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ANNEXE 1 ............................................................................................................... 23
Démonstration du théorème des moments ......................................................................... 23
ANNEXE 2 ............................................................................................................... 25
Justification de la structure lamellaire des solides eutectiques ........................................ 25
2
Cadre de travail
On appelle système binaire un système à deux constituants. Nous envisagerons la possibilité que ces constituants
soient chacun sous trois phases maximum. Les constituants ne réagissent pas entre eux ( équilibres physiques entre
phases envisagés seulement )
En phase vapeur les constituants sont forcément miscibles. En phase liquide ou solide ils seront soit totalement
miscibles soit de miscibilité nulle, (soit de miscibillité partielle, HP ). Nous seront amenés à différencier dans notre
étude les divers cas de miscibilité. Voici ci-dessous quelques cas possibles, parmi beaucoup plus !
Les équilibres rencontrés sont donc multiples. Nous les étudierons successivement.
Chaque fois qu'une phase est un mélange homogène des 2 espèces, se posent les questions suivantes :
● Quelle est la composition d'une phase homogène à l'équilibre avec une autre ( ou plusieurs ) autre(s) phase(s)
à une température donnée?
● Comment évoluent les concentrations des diverses phases en équilibre en fonction de température?
● Comment obtenir ces courbes liant T et composition ? ( On rappelle que par choix, P = Cte )
La composition de chaque phase sera caractérisée par les fractions molaires des constituants.
3
II – ETUDE DES EQUILIBRES LIQUIDES VAPEUR
Leur mélange liquide conduit invariablement à une seule et unique phase, pour toutes proportions.
Simplification arbitraire ( imposée par le programme ) : système ISOBARE ; P est donc fixé, choisi, et connu.
Simplifications « triviales » :
xAliq + xBliq = 1 => si xAliq est connu, xBliq est le complémentaire à 1 de xAliq calculable de tête !
xAvap + xBvap = 1 => si xAvap est connu, xBvap est le complémentaire à 1 de xAvap calculable de tête !
Il ne reste donc que les variables T, xAliq et xAvap à connaître pour décrire totalement le système. L’expérience montre
qu’à pression fixée, la composition des phases en équilibre ne dépend que de la température.
On dit que le système BINAIRE isobare liquide vapeur a un degré de liberté L égal à 1 . Choisir T revient à choisir
la composition de chaque phase.
Par commodité d'usage, ce sont les tracés inverses qui sont faits : T en ordonnée et x en abscisse.
Où xAvap et xAliq sont les compositions, exprimées selon A, des 2 phases en équilibre à la température T.
Deux graphes devraient donc être tracés pour connaître la composition des deux phases en équilibre : ces deux graphes
seront condensés en un seul appelé diagramme binaire :
Ttr L V V L
xAvap
0 1 xAliq 0 1 xAvap 0 1 xAliq
xBvap
xBliq 1 0 xBvap 1 0 xBliq 1 0
Cette courbe donne la Cette courbe donne la L'ensemble des deux courbes, sur un
composition de la phase composition de la phase même graphe, permet de trouver par le
liquide=l'abscisse du point vapeur=l'abscisse du point "théorème de l'horizontale", où
L, à une température Ttr , V, à une température Ttr , l'horizontale est T = Ttr, la température de
lorsque cette phase lorsque cette phase travail, la composition de chacune des
liquide est en équilibre vapeur est en équilibre phases en équilibre, par les abscisses
avec la phase vapeur . avec la phase liquide . des points extrêmes du segment formé
par les intersections avec les courbes.
On rencontre 2 grands types de diagrammes, selon que le mélange homogène liquide ( miscibilité totale ) soit :
proche de l'idéalité, ou au contraire très éloigné de l'idéalité :
90 100
Teb*N2
V x x L
L x x V
77 78
Teb*N2
xO2vap xethvap
0 1 xO2liq 0 1 xethliq
Que signifient les points SUR les courbes ?
Un point sur une courbe a pour abscisse la composition de la phase correspondante, lorsque cette phase est en
équilibre avec l’autre phase, à la même température, donnée par l’ordonnée du point.
A chaque point d’un courbe correspond donc le point de l’autre courbe, à la même température, sur une horizontale
A 86 K, les 2 phases en éq. du mélange O2/N2 ont pour composition : ……… de O2 dans le liquide,
pour .……… de O2 dans la vapeur.
A 80,5°C , les 2 phases en éq. du mélange eau/éthanol ont pour compositon : ……….. d’éthanol dans le liquide
Pour …………d’éthanol dans la vapeur.
5
O2 / N2 ( P =1 bar ) eau / éthanol ( P = 1 bar )
T (K) T(°C)
xC
90 100
Teb*N2
xM
xC
xM
xF
77 78
Teb*N2
xF
xO2 xO2vap xeth
xethvap
0 1 xO2liq 0 1 xethliq
Que signifient les points en dehors des courbes ?
On distingue 3 domaines distincts en dehors des courbes. Les points C, F, M sont caractéristiques de ces 3 domaines.
● Soit un mélange de composition xF à une température basse TF : l'expérience montre qu'il N'est PAS à
l'équilibre liquide / vapeur, il est totalement sous phase liquide. Le point F est donc caractéristique d'un mélange
totalement liquide, de composition xF à la température TF. Son domaine est indiqué sur le graphe par la mention Liq.
● Soit un mélange de composition xC à une température TC : l'expérience montre qu'il N'est PAS à l'équilibre
liquide / vapeur, il est totalement sous phase vapeur. Le point C est donc caractéristique d'un mélange totalement
vapeur, de composition xC à la température TC. Son domaine est indiqué sur le graphe par la mention Vap.
● Soit un mélange de composition xM amené à la température TM.: l'expérience montre qu'il est BIPHASIQUE,
liquide + vapeur, et ces deux phases sont en équilibre. Le théorème de l'horizontale nous dit qu'à cette température
TM, la phase liquide en équilibre avec une phase vapeur a pour composition l'abscisse du point L M , alors que la phase
vapeur en équilibre avec une phase liquide a pour composition l'abscisse du point VM . Le domaine des fuseaux est
donc un domaine d'équilibre liquide / vapeur , noté par la mention Liq + Vap, ou L + V
Lorsqu'on définit un domaine, on parle d'un ensemble de points du graphe, dont chacun représente un mélange
GLOBAL, caractérisé par sa composition ( globale ) et sa température. Ainsi, l'axe des abscisses prend une troisième
signification : xA , composition du mélange global, qui sera, selon son domaine, sous une seule phase, liquide
ou vapeur, ou sous deux phases.
Lorsque le mélange est sous deux phases, M reste le point caractéristique de la "somme" des 2 phases, alors que
L représente la phase liquide, et V représente la phase vapeur.
● Soit un mélange vapeur caractérisé par le point C, que l’on refroidit à composition constante ( verticale descendante
) : lorsqu'on atteint la température de croisement de la courbe T = f(xAvap ), apparaît la première goutte de liquide,
poétiquement de la rosée. Tcroisement = Trosée du mélange vapeur initial représenté par C.
C'est la raison pour laquelle cette courbe s'appelle la courbe de rosée, qui renseigne sur la composition de la vapeur.
Chaque point de la courbe de rosée a pour abscisse la composition de la phase VAPEUR, en équilibre avec une phase
liquide, à la température donnée par son ordonnée.
Au dessus de la courbe de rosée, la phase liquide n’existe pas. C’est donc la courbe limite d’existence du liquide.
● Soit un mélange caractérisé par le point F que l’on chauffe à composition constante (verticale montante), lorsqu'on
atteint la température de croisement de la courbe T = f(xAliq )., apparaît la première bulle de vapeur, soit l'ébullition .
Tcroisement = Tébullition du mélange liquide initial représenté par F.
C'est la raison pour laquelle cette courbe s'appelle la courbe d'ébullition, qui renseigne sur la composition du liquide.
Chaque point de la courbe d’ébullition a pour abscisse la composition de la phase LIQUIDE, en équilibre avec une phase
vapeur, à la température donnée par son ordonnée.
En dessous de la courbe d’ébullition, la phase vapeur n’existe pas. C’est donc la courbe limite d’existence de la vapeur.
Exercices 1 : Savoir lire et exploiter les diagrammes binaires en terme de domaines. Décrire l’évolution de systèmes,
par variation de T ou variation de composition à T constante.
6
Méthode de tracé de ces diagrammes : LES COURBES D'ANALYSE THERMIQUE
Étude liquide vapeur par élévation de température sous P = 1 Bar
sonde de
température
piston
mobile
enregistreur étanche
T = f(t)
chauffage chauffage
...
régulier régulier
5 6 5 6 5 6 5 6 5 6 5 6
7 7 7 7 4 7 4 7
4 4 4 4
8 8 8 8 3 8 3 8
3 3 3 3
2 9 2 9 2 9 2 9 2 9 2 9
1 11 1 10 1 11 1 10 1 11 1 10
T T
xA=0,8
xA=0,6
xA=0,4
xA=0,2
Bpur
Apur
Pourquoi la pente T = f(t ) diminue-t-elle pendant le changement d'état liquide vapeur des mélanges ?
Voici le faisceau de courbes d'analyse thermique obtenues par refroidissement de mélanges gazeux eau / acide nitrique.
En déduire l'allure du diagramme binaire du mélange eau / acide nitrique, en fraction massique notées d'acide
nitrique. Annotez les domaines. Pourquoi les pentes T = f(t) diminuent-elles pendant les changements d'état des
mélanges ? Réaliser aussi le diagramme en fractions molaires notées x d'acide nitrique.
Remarquer le plateau de température pour le mélange à 68% massique d'acide nitrique.
Azéotrope vient du grec "qui bout sans changement" . Commenter et conclure en terme de degré de liberté lors
des équilibres liquide vapeur d’un mélange azéotrope. .
T°C T°C
0,5
0,68
120 120
110 110
100 100
0,8
0,6
90 90
0,1
0,9
0 0,3 1
temps HNO3
Les valeurs indiquées sont les fractions massiques
d'acide nitrique dans les mélanges eau / HNO 3
T°C T°C
0,5
0,68
120 120
110 110
100 100
0,8
0,6
90 90
0,1
0,9
0 0,3 1
temps xHNO3
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Lecture des diagrammes en terme de quantités de matière : LE THEOREME DES MOMENTS
Le diagramme apporte des renseignements en terme de composition. Mais quid des quantités de matière ?
Soient les points M1 , M2 , M3 : ce sont des mélanges , de compositions globales différentes x1 , x2 , x3 , tous les 3 à
l'équilibre liquide vapeur. La phase vapeur et la phase liquide en équilibre sont les mêmes pour les 3 mélanges
=> ce sont les quantités relatives de liquide ou de vapeur qui distinguent les 3 systèmes en équilibre :
● M3 plus proche de la courbe d'ébullition est certainement plus riche en liquide qu'en vapeur.
● M1 plus proche de la courbe de rosée est certainement plus riche en vapeur qu'en liquide.
● M2 contient certainement des quantité proches de liquide et de vapeur.
Comment quantifier les quantités relatives de liquide ou de vapeur, pour un mélange global caractérisé par un
point M dans le domaine d'équilibre entre les 2 phases ?
Réponse : Par le théorème des moments ( voir démonstration en annexe 1 ) qui peut prendre 2 formes :
ML nV ou
MV nL si le diagramme est établi en fraction molaire
MV nL VL N
à coupler avec nL + nV = N
et
ML mV MV m
L
ou si le diagramme est établi en fraction massique
MV m L VL M
à coupler avec mL + mV = M
Les distances peuvent se lire en mm, mais il est plus précis de les exprimer en différence de fraction molaire ou
massique.
Une distillation est une opération en système OUVERT, la composition globale du système à l’équilibre N’EST PAS
CONSTANTE , car on élimine de la matière du système au fur et à mesure.
T (P) T (P)
1 2
0 1 xA 0 1 xA
Principe
Soit un mélange binaire ne présentant pas de point azéotrope :
Amenons le mélange global à l'ébullition infime. La vapeur formée est beaucoup plus riche en B, parce qu’il est le
produit le plus volatil (Téb.(B)<Téb.(A)). Imaginons que nous ayons un moyen de recondenser cette vapeur qui devient
alors un liquide de même fraction molaire. ( fraction isolée =>vocabulaire : distillation fractionnée )
On peut appliquer le traitement imposé à à cette fraction = nouveau mélange : la nouvelle vapeur formée, toujours
plus riche en B sera recondensée à son tour ...et ainsi de suite
Si l'opération est menée suffisamment de fois la dernière vapeur recondensée = DISTILLAT liquide, sera du B ,le plus
volatil, PUR.
L'élimination de vapeurs plus riches en B concentre le mélange source en A, de sorte que la première mise à ébullition
se fait toujours à partir d’un mélange de plus en plus riche en A, dont la température d’ébullition augmente.
Le résidu non vaporisé sera A (le moins volatil) pur.
Partons d’un mélange caractérisé par 1 :Le comportement est la même que précédemment :si l'opération est
menée suffisamment de fois la dernière vapeur recondensée (DISTILLAT liquide) sera du B ,le plus volatil, PUR.
MAIS si nous comparons ce qu’il advient du résidu non vaporisé nous constatons une différence de taille : En
effet, si l'élimination de vapeurs plus riches en B concentre toujours le mélange source en A, de sorte que la première
mise à ébullition se fait toujours à partir d’un mélange de plus en plus riche en A, à terme, en présence d’un point
azéotrope le résidu liquide atteindra d’abord la concentration azéotropique : par définition, l'ébullition de ce mélange
fournit une vapeur de même concentration, la distillation devient sans intérêt, et on l’arrêtera : le résidu non vaporisé
sera donc le mélange azéotrope. S’il est certes possible d’obtenir B pur il ne pourra être totalement séparé de A.
Si nous partons de 2 les vapeurs formées seront plus riches en A, plus volatil que le mélange azéotrope. Le
distillat liquide sera du A, obtenu pur mais ne pourra être totalement séparé de B.Le résidu non vaporisé sera à
nouveau le mélange azéotrope.
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Réalisation pratique
Ce schéma correspond à la réalisation en laboratoire :les concentrations varient continûment le long de la colonne de
distillation ;on mesure son efficacité en termes de plateaux théoriques dont le nombre, selon les dispositifs, peut varier
de 1 à 100. ( < 10 en laboratoire )
La séparation sera d’autant meilleure que les températures d’ébullition des composants du mélange (rappel :homogène)
seront différentes.
Il arrive que les températures d’ébullition soient très élevées :La colonne sera alors inefficace car la vaporisation ne se
fera plus à mi-colonne (l'air ambiant refroidit la colonne). Si une isolation thermique ne suffit pas on peut alors envisager
une diminution de pression dans le système qui a pour effet de diminuer les températures de vaporisation :(VOIR TP et
cours "Outils thermo de l'évolution" )
Il s’agit de la distillation réalisée par le bouilleur de cru : la vapeur obtenue dans le ballon est recondensée aussitôt et le
distillat recueilli .
Remarque : certains appareils possèdent dans la partie gauche une colonne à plateaux, pour les alcools plus forts (
armagnac, cognac , calvados ou Vodka )
Exercices 3 : Exploiter des diagrammes pour comprendre, suivre et exploiter une distillation .
12
2- Miscibilité nulle des liquides
Simplification arbitraire ( imposée par le programme ) : système ISOBARE ; P est donc fixé, choisi, et connu.
Simplifications « triviale » :
Les liquides étant non miscibles, chaque phase liquide est de composition connue, si elle existe : xiliq = 1
xAvap + xBvap = 1 => si xAvap est connu, xBvap est le complémentaire à 1 de xAvap calculable de tête !
L’étude du système se résume donc à l’étude de la composition de la phase vapeur selon la température.
C’est donc une seule courbe T = f(xAvap ) qu’il conviendra de déterminer .
Le comportement des mélanges est différent selon le domaine de composition pour le mélange global .
xA lim 1
0 riche en B riche en A
xA
B pur liq
A pur liq
(A + B) vap
composition
variable
Tant que les systèmes présentent 2 phases ( 1 liquide et 1 vapeur ), la température est variable, et la
composition de la phase vapeur varie en fonction de la température .
Le d° de liberté du système isobare est donc égal à 1 pour le mélange binaire sous 2 phases
Dès que le système a 3 phases, la température est UNIQUE et fixe, comme que la composition de la vapeur :
Le d° de liberté du système isobare vaut donc 0 pour un mélange binaire sous 3 phases
Il existe une température unique et une composition unique de la vapeur d’équilibre pour les systèmes à 3
phases. Seules les quantités relatives de liquides et de vapeur sont variables (mais les quantités sont des
variables extensives du système). On observera donc un plateau de T en analyse thermique.
Selon la composition initiale du système, le système à 2 phases contient l’un OU -exclusif- l’autre des liquides
purs + une vapeur mélange de composition variable, l’autre liquide pur étant absent.
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2-C- ALLURE DES DIAGRAMMES BINAIRES ET COURBES D'ANALYSE THERMIQUE
Analyse thermique
T (Pfixée) T
x1 = 0,2
x2 = 0,7
TB*
x3 = 0,9
TA*
xA xAvap
xAliq temps
Vocabulaire :
Le point caractéristique de la vapeur en équilibre avec 2 liquides s'appelle le point HETEROAZEOTROPE. La
température d'équilibre du système à 3 phases s'appelle la température hétéroazéotrope (ou hétéroazéotropique),
notée ici TH. La composition de la VAPEUR à l'équilibre avec les 2 liquides s'appelle la composition hétéroazéotrope
( ou hétéroazéotropique ).
Le segment T = TH est l'ensemble des points ( système global ) d'équilibre à trois phases.
La courbe rouge donnant la composition de la vapeur est courbes de rosée ?
La courbe d'ébullition, définie comme la courbe d'apparition de la première bulle de vapeur est l'horizontale à T H . la
courbe d’ébullition ne donne pas ici de renseignement sur la composition des phases en présence
Les courbes qui décrivent la composition des phases liquides ne sont pas des courbes d'ébullition. Ce sont les 2
verticales à xA = 0 et xA = 1 , tracées en dessous des Ti*, températures d’ébullition des 2 corps purs.
Application du théorème des moments :
Méthode :
Placer le point M représentant le mélange global à la température considérée.
Tracer l’horizontale qui intercepte les 2 courbes donnant la composition des 2 phases en présence.
Noter L et V les 2 points d’interception
Ecrire l’équation du théorème des moments : nL / nV = MV / ML et nL + nV = Ntotal
Ce théorème des moments peut aussi s’appliquer dans le domaine des 2 liquides. Les 2 points d’interception seront
alors notés L1 , L2 , liquides purs, et le théorème des moments appliqué de la même façon.
Exercices 4 : Savoir décrire et construire un diagramme binaire liq / vapeur en miscibillité nulle des liquides. Savoir
appliquer le théorème des moments. Savoir juger s’il faut appliquer le théorème des moments ou si une lecture
graphique directe suffit .
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2-D- APPLICATIONS :ENTRAINEMENT A LA VAPEUR ET HYDRODISTILLATION, DEAN STARK
● Extraction : L'eau est le solvant privilégié pour extraire des espèces organiques non miscibles à l’eau. En cas
d'un mélange Eau / Huile organique, l'huile organique peut être extraite de sa gangue solide ( fleur, feuille, écorce ) à
une température < 100°C de telle sorte qu'il n'y a aucun risque de détruire l'essence naturelle par une température trop
élevée.
● Purification : Soient A non miscible à l'eau contenant une impureté non miscible à l'eau ( exemple typique,
aniline Ph-NH2 et son impureté Ph-NO2 ). Il suffit que la température Ta de l'hétéroazéotrope eau aniline soit inférieure
à la température Tb de l'hétéroazéoptrope eau nitrobenzène, pour purifier l'aniline : la première vapeur qui s'élève du
liquide à Ta ne contient que l'aniline + eau ( et pas de nitrobenzène ) .
● Dean-Stark : élimination d’eau : Si de l’eau est le produit d’une réaction en milieu organique ( exemples :
estérification, acétalisation ) , on peut ajouter un solvant très apolaire ( typiquement le toluène) dans lequel l’eau n’est
absolument pas miscible. Il existera un hétéroazéotrope, de composition en eau non négligeable, de sorte que la vapeur
éliminée sera très riche en eau / au milieu dans lequel l’eau est produite. Eliminée en phase vapeur au fur et à mesure,
l’équilibre est déplacé, jusqu’à un rendement quasi de 100% .
15
Mise en œuvre pratique
Entraînement à la vapeur
5 6 5 6
4 7 4 7
8 8
3 3
2 9 2 9
1 10
1 1 10
Exercices 5 : Savoir exploiter des diag. binaires liq/vap en miscibilité nulle des liquides pour des applications pratiques
16
III – ETUDE DES EQUILIBRES SOLIDE LIQUIDE
Les alliages de substitution sont l'exemple typique de solides totalement miscibles. Il faut pour cela que les atomes
aient des rayons et des masses molaires proches, de sorte que le réseau ne soit pas ou très peu déformé par l'existence
de 2 espèces différentes.
Asol + Bsol
Simplification arbitraire ( imposée par le programme ) : système ISOBARE ; P est donc fixé, choisi, et connu.
Simplifications « triviales » :
xAliq + xBliq = 1 => si xAliq est connu, xBliq est le complémentaire à 1 de xAliq calculable de tête !
xAsol + xBsol = 1 => si xAsol est connu, xBsol est le complémentaire à 1 de xAsol calculable de tête !
Il ne reste donc que les variables T, xAliq et xAvap à connaître pour décrire totalement le système. L’expérience montre
qu’à pression fixée, la composition des phases en équilibre ne dépend que de la température.
On dit que le système BINAIRE isobare solide/ liquide a un degré de liberté L égal à 1 . Choisir T revient à choisir
la composition de chaque phase.
Par commodité d'usage, ce sont les tracés inverses qui sont faits : T en ordonnée et x en abscisse.
La courbe limite d'apparition du premier cristal de solide par refroidissement du solide s'appelle le LIQUIDUS. Au dessus
du liquidus, tout est liquide.
C'est aussi la courbe donnant la composition de la phase liquide, lorsqu'elle est en équilibre avec la phase solide,
La courbe limite d'apparition de la première goutte de liquide, à partir du solide chauffé s'appelle le SOLIDUS .En
dessous du solidus, tout est solide.
C'est aussi la courbe donnant la composition de la phase solide, lorsqu'elle est en équilibre avec la phase liquide,
Voici un exemple de diagramme de ce type construit à partir des courbes d'analyse thermique :
Lorsqu'on s'éloigne de l'idéalité , par exemple lorsque les 2 atomes ont des rayons ou des masses molaires un peu trop
différentes, on peut , comme pour les diagrammes liquide vapeur, obtenir des diagrammes à deux fuseaux.
T ( P = 1 bar )
Le point commun aux deux courbes s'appelle
le point INDIFFERENT
LIQ
Rappel: point azéotrope pour les équilibres liq / vap
Liq +
Pour le mélange qui a la composition du point indifférent :
Sol
xAliq = xAsol Liq + Sol
C'est le cas le plus général des binaires solide / liquides : lors d'un refroidissement, l'un OU l'autre des solides apparaît,
SAUF pour une composition unique, composition pour laquelle les deux solides apparaissent simultanément.
Les schémas de transformation des phases présentés dans le § relatif aux équilibres liquide / vapeur sont valides, en
remplaçant la phase vapeur par une phase liquide et les phases liquides par les phases solides.
Lorsque le système présente 1 ou 2 phases sa température peut varier, mais lorsque le système présente 3 phases,
alors la température et la composition de la phase liquide sont fixes et uniques : le d° de liberté d’un système solide /
liquide à 3 phases vaut 0.
chauffage refroidissement
fusion LENT
enregistreur
T = f(t)
6 6 5 6 5 6
5 5 7 7
4 7 4 7 4 4
8 8 3 8 3 8
3 3
2 9 2 9 2 9 2 9
10
1 10 1 10
1 1 10
1 1
Voici des exemples réels de tracés obtenus, pour le refroidissement d'un liquide Etain / Plomb :
19
T ( P = 1 bar )
S1
1410
S4
1270
1090
S2 S3
Si Be
Vocabulaire :
Le point caractéristique de la phase liquide en équilibre avec les 2 phases solide est appelé point EUTECTIQUE . La
température TE d'équilibre triphasique est la température eutectique, et un mélange ayant la composition de la phase
liquide d'un système triphasique est un mélange eutectique.
L'ensemble des points caractéristiques des équilibres triphasiques est l'horizontale T = TE .
D'après la définition du solidus, le segment [S2 S3] est le solidus. Les métallurgistes appellent Solidus, l'ensemble des
segments [S1 S2] + [S2 S3] + [S3 S4] au sens où en dessous de ces segments, tout est solide.
Le théorème des moments reste applicable, aussi bien pour un équilibre solide liquide, que pour un équilibre entre 2
solides.
On retiendra qu'un solide impur contenant une impureté solide non miscible présente une température de fusion
forcément INFERIEURE à la température de fusion du corps pur.
Applications pratiques : Dans tous les cas d’utilisation, on utilise le fait qu’un mélange cristallise à une température plus
basse que le corps pur.=> Salage des routes
=> Ajout de glycol dans l'eau des radiateurs des voitures.
=> En laboratoire thermostatation à faible coût jusqu’à -17°C par un mélange bien dosé glace/eau/sel.
=> Le mélange plomb / étain eutectique est utilisé pour le brasage (soudure) de systèmes électriques
Exercices 6 : Savoir prévoir, justifier, tracer l’allure d’un diagramme binaire solide liquide. Savoir nommer les domaines
des différents types de diagramme. Savoir lire et exploiter ces diagrammes.
20
2-C- STRUCTURE MICROSCOPIQUE DES SOLIDES OBTENUS
On donne ci-dessous les courbes d’analyse thermique relatives au binaire Cuivre Argent. Construire le diagramme
binaire solide liquide Cuivre / Argent.
On donne ci-dessous une schématisation de coupes des solides obtenus par refroidissement des mélanges :
Voir annexe 2 pour la justification Solide hypoeutectique formé à Solide hypereutectique formé à
de cette structure lamellaire partir d'un liquide tel que x < xE partir d'un liquide tel que x > xE
En gris clair , phase (Argent) ●1● grains de ●1● grains de
En noir, phase ( Cuivre ) ●2● grains eutectiques ●2● grains eutectiques
Voici le diagramme Magnésium Calcium , en fraction molaire de calcium , tracé sous P = 1 bar.
On retient qu'un composé défini se forme et fond à température constante : L = 0 comme pour un corps pur, un
azéotrope, ou un mélange à 3 phases. Les composés définis présentent donc un plateau de température lors de leur
changement de phase.
On retient qu'un composé défini N'est PAS une nouvelle espèce dans le système ( elle
n'existe pas à l'état liquide, on ne définit aucune constante de formation de cette espèce ) .
C'est une structure ordonnée de l'état solide mélangé.
TABLEAU RESUME
Miscibilité
II totale des
LIQUIDES
Équilibres
LIQ / VAP
Les 2
VAPEURS
sont
totalement Miscibilité nulle
miscibles des LIQUIDES
III Miscibilité
totale des
SOLIDES
Équilibres
SOL / LIQ
Les 2
LIQUIDES
sont
totalement
miscibles Miscibilité nulle
(hypothèse) des SOLIDES
23
ANNEXE 1
Le but est de déterminer le nombre total de moles à l'équilibre, dans chaque phase:
Soit N le nombre total de moles d'un système étudié Soit nA1 le nombre de moles de A dans la phase 1
Soit n1 le nombre total de moles dans la phase 1 Soit nA2 le nombre de moles de A dans la phase 2
Soit n2 le nombre total de moles dans la phase 2 Soit nB1 le nombre de moles de B dans la phase 1
Soit nA le nombre total de moles de A Soit nB2 le nombre de moles de B dans la phase 2
Soit nB le nombre total de moles de B
V M L
xA
Si nous appliquons la formule précédente au cas étudié, liquide / vapeur, nous en simplifions l'expression en termes de
"distances":
ML nV ou
MV nL
MV nL VL N
Dans le cadre d'un graphe en fraction massique la démonstration est la même qui aboutit aux mêmes relations en
remplaçant n par m masse des phases présentes.
ML mV MV m
L
ou
MV m L VL M
Connaissant par ailleurs les compositions de chacune des phases, grâce à la connaissance du rapport des quantités
dans chacune de phases le système est totalement défini en tout point du diagramme.
Conséquences :
Un point représentatif d’un système biphasique, proche de la courbe de rosée, sera caractéristique d’un mélange
essentiellement sous forme VAPEUR………………………
Un point représentatif d’un système biphasique, proche de la courbe d’ébullition, sera caractéristique d’un mélange
essentiellement sous forme LIQUIDE………………………
Au centre des fuseaux, les mélanges en équilibre contiendront des quantités relativement équivalentes de chaque phase
.
On notera aussi que la quantité d’une phase est indépendante de sa composition : on peut avoir très peu de phase
liquide très riche en l’un des constituants, ou l’inverse… ou toute autre combinaison.
24
Sans refaire la démonstration , valide quelle que soit la nature des phases :
Si nous appliquons la formule précédente au cas présenté , nous en simplifions l'expression en termes de "distances":
MS nL ML nS MS m L
ou ou
ML nS SL N ML m S
car de la même façon , on peut l’appliquer sur les diagrammes tracées en fraction massique.
De même, un point M proche d’un liquidus sera caractéristique d’un mélange à l’équilibre sous 2 phases très riche en
LIQUIDE………………………………
Alors que M très proche de solidus la courbe de composition des solides verticale sera caractéristique d’un mélange à
l’équilibre sous 2 phases , très riche en SOLIDE……………………………….
Attention à votre expression orale : le jury ne doit pas pouvoir faire de confusion entre quantité et composition en vous
écoutant.
25
ANNEXE 2
germe phase
(A solide pur)
rejet de B
rejet de B
germe phase
(B solide pur)
rejet de A rejet de A
rejet de B rejet de B
rejet de B rejet de B
rejet de A rejet de A
rejet de B rejet de B
1
Exercice 1-1
Exercice 1-2
T°C
1. Mélangeons 100 mL d'eau ( 5,55 mole )
100 et 100 mL d'éthanol (1,74 mol ) pris à 20
°C. Préciser totalement l'état de ce
mélange si on l'amène à : a) 78°C b)
90°C c) 100°C . Quelle est la
température d'ébullition de ce mélange?
Exercice 2-1
Dans le cas b) de l'exercice 1-2, déterminer les quantités relatives de liquide et de vapeur, en % , puis en moles. Préciser
les quantités d'eau et d'éthanol dans chaque phase.
Exercice 2-2
Soit 100g d'un mélange d'acide nitrique et d'eau à 30% en masse d'acide nitrique. Quelles quantités d'eau et d'acide
nitrique, en masse, sont en phase liquide et en phase vapeur à 116°C ? Utiliser le diagramme construit p7.
2
Exercice 3-1 :
L’eau et le bromobenzène sont insolubles. On indique en fonction de la température t en °C, les pressions de vapeur
saturantes de l’eau (1) et du bromobenzène (2) :
t en °C 30 40 50 60 70 80 90 100
P1* (mmHg) 32 55 92 149 233 355 525 760
P2* (mmHg) 6 10 17 28 44 66 98 141
Exercice 4-2
Le benzène est un solvant utilisé en chimie organique.
On se propose d’établir le diagramme binaire liquide-vapeur d’un mélange eau (composé 1)-benzène (composé 2). Pour ce faire,
on a établi les courbes d’analyse thermique : ces courbes sont obtenues en refroidissant sous 1 bar différents mélanges gazeux
eau-benzène. Selon la composition du mélange, on observe sur ces courbes une ou plusieurs ruptures de pente, pouvant
correspondre éventuellement à des paliers. Dans le tableau ci-dessous, on indique la fraction molaire d’eau dans le mélange
initial gazeux ainsi que les températures de rupture de pente traduisant l’apparition d’une phase liquide. On a souligné les
températures correspondant à l’existence d’un palier.
On notera x1 la fraction molaire d’eau dans le liquide et y1 la fraction molaire d’eau dans la vapeur.
Point A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9
Fraction molaire d’eau dans le mélange
0 0,10 0,20 0,26 0,30 0,50 0,70 0,90 1
initial
Première température de rupture de
353,0 348,7 344,0 340,8 343,8 355,6 363,9 370,2 373,0
pente (K)
Deuxième température de rupture de
340,8 340,8 340,8 340,8 340,8 340,8
pente (K)
1. Tracer l’allure du diagramme binaire du mélange eau-benzène T = f(x1 ou y1) en faisant apparaître la courbe de rosée et la
courbe d’ébullition dans deux couleurs différentes.
Indiquer, sur ce schéma, la nature des phases présentes dans les différents domaines.
2. D’après le diagramme, les deux liquides présentent-ils une miscibilité nulle ou totale ? Justifier ce résultat en comparant
les propriétés de ces deux solvants.
3. Comment appelle-t-on le point A4 ? Indiquer la composition du système en ce point.
On refroidit sous 1 bar un mélange gazeux de fraction molaire en eau y1 = 0,10.
4. Indiquer à quelle température apparaît la première goutte de liquide et à quelle température disparaît la dernière bulle de
vapeur.
On chauffe un mélange liquide équimolaire eau – benzène sous 1 bar.
5. A quelle température l’ébullition commence-t-elle ? Quelle est alors la composition de la phase vapeur ?
La vapeur est éliminée au fur et à mesure de sa formation.
6. Indiquer quel liquide disparaît en premier. Quelle est la valeur de la température lorsque la dernière goutte de ce liquide
disparaît ? Quelle est alors la composition de la phase vapeur ?
On introduit à 25 °C, dans un récipient fermé et maintenu à la pression P° = 1 bar, un mélange constitué de 1,4 moles d’eau et 0,6
mole de benzène.
7. Indiquer la composition exacte du système à l’équilibre (nature des phases et quantité de matière de chaque constituant
dans chaque phase) pour les températures suivantes :
a. T = 330,0 K
b. T = 355,6 K
c. T = 370,2 K
5
Exercice 5-1
L'essence d'orange contient 95% de limonène. On lit dans la littérature que le limonène a une température d'ébullition
de 175°C, et que l'hétéroazéotrope est à 97,5°C .
1. Proposer l’allure du diagramme binaire liquide /vapeur du mélange eau / limonène, dont les liquides sont non
miscibles.
2. En déduire la quantité minimale d'eau nécessaire à l'extraction de 5 g d'essence d'orange par hydrodistillation
sous une pression totale de 1 Bar, en assimilant l’essence d’orange à du limonène à du limonène.
Exercice 5-2
La synthèse du chlorure d’anilinium C6H5-NH3Cl à partir de nitrobenzène C6H5-NO2 est effectuée selon le mode
opératoire suivant :
Introduire dans un ballon bicol de 500 mL, surmonté d’un réfrigérant à eau et d’une ampoule de coulée,
31 g (0,25 mol) de nitrobenzène et 45 g d’étain, Sn(s). Introduire 220 mL d’acide chlorhydrique concentré (37 % en
masse, densité d = 1,2 à 25 °C) dans l’ampoule de coulée. Ajouter goutte à goutte, sous agitation vigoureuse, l’acide
chlorhydrique de façon à observer une ébullition modérée du milieu réactionnel. Prévoir éventuellement un bain
d’eau glacée. Lorsque l’addition d’acide chlorhydrique est terminée, porter à reflux 45 min puis laisser refroidir le
mélange à température ambiante.
1. Écrire l’équation de la réaction mise en jeu lors de la synthèse du chlorure d’anilinium en considérant les couples
d’oxydoréduction suivants : C6H5-NO2/C6H5-NH3Cl et [SnCl6]2-/Sn.
2. Calculer toutes les quantités initiales de réactifs non indiquées dans le protocole. En déduire la quantité de
chlorure d’anilinium attendue en supposant que la réaction précédente est totale.
Sous P = 1013 hPa, le mélange eau-aniline présente un hétéroazéotrope caractérisé par T = 98,6 °C et une fraction
molaire en aniline xaniline = 0,044.
5. Représenter l’allure du diagramme binaire liquide/vapeur eau-aniline T = f(xaniline) sous P = 1013 hPa. Pour
simplifier, on supposera dans cette question que l’eau et l’aniline sont totalement non miscibles à l’état liquide.
Pour chacune des différentes zones du diagramme, indiquer le nombre de phases et les espèces présentes
dans chaque phase.
6. Proposer l’allure de la courbe d’analyse thermique (refroidissement de 150 °C à 80 °C sous 1013 hPa) d’un
mélange eau-aniline à 2% d’aniline.
7. Déterminer la masse minimale d’eau permettant de récupérer la totalité de l’aniline lors de la réalisation de
l’entraînement à la vapeur d’eau décrit dans le protocole de la synthèse.
Données : Maniline = 93,1 g.mol-1 Meau = 18 g.mol-1 MSn = 118,7 g.mol-1 MHCl = 36,5 g.mol-1
Synthèse d’énamines
Les énamines sont obtenues par condensation d’une amine secondaire sur un groupe carbonyle (aldhéhyde ou
cétone).
1) L’énamine B est obtenue par réaction entre la diméthylamine (ou N-méthylméthanamine) et la
cyclohexanone ; sa formule topologique est représentée figure 2.
N
Figure 2 Formule topologique de l’énamine B
O NH
Figure 3 Formule topologique de la morpholine
La préparation s’effectue selon le mode opératoire suivant : une solution préparée par dissolution dans 300
mL de toluène (ou méthylbenzène) de 147 g de cyclohexanone, de 157 g de morpholine et de 2 g d’acide
paratoluènesulfonique est chauffée pendant 2 heures dans un ballon surmonté par un tube décanteur de Dean
et Stark. Après distillation azéotropique, extraction et purification, 200 g d’énamine C sont isolés.
a) Déterminer le rendement de la synthèse de l’énamine C.
b) Sachant que les coordonnées de l’hétéroazéotrope sont 0,54 (exprimée en fraction molaire en eau) et 84°C
sous une pression de 1 bar, tracer l’allure du diagramme binaire isobare eau-toluène, en supposant que ces
espèces sont totalement non miscibles à l’état liquide. Compléter le diagramme avec la nature des phases
présentes dans les différents domaines.
c) Quel est l’intérêt de la distillation azéotropique dans le cadre de la synthèse de l’énamine C ?
d) Calculer le volume minimal v de toluène (v exprimé en mL) nécessaire à l’obtention de 200 g d’énamine
après distillation azéotropique.
3) Proposer des conditions opératoires permettant de régénérer la cyclohexanone à partir de l’énamine C.
Données :
Densité du toluène : 0,87
Températures d’ébullition sous 1,00 bar : eau 100°C ; toluène 108°V
Masses molaires en g.mol-1 : cyclohexanone : 98; morpholine 87; énamine C : 167 eau : 18 ; toluène 92
Exercice 6-1
Dans ce qui suit, on étudiera le métal argent, ainsi qu’un alliage or-argent. L'argent a un rayon atomique R = 144 pm. Il
cristallise selon une maille cubique à faces centrées (cfc). La masse molaire de l’argent est de 108 g.mol -1.
2 L'argent et l'or cristallisent en formant un alliage. Cet alliage peut être un alliage d’insertion ou de substitution.
Le rayon atomique de l'or a pour valeur R' = 147 pm et sa masse molaire vaut M = 197 g.mol-1.
3.1 Quels sont les noms des courbes (1) et (2) de ce diagramme ? A quoi correspondent-elles ?
3.2 L'argent et l'or sont-ils miscibles à l’état solide ? Justifier.
3.3 Tracer la courbe d’analyse thermique pour le refroidissement isobare d’un mélange initialement liquide,
de fraction molaire en argent égale à 0,5. Commenter.
3.4 Un mélange initialement solide de fraction molaire xAg = 0,6 contenant 10 moles d'argent et d'or est
porté à la température de 1 000 °C sous 1 bar.
Quelle quantité d'argent, exprimée en mol, se trouve sous forme liquide ?
Quelle quantité d'or, exprimée en mol, reste-t-il dans le solide ?
Exercice 6-2
340.4
317.8
295.2
X
250.0
0 0.2000 0.4000 0.6000 0.8000
Exercice 7
Voici un diagramme de l'alliage Plomb / étain, avec des photographies prises au microscope électronique des
échantillons obtenus par refroidissement selon les verticales indiquées.
25 µm 25 µm 25 µm
Exercice 8-2 :
Le diagramme de phases aluminium-magnésium présente les points remarquables suivants (voir tableau ci-dessous).
La fraction molaire en aluminium, x Al (0 ≤ x Al ≤ 0,60), ainsi que la température de fusion correspondante à cette composition
sont indiquées pour une pression fixée à 1 bar :