Dans ce premier chapitre de l’étude technique, nous allons faire une approche
technique de l’ossature et des matériaux utilisés dans la construction du bâtiment.
L’ossature doit assurer la tenue de l’ensemble de l’ouvrage qui est sollicité par deux
natures d’efforts :
Les efforts verticaux : poids propre des éléments de la construction et
surcharges d’exploitation;
Les efforts horizontaux dus au vent
L’ossature doit donc comporter des éléments résistant verticalement et horizontalement.
Dans notre cas, nous avons choisi une ossature complète en béton armé à cause de sa
bonne résistance à la traction et à la compression.
Les matériaux de construction doivent servir à édifier des bâtiments à haut rendement
énergétique, confortable, sain mais surtout assurant la sécurité de ses usagers.
Nous avons donc opté pour des matériaux de bonnes caractéristiques mécaniques.
a. Le ciment
Nous utiliserons du CEM I 42,5 pour les ossatures et du CEM II 32,5 pour les enduits.
b. Les granulats
Les granulats utilisés sont des graviers issus de carrières, des blocs de roches
concassés et broyés ou des granulats roulés, extraits du lit des rivières.
Afin de permettre le respect des résistances contractuelles des bétons, les granulats ne
devront pas être altérés par l’action de l’eau, des liants ou de l’air. Ils ne devront contenir
aucune impureté qui pourrait nuire à leur résistance.
Les sables
Les sables roulés de rivières sont à utiliser de préférence. Ils doivent être propres,
saines (ne contiennent ni de terres, ni de matières organiques, ni d’argiles).
La plus grande dimension des grains ne peut pas dépasser les limites ci-après
Les concassés
c. Eaux de gâchage
a. Règles du BAEL
Un état limite est un état particulier dans lequel une condition requise pour une
construction est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de modification défavorable
d’une action.
Les différents états limites :
Etats limites ultimes (ELU)
Ce sont des états limites qui mettent en jeu la sécurité des biens et des personnes. Ils
correspondent à la tête maximale de la capacité portante de l’ouvrage ou l’un de ses éléments,
avant dépassement par :
Les ELS sont liées aux conditions normales d’exploitation et de durabilité. Ils
correspondent aux phénomènes suivants :
a. Le béton
- Résistance
Un béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l’âge de 28 jours dite
valeur caractéristique requise notée fc28.
La résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours, notée ft28, est
conventionnellement définie par la relation :
ft28 = 0,6+0,06fc28
- Déformation longitudinale
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24h, nous admettons,
à défaut de mesure, qu’à l’âge j jours, le module de déformation longitudinale instantanée du
béton Eij vaut :
b. Les aciers
Les barres d’acier les plus souvent mises en œuvre sont torsadées. Elles sont dites « à
haute adhérence » car leur surface rugueuse permet un lien intime avec le béton et les
contraintes peuvent se transmettre entre les deux composants.
Les armatures permettent une grande économie de béton. Pourtant, elles nécessitent
des précautions particulières lors de la mise en œuvre. Il est ainsi indispensable que l’acier
soit correctement enrobé de béton et ne soit pas au contact avec le milieu extérieur.
Ainsi, le caractère servant de base aux justifications est la limite d’élasticité garantie
fe.
Le module d’élasticité longitudinal de l’acier est égal à Es= 200 000MPa.
Pour les barres à haute adhérence (HA), les valeurs de fe les plus courantes sont :
a. Hauteur h
Nous allons opter pour des poutres à section rectangulaire étant donné que ces poutres
s’avèrent être les plus courantes.
D’après la condition de non déformabilité, la hauteur h de la poutre est proportionnelle
à sa longueur L, et doit vérifier les inégalités suivantes :
Dans notre cas, la longueur maximale des poutres longitudinales est de 8m. De même,
celle des poutres transversales aussi est de 8m.
b. Base b
0,3d ≤ b ≤ 0,5d
e : enrobage des aciers. Nous allons prendre comme valeur de l’enrobage e = 3cm car notre
bâtiment sera sis dans une zone littorale, d’où une fissuration qui pourrait être très
préjudiciable.
Par conséquent, d = 50 cm - 3 cm = 47 cm
0,3×d =13,8 cm
0,5×d =23 cm
Nous allons prendre b =20 cm. Et d’où la section des poutres est les suivants :
3.2 Le plancher
Afin d’assurer une bonne isolation phonique des chambres et des autres salles du
bâtiment, nous avons choisi le plancher à corps creux avec des poutrelles préfabriquées.
avec B : section [cm²], B= a ×b pour une section rectangulaire et B = a² pour une section
carrée
n : nombre de niveaux, n= 4 ;
q : charge moyenne supportée par un plancher d’étage, souvent comprise entre 1T/m² et
1,50T/m². Prenons q = 1,25T/m² ; S : surface d’influence du poteau [m²] ;
θ=1 : si la durée d’application des charges est supérieure à 24h( c’est la cas de la compression
simple) ;
Dans notre cas, pour les niveaux 1 et 4 (RDC et 3ème étage), l0=5,15m et pour les deux
autres niveaux (1er et 2ème étage), l0=3,15m.
Vérifions la condition de non-flambement :
! pour l0=5,15m, a ≥ 25cm
Pour notre prédimensionnement, nous allons considérer le cas le plus défavorable. Nous
allons donc dimensionner un poteau intérieur qui a pour surface d’impact S= 8m×8m=64m².
D’où,
Nous allons opter pour des poteaux de section de carrée, d’où la section des poteaux de toute
la construction: 50cm×50cm.
Nous avons choisi un escalier de type le plus courant mais qui offre le plus grand confort par
l’existence d’un palier intermédiaire.
Soit g le giron qui est, par définition, la distance horizontale séparant deux marches.
Selon la loi de Blondel :
60cm≤ 2h+g≤64cm
h étant la hauteur de marche.
Hauteur h [cm]
16,5 à 17,5
Giron[g]
27à30
17
Notre escalier étant constitué de deux volées, il est donc préférable que le nombre de marches
de chaque soit identique.
32.65
Giron
b. Calcul des marches entre 1er étage ! 2ème étage et 2ème étage – 3ème étage
i. Hauteur de marche h
En prenant encore la moyenne, nous avons g=29cm. En résumant les résultats, nous avons :
L’emmarchement e doit être supérieur ou égal à 1m, et nous allons prendre le jour j égal à 1m.
Prenons e=1,40m.