Souffrance et consolation

par Charles Spurgeon

De même que les souffrances du Christ abondent en nous, les consolations du Christ abondent.
Voici une proportion bénie. Dieu garde toujours une paire de balances - ende ce côté, il met les
épreuves de son peuple et en cela il met ses consolations. Lorsque l'échelle de l'épreuve est presque
vide, vous trouverez toujours l'échelle de la consolation à peu près dans le même état; et lorsque
l'échelle des épreuves sera pleine, vous trouverez l'échelle de la consolation tout aussi lourde; car de
même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même la consolation abondera par Christ.
C'est une question d'expérience pure. Oh, il est mystérieux que, lorsque les nuages noirs se
rassemblent le plus, la lumière en nous est toujours la plus brillante! Quand la nuit tombe et que la
tempête approche, le capitaine céleste est toujours le plus proche de son équipage. C'est une chose
bénie, quand nous sommes le plus abattus, c'est alors que nous sommes le plus élevés par les
consolations du Christ.

Les procès font plus de place à la consolation. Il n'y a rien qui fasse qu'un homme ait un grand
cœur comme une grande épreuve. Je trouve toujours que de petites personnes misérables, dont le
cœur est à peu près de la taille d'un grain de moutarde, n'ont jamais eu grand-chose à essayer. J'ai
constaté que ces gens qui n'ont aucune sympathie pour leurs semblables - qui ne pleurent jamais sur
les souffrances des autres - ont très rarement eu leurs propres malheurs. De grands cœurs ne
peuvent être créés que par de grands troubles. La pelle des ennuis creuse le réservoir de confort plus
profondément et fait plus de place à la consolation. Dieu entre dans notre cœur - Il le trouve plein - Il
commence à briser notre confort et à le vider; alors il y a plus de place pour la grâce. Plus un homme
ment humble, plus il aura toujours de réconfort.

Je me souviens avoir marché avec un laboureur, un jour, un homme qui a été profondément
instruit, bien qu'il fût un laboureur - et vraiment les laboureurs feraient beaucoup de meilleurs
prédicateurs que de nombreux messieurs du collège - et il m'a dit: "Fais-en confiance, si vous ou moi
sommes jamais à un pouce au-dessus du sol, nous aurons juste ce pouce trop haut. " Je crois que
c'est vrai; pour le bas nous mentons, le plus près du sol que nous sommes - les plus humbles nos
problèmes nous - le plus en forme que nous devons recevoir le confort; et Dieu nous donne toujours
du réconfort lorsque nous y sommes le plus aptes. C'est une des raisons pour lesquelles les
consolations augmentent dans le même rapport que nos épreuves.

Alors le trouble exerce nos grâces, et l'exercice même de nos grâces tend à nous rendre plus
confortables et plus heureux. Là où les averses tombent le plus, c'est là que l'herbe est la plus verte.
Je suppose que les brouillards et les brumes de l'Irlande en font "l'île d'émeraude"; et partout où vous
trouvez de grands brouillards de troubles et des brumes de chagrin, vous trouvez toujours des cœurs
vert émeraude: pleins de la belle verdure du réconfort et de l'amour de Dieu. Ô chrétien, ne dis-tu pas:
"Où sont passées les hirondelles? Elles sont parties: elles sont mortes." Ils ne sont pas morts; ils ont
rasé la mer pourpre et sont allés dans un pays lointain ; mais ils reviendront bientôt . Enfant de Dieu,
ne dis pas que les fleurs sont mortes; dis pas que l'hiver les a tués, et ils sont partis. Ah! non; si l'hiver
les a enduits de l'hermine de sa neige; ils relèveront la tête et seront vivants très bientôt. Ne dis pas,
enfant de Dieu, que le soleil est
éteint, parce que le nuage l'a caché. Ah! non; il est là-bas, brassant l'été pour toi; car lorsqu'il en
ressortira, il aura rendu les nuages dignes de tomber dans les averses d'avril, toutes mères des
douces fleurs de mai. Et oh! surtout, quand ton Dieu cache sa face, ne dis pas qu'il t'a oublié. Il ne
tarde qu'un peu à vous faire mieux l'aimer; et quand il viendra, tu auras une joie dans le Seigneur, et tu
te réjouiras avec une joie indicible. L'attente exerce notre grâce; l'attente met notre foi à l'épreuve;
attendez donc avec espoir: car si la promesse tarde, elle ne peut jamais arriver trop tard.

Une autre raison pour laquelle nous sommes souvent les plus heureux dans nos problèmes est
la suivante : alors nous avons les relations les plus étroites avec Dieu. Je parle de la connaissance
du cœur et de l'expérience réelle. Nous n'avons jamais de relations aussi étroites avec Dieu que
lorsque nous sommes en tribulation. Lorsque la grange est pleine, l'homme peut vivre sans Dieu;
quand la bourse déborde d'or, nous pouvons en quelque sorte nous passer de tant de prière. Mais
une fois que vous enlevez vos gourdes, vous voulez votre Dieu; une fois que vous aurez purifié les
idoles de la maison, vous devez aller honorer Jéhovah.

Certains d'entre vous ne prient pas la moitié autant qu'ils le devraient. Si vous êtes les enfants de
Dieu, vous aurez le fouet; et quand vous aurez ce fouet, vous courrez vers votre Père. C'est un beau
jour, et l'enfant marche devant son père; mais il y a un lion sur la route, maintenant il vient et prend la
main de son père. Il pouvait courir un demi-mille avant lui quand tout allait bien; mais une fois
apportez le lion, et c'est "père! père!" aussi proche que possible. Il en est de même du chrétien. Que
tout va bien, et il oublie Dieu. Jeshurun grossit, et il commence à donner des coups de pied contre
Dieu; mais enlevez ses espoirs, faites exploser ses joies, laissez l'enfant reposer dans le cercueil,
laissez les récoltes être détruites, laissez le troupeau être coupé de l'étable, laissez la large épaule du
mari reposer dans la tombe, laissez les enfants être orphelins - alors c'est que Dieu est vraiment un
Dieu. Oh, déshabille-moi; prends de moi tout ce que j'ai; fais-moi pauvre, mendiant, sans le sou, sans
défense; mettez cette citerne en morceaux; écraser cet espoir; éteignez les étoiles; éteignez le soleil;
enveloppez la lune dans les ténèbres, et placez-moi tout seul dans l'espace, sans ami, sans aide;
encore, "Des profondeurs, je crie vers toi, ô Dieu." Il n'y a pas de cri aussi bon que celui qui vient du
bas des montagnes; aucune prière à moitié aussi chaleureuse que celle qui monte du fond de l'âme, à
travers de profondes épreuves et des afflictions. Par conséquent, ils nous amènent à Dieu, et nous
sommes plus heureux; car c'est la manière d'être heureux - de vivre près de Dieu. De sorte que si les
troubles abondent, ils nous conduisent à Dieu, puis les consolations abondent.

Certaines personnes appellent les poids des troubles. En vérité, ils le sont. Un navire qui a de
grandes voiles et un bon vent a besoin de lest. Les ennuis sont le ballast d'un croyant. Les yeux sont
les pompes qui extraient l' eau de cale de son âme et l'empêchent de couler. Mais si les épreuves
sont des poids, je vais vous dire un heureux secret. Il existe une chose telle que faire un haltérophilie
vous. Si j'ai un poids enchaîné à moi, cela me retient; mais donnez-moi des poulies et certains
appareils, et je pourrai le faire me soulever. Oui, il y a une chose telle que faire des troubles m'élever
vers le ciel. Un monsieur a demandé un jour à un ami, concernant un beau cheval à lui, se nourrissant
dans le pâturage avec un sabot sur le pied, "Pourquoi obstruez-vous un si noble animal?" «Monsieur,»
l'a dit, «je voudrais bien plus tôt le boucher que le perdre: il est donné pour sauter des haies. C'est
pourquoi Dieu obstrue Son peuple. Il préfère les obstruer plutôt que de les perdre; car s'il le faisait

pas les obstruer, ils sauteraient les haies et seraient partis. Ils veulent une attache pour empêcher
leur égarement, et leur Dieu les lie avec des afflictions, pour les garder près de lui, pour les préserver
et les avoir en sa présence. Fait béni - comme nos troubles abondent, nos consolations abondent
également.
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Extrait de Words of Cheer for Daily Life . Des ressources bibliques supplémentaires sont disponibles sur www.spurgeongems.org .