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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Travail de Fin d’Etudes 2008


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

A toi ma chère mère pour tout ce que tu fais pour moi, toutes tes
prières,

tous tes efforts pour me voir heureux

A toi mon cher père pour votre soutien moral et vos


encouragements

A toi ma chère sœur et à toi ma chère cousine Fatima


Zohra

A tous mes chers amis et particulièrement à Azeddine


DAHMANI, Bachri EL BACHIR, Mohcine EL BAAMRANI,
Ahmed LOUDINI, Mohamed DARSAOUI, Souad EL ALAMI
EL MOUDNI, Mouaad ACHAKAJ, Oussama OUALLALI,
Hicham CHAABI.

A tous les élèves de l’EHTP, avec vous j’ai passé les meilleurs
moments de ma vie.

A mon cher binôme Said LAKHDA

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A tous ceux et celles que je respecte,

Je dédie ce modeste
travail.

 Mohamed KEBIR

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A ma mère qui n’a jamais cessé de prier pour moi


et qui m’a donné toute la tendresse du monde
A mon père pour son affection, son encouragement permanent
et pour son soutien inconditionné
A mes frères et sœurs : Fatima, Salah, Mohammed, Khadija,
Hamid et Hasna pour leur amour et leur sourire qui a dessiné le
mien
A mes tantes pour leurs sacrifices, leur soutien et leur
encouragement
A ma petite et adorable nièce : Yousra que Dieu la protège
A mes chères amis : Hicham CHAABI, Mohamed AZIZ et mon
cher professeur et ami BENZINE Hammou pour leur estime et
leur attachement
A tous ceux qui ont participé de près où de loin à ma réussite
A mon cher binôme Mohamed KEBIR
Je dédie ce fruit de longues années d’assiduité acharnée et je
dis :

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« C’est bien pour vous que je fais ce que je fais. »

 Said LAKHDA

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Au terme de notre travail de fin d’études, nous tenons à exprimer nos vifs
remerciements à tous ceux qui ont contribué, de loin ou de près, à la réussite de notre
projet de fin d’études.

Nous adressons nos plus vifs remerciements à Monsieur Jamal BENBOUZIYANE,


qui nous a fait l’honneur de s’intéresser à notre travail. Nous tenons à lui exprimer
notre profonde reconnaissance pour les conseils toujours pertinents qu’il nous a
prodigué.

Nous sommes grés à Monsieur Abdelfatah MOBARAA, de la DRCR, d’avoir


accepté de nous confier ce projet, pour son aide et son soutien malgré ses multiples
occupations.

Nous exprimons nos remerciements à Madame Lalla Meriem BOUCETTA, de la


DRCR, d’avoir accepté de participer à ce jury, pour son encadrement et pour ses
remarques pertinentes.

Nous adressons nos vifs remerciements à Monsieur Salahedine OUTLIOUA, pour


ses conseils précieux et ses encouragements.

A ces remerciements nous souhaitons associer tous les enseignants de l’Ecole


Hassania des Travaux Publics et tous nos amis lauréats qui n’ont pas hésité à nous
aider pendant la réalisation de notre projet.

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Le présent mémoire se propose d’étudier le dédoublement du pont de


franchissement de l’Oued Souss situé au PK 890+371 de la route nationale 1.

A cet égard, on s’évertuera de projeter et d’étudier un nouvel ouvrage d’art, afin de


concocter les éléments nécessaires au franchissement de l’Oued Souss.

C’est ainsi que le premier volet de ce mémoire, porte sur l’étude de définition
englobant la reconnaissance du site et l’étude hydrologique et hydraulique, visant à
caler l’ouvrage et déterminer sa longueur pour sélectionner les variantes
envisageables pour l’ouvrage.

La deuxième partie met en relief une étude technico-économique des deux variantes
retenues à l’issue de l’étude de définition, pour ne garder qu’une seule variante pour
la troisième partie.

La dernière partie sera l’occasion propice pour entamer l’étude détaillée de la


variante finale et le calcul des différents éléments constituant l’ouvrage à savoir le
tablier, les appuis et les fondations en tenant compte des sollicitations sismiques.

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Table des matiè res


Table des matières....................................................................................................................6
Liste des figures......................................................................................................................10
Liste des tableaux...................................................................................................................13
Introduction............................................................................................................................15
1. Etude de Définition.........................................................................................................16
1.1. Données de base.....................................................................................................17
1.1.1. Préambule.......................................................................................................17
1.1.2. Données de base.............................................................................................17
1.2. Etude Hydrologique................................................................................................17
1.2.1. Objectif de l’étude..........................................................................................17
1.2.2. Période de retour............................................................................................18
1.2.3. Détermination du débit d’apport....................................................................18
1.3. Etude hydraulique...................................................................................................22
1.3.1. Détermination des PHE...................................................................................22
1.3.2. Effet de l’ouvrage sur l’écoulement................................................................24
1.4. Calage de l’ouvrage.................................................................................................26
1.5. Etude géotechnique................................................................................................26
1.5.1. Reconnaissance du sol....................................................................................26
1.5.2. Résultats des essais réalisés............................................................................27
1.6. Estimation de la hauteur des affouillements :.........................................................28
1.6.1. L’affouillement général :.................................................................................28
1.6.2. L’affouillement local autour d’une pile :.........................................................30
1.6.3. L’affouillement dû au rétrécissement de la section :......................................31
1.6.4. Réduction des affouillements et protection des appuis:.................................31
1.7. Présentation sur le choix des variantes adéquates :...............................................33
1.8. Les différents types d’ouvrages:.............................................................................34
1.8.1. Les Ponts en béton armé :...............................................................................34
1.8.2. Les Ponts en béton précontraint :...................................................................35
1.8.3. Les Ponts métalliques :....................................................................................38
1.9. Variantes proposées:..............................................................................................38
1.9.1. Présentation des variantes :............................................................................38
1.9.2. Estimation sommaire du coût des variantes :.................................................39

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2. Avant projet....................................................................................................................40
2.1. Prédimensionnement du tablier.............................................................................41
2.1.1. Prédimensionnement du tablier de la variante 1 (PIBA).................................41
2.1.2. Prédimensionnement du tablier de la variante 2 (VIPP).................................44
2.2. Prédimensionnement des piles...............................................................................50
2.2.1. Les différents types de piles............................................................................50
2.2.2. Prédimensionnement des piles de la variante 1 (PIBA)...................................51
2.2.3. Prédimensionnement des piles de la variante 2 (VIPP)...................................54
2.3. Prédimensionnement des culées............................................................................56
2.3.1. La fonction de la culée....................................................................................57
2.3.2. Les différents types de culées.........................................................................57
2.3.3. Les éléments de prédimensionnement...........................................................58
2.4. Prédimensionnement des fondations.....................................................................62
2.4.1. Choix du type des fondations..........................................................................62
2.4.2. Prédimensionnement des fondations sur pieux..............................................62
2.4.3. Prédimensionnement des fondations de la culée rive gauche........................66
2.5. Estimation des coûts des variantes.........................................................................67
3. Projet d’exécution...........................................................................................................68
3.1. Répartition transversale des charges......................................................................70
3.1.1. Caractéristiques géométriques de la poutre...................................................70
3.1.2. Définition des charges.....................................................................................70
3.1.3. Répartition transversale des charges..............................................................78
3.1.4. Détermination des sollicitations moyennes....................................................84
3.1.5. Sollicitations maximales dans les poutres.......................................................91
3.2. Etude de la précontrainte.......................................................................................92
3.2.1. Calcul de la force de précontrainte.................................................................92
3.2.2. Tracé des câbles..............................................................................................98
3.2.3. Caractéristiques des sections........................................................................101
3.2.4. Pertes de précontrainte................................................................................102
3.2.5. Vérifications à l’ELU.......................................................................................106
3.2.6. Vérifications de la résistance à la rupture par effort tranchant....................108
3.2.7. Calcul des abouts de poutre..........................................................................112
3.3. Méthodologie de dimensionnement de la dalle de couverture............................122
3.4. Méthodologie de l’étude des entretoises d’about................................................125

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3.4.1. Rappel des données géométriques...............................................................125


3.4.2. Méthodologie................................................................................................126
3.5. Méthodologie de l’analyse sismique.....................................................................127
3.5.1. Classification du sol de fondation.................................................................127
3.5.2. Classification du site......................................................................................127
3.5.3. Déduction du spectre de réponse.................................................................127
3.5.4. Choix de la méthode d’analyse (AFPS 92).....................................................128
3.5.5. Efforts provenant de la mise en mouvement du tablier................................130
3.5.6. Efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui...............................133
3.5.7. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur l’appui
134
3.6. Méthodologie de répartition des efforts horizontaux...........................................136
3.6.1. Calcul des rigidités........................................................................................136
3.6.2. Répartition des charges linéaires sur appuis.................................................137
3.6.3. Répartition des efforts dynamiques..............................................................138
3.7. Méthodologie de la descente de charges.............................................................139
3.7.1. Inventaire des charges agissant sur les appuis..............................................139
3.7.2. Descente de charges : cas d’une pile............................................................141
3.7.3. Descente de charges : cas d’une culée..........................................................142
3.8. Méthodologie de calcul des appareils d’appuis....................................................144
3.8.1. Comportement des appareils d’appuis.........................................................144
3.8.2. Vérification des appareils d’appuis en service..............................................145
3.8.3. Vérification des appareils d’appuis sous séisme...........................................147
3.9. Méthodologie de calcul des appuis.......................................................................150
3.9.1. Méthode de calcul des contraintes sous semelles........................................150
3.9.2. Etat limite ultime de mobilisation du sol.......................................................151
3.9.3. Etat limite de renversement.........................................................................152
3.9.4. Etat limite de glissement...............................................................................153
3.9.5. Ferraillage des fût.........................................................................................154
3.9.6. Ferraillage du chevêtre des culée..................................................................157
3.9.7. Ferraillage du chevêtre des piles...................................................................158
3.9.8. Ferraillage des éléments annexes des culées................................................158
3.9.9. Ferraillage de la semelle de la culée C2.........................................................161
3.10. Méthodologie de l’étude des fondations profondes.........................................163

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3.10.1. Hypothèses de base......................................................................................163


3.10.2. Calcul de la capacité portante des fondations par la méthode pressiométrique
163
3.10.3. Notations et combinaisons des charges........................................................171
3.10.4. Action du séisme sur les pieux......................................................................174
3.10.5. Principe de modélisation des pieux...............................................................176
3.10.6. Principe de justification des éléments de fondation.....................................179
3.10.7. Vérification de la portance............................................................................180
3.10.8. Flexion composée des éléments de fondation..............................................180
3.10.9. Effort tranchant dans les pieux.....................................................................181
3.10.10. Vérification des flèches.............................................................................181
3.10.11. Dispositions constructives relatives aux pieux..........................................181
3.10.12. Calcul des semelles de liaison par la méthode des bielles.........................182
3.10.13. Dispositions constructives relatives aux semelles de liaison.....................185
Conclusion............................................................................................................................186
Références bibliographiques................................................................................................187
4. Annexes........................................................................................................................188
Annexe 1 : Zone d’étude...................................................................................................188
Annexe 2 : Résultats de la compagne géotechnique........................................................188
Annexe 3 : Le détail estimatif des deux variantes 1 et 2...................................................188
Annexe 4 : Dimensionnement de la dalle de couverture..................................................188
Annexe 5 : Dimensionnement des entretoises d’about....................................................188
Annexe 1 : Zone d’étude...................................................................................................189
Annexe 2 : Résultats de la compagne géotechnique........................................................190
Annexe 3 : Le détail estimatif des deux variantes 1 et 2...................................................196
Annexe 4 : Dimensionnement de la dalle de couverture..................................................199
Annexe 5 : Dimensionnement des entretoises d’about....................................................205
Annexe 6 :.........................................................................................................................209

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Liste des figures


Figure 1 - Corrélation entre Qj max et Qp.............................................................................19
Figure 2 - Ajustement à la loi de Gumbel................................................................................20
Figure 3 - Ajustement à la loi Exponentielle...........................................................................20
Figure 4 - Ajustement à la loi Gamma.....................................................................................21
Figure 5 - Ajustement à la loi de Pearson III............................................................................21
Figure 6 - Courbe de tarage....................................................................................................23
Figure 7 - Niveau de la ligne rouge.........................................................................................24
Figure 8 - Surélévation du plan d'eau à l'amont d'un ouvrage................................................24
Figure 9 - Reconnaissance des sols au niveau du site du pont................................................27
Figure 10 - dispositions pour la protection en enrochement..................................................33
Figure 11 - Domaines de portée des principaux types d'ouvrages..........................................38
Figure 12 - Schéma longitudinal de l'ouvrage. Variante 1.......................................................41
Figure 13 - Section longitudinale d'une travée. Variante 1.....................................................42
Figure 14 - Variation de l'épaisseur de l'âme. Variante 1........................................................42
Figure 15 - Coupe transversale du tablier en travée. Variante 1.............................................44
Figure 16 - Coupe transversale du tablier sur appui. Variante 1.............................................44
Figure 17 - Schéma longitudinal de l'ouvrage. Variante 2.......................................................45
Figure 18 - Hourdis général.....................................................................................................45
Figure 19 - Hourdis intermédiaire...........................................................................................46
Figure 20 - Section longitudinale d'une travée. Variante 2.....................................................46
Figure 21 - Variation de l'épaisseur de l'âme. Variante 2........................................................47
Figure 22 - Talon d'une poutre précontrainte.........................................................................47
Figure 23 - Coupe transversale du tablier en travée. Variante 2.............................................49
Figure 24 - Coupe transversale du tablier sur appui. Variante 2.............................................50
Figure 25 - Dimensions du chevêtre. Variante 1.....................................................................52
Figure 26 - Coupe transversale des piles. Variante 1..............................................................54
Figure 27 - Dimensions du chevêtre. Variante 2.....................................................................55
Figure 28 - Coupe transversale des piles. Variante 2..............................................................56
Figure 29 - Coupe transversale de la culée. Variantes 1 et 2..................................................61
Figure 30 - Coupe longitudinale de la culée. Variantes 1 et 2.................................................61
Figure 31 - Disposition des pieux sous les piles......................................................................64
Figure 32 - Disposition des pieux sous la culée C1..................................................................65
Figure 33 – Le système de charge Bc.....................................................................................75
Figure 34 - Système Bt ...........................................................................................................76
Figure 35 - Système Br ...........................................................................................................76
Figure 36 - Le système Mc 120..............................................................................................77
Figure 37 - Charge sinusoïdale sur le tablier...........................................................................79
Figure 38 - Modèle du tablier d'après Guyon-Massonnet......................................................79
Figure 39 - Ligne d'influence de K de la poutre centrale.........................................................83
Figure 40 - Ligne d'influence de K de la poutre de rive...........................................................83
Figure 41 - Lignes d'influence pour une poutre sur appui simple...........................................84
Figure 42 - Diagramme des moments fléchissant sous l’effet de la charge permanente........85

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 43 - Diagramme des efforts tranchants sous l'effet de la charge permanente............86


Figure 44 - Effort tranchant dans le section x sous l'effet de la charge AL..............................87
Figure 45 - Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge Bc..................88
Figure 46 - Effort tranchant dans la section x sous l'effet de Bc............................................89
Figure 47 - Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge Mc 120..........90
Figure 48 - Effort tranchant dans la section x sous
l’effet de la charge Mc 120....................................................................................................90
Figure 49 - Diagrammes des contraintes admissibles.............................................................93
Figure 50 - Câblage d'une poutre précontrainte.....................................................................93
Figure 51 - Contrainte admissible à vide en construction.......................................................95
Figure 52 - contraintes admissible en charge en construction................................................96
Figure 53 - Etat de contrainte en phase finale........................................................................97
Figure 54 - Disposition des câbles de précontrainte dans le talon à mi-portée......................98
Figure 55 - Géométrie verticale des câbles de précontrainte...............................................101
Figure 56 - Reprise de l'effort tranchant par les étriers........................................................110
Figure 57 - Ancrage des câbles à l'about...............................................................................112
Figure 58 - Zone de béton tendu sous l'action d'un effort concentré centré........................113
Figure 59 - Zones de régularisation des 5 ancrages..............................................................114
Figure 60 - Equilibre avec câbles inclinés multiples..............................................................116
Figure 61 - Equilibre de la bielle d'appui avec un câble........................................................118
Figure 62 - Equilibre du coin inférieur..................................................................................120
Figure 63 - Calcul du coefficient k.........................................................................................121
Figure 64 - Moments fléchissant dans une dalle appuyée sur ses quatre côtés...................122
Figure 65 - Caractéristiques du hourdis entre poutres.........................................................123
Figure 66 - Dimensions intervenant dans le calcul des entretoises......................................125
Figure 67 - Spectre de réponse élastique..............................................................................128
Figure 68 - Calcul des déplacements ui dans un champ d'accélération transversal..............131
Figure 69 - Calcul du séisme transversal...............................................................................131
Figure 70 - Calcul du séisme vertical.....................................................................................132
Figure 71 -Séisme fûts et chevêtre.......................................................................................133
Figure 72 - Répartition des charges linéaires........................................................................137
Figure 73 – Charges horizontales sur une pile......................................................................141
Figure 74 - charges verticales sur une pile............................................................................142
Figure 75 - Vue en plan des charges appliquées sur une culée.............................................142
Figure 76 - Vue selon la coupe longitudinale des charges appliquées sur une culée............143
Figure 77 - Section réduite d'un appareil d'appui.................................................................148
Figure 78 - calcul des contraintes sous la semelle................................................................150
Figure 79 - géométrie du mur en retour...............................................................................159
Figure 80 - schéma type du ferraillage d'un mur en retour..................................................160
Figure 81 - Définition de l'encastrement équivalent.............................................................164
Figure 82 - Définition de ple∗¿ pour une fondation superficielle et dans le cas d'une couche
porteuse homogène (fascicule 62-V, 1993)..........................................................................164
Figure 83 - Définition de ple∗¿ pour une fondation profonde............................................165
Figure 84 - Définition de la profondeur critique dans un sol homogène..............................166
Figure 85 - Courbe de chargement axial d'un pieu...............................................................166

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 86 - Facteur de portance pressiométrique pour les semelles carrées ou circulaires. 168
Figure 87 - Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu....................................170
Figure 88 - Variation du paramètre ∆ ...................................................................................175
Figure 89 - Déplacement imposé par le sol aux pieux...........................................................176
Figure 90 - Principe de modélisation des pieux....................................................................177
Figure 91 - Condition d'application de la méthode des bielles.............................................183
Figure 92 - Effort de traction à la base de la semelle............................................................184
Figure 93 - Disposition des armatures dans les semelles de liaison......................................185

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Liste des tableaux


Tableau 1 - Corrélation entre Qj max et Qp..........................................................................18
Tableau 2 - Récapitulatif des débits estimés...........................................................................21
Tableau 3 - Calcul de la côte des plus hautes eaux (PHE).......................................................23
Tableau 4 - Récapitulatif des résultats de l'étude hydraulique...............................................25
Tableau 5 - Coordonnées des sondages implantés.................................................................26
Tableau 6- Hauteurs vues des piles. Variante 1......................................................................52
Tableau 7 - Hauteurs vues des piles. Variante 2.....................................................................55
Tableau 8 - Niveau de la pointe des pieux..............................................................................63
Tableau 9 - Longueur des pieux..............................................................................................63
Tableau 10 - Caractéristiques géométriques de la poutre de pont.........................................70
Tableau 11 -Valeurs des charges dues aux superstructures...................................................71
Tableau 12 - Valeurs des coefficients de majoration dynamique...........................................73
Tableau 13 - Valeurs de a 1.....................................................................................................74
Tableau 14 - Valeurs de V 0....................................................................................................74
Tableau 15 - Valeurs de bc .....................................................................................................75
Tableau 16 - Valeurs de bt ......................................................................................................76
Tableau 17 - Paramètres fondamentaux................................................................................81
Tableau 18 - Tableau des valeurs de K 0(θ=0 , 6175).........................................................82
Tableau 19 - Tableau des valeurs de K 1(θ=0 ,6175)..........................................................82
Tableau 20 - Valeurs de K 0 , 1045(θ=0 ,6175)..................................................................82
Tableau 21 - Valeurs de K pour les poutres intermédiaires et de rive....................................82
Tableau 22 – Coefficients de répartition transversale des efforts dus aux surcharges...........83
Tableau 23 - Sollicitations dues aux charges permanentes.....................................................86
Tableau 24 - Sollicitations dues au système Al.......................................................................87
Tableau 25 - Sollicitations dues à la charge du trottoir...........................................................88
Tableau 26 - Sollicitations dues à la charge Bc.......................................................................89
Tableau 27 - Sollicitations dues au système Mc 120..............................................................91
Tableau 28 - Sollicitations maximales dans les poutres..........................................................91
Tableau 29 - Contraintes admissibles.....................................................................................93
Tableau 30- Moments de différentes actions au niveau de la section médianne...................94
Tableau 31 - Excentricité des deux familles de câbles au droit de la section médiane...........94
Tableau 32 - Calendriers des opérations.................................................................................95
Tableau 33 - fuseaux de passage pour la première précontrainte..........................................98
Tableau 34 - fuseaux de passage pour la deuxième précontrainte.........................................99
Tableau 35 - Caractéristiques de la section brute.................................................................102
Tableau 36 - Caractéristiques de la section nette.................................................................102
Tableau 37 - Caractéristiques de la section homogène........................................................102
Tableau 38 - Dimensions du prisme – zone de1ère régularisation.......................................114
Tableau 39 - Contraintes dans le béton des zones de 1ère régularisation de chaque enrage
..............................................................................................................................................114
Tableau 40 - Frettage d’éclatement......................................................................................115

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Tableau 41 - Contraintes dans les fibres - équilibre de diffusion pure -................................117


Tableau 42 - Armatures transversales..................................................................................118
Tableau 43 - Rang nécessaire pour reprendre la bielle d'about............................................119
Tableau 44 - Armatures transversales pour l'équilibre du coin inférieur..............................121
Tableau 45 - Valeurs maximales de l’effort tranchant sur le bord de la dalle par unité de
longueur...............................................................................................................................124
Tableau 46 - Valeurs des dimensions géométriques pour le calcul des entretoises.............125
Tableau 47 - paramètre b du séisme vertical........................................................................132
Tableau 48 - sollicitations due aux charges verticales dans un mur garde grève..................159
Tableau 49 - sollicitations due aux charges horizontales dans un mur garde grève.............160
Tableau 50 - Définition des catégories conventionnelles des sols (fascicule 62-V, 1993).....167
Tableau 51 - Valeurs du facteur de portance kp ...................................................................169
Tableau 52 - Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs .................170
Tableau 53 - Valeurs de Qmin et Qmax................................................................................180

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Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Introduction
La conception des ponts est en constante évolution grâce à l’emploi de matériaux
aux performances rigoureusement contrôlées et sans cesse accrues, au
développement de méthodes de construction à la fois rapides et précises, la création
de formes originales apportant de nouvelles solutions aux problèmes posés par le
franchissement des obstacles aux dimensions parfois proches de la démesure, des
moyens de calcul permettant d’établir des modèles de comportement très
sophistiqués.

La démarche de conception d’un pont suppose, de la part de l’ingénieur, une vaste


culture technique lui permettant d’identifier les solutions les plus économiques,
tirant le meilleur parti des propriétés des matériaux dont il peut disposer, limitant au
maximum les aléas prévisibles lors de l’exécution et intégrant une préoccupation
esthétique forte.

Une bonne connaissance des principaux types de structures, de l’étendue de leur


domaine d’emploi et de leurs méthodes de prédimensionnement est indispensable
pour entreprendre les études de définition d’un pont dans un site donné. Mais un
pont n’est pas seulement un ouvrage d’art : il est construit dans le but d’assurer un
service pour lequel l’opinion publique exige un haut niveau de qualité, de sécurité et
de fiabilité.

En ce qui concerne la résistance structurale, ce niveau est normalement garanti par


le respect de règles. La sécurité et le confort des usagers sont pris en compte, à
travers un choix motivé des équipements satisfaisant aux exigences spécifiées et en
adoptant des dispositions constructives de nature garantir à l’ouvrage la meilleure
durabilité possible.

Travail de Fin d’Etudes 2008 17


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

1. Etude de Dé finition

Cette partie a pour objectif la sélection d’un ensemble de


variantes qui semblent les mieux adaptées aux
contraintes naturelles, fonctionnelles et financières du
site.

D’abord on va présenter les données de base du projet


utilisées dans cette partie, puis nous entamerons l’étude
hydrologique et hydraulique afin de caler l’ouvrage (indice
très important pour le choix des variantes à adopter et
pour la détermination des paramètres de
dimensionnement de l’ouvrage : emplacement des culées,
l’intrados, nombre et type de piles …), ce qui nous
amènera à présenter un aperçu sur les variantes
possibles. Enfin, une estimation sommaire des variantes
nous permettra de choisir deux solutions envisageables,
qui feront l'objet d'une étude technico-économique dans la
partie de l'avant projet pour sélectionner la variante finale
de notre projet, qui sera étudiée en détail dans la phase
de l’étude d’exécution.

Travail de Fin d’Etudes 2008 18


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

1.1. Données de base 


1.1.1. Préambule
Le projet, objet de cette étude, entre dans le cadre de dédoublement de la route nationale
n°1, l’ouvrage d’art en question est situé au PK 890+371 dans le territoire de la préfecture
d’AGADIR-IDA OUTANANE.

1.1.2. Données de base


Les données de base ayant servi à l’établissement de la présente étude sont recueillies lors
de la reconnaissance détaillée de l’ouvrage d’art ainsi que des travaux topographiques
entrepris sur le terrain.

Les documents suivants ont été utilisés :

 Plan coté au droit de l’ouvrage projeté ;

 Données hydrologiques de l’oued Souss (station d’Ait Melloul);

 Les débits journaliers maximums annuels, de l’année hydrologique 1973/74


à 2002/03 ;

 Les débits instantanés maximums annuels de l’année hydrologique 1987/88


à 2002/03.

 Rapport géotechnique ;

L’Oued Souss prend son origine du massif de Toubkal (4165 m), il suit le couloir qui sépare le
haut atlas, du nord de Siroua, de l’anti atlas du sud. L’Oued Souss a un régime très irrégulier
et s’arrête souvent de couler en été ou ne rejoint que difficilement l’océan au sud d’AGADIR,
il draine un bassin versant d’environ 16100 km².

Le projet de dédoublement du pont est situé à l’aval de la station hydrométrique Ait Melloul
(N° IRE 4340/70) (à quelques dizaines de mètre de la station), qui contrôle la quasi-totalité
du bassin versant du Souss.

1.2. Etude Hydrologique


1.2.1. Objectif de l’étude
L’étude hydrologique a pour objectif l’estimation du débit de pointe de la crue, d’une
période de retour donnée, au niveau du site du pont afin de dimensionner cet ouvrage de
franchissement de l’oued Souss.

En général, l’estimation du débit de projet se fait par l’une des deux méthodes suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 19


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

 La méthode basée sur les formules empiriques  : adoptée quand on n’a pas de
données sur les débits des années antérieures, les formules les plus utilisées sont :
formule de Mallet-Gauthier, Hazan-Lazarevic, Fuller I et Fuller II …

 La méthode statistique : Cette méthode est basée sur l’analyse de la fréquence des
crues, elle est utilisée lorsqu’on possède une série de données des débits de pointe
des années antérieures. On cherche par la suite la meilleure loi qui peut s’ajuster
aux données hydrologiques (Gumbel, loi Normale, Log normale …).

Dans notre cas, on possède les données statistiques annuelles des débits (Annexe), d’où la
méthode du traitement statistique des données est la plus adaptée.

1.2.2. Période de retour


Conformément aux recommandations du SETRA et les directives de la DRCR, la période de
retour relative à ce projet est de 100ans.

1.2.3. Détermination du débit d’apport


La zone de franchissement est en amont de la station hydrométrique qui se trouve à
proximité de la zone de l’étude. Un ajustement statistique des débits maximums instantanés
annuels observés au niveau de la station avec les lois statistiques usuelles permet d’estimer
les valeurs des crues pour différentes fréquences de retour. Les intervalles de confiance et
les tests de Khi deux testent les différentes lois statistiques connues et utilisées dans ce
domaine.

 Données utilisées:

Les séries de données dont on dispose sont composées, comme mentionné précédemment,
de débits journaliers maximums annuels, de l’année 1973 à 2002 (taille = 30) avec un creux
en 1982; et de débits instantanés maximums annuels de l’année 1987 à 2002 (taille = 16) .

Pour s’assurer de l’indépendance des données utilisées, qui constitue une condition cruciale
est nécessaire pour avoir un traitement statistique fiable, on va travailler par la série des
débits instantanés maximums annuels. Pour cela on commence par combler la donnée
manquante en 1982, par la moyenne des années qui l’encadrent, ensuite une corrélation
entre les deux séries nous permettra de prolonger la série utilisable.

Les résultats de ces manipulations ont conduit aux résultats suivants :

(Tous les débits sont donnés en m3/s)

Tableau 1 - Corrélation entre Q jmax et Q p

Année Qj
QP Qp corrélé
Hydrologique max
1973 493   970
1974 91,9   231
1975 223   492
1976 207   462
1977 188   425

Travail de Fin d’Etudes 2008 20


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

1978 40   113
1979 162   375
1980 66,5   175
1981 148   347
1982 78,995   203
1983 9,99   35
1984 626   1189
1985 448   894
1986 45,6   127
1987 797 1400 1400
1988 1170 1560 1560
1989 251 499 499
1990 188 533 533
1991 4,34 114 114
1992 0,588 1,11 1,11
1993 10,7 35,5 35,5
1994 63,8 174 174
1995 589 1325 1325
1996 404 632 632
1997 341 560 560
1998 13,1 65,4 65,4
1999 0,639 2,02 2,02
2000 219 405 405
2001 39,9 95,9 95,9
2002 224 520 520

1800
f(x) = 4.84 x^0.85
1600 R² = 0.92
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 1 - Corrélation entre Q jmax et Q p

Une corrélation, ayant comme équation y = 4,8429 x 0,8547, nous permet de prolonger la série
des débits instantanés maximums.

 Utilisation d’HYFRAN:

Travail de Fin d’Etudes 2008 21


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

L’utilisation du logiciel HYFRAN pour l’ajustement statistique des données de la station Ait
Melloul, a donné les résultats présentés ci dessous :

Figure 2 - Ajustement à la loi de Gumbel

Figure 3 - Ajustement à la loi Exponentielle

Travail de Fin d’Etudes 2008 22


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 4 - Ajustement à la loi Gamma

Figure 5 - Ajustement à la loi de Pearson III

Les résultats obtenus par HYFRAN sont récapitulés dans le tableau suivant :

Tableau 2 - Récapitulatif des débits estimés

Loi statistique Q p (T =100 ans) en m3 /s


Gamma 2023,62
Exponentielle 2196,63

Travail de Fin d’Etudes 2008 23


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Gumbel 1843,46
Pearson III 1839,40
D’après les représentations graphiques des différentes lois et leurs tests de validité, il s’avère
judicieux de prendre :

Q p ( T =100 )=2100 m 3 /s

1.3. Etude hydraulique


L’étude hydraulique de l’ouvrage de franchissement est réalisée dans le but de conférer à la
structure une ouverture et un gabarit suffisants pour faire évacuer la crue de projet arrêtée
par l’étude hydrologique, elle s’occupe d’analyser l’écoulement à l’intérieur de l’ouvrage et
son effet sur toute la structure en tenant compte des conditions d’entrée et de sortie et du
lit de l’oued à l’amant et à l’aval de la section de franchissement.

Elle se fait en deux phases principales :

- Détermination du niveau des plus hautes eaux (PHE) sans la présence de l’ouvrage
afin d’estimer l’influence directe de cette côte sur la côte à donner à l’intrados de
l’ouvrage ;
- Estimation de l’effet de l’ouvrage sur l’écoulement (remous) dans le cas de
rétrécissement de la section de l’oued.

1.3.1. Détermination des PHE


Pour le calcul du PHE, on assimile le lit de l’oued à un ensemble de trapèzes, puis on
détermine le débit correspondant à chaque valeur de la hauteur de la crue par le biais de la
formule de Manning-Strikler :

Q p ( m 3 /s )=K × S m × R 2/H 3 × I 1 /2

Avec :

Qp : Débit calculé en m3/s.

Sm : Surface mouillé en (m²).

RH : Rayon hydraulique en (m) = (surface mouillé / périmètre mouillé).


I : Pente du lit de l’Oued au droit de l’ouvrage. Dans notre cas I = 1%.

K : le coefficient de Strikler représentant la rugosité globale du lit. Dans notre cas, K=25.

En faisant une interpolation linéaire sur les valeurs de débits obtenus, on obtient la courbe
de tarage. Ainsi la hauteur correspondant au débit Q p (T=100 ans) obtenu dans l’étude
hydrologique est le PHE recherché.

Les résultats obtenus sont présenté ci-dessous :

Tableau 3 - Calcul de la côte des plus hautes eaux (PHE)

z(m) H(m) L P(m) S(m²) Rh(m Q(m3/s)

Travail de Fin d’Etudes 2008 24


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

)
8,63 0,000 0,000 0,000 0,000 - 0
9,00 0,370 5,241 5,297 0,970 0,183 1
10,0
1,370 19,404 19,612 13,292 0,678 26
0
10,8
2,220 31,443 31,779 34,902 1,098 93
5
11,0
2,370 44,716 45,068 40,614 0,901 95
0
11,0
2,460 52,680 74,900 43,499 0,581 76
9
12,0
3,370 70,010 92,350 99,323 1,076 261
0
12,3
3,710 76,485 98,870 124,227 1,256 362
4
12,5
3,880 81,956 104,360 137,695 1,319 414
1
13,0
4,370 97,175 119,648 181,582 1,518 600
0
13,0
4,450 99,659 122,144 189,455 1,551 635
8
14,0
5,370 107,709 130,402 284,844 2,184 1199
0
15,0
6,370 116,458 139,378 396,928 2,848 1994
0
15,1
6,488 117,491 140,438 410,734 2,925 2100
2
16,0
7,370 125,207 148,354 517,761 3,490 2978
0
17,0
8,370 133,957 157,331 647,342 4,115 4155
0
17,3
8,690 136,756 160,203 690,657 4,311 4574
2

Travail de Fin d’Etudes 2008 25


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

5000
4500
4000
débit de la crue (m3/s)

3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
8.00 9.00 10.00 11.00 12.00 13.00 14.00 15.00 16.00 17.00 18.00
côte de la crue (m)

Figure 6 - Courbe de tarage

Alors le niveau des PHE à retenir, d’après ce qui précède, est estimé à 15,12 m avec une
vitesse moyenne de l’écoulement de 3.06 m/s.

Terrain Naturel Cotes Projet


23.00
21.00
19.00
17.00
Cotes Terrain

15.00
13.00
11.00
9.00
7.00
5.00
300.00 400.00 500.00 600.00 700.00 800.00

Figure 7 - Niveau de la ligne rouge

1.3.2. Effet de l’ouvrage sur l’écoulement


Pour des raisons d’économie on ne donne pas au débouché linéaire des ponts, la largeur du
cours d’eau. Généralement, on introduit une contraction de la section d’écoulement, il s’en
suit une surélévation du plan d’eau à l’amont de l’ouvrage et un accroissement de la vitesse
d’écoulement sous le pont.

Cette surélévation de la hauteur d’eau (remous), doit être calculée et maitrisée afin de bien
caler l’ouvrage en hauteur.

Pour calculer la surélévation de la hauteur d’eau on adopte les hypothèses suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 26


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

V
- En absence du pont, l’oued a un régime fluvial ( F= <1¿
√ gh
Avec :

V : vitesse moyenne de l’eau.

h : tirant d’eau

- La charge spécifique en (2) est la même qu’en (3) du fait que la contraction ne
produit pas une perte importante de charge (voir figure ci-dessous)

Figure 8 - Surélévation du plan d'eau à l'amont d'un ouvrage

La surélévation produite est : x=h 2−h1

V 22 V 23
H 2=H 3 ⇒h2 + =h3 +
2g 2g

Régime fluvial ⇒ h3=h 4=h1

La vitesse de l’eau sous le pont est donnée par l’équation de continuité :

Q p=V 3 . L. μ . h3

Avec :

L : Débouché linéaire du pont, dans notre cas L = 117.5 m

 : Coefficient de contraction variant de 0.85 à 0.95 suivant la forme des avant-becs,
généralement on prend =0.9 (valeur moyenne)

Qp : débit de crue au niveau du pont (2100 m 3/s).

On a donc :

Qp Q
V 3= = p =3.06 m/ s
h3 Lμ h1 Lμ

Et

Travail de Fin d’Etudes 2008 27


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

V 23 −V 22
x=h 2−h1=h2−h3 =
2g

V2 étant inconnue, on prend au début V2 = V1 puis on calcul x, ainsi on obtient une valeur de
h2 qu’on utilisera pour calculer une nouvelle valeur de V 2. On adopte ce processus itératif
jusqu’à ce que V2 converge.

Les résultats sont présentés ci-dessous :

x h2 V2
0,01
7 6,517 3,05
0,00
2 6,519 3,05

Ainsi le niveau des PHE, en tenant compte de l’effet de l’ouvrage (remous), est :

Niveau des PHE=15.12+0.017+ 0.002=15.14 NGM


Tableau 4 - Récapitulatif des résultats de l'étude hydraulique

Débit de Projet (m 3 /s ) 2100


PHE (tenant compte du remous) (m ) 15,14
Débouché linéaire (m ) 117,68
Débouché superficiel (m ²) 410,75
Vitesse moyenne de l’écoulement (m/s ) 3,06

1.4. Calage de l’ouvrage


Le calage de l’ouvrage se fait au niveau du PHE plus une revanche variant de 1 à 2 mètres,
pour les raisons suivantes :

 Eviter d’avoir des dégradations de l’ouvrage dues à des chocs entre d’éventuels
corps flottants (tronc d’arbre,...) et l’intrados du tablier en cas de crue.

 Permettre d’installer les appareils d’appuis (surtout ceux en élastomère fretté)


en dehors des eaux.

Dans notre cas, le niveau de la ligne rouge est au dessus du niveau des PHE plus la marge de
1 à 2 mètres, citée ci-dessus, ainsi le problème de calage ne se pose pas, puisque l’ouvrage
devra être surélevé encore plus pour épouser la ligne rouge du tracé.

La surélévation totale de l’intrados est d’environ 4.80 m par rapport au niveau des PHE.

Travail de Fin d’Etudes 2008 28


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

1.5. Etude géotechnique


1.5.1. Reconnaissance du sol 
La compagne de reconnaissance géotechnique a consisté en la réalisation de cinq sondages
carottés avec essais pressiométriques tous les 1,5 m implantés par la DRE, dont les
coordonnées sont récapitulées ci-dessous :

Tableau 5 - Coordonnées des sondages implantés

Sondages Coordonnées
pressiométriques X Y Z
106 722.86 380 417.43
SC1 17.19
9 7
106 752.71 380 398.12
SP1 10.65
8 9
106 783.13 380 378.40
SP2 10.01
1 0
380 358.79
SP3 106 813.62 9.41
4
106 843.43 380 339.43
SC2 16.60
7 5

Les coupes lithologiques relevées aux droits de ces points d’investigation sont représentées
sur le dessin ci après :

Travail de Fin d’Etudes 2008 29


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 9 - Reconnaissance des sols au niveau du site du pont

Il en ressort que le sol est essentiellement formé d’une couche d’alluvions sableux à galets
avec des lentilles purement sableuses. Les dimensions des graves et galets sont
centimétriques à décimétriques. L’épaisseur de cette couverture varie de 14.2 m au niveau
du sondage SP3 à 18,7 m au droit du sondage SP1.

La formation sous-jacente est constituée d’un tuf calcaire surconsolidé.

Le niveau d’eau enregistré dans le forage au moment de la reconnaissance du mois 01/2005


varie de 11 à 13 m par rapport au terrain naturel. Ce niveau ne correspond pas forcement au
niveau de la nappe, dont la connaissance exacte, nécessite un suivi périodique sur une
longue durée.

1.5.2. Résultats des essais réalisés


 Essais de chargement au pressiomètre:

On déduit des essais réalisé que la couche alluviale présente les caractéristiques
pressiomètriques suivantes :

- une pression limite varie de 16 à 50 bars ;

- un module pressiomètrique de 129 à797 bars.

Pour la formation sous-jacente, en tuf calcaire surconsolidé, on a les caractéristiques


suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 30


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- La pression limite varie de 22 bars, dans les niveaux supérieurs, à 88 bars dans
les niveaux inférieurs ;

- Un module pressiomètrique allant de 342 à 1837 bars.

Les résultats des essais pressiométriques sont présentés en annexe 2 en fin de ce rapport.

 Analyses granulométriques et blocométrie:

Des essais réalisés sur des prélèvements d’échantillons de puits allant jusqu’à une
profondeur de 4,5 m ont abouti à des alluvions dont le diamètre moyen D 50 est de 15 mm.

Deux analyses supplémentaires par blocométrie ont été réalisés et dont les résultats sont
présentés en annexe 2.

D’après les résultats de ces essais, on prend un diamètre D 50 d’environ 16 mm.

1.6. Estimation de la hauteur des affouillements :


L'affouillement est un phénomène qui touche les lits des rivières et qui demeure parmi les
actions d'origine naturelle les plus mal connues et les plus dangereuses vis-à-vis de la
stabilité des appuis.

En effet, le départ de matériaux entraîne un abaissement graduel du lit, mettant en péril, par
les fondations, la stabilité de l'ouvrage. Ainsi tout projeteur doit en tenir compte en situant
le niveau des fondations sous la profondeur maximale de l'affouillement.

1.6.1. L’affouillement général :


L'affouillement général est une mise en suspension du sol du fond du cours d'eau avec
emportement et apport éventuel du sol.

Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement général dont


les plus importantes sont:

 Formule de LACY:

HN1= 0,48×Q1000, 36 – (A / Ws)

Notre débit est fixé à Q100 = 2100 m3/s

A : débouché superficiel (A = 410.75 m²) ;

Ws : débouché linéaire en cas de crue de projet (PHE) (W s =117.68m) ;

D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est :

HN1= 4.05 m/TN

 Formule de LARRAS:

Travail de Fin d’Etudes 2008 31


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

HN2 = 2×Ws0,3 – Heau

Avec :

Ws : largeur du miroir (Ws = 117.68 m) ;

Heau : hauteur des plus hautes eaux = 6.52 m

D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est :

HN2= 1.84 m/TN

 Formule de LPEE:

6/7
Q 100 A
H N3=0 .217
Ws ( ) ( d50 )−2/ 7 −
Ws

Avec :

Q100 : débit centennal (Q = 2100 m3/s) ;

A : débouché superficiel (A = 410,75 m²) ;

Ws : débouché linéaire en cas de crue de projet (PHE) (W s =117.68m) ;

d50 : diamètre moyen des matériaux du lit de l’Oued (d 50= 16 mm)

D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :

HN3 = 4.87 m/TN

 Formule de CONDDIOS :

7/8
Q 100 A
H N4 =0 .177
Ws ( ) (d 50 )−3/16−
Ws

Avec les mêmes données que la formule de LPEE.

Donc, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :

HN4= 1.29 m/TN

 Formule de LEVI:

5/6
Q A
H N5=0 .234 100
Ws ( ) (d 50 )−1/4 −
Ws

Avec les mêmes données que la formule de LPEE.

Donc, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :

Travail de Fin d’Etudes 2008 32


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

HN5= 3.77 m/TN

 Formule de l’EDF:

2/3
Q A
Ws( )
H N6 =0 .73 100 (d 50 )−1/6 −
Ws

Avec les mêmes données que la formule de LPEE.

Donc, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :

HN6= 6.44 m/TN

Les formules de LPEE, EDF et LACY donnent des valeurs plus acceptables.

On prend donc l’affouillement général suivant :

H N 1+ H N 2 + H N 3
H N= =5,12 m/TN
3

1.6.2. L’affouillement local autour d’une pile :


L'affouillement local est l'entonnoir qui se creuse dans le sol autour des piles du fait des
mouvements tourbillonnaires de l'eau. Son importance dépend de plusieurs facteurs:

- La vitesse de l'eau.

- La forme des piles et leur disposition par rapport à la direction du courant.

- La nature du sol.

Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement, on utilise les


suivantes :

 Formule de DUNN:

H L 1=0 . 277×( V ×D )0. 619

Avec :

V : vitesse moyenne du courant, V= 3,06 m/s.

D : la largeur de la projection normale de la pile perpendiculaire au courant (D = 1,50 m).

D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est :

HL1 = 0,71 m

 Formule de BRENSERS:

HL2= 1,4×D

Avec : D = 1,50 m ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 33


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est :

HL2= 2,1 m

L’affouillement local autour des piles est la moyenne des deux valeurs obtenues par les
formules ci-dessus :

H L1+ H L 2
H L= =1,405 m
2

On prend: HL = 1,4 m

1.6.3. L’affouillement dû au rétrécissement de la section :


La section ne connaît aucun rétrécissement notable, puisque l'ouvrage enjambe la totalité
du lit majeur.

D’où :

H r =0,00 m

Récapitulatif et conclusion :

L’affouillement général : 5,12 m/TN

L’affouillement local autour d’une pile : 1,40 m/TN

Affouillement dû au rétrécissement de la section : 0.00 m

Pour les piles, l’affouillement total est la somme de l’affouillement général, local et


l’affouillement dû au rétrécissement de la section :

H T =6,52 m/TN

Les culées sont protégées contre l’affouillement.

1.6.4. Réduction des affouillements et protection des appuis:


La protection des piles contre l’affouillement peut se faire soit par caissons de fondations,
soit par des enrochements. Cette dernière méthode est la plus utilisée vue sa simplicité et
son efficacité.

 Caissons de fondations :

Cette méthode permet de réduire l’affouillement par 1/3. Elle consiste en la réalisation d’un
caisson de béton selon les dispositions représentées sur la figure ci-dessous

φD
Travail de Fin d’Etudes 2008 34

T.N
φ 3D

Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss


Protection contre l’affouillement par caisson de fondation

 Tapis d’enrochements :

Il s’agit de la méthode la plus couramment utilisée. On déverse des blocs d’enrochements


dans la fosse d’affouillement. L’expérience montre que ce type de protection quand il est
bien exécuté peut réduire, considérablement, les affouillements.

La détermination du diamètre des enrochements se fait généralement à l’aide de la formule


du soviétique ISBASH :

ρS − ρ

V max =0 . 6 2 g
ρ
d 50

Avec les notations suivantes :

Vmax : vitesse de l’écoulement en crue (m/s).

g : accélération de la pesanteur (9.81 m/s²).

S : masse volumique de l’enrochement (kg/m 3).

d50 : diamètre moyen des enrochements

 : masse volumique de l’eau.

Ainsi :

ρ
d 50=0 . 142. .V 2max
ρS − ρ

Pour une densité des blocs de 2,6 on trouve : d50 ~ 85 cm

Certaines dispositions sont à prendre en considération lors du dimensionnement d’un tapis


d’enrochement, ces dispositions sont illustrées sur les figures ci-dessous :

Travail de Fin d’Etudes 2008 35


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 10 - dispositions pour la protection en enrochement

1.7. Présentation sur le choix des variantes adéquates :


Le choix du type de l’ouvrage qui s’adapte le mieux possible au contexte de chaque projet
stipule la connaissance à la fois de l’ensemble des contraintes à respecter et l’ensemble des
types d’ouvrages qui peuvent être envisagés.

La comparaison de ces deux ensembles permet de retenir la solution, ou les solutions, qui
apparaissent à première vue comme les meilleures, et qui feront ensuite l’objet d’études
plus approfondies. C’est une opération de synthèse dans laquelle interviennent de
nombreux paramètres et qui fait essentiellement appel au jugement et à l’expérience de
l’ingénieur.

Cette opération reste alors délicate et ne peut en aucune manière être automatisée, non
seulement à cause de la variété et de la complexité des problèmes à résoudre, non
seulement parce qu’elle comporte des éléments non chiffrables (par exemple l’adaptation
architecturale au site), mais aussi à cause de l’évolution incessante des types d’ouvrages. Il
est donc nécessaire de se tenir continuellement au courant des variations des prix des
différentes sortes de ponts, des changements dans la réglementation technique, des
nouvelles méthodes d’exécution et des nouvelles formes d’ouvrages, éventuellement des
nouveaux matériaux utilisables, etc.…

Au Maroc Le choix d’une solution est conditionné par les contraintes techniques,
économiques et esthétiques. Les contraintes techniques se présentent dans les contraintes

Travail de Fin d’Etudes 2008 36


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

du site et de l'environnement où l’ouvrage va être implanté, les contraintes de la voie dont il


est support, et enfin des dispositions constructives, généralement on s’oriente vers la
solution qui offre les meilleures conditions d'exécution, à savoir, la disponibilité du matériel
et de la main d’œuvre destiné à réaliser les travaux en respectant le délai de construction.
Les contraintes économiques résident dans le fait de choisir une variante qui présente un
coût raisonnable. Quand au coté esthétique, il faut juste signaler que la variante choisie doit
être compatible avec le paysage du site tout en respectant sa faisabilité économique et
technique.

1.8. Les différents types d’ouvrages:


On présente ci dessous les différents types d’ouvrages avec pour chacun ses principaux
avantages et inconvénients.

1.8.1. Les Ponts en béton armé :


Le béton armé présente les inconvénients suivants :

- Le béton tendu est négligé dans les calculs, alors les structures en B.A deviennent
très lourdes.

- Existence des fissures dus à la traction du béton.

- Structures hétérogènes.

- L'échafaudage et le coffrage pour le B.A ne peuvent être supprimés que lorsque le


béton atteint sa résistance de calcul.

On cite ci-après les différents types de pont en béton armé qui peuvent être utilisés:

 Pont à poutres en BA:

Les ponts à poutre en BA économisent beaucoup de la matière et ils présentent l’avantage


de comporter des éléments préfabriqués, ce qui permet de réduire le nombre
d’échafaudages et d’augmenter le rendement des ouvriers. Mais ils sont très coûteux en
main d’œuvre, en plus, de point de vue architectural, ils sont esthétiquement moins
appréciés (épaisseur du tablier plus importante). Leur domaine d’emploi se situe dans la
gamme de portée allant de 10 à 28 m.

On distingue les ponts à poutres en BA armé à travées indépendantes et ceux à travées


continues, le premier type est le plus employé grâce à ses avantages, comme la possibilité
de préfabrication des poutres et la sensibilité minime aux tassements différentiels.

 Pont dalle en BA:

Les ponts dalle en BA consomme plus de béton, (20 à 30% en plus que les ponts à poutres en
BA) et ils sont plus sensibles aux tassements différentiels, mais ils économisent
considérablement en coffrage, en plus leur exécution est encore aisée ce qui réduit les frais
de la main d’œuvre. Il est à noter également que le tablier mince, leur accorde un avantage
sur le plan esthétique. Les ponts dalles en BA peuvent être utilisés pour des portées allant

Travail de Fin d’Etudes 2008 37


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

jusqu’à 15 m, et ils peuvent être aussi compétitifs jusqu’à 20 m avec une section transversal
à encorbellement latéraux.

 Pont en Arc et Pont à Béquilles Obliques  :

Ces deux types ne peuvent pas être utilisés que si on dispose d’un sol de fondation de
bonne qualité.

1.8.2. Les Ponts en béton précontraint :


Un des principaux avantages qu'offre la précontrainte aux constructeurs est le large éventail
et la souplesse du mode de construction. Les divers types de pont en béton précontraint qui
peuvent être utilisés sont les suivantes:

- Pont à poutres préfabriquées en BP.

- Pont dalle en béton précontraint

- Pont à poutres caissons construit par poussage ou par encorbellements successifs.

 Pont à poutres en BP :

Généralement pour ce type, les poutres sous chaussée sont préfabriquées et tendus par
poste tension. Leur domaine d’utilisation s’étend entre 25 à 45 m (exceptionnellement de 20
à 50 m) et leur portée économique est généralement aux alentours de 35 m.

Comme pour les ponts à poutres en BA, on distingue les ponts à poutres en BP à travées
indépendantes et ceux à travées continues.

Les premiers présentent les avantages suivants :

- La réduction du temps de construction grâce à la possibilité de la préfabrication des


poutres avec la réalisation des fondations et des appuis de l'ouvrage (il permet de gagner
environ 20 % du délai nécessaire à la réalisation du même ouvrage par le procédé de
construction sur cintre).

- Une faible sensibilité aux tassements d'appuis.

- L'économie qui est due à la préfabrication des poutres et de l'exécution du hourdis coulé
sur des pré-dalles préfabriquées.

Cependant, il a des inconvénients qui sont :

- Présence des joints de dilatation de chaussée.

- Le domaine d'emploi des ponts à poutres préfabriquées s'étend de 25m à 50m. La portée
économique étant généralement comprise entre 30m et 40m pour les ouvrages dont les
fondations sont faciles et les piles de faible hauteur.

- Au delà de 50 m, l'augmentation rapide du poids des poutres exige des moyens de


manutention et de pose exceptionnels qui rendent leur mise en place coûteuse.

Travail de Fin d’Etudes 2008 38


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Incertitude des déformations différées des poutres par fluage du béton et relaxation des
armatures de précontrainte.

- Nécessité d’un matériel de mise en place des poutres très coûteux qui peut être utilisé de
façon économique pour un nombre suffisant de poutres (minimum 12).

Le deuxième type est utilisé pour couvrir les grandes travées puisqu’il permet de diminuer
le moment en travée (donc le ferraillage et l’épaisseur), de transmettre les charges verticales
aux appuis sans excentrement et de réduire le nombre des joints de chaussée.

 Pont dalles en PB:

Lorsque la portée dépasse 15 m et jusqu’à 23 m, le tablier en dalle en BP prend la relève de


celui en BA. Il est aussi possible d’envisager ce type de ponts lorsque la portée passe au-delà
de 23 m soit en élégissant le tablier soit en lui donnant une épaisseur variable.

De point de vue capacité, les ponts dalle possèdent une très grande résistance au
cisaillement et à la torsion, c’est pourquoi on les utilise souvent en ouvrages biais et en
ouvrages courbes.

Dans ce type de ponts, on distingue :

- Les dalles pleines à encorbellement latéraux : par l’allègement qu’apportent les


encorbellements à la structure, ce type de tablier permet d’atteindre des
portées déterminantes de l’ordre de 30 m. cependant le recours à des
encorbellements latéraux est souvent dicté par des considérations d’ordre
esthétiques.

- Dalles élégies : ce sont des dalles dont on réduit les efforts du poids propre, sans
grande modification de l’inertie, en disposant à l’intérieur du coffrage des buses
longitudinales réalisées en matériaux divers (carton, fibrociment, béton
comprimé, bois, polystyrène expansé, feuillard métallique). On peut donc
franchir, par des dalles élégies, des portées allant du 25 à 35 m.

- Dalles nervurées : ce type couvre une gamme de portée de 20 à 50 m. l’un des


principaux objectifs est de diminuer le poids propre par rapport au pont dalle
classique, au prix d’une augmentation de l’épaisseur au droit des nervures.

 Pont à poutres caissons construit par poussage :

Le principe de la construction par poussage résulte de l'idée de réaliser le tablier à proximité


de la brèche, puis de le déplacer à son emplacement définitif par poussage.

Le domaine d'emploi de poussage est limité aux ouvrages dont le tablier est de hauteur
constante et pour lequel la gamme des portées est comprise entre 35 à 70m. En fait, il
convient de distinguer les ponts poussée d'un seul coté où les travées courantes sont
comprises entre 35 à 45m, des ponts poussées des deux coté, où les travées déterminantes,
correspondant à la jonction des deux demi-tabliers, atteint des longueurs de 50 à 70m.

Travail de Fin d’Etudes 2008 39


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Ainsi, le principal avantage de ce procédé réside dans la suppression des centres,


particulièrement onéreux, des équipages mobiles ou de poutres de lancements, alors que
ces inconvénients sont énumérés ci-dessous :

- Nécessite de disposer, en arrière des culées, d'une zone de longueur suffisante


pour permettre la construction des différents éléments. La réalisation de cette
aire de construction nécessite des travaux de terrassements d'ou une dépense
supplémentaire.

- Mise en œuvre d'une précontrainte provisoire importante qui pénalise le


procédé sur le plan économique.

Par ailleurs, pour que cette technique soit envisageable, la géométrie de l'ouvrage doit
respecter certaines contraintes pour être superposable par déplacement, faute de quoi le
tablier échapperait à ces appuis lors du poussage. Cela impose que le tablier soit de hauteur
constante et que son profil soit à courbure constante, tant en alignement qu'en élévation.

 Pont à poutres caissons construit par encorbellement successif  :

La construction par encorbellement successif consiste à construire le tablier d'un pont à


l'avancement par tranches successives, en faisant supporter à la partie déjà construite le
poids propre de la tranche suivante et, le cas échéant, le poids des coffrages ou des appareils
permettant son exécution.

Le principal avantage de la construction par encorbellement est la suppression des cintres et


échafaudages, libérant ainsi l'espace situé au-dessous de l'ouvrage. Le domaine d'emploi
privilégié de ce type de structure correspond à la gamme de portée comprise entre 60 et 90
mètres, mais cette technique peut être employée jusqu'à 150m.

Donc, l'atout principal lié à ce mode de construction réside en la totale indépendance vis-à-
vis de la brèche franchie (pile de grande hauteur, site accidenté, rivière à forte crue).De plus,
l'utilisation répétitive des coffrages rend cette solution particulièrement compétitive.

La technique d'encorbellement présente également d'autres avantages :

- Réduction et meilleure utilisation des coffrages limités à la longueur d'un


voussoir.

- Augmentation du rendement de la main d’œuvre, dû à la mécanisation des


taches à l'intérieur d'un cycle répétitif.

- Souplesse d'exécution liée à la possibilité d'accélérer la construction en


multipliant le nombre de bases de départ.

- Rapidité de construction dans le cas d'ouvrages à voussoirs préfabriqué dont la


vitesse d'avancement atteint une dizaine de mettre de tablier par jour.

Travail de Fin d’Etudes 2008 40


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

1.8.3. Les Ponts métalliques :


Le choix des ponts métalliques ou mixtes est de plus en plus fréquent, vue la pluralité de
leurs avantages, à savoir :

- La légèreté de la structure.

- Une économie à la construction des appuis et des fondations, supportant une


structure à poids propre moins élevé.

- Une multiplicité des conceptions architecturales.

Néanmoins, cette solution ne peut être envisagée dans notre cas, pour les raisons suivantes :

- La nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée et spécialisée, ce qui n’est pas le cas


pour le contexte marocain ;

- Absence d’entreprises spécialisées dans ce type d’ouvrages au Maroc ;

- La nécessité d’un entretien régulier et coûteux pour palier au problème de la


corrosion ;

- Le prix élevé de l’acier.

Le tableau ci-après récapitule les domaines d’utilisation des ponts courants, cependant on
ne peut en aucun cas se baser sur ces données, sans tenir compte du coût de la main
d’œuvre et du type des fondations.

Figure 11 - Domaines de portée des principaux types d'ouvrages

1.9. Variantes proposées:


1.9.1. Présentation des variantes :
Après élimination des solutions qui apparaissent à première vue non convenable, dans notre
cas, on adopte, à priori, les trois variantes suivantes :

 Variante I : Pont à poutres en béton armé

Travail de Fin d’Etudes 2008 41


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

C’est un pont en béton armé, constitué de 5 travées isostatiques de 29,1 m, chaque travée
comporte 4 poutres, en béton armé, solidarisées transversalement par le hourdis en section
courante et entretoisées au niveau des appuis.

 Variante II : Pont à poutres en béton précontraint

C’est un pont à poutres précontraintes constitué de 4 travées isostatiques de 36,4 m,


chacune comporte 4 poutres en béton précontraint solidarisées transversalement par le
hourdis en section courante et entretoisées au niveau des appuis.

 Variante III : Pont dalle en béton précontraint

C’est un pont dalle en béton précontraint composé de 7 travées hyperstatiques de 20,8 m de


portée chacune.

1.9.2. Estimation sommaire du coût des variantes :


On donne ci-après le détail des estimations sommaires, moyennes actualisées, des coûts du
tablier des différentes variantes :

- Variante I (PIBA) : 8000 DH/m2

- Variante II (VIPP) : 9000 DH/m2

- Variante III (BDBP) : 7500 D/m2

Travées Nombre Surface du Coût unitaire Coût total


Variante
Nombre Longueur d’appuis tablier (m 2) (Dh/m²) (Dh)

Variante I 5 28 6 1584 8000 12 672 000

Variante II 4 35 5 1584 9000 14 256 000

Variante III 7 21 8 1584 7500 11 880 000

A partir de cette estimation sommaire on préconise les variantes 1 et 2 : pont à poutres en
béton armé et pont à poutres en béton précontraint. En effet, la variante3 (pont dalle en
béton précontraint) ne présente pas un grand avantage par rapport aux deux autres
variantes, au niveau du coût du tablier pour récompenser le surcoût des piles
supplémentaires qu’elle nécessitera surtout que les fondations seront fort probable de type
profondes vu la vulnérabilité du sol de la région. Ajoutons à cela que les structures à travées
indépendantes ont une bonne résistance vis-à-vis du séisme surtout que la zone
d’implantation de l’ouvrage est sismique.

Ainsi, dans le chapitre prochain, nous procèderons à l’étude technico-économique des deux
variantes I et II, pour garder la variante qui fera l’objet d’une étude détaillée par la suite.

Travail de Fin d’Etudes 2008 42


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2. Avant projet

Après avoir retenu deux variantes à l’issue de l’étude de


définition, on va procéder maintenant à une étude
technico-économique de ces deux variantes, afin de
pouvoir trancher sur la solution à retenir pour notre
ouvrage.

On commencera par la conception et le


prédimensionnement des éléments de chaque variante
(tablier, appuis, fondations..) en se référant aux
dispositions les plus courantes et aux guides de
conception, notamment au dossier pilote de la DRCR
PA78 et le PP73 du SETRA.

Par la suite, on va faire une estimation comparative des


coûts des deux variantes qui s'ajoute à une
comparaison technique pour ressortir une seule
variante qui fera l’objet d’une étude détaillée dans ce
qui suit.

Travail de Fin d’Etudes 2008 43


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2.1. Prédimensionnement du tablier


Dans ce paragraphe on va procéder au prédimensionnement du tablier des deux variantes
retenues à l’issus de l’étude de définition à savoir :

- Variante 1 : pont à poutres en béton armé (PIBA) ;


- Variante 2 : pont à poutres en béton précontraint (VIPP).

2.1.1. Prédimensionnement du tablier de la variante 1 (PIBA)


2.1.1.1. Conception générale
Cette variante consiste en l’adoption d’un ouvrage type PA 78 à :

5 travées indépendantes de 29,1 m chacune (Error: Reference source not found).

Figure 12 - Schéma longitudinal de l'ouvrage. Variante 1

Chaque travée du tablier est constituée de 4 poutres en béton armé d’une longueur de
29,0 m, entretoisées au niveau des appuis et solidarisées transversalement par l’hourdis en
section courante. L’hourdis est de type général en béton armé, et il sera coulé sur place.

Le profil en travers de la plate forme est de 10.00 m de largeur comprenant une chaussée de
8,00 m et deux trottoirs de 1,00 m chacun. La chaussée étant unidirectionnelle, elle
présente une pente transversale unique égale à 2,5 % .

Suivant les instructions du dossier pilote de la DRCR PA 78, on donnera aux poutres une
forme en T avec un talon pour le logement des armatures et des goussets supérieures pour
relier l’âme à l’hourdis. Les dimensions correspondantes sont précisées dans la Error:
Reference source not found et la Error: Reference source not found.

2.1.1.2. Eléments de prédimensionnement

Poutres principales

Hauteur
L’élancement économique (rapport de la hauteur à la portée) est compris entre 1/15 et
1/17. Il peut aller jusqu’à 1/20 en augmentant le nombre des poutres.

Travail de Fin d’Etudes 2008 44


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

On a donc :

ht
1/17 ≤ ≤ 1/15
Lc

Où Lc est la longueur de travée de calcul qui est égale à la longueur de la poutre moins la
longueur des deux abouts (Error: Reference source not found).

Ainsi pour un élancement de 1/15, et avec Lc =28,0 m (en adoptant des abouts de 0.50 m),
on obtient :

28
hp= =1,86 m
15

On retient : h p =1,85 m

Figure 13 - Section longitudinale d'une travée. Variante 1

Epaisseur de l'â me des poutres


L'épaisseur de l'âme des poutres est généralement comprise entre 20 cm et 60 cm, cette
largeur est variable linéairement à partir des appuis sur le quart de la portée, et constante
sur la moitié centrale.

Ainsi, l'épaisseur de l'âme des poutres sera prise égale à (Error: Reference source not found):

- b a=25 cm en section courante ;


- b a=40 cm au niveau des appuis (afin de résister aux efforts tranchants maximaux au
niveau des appuis).

Figure 14 - Variation de l'épaisseur de l'âme. Variante 1

Espacement des poutres


Pour une largeur de la plate forme de 10.00 m, et en adoptant un espacement uniforme
entre les poutres, on obtient un espacement de :

Travail de Fin d’Etudes 2008 45


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

10
b 0= =2.50 m
4

Hourdis
Le hourdis fait l’objet de justifications d’une part en tant que plaque fléchie est d’autre part
vis-à-vis du poinçonnement par des charges locales.

L’épaisseur du hourdis est généralement comprise entre 16 et 20 cm, selon l’espacement


des poutres, donc on adopte une épaisseur du hourdis de :

h d=18 cm

Entretoises

Nombre
Puisque l’épaisseur du hourdis est suffisante pour que celui-ci participe à la flexion
d’ensemble en assurant le rôle d’entretoisement transversal en section courante, il suffit
d’adopter :

2 entretoises d ' about au niveaude chaque appu i

Hauteur
La hauteur des entretoises est généralement égale à la hauteur des poutres principales
diminuée de la hauteur du talon, on obtient :

h e=1,85−0,25=1,60 m

Longueur
La longueur des entretoises est généralement fixée par l'espacement des poutres principales
qui les relient transversalement. Dans notre cas l'espacement entre axes des poutres est de
2.50 m et trouve ainsi :

l e =3 ×2,50+ 0,4=6,90 m

Epaisseur
L’épaisseur des entretoises tient compte des conditions d’enrobage des armatures et de
mise en œuvre du béton. Elle est alors comprise entre 16 et 40 cm. D’autre part, les
entretoises doivent être conçues de manière à permettre le vérinage du tablier en cas de
changement d’appareils d’appuis. Généralement, c’est la deuxième condition qui l’emporte
et on adoptera par conséquent une épaisseur de :

b e =40 cm

Dalle de continuité
Afin d’améliorer le confort de l’usager et de limiter les coûts d’installation et d’entretien des
joints de chaussées, on réalise actuellement une continuité du hourdis entre les travées
indépendantes et on ne prévoit les joints de dilatation que lorsque la longueur devient
importante. On adopte donc comme éléments de transition des dalles de continuité,
réalisées en béton armé et présentant une grande souplesse par rapport aux poutres.

Travail de Fin d’Etudes 2008 46


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2.1.1.3. Coupe transversale du tablier de la variante 1 (PIBA)


Les deux figures suivantes résument les différentes dimensions des éléments du tablier :

Figure 15 - Coupe transversale du tablier en travée. Variante 1

Figure 16 - Coupe transversale du tablier sur appui. Variante 1

2.1.2. Prédimensionnement du tablier de la variante 2 (VIPP)


2.1.2.1. Conception générale
L’ouvrage est constitué de 4 travées isostatiques de 36,40 m, chaque travée comporte
quatre poutres préfabriquées d’une longueur de 36,30 m, entretoisées au niveau des appuis
et solidarisées transversalement par l’hourdis en section courante.

Travail de Fin d’Etudes 2008 47


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 17 - Schéma longitudinal de l'ouvrage. Variante 2

Pour rendre maximum le rendement de la section, on concentrera le béton en deux


membrures opposées qui seront reliées par une âme les empêchant de glisser l’une par
rapport à l’autre.

Ainsi, on donnera aux poutres une forme en double T, constituées par deux membrures
donnant la majeur part de la résistance à la flexion et reliées par l'âme assurant la résistance
à l’effort tranchant (Figure 23 et Error: Reference source not found).

L’hourdis peut être choisi de type général en BA (Figure 18) réalisé au dessus des tables de
compression des poutres, ou bien de type intermédiaire (Figure 19) réalisé entre les tables
de compression des poutres. Mais dans ce dernier cas, une précontrainte transversale est
nécessaire pour assurer le monolithisme de la structure, ce qui rend la conception peu
économique.

Figure 18 - Hourdis général

Travail de Fin d’Etudes 2008 48


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 19 - Hourdis intermédiaire

On choisit donc des poutres reliées par un hourdis général coulé sur des prédalles
participantes en BA.

2.1.2.2. Eléments de prédimensionnement

Poutres principales

Hauteur
L’élancement économique est compris entre 1/18 et 1/16, au delà, les quantités
(notamment le nombre de câbles et la quantité du béton) augmentent très rapidement.

On a donc :

ht
1/18 ≤ ≤1 /16
Lc

Ainsi pour un élancement de 1/17, et avec Lc =35,0 m (en adoptant des abouts de 0,65 m),
on obtient :

ht =2,00 m

La hauteur des poutres se déduit ainsi par :

h p =2,00−0,20=1,80 m

Figure 20 - Section longitudinale d'une travée. Variante 2

Travail de Fin d’Etudes 2008 49


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Largeur de table b t
La largeur de table est dimensionnée surtout pour assurer une stabilité au déversement
pendant la manutention, elle varie de 0.5 ht à 0.7 h t, donc on prend :

b t=1,50 m

L’épaisseur de l’â me
L’épaisseur de l’âme dépend en général de la résistance à l’effort tranchant et des conditions
d’enrobage des câbles. En béton précontraint, c’est souvent cette deuxième condition qui
l’emporte.
Ainsi, l'épaisseur de l'âme des poutres sera prise égale à (Error: Reference source not found):

- b a=25 cm en section courante ;


- b a=40 cm au niveau des appuis.

Figure 21 - Variation de l'épaisseur de l'âme. Variante 2

Dimension du talon
La section du talon doit être assez grande pour :

- loger tous les câbles en section médiane ;


- limiter la compression de la fibre inférieure lors de la construction.

Le VIPP recommande de prendre les dimensions ci-après du talon :

Figure 22 - Talon d'une poutre précontrainte

tan α=1 à 1,5

Travail de Fin d’Etudes 2008 50


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

h2 =0,10 à 0,20 m pour un b ta=0,60 à 0,80 m.

LT l c ²
b ta=
N p hp ² K t

K t =950 à 1300.

Cette formule montre que b ta varie de0,60 à 0,80 m , on prend :

b ta=0,80 m

h2 =0,20 m

L’âme se raccorde à la membrure inférieure, en s’élargissant, par un gousset qui facilite, par
sa forme d’ «entonnoir », la descente du béton .Il doit permettre également un relevage aisé
des câbles latéraux du talon dans l’âme.

En prenant tan α=1,25 on obtient les valeurs suivantes pour la hauteur du pan incliné :

- Sur appui : h1 =0,25 m


- En travée : h1 =0,35 m

Espacement des poutres


L’espacement entre axes des poutres est de l’ordre de 2,50 à 4,00 m en fonction l’épaisseur
de l’hourdis.

Dans le cas de quatre poutres et en adoptant un encorbellement nul, on obtient un


espacement de :

b 0=2,83 m

Hourdis

L’épaisseur du hourdis est généralement comprise entre 16 et 20cm, selon l’espacement des
poutres. On prend :

h d=20 cm

Entretoises

Nombre
Actuellement on se contente de deux entretoises pour relier les poutres transversalement
au niveau de chaque about.

Hauteur
La hauteur des entretoises est généralement égale à la hauteur des poutres principales
diminuée de la hauteur du talon, on obtient une hauteur de :

h e=1,80−( 0,25+0,20 )=1,35 m

Travail de Fin d’Etudes 2008 51


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Longueur
La longueur des entretoises est généralement fixée par l'espacement des poutres principales
qui les relient transversalement. Dans notre cas l'espacement entre axes des poutres est de
2.83 m et en retranchant l'épaisseur de l'âme au niveau de l'appui on trouve une longueur
de 2.43 m entre deux poutres. Soit donc une longueur au niveau de chaque appui de :

l e =3 ×2.43=7.30 m

Epaisseur :
Pour les mêmes raisons citées dans la variante 1, on adopte une épaisseur de :

b e =40 cm

Dalle de continuité
Afin d’améliorer le confort de l’usager et de limiter les coûts d’installation et d’entretien des
joints de chaussées, on réalise actuellement une continuité du hourdis entre les travées
indépendantes et on ne prévoit les joints de dilatation que lorsque la longueur devient
importante. On adopte donc comme éléments de transition des dalles de continuité,
réalisées en béton armé et présentant une grande souplesse par rapport aux poutres.

2.1.2.3. Coupe transversale du tablier de la variante 2 (VIPP)


Les deux figures suivantes résument les différentes dimensions des éléments du tablier :

Figure 23 - Coupe transversale du tablier en travée. Variante 2

Travail de Fin d’Etudes 2008 52


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Figure 24 - Coupe transversale du tablier sur appui. Variante 2

2.2. Prédimensionnement des piles


La conception des piles est tributaire du type et du mode de construction du tablier, du type
et du mode d’exécution des fondations et de certaines contraintes naturelles ou
fonctionnelles liées au site.

Il existe deux grandes familles de piles : les piles de type voile et les piles de type poteau (ou
colonne).

2.2.1. Les différents types de piles


Les piles de type voile
Le modèle de base le plus simple est le voile continu d’épaisseur constante, dont la longueur
est égale à la largeur du tablier porté.

Les piles de type poteau


Ce sont des piles dont les éléments porteurs sont de type poteau. Les poteaux (ou les
colonnes) peuvent être libres en tête s’ils sont placés au droit des descentes de charges par
l’intermédiaire des appareils d’appui, ou liés par un chevêtre dans le cas contraire.

Les piles spéciales


Elles se caractérisent essentiellement par le fait qu’elles n’assurent pas une descente de
charge directe à cause de leur géométrie et présentent aussi de nombreux problèmes
d’exécution (coffrage et ferraillage).

Les piles marteaux


Ce type de piles est intéressant vu sa forme esthétique et sa limitation de l’emprise au sol.
Cependant leur conception et leur réalisation posent quelques problèmes techniques : la
mise en place des poutres sur ces piles se fait progressivement en commençant par les
poutres de rives, ce qui cause un excentrement important des charges sollicitant les
fondations et tout à fait différent de celui pour lequel elles ont été dimensionnées.

Travail de Fin d’Etudes 2008 53


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Les piles portiques


Lorsque le tablier est très large, la pile marteau ne peut être envisagée. Si les piles ne sont
pas de grande hauteur, leur conception mécanique s’apparente à celle d’un portique.

Dans le cas des piles de grande hauteur ou si des problèmes de fondation se posent, on
choisit des piles-portiques.

Type de pile choisie


Après analyse des différents types de piles, on opte pour des piles constituées de colonnes
de forme circulaire reliée en tête par un chevêtre.

2.2.2. Prédimensionnement des piles de la variante 1 (PIBA)


2.2.2.1. Le chevêtre
Le chevêtre doit permettre :

- l’implantation des appareils d’appui ;


- le placement des niches à vérins pour le changement des appareils d’appui.

Largeur
Sa largeur dépend de la dimension des colonnes, de la zone d’about et de l’espacement
entre les travées. Dans notre cas on prend une largeur de :

l=2,10 m

Longueur

Sa longueur dépend des dimensions de colonnes, de la largeur du tablier et des


espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre. Dans notre cas, on
prend une longueur de :

L=10 m

Hauteur

Sa hauteur doit être supérieure ou égale à 0,80 m. On prend une hauteur de :

h=1,00 m

Travail de Fin d’Etudes 2008 54


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 25 - Dimensions du chevêtre. Variante 1

2.2.2.2. Les fûts des piles


Le dimensionnement du fût de piles fait appel à trois critères :

- un critère mécanique ;
- un critère de robustesse ;
- un critère esthétique.

Pour le dimensionnement des piles, le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A, propose une
formule empirique, constituant une bonne base de départ, liant l’épaisseur E des piles à leur
hauteur vue H V , à l’épaisseur ht du tablier et à la portée L des travées centrales :

E=Max ( 4 H100+ L +0.10 ; 0.50)(en mètres)


V

Avec E ≥ 0.4 à 0.5 ht

On obtient les résultats suivants :

Tableau 6- Hauteurs vues des piles. Variante 1

Pil
Hauteur E (m)
e
1 4,2 0,56
2 4,5 0,57
3 4,9 0,59
4 6,2 0,64
5 1 0,50

Avec la deuxième condition, on obtient : E ≥ 0,74 à 0,93 m

Les appuis intermédiaires seront composés chacun de :

4 fûts de ∅ 100 cm

Travail de Fin d’Etudes 2008 55


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2.2.2.3. Vérification du flambement


Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être vérifiées en
tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces comprimées, c’est
l’objet du calcul suivant :

La section de la pile est :

π × D2
B= =0,785 m²
4

L’inertie de la section :

π × D4 4
I= =0,049 m
64

Donc le rayon de giration est de :

I
i=
√ B
=0,250m

Par conséquent, l’élancement vaut :

0.7 × H max 0.7 × 6.2


λ= = =17,4<50
i 0.250

Donc la condition de non flambement est vérifiée.

En ce qui concerne la hauteur des fûts, elle dépend du niveau d’ancrage des fondations de
chaque pile et qui est pris constant pour toutes les piles d’une même variante.

La figure suivante récapitule les dimensions du chevêtre et des fûts :

Travail de Fin d’Etudes 2008 56


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 26 - Coupe transversale des piles. Variante 1

2.2.3. Prédimensionnement des piles de la variante 2 (VIPP)


2.2.3.1. Le chevêtre

Largeur
Sa largeur dépend de la dimension des colonnes, de la zone d’about et de l’espacement
entre les travées. Dans notre cas on prend une largeur de :

l=2,40 m

Longueur

Sa longueur dépend des dimensions de colonnes, de la largeur du tablier et des


espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre. Dans notre cas, on
prend une longueur de :

L=10 m

Hauteur

Sa hauteur doit être supérieure ou égale à 0,80 m. On prend une hauteur de :

h=1,50 m

Travail de Fin d’Etudes 2008 57


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Figure 27 - Dimensions du chevêtre. Variante 2

2.2.3.2. Les fûts des piles


En ce qui concerne la variante 2 (VIPP), on obtient en appliquant la formule empirique du
SETRA :

Tableau 7 - Hauteurs vues des piles. Variante 2

Pil
Hauteur E (m)
e
1 4,6 0,65
2 4,9 0,66
3 4,0 0,62
Avec la deuxième condition, on obtient : E ≥ 0.4 ht =0,80 à 0.5 ht =1,00 m

Les appuis intermédiaires seront composés chacun de :

2 fûts de ∅ 150 cm

2.2.3.3. Vérification du flambement


Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être vérifiées en
tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces comprimées, c’est
l’objet du calcul suivant :

La section de la pile est :

π × D2
B= =1.767 m²
4

L’inertie de la section :

π × D4 4
I= =0.249 m
64

Donc le rayon de giration est de :

Travail de Fin d’Etudes 2008 58


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

I
i=
√ B
=0.375m

Par conséquent, l’élancement vaut :

0.7 × H max 0.7 × 4.9


λ= = =9,1<50
i 0.375

Donc la condition de non flambement est vérifiée.

En ce qui concerne la hauteur des fûts, elle dépend du niveau d’ancrage des fondations de
chaque pile et qui est pris constant pour toutes les piles d’une même variante.

La figure suivante récapitule les dimensions du chevêtre et des fûts :

Figure 28 - Coupe transversale des piles. Variante 2

2.3. Prédimensionnement des culées


Ce sont les appuis extrêmes qui permettent de connaître la longueur totale de la brèche à
franchir. Ils assurent une liaison entre le pont et les remblais, chose qui les rend
particulièrement sensibles à une mauvaise conception.

Ainsi, on s’oriente toujours vers une conception raisonnablement surabondante et des


formes aussi simples que possible.

Cette conception doit tenir compte de plusieurs paramètres :

- La hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 59


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Les problèmes d’implantation au sol et le biais ;


- Le type du tablier à supporter ;
- Le niveau de fondation ;
- L’éventualité des tassements ;
- La nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils d’appui.

2.3.1. La fonction de la culée


Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée qui se
décompose en une fonction mécanique et une fonction technique.

2.3.1.1. La fonction mécanique 


Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :

- Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;


- La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façons à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui ;
- La limitation des déplacements verticaux (tassements).

2.3.1.2. La fonction technique


La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que :

- L’on accède souvent par elle à l’intérieur de l’ouvrage ;


- L’on peut être amené à lui associer une chambre de tirage lorsque des conduites ou
des canalisations passent à l’intérieur du tablier.

2.3.2. Les différents types de culées


2.3.2.1. Les culées enterrées
Ce sont celles dont la structure porteuse est noyée dans le remblai d’accès à l’ouvrage ; elles
assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont relativement peu sollicitées
par des efforts horizontaux de poussée des terres.

Ce type de culée s’adapte facilement pour tout type de fondation et à n’importe quelle
hauteur de remblais qui sont généralement talutés à 3H/2V.

De par sa conception, une culée enterrée suppose une implantation en retrait par rapport
aux limites extrêmes de la brèche à franchir, du fait de la présence des talus de remblais,
chose qui peut induire à un allongement de la longueur du tablier par rapport à ce qui est
nécessaire.

2.3.2.2. Les culées remblayées


Une culée remblayée est constituée d’un ensemble de murs ou voiles en béton armé. Sur
l’un d’entre eux, appelé mur de front, repose le tablier de l’ouvrage ; les autres sont les
latéraux, appelés murs en aile ou mur en retour selon qu’ils ne sont pas ou qu’ils sont
parallèles à l’axe longitudinal de l’ouvrage. Pour les remblais d’accès, ils se terminent en
quart de cône dont le sommet doit être placé à une distance supérieure à 50 cm de
l’extrémité du mur en retour.

Travail de Fin d’Etudes 2008 60


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Il est à noter qu’un tel type de culée se conçoit essentiellement avec des fondations
superficielles, se qui impose que le sol soit de bonne qualité.

2.3.2.3. Les culées creuses


On appelle culée creuse une culée qui comporte un mur de front, des murs en retour et
platelage supérieur, formant ainsi une « boite » renversée dans laquelle le remblai est taluté
de manière à ne pas exercer de poussée sur le mur de front.

Il s’agit donc d’une construction sophistiquée que l’on ne conçoit que dans des cas
exceptionnels.

2.3.2.4. Les culées en terre armée


Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui est apparue juste il y’a des
dizaines d’années (en 1965).

On rencontre dans ce cas deux types de conception : le premier correspond au cas où le


tablier repose directement sur le remblai d’accès en terre armée par l’intermédiaire d’une
tête de culée. Et le deuxième correspond au cas où le tablier repose sur une culée
indépendante du massif en terre armée.

2.3.2.5. Les culées contrepoids


Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où la réaction d’appui au droit
d’une culée change de signe (par exemple, réaction positive à vide et réaction négative sous
charge d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant sous n’importe quel
type de charges.

2.3.2.6. Le choix de la variante


Dans notre cas, et compte tenu des conditions du site, on adopte une culée enterrée. Elle
est plus facile à concevoir et à réaliser.

2.3.3. Les éléments de prédimensionnement


Une culée enterrée comporte :

- Un sommier d’appui (chevêtre) ;


- Un mur garde grève muni d’un corbeau arrière sur lequel reposera la dalle de
transition ;
- Deux murs en retour ;
- Les fûts.

Le sommier d’appui (chevêtre)


Le sommier d’appui est un élément sur lequel s’appuie le tablier. Dans le cas d’une culée
enterrée il repose sur les fûts. Sa surface doit être aménagée de manière à permettre :

- L’implantation des appareils d’appui ;


- La mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui s’il y a lieu ou pour
procéder à des mesures de réaction d’appui ;
- Assurer l’évacuation des eaux (pour cela on effectue une pente de 2% pour le
sommier d’appui).

Travail de Fin d’Etudes 2008 61


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Ainsi on le prédimensionne comme suit :

Longueur du sommier
Elle dépend directement de la largeur du tablier. On prend une longueur de :

L=10,0 m

Hauteur
La hauteur du chevêtre doit être supérieure à 0,6 m et elle doit répondre aux exigences
mécaniques et géométriques. On prend alors comme hauteur du sommier :

h c =1,00 m

Largeur

Le détail, pour les deux variantes, de la largeur du chevêtre conformément au dossier pilote
PP73 pièce 1.1.3 p44-45 est montré dans la Error: Reference source not found.

On obtient ainsi une largeur de :

- 1,85 m pour la variante 1(PIBA);


- 2,00 m pour lavariante 2(VIPP).

Le mur garde-grève
Il s’agit d’un voile en béton armé construit après achèvement du tablier par reprise de
bétonnage sur le sommier.

Il doit remplir les tâches suivantes :

- résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dus aux charges
d’exploitation, aux efforts de poussée des terres et aux efforts transmis par la dalle
de transition ;
- Il permet d’établir des joints de chaussée dans tous les cas, quel que soit le type de
joint utilisé.

Hauteur
La hauteur du mur garde-grève dépend de la hauteur du tablier et des dimensions des
appareils d’appui et du bossage qui leur a été conçu.

On trouve une hauteur du mur de :

h g= 1,95 m pour la varainte 1( PIBA)


{2,50 m pour la varainte 2(VIPP)

Epaisseur
Le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A (pièce 1.1.3 p 42) recommande d’adopter les épaisseurs
suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 62


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

0.20 m pour h g ≤ 1 m

{
e= 0.10+0.10 × hg (m) pour 1 m<h g ≤2 m
0.30 m pour 2m<h g ≤3 m

On trouve donc une épaisseur de :

e=0.30 m

Longueur
La longueur du mur garde-grève est égale à la largeur du tablier :

Lg=10.0 m

La dalle de transition
Elle destinée à atténuer les effets des dénivellations se produisant entre la chaussée et
l’ouvrage résultant d’un compactage sans doute imparfait du remblai proche des parois.

Longueur
Sa longueur, comprise entre 3 m et 6 m, peut être donnée par la formule suivante :

L=min ( 6 m; max ( 3 m ; 0.60 ×h g ) ) =3 m pour les deux variantes

On retient :

L=4,50 mavec une pente de 5 %

Largeur
Sa largeur elle est égale à la largeur du tablier diminuée du double de l'épaisseur du mur en
retour cités ci-après. On trouve ainsi la valeur suivante :

l=9,30 m

Epaisseur
Pour son épaisseur, elle prise égale à :

e=30 cm

La figure suivante résume les différentes dimensions précédentes :

Les murs en retour


Ce sont des voiles en béton armé encastrés à la fois sur le mur garde grève et sur le chevêtre
(pour les culées enterrées). Ils sont destinés à retenir latéralement les terres en tête de
culée.

Leur épaisseur est exprimée par la formule :

L+2
E≥
20

L étant la longueur du mur avec 2 m≤ L≤ 6 m

Travail de Fin d’Etudes 2008 63


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

On prend alors :

L=4,50 m

E=0,35 m

Sa hauteur dépend de celle du sommier d’appui qui elle dépend de celle du tablier.

Les fûts

Hauteur
Les fûts des culées auront comme hauteur pour les deux variantes :

h=3,80 m

Epaisseur
En s’inspirant du prédimensionnement effectué pour les fûts des piles, on retient pour les
deux variantes :

4 fûts de ∅ 100 cm

Figure 29 - Coupe transversale de la culée. Variantes 1 et 2

Travail de Fin d’Etudes 2008 64


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 30 - Coupe longitudinale de la culée. Variantes 1 et 2

2.4. Prédimensionnement des fondations


2.4.1. Choix du type des fondations
Le type des fondations dépend de trois facteurs :

- La contrainte de compression admissible sur le sol ;


- Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquatique ;
- Les phénomènes de tassements qui doivent être compatibles avec l’intégrité des
superstructures.

Le type de fondations employées varie en fonction de la proximité ou de l’éloignement du


bon sol par rapport au terrain naturel. Généralement on distingue principalement deux
types de fondations : fondations superficielles sur semelles et fondations profondes sur
pieux.

Compte tenu du risque de l’affouillement et de la proximité du substratum, il y a lieu de


s’affranchir pour l’assise des fondations de l’ouvrage des alluvions en place.

De ce fait, les piles centrales et la culée droite seront fondées sur des pieux ancrés d’au
moins 3 fois leur diamètre dans le toit calcaireux. Concernant la culée rive gauche, la
fondation sera de type superficiel qui peut trouver assise sur un massif en gros béton.

Dans le paragraphe suivant on procèdera au prédimensionnement de ce choix de fondation.

Travail de Fin d’Etudes 2008 65


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2.4.2. Prédimensionnement des fondations sur pieux


Niveau de la semelle

Cas des piles centrales


Puisqu’il s’agit d’un site affouillable, la semelle doit être placée au dessous du niveau de la
protection en enrochements.

Le sondage le plus bas étant situé à un niveau de 9,41 NGM (Figure 9), et en tenant compte
de l’épaisseur du tapis d’enrochement égale à 2,55 m, on peut placer la base de la semelle
de liaison à la côte :

9,41−2,55=6,86 NGM

Ainsi, on choisit de placer toutes les semelles au même niveau défini par la côte :

6,35 NGM

Cas de la culée rive droite


Puisque la culée rive droite n’est pas soumise au risque de l’affouillement, on a intérêt à
prévoir la semelle de liaison le plus haut possible. Toutefois, d’après le PP73 pièce 1.1.2, le
niveau de la semelle sera plafonné par la nécessité de réserver une garde d’au moins 0,50 m
par rapport au niveau du sol fini.

La base de la semelle de liaison sera donc placée à la côte :

17,9−0,5−1,8=15,6 NGM

Le niveau de la pointe des pieux


Pour des raisons de respect des dispositions parasismiques, les pointes des pieux doivent
être considérées comme articulées. C’est ainsi qu’on ne choisira d’ancrer les pieux dans le
toit calcaireux que de 1,5 ∅=1,8 m .

Les côtes auxquelles seront placées les pointes des pieux sont comme suit :

Tableau 8 - Niveau de la pointe des pieux

Appui P1 P2 P3 C1
Côte NGM de la pointe des
−9,65 −9,65 −10,65 −9,4
pieux

Longueur des pieux


Des valeurs précédentes du niveau de la semelle et de la pointe des pieux, on déduit la
longueur des pieux :

Tableau 9 - Longueur des pieux

Appui P1 P2 P3 C1
Longueur des
16 m 16 m 17 m 25 m
pieux

Travail de Fin d’Etudes 2008 66


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Nombre de files de pieux


Dans le cas de pieux forés, dont la résistance aux efforts horizontaux mobilise la butée du
terrain, on prévoit généralement deux files de pieux.

Diamètre et nombre des pieux


En règle générale, il est préférable de prévoir un nombre limité de pieux de fort diamètre
plutôt qu’une forêt de petits pieux.

Dans le contexte marocain, les diamètres des forages exécutés sont tels que :

60 cm ≤ ∅ ≤120 cm

On choisit ainsi :

3 pieux de ∅ 120 cm par file pour les piles et laculée rive droite

Entraxe des pieux

Cas des piles


Il est communément admis qu’un entraxe l de trois diamètres constitue une bonne base de
départ pour le dimensionnement d’une fondation. On doit donc respecter la condition :

l ≥3 ∅=3,6 m

Ceci conduit à un espacement entre rangées de :

l rangées =3,6 m

L’espacement de deux files voisines est conditionné par la nécessité :

- d’une part d’espacer suffisamment les pieux afin permettre une bonne exécution ;
- d’autre part, de limiter au minimum indispensable les dimensions de la semelle.

On retient donc, dans notre cas, un espacement de :

l files =4,5 m

Cas de la culée rive droite

Pour disposer les pieux de chacune des deux files on respecte l’espacement minimal cité
plus haut, soit :

l rangées =3,6 m

Et pour les mêmes raisons citées pour les piles, on adopte :

l files =4,0 m

La disposition des pieux est explicitée dans la Figure 31 et la Figure 32.

Travail de Fin d’Etudes 2008 67


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 31 - Disposition des pieux sous les piles

Figure 32 - Disposition des pieux sous la culée C1

Travail de Fin d’Etudes 2008 68


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

La semelle de liaison

Longueur
Sa longueur est conditionnée soit par l’écartement extrême des éléments verticaux de la
superstructure (colonnes), soit par l’écartement entre les rangées extrêmes de pieux :

- Pour les piles centrales :

Il s’agit de la deuxième condition qui mène en respectant un débord de ∅ :

Ls =( n−1 ) l rangées +2 ∅=(3−1)×3,6+2 ×1,2=9,60 m

- Pour la culée rive droite :

Il s’agit plutôt de la première condition qui mène en respectant un débord de ∅ fûts =1,0 m:

Ls =( n−1 ) l fûts +2 ∅ fûts =( 4−1 ) × 2,83+2 ×1,0=10,50 m

Largeur
En respectant comme précédemment un débord de ∅ pieu, on obtient :

- Pour les piles centrales :

l s =( N −1 ) l files +2 ∅=(2−1)× 4,5+2 ×1,2=6,90 m

- Pour le culée rive droite :

l s =( N −1 ) l files +2 ∅=( 2−1 ) × 4+2 ×1,2=6,40 m

Hauteur
En ce qui concerne la hauteur de la semelle, la condition de rigidité conduit à un minimum
de :

l b
hs≥ −
2 4

Avec l : entraxe entre les pieux ;

b : diamètre des fûts.

On retient donc :

Cas des piles

h s=1,80 m

Cas de la culée rive droite

h s=2,10 m

Travail de Fin d’Etudes 2008 69


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

2.4.3. Prédimensionnement des fondations de la culée rive


gauche
2.4.3.1. Niveau d'assise des fondations
D’après le rapport géotechnique du LPEE, les fondations de type superficiel de la culée rive
gauche peuvent trouver assise sur un massif en gros béton avec un ancrage à partir de 3
mètres dans le tuf calcaire consolidé. La base de la semelle sera donc placée à la côte (Figure
9):

16,6−0,5−3=13,1 NGM

2.4.3.2. Dimensions de la semelle

Longueur
La longueur de la semelle peut être considérée comme une donnée dépendant de la
géométrie des fûts à la base. On adopte donc comme précédemment :

Ls =10,50 m

En respectant un débord de 0,5 m du gros béton par rapport à la semelle, on obtient la


longueur suivante de cette assise :

LGB=11,50 m

Largeur
La base de la semelle se trouvant à la profondeur 3 m dans le tuf calcaire consolidé, on
choisit une semelle de largeur :

Ls =4,0 m

Epaisseur
L’épaisseur de la semelle doit satisfaire la condition de rigidité, qui s’exprime par :

B−b
(
h s ≥ max 0,6 m;
4 )
Avec :

B: largeur de la semelle ;

b : épaisseur du fût ;

On retient ainsi :

h s=1,20 m

2.5. Estimation des coûts des variantes


Dans cette partie, on va procéder à une estimation globale des deux variantes, cette
estimation portera essentiellement sur les coûts des matériaux utilisés (béton, acier,

Travail de Fin d’Etudes 2008 70


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

coffrage,..) et de leur mise en ouvre, le coût des fondations profondes, les coûts relatifs aux
travaux préparatoires de chantier, travaux de terrassements, accès à l'ouvrage et les
différents équipements de l'ouvrage.

Le bordereau des prix du détail estimatif pour les deux variantes 1 et 2 est présenté en
annexe 3 à la fin de ce rapport.

Les montants globaux en DH sont comme suit :

 Pour la variante I (PIBA) : 17 827 000 DHs ;


 Pour la variante II (VIPP) : 16 831 000 DHs.

Suite à cette comparaison technico-économique, nous allons étudier dans la troisième


partie la variante II : pont à poutres en béton précontraint (VIPP) qui semble le mieux adapté
à notre projet.

Travail de Fin d’Etudes 2008 71


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3. Projet d’exé cution

Cette partie présente la méthodologie de


dimensionnement des différents éléments
constituant la variante retenue à l’issue de l’étude
d’avant-projet, suivie des applications numériques
qui respecteront scrupuleusement les hypothèses,
les notations et la démarche exposée dans la partie
méthodologie. La plupart de ces applications sont
rapportés en annexe à la fin de ce rapport.

Travail de Fin d’Etudes 2008 72


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Travail de Fin d’Etudes 2008 73


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.1. Répartition transversale des charges


3.1.1. Caractéristiques géométriques de la poutre
Les caractéristiques géométriques de la poutre seule et de la poutre+hourdis sont
récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 10 - Caractéristiques géométriques de la poutre de pont

Section centrale Section sur appui


Poutre sans
Poutre avec hourdis Poutre sans hourdis Poutre avec hourdis
hourdis
B(m²) 0,828 B(m²) 1,420 B(m²) 0,999 B 1,566
v(m) 0,903 v(m) 0,682 v(m) 0,88 v 0,72
v'(m) -0,897 v'(m) -1,318 v'(m) -0,92 v' -1,28
I(m4) 0,343 I(m4) 0,680 I(m4) 0,365 I 0,707
 0,51  0,53  0,45  0,49
c(m) 0,46 c(m) 0,36 c(m) 0,40 c 0,35
c'(m) -0,46 c'(m) -0,70 c'(m) -0,41 c' -0,63
m4 0,01348 m4 0,01726 m4 0,03824 m4 0,04201

3.1.2. Définition des charges


3.1.2.1. Poids propre
Les valeurs des poids propres pour une travée sont comme suit :

Poids propre de l’ensemble des poutres : 316,85 t

Poids propre de l’hourdis : 182 t

Poids propre des deux entretoises d’about : 22,08 t

Poids/ml du tablier : 14,31 t/ml

3.1.2.2. Superstructures
Elles entrent dans les éléments de second œuvre et de finition du tablier. Elles jouent un rôle
important sur le plan de l’esthétique, de la sécurité et de la durabilité de l’ouvrage. D’où
l’importance de les prendre en compte dans la conception transversale du tablier et le calcul
de la structure.

Chape d’étanchéité
Son rôle est d’assurer l’imperméabilité à la surface supérieure du hourdis, elle doit présenter
une bonne adhérence au tablier, une résistance mécanique pour éviter le fluage et un
allongement de rupture important pour suivre les déformations du tablier sans se fissurer.

On utilisera une chape épaisse de densité 2.2 t/m 3, coulis sur le hourdi en deux couches ;
une en asphalte pur de 8 à 12 mm, l’autre en asphalte porphyré de 22 à 27 mm d’épaisseur.

Travail de Fin d’Etudes 2008 74


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Chaussée
Elle est constituée d’un tapis d’enrobée d’épaisseur 5 à 10 cm, d’une densité égale à 2,3
t/m3. On adoptera une épaisseur de 8 cm pour tenir compte des éventuels renforcements
de chaussée.

Trottoirs :
Ils ont pour rôle la protection des piétons en les isolant de la circulation à la chaussée. On
envisagera des trottoirs sur caniveau recouverts par des dallettes de 5 cm d’épaisseur qui
reposent sur la contre-bordure et la contre-corniche. Il conviendra de prévoir dans les
calculs un point mort correspondant au remplissage par le sable d’une densité voisine de 2
t/m3.

Les corniches
Elles ont un rôle essentiellement esthétique. Situées à la partie haute du tablier, elles en
dessinent la ligne. Elles peuvent être coulées en place ou préfabriquées en éléments
généralement de 1 m. Le premier type est moins cher, mais il nécessite un coffrage spécial
se déplaçant le long du tablier, c’est la raison pour laquelle on adoptera des corniches
préfabriquées.

Dispositifs de sécurité
On distingue trois catégories de dispositifs de sécurité : les gardes corps, les glissières de
sécurités et les barrières de sécurité.

Les barrières de sécurité sont utilisées dans le cas où la chute des véhicules est dangereuse
(brèches de grandes hauteurs, passages supérieurs sur autoroutes ou chemins de fer…).

Dans notre cas, nous optons pour les barrières de sécurité normales métalliques à lisses
horizontales (type BN4), de poids propre de 60 kg/ml.

Ainsi, les charges de superstructure se présentent comme suit :

Tableau 11 -Valeurs des charges dues aux superstructures

Désignation des charges Valeur en t/ml


Trottoirs + corniche 2
Etanchéité 0,72
Revêtement 1,10
Garde-corps 0,07
Total des
3,89
superstructures

3.1.2.3. Charges routières réglementaires


Selon le fascicule 61 titre II, les charges d’exploitation prises en compte pour notre ouvrage
sont les systèmes A(l), Bc, Bt, Br, Mc120 et Les charges sur les trottoirs.

Avant de procéder à l’étude de ces chargements, on définit tout d’abord certaines notions
qui seront utiles par la suite.

Travail de Fin d’Etudes 2008 75


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Toutes les parties du tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de chaussée. Il
faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la largeur roulable. On
donne ci-dessous les définitions correspondantes.

Définitions

La largeur roulable LR :


C’est la largeur de tablier comprise entre les dispositifs de retenue, s’il y en a, ou les
bordures. Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les sur-largeurs éventuelles
telles que les bandes d’arrêt d’urgence, bandes dérasées, etc.

LR =( plate forme )−(2× largeur d ' un trottoir )

La largeur roulable calculée est donc :

LR =10−( 2× 1 )=8,0 m

Classe des ponts :


Les ponts sont rangés en trois classes suivant leur largeur roulable, L R, et leur destination :

P ont de la 1ère classe : LR ≥ 7 m ou exceptions

2ème classe :5,5 m< L R <7 m

3ème classe : LR ≤ 5,5 m

Ainsi, notre pont est de :

1ère classe

La largeur chargeable :
Elle est définie par la formule suivante :

Lch =LR −n ×0,5

Avec,

LR : largeur roulable en (m) ;

n : nombre de dispositifs de retenue(n ≤ 2) .

Dans notre cas, il n’y aura pas de dispositifs de retenue, donc :

n=0 ⇒ Lch =8,0 m

Le nombre de voies :
Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées est :

N V =E ( L3 )=E ( 83 )=2
ch

Travail de Fin d’Etudes 2008 76


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Notons que les chaussées comprises entre 5m (inclus) et 6m sont considérées comme ayant
deux voies.

La largeur d’une voie :


Par convention, la largeur d’une voie de circulation est donnée par :

Lch 8
V= = =4,0 m
Nv 2

Les coefficients de majoration dynamiques :


Les charges du système B et le système M c 120 sont des surcharges roulantes et par
conséquent doivent être multipliées par un coefficient de majoration pour effet dynamique.
Il est déterminé à partir de la formule :

0. 4 0. 6
δ=1+ +
(1+0 .2 L) 4G
( 1+
S )
Avec,

G : poids total d’une travée ;

S : charge Bc (respectivement Bt, Br et MC120) qu’on peut disposer.

Ainsi on obtient les résultats suivants :

Tableau 12 - Valeurs des coefficients de majoration dynamique

Type de
chargement La valeur de S en (t) Valeur du coefficient 

Bc une file 60 1,0633


Bc deux files 120 1,0760
Bt un tandem 32 1,0572
Bt deux tandems 64 1,0641
Br 10 1,0523
M c 120 110 1,0739

Système A(L) :
Ce système se compose des charges uniformément réparties d’intensité variable suivant la
longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de véhicules à l’arrêt sur
le pont. Elles représentent un embouteillage ou un stationnement, ou bien tout simplement
une circulation continue à une vitesse à peu prés uniforme d’un flot de véhicules composé
de voitures légères et de poids lourds. A(L) est donnée par la formule suivante :

36 0,2 L
(
A L =max 0,23+
L+12
; 0,4−
1000 )
en t /m²

Travail de Fin d’Etudes 2008 77


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

La valeur obtenue sera par la suite multipliée par les coefficients a 1 et a2 puis par la largeur
d’une voie ou des deux voies, selon que une seule une voie est chargée ou les deux le sont,
pour obtenir une force/ml.

Les coefficients a1 et a2 dépendent de la classe du pont et du nombre de voies chargées.

Les valeurs de a1 sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau 13 - Valeurs de a 1

Valeurs de a 1 Nombre de voies chargées 1 2 3 4 ≥5

0,
1ère
1 1 9 0,75 0,7
Classe du ème
2 1 0,9 - - -
pont
0,
3ème
9 0,8 - - -
Les valeurs de a2 sont définies par la formule suivante :

V0
a 2=
V

Avec V largeur d’une voie.

Les valeurs de V 0 sont données dans le tableau ci-dessous :

Tableau 14 - Valeurs de V 0

1ère 3,5
Classe du
2ème 3
pont
3ème 2,75

Pour l c =35 m on obtient les valeurs suivantes de A ( l c ) :

- Cas d’une seule voie chargée, on a : a1 = 1, a2 = 0,875, V = 4 m, d’où :

A ( l c )=3,486 t /ml

- Cas de deux voies chargées, on a : a1 = 1, a2 = 0,875, V = 8 m, d’où :

A ( l c )=6,972 t /ml

Système Bc :
Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de 2 camions types par file. Dans le sens
transversal le nombre de files est inférieur ou égale au nombre de voies. Les caractéristiques
du convoi Bc sont présentées dans la figure ci-après.

Travail de Fin d’Etudes 2008 78


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 33 – Le système de charge Bc

Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérées, les valeurs des
charges du système Bc à prendre en compte sont multipliées par un coefficient b c dont les
valeurs sont indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 15 - Valeurs de b c

Nombre de files de camions 1 2 3 4 ≥5

1,
1ère
1,2 1 0,95 0,8 0,7
ème
Classe du pont 2 1 1 - - -
0,
3ème
1 8 - - -

Système Bt :
Un tandem se compose de deux essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système Bt sont représentées dans la Figure 34.

Le système Bt ne s’applique pas au pont de la 3ème classe. Pour les ponts de la 1ère et de la
2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants :

– Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file ;

– Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une
seule voie. Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer
que deux tandems au plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir
l’effet le plus défavorable. Les caractéristiques du système sont présentées dans la
figure suivante :

Travail de Fin d’Etudes 2008 79


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 34 - Système Bt

Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système Bt à prendre en compte sont
multipliées par un coefficient b t dont les valeurs sont indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 16 - Valeurs de b t

Classe du
1ère 2ème 3ème
pont
Coefficient b t 1,0 0,9 -

Système Br :
C’est une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées dans la figure ci-dessous :

Figure 35 - Système Br

Le rectangle de la roue peut être placé n’importe où sur la largeur roulable de manière à
produire l’effet le plus défavorable.

Système Mc120 :
Le système M c 120 se compose de véhicules type à chenilles. Il comporte deux chenilles et le
rectangle d’impact de chacune d’elles est supposé uniformément chargé. La pression
répartie au mètre linéaire, appliquée par le convoi est :

Travail de Fin d’Etudes 2008 80


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

110
P= =18,03t /ml
6,1

 Les caractéristiques du système M c 120sont représentées dans la figure ci-dessous :

Figure 36 - Le système M c 120

Les charges sur les trottoirs :


Le règlement prévoit deux systèmes de charges : un système local destiné à la justification
des éléments de couverture du tablier (hourdis, entretoises) et un système général pour le
calcul des poutres principales. Les diverses charges de trottoir ne sont pas majorées pour les
effets dynamiques.

Les charges locales :


Le système local comprend une charge uniformément répartie d’intensité q tr de valeur :

q tr =450 kg/m ²

Cette charge est placée pour produire l’effet le plus défavorable. Ses effets peuvent
éventuellement se cumuler avec ceux de B.

De plus, le système local comprend une roue de 6 t dont la surface d’impact est un carré de
0,25 m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d’une chaussée.

Les charges générales :


Le système général comprend une charge uniformément répartie d’intensité q tr de valeur :

q tr =150 kg /m²

Cette charge est à disposer sur les trottoirs bordant une chaussée.

Ce système répond aux règles d’application suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 81


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

– Dans le sens longitudinal, on dispose cette charge pour qu’elle produise l’effet le plus
défavorable ;

– Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais on peut
considérer soit qu’un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de manière à
obtenir l’effet le plus défavorable ;

– Cette charge est cumulable avec la charge A(l) et B c si elle peut donner un effet plus
défavorable.

De plus, le système général comprend une charge de densité uniforme mais qui ne concerne
que les ouvrages ne supportant qu’une circulation de piétons ou de cyclistes (passerelles).

3.1.3. Répartition transversale des charges


Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tridimensionnelles pour lesquelles de
nombreuses méthodes de calculs classiques ont été proposées. En général, l’étude du tablier
est subdivisée en une étude transversale et une étude d’une poutre dans le sens
longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition Transversale (CRT), qui
sera multiplié avec les sollicitations (globales) trouvées dans le sens longitudinal afin
d’obtenir les sollicitations (moyennes) d’une poutre.

Les méthodes de calcul proposées sont classées en deux familles, selon que la section
transversale peut être considérée comme étant déformable ou indéformable.

Dans le cas de tablier rigide, on utilise la méthode de Courbon et dans le cas contraire, c’est
la méthode de Guyon-Massonnet qui est la plus utilisée.

Pour notre cas et en raison de l’absence d’entretoises intermédiaires, la répartition


transversale des charges se fait par l’intermédiaire de l’hourdis, donc on utilisera la méthode
de Guyon-Massonnet.

3.1.3.1. Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet


Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d’un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable ; c’est alors qu’on utilise la
méthode de Guyon-Massonnet (développée originalement par Guyon en 1946 et mise sous
forme de tableaux numériques par Massonnet en 1954). Cette méthode est une méthode de
calcul de dalles ou de réseaux de poutres.

Principes fondamentaux de la méthode de Guyon-Massonnet


Cette méthode est basée sur deux principes fondamentaux :

- Le premier principe fondamental est de substituer au pont réel un pont à structure


continue qui a les mêmes rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que l’ouvrage
réel ;
- Le deuxième principe est d’analyser de façon approximative l’effet de la répartition
transversale des charges en admettant que cette répartition est la même que si la
distribution des charges selon l’axe du pont est sinusoïdale et de la forme :

Travail de Fin d’Etudes 2008 82


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

p' = p ×sin ( πL. x )


avec : p, constante et L, portée de la travée.

Figure 37 - Charge sinusoïdale sur le tablier

Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourier en fonction de
l’abscisse longitudinale.

Paramètres fondamentaux
On considère une travée indépendante, de portée L, de largeur 2b, dont l’ossature est
constituée par une poutraison croisée de n poutres longitudinales (portée L, espacement b1)
et de m entretoises (portée 2b, espacement L1) intermédiaires, disposées transversalement.

Figure 38 - Modèle du tablier d'après Guyon-Massonnet

Toutes les poutres sont identique et caractérisées par :

- Leur rigidité à la flexion BP = EIP ;


- Leur rigidité à la torsion CP = GKP.

De même, toutes les entretoises sont identiques, et également caractérisées par :

- Leur rigidité à la flexion BE = EIE ;


- Leur rigidité à la torsion CE = GKE.

Avec :

Travail de Fin d’Etudes 2008 83


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

E : module de Young  ;

E
G : module de torsion G= (ϑ est le coefficient de Poisson) ;
2(1+ϑ)

IP  : moment d’inertie de flexion des poutres ;

KP  : moment d’inertie de torsion des poutres ;

IE  : moment d’inertie de flexion des entretoises;

KE : moment d’inertie de torsion des entretoises.

Par unité de longueur, ces rigidités deviennent :

- Les rigidités de flexion :

Bp E. IP
ρ P= =
b1 b1

BE E . I E
ρ E= =
L1 L1

- Les rigidités de torsion :

CP G . KP
γ P= =
b1 b1

C E G. K E
γ E= =
L1 L1

On suppose que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul ( ϑ=0) alors :

E
G=
2

Donc :

E.KP
γ P=
2 b1

E.KE
γ P=
2 L1

Comme il a été déjà signalé, c’est alors le hourdis qui joue le rôle des entretoises.

Dans ce cas, les inerties de flexion et de torsion du hourdis (hauteur h d) représentant les
entretoises sont :

Travail de Fin d’Etudes 2008 84


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

E h3d
ρ E=γ E=
12

Le comportement du pont est complètement défini par les deux paramètres principaux :

- Paramètre de torsion :

γ P+ γ E
α=
2 √ ρ P× ρ E

- Le paramètre d’entretoisement :

b4
θ= ρ × ρE
L√ P

3.1.3.2. Les Coefficients de Répartition Transversale (CRT)


Le coefficient de répartition transversale K est un coefficient correctif qui tient compte de la
répartition transversale des surcharges. Celui-ci montre la proportion des surcharges
transmises sur la portion considérée.

K dépend de la valeur du paramètre de torsion , de la valeur du paramètre


d’entretoisement , de l’excentricité de la charge e et de l’ordonnée de la poutre considérée
y.

Pour :

α =0 ⇒ K 0=K 0 (θ , e , y )

α =1 ⇒ K 1=K 1 (θ , e , y )

Pour α quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :

K= K 0+(K 1−K 0) √ α

Les valeurs de ces coefficients sont tirées des tableaux et des abaques de Massonnet. Pour
une poutre d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire sur les valeurs de y
données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une interpolation linéaire peut se faire par
rapport à θ .

3.1.3.2.1. Calcul des paramètres fondamentaux


Le calcul des paramètres fondamentaux à partir des caractéristiques géométriques exposées
plus en haut en 3.1.1 se résume comme suit :

Tableau 17 - Paramètres fondamentaux

Inertie moyenne de Inertie moyenne de


γP ρP γE ρE α θ
flexion torsion
167,7 8765,0 0,104
0,690 0,0264 23,99 23,99 0,6175
3 0 5

Travail de Fin d’Etudes 2008 85


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.1.3.2.2. Tableaux des coefficients de Guyon-Massonnet


Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet : K 0et K 1 pour
θ=0,60 et θ=0,65.

Pour avoir K 0et K 1 pour θ=0,6175, nous effectuons une interpolation linéaire à l’aide de la
formule suivante :

K θ=0,65−K θ=0,60
K θ=0,6175 =K θ=0,60 + ×(0,6175−0,60)
0,65−0,60

On obtient alors les tableaux suivants :

Tableau 18 - Tableau des valeurs de K 0 (θ=0,6175)

−3 b −b −b b b 3b
K 0 (θ=0,6175)e=−b e= e= e= e=0 e= e= e= e=b
4 2 4 4 2 4
1,500
y=0 0,2796 0,6707 1,0474 1,3598 0 1,3598 1,0474 0,6707 0,2796
b 1,359
y=
4 -0,2132 0,1968 0,6082 1,0107 8 1,5555 1,4968 1,2962 1,0582
b 1,047
y=
2 -0,5229 -0,1641 0,2067 0,6082 4 1,4968 1,8705 2,0739 2,2074
3b 0,670
y=
4 -0,7416 -0,4630 -0,1641 0,1968 7 1,2962 2,0739 2,9303 3,7503
0,279
y=b -0,9331 -0,7416 -0,5229 -0,2132 6 1,0582 2,2074 3,7503 5,5833

Tableau 19 - Tableau des valeurs de K 1 (θ=0,6175)

−3 b −b −b b b 3b
K 1 (θ=0,6175)e=−b e= e= e= e=0 e= e= e= e=b
4 2 4 4 2 4
1,202
y=0 0,7740 0,8751 0,9985 1,1304 9 1,1304 0,9985 0,8751 0,7740
b 1,130
y=
4 0,5616 0,6610 0,7890 0,9527 4 1,2521 1,2315 1,1528 1,0742
b 0,998
y=
2 0,4165 0,5065 0,6254 0,7890 5 1,2315 1,4192 1,4754 1,4798
3b 0,875
y=
4 0,3186 0,3988 0,5065 0,6610 1 1,1528 1,4754 1,7834 1,9976
0,774
y=b 0,2467 0,3186 0,4165 0,5616 0 1,0742 1,4798 1,9976 2,6024

Et pour avoir K ( α=0,1045), nous effectuerons une interpolation à l’aide de la formule


suivante :

K 0,1045 =K 0 +( K 1−K 0 )× √ 0,1045

D’où le tableau suivant :

Travail de Fin d’Etudes 2008 86


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Tableau 20 - Valeurs de K 0,1045 (θ=0,6175)

−3 b −b −b b b 3b
K 0,1045 e=−b e= e= e= e=0 e= e= e= e=b
4 2 4 4 2 4
y=0 0,4395 0,7368 1,0316 1,2856 1,4040 1,2856 1,0316 0,7368 0,4395
b
y=
4 0,0373 0,3469 0,6667 0,9919 1,2856 1,4574 1,4110 1,2499 1,0633
b
y=
2 -0,2192 0,0527 0,3421 0,6667 1,0316 1,4110 1,7246 1,8804 1,9721
3b
y=
4 -0,3989 -0,1844 0,0527 0,3469 0,7368 1,2499 1,8804 2,5595 3,1836
y=b -0,5516 -0,3989 -0,2192 0,0373 0,4395 1,0633 1,9721 3,1836 4,6195
Pour la poutre intermédiaire : y=0,283b et pour la poutre de rive : y=0,85 b, on obtient :

Tableau 21 - Valeurs de K pour les poutres intermédiaires et de rive

−3 b −b −b b b 3b
e −b 0 b
4 2 4 4 2 4
1,252 1,451 1,333
y=0,283b 0,0035 0,3081 0,6238 0,9490 1 3 1,4524 1 1,1833
- - 0,617 1,175 2,809
y=0,85 b 0,4600 -0,2702 0,0561 0,2231 8 3 1,9171 2 3,7580

3.1.3.2.3. Les valeurs des CRT pour les différentes poutres


En utilisant les valeurs données par les tableaux ci-dessus, on trace les lignes d’influences
transversales de la poutre intermédiaire et de la poutre de rive, et on calcule les valeurs
moyennes des CRT pour les différents systèmes de charges routières.

La disposition des charges dans le sens transversal est choisie de façon à avoir le cas de
charge le plus défavorable.

Figure 39 - Ligne d'influence de K de la poutre centrale

Travail de Fin d’Etudes 2008 87


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 40 - Ligne d'influence de K de la poutre de rive

Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues correspondant aux différentes surcharges
pour la poutre intermédiaire et celle de rive :

Tableau 22 – Coefficients de répartition transversale des efforts dus aux surcharges

Valeur du CRT η
Système de charge Poutre Nombre de Poutre de Nombre de
intermédiaire charges rive charges
Système A(l) 0,270 2 voies 0,219 2 voies
Système Bc 0,666 2 files 0,725 2 files
Système Bt 0,632 2 tandems 0,614 2 tandems
Système M c 120 0,332 1 charg. 0,415 1 charg.
Charges sur les
0,433 2 trottoirs 0,656 1 trottoir
trottoirs

3.1.4. Détermination des sollicitations moyennes


3.1.4.1. Rappel sur les lignes d’influences d’une poutre sur appui
simple
Les lignes d’influences des moments fléchissant et des efforts tranchants pour une poutre
sur appui simple sont présentées sur la figure suivante :

Travail de Fin d’Etudes 2008 88


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 41 - Lignes d'influence pour une poutre sur appui simple

Pour une charge concentrée Pi:


M x =P i × y i

y i : ordonnée de Pi correspondant sur la Li ( M x ).

T x =Pi × y i

y i : ordonnée de Pi correspondant sur la Li (T x ).

Dans le cas de n charges Pi, il suffit de sommer les différents termes :

n n
M x =∑ P i × y i et T x =∑ Pi × y i
i=1 i=1

Pour une charge d’intensité q répartie sur une longueur de L1 à L2:

La somme ou bien l’intégrale devient une surface, c’est à dire :


L2

M x =∫ q × y i dy=q × ω
L1

ω: aire sur la Li ( M x ) entre L1et L2


L2

T x =∫ q × y i dy=q × ω
L1

ω: aire sur la Li (T x ) entre L1et L2

A la limite, pour plusieurs charges réparties q i:

M x =∑ qi ωi et T x =∑ qi ω i

3.1.4.2. Détermination des sollicitations dans les poutres principales


Les poutres principales sont soumises à la charge permanente et aux surcharges. En ce qui
concerne les charges à caractère normale, la charge Bc est en général la plus défavorable du

Travail de Fin d’Etudes 2008 89


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

système B. Il reste à comparer les effets de la charge Al et B c, ensuite les cumuler à la


charge du trottoir. Le résultat est à comparer avec les charges à caractères particuliers.

3.1.4.2.1. Charge permanente

Moments fléchissant
Le poids propre de la poutre est une charge répartie sur toute la poutre. Pour déterminer les
sollicitations dues à cette charge, on n’a pas besoin d’utiliser le principe des lignes
d’influences. Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d’une charge répartie sur
toute une poutre sur appui simple.

Figure 42 - Diagramme des moments fléchissant sous l’effet de la charge permanente

On alors :

x
M xper=γ G . g per . ( l c −x )
2

La charge permanente, déjà évaluée en 3.1.2.1, vaut :

g per =(14,31+3,89)/4=4,55t /ml

Efforts tranchants

De même pour les efforts tranchants, on utilise le diagramme des efforts tranchants d’une
charge répartie sur une poutre simple avec les mêmes notations que sous l’effet de la charge
permanente :

Figure 43 - Diagramme des efforts tranchants sous l'effet de la charge permanente

L’effort tranchant est ainsi donné par :

Travail de Fin d’Etudes 2008 90


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

T xper=γ G . g per ( l2 −x)


c

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 23 - Sollicitations dues aux charges permanentes

Mx Tx
Section
ELU (γ G=1,35) ELS( γ G =1,00) ELU (γ G=1,35) ELS(γ G =1,00)
0,00 L 0,00 T.m 0,00 T.m 107,51 T 79,64 T
0,05 L 178,74 T.m 132,40 T.m 96,76 T 71,68 T
0,10 L 338,67 T.m 250,86 T.m 86,01 T 63,71 T
0,20 L 602,07 T.m 445,98 T.m 64,51 T 47,78 T
0,30 L 790,22 T.m 585,35 T.m 43,01 T 31,86 T
0,40 L 903,11 T.m 668,97 T.m 21,50 T 15,93 T
0,50 L 940,74 T.m 696,84 T.m 0,00 T 0,00 T

3.1.4.2.2. Charge A(l)

Moments fléchissant
Dans ce cas aussi, l’utilisation de la ligne d’influence peut être remplacée par le diagramme
des moments, puisque le cas le plus défavorable revient à charger toute la longueur de la
poutre l c . Et en tenant compte de la répartition transversale des charges, les moments sont
donnés par la formule suivante :

x
M xAL=γ Q 1 . η AL . q AL . ( l c −x )
2

Avec, et puisque le cas le plus défavorable revient à charger deux voies :

q AL=a1 . a2 . Al . Bl=6,97 t /ml

Efforts tranchants

Les efforts tranchants se calculent à l’aide de leur ligne d’influence en tenant compte de la
longueur chargée.

Figure 44 - Effort tranchant dans le section x sous l'effet de la charge AL

Ils sont donnés par la formule suivante :

T xAl =γ Q 1 . η Al . q Al
x .ω Al

Travail de Fin d’Etudes 2008 91


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Avec :

1 x (l −x)2
2 lc( )
ω Al= . 1− . ( l c −x ) = c
2l c

q xAl =a1 . a2 . Al( l c −x). Bl

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 24 - Sollicitations dues au système Al

Poutre intermédiaire Poutre de rive


Section Mx enT .m T x en T M x en T . m T x en T
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS(γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
0,00 L 0,00 0,00 52,66 39,50 0,00 0,00 42,76 32,07
0,05 L 87,55 65,67 48,94 36,71 71,08 53,31 39,74 29,80
0,10 L 165,89 124,42 45,30 33,97 134,68 101,01 36,78 27,58
0,20 L 294,92 221,19 38,24 28,68 239,44 179,58 31,05 23,29
0,30 L 387,08 290,31 31,51 23,64 314,26 235,70 25,59 19,19
0,40 L 442,38 331,78 25,14 18,86 359,16 269,37 20,41 15,31
0,50 L 460,81 345,61 19,17 14,38 374,12 280,59 15,57 11,67

3.1.4.2.3. Charge du trottoir


Le calcul se fait de manière analogue à celui de Al.

Moments fléchissant
x
M trx =γ Q 1 . ηtr . q tr . ( l c −x )
2

Avec :

q tr =0,15 Ltr =0,15 t /ml

Efforts tranchants

Ici, la charge q tr est constante. Elle est placée de la manière la plus défavorable.

1 x (l c −x)2
2 ( )
ω tr = . 1− . ( l c −x ) =
lc 2l c

T trx =γ Q 1 .η tr . qtr . ωtr

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau 25 - Sollicitations dues à la charge du trottoir

Section Poutre intermédiaire Poutre de rive


M x en T . m T x en T M x en T . m T x en T

Travail de Fin d’Etudes 2008 92


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS (γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,00)
0,00 L 0,00 0,00 1,82 1,14 0,00 0,00 2,76 1,72
0,05 L 3,02 1,89 1,64 1,03 4,58 2,86 2,49 1,55
0,10 L 5,73 3,58 1,47 0,92 8,68 5,42 2,23 1,39
0,20 L 10,18 6,36 1,16 0,73 15,43 9,64 1,76 1,10
0,30 L 13,36 8,35 0,89 0,56 20,25 12,66 1,35 0,84
0,40 L 15,27 9,54 0,65 0,41 23,15 14,47 0,99 0,62
0,50 L 15,91 9,94 0,45 0,28 24,11 15,07 0,69 0,43

3.1.4.2.4. Charge Bc

Moments fléchissant
Ces moments sont calculés à l’aide de leurs lignes d’influences ( Li ) dans la section
considérée en plaçant la charge Bc dans le sens longitudinal de la manière la plus
défavorable (deux files dans le sens transversal).

La ligne d’influence des moments est une ligne brisée formée de segments de droites. Il en
résulte que la position la plus défavorable du convoi comporte toujours la présence d’un
essieu au droit de la section considérée.

Figure 45 - Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge Bc

Les moments fléchissant sont donnés par la formule suivante :

M Bx =γ Q 1 . ηB . δ B .b c . ∑ Pi y i
c

Avec : δ B =1,18 et b c =1,1 pour deux files.

Efforts tranchants

Dans ce cas, la position la plus défavorable est évidente.

Travail de Fin d’Etudes 2008 93


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 46 - Effort tranchant dans la section x sous l'effet de Bc

Les efforts tranchants sont donnés par la formule suivante :

T Bx =γ Q 1 . ηB . δ B . b c . ∑ Pi y i
c

Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :

Tableau 26 - Sollicitations dues à la charge Bc

Poutre intermédiaire Poutre de rive


Section M x en T . m T x en T M x en T . m T x en T
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS (γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
ELU (γ Q 1=1,60)
ELS( γ Q 1 =1,20)
0,00 L 0,00 0,00 63,41 47,56 0,00 0,00 75,97 56,98
0,05 L 103,71 77,78 59,26 44,45 124,25 93,19 71,00 53,25
0,10 L 192,89 144,67 55,11 41,33 231,10 173,33 66,03 49,52
0,20 L 340,15 255,11 46,82 35,11 407,54 305,65 56,09 42,07
0,30 L 441,78 331,34 38,52 28,89 529,30 396,98 46,15 34,61
0,40 L 497,78 373,34 30,22 22,67 596,40 447,30 36,21 27,16
0,50 L 511,15 383,37 21,93 16,44 612,42 459,31 26,27 19,70

3.1.4.2.5. Le système M c 120


La charge militaire M c 120 étant une charge répartie, et en utilisant les lignes d’influences, on
détermine les sollicitations en multipliant la charge par l’aire correspondante ω . Pour avoir
l’effet le plus défavorable, on cherche l’aire maximale de la ligne d’influence placée sous la
charge.

Puisque l c ne fait pas intervenir un deuxième char (l c = 35 m), la charge est placée à une
dω 6,1
distance t de l’appui gauche tel que :
dt
=0 . On obtient : t= 1− (
lc
x )

Travail de Fin d’Etudes 2008 94


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 47 - Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge M c 120

Les moments fléchissant sont donnés par la formule suivante :

M Mc
x =γ Q 1 . ηMc . δ Mc . q . ω

Avec : δ Mc =1,135

q=18,03 T /ml la charge répartie correspondant à M c 120

Efforts tranchants

La recherche du cas le plus défavorable pour les efforts tranchants est plus simplifiée car il
suffit de positionner un char adjacent au sommet de la ligne d’influence.

Figure 48 - Effort tranchant dans la section x sous


l’effet de la charge M c 120

Les efforts tranchants sont donnés par la formule suivante (avec les mêmes notations) :

T Mc
x =γ Q 1 . ηMc .δ Mc . q . ω

Travail de Fin d’Etudes 2008 95


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :

Tableau 27 - Sollicitations dues au système M c 120

Poutre intermédiaire Poutre de rive


Section M x en T . m T x en T M x en T . m T x en T
ELU (γ Q 1=1,35)
ELS( γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,35)
ELS(γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,35)
ELS( γ Q 1 =1,00)
ELU (γ Q 1=1,35)
ELS( γ Q 1 =1,00)
0,00 L 0,00 0,00 51,03 37,80 0,00 0,00 63,94 47,36
0,05 L 84,83 62,84 48,23 35,73 106,30 78,74 60,44 44,77
0,10 L 160,74 119,06 45,44 33,66 201,41 149,20 56,94 42,18
0,20 L 285,75 211,67 39,85 29,52 358,07 265,24 49,93 36,99
0,30 L 375,05 277,81 34,26 25,38 469,97 348,12 42,93 31,80
0,40 L 428,63 317,50 28,67 21,24 537,11 397,86 35,92 26,61
0,50 L 446,49 330,73 23,08 17,09 559,48 414,43 28,92 21,42

3.1.5. Sollicitations maximales dans les poutres


La combinaison des actions pour les moments fléchissant et les efforts tranchants est :

M x =M per + Max ( M Al + M tr ; M Bc + M tr ; M Mc )

T x =T per + Max ( T Al +T tr ; T Bc +T tr ; T Mc )

Finalement, les sollicitations maximales de calcul sont :

Tableau 28 - Sollicitations maximales dans les poutres

Poutre intermédiaire Poutre de rive


Sollicitation
ELU ELS ELU ELS
M max 14,68 MN.m 10,90 MN.m 15,77 MN.m 11,71 MN.m
T max 1,73 MN 1,28 MN 1,86 MN 1,38 MN

Travail de Fin d’Etudes 2008 96


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.2. Etude de la précontrainte


3.2.1. Calcul de la force de précontrainte
3.2.1.1. Données du calcul
Les calculs qui suivent sont effectués sous les hypothèses suivantes :

Béton :
f c28 =35 MPa

f t 28=2.7 MPa

Pour un âge du béton inférieur à 28 jours, on se réfère aux formules du PBEL suivantes :

j
f cj= f ( MPa)
4.76 +0.83 j c 28

f tj =0.06 f cj +0.6(MPa)

Aciers actifs :
On utilise des câbles à base de Torons Super « T15S, classe 1770 » dont les caractéristiques
sont énumérées ci-dessous :

- Section nominales: 150 mm² ;


- Limite élastique  : 1573 MPa ;
- Limite de rupture : 1770 MPa.

Le diamètre des gaines logeant les câbles sera déterminé quand on aura le nombre des
torons constituant chaque câble, cela n’empêche pas de noter que :

- ∅ g=71 mm si on a un câble à base de 5 à 7 T 15 S


- ∅ g=76 mm si on a un câble à base de 8 T 15 S  ;

Aciers passifs:
Les aciers utilisés sont les aciers courants à haute adhérence de béton armé des classes
FeE400 et FeE500.

Contraintes admissibles du béton:


Pour un âge « j » du béton, les contraintes admissibles de compression et de traction
correspondantes sont :

- σ´cs=0.6 f cj ( MPa ) en combinaisons rares


- σ´ci=0.5 f cj ( MPa ) en combinaisons quasi permanentes
- σ´ ti=−f tj ( MPa ) en zone d ' enrobage
- σ´ts=−1.5 f tj ( MPa )

Le tableau suivant récapitule les différentes valeurs en construction et en service.

Travail de Fin d’Etudes 2008 97


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Tableau 29 - Contraintes admissibles

Contraintes ( MPa) En construction(18 jours) En service (≥ 28 jours)


σ´cs=0.6 f cj 19,19 21,00
σ´ci=0.5 f cj 15,99 17,50
σ´ ti=−f tj -2,52 -2,70
σ ts=−1.5 f tj
´ -3,78 -4,05

Figure 49 - Diagrammes des contraintes admissibles

Mode de construction:
On coule sur une aire de préfabrication les poutres et une partie de la table supérieure
et de l’entretoise (amorces). Après durcissement (à 16 jours) on met en tension une
première famille de câbles dont les ancrages sont situés dans les abouts verticaux.

Les poutres sont mises en place par levage et/ou ripage, puis le complément du hourdis
et d’entretoises et coulés pour assurer une continuité transversale à l’ensemble et
augmenter son inertie.

Après durcissement de ce béton de deuxième phase, on met alors en tension une


deuxième famille de câbles ancrés à l’extrados du tablier par suite du manque de place en
extrémité des poutres. On procède en suite à la réalisation des superstructures. (Voir figure)

Travail de Fin d’Etudes 2008 98


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 50 - Câblage d'une poutre précontrainte

3.2.1.2. Détermination de la précontrainte

Actions et moments maximaux à l’ELS


Le poids propre

- Poutre et amorces des entretoises : ……………2.18/ml


- Hourdis 2ème phase : ……………………………………1.25t/ml

Superstructures …………………………………………………0.97t/ml

Charges d’exploitation

Ces actions créent, au niveau de la section médiane, les moments maximaux suivants :

Tableau 30- Moments de différentes actions au niveau de la section médianne

Moment en
Actions Charge ( MN /ml )
section médiane(MN .m)
Poutre et amorcesdes entretoises 0,02176 3,575
hourdis deuxième phase 0,01250 2,053
superstructures 0,00973 1,598
charges d ' exploitation   4.720

Contraintes initiales des câbles :


On estime les pertes instantanées à 10%.

On a: σ 0=Min ( 0.8 f prg ; 0.9 f peg )=1415.7 MPa

D’ou: σ i =0.9 ×σ 0=1274.13 MPa

Excentricité :
Compte tenu du fait que le rapport (charge permanente /charge variables) est élevé, on peut
supposer que la section est sur-critique.

L’excentricité est alors égale à : e 0=−(v ¿¿ '−d ' )¿

Travail de Fin d’Etudes 2008 99


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Tableau 31 - Excentricité des deux familles de câbles au droit de la section médiane

Excentricité Première famille Excentricité Deuxième famille


-0.80 m -1.19 m

Précontrainte de la première famille :


Pour les câbles de la première famille, les deux phases les plus défavorables sont :

- Leur mise en tension ;


- Juste avant la mise en tension de la 2ème famille et après bétonnage du hourdis et
des entretoises complémentaires.

Nous supposons le calendrier suivant :

Tableau 32 - Calendriers des opérations

Phase 1 2 3 4 5

Coulage du
Coulage du Mise en
béton de Mise en Superstructures
béton des tension des
Opérations hourdis + tension de la + Surcharges
poutres + câbles de la
complément 2ème famille d’exploitation
amorces 1ère famille
entretoises

1.1 PA PA
(50% Δσdiff ) (toutes les pertes)
P0 = 1.1 Pi fcj = 30 MPa fcj = 35 MPa
Précontraint - Pi = 1.2 PA -
P0 =1.1Pi
e - (perte inst.) - PB
fcj = 25 MPa Pi = 1.2 PB (toutes les pertes)
(pertes inst.) fcj = 35 MPa
fcj = 25 MPa
Avec les notations suivantes :

P0 : la précontrainte avant les pertes ;

Pi : la précontrainte initiale, après pertes instantanées et avant pertes différées ;

PA (resp. PB) : précontrainte finale de la 1ère famille (resp. 2ème famille).

A la mise en tension de la première famille, les contraintes devront satisfaire les contraintes
admissibles :

Travail de Fin d’Etudes 2008 100


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 51 - Contrainte admissible à vide en construction

Les deux inégalités issues de la figure ci-dessus donnent :

P A ≤ 12.59 MN

P A ≤ 6.34 MN

D’où : P A ≤ 6.34 MN

Avant la mise en tension de la 2ème famille et après bétonnage de l’hourdis et des


compléments des entretoises, le diagramme des contraintes à vérifier devient :

Figure 52 - contraintes admissible en charge en construction

Ainsi on aura :

P A ≥−4.56 MN

P A ≥ 3.38 MN

D’où : P A ≥ 3.38 MN

Travail de Fin d’Etudes 2008 101


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

On devra alors avoir : 3.38 MN ≤ P A ≤6.34 MN

4.46 MN ≤ P0=1.1 ×1.2 × P A = A p 1 σ p 0 ≤8.36 MN

3148.63 mm ² ≤ A p 1 ≤ 5906.83 mm ²

On prend 5 Câbles 7 T15S pour la première famille,

5 × 7× 150 ×10−6 ×1415.7


D’où P A = =5.63 MN
1.1 ×1.2

Précontrainte de la deuxième famille :


En phase finale on devra satisfaire les conditions de contraintes admissibles en
service, comme indiqué ci-dessous :

Figure 53 - Etat de contrainte en phase finale

Ce diagramme nous permettra d’écrire :

PB ≥−8.22 MN

PB ≥ 1.90 MN

D’où : PB ≥ 1.90 MN

P0=1.2 ×1.1 × P B ≥ 2.50 MN

A p 2 ≥1767.17 mm ²

Nous retiendrons 2 Câbles de 7 T15S,

2× 7× 150 ×10−6 ×1415.7


D’où PB = =2.25 MN
1.1 ×1.2

L’état de contraintes final, nous montre que :

- En fibre supérieure, la contrainte est de l’ordre de 15.29 MPa qui reste inférieure à
la contrainte admissible estimée en 21 MPa ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 102


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- En fibre inférieure, on à une faible traction de l’ordre de 1.58 MPa sur une hauteur
de 14 cm ≥ 5 cm, qui reste aussi inférieure à la contrainte de traction admissible
égale à 2.7 MPa.

Ainsi on est amené à ajouter des armatures de traction, de section A s, dans la zone
tendue telle que :

Bt N f
As≥ + bt × tj
1000 f e σ Bt

Avec :

Bt :la section du bétontendu ;

N bt :la résultante de traction du béton tendu;

f tj :contrainte caractéristique de traction du béton;

σ Bt :la valeur absolue de la cont rainte maximale de traction .

D’où : A s ≥ 6.55 cm ² soit 5 HA 14

Figure 54 - Disposition des câbles de précontrainte dans le talon à mi-portée

Travail de Fin d’Etudes 2008 103


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.2.2. Tracé des câbles


3.2.2.1. Fuseaux de passage :
Le fuseau de passage est donné par e1(x) et e2(x) tel que :

M max + ρ. B. v . σ́ ti
e 1 ( x )= ρv−
P

' M min + ρ . B . v ' . σ́ ts


e 2 ( x )=− ρ v −
P
e 1 ( x ) +e 2 ( x )
L’excentricité du câble moyen est donnée par : e ( x )=
2

On obtient les résultats suivants :

Tableau 33 - fuseaux de passage pour la première précontrainte

Section Mmax Mmin e1 e2 e


0L 0,00 0,00 0,5548 -0,1703 0,1923
0,1L 2,51 0,46 0,1640 -0,2412 -0,0386
0,2L 4,46 2,41 -0,1399 -0,5451 -0,3425
0,3L 5,85 3,80 -0,3028 -0,8353 -0,5690
0,4L 6,69 4,64 -0,4330 -0,9656 -0,6993
0,5L 6,97 4,92 -0,4765 -1,0090 -0,7427

Tableau 34 - fuseaux de passage pour la deuxième précontrainte

Section Mmax Mmin e1 e2 e


0L 7,89 0,00 -0,7185 0,0150 -0,3518
0,1L 10,40 2,51 -1,1400 -0,4064 -0,7732
0,2L 12,35 4,46 -1,4677 -0,7342 -1,1010
0,3L 13,74 5,85 -1,7131 -1,0411 -1,3771
0,4L 14,58 6,69 -1,8536 -1,1816 -1,5176
0,5L 14,86 6,97 -1,9004 -1,2284 -1,5644

3.2.2.2. Relevage des câbles :


Le relevage des câbles de la première famille de câbles sert à diminuer l’effort tranchant,
mais on peut aussi moduler l’excentricité sur appui du câble moyen pour augmenter ou
diminuer la déformée de la poutre à mi-travée, ou satisfaire aux conditions d’appui,
concernant l’équilibre de la bielle d’about et celui du coin inférieur.

Effort tranchant admissible :


L’effort tranchant admissible est donné par la formule :

T́ × S
τ́ =
bn × I

Travail de Fin d’Etudes 2008 104


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Avec :

I : moment d’inertie de la section

S : moment statique de la section au dessus de G

bn : épaisseur nette (gaines déduites)

τ́  : Cisaillement admissible donné par

σ́ t
τ́ 2= × ( σ́ c −σ Gc −σ Gt ) × ( σ́ t + σ Gc +σ Gt )+σ Gc × σ Gt
σ́ c

Avec :

σ́ c =0.42× f c =14.7 MPa

σ́ t=0.42 × f t =1.134 MPa

P
σ Gt = =5.7 MPa
B

σ Gc  : Contrainte de compression perpendiculaire à σ Gt =0 MPa

On trouve : τ́ =2.2 MPa

D’autre part on a: bn = 0.25 – 0.071/2 = 0.2145 m; I = 0.660 m et S=0.291 m3

Donc : T́ =1.07 MN

Câ bles de la 1ère famille :


Le tracé des câbles est tel la condition suivante soit vérifiée dans toute section:

|T −∑ F i × sin α i|≤ T́
Où T varie entre Tmax = 1.38 MN et Tmin = 0.8 MN

Si on désigne par α l’angle de sortie du câble moyen, la condition précédente devient :

T max−T́ ≤|∑ Fi ×sin α i|≤ T min + T́ .

Soit : 13 ° ≤ α ≤ 19 °

On choisit α = 14° pour le câble moyen, Les câbles sont relevés sur une distance donnée par :

d=2 ( h0−d ' ) cot α

Travail de Fin d’Etudes 2008 105


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Où h0 =|v '|−|e0|=0.6 m

Donc : d = 4.01 m, est la distance de relevage des câbles de la première famille.

Câ bles de la 2ème famille :


Les câbles de la deuxième précontrainte sont relevés en travée d’un angle α0 généralement
compris entre 20° et 30°. On adopte une valeur courante de 23.8° (selon les résultats du
L
VIPP de SETRA). La partie parabolique s’étend sur une longueur de l= ≈9m
4

Figure 55 - Géométrie verticale des câbles de précontrainte

3.2.3. Caractéristiques des sections


3.2.3.1. Définitions
Section brute  : section du béton seul, calculée d’après les dimensions de
coffrage, sans tenir compte ni des armatures, ni des ouvertures.

Section nette  : section calculée à partir de la section brute en déduisant les


sections brutes des vides longitudinaux et transversaux, même s’ils sont
ultérieurement remplis.

Section homogène  : c’est la section nette majorée par n fois la section des
armatures longitudinales de précontrainte, sous réserve de l’adhérence entre
ces armatures avec le béton. Il est admis que le coefficient d’équivalence est pris
égal à 5.

Travail de Fin d’Etudes 2008 106


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Section fissurée  : cette section est obtenue en négligeant la partie de béton


tendu. Elle se calcule à partir de la seule section du béton comprimé, des aciers
passifs avec un coefficient d’équivalence égal à 15 et des aciers de
précontraintes avec un coefficient d’équivalence égal à 15/2 pour les armatures
adhérentes en poste tension.

3.2.3.2. Résultats

Tableau 35 - Caractéristiques de la section brute

Section centrale Section sur appui


Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
B (m²) 0,814 1,347 0,999 1,506
v (m) 0,895 0,699 0,884 0,743
v’ (m) 0,905 1,301 0,916 1,257
I (m4) 0,340 0,648 0,365 0,683
ρ 0,516 0,529 0,451 0,485
c (m) 0,462 0,370 0,399 0,361
c’ (m) -0,467 -0,689 -0,413 -0,610

Tableau 36 - Caractéristiques de la section nette

Section centrale Section sur appui


Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
B (m²) 0,790 1,323 0,984 1,490
v (m) 0,865 0,674 0,898 0,749
v’ (m) -0,935 -1,326 -0,902 -1,251
I (m4) 0,316 0,602 0,352 0,678
ρ 0,495 0,509 0,442 0,486
c (m) 0,428 0,343 0,397 0,364
c’ (m) -0,463 -0,675 -0,399 -0,608

Tableau 37 - Caractéristiques de la section homogène

Section centrale Section sur appui


Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
B (m²) 0,909 1,442 1,063 1,569
v (m) 0,998 0,790 0,831 0,721
v’ (m) -0,802 -1,210 -0,969 -1,279
I (m4) 0,423 0,818 0,412 0,701
ρ 0,581 0,593 0,481 0,484
c (m) 0,580 0,469 0,400 0,349

Travail de Fin d’Etudes 2008 107


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

c’ (m) -0,466 -0,718 -0,466 -0,619

3.2.4. Pertes de précontrainte


On utilisera les données suivantes pour l’évaluation des pertes :

E p =190 000 MPa : Module d’Young des aciers de précontrainte ;

σ p 0=1415.7 MPa : Tension à l’origine

f =0.20 rd−1 : Coefficient de frottement angulaire ;

φ=0.002 m : Coefficient de frottement linéaire ;

g=6 mm : Glissement par recule à l’ancrage ;

ρ1000 =2.5 % : Paramètre de relaxation.

3.2.4.1. Pertes instantanées


Perte par frottement  : Les pertes par frottements sont calculées à chaque abscisse x
par la formule suivante:

∆ σ f =σ p 0 × ( fα+ φx )

Perte par recule d’encrage  :

g Ep ∆ σ f ( 0.5 L )
Cette perte est calculée sue la distance affectée λ=
√ p
, où p=
0.5 L
est la

pente de la droite de la tension σ(x) dans le câble après pertes de frottement ∆ σ f .

On pour x ≤ λ : ∆ σ g =2 p ( λ−x )

Perte due à la non simultanéité de mise en tension des câbles   :

Cette perte est déterminée par la formule suivante

n−1 E p
∆ σ n= × × σ bc
n Eij

Avec σ bc: contrainte de compression du béton au niveau du câble au jour « j » de la


mise en tension exprimée par la formule suivante :

σ bcj=
∑ Pi cos αi + ∑ Pi cos α i × e i + M g
B I I
ei ei

Travail de Fin d’Etudes 2008 108


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Finalement les pertes de précontraintes instantanées sont données par :

∆ σ pi =∆ σ f + ∆ σ g + ∆ σ n

Pertes instantanées –Câble 1- Pertes instantanées –Câble 2-


Sectio ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi
% Section %
n
117,3
3,40 22,81 143,54 10,14% 12,32 126,53 22,79 161,64 11,42%
0L 3 0L
0,1L 13,66 95,44 16,11 125,22 8,84% 0,1L 22,58 101,08 16,10 139,75 9,87%
0,2L 23,93 73,56 14,82 112,30 7,93% 0,2L 32,84 75,62 14,80 123,26 8,71%
0,3L 34,19 51,67 19,60 105,45 7,45% 0,3L 43,11 50,17 19,38 112,66 7,96%
0,4L 44,45 29,78 24,74 98,97 6,99% 0,4L 53,37 24,71 24,17 102,25 7,22%
0,5L 54,72 7,89 26,83 89,44 6,32% 0,5L 63,64 0,00 26,11 89,75 6,34%

Pertes instantanées –Câble 3- Pertes instantanées –Câble 4-


Sectio ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi
% Section %
n
135,0
21,21 22,76 179,05 12,65% 30,01 143,05 22,71 195,77 13,83%
0L 8 0L
106,0
31,47 16,07 153,61 10,85% 40,28 110,51 16,02 166,81 11,78%
0,1L 7 0,1L
0,2L 41,73 77,06 14,76 133,55 9,43% 0,2L 50,54 77,98 14,69 143,21 10,12%
0,3L 52,00 48,05 19,32 119,37 8,43% 0,3L 60,80 45,45 19,23 125,48 8,86%
0,4L 62,26 19,04 24,09 105,39 7,44% 0,4L 71,07 12,91 23,98 107,97 7,63%
0,5L 72,53 0,00 26,03 98,56 6,96% 0,5L 81,33 0,00 25,91 107,24 7,58%

Pertes instantanées –Câble 5- Pertes instantanées –Câble 6-


Sectio ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi Sectio ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi
% %
n n
160,8 175,7
37,37 149,38 14,72 201,47 14,23% 0,00 14,91 12,42%
0L 0L 6 7
119,7 157,6
47,64 113,90 27,23 188,77 13,33% 10,26 27,62 11,13%
0,1L 0,1L 2 0
198,3
57,90 78,42 48,23 184,56 13,04% 72,06 78,58 47,66 14,01%
0,2L 0,2L 0
192,5
68,17 42,95 73,57 184,69 13,05% 82,32 37,44 72,76 13,60%
0,3L 0,3L 2
180,7
78,43 7,47 89,15 175,05 12,36% 92,59 0,00 88,18 12,77%
0,4L 0,4L 7
196,5
88,69 0,00 94,74 183,44 12,96% 102,85 0,00 93,73 13,89%
0,5L 0,5L 8

Pertes instantanées –Câble 7-


Section ∆ σf ∆ σg ∆ σn ∆ σ pi %
0L 0,00 160,86 14,91 175,77 12,42%
0,1L 10,26 119,72 27,62 157,60 11,13%
0,2L 20,53 78,58 48,87 147,97 10,45%
0,3L 82,32 37,44 72,76 192,52 13,60%
0,4L 92,59 0,00 88,18 180,77 12,77%
0,5L 102,85 0,00 93,73 196,58 13,89%

Travail de Fin d’Etudes 2008 109


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.2.4.2. Pertes différées


Perte due au retrait du béton  :

On se réfère à la formule suivante :

∆ σ r=ε r × E p

Avecε =3. 10−4 , on trouve: ∆ σ r=57 MPa soit 3.8%

Perte due au fluage du béton  :

Cette perte s’exprime par la formule suivante :

Ep
∆ σ fl = (σ +σ )
Ei M ∞

Avec :

σ ∞: La contrainte de compression du béton, au niveau du câble, en phase finale ;

σ M : La contrainte de compression maximale du béton, au niveau du câble, en phase


finale ;

Ei  : Module d’Young instantané du béton à âge infini.

Perte due à la relaxation de l’acier  :

Elle est donnée par la formule suivante :

6 σ pi
∆ σρ =
100
× ρ1000 × (
f prg )
−μ 0 σ pi

Avec :

ρ1000: Relaxation des aciers à 1000 heures en % ;

μ0= 0.43 pour les aciers TBR

Finalement les pertes de précontraintes instantanées sont données par :

5
∆ σ pd=∆ σ r + ∆ σ fl + ∆ σ ρ
6

Les résultats sont présentés ci dessous

Pertes différées –Câble 1- Pertes différées –Câble 2-


Sectio ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd % Section ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd %
n

Travail de Fin d’Etudes 2008 110


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

102,9 14,54 201,3


57,00 55,10 205,83 57,00 52,39 100,65 14,22%
0L 1 % 0L 1
105,2 14,87 206,7
57,00 57,89 210,48 57,00 55,67 103,39 14,61%
0,1L 4 % 0,1L 8
106,9 15,10 210,9
57,00 59,90 213,83 57,00 58,20 105,49 14,90%
0,2L 1 % 0,2L 9
107,8 15,23 213,7
57,00 60,98 215,62 57,00 59,85 106,87 15,10%
0,3L 1 % 0,3L 4
108,6 15,35 216,4
57,00 62,00 217,33 57,00 61,48 108,23 15,29%
0,4L 6 % 0,4L 6
109,9 15,53 219,7
57,00 63,52 219,86 57,00 63,47 109,89 15,52%
0,5L 3 % 0,5L 8

Pertes différées –Câble 3- Pertes différées –Câble 4-


Sectio ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd
% Section %
n
13,92 193,0
57,00 49,84 98,53 197,06 57,00 47,44 96,53 13,64%
0L % 0L 6
101,6 14,36 200,0
57,00 53,58 203,30 57,00 51,63 100,02 14,13%
0,1L 5 % 0,1L 4
104,1 14,72 205,9
57,00 56,62 208,35 57,00 55,15 102,95 14,54%
0,2L 7 % 0,2L 0
105,9 14,97 210,4
57,00 58,80 211,99 57,00 57,85 105,21 14,86%
0,3L 9 % 0,3L 2
107,8 15,23 214,9
57,00 60,99 215,64 57,00 60,58 107,48 15,18%
0,4L 2 % 0,4L 6
108,7 15,36 215,1
57,00 62,07 217,44 57,00 60,69 107,57 15,20%
0,5L 2 % 0,5L 5

Pertes différées –Câble 5- Pertes différées –Câble 6-


Sectio ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd
% Section %
n
0L 57,00 46,63 95,85 191,71 13,54% 0L 57,00 50,31 98,92 197,85 13,98%
101,1
57,00 48,44 97,36 194,72 13,75% 57,00 52,99 202,31 14,29%
0,1L 0,1L 5
0,2L 57,00 49,04 97,86 195,73 13,83% 0,2L 57,00 47,08 96,23 192,46 13,59%
0,3L 57,00 49,02 97,85 195,70 13,82% 0,3L 57,00 47,90 96,91 193,83 13,69%
0,4L 57,00 50,42 99,01 198,03 13,99% 0,4L 57,00 49,59 98,32 196,65 13,89%
0,5L 57,00 49,20 98,00 196,00 13,84% 0,5L 57,00 47,32 96,43 192,87 13,62%

Pertes différées –Câble 7-


Section ∆ σr ∆ σρ ∆ σ fl ∆ σ pd %
0L 57,00 50,31 98,92 197,85 13,98%
0,1L 57,00 52,99 101,15 202,31 14,29%
0,2L 57,00 54,43 102,35 204,71 14,46%
0,3L 57,00 47,90 96,91 193,83 13,69%
0,4L 57,00 49,59 98,32 196,65 13,89%
0,5L 57,00 47,32 96,43 192,87 13,62%

Travail de Fin d’Etudes 2008 111


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.2.5. Vérifications à l’ELU


La vérification des contraintes à l’ELU consiste à s’assurer que la force de précontrainte
résiduelle F p= A p σ 3 est supérieure à la résultante de compression dans le béton, et ce pour
que l’effet de la précontrainte ne soit pas neutralisé. Pour cette vérification on suit le
cheminement suivant :

- Sous l’action de la précontrainte seule, la contrainte de traction des aciers de


P
précontrainte vaut σ 1 = et son allongement est notéε 1.
S
- Le béton continu à se décompresser jusqu’à ce que sa contrainte au niveau des
aciers de précontrainte s’annule, cela entraine une augmentation de contrainte de
l’acier qui vaut, selon le PBEL, ∆ σ 2=5 σ b où σ b est la contrainte du béton au droit
des aciers de précontrainte sous l’action de la précontrainte est des charges
permanentes ; on note ε 2 l’allongement correspondant à σ 2=σ 1 +∆ σ 2 .
- Si le moment extérieur continue à augmenter, l’acier de la précontrainte continuera
à s’allonger comme le fera un acier du béton armé. Son allongement ∆ ε 3 ne doit pas
dépasser 10‰.

Le moment ultime de calcul est : M u=1.35 × M G +1.6 × M q =15.77 MN . m

0.85× f c28
La contrainte admissible du béton : σ́ bcu= =19.83 MPa
θ× γ b

La résistance à la compression de la table vaut :

F te=( b−b 0 ) × h0 × σ́ bcu=10.23 MN

Le moment résultant de la table est :

h0
M te=F te × Z te Où Zte =h−d ' − =1.794 m
2

D’où: M te=18.35 MN . m

On a M te ≥ M u Donc la table reprend seule le moment ultime, et par conséquent, la fibre


neutre est dans la table.

3.2.5.1. Position de l’axe neutre


Le moment réduit vaut :

Mu 15.77
μ= 2
= =0.0783
b × d × σ bcu 2.83× 1.8942 ×19.83

L’équilibre des moments s’écrit : μ=0.8× ξ × ( 1−0.4 ξ )

Travail de Fin d’Etudes 2008 112


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

x
Dont la racine est : ξ= =1.25 × ( 1−√ (1−2 μ )¿ )=0.102
d

Donc l’axe neutre est situé à x=0.193 m de la fibre supérieure. Ainsi, la résultante de
compression du béton devient :

F b=0.8 × x ×b × σ bcu=0.8× 0.193 ×2.83 ×19.83=8.66 MN

3.2.5.2. Allongement Δε3


On a la formule suivante :

1−ξ
∆ ε 3=3.5 × =30.81 ‰>10 ‰
ξ

Soit ∆ ε 3=10 ‰

3.2.5.3. Allongement ε1dû à la précontrainte


La contrainte σ 1 est donnée par l’expression suivant :

PA+ PB 5.63+2.25
σ1= = =1072.11 MPa
Ap 49 ×150 ×10−6

0.9 × f peg 0.9× 1573


Or σ 1 < = =1231 MPa
γp 1.15

σ1
Donc : ε 1= =5.64 ‰
Ep

3.2.5.4. Allongement ε2 dû à la décompression du béton


La contrainte dans le béton σ b au niveau du câble sous l’effet de la précontrainte et les
charges permanentes vaut 8.89 MPa

Donc : ∆ σ 2=5 ×σ b=44.45 MPa

La contrainte dans l’acier de précontrainte est σ 2=σ 1 +∆ σ 2=1116.6<1231 MPa

σ2
D’ou : ε 2= =5.88 ‰
Ep

On déduit ε 3=ε 2 + ∆ ε 3=15.88 ‰

5
σ3 γ ×σ
On déduit ainsi la contrainte σ 3 par la loi : ε 3=
Ep (
+100 × p 3 −0.9
f peg )

Travail de Fin d’Etudes 2008 113


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

La résolution numérique de cette équation donne : σ 3 =1440 MPa

D’où F p= A p ×σ 3=10.58 MN > F b=8.66 MN

Finalement, la section d’acier de précontrainte est suffisante, il n’est donc pas nécessaire de
prévoir des armatures passives.

3.2.6. Vérifications de la résistance à la rupture par effort


tranchant
3.2.6.1. Vérification de la rupture vis-à-vis du cisaillement
La section la plus sollicitée vis-à-vis de l’effort tranchant est la section sur appuis. Etant
donné le cas le plus défavorable ne correspond pas nécessairement au pont chargé, il est
impératif d’effectuer la vérification dans les deux cas à vide et en charge.

L’effort tranchant maximal à l’ELU et à l’ELS est donné ci-après :

ELU ELS
Section Ch. permanentes Ch. D’exploitation Ch. permanentes Ch. D’exploitation
Tmax (MN) 1,08 MN 0.79 MN 0.80 MN 0.59 MN

Vérification à l’ELU
L’effort tranchant réduit est donné par :

- A vide :T u¿, v =T uG −∑ Pi sin α i

u 5.63 2.25
T ¿, v =1.08− ( 0.012+ 0.0435+ 0.0749+0.106+0.132 ) − ( 0.182+ 0.182 )
5 2
T u¿, v =0.26 MN
- En charge :T u¿, ch=T uG +T uq−∑ Pi sin α i

T u¿, ch=1.05 MN
T ×S
Le taux de cisaillement est donné par :τ =
bn × I

Avec I = 0.683 m4; S = 0.357 m3; bn = 0.364 m

Donc les taux de cisaillement sont :

- A vide :τ v =0.375 MPa


- En charge : τ ch=1.52 MPa

Travail de Fin d’Etudes 2008 114


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

f c 28
Le taux de cisaillement admissible à l’ELU est :τ́ = =5.83 MPa
6

Donc le cisaillement dû à l’effort tranchant ultime est vérifié.

Vérification à l’ELS
L’effort tranchant réduit à l’ELS vaut :

s s
- A vide : T ¿, v =T G − ∑ Pi sin α i
5.63 2.25
T s¿, v =0.80− ( 0.012+ 0.0435+0.0749+0.106+ 0.132 )− ( 0.182+0.182 )
5 2
T s¿, v =0.036 MN
s s s
- En charge : T ¿, ch=T G +T q− ∑ Pi sin α i
T s¿, ch=0.55 MN
Le taux de cisaillement à l’ELS vaut :

- A vide : τ v =0.06 MPa


- En charge :τ ch=0.8 MPa
Le cisaillement admissible à l’ELS, est généralement donné par :

2
(
τ́ 2=σ x × σ t +0.4 × f tj × f tj − ( σ x + σ t )
3 )
Avec :

σ x :Co ntrainte de compression au centre de

σ t :Contrainte de traction sur la facette parallèle à la fibremoyenne

P 5.63+2.25
On a: σ x = = =5.78 MPa et σ t=0 MPa
S net 1.364

Donc : τ́ =2.65 MPa

En conclusion, le taux de cisaillement dû à l’effort tranchant est admissible.

Armatures transversales
On utilise des armatures passives perpendiculaires à la fibre moyenne espacées de s pour
reprendre l’effort tranchant. La fissuration éventuelle se produit suivant une inclinaison

Travail de Fin d’Etudes 2008 115


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

β u avec l’horizontal des bielles comprimées et touche n cours de cadres traversant la


fissure.

Figure 56 - Reprise de l'effort tranchant par les étriers

L’inclinaison des bielles comprimées est telle que :

2 ×τ u
tan ( 2 β u )=
σ xu

Avec :

P
¿ σ xu= =5.78 MPa
Snet

τ u =1.52 MPa

1 2× τ u
Donc : β u= arctan
2 ( ) σ xu
=13.87° ( ¿ 30 ° )

2 × τu
La contrainte de compression des bielles :¿ σ b= =6.53 MPa
sin ( 2 β u )

On a bien : σ b< 0.378× f c28=13.23 MPa

Donc la contrainte de compression de la bielle de béton est admissible.

La section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant (armatures passives


perpendiculaires) est telle que :

At f e f
( )
× ≥ τ u− tj × tan β u
bn s t γ s 3

Avec une section minimale, pour éviter une rupture fragile due à l’effort tranchant, telle
par :

Travail de Fin d’Etudes 2008 116


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

At f e
× ×sin α ≥0.4 MPa
bn s t γ s

On utilise des aciers de


f e=500 MPa

At
D’où : ≥ 3.35 cm ²/ml
st

En utilisant des cadres HA10 (0.785 cm²), on trouve un espacement maximal de 20 cm.

2× 0.785
L’espacement maximal à mi-travée est égal à : =47 cm
3.35

L’écartement minimum des cadres évalué par Min ( 0.8 h ; 3 b0 ; 1 m )=1 m est vérifié.

3.2.6.2. Vérification de la section de rupture par effort tranchant


La contrainte des armatures transversales calculée dans le cas des surcharges majorées par
le coefficient 1.8 ne devra pas dépasser ni la limite d’élasticité majorée de 20%, ni la
contrainte de rupture du métal qui les constitue.

L’effort tranchant dans ce cas vaut :

T =2 MPa

2× 0.357
Le taux de cisaillement est : τ = =2.9 MPa
0.364 ×0.68

1 2× τ u
Puisque l’inclinaison des bielles est : β u= arctan
2 ( )σ xu
=22.56°

2 × τu
On déduit la contrainte de compression des bielles : ¿ σ b= =8.2 MPa<13.23 MPa
sin ( 2 β u )

L’espacement maximal des armatures est imposé par la condition :

s t ×T u × tan ⁡( βu )× S
σ́ a=
At × I

0.785 ×10−4 ×0.68


La condition : σ́ a< 1.2 f e indique  st < 600× =21 cm
1.05 ×tg(22.56 ° )× 0.357

Donc la section et l’espacement adoptés sont vérifiés.

Travail de Fin d’Etudes 2008 117


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.2.7. Calcul des abouts de poutre


Les abouts de la poutre subissent des efforts concentrés : forces sous-ancrage et réactions
des appuis. Ainsi, ils doivent être justifiés vis-à-vis de :

- L’action des ancrages ;


- L’équilibre de la bielle d’about ;
- L’équilibre du coin inférieur.

3.2.7.1. Dispositions constructives


- L’entraxe des câbles doit respecter la distance minimum des fiches d’agrément du
procédé utilisé;
- l’about de la poutre est sur-épaissi pour reprendre le cisaillement d’effort tranchant et
permettre de loger les ancrages en respectant les distances minimales entre ancrage et
améliorer ainsi la répartition des efforts ;
- les câbles inclinés sur appui doivent être suffisamment éloignés les uns des autres, pour
permettre un coffrage facile des réservations d’encrage.

Figure 57 - Ancrage des câbles à l'about

3.2.7.2. Effet d’un effort concentré au centre de la poutre


Sous l’effet d’une force concentrique appliquée au centre, il se produit deux zones de béton
tendu. La première appelée zone d’effet de surface au voisinage de la paroi, l’autre à
l’intérieur appelé zone d’éclatement.

Après une longueur de régularisationl r , la répartition des contraintes devient linéaire.

Travail de Fin d’Etudes 2008 118


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 58 - Zone de béton tendu sous l'action d'un effort concentré centré

Dans le cas des câbles multiples, on distingue aussi deux zones :

- une zone de première régularisation pour chaque ancrage à l’intérieur du prisme :


d i ×d i ×b avecd i l’intervalle d’ancrage ou ½ la distance aux parois les plus proches ;
- une zone d’équilibre général à la longueur l r , qui reste voisine de h et de b dans le
sens horizontal

Frettage de surface
Pour remédier à l’effet de surface dû à la traction du béton au voisinage immédiat de la
paroi verticale, le règlement prévoit un frettage de surface donné par :

Max ( F j 0 ) 1.126
A s=0.04 × =0.04 ×
2 2
×fe × 500
3 3

A s=1.35 cm ² soit :3 HA 8

Frettage d’éclatement
On détermine les zones de première régulation comme indiqué ci-dessous :

Travail de Fin d’Etudes 2008 119


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 59 - Zones de régularisation des 5 ancrages

Les contraintes, du béton, au niveau de chaque câble sont donnés par :

P0 ai
σ t=0.5 ×
b di ( )
1−
di

P0
σ c=
b di

Avec : a i=22 cm et P0=1.126 MN pour tous les câbles et bi et di sont donnés par le
tableau suivant :

Tableau 38 - Dimensions du prisme – zone de1ère régularisation

Câble 1 2 3 4 5
bi (cm) 51 33 34 33 41
di (cm) 51 34 34 34 41

Ces contraintes doivent êtres inférieures à 1.25 × f tj =3.375 MP a en cas de traction, et à


2
× f =23.33 MPa en cas de compression.
3 cj

Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

Tableau 39 - Contraintes dans le béton des zones de 1ère régularisation de chaque enrage

Câble σ t ( MPa ) σ c ( MPa )


1 1,23 4,33
2 1,77 10,04
3 1,72 9,74
4 1,77 10,04

Travail de Fin d’Etudes 2008 120


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

5 1,55 6,70

On remarque que les contraintes admissibles sont satisfaites au niveau de chaque encrage.

Le frettage d’éclatement est donné par la formule :

ai

Aej =
( )
0.25× P0 × 1−
di
2
Ki× f e
3

Où K i=1 pour les câbles extrêmes et 1.5 pour les câbles intermédiaires (pour tenir compte
de l’interaction des prismes).

On obtient les résultats suivants :

Tableau 40 - Frettage d’éclatement

Câble Aej ( cm ² )
1 4,80
2 2,98
3 1,99
4 1,99
5 2,61

La section définitive d’acier transversale à prendre est :

0.15 × P0

[
Ae =Max Max ( Aej ) ;
2
f
3 e
]
Soit Ae =5.10 cm ²

Ces aciers sont répartis sur une longueur de 0.51 m à partir de l’about dont 2.98 cm² sur 34
cm à partir de l’about.

3.2.7.3. Equilibre général de diffusion pure


L’équilibre général peut être considéré comme la superposition de deux états d’équilibre :

- Un état d’équilibre selon la résistance des matériaux en remplaçant les efforts

concentrés de la précontrainte par une distribution de contraintes réparties σ ( Pi ) et

τ ( Pi ) sur SR calculée selon la résistance des matériaux.

Travail de Fin d’Etudes 2008 121


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Un équilibre général de diffusion pure qui résulte de l’application des forces concentrées

Pi la résultante de−σ ( Pi ) et−τ ( Pi ). Cet équilibre traduit l’écart entre la résistance des
matériaux et la distribution réelle des contraintes dans le béton.

Figure 60 - Equilibre avec câbles inclinés multiples

Les contraintes dans les fibres extrêmes de la poutre sont calculées les lois de la résistance
des matériaux :

σ=
∑ P i ± ∑ Pi e0 i
S I
v

On obtient : σ ¿ ( t=0 )=−1.4 MPa et σ inf ( t=h )=11.7 MPa

( h2 )=1.02 MPa
τ max t=

On déduit la distribution des contraintes :

σ ( t )=−1.4 +7.28t

τ ( t )=−1.26 t ²+2.27 t

Par intégration on calcul les sollicitations :

t
X ( t )=∫ σ ( x ) bdx=1.45t ²−0.56 t
0

t
T ( t )=∫ τ ( x ) bdx=−0.168 t 3+ 0.454 t ²
0

On déduit ainsi l’effort tranchant et l’effort normal :

Travail de Fin d’Etudes 2008 122


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

V x ( t )=F x ( t )− X ( t )

N T ( t )=F T ( t ) −T ( t )

Avec : F x (t ) est la composante parallèle à la fibre t des actions des efforts concentrés

F T ( t ) est la composante perpondiculaire àla fibr e t des actions des efforts concentrés

On déduit le cisaillement total : τ g=τ +τ d

Avec τ d appelé cisaillement conventionnel dû à l’effort tranchant V x calculé par :

2 ×V x
τ d=
b ×l r

Les résultats en MPa (MN pour les efforts) sont donnés sur le tableau suivant :

Tableau 41 - Contraintes dans les fibres - équilibre de diffusion pure -

t Fx Ft X T Vx Nt τd τ τg
0.00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0.20 0,98 0,15 -0,05 0,02 1,03 0,13 1,15 0,40 1,55
0.40 0,98 0,15 0,01 0,06 0,97 0,09 1,08 0,71 1,78
0.60 1,98 0,27 0,19 0,13 1,80 0,14 1,7 1,20 2,90
0.80 1,98 0,27 0,48 0,20 1,50 0,06 1,67 1,01 2,68
1.00 3,03 0,35 0,89 0,29 2,14 0,11 1,37 1,01 2,38
1.20 4,10 0,40 1,42 0,36 2,69 0,14 1,7 1,21 2,91
1.40 4,10 0,40 2,06 0,43 2,04 -0,03 2,27 0,71 2,90
1.60 5,22 0,41 2,82 0,47 2,40 -0,06 1,67 0,41 2,07
1.80 5,22 0,41 3,69 0,49 1,53 -0,08 1,69 0,00 1,70

D’après les résultats obtenus le cisaillement maximum est vérifie :


τ gmax=2.91 MPa<1.5 × f tj =4.05 MPa

Les armatures transversales sont calculées par :

( V xe )max −N te
Ac =
2
×f
3 e

Avec V xecalculé à partir de l’effort tranchant V xpar la relation :

2
f
[ ( )]
V xe=V x 1− tj
3 τd

Travail de Fin d’Etudes 2008 123


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Et N te est l’effort normal concomitant à ( V xe )max

On obtient les résultats suivants :

( V xe )max =0.61 MN , N te =0.14 MN

Soit : Ac ≈ 14 cm ²

On récapitule les résultats dans le tableau ci-dessous :

Tableau 42 - Armatures transversales

Nature section minimale (c m2 ) Répartition


As 1.35 Près de la surface d’about
Ae Sur 51 cm à partir de l’about dont
5.10
2.98cm² sur 34 cm à partir de l’about
2
Ac 14 -1.35-5.10 = 7.55 Sur 2/3 de h = ×1.80=1.2 m
3

3.2.7.4. Justification de la bielle d’about


Par soucis de simplification et à défaut de méthode de calcul plus précis, on admet que la
transmission des charges appliquées à la poutre se fait sur l’appui par l’intermédiaire d’une
bielle unique inclinée d’un angle β u sur l’axe longitudinal, calculé au centre de gravité de la
section. La valeur de βu est la plus grande entre 30 et celle donnée par la formule :

2 τu
tan ( 2 β u )=
σ xu −σ Tu

Figure 61 - Equilibre de la bielle d'appui avec un câble

Dans le cas où l’on dispose de plusieurs câbles susceptibles d’équilibre la bielle unique,on
recherche le rang r du câble qui donne une résultante de la réaction d’appui et des efforts

Travail de Fin d’Etudes 2008 124


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

des câbles Pi inclinés de moins de β u sur l’horizontale. Les câbles situés en dessous de ce
rang suffisent donc à équilibrer la bielle unique.

Valeur de β u
On a :

Ru=1.86 MN

H u=0.00 MN

Ru 1.86
Donc le cisaillement vaut : τ u ,¿ ¿= = =4.25 MPa
b n × Z 0.3645× 1.20

Les contraintes au centre de gravité de la section valent σ xu =5.78 MPa et σ xu=0 MPa

On trouve ainsi β u=22.56 ° et on prend β u=30 ° (valeur minimale limite)

Armatures transversales d’effort tranchant


La section At et l’espacement st de ces armatures vérifie la relation suivante

At −f γ
st ( )
≥ τ u , ¿ ¿ tj s ×b n × tan β u
3 fe

At
D’où : ≥ 16.2 cm² /ml
st

Recherche du rang
Le rang r existe si :

∑ Pi cos α i−H u ≥ ( Ru−∑ P i sin α i ) cotg β u


Ce qui est bien vérifié (5.22 MN≥ 2.56 MN).

r est le rang recherché si : tanθ r ≤ tan β u et tan θr−1 > tan β u

Ru −∑ Pi sin α i
Avec : tanθ k =
∑ Pi cos αi−H u
On obtient les résultats suivants :

Tableau 43 - Rang nécessaire pour reprendre la bielle d'about

Rang tanθ k tan β u


1 1,75
2 0,80 0.57
3 0,50

Travail de Fin d’Etudes 2008 125


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Ainsi le rang est 3.

On a : Z r=d r −d b

Avec d r est la distance de l’extrados du câble de rang r et d b est la distance à l’extrados de la

h
résultante de compression du béton prise égale à .
10

d r =0.95 m et br =0.18 m

Donc : Z r=0.77 m< Z=1.2 m

Donc la section d’acier déterminée dans le cadre de la vérification de l’effort tranchant est à

Z 1.2
majorer par le rapport , soit At =16.2 × =25.25 cm ²/m
Zr 0.77

3.2.7.5. Equilibre du coin inférieur


Lorsque la réaction d’appui est appliquée près d’une arrête de la poutre il faut s’assurer qu’il
n y a pas de risque de fendage d’un coin de béton entraînant de l’arrête.

Figure 62 - Equilibre du coin inférieur

On a :

R=R u+ Pv

R=−H u+ PH + Ae ×σ s

L’équilibre du coin est assurée si :

π 2
α = −θ−ω ≤φ=arctg
2 3 ()
Travail de Fin d’Etudes 2008 126
Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Soit :

1.5−tgθ
Ae ×σ s ≥ × ( Ru + Pv ) + H u−P H
1+1.5 tgθ

0.04 R u
Avec une valeur limite Aemin= ( 5−4 k ) avec 0 ≤ k ≤ 1 calculé géometriquement
σs

Figure 63 - Calcul du coefficient k

On déduit les résultats suivants :

Tableau 44 - Armatures transversales pour l'équilibre du coin inférieur

Plan de rupture Aemin ( cm2 ) Ae (cm 2 )


Appuis---Câble1 1,71 0.00
Appuis---Câble2 1,71 0.00
Appuis---Câble3 3,76 0.00
Appuis---Câble4 8,56 0.00
Appuis---Câble5 8,56 0.00

Travail de Fin d’Etudes 2008 127


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.3. Méthodologie de dimensionnement de la dalle de


couverture

La dalle de couverture est calculée sous l’effet de la flexion locale.

3.3.1.1. Flexion locale


Le hourdis repose sur des poutres à âme mince et ayant une faible rigidité à la torsion. Dans
ce cas, on le considère simplement appuyé sur les poutres, puis on tient compte
forfaitairement de sa continuité.

Figure 64 - Moments fléchissant dans une dalle appuyée sur ses quatre côtés

Sous l’effet du poids propre, charge permanente répartie sur toute la surface de l’hourdis,
on adopte un calcul de dalle en flexion simple.

Sous l’effet des charges réglementaires, le calcul des efforts pour un panneau de dalle sera
effectué au moyen des abaques de THENOZ éditées dans le document de SETRA « Calcul des
hourdis de ponts » et son complément « Complément N°1 au bulletin technique N°1 » et
permettant la détermination des sollicitations suivantes :

- Moments au centre de la dalle sous l’effet des surcharges réglementaires ;


- Moments de continuité dans la dalle (moment de continuité sur poutre et moment
de continuité sur entretoise).

Ces moments sont donnés en fonction des paramètres a, b et E avec :

a : portée de la dalle dans le sens transversal ;

b : portée de la dalle dans le sens longitudinal (distance entre nus des entretoises) ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 128


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3 1
E : hauteur de répartition ¿ e+ h avec e l’épaisseur de la chaussée et h l’épaisseur de la
4 2
dalle.

Figure 65 - Caractéristiques du hourdis entre poutres

Il convient d’affecter éventuellement les résultats obtenus par les abaques :

- Du coefficient de majoration dynamique ;


- Du coefficient b c , bt , a 1 , a2…(titre II du fascicule 61) ;
- Du coefficient de pondération des surcharges ;
- Du coefficient de réduction tenant compte de l’encastrement partiel (0,8 en général
pour les moments au centre de la dalle).

3.3.1.2. Efforts tranchants


On admet que les chargées localisées appliquées à la surface de la dalle se diffusent suivant
un angle de 45° jusqu’au plan moyen. En ce qui concerne le revêtement qui est en général
composé de matériaux moins résistants que le béton, l’angle de diffusion des charges
diminue à 37°.

Ainsi si une charge localisée s’applique suivant une aire rectangulaire de dimension (u0 , v 0 ),
celle-ci se répartit au niveau du plan moyen de la dalle sur une aire rectangulaire de
dimension (u , v ) appelée rectangle de répartition, tel que :

u=u0 +2. tg ( 37 ° ) . hr +2. ( hd /2 ) =u0 +1,5. hr +h d

v=v 0 +1,5. hr + hd

Avec :

hr : épaisseur de la couche de roulement ;

h e: épaisseur de la couche d’étanchéité ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 129


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

h d: épaisseur de la dalle.

Les valeurs maximales de l’effort tranchant sur le bord de la dalle par unité de longueur,
d’une charge P uniformément répartie sur un rectangle concentrique de dimensions u et v,
sont égales à :

Tableau 45 - Valeurs maximales de l’effort tranchant sur le bord de la dalle par unité de longueur

u≤v u> v
P P
Au milieu de u
3v 2u+ v
P P
Au milieu de v
2 v+ u 3u

Si le rectangle de répartition n’est pas concentrique, on peut utiliser la méthode de


superposition. Ainsi on découpe la dalle en un certain nombre de rectangles concentriques
et on superpose les résultats obtenus pour chaque cas élémentaire.

En pratique, il convient d’envisager les différents cas de charges de Bc , Bt , Br et M c ainsi que


les différentes positions du rectangle d’impact, afin de déterminer la valeur maximale du
moment à considérer pour le calcul des sections.

3.3.1.3. Sollicitations de calcul


Pour le calcul des moments, la combinaison de dimensionnement est la suivante :

bc M Bc

{
γ M + γ δ max b t M t
M =γ G M per +max tr tr B B

γ Mc δ Mc M Mc
M Br {
Il en est de même pour l’effort tranchant.

3.3.1.4. Poinçonnement de la dalle de couverture


La charge limite de poinçonnement vaut :

f c28
Q limite=0,045.u c . h .
γb

uc : périmètre du feuillet moyen (uc =2( a+b+ 2h) pour une surface rectangulaire a × b) ;

h : épaisseur de la dalle.

Aucune armature d’effort tranchant n’est requise pour le poinçonnement si :

Q ultime <Qlimite

Où Q ultime désigne la charge localisée à considérer vis-à-vis de l’état ultime.

Travail de Fin d’Etudes 2008 130


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.3.1.5. Dimensionnement de la pré-dalle


Les pré-dalles sont justifiées en phase d'exécution. Les charges à prendre en compte sont
celles décrites par le commentaire de l'article B.6.8,412 du BAEL 91 (voir l’application
numérique).

3.4. Méthodologie de l’étude des entretoises d’about


3.4.1. Rappel des données géométriques
Les données géométriques intervenant dans le calcul des entretoises sont présentées ci-
dessous :

Figure 66 - Dimensions intervenant dans le calcul des entretoises

Tableau 46 - Valeurs des dimensions géométriques pour le calcul des entretoises

Paramètres Unité Valeur


Biais géométriques gr 100
Entraxe droit des poutres ed m 2,83
Entraxe biais des poutres eb m 2,83
Epaisseur des poutres m 0,40
Longueur d'entretoise a m 2,43
Hauteur d'entretoise d1 côté
m 1,35
poutres
Hauteur d'entretoise d2 au milieu m 1,35
Epaisseur d'entretoise b m 0,40
Hauteur du hourdis h m 0,20
Longueur d'about m 0,65
Partie libre de l'about c m 0,450

Travail de Fin d’Etudes 2008 131


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.4.2. Méthodologie
Les entretoises d’about, situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les poutres à
la torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le vérinage du tablier pour
remplacer les appareils d’appui par exemple.

Le calcul de l'entretoise sera effectué en considérant les deux situations suivantes :

Situation 1
L'entretoise est appuyée sur les poutres en la considérant :

- bi-encastré pour le calcul des moments sur appuis ;


- simplement appuyée pour le calcul des moments en travée.

Elle est calculée sous l’effet de :

- Du poids propre compté depuis les nus des poutres ;


- Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée par
les goussets, l’extrémité du tablier et les droites à 45° ;
- Surcharges réglementaires B et M c 120.

Situation 2

Au moment du vérinage, le tablier est à vide, l’entretoise se trouve sollicitée uniquement par
son poids propre et les réactions d’appuis des poutres principales développées par
l’ensemble des charges permanentes agissant sur le tablier.

Le calcul moyennant le logiciel RDM 6.0 permet de calculer les sollicitations dans l’entretoise
pour les deux situations, qui serviront pour les combinaisons à l’ELU et à l’ELS.

Travail de Fin d’Etudes 2008 132


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.5. Méthodologie de l’analyse sismique


L’analyse sismique est conduite en suivant les étapes suivantes :

- Classification du sol de fondation sur la base des résultats des sondages carottés.
- Classification du site.
- Déduction du spectre de réponse.
- Choix de la méthode d’analyse.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur
l’appui.
- Détermination des efforts provenant des poussées dynamiques du sol.

3.5.1. Classification du sol de fondation


L’AFPS 92 classe les sols en quatre groupes en fonction de leurs caractéristiques et
propriétés mécaniques :

 Rocher sain
 Sols de groupe a : sols de résistance bonne à très bonne ;
 Sols de groupe b : sols de résistance moyenne ;
 Sols de groupe c : sols de faible résistance.

3.5.2. Classification du site


Quatre types de sites sont définis par l’AFPS92 selon la nature et l’épaisseur des couches de
sol sous-jacentes. Ils sont dénommés :

 Sites S0
- Sites rocheux (site de référence)
- Sols de groupe a en épaisseur inférieure à 15 m.

 Sites S1
- Sols de groupe a en épaisseur supérieure à 15 m.
- Sols de groupe b en épaisseur inférieure à 15 m.

 Sites S2
- Sols de groupe b en épaisseur comprise entre 15 et 50 m.
- Sols de groupe c en épaisseur inférieure à 10 m.

 Sites S3
- Sols de groupe b en épaisseur supérieure à 50 m.
- Sols de groupe c en épaisseur comprise entre 10 et 100 m.

3.5.3. Déduction du spectre de réponse


L’AFPS 92 définit deux types de spectres : les spectres élastiques et les spectres de
dimensionnement. Dans notre cas, on travaillera avec les spectres élastiques.

Travail de Fin d’Etudes 2008 133


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

A chaque type de site correspond un spectre élastique.

Nous précisons également, que pour des raisons de sécurité nous travaillerons avec les
spectres élastiques à plateau prolongé. (Recommandation du Guide de conception des
ouvrages courants en zone sismique) :

Figure 67 - Spectre de réponse élastique

Les spectres de réponses sont des courbes construites à partir d’oscillateurs élastiques qui
donnent l’accélération en fonction de la période de vibration de la masse.

3.5.4. Choix de la méthode d’analyse (AFPS 92)


Dans le cadre des ponts normaux, la méthode d’analyse la plus simple est dite « Méthode
monomodale ». La validité de son application est conditionnée par la satisfaction simultanée
des 4 critères suivants :

Critère n°1  : Masses modales

« La masse totale mise en mouvement doit être supérieure à 70% de la masse totale de la
structure, y compris la masse des appuis en élévation ». Ce critère est à vérifier aussi bien
pour le séisme longitudinal que pour le séisme transversal.

Critère n°2  : Biais

« L’angle de l’axe du tablier avec l’axe de ses appuis doit être supérieur à 60° et les raideurs
longitudinales et transversales totales des appuis ne varient pas de plus de 10% par rapport
aux valeurs calculées sans biais. »

Critère n°3  : Courbure

« L’angle balayé en plan par la tangente à l’axe doit être inférieur à 25° et les raideurs
longitudinales et transversales totales des appuis ne varient pas de plus de 10% par rapport
aux valeurs calculées sans courbure. »

Critère n° 4  : Symétrie transversale

« La distance entre le centre des masses et le centre élastique des appuis n’excède pas 5%
de la distance entre appuis extrêmes pour l’étude du séisme transversal ».

Travail de Fin d’Etudes 2008 134


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Les masses se limitent au poids propre de la structure et aux autres charges permanentes
qu’elle supporte, sauf pour les ponts urbains très fréquentés ou les ponts rails, pour lesquels
on peut ajouter une fraction des charges d’exploitation.

Notons que la masse de la pile (ou plus exactement la moitie de celle-ci) peut entrer ou non
dans le modèle pour une direction d’excitation et pas pour l’autre. Si par exemple, le tablier
glisse longitudinalement sur une pile et est bloqué transversalement sur celle-ci, la demi
masse de la pile ne sera inclue dans le modèle que pour les déplacements transversaux du
tablier.

La raideur ou inversement la souplesse des appuis provient des trois parties d’ouvrage
suivantes :

 les fondations et le sol environnant.


 Les appuis proprement dits (piles)
 Les appareils d’appui.
- les fondations et le sol environnant : pour les ouvrages courants, on négligera en général la
souplesse des fondations pour la justification du tablier et des appuis en élévation. Cela a
pour effet d’augmenter la raideur générale de l’appui et donc de réduire la période propre
de l’ouvrage.

- Les appuis proprement dits : quoique les piles en béton armé puissent fissurer, légèrement
ou même fortement en cas de dimensionnement inélastique, on effectue les calculs en
prenant en compte les raideurs élastiques avant fissuration (c'est-à-dire avec l’inertie du
coffrage). On obtient ainsi un modèle sensiblement plus raide que la structure réelle, ce qui
est sécuritaire pour les efforts.

- Les appareils d’appui : le guide AFPS 92 pour la protection parasismique des ponts
préconise, à défaut d’essai spécifique, de choisir le module de cisaillement dans une
fourchette allant de 0,8 à 1,2 MPa.

On adoptera la borne supérieure G=1,2MPa qui fournit les efforts maximaux.

Les spectres du guide AFPS 92 sont donnés pour un taux d’amortissement critique de 5%.

Pour un ouvrage dont la souplesse provient entièrement des appareils d’appui en


élastomère fretté, on adopte un taux d’amortissement critique de 7%.

Travail de Fin d’Etudes 2008 135


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Si ces 4 critères cités ci haut sont satisfaits, les séismes longitudinal, vertical et transversal
sont évalués de la manière détaillée ci-dessous.

3.5.5. Efforts provenant de la mise en mouvement du tablier


3.5.5.1. Séisme longitudinal
Notons :

K : Raideur longitudinale de l’ensemble des appuis (= Ki où Ki est la raideur d’un appui)

M: Masse du tablier.

La période longitudinale du tablier sur ses appuis vaut :

M
T =2 π
√ K

L’effort longitudinal global vaut : F=M × RE ( T ) × a N

Où a N =0.2 g désigne l’accélération sismique.

F est réparti sur les appuis au prorata de leurs raideurs.

3.5.5.2. Séisme transversal


Si l’on désigne par ui la flèche de la massem idans la déformée du tablier quand il est placé
dans un champ d’accélération transversale unité (1 m/s²), la période de vibration du mode
fondamental transversal est évalué comme suit :

∑ mi u2i
T =2 π
√ ∑ mi ui
L’effet du séisme résulte de l’application de forces latérales statiques équivalentes aux
nœuds de rang r qui ont pour expression :

m r ur
F r= × ∑ mi × a N × R E ( T )
∑ mi u i
Les efforts dans les appuis s’obtiennent par un calcul statique équilibrant ces forces.

Remarques et explications

1ere étape  : calcul des ui sous un champ d’accélération transversal unité

On modélise le tablier par des tronçons de masse m i. A chacun des centres de gravité de ces
tronçons, on calcule la flèche ui de la massem i dans la déformée du tablier placé dans un
champ d’accélération transversale de 1 m/s² (à chaque nœud est appliqué une force
correspondant à mi x 1m/s²).

Travail de Fin d’Etudes 2008 136


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 68 - Calcul des déplacements ui dans un champ d'accélération transversal

On attire l’attention sur le fait que lorsque le tablier est fixé sur un appui, la masse mi au
droit de cet appui inclut sa demi-masse en élévation (semelle non comprise).

2éme étape  : application des Fr et calcul des réactions

On applique à la structure ci-dessus les efforts F 1 , …, Fr,…, Fn et on calcule les réactions aux
droit des piles et culées. Ce sont les efforts sismiques transversaux à prendre en compte
pour la justification des appuis.

Figure 69 - Calcul du séisme transversal

Il existe un autre modèle de calcul des efforts horizontaux dus au séisme appelé «  modèle à
tablier rigide ». Dans ce cas on pourra considérer que le tablier est un bloc rigide si ses
déformations sont négligeables par rapport à celles des appuis. C’est le cas, en particulier :
- Lorsque le tablier du pont courant repose entièrement sur des appareils d’appui en
élastomère fretté et qu’il n’est bloqué nulle part transversalement ;
- Si le tablier est bloqué transversalement sur plusieurs files d’appui et que l’une ou
l’autre des conditions suivantes est remplie (Eurocode 8 partie 2) :
 L/B≤4, où L est la longueur totale du tablier et B sa largeur.
 Le tablier n’est pas uniquement bloqué transversalement sur culées et d/dm≤0,20,
où d et dm sont respectivement la différence maximale et la moyenne des
déplacements transversaux du sommet de tous les appuis bloqués transversalement

Travail de Fin d’Etudes 2008 137


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

sur le tablier, sous l’action sismique transversale ou sous l’action sismique d’une
charge transversale distribuée de manière similaire

3.5.5.3. Séisme vertical


Le mouvement du tablier engendre des réactions d’appuis qui à leur tour viennent solliciter
le tablier. Dans le cadre de la méthode monomodale, on peut se dispenser de vérifier le
tablier vis à vis de ces sollicitations.

Néanmoins, pour la vérification des appuis et des appareils d’appuis, il y a lieu d’en tenir
compte.

On les calcule de la manière suivante :

Figure 70 - Calcul du séisme vertical

Les reactions d’appuis sont données par :

Ri =  a.b..L

Avec :

 : Masse linéique du tablier comprennant les équipements

L : Longueur de la travée principale

a = 0.7 . aN . RM ;RM correspond au plateau du spectre élastique normalisé.

b est donné par le tableau suivant :

Tableau 47 - paramètre b du séisme vertical

ψ R1 R2 R3
0.5 0.19 0.38 0.71
0.6 0.25 0.42 0.62
0.7 0.29 0.57 0.54
0.8 0.27 0.70 0.64
0.9 0.22 0.69 0.82
1.0 0.24 0.64 0.90

Travail de Fin d’Etudes 2008 138


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.5.6. Efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui


3.5.6.1. Fûts des piles et chevêtre
Soit une masse concentrée au sommet d’une console de section constante et de masse non
négligeable comme indiqué sur la figure ci dessous :

Figure 71 -Séisme fûts et chevêtre

La période propre de la structure est donnée par :

P ' l3
T =2 π

3× g × E × I

Avec :

33
P '=P+ ql
136

E le module d’élasticité du béton

Les autres notations sont données sur la figure ci dessus.

Ainsi, une fois la période est calculée, on en déduit la réponse spectrale et par suite l’effort
sismique en soumettant la structure à une accélération a N R E (T ), celui-ci est, bien entendu,
appliqué au centre de gravité de l’ensemble colonnes et chevêtre.

Verticalement, on prend 70% de l’effort horizontal.

3.5.6.2. Semelles des piles et culées


Dans le sens horizontal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la semelle par :

aN
σ H=
g

Verticalement, on l’accélère par V = 0.5 H

L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de la semelle

Travail de Fin d’Etudes 2008 139


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.5.6.3. Culées en élévation


Dans le sens longitudinal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la culée par :

aN
σ H=
g

Transversalement, il n’ya pas lieu de tenir compte de l’effort provenant de la mise en


mouvement de la culée puisqu’on a déjà intégré la masse de de sa moitié supérieure dans la
masse du tablier.

Verticalement , on l’accélère par V = 0.5 H

L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de l’appui.

3.5.7. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres


reposant sur l’appui
3.5.7.1. Mouvement des terres reposant sur l’appui
Ces efforts ne concernent que les culées. Ils sont déterminés de la même manière que les
efforts dus au poids de la culée, c.-à-d. il faudrait accélérer les terres avec H et V.

3.5.7.2. Incrément dynamique des poussées


En cas de séisme, en plus de la poussée statique du sol, un surplus de poussée se crée, il est
donnée par :

1
∆ Fad= × γ × H 2 [ ( 1 ±σ v ) K ad−K a ]
2

Cette force est appliquée à 0.6H compté à partir de la base de l’écran. H étant la hauteur de
l’écran.

Avec :

 : Masse volumique des terres

K a : Coefficient de poussée statique des terres

K ad : Coefficient de poussée dynamique des terres (calculé par mononobé okabé)

cos2 ( φ−λ )
Ka= 2
2
[ √
cos ( λ ) cos ( δ+ λ ) 1+
sin ( φ+ δ ) sin ( φ−β )
cos ( δ+ λ ) cos ( β− λ ) ]
cos2 ( φ−λ−θ )
K ad = 2
2
[ √
cos ( θ ) cos ( λ ) cos ( δ+ λ+θ ) 1+
sin ( φ+δ ) sin ( φ−β−θ )
cos ( δ + λ+θ ) cos ( β−λ ) ]
Avec :

Travail de Fin d’Etudes 2008 140


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

 : Angle de frottement interne des terres derrière la culée

 : Angle d’inclinaison de l’écran par rapport à la verticale

 : Angle d’inclinaison du talus

 : Angle de frottement sol-écran (il est conseillé de le prendre nul)

σH
 : Angle apparent de la gravité = arctan ⁡( ) 1± σ

H et V étant les accélérations données ci-haut

Remarque concernant les poussées des terres  sur les colonnes des culées

 Poussée statique
Dans le cas des culées à colonnes, la poussée statique sera supposée s’exercer sur le double
de la largeur offerte aux terres par les colonnes.

 Incrément de poussée dynamique


Dans le cas des culées à colonnes, l’incrément de poussée dynamique sera supposé s’exercer
sur :

- Le triple de la largeur offerte aux terres par les colonnes pour l’évaluation du ferraillage
de ces dernières.
- La totalité de la largeur de la culée pour l’évaluation de la stabilité externe
Bien sûr, dans tous les cas, on ne dépassera jamais la largeur de la culée.

Travail de Fin d’Etudes 2008 141


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.6. Méthodologie de répartition des efforts horizontaux


L’objet de cette partie est d’exposer la méthode de répartition des efforts horizontaux
suivants :

- Effort dynamiques :
 Action du vent sur le tablier ;
 Séisme longitudinal provenant de la mise en mouvement du tablier ;
 Freinage.
- Efforts linéaires :
 Action de la température de longue et de courte durée ;
 Action du retrait.

3.6.1. Calcul des rigidités


Les efforts horizontaux exercés sur le tablier (freinage, vent,…) ainsi que les déplacements
imposées à ce dernier (retrait, température) sont transmis aux différents appuis selon une
répartition qu’il convient de déterminer.

La répartition des efforts horizontaux est fonction de la rigidité de chaque appui.

1
Par définition la rigidité K d’un appui est K= , où u est le déplacement de la tête² d’appui
u
sous un effort horizontal unitaire.

u=u1+ u2+ u3

u1=déplacement dû à la distorsion de l a' appareil d ' appui .

u2=déplacement dû àla déformation du corps d ' appui (fûts).

u3=déplacement dû àla déformation de la fondation .

Toutes les semelles sont ancrées dans le sol, donc le déplacement u3=¿ 0

Les culées sont supposées infiniment rigides, donc le déplacement u2=0 ,

Donc pour les culéesu=u1, et pour les pilesu=u1+ u2

F ×T
- Le déplacement u1 s’écrit : u1=
n ×G × S

Avec :

S : surface en plan des appareils d’appuis ;

G : module d’élasticité transversal de l’élastomère (G = 90 t/m² pour un effort statique, 180
t/m² pour un effort dynamique non sismique et 120t/m² pour un effort sismique).

F : effort unitaire ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 142


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

T : épaisseur nominale de l’élastomère ;

N : nombre d’appareils d’appuis par lige d’appuis.

F × H3
- Le déplacement u2 s’écrit : u2=
3 × Eb× I

Avec :

H : la hauteur du fût ;

Eb : Module de déformation du béton (instantané ou différé selon le type des charges à


considérer) ;

I : l’inertie de la section du fût par rapport à l’axe passant par le centre de gravité. Il est à
prendre selon la direction de l’effort considéré.

3.6.2. Répartition des charges linéaires sur appuis


On adopte les notations suivantes :

U i : Le déplacement de l’appui i ;

d i: Le déplacement relatif de l’appui i par rapport à l’appui 1 ;

∆ ( l i ) : La variation de la longueur de la travée i ;

Hli : L’effort dû aux déformations lentes appliqué à l’appui i ;

Kl i: Rigidité vis-à-vis des déformations lentes de l’appui.

Figure 72 - Répartition des charges linéaires

Les données sont les variations de la longueur ∆ ( l i ) de chaque travée calculées avec les
données suivantes :

- Dilatation linéaire relative de 1 10-4 pour les actions à courte durée ;


- Dilatation linéaire relative de 2.5 10-4 pour les actions de longe durée ;
- Déformation relative de 4.10-4 imposé à la tête des appuis suite au retrait et fluage du
béton.

On déduit le déplacement relative de l’appui i par rapport à l’appui 1 situé le plus gauche.

Travail de Fin d’Etudes 2008 143


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

i−1
U i−U 1=∑ ∆ ( l j )=di
j=1

n
Des relations Hli =Kli ×U i et ∑ H j=0 on déduit :
j=1

n
−∑ Kl i × d i
1
U 1= n

∑ Kl i
1

Ainsi connaissantU 1, on détermine :

U i=U 1+ d i Et Hli =Kli ×U i

3.6.3. Répartition des efforts dynamiques


On adopte les notations suivantes :

Hd i : L’effort dû à un effort dynamique appliqué à l’appui i ;

Kd i : Rigidité vis-à-vis des déformations instantanées de l’appui i.

Lorsqu’un effort dynamique Hd est appliqué au tablier on a :

Hd i =Kdi ×U i Et ∑ Hd i=U i × ∑ Kd i=Hd


Kdi
D’où Hd i =Hd
∑ Kd i

Travail de Fin d’Etudes 2008 144


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.7. Méthodologie de la descente de charges

3.7.1. Inventaire des charges agissant sur les appuis


Les actions agissantes sur les appuis sont inventoriées dans ce qui suit. Une schématisation
de la descente de charge est présentée dans la suite pour le cas des piles et culées.

3.7.1.1. Actions verticales

Actions permanentes
G min: réaction d’appui minimale relative à la charge permanente du tablier + poids
propre de l’appui (fût, chevêtre, mur en retour …) + poids des terres reposant sur la
semelle ;

G max : réaction d’appui maximale relative à la charge permanente du tablier + poids


propre de l’appui (fût, chevêtre, mur en retour …) + poids des terres reposant sur la
semelle ;

R : effort transmis par la dalle de transition à la culée ;

Dej : déjaugeage de la partie immergée de l’appui.

Actions variables
Al1 trmax : réaction d’appui maximale relative à la charge Al une travée chargée ;

Al1 trmin: réaction d’appui minimale relative à la charge Al une travée chargée ;

Al2 trmax : réaction d’appui maximale relative à la charge Al deux travées chargées ;

Al2 trmin: réaction d’appui minimale relative à la charge Al deux travées chargées ;

Bcmax: réaction d’appui maximale relative à la charge Bc ;

Bcmin: réaction d’appui minimale relative à la charge Bc ;

Mc 120 max: réaction d’appui maximale relative à la charge M c 120 ;

Mc 120 cmin: réaction d’appui minimale relative à la charge M c 120.

Actions accidentelles
SVtabmax: séisme vertical descendant provenant de la mise en mouvement du
tablier ;

SVtabmin: séisme vertical ascendant provenant de la mise en mouvement du


tablier ;

SVfutmax: séisme vertical descendant provenant de la mise en mouvement du fût ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 145


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

SVfutmin: séisme vertical ascendant provenant de la mise en mouvement du fût ;

SVsemmax: séisme vertical descendant provenant de la mise en mouvement de la


semelle ;

SVsemmin: séisme vertical ascendant provenant de la mise en mouvement de la


semelle ;

SVtermax: séisme vertical descendant provenant de la mise en mouvement de la


semelle ;

SVte rmin: séisme vertical ascendant provenant de la mise en mouvement de la


semelle.

3.7.1.2. Actions horizontales

Actions permanentes
P0: poussée des terres sur l’appui (ceci concerne uniquement la culée) ;

Ret : effort horizontal dû au déplacement imposé à la tête de l’appui suite au retrait


du tablier ;

Pdyn: poussée hydrodynamique sur l’appui ;

Actions variables
FA : freinage du système A transmis à l’appuis;

FB : freinage du système B transmis à l’appuis;

TLD : effort horizontal dû au déplacement imposé à la tête de l’appui suite à la


dilatation du tablier sous l’effet de température à longue durée ;

TCD : effort horizontal dû au déplacement imposé à la tête de l’appui suite à la


dilatation du tablier sous l’effet de température à courte durée ;

Vt : effort du vent transmis à l’appui.

Actions accidentelles
SLtab: séisme longitudinal provenant de la mise en mouvement du tablier ;

STtab: séisme transversal provenant de la mise en mouvement du tablier ;

SLfut : séisme longitudinal provenant de la mise en mouvement du fût ;

STfut : séisme transversal provenant de la mise en mouvement du fût ;

SLsem: séisme longitudinal provenant de la mise en mouvement de la semelle ;

STsem: séisme transversal provenant de la mise en mouvement de la semelle ;

SLter : séisme longitudinal provenant de la mise en mouvement des terres derrière


la culée ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 146


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

STter : séisme transversal provenant de la mise en mouvement des terres derrière la


culée ;

∆ dynmax: incrément de poussée dynamique correspondant à un séisme


descendant;

∆ dynmin: incrément de poussée dynamique correspondant à un séisme ascendant;

3.7.2. Descente de charges : cas d’une pile


La descente de charge dans le cas d’une pile est effectuée comme indiqué sur les figures ci-
dessous :

Figure 73 – Charges horizontales sur une pile

Travail de Fin d’Etudes 2008 147


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 74 - charges verticales sur une pile

3.7.3. Descente de charges : cas d’une culée


La descente de charge dans le cas d’une culée est effectuée comme indiqué sur les figures ci-
dessous :

Figure 75 - Vue en plan des charges appliquées sur une culée

Travail de Fin d’Etudes 2008 148


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 76 - Vue selon la coupe longitudinale des charges appliquées sur une culée

Travail de Fin d’Etudes 2008 149


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.8. Méthodologie de calcul des appareils d’appuis


La méthodologie exposée dans cette partie suit la démarche suivante :

- le calcul des appareils d’appuis sous charges de service (hors séisme) ;


- la vérification des appareils d’appuis sous séisme.

3.8.1. Comportement des appareils d’appuis


On considère les notations suivantes :

G : Module d’élasticité transversal de l’appareil d’appui .


σe : Contrainte de traction admissible des frettes (235 MPa).

n : Nombre de feuillets élémentaires d’élastomères.

a : La dimension longitudinale de l’appareil d’appui (perpendiculaire à la ligne


d’appuis).

b : La dimension transversale de l’appareil d’appui (parallèle à la ligne d’appuis).

t : Epaisseur du feuillet élémentaire.


T : Epaisseur nominale totale de l’élastomère = n.t.

a .b
: Coefficient de forme de l’appareil d’appui β=
2. t .(a+ b)

ts : Epaisseur des frettes intermédiaires.

N : Effort normal appliqué à l’appareil d’appui.

N
: Contrainte de compression appliquée à l’appareil σ =
ab
N : Contrainte de cisaillement sous effort normal.

H : Contrainte de cisaillement sous effort horizontal H =H 1 + H 2

H1 : Contrainte de cisaillement sous effort horizontal lent.

H2 : Contrainte de cisaillement sous effort horizontal instantané.

α : Contrainte de cisaillement due à une rotation d’une face d’un feuillet par
rapport à l’autre face.

❑T : Angle de rotation de l’appareil d’appui (=rotation calculée au niveau de l’étude


de tablier : + rotation due aux défauts de pose : 0)

❑T
❑t : Angle de rotation d’un feuillet élémentaire en rad ❑t=
n

Travail de Fin d’Etudes 2008 150


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.8.1.1. Comportement sous un effort normal


Sous un effort normal N, l’appareil d’appui est sujet à deux types de contraintes :

- Une contrainte de compression :


N
σ=
ab
- Une contrainte de cisaillement :
1.5 × σ
τ N=
β

3.8.1.2. Comportement sous un effort horizontal


 Sous un effort horizontal lent H 1, l’appareil d’appui est sujet à une contrainte de
cisaillement égale à :
H1
H1 =
ab
 Sous un effort horizontal instantané H 2, l’appareil d’appui est sujet à une contrainte
de cisaillement égale à :
H1
H2 =
ab

3.8.1.3. Comportement sous une rotation


Notons :

: Rotation effective du tablier au droit de l’appareil d’appui (donnée par le calcul


du tablier)

❑0 : Rotation de l’appareil d’appui due aux défauts de pose

Soit : ❑T =+❑0

❑T
Et ❑t=
n

Sous l’effet de la rotation, une contrainte tangentielle se développe dans l’appareil


d’appui, elle est donnée par :

G a 2
¿
2
×()
t
× αt

Le ❑0mentionné plus haut est pris égal à :

 Pour les tabliers en béton coulés en place……………………………………………. 0.003 rad


 Pour les tabliers en béton préfabriqués + dispositions particulières………0.030 rad
 Pour les tabliers en béton préfabriqués sans aucune disposition ………….0.010 rad

Par dispositions particulières, nous entendons :

- Béton maté sous les talons des poutres


- Bossages préfabriquées

Travail de Fin d’Etudes 2008 151


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Toute autre disposition assurant l’horizontalité des bossages

3.8.2. Vérification des appareils d’appuis en service


3.8.2.1. Prédimensionnement :
Pour le Prédimensionnement des appareils d’appui, on l’effectue selon la démarche
suivante :

- La section a . b de l’appareil d’appui doit vérifier les conditions de non compression


et la limitation de la contrainte de compression à un minimum de 2 MPa, qu’on va
citer par la suite ;
- L’épaisseur totale du caoutchouc T doit vérifier la relation suivante : T ≥ 2 ×( ∆ ε ) où
∆ ε désigne la somme des déplacements dû à la rotation du tablier, le retrait du
béton et à la variation de la température.

3.8.2.2. Combinaisons
Les combinaisons de charges à considérer pour la vérification des appareils d’appuis en
service sont les suivantes, avec les notations de la partie descente de charge déjà
mentionnées:

C1: Gmax + Ret +TCD

C2: Gmax + Ret +TLD +1.2 Almax+1.2 FA

C3: Gmax + Ret +TLD +1.2 Bcmax+1.2 FB

C4: Gmax + Ret +TLD + Mc 120 max

C5: Gmax + Ret +TLD +Vt

C6: Gmax + Ret +TCD

C7: Gmin+ Ret +TLD+ 1.2 Almin+1.2 FA

C8: Gmin+ Ret +TLD+ 1.2 Bcmin+ 1.2 FB

C9: Gmin+ Ret +TLD+ Mc120mi n

C10: Gmin+ Ret +TLD+ Vt

3.8.2.3. Vérifications
Les appareils d’appuis doivent êtres justifiés pour les conditions suivantes :

Condition 1
Limitation de la contrainte moyenne, ou la condition de non compression :

σ ≤ 15 MPa

Condition 2
La condition de non cheminement :

Travail de Fin d’Etudes 2008 152


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

σ ≥ 2 MPa

0.6
(
H < f × N H et N étant concomitant f =0.1+
σ )
Condition 3
La condition de non flambement :

a a
≤T ≤
10 5

b b
≤T ≤
10 5

Condition 4
La condition sur les contraintes de cisaillement :

τ N + τ H + τ α ≤ min ( 5G ; 4 MPa )

τ H 1 ≤ 0.5 G

τ H ≤ 0.7 G

Condition 5
La condition sur l’épaisseur des frettes intermédiaires :

a σ
t s ≥max ( × ; 2 mm
β σe )
Condition 6
La condition de non soulèvement :

3t 2 ×σ
αt ≤
β × a2 ×G

3.8.3. Vérification des appareils d’appuis sous séisme


L’AFPS 92 offre trois options pour la détermination des actions de calcul des appareils
d’appuis, à savoir :

- Efforts nominaux issus du calcul sismique multipliés par γ 0=0.8+0.2 q et par


γ R =1.4 où dans la majorité des ouvrages courant q=1.
- Les sollicitations du calcul sismique ne sont pas majorées, en contrepartie le guide
demande de mettre en place des butées de sécurité qui entrent en action à la fin de
la course des appareils d’appuis.
- Les appareils d’appuis ne sont pas dimensionner pour reprendre les efforts
sismiques.

On choisit, parmi ces options, la plus courante : « Les appareils d’appuis sont à dimensionner
pour les efforts nominaux du calcul sismique ».

Travail de Fin d’Etudes 2008 153


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Notons :

SLtab : Composante longitudinale du séisme (provenant de la mise en mvt du tablier)

STtab : Composante transversale du séisme (provenant de la mise en mouvement du


tablier)

SVtabmax : Composante verticale du séisme descendante (provenant de la mise en


mouvement du tablier)

SVtabmin : Composante verticale du séisme ascendante (provenant de la mise en


mouvement du tablier)

3.8.3.1. Combinaisons
Les combinaisons de charges à considérer pour la vérification des appareils d’appuis sous
séisme sont les suivantes, avec les notations de la partie descente de charge déjà
mentionnées:

C1: Gmax + Ret + Fl+ 0,4(TLD +TCD)+ SVtabmax+0,3 SLtab+0,3 STtab

C2: Gmax + Ret + Fl+ 0,4(TLD +TCD)+0,3 SVtabmax + SLtab+0,3 STtab

C3: Gmax + Ret + Fl+ 0,4(TLD +TCD)+0,3 SVtabmax+0,3 SLtab+ STtab

C4: Gmin+ Ret + Fl+0,4 (TLD +TCD)+ SVtabmin+0,3 SLtab +0,3 STtab

C5: Gmin+ Ret + Fl+0,4 (TLD +TCD)+0,3 SVtabmin+SLtab +0,3 STtab

C6: Gmin+ Ret + Fl+0,4 (TLD +TCD)+0,3 SVtabmin+0,3 SLtab +STtab

3.8.3.2. Vérifications
Les appareils d’appuis, déjà calculés sous charges de service, doivent être vérifiés sinon
ajustés pour satisfaire les quatre conditions suivantes :

Résistance à la compression

La contrainte de compression moyenne, calculée sur la section en plan réduite par les
déplacements horizontaux maximaux, ne doit pas dépasser 15 MPa.

Travail de Fin d’Etudes 2008 154


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 77 - Section réduite d'un appareil d'appui

Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique, on doit
vérifier :

Pu
≤15 MPa
S'

Flambement
Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique et par
Pc la charge critique de l’appareil d’appui donnée par :

t s +t
Pc=4 × G× a ×b × β2 ×
T + n× t s

On doit vérifier :

Pc
≥3
Pu

Distorsion
Notons :

: La distorsion de l’appareil d’appui, qui n’est que le rapport du déplacement


horizontal à l’épaisseur d’élastomère.

La vérification à faire sur δ est :

Pc min ( a ; b ) Pc
- Si
Pu
≥4 alors ¿ 0.7+ 4 (T )(
−0.7 × 0.25−
Pu )
Pc Pc
- Si <4 alors ¿ 1.4( 1−2 )
Pu Pu

Travail de Fin d’Etudes 2008 155


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

min ( a ; b )
Il est important de signaler que doit être compris entre 0.7 et 2, c.-à-d. si
T
min ( a ; b )
n’est pas dans cet intervalle, on prend la borne qu’il dépasse en minoration
T
ou en majoration.

Glissement
On doit vérifier :

0.6
H <f . N (
H et N étant concomitant f =0.1+
σ )
Si cette condition n’est pas vérifiée, il faudrait prévoir un dispositif d’anti-cheminement.

Travail de Fin d’Etudes 2008 156


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.9. Méthodologie de calcul des appuis


3.9.1. Méthode de calcul des contraintes sous semelles
Les vérifications du fascicule 62 titre V font intervenir :

- La contrainte de référence sous la semelle.


- La surface comprimée sous celle-ci.

Dans notre cas, on a des semelles rectangulaires avec des charges bi-excentrées. Pour la
détermination des paramètres ci-dessus, on se propose de suivre la démarche suivante :

Prenons les notations de la figure suivante :

Figure 78 - calcul des contraintes sous la semelle

My
ex=
N

Mx
e y=
N

|e x| |e y|
E x =min ( ls
;
Ls )
ex ey
E y =max (| | | |)
;
ls L s

Travail de Fin d’Etudes 2008 157


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

I 1 régidité selon Y
I 2 régidité selon X

1
La semelle est entièrement comprimée si E x + E y ≤ (Méthode de Navier)
6
Dans ce cas, les contraintes aux quatre coins sont données par les formules suivantes :

Coin A :

N M l M L
σ A= − y s− x s
l s Ls 2 I 1 2I2

Coin B:

N M l M L
σ B= − y s+ x s
l s Ls 2 I 1 2 I2

Coin C:

N M y l s M x Ls
σC = + +
l s Ls 2 I 1 2I2

Coin D:

N M y l s M x Ls
σ D= + −
l s Ls 2 I 1 2I2

1
La semelle est partiellement tendue si E x + E y > (méthode de Meyerhof –fasc.62 titre
6
V)
Dans ce cas, la répartition des contraintes sous la semelle est uniforme et égale à :

N
q ' ref =
( ls−2 e x ) ( Ls −2 e y )
La surface comprimée est égale à ( l s −2 e x )( L s−2 e y ).

Dans ce qui suit on a à vérifier les états limites suivants :

- Etat limite de mobilisation du sol ;


- Etat limite de renversement ;
- Etat limite ultime de glissement.

3.9.2. Etat limite ultime de mobilisation du sol


3.9.2.1. Combinaisons

Combinaisons fondamentales
C1 : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,605(Al + FAL)+0,78(TLD +TCD)

Travail de Fin d’Etudes 2008 158


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

C2 : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,605(Bc + FBc)+ 0,78(TLD +TCD)

C3 : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35(Ret∧Fl )+ 0,78(TLD +TCD)

C4 : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,5Vt + 0,78(TLD +TCD)

C5 : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,35(TLD+ TCD)

Combinaisons accidentelles
C1 : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ SL+0,3 ST +0,3 SVmax + Δdynmax

C2 : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ 0,3 SL+ ST +0,3 SVmax + Δdynmax

C3 : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ 0,3 SL+0,3 ST + SVmax + Δdynmax

Avec :

SL= somme quadratique de ( SLtab+ SLfut+ SLsem+ SLter)

ST = Addition de ( STtab+ STfut+ STsem+ STter)

SVmax = somme quadratique de ¿

3.9.2.2. Vérifications à faire


Sous les combinaisons ci-dessus, on doit vérifier :

1
q ’ ref (q ’ u – q ’ 0)×i ❑ +q ’ 0
γq

Où :
q ’ ref : Contrainte de référence sous la semelle.
(Voir chapitre précédent)
q ’u : Contrainte de rupture du sol sous charge
verticale centrée.
q ’ 0 : Contrainte verticale que l’on obtiendrait dans le sol après travaux au niveau de la
base de la fondation en faisant abstraction de celle-ci.
i❑ : Coefficient minorateur dû à l’inclinaison
de la résultante.
γq : 1.5 pour les combinaisons sismiques et 2
pour les combinaisons non sismiques.

3.9.3. Etat limite de renversement


3.9.3.1. Combinaisons
Avec les mêmes notations que ce qui précède, on adopte les combinaisons suivante :

Combinaisons fondamentales
C1 : (Gmin+ R+1,35 Po)
C2 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35(Ret ∧Fl)+1,605(FAl)+0,78(TLD +TCD)

Travail de Fin d’Etudes 2008 159


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

C 3 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35(Ret ∧Fl)+1,605(FBc)+0,78(TLD +TCD)

C4 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+0,78(TLD +TCD)

C5 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,5 Vt +0,78(TLD +TCD)

C6 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,35(TLD +TCD)


Combinaisons accidentelles
C1 : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ SL+0,3 ST +0,3 SVmin+ Δdynmin

C2 : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,3 SL+ ST +0,3 Svmin+ Δdynmin

C3 : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,3 SL+0,3 ST + SVmin+ Δdynmin


3.9.3.2. Vérifications à faire
Sous les combinaisons ci-dessus, on doit s’assurer qu’au moins 10% de la surface totale de la
semelle reste comprimée.

3.9.4. Etat limite de glissement


3.9.4.1. Combinaisons
Avec les mêmes notations que ce qui précède, on adopte les combinaisons suivante :

Combinaisons fondamentales
C1 : (Gmin+ R+1,35 Po)
C2 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35(Ret ∧Fl)+1,605(FAl)+0,78(TLD +TCD)

C 3 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35(Ret ∧Fl)+1,605(FBc)+0,78(TLD +TCD)

C4 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+0,78(TLD +TCD)

C5 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,5 Vt +0,78(TLD +TCD)

C6 : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,35(TLD +TCD)

Combinaisons accidentelles
C1 : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ SL+0,3 ST +0,3 SVmin+ Δdynmin

C2 : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,3 SL+ ST +0,3 Svmin+ Δdynmin

C3 : (Gmin+ R+ P o)+( Ret ∧Fl)+0,3 SL+0,3 ST + SVmin+ Δdynmin

3.9.4.2. Vérifications à faire


Sous les combinaisons ci-dessus, on doit vérifier :

V d × tan ( φ ) c × A
Hd +
γ g1 γ g2

Avec les notations suivantes :

Travail de Fin d’Etudes 2008 160


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

H d et V d : Composantes de calcul horizontale et verticale de l’effort appliqué à la


fondation

A : Surface comprimée de la fondation.

φ : Angle de frottement sol - fondation

c : Cohésion du sol

γ g1 : Coefficient de sécurité égal à 1.2

γ g2 : Coefficient de sécurité égal à 1.5

Dans notre cas on a :

φ = 30° et c = 0 bar

L’inégalité à vérifier devient :

V d × tan ( φ )
≥ 1,2
Hd

3.9.5. Ferraillage des fût


3.9.5.1. Combinaisons
Avec les notations déjà utilisées dans ce qui précède, on prend les combinaisons suivantes :

Combinaisons fondamentales

C1 max :
1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,605(Al + FAL)+0,78(TLD +TCD)

C2 max :
1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,605(Bc + FBc)+ 0,78(TLD +TCD)

C3 max : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,35 Mc 120+0,78(TLD +TCD)

C4 max : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,5Vt + 0,78(TLD +TCD)

C5 max : 1,35(Gmax + R+ Po)+ 1,35( Ret∧Fl )+ 1,35(TLD+ TCD)

C1 min : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,605( FAL)+0,78(TLD +TCD)

C2 min : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35(Ret ∧Fl)+1,605(FBc)+0,78(TLD +TCD)

C3 min : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+0,78(TLD +TCD)

C4 min : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,5 Vt +0,78(TLD +TCD)

C5 min : (Gmin+ R+1,35 Po)+1,35( Ret ∧Fl)+1,35(TLD +TCD)

Travail de Fin d’Etudes 2008 161


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Combinaisons accidentelles
C1 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ SL+0,3 ST +0,3 SVmax + Δdynmax

C2 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ 0,3 SL+ ST +0,3 SVmax + Δdynmax

C3 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ 0,3 SL+0,3 ST + SVmax + Δdynmax

C1 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ SL+0,3 ST +0,3 SVmin+ Δdynmin

C2 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,3 SL+ ST +0,3 Svmin+ Δdynmin

C3 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,3 SL+0,3 ST + SVmin+ Δdynmin

Combinaisons rares
C1 max : (Gmax + R+ Po)+( Ret ∧Fl )+ 1,2( Al + FAL)+0,6(TLD +TCD)

C2 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ 1,2(Bc + FBc)+ 0,6(TLD +TCD)

C3 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ Mc 120+ 0,6(TLD +TCD)

C4 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+ Vt +0,6( TLD+TCD )

C5 max : (Gmax + R+ Po)+(Ret ∧Fl )+(TLD +TCD)

C1 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+1,2(FAL)+0,6 (TLD +TCD)

C2 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+1,2( FBc)+0,6 (TLD+ TCD)

C3 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+ 0,6(TLD +TCD)

C4 min : (G min+ R+ Po)+( Ret ∧Fl)+Vt +0,6 (TLD+TCD )

C5 min : (Gmin+ R+ Po)+( Ret∧Fl )+(TLD +TCD)

3.9.5.2. Effet du second ordre


Étant donné que pour toutes les combinaisons, les fûts se trouvent sollicités par un effort
normal de compression, il faudrait tenir compte des effets de second ordre qu’on explicitera
dans ce qui suit :

Soit une section soumise à :

∑ γi . N i : Effort normal ;


∑ γ i . Mi : Moment de flexion.
∑ γ i . Mi s’amplifie de la manière suivante :
Notons :

l  : longueur libre de la pièce ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 162


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

l f  : longueur de flambement de la pièce ;

h  : hauteur de la section droite dans le plan de flambement ;

2 cm
e a=max
{ l   : Excentricité additionnelle ;
250

e 1=
∑ γ i . M i +e : Excentricité 1er ordre ;
∑ γi . N i a
lf 20 ×e 1
Cas ou
h (
> max 15 ;
h )
Dans ce cas, il faut vérifier la pièce à l’état limite ultime de stabilité de forme ;

lf 20 ×e 1
Cas ou
h (
< max 15 ;
h )
Dans ce cas, il faut faire le calcul en flexion composée pour les sollicitations suivantes :

N=∑ γ i . N i

M =N × ( e1 +e 2 )

Avec :

3l f 2
e 2= ( 2+αΦ )
104 ×h

Avec :

Φ=2

M 1L G+∑ ψ 2 i . Q i
α=
( i ≥1 ) =
moment en ELS ( quasi permanent )
M 1 G+Q1 + ∑ ψ 0 i .Qi momrnt en Els ( rare )
( i≥ 2 )
M 1 et M L1 étant évalué ¿ les coefficients γ ce sont des moment à l' ELS .

3.9.5.3. Vérification à l’effort tranchant


La justification vis à vis de l'effort tranchant commence par la détermination de la contrainte
tangente conventionnelle τ u .

Désignons par :

V u: valeur de calcul de l’effort tranchant en ELU ;

∅ : diamètre du pieu ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 163


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

d : hauteur utile du pieu.

On a :

- Si V u ne résulte pas d’une combinaison sismique :

Vu
τ u =1,4
∅.d

- Si V u résulte d’une combinaison sismique :

Vu
τ u =1,96
∅.d

Une fois τ u est déterminée, le ferraillage transversal est déterminé de la même manière que
l’on procède classiquement pour les poutres :

- Calcul de τ u ;
- Vérifier que :

τ u ≤ min ⁡(0,15 f c 28 /γ b , 4 MPa) pour une fissuration préjudiciable

τ u ≤ min ⁡(0,2 f c 28/ γ b , 5 MPa) pour les τ u sismiques

- Si on note At la section d’un cours d’armatures et St l’espacement entre deux


cours successifs, on doit avoir :

At . f e
≥ 0,4 MPa
b0 . S t

At γ (τ −0,3 f tj K )
≥ s u
b0 . S t 0,9 . f e

- St ne doit pas dépasser min ⁡(0,9 d ; 40 cm).

3.9.6. Ferraillage du chevêtre des culée


Les calculs présentés en annexe sont effectués selon la méthode prescrite dans la pièce 1.3.2
du PP 73, et au BAEL 91 modifiées 99.

Les actions pour lesquelles est calculé le chevêtre sont les suivantes :

 Poids propre : cette action est majorée par un coefficient de 2 pour tenir compte du
poids moyen de la partie du tablier située au droit du chevêtre au moment de la
construction.
 Réaction de la dalle de transition : prise égale à (15+ D ¿ en t /ml, où D est la
longueur de la dalle de transition.
 Effet des murettes en retour : elles sont égales à 50 KN dans le sens vertical et 30 KN
dans le sens horizontal.

Travail de Fin d’Etudes 2008 164


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

 Réaction du tablier : sur les culées, les points d’appuis du tablier sont disposés en
face des colonnes, donc le chevêtre n’est pas porteur.
 Effets du vérinage : l’action du vérinage se résume en des réactions dues aux charges
permanentes du tablier seul au droit des dispositifs du vérinage.
 Séisme : la mise en mouvement sous séisme du tablier, des fûts de la culée et du
chevêtre induit dans ce dernier des forces et des moments, qu’on calcul par un
logiciel de calcul de structures.
 Effets horizontaux du mur garde grève : les forces à considérer dans ce cas sont :
- La poussée des terres derrière le mur garde grève ;
- Une force de freinage d’un essieu lourd du camion BC.

Les résultats des calculs ainsi que le dessin du ferraillage sont présentés en annexe

3.9.7. Ferraillage du chevêtre des piles


Les calculs, effectués toujours selon la méthode prescrite au PP 73, et au BAEL 91 modifiées
99, est fait pour les charges suivantes :

 Poids propre : cette action est majorée par un coefficient de 2 pour tenir compte du
poids moyen de la partie du tablier située au droit du chevêtre au moment de la
construction ;
 Réaction du tablier : sur les piles, les points d’appuis du tablier ne sont pas disposés
en face des colonnes, donc le chevêtre est porteur. Nous considérons deux cas
extrêmes :
o Cas de charges appliquées sur une seule ligne d’appui ;
o Cas de charges appliquées sur deux lignes d’appuis.
 Effets du vérinage : l’action du vérinage se résume en des réactions dues aux charges
permanentes du tablier seul au droit des dispositifs du vérinage. nous considérons
deux cas extrêmes :
o Vérinage d’un seul côté ;
o Vérinage de deux côtés.
 Séisme : la mise en mouvement sous séisme du tablier, des fûts de la culée et du
chevêtre induit dans ce dernier des forces et des moments, qu’on calcul par un
logiciel de calcul de structures.

3.9.8. Ferraillage des éléments annexes des culées


On entend par éléments annexes :

- Le mur garde grève ;


- La dalle de transition ;
- Le mur en retour ;
- Les taquets anti cheminement.

3.9.8.1. Mur garde grève


La pièce 1.3.2 du PP73 propose des ferraillages types pour des mus garde grève de
différentes hauteurs. Ainsi pour notre cas on adopte le ferraillage type pour un mur garde
grève de hauteur comprise entre 2 et 3 m.

Travail de Fin d’Etudes 2008 165


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.9.8.2. Dalle de transition


Le document SETRA « dalles de transition des ponts routes : techniques et réalisation »
propose des ferraillages type pour différentes longueurs de dalles de transition.

Pour notre cas, on a une dalle de transition de 4 m de longueur.

3.9.8.3. Mur en retour


Les murs en retour seront calculés selon la méthode exposée sur la pièce 1.3.2 du PP73,
qu’on détaillera ci-dessous :

Prenons le schéma et les notations suivantes :

Figure 79 - géométrie du mur en retour

l: longueur de mur jusqu'à son extrémité théorique ;

h  : hauteur totale du mur ;

h1 : hauteur sur laquelle le mur est encastré ;

e: épaisseur du mur

Les murs en retour sont soumis aux charges suivantes :

Verticalement
- Poids propre du mur y compris les superstructures ;
- Charges concentrée de 4 t à l’extrémité.

Ces charges induisent aux sollicitations suivantes :

Tableau 48 - sollicitations due aux charges verticales dans un mur garde grève

Sollicitations expression
l .h
Effort tranchant ELU (
1.35 × 25.
2 )
. e+3. l +1.605 × 40 (K N)

l2 . h l2
Moment ELU (
1.35 × 25.
6 )
. e+3. +1.605 × 40× ( l−1 ) (K N.m)
2

Travail de Fin d’Etudes 2008 166


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

l2 . h l2
Moment ELS ( 25.
6 )
. e+ 3. + 1.2× 40 × ( l−1 ) (K N.m)
2

Horizontalement

- Poussée répartie sur toute la face du mur ;


- Force concentrée de 2 t s’exerçant sur l’extrémité du mur.

Ces charges induisent aux sollicitations suivantes :

Tableau 49 - sollicitations due aux charges horizontales dans un mur garde grève

Sollicitations expression
h l.h
Effort tranchant ELU
3 (
1.605 × 10. +5 ×
2 )+1.605 ×20 (K N)

h l 2 .h
Moment ELU (
1.605 × 10. +5 ×
3 6 ) +1.605 ×20 × ( l−1 ) (K N.m)

h l2 . h
Moment ELS (
1.2 × 10. + 5 ×
3 6 ) +1.2× 20 × ( l−1 ) (K N.m)

Le ferraillage des murs en retour peut être schématisé comme suit :

Figure 80 - schéma type du ferraillage d'un mur en retour

3.9.8.4. Taquets anti cheminement


Les taquets anti cheminement sont utilisés quand les sollicitations horizontales ( H ) ne sont
pas reprises par les forces de frottement ( f . N ) mobilisées par les efforts verticaux ( N ).

Ces taquets devront reprendre l’effort résultant (T ) des sollicitations horizontales et des
frottements( f . N ).

Travail de Fin d’Etudes 2008 167


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

La section résistante est constituée de deux goujons de diamètre d sollicités en cisaillement.

Le dimensionnement des goujons est établi par la formule suivante :

T
<0.6 τ e
S

Avec :

d2
S=2× π ×
4

τ e =250 MPa

Ce qui donne un diamètre minimale de :

T
d=
√ π × 0.3 ×τ e

Dans notre cas on a :

H=305.48 KN et f . N =208.38 KN

Donc on aura : T =97.10 KN

Ce qui donne des goujons de 20 mm de diamètre.

3.9.9. Ferraillage de la semelle de la culée C2


Le calcul de la semelle de la culée C2 sera amené dans ce qui suit par la méthode des bielles.

Le ferraillage principal par mètre linéaire de la semelle est donné par la formule suivante :

N × ( B−D )
A s=
8 × d × σ́ s

Avec :

N : l’effort normal appliqué à la semelle ;

B : Largeur de la semelle ;

D : diamètre du fût ;

σ́ s : La contrainte admissible des aciers.

On suppose que :

f c28 =25 MPa


f t 28=25 MPa
f e =500 MPa

Travail de Fin d’Etudes 2008 168


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Notons : τ́ s=0.6 × 1.6²× f t 28

La longueur de scellement droit est donnée par la formule suivante :

∅ fe
ls = ×
4 τ́ s

B
- Si l s > : toutes les armatures doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la
4
semelle et comporter des ancrages courbes
B B
- Si ≤l s=0.97 ≤  : toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités
8 4
de la semelle, mais peuvent ne pas comporter des crochets.
B
- Si l s < on n’utilise pas des crochets, on peut arrêter une barre sur deux à la
8
longueur 0.71 B ou alterner des barres de 0.86 B

Les armatures principales déterminées comme indiqué ci-dessus, seront complétées par des
armatures de répartition parallèles à l’axe longitudinale de la semelle dont la section par
mètre linéaire est donnée par :

- armatures longitudinales inférieures avec un ratio de 0,1% de la section transversale


de la semelle ;
- Les armatures longitudinales supérieures représentent un ratio de 0,05 % de la
section transversale de la semelle, soit 6 cm²/ml.

N
La contrainte de cisaillement maximale est : τ u =  
B.d

On choisit un espacement ne dépassant pas 40 cm et on détermine la section des aciers par


les formules du BAEL.

Travail de Fin d’Etudes 2008 169


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.10. Méthodologie de l’étude des fondations profondes


3.10.1. Hypothèses de base
3.10.1.1. Matériaux

Béton et acier
Les éléments de fondation seront en béton armé avec :

- Béton : f c28 =30 MPa


- Acier : nuance=FeE 500

Sol

Pour les diverses justifications faisant intervenir le sol, on travaillera avec une densité de :

- 20 KN /m3 pour les sols apportés (tel le remblai d’accès) ;


- 18 KN /m3 pour les sols en place.

Eau

Pour les différentes considérations faisant intervenir l’eau, on le prendra avec une densité
de 10 KN /m3 .

3.10.1.2. Fissuration
Le ferraillage des éléments de fondation sera calculé en fissuration préjudiciable.

3.10.1.3. Autres données de base


On se base sur le rapport géotechnique du LPEE. Nous rappelons les résultats fondamentaux
suivants :

- Le sol n’est pas compressible ;


- La valeur du tassement est faible ;
- Pas de risque de liquéfaction.

3.10.2. Calcul de la capacité portante des fondations par la


méthode pressiométrique
3.10.2.1. Définitions

3.10.2.1.1. Hauteur d’encastrement équivalente D e


Elle est définie à partir des résultats des essais de sols en place : pressiomètre ou
pénétromètre. Si l’on considère la courbe représentant, en fonction de la profondeur z
(Figure 81), la pression limite nette :

p¿l = pl− p0

Avec :

Travail de Fin d’Etudes 2008 170


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

pl pression limite mesurée,

p0 contrainte totale horizontale au même niveau dans le sol avant essai ;

Figure 81 - Définition de l'encastrement équivalent

La hauteur d’encastrement équivalente D e est définie par :

D
1
De = ∫ p¿ ( z ) dz
p ¿¿ 0 l

p¿¿ étant la pression limite nette équivalente définie ci-après.


¿
3.10.2.1.2. Pression limite nette équivalente au pressiomètre p¿

Cas d’une fondation superficielle


Dans le cas d’une couche porteuse homogène, d’épaisseur au moins égale à 1,5 B au-
dessous de la base de la fondation (c’est-à-dire que le sol est de nature unique et les
pressions limites pl sont dans un rapport de 1 à 2, au plus, dans la couche), on établit un
profil linéaire de la pression limite nette et l’on prend pour pression limite nette équivalente
p¿¿ la valeur à la profondeur D+2/3 B , comme indiqué sur la Figure 82:

p¿¿ = p¿l (D+2 /3 B)

Travail de Fin d’Etudes 2008 171


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 82 - Définition de p¿¿ pour une fondation superficielle et dans le cas d'une couche porteuse homogène
(fascicule 62-V, 1993)

Cas d’une fondation profonde


C’est une pression moyenne autour de la base du pieu. Elle est déterminée de la manière
suivante (Figure 83) :
D +3 a
1
p¿¿ = ∫ p¿l ( z ) dz
3 a+b D −b

avec a=B/2 si B>1 m,

a=0,5 m si B<1 m,

b=min ⁡{a , h} où h est la hauteur de l’élément de fondation dans la couche


porteuse

Ce calcul n’est cependant valable que dans le cas d’une formation porteuse homogène.

Figure 83 - Définition de p¿¿ pour une fondation profonde

Travail de Fin d’Etudes 2008 172


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.10.2.1.3. Profondeur critique


L’expérience montre que, dans un sol homogène, la capacité portante sous la base de la
fondation Q p augmente avec la profondeur D, jusqu’à une profondeur dite profondeur
critique D c au-delà de laquelle elle reste constante (Figure 84). Cette profondeur critique
varie, en principe, avec :

- le type de sol ;
- la résistance du sol ;
- le diamètre du pieu.

Figure 84 - Définition de la profondeur critique dans un sol homogène

En fonction du rapport D e /B entre la hauteur d’encastrement équivalente et la largeur


équivalente de la fondation, on pourra admettre les limites suivantes proposées par le
fascicule 62-V (1993).

D e /B< 1,5  : il s’agit de fondations superficielles.

De /B> 5   : il s’agit de fondations profondes dont la base est située au-delà de la


profondeur critique.

1,5< De / B <5: il s’agit de fondations semi-profondes ou sous-critiques.

3.10.2.1.4. Charge de fluage d’un pieu. Relation avec Q l


La courbe représentant la charge appliquée au pieu en fonction de l’enfoncement présente
une partie sensiblement linéaire se limitant à une charge Q c appelée charge de fluage
(Figure 85).

Travail de Fin d’Etudes 2008 173


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 85 - Courbe de chargement axial d'un pieu

Les nombreux essais de chargement de pieux en vraie grandeur effectués par les
Laboratoires des Ponts et Chaussées ont permis d’établir des corrélations entre la charge de
fluage Q c les charges limites de pointe Q p et de frottement latéral Q s . Ces corrélations sont
différentes suivant le mode de mise en place du pieu dans le sol. On peut retenir :

- pour les pieux refoulant le sol :

Q p Qs Ql
Qc = + =
1,5 1,5 1,5

- pour les pieux ne refoulant pas le sol :

Q p Qs
Qc = +
2 1,5

- pour les pieux travaillant en arrachement :

Q p=0 et Qc =Q s /1,5

3.10.2.2. Prévision de la charge limite Q l par la méthode


pressiométrique

3.10.2.2.1. Classification des sols


Pour le dimensionnement des fondations à partir du pressiomètre Ménard, le fascicule 62,
titre V (1993), définit les catégories conventionnelles de sols données par le Tableau 50, en
fonction de la pression limite pl mesurée par le pressiomètre Ménard.

Tableau 50 - Définition des catégories conventionnelles des sols (fascicule 62-V, 1993)

Classe de sol Pressiomètre pl(MPa)


A – Argiles et limons mous ¿ 0,7
Argiles, limons B – Argiles et limons fermes 1,2 à 2,0
C – Argiles très fermes à dures ¿ 2,5
A – Lâches ¿ 0,5
Sables, graves B – Moyennement compacts 1,0 à 2,0
C – Compacts ¿ 2,5

Travail de Fin d’Etudes 2008 174


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

A – Molles ¿ 0,7
Craies B – Altérées 1,0 à 2,5
C – Compactes ¿ 3,0
A – Tendres 1,5 à 4,0
Marnes, Marno-calcaires
B – Compacts ¿ 4,5
A – Altérées 2,5 à 4,0
Roches
B – Fragmentées ¿ 4,5
3.10.2.2.2. Calcul de la capacité portante

Cas d’une fondation superficielle


Selon le fascicule 62, titre V (1993), la contrainte de rupture sous charge verticale centrée
est donnée par la formule :

q l=q 0+ k p p¿¿

avec ql contrainte de rupture,

q0 contrainte totale verticale au niveau de la base de la fondation (après


travaux),

p¿¿ pression limite nette équivalente,

kp facteur de portance pressiométrique dont les valeurs sont représentées sous


forme graphique par la Figure 86.

Figure 86 - Facteur de portance pressiométrique pour les semelles carrées ou circulaires

Travail de Fin d’Etudes 2008 175


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Cas d’une fondation profonde

Calcul de la charge limite de pointe Q p


Selon le fascicule 62, titre V, de 1993, la charge limite de pointe est donnée par la formule :

Q p= A k p p ¿¿

avec A section de pointe,

p¿¿ pression limite nette équivalente,

kp facteur de portance dont les valeurs sont données par

Tableau 51 - Valeurs du facteur de portance k p

Calcul de la charge limite de frottement latéral Q s


L’effort total limite mobilisable par frottement latéral sur toute la hauteur h concernée du
fût du pieu est calculé par l’expression suivante :
h
Qs =P∫ qs ( z ) dz
0

Dans cette expression P désigne le périmètre du pieu et q s ( z ) le frottement latéral unitaire


¿
limite à la cote z . q s ( z ) est donné en fonction de la pression limite nette pl par les courbes
de

Le choix de la courbe à utiliser en fonction :

- de la nature du sol ;
- du type de pieu.

est indiqué au tableau suivant :

Travail de Fin d’Etudes 2008 176


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Tableau 52 - Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire q s

Figure 87 - Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu

Calcul de la charge limite totale Q l


Dans le cas général des pieux travaillant en compression, on a :

Ql=Q p +Q s

Dans le cas des pieux travaillant en arrachement, on a :

Q l=Q s

Travail de Fin d’Etudes 2008 177


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

3.10.3. Notations et combinaisons des charges


Le calcul d’une fondation profonde passe dans un premier temps par une descente de
charge qui ramène toutes les actions à la base de la semelle de liaison.

3.10.3.1. Notations des charges

3.10.3.1.1. Actions agissant sur les appuis en élévation


L’inventaire des actions agissant sur les appuis en élévation et les notations correspondantes
ont été déjà présentées dans le paragraphe 3.7.1.

3.10.3.1.2. Actions agissant directement sur les éléments de


fondation

Actions verticales

Actions permanentes
Ppieu: poids propre du pieu.

Actions horizontales

Actions accidentelles
SispieuL: composante longitudinale de l’effort sismique résultant de la mise en
mouvement des terres en contact avec le pieu ;

SispieuT : composante transversale de l’effort sismique résultant de la mise en


mouvement des terres en contact avec le pieu.

3.10.3.2. Combinaisons des charges

3.10.3.2.1. Etat limite ultime fondamental (ELU)

Combinaisons qui donnent N max et M max


C 1 max :
1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,605 ( A l 2 trmax + FA ) +0,78 ( TLD +TCD ) +1,35 Ppieu
;

C 2 max :
1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,605 ( A l 1 trmax + FA ) +0,78 ( TLD +TCD ) +1,35 Ppieu
;

C 3 max :
1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,605 ( Bcmax + FB ) +0,78 ( TLD+ TCD ) +1,35 Ppieu
;

C 4 max :
1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,35 Mc 120 max+0,78 ( TLD +TCD ) +1,35 Ppieu
;

Travail de Fin d’Etudes 2008 178


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

C 5 max :
1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,5 ( Vttav +Vtapp ) +0,78 ( TLD +TCD ) +1,35 Ppieu
;

C 6 max : 1,35 ( G max + R+ P 0 )+ 1,35 ( Ret + Fl ) +1,35 Pdyn+ 1,35 ( TLD +TCD )+ 1,35 Ppieu .

Combinaisons qui donnent N min et M max


C 1 min:
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,605 ( A l 2 trmin + FA ) +0,78 ( TLD +TCD ) + Ppieu
;

C 2 min:
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,605 ( A l 1 trmin+ FA ) +0,78 ( TLD +TCD ) + Ppieu
;

C 3 min :
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,605 ( Bcmin + FB ) +0,78 ( TLD +TCD ) + Ppieu
;

C 4 min:
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,35 M C 120min +0,78 ( TLD+ TCD ) + Ppieu
;

C 5 min:
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,5 ( Vttab +Vtapp )+ 0,78 ( TLD +TCD )+ Ppieu
;

C 6 min :
G min + R +1,35 P 0+1,35 ( Ret + Fl ) +1,18 Dej+1,35 Pdyn+1,35 ( TLD +TCD )+ Ppieu .

3.10.3.2.2. Etat limite ultime accidentel (ELA)

Combinaisons qui donnent N max et M max


C 1 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+ SL+ 0,3 ST +0,3 S Vmax + ∆ dynmax+ Ppieu;

C 2 max : Gmax + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+ ST +0,3 SL+0,3 SVmax + ∆ dynmax+ Ppieu;

C 3 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+0,3 SL+ 0,3 ST + SV max+ ∆ dynmax+ Ppieu.

Combinaisons qui donnent N min et M max


C 1 min: G min + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ SL+0,3 ST +0,3 SVmin+ ∆ dynmin+ Ppieu ;

C 2 min: Gmin + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ ST +0,3 SL+0,3 SVmin+ ∆ dynmin+ Ppieu;

Travail de Fin d’Etudes 2008 179


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

C 3 min : G min + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ 0,3 SL+0,3 ST + SVmin+ ∆ dynmin+ Ppieu .

3.10.3.2.3. Etat limite de service rare (ELS)

Combinaisons qui donnent N max et M max


C 1 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+1,2 ( A l 2trmax + FA ) + 0,6 ( TLD+TCD ) + Ppieu;

C 2 max : Gmax + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+1,2 ( A l 1trmax + FA ) + 0,6 (TLD +TCD ) + Ppieu;

C 3 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+1,2 ( B cmax + FB ) + 0,6 (TLD +TCD ) + Ppieu;

C 4 max : Gmax + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+ M C 120max +0,6 ( TLD+ TCD ) + Ppieu;

C 5 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+Vttab+Vtapp+ 0,6 (TLD +TCD ) + Ppieu;

C 6 max : Gmax + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+TLD +TCD+ Ppieu .

Combinaisons qui donnent N min et M max


C 1 min: Gmin + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ 1,2 ( A l 2 trmin + FA ) +0,6 ( TLD +TCD )+ Ppieu
;

C 2 min: Gmin + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ 1,2 ( A l 1 trmin + FA ) +0,6 ( TLD +TCD )+ Ppieu
;

C 3 min : Gmin + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ 1,2 ( Bcmin + FB ) +0,6 ( TLD +TCD )+ Ppieu ;

C 4 min: G min + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ M C 120 min + 0,6 (TLD +TCD ) + Ppieu;

C 5 min: Gmin + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ Vttab+ Vtapp+0,6 ( TLD +TCD ) + Ppieu;

C 6 min : G min + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ TLD+TCD + Ppieu.

3.10.3.2.4. Etat limite de service quasi permanent (ELS)

Combinaisons qui donnent N max et M max


C 1 max : G max + R+ P 0+ Ret + Fl+ Pdyn+ Ppieu.

Combinaisons qui donnent N min et M m ax


C 1 min: G min + R + P0 + Ret + Fl+ Dej + Pdyn+ Ppieu.

3.10.4. Action du séisme sur les pieux


3.10.4.1. L’interaction sol-structure
Pour le calcul de la superstructure vis à vis du séisme, nous avons négligé l’interaction sol-
structure car un modèle plus raide faisant abstraction de l’interaction surestime les efforts et
place la structure en élévation du côté de la sécurité.

Travail de Fin d’Etudes 2008 180


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Pour les pieux, la situation est assez différente. Les efforts proviennent pour partie des
descentes de charges sismiques de la structure en élévation et pour partie des déformations
du sol qui tendent à s’imposer aux pieux.

La norme NF P 06-013 propose des combinaisons des actions inertielles provenant de la


structure en élévation et des déplacements imposés par le sol. Ces combinaisons sont les
suivantes :

E=E1 +∆ . E2

E=E2 +∆ . E1

Avec :

E1: actions dues aux déformations imposées par le sol au pieu ;

E2: actions sismiques provenant des efforts d’inertie de la structure en élévation ;

∆ : paramètre qui tient compte du fait que les maximas des deux actions ne sont pas atteints
en même temps.

∆ dépend du rapport entre la période propre T de la structure (sur base fixe) et de la période
T s de la colonne de sol située au dessus du substratum résistant en limitant la profondeur
H s de celui-ci à 100 m :

4. H s
T s=
Vs

V s est déjà définie en 3.10.5.2.1.

Les variations du paramètre ∆ sont indiquées sur la figure ci-dessous :

Figure 88 - Variation du paramètre ∆

L’hypothèse sécuritaire qui va être retenue est d’additionner E1 et E2: en d’autres termes,
on supposera que :

Travail de Fin d’Etudes 2008 181


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

∆=1

3.10.4.2. Efforts provenant des actions inertielles de la structure en


élévation
La descente de charge sismique est appliquée à un modèle d’un élément de fondation sur
sol élastique dont les raideurs sont données par les méthodes exposées auparavant. On tire
alors les différentes quantités qui servent aux justifications.

3.10.4.3. Efforts provenant d’un déplacement imposé par le sol


On adoptera la méthode défavorable proposée par le guide SNCF-SETRA pour évaluer ces
efforts. Cette méthode suppose que l’élément de fondation est assez souple pour suivre les
mouvements du sol. Ces derniers sont maximaux en surface et le déplacement à cet endroit
est donné par la formule :
2
2. H s
d max =λ . a N . ( )
π .Vs

λ : Coefficient dépendant du site ;

a N : Intensité nominale ;

H s : Hauteur du sol influencée par le séisme ;

V s : Vitesse des ondes de cisaillement se propageant verticalement dans le sol.

Ainsi, on simulera l’action imposée par les mouvements du sol sur l’élément de fondation
par une force uniforme agissant sur ce dernier sur une hauteur H s et lui donnant un
déplacement en tête de d max . Le sol sera supposé non résistant sur cette couche.

Figure 89 - Déplacement imposé par le sol aux pieux

3.10.5. Principe de modélisation des pieux


Les éléments de fondation se comportent de trois manières différentes :

- Sous charges différées ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 182


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Sous charges instantanées ;


- Sous charges sismiques.

Le fascicule 62 titre V donne les paramètres de modélisation sous charges différées et


instantanées tandis que l’AFPS92 donne ceux de la modélisation sous charges sismiques.

Dans les trois cas de figure on procède comme suit :

3.10.5.1. Présentation du modèle


- Chaque couche est modélisée par des ressorts suivant les deux axes horizontaux
dont les rigidités sont données dans le paragraphe suivant ;
- Les ressorts sont répartis le long des pieux ;
- Les pieux sont considérés encastrés sur la semelle de liaison ;
- La semelle de liaison est prise infiniment rigide ;
- La pointe des pieux est supposée articulée ;
- Le béton des pieux est pris soit avec un module instantané soit avec un module
différé selon la nature du modèle. Il a été bien sûr tenu compte du chapitre A.3
du fascicule 62 titre V qui présente le rabattement à considérer pour les
caractéristiques du béton des fondations profondes. Les calculs relatifs à cet
aspect sont exposés plus loin dans ce chapitre.

Figure 90 - Principe de modélisation des pieux

3.10.5.2. Raideurs des ressorts représentant le sol

3.10.5.2.1. Modèle sismique


Les raideurs sismiques sont calculées selon l’organigramme suivant :

- Classification des sols traversés par le pieu conformément à l’article 3.4 de


l’AFPS 92. Le commentaire de ce dernier donne un tableau donnant en fonction
des classes du sol, la vitesse des ondes de cisaillement V smax ;
- On détermine ensuite la valeur du module de cisaillement maximal du sol par la
formule :

Travail de Fin d’Etudes 2008 183


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

G max =ρ .V smax2

ρ : étant la masse volumique du sol

- On minore G max en fonction de l’intensité nominale du séisme comme suit :

a N (m/s²) < 1,0 1,5 2,0 > 3,0

G 0,80 0,65 0,50 0,40


Gmax
- On déduit finalement les raideurs sismiques du sol :

K=1,2 E s

avec E s=2 ( 1+ϑ ) G

Où : ϑ est le coefficient de poisson du sol pris égal à 0,3.

3.10.5.2.2. Modèle différé


6 EM
K fv =
4 B0 B α
3 B (
2,65
B0 )

EM : module pressiométrique ;

B : diamètre du pieu ;

B0 : 0,60 m ;

EM
α : coefficient caractérisant le sol, il dépend du type de sol et du rapport .
Pl

Le palier plastique est donné par :

R f =B . P f

Pf : pression de fluage.

3.10.5.2.3. Modèle instantané


12 EM
K fi = =2 K fv
4 B0 B α
3 B (
2,65
B0

)
Le palier plastique est donné par :

R f =B . P f

3.10.5.3. Rabattement du béton des pieux


Les calculs justificatifs des fondations sont conduits à partir d’une résistance conventionnelle
du béton notée f c obtenue par application de la formule suivante :

Travail de Fin d’Etudes 2008 184


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

f c =inf ⁡¿ ¿

Dans laquelle f cj et f c28 désignent les résistances caractéristiques à j jours et à 28 jours.

Dans notre cas on a :

- j>28 jours ;
- f c28 =30 MPa ;
- f clim =25 MPa (groupe B : pieux bétonnés sous boue) ;
- K 1=1,20 (groupe B) ;
∅ 1
- K 2=1 ( > ).
L 20

Il s’en suit :

f c =20,83 MPa

3.10.6. Principe de justification des éléments de fondation


3.10.6.1. Démarche de calcul
La démarche qu’on adoptera pour le dimensionnement des éléments de fondation est la
suivante :

Préparation des données


- Evaluation des tenseurs des efforts provenant de la superstructure à la base de
la semelle de liaison en son centre de gravité ;
- Dépouillement des essais pressiométriques et calcul des quantités nécessares à
la justification des éléments de fondation ;
- Elaboration des modèles : différés, instantannés et sismiques ;
- Application des tenseurs aux modèles et déduction des différentes sollicitations
et déplacements ;
- Calcul de l’action du séisme sur les éléments de fondation des piles et culées ;
- Combinaison des résultats selon l’esprit du fascicule 62 titre V.

Justification des éléments de fondation

- Justification de la mobilisation locale du sol ;


- Ferraillage des éléments de fondation vis-à-vis de la flexion composée ;
- Vérification de la contrainte moyenne de compression du béton ;
- Ferraillage des éléments de fondation vis-à-vis de l’effort tranchant ;
- Vérification des flèches ;
- Respect des dispositions constructives du fascicule 62 et de l’AFPS92.

3.10.6.2. Les états critiques à considérer dans les calculs

Piles
Dans le cas des éléments de fondation des piles, deux situations déterminantes sont à
envisager :

Travail de Fin d’Etudes 2008 185


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

- Une situation d’affouillement ;


- Une situation sismique sous charges sismiques.

Il faudrait donc considérer les 3 modèles suivants :

- Un modèle tenant compte de la hauteur d’affouillement, avec des


caractéristiques différées pour l’évaluation du comportement des éléments de
fondation sous charges lentes ;
- Un modèle tenant compte de la hauteur d’affouillement, avec des
caractéristiques instantanées pour l’évaluation du comportement des éléments
de fondation sous charges rapides ;
- Un modèle avec des caractéristiques sismiques pour l’évaluation du
comportement des éléments de fondation sous charges sismiques ;

Par ailleurs, on supposera que l’affouillement et le séisme ne peuvent jamais être


concomitants.

Culée C1

Pour la culée C1, nous considérons les deux situations suivantes :

- Une situation normale de l’ouvrage, il n’y a ni liquéfaction ni affouillement ;


- Une situation sismique.

Nous monterons alors les 3 modèles suivants :

- Un modèle avec des caractéristiques différées pour l’évaluation du


comportement des éléments de fondation sous charges lentes ;
- Un modèle avec des caractéristiques instantanées pour l’évaluation du
comportement des éléments de fondation sous charges rapides ;
- Un modèle avec des caractéristiques sismiques pour l’évaluation du
comportement des éléments de fondation sous charges sismiques ;

3.10.7. Vérification de la portance


Les justifications requises consistent à vérifier que la charge axiale de calcul en tête d’un
élément reste comprise entre deux limites notées Q min et Q max .

Les valeurs de Q min et Q max sont fonction de la combinaison d’action considérée :

Tableau 53 - Valeurs de Qmin et Qmax

Q min Q max
−Q tu Qu
Combinaisons fondamentales
1,4 1,4
Etats limites ultimes
−Q tu Qu
Combinaisons accidentelles
1,3 1,2
Etats limites de Combinaisons rares −Q tu Qc
service 1,4 1,4

Travail de Fin d’Etudes 2008 186


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Combinaisons quasi Qu
0
permanentes 1,4

3.10.8. Flexion composée des éléments de fondation


On calculera les armatures sous :

- Les combinaisons ELU fondamentales (ELU) ;


- Les combinaisons ELU accidentelles (ELA) ;
- Les combinaisons de service (ELS).

En ELU et ELS, on prendra pour le coefficient de sécurité γ b du béton les valeurs classiques
du BAEL tandis que pour les combinaisons accidentelles, on respectera l’article 5.2 de
l’AFPS92 qui recommande de prendre une valeur de 1,30 au lieu de 1,15. En ce qui concerne
γ s , l’AFPS et le BAEL ne divergent pas.

Dans le cas où les éléments de fondation traverseraient une couche de faible résistance
mécanique, il serait judicieux d’amplifier les moments de flexion par les effets de second
ordre. La méthodologie adoptée a été déjà exposée en 3.9.5.2.

Les considérations émanant du second ordre seront considérées également pour les
combinaisons sismiques. C’est dans le côté de sécurité.

3.10.9. Effort tranchant dans les pieux


La justification vis à vis de l'effort tranchant est conduite de la même façon expliquée
auparavant pour les appuis.

3.10.10. Vérification des flèches


En ce qui concerne les flèches admissibles, on a fait recours à ce qui est conseillé sur le
document intitulé « Calcul des fondations superficielles et profondes » de M. ROGER FRANK,
édition des presses de l'ENPC année 99.

Ainsi les limites suivantes sont proposées, quel que soit le type de fondation, pour le
tassement vertical sv et le déplacement horizontal sh:

- Admissible ou acceptable :

sv <50 mm

sh <25 mm

- Dommageable mais acceptable :

50 mm< s v <100 mm

25 mm< sh <5 0 mm

- Inadmissible :

Travail de Fin d’Etudes 2008 187


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

sv >100 mm

sh >50 mm

Les déplacements sont qualifiés d'admissibles lorsque les travaux d'entretien du pont sont
modérés, quel que soit l'ordre de grandeur des déplacements, d'inadmissible lorsque des
travaux d'entretien considérables sont nécessaires.

3.10.11. Dispositions constructives relatives aux pieux


3.10.11.1. Recommandations du fascicule 62 titre V

Enrobage
- Nombre minimum : 6 barres ;
- Diamètre minimum: T 12 ;
- Pourcentage minimum : 0,5 % ;
- Espacement minimum entre génératrices des barres : 10 m à respecter au
recouvrement ;
- Adopter le même diamètre et un espacement uniforme.

Armatures longitudinales
- Diamètre minimum : maximum (T6 ;4/10×plus gros diamètre
longitudinal)
- Espacement maximum  : minimum (35 cm ; 15×plus petit diamètre
longitudinal)

3.10.11.2. Recommandations de l’AFPS92

Notion de zone critique


Les normes PS92 introduisent une notion de zone critique pour les fondations profondes qui
ne correspond pas strictement avec la notion de zone critique dans laquelle des rotules
plastiques sont susceptibles de se développer dans le cas de calculs avec un coefficient de
comportement supérieur à 1.

Quel que soit le mode de calcul de l’ouvrage, les fondations ont toujours des zones critiques
qui influencent les dispositions constructives et qui sont définies de la façon suivante :

- Zone critique en partie supérieure de la fondation, à partir de l’encastrement sur


la semelle sur une hauteur égale à 2,5b (b est le diamètre des pieux) ;
- Zone critique à la traversée d’une couche de sol dont les caractéristiques sont
fortement diminuées par les actions sismiques : la longueur est égale à la
hauteur de la couche de sol augmentée de 1,25b de part et d’autre de la couche.

Armatures longitudinales
- Nombre minimum  : 6 barres ;
- Diamètre minimum : T12 ;
- Pourcentage minimum  : 0,6 % ;
- Pourcentage maximum  : 3% hors recouvrement ;
- Recouvrement   : 65  ;

Travail de Fin d’Etudes 2008 188


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Armatures transversales
- Diamètre minimum : T10 ;
- Uniquement des cerces ;
- Espacement maximum nu à nu des cerces :
12 x plus petit diamètre longitudinal en partie courante
10 cm en zone critique
- Pourcentage minimum en volume : 0.6% en zone courante

0.8% en zone critique

3.10.12. Calcul des semelles de liaison par la méthode des


bielles
Pour le calcul des semelles de liaison, il est d’usage courant d’appliquer une méthode dite
des bielles, justifiée par l’expérience. Cette méthode suppose que les charges appliquées aux
semelles par les poteaux sont transmises aux pieux par des bielles obliques qui déterminent
à la base de la semelle des efforts de traction qui doivent être équilibrés par des armatures.

3.10.12.1. Condition d’application de la méthode des bielles


Notons :

a : diamètre du fût ;

h s: épaisseur de la semelle ;

∅ : diamètre du pieu.

Figure 91 - Condition d'application de la méthode des bielles

L'application de la méthode des bielles est conditionnée par l'angle que fait chacune de ces
dernières avec l'horizontale; cet angle doit être au moins égal à 45°.

Ceci est réalisé si :

Travail de Fin d’Etudes 2008 189


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

l a
d> −
2 4

3.10.12.2. Calcul de la section d’armatures


L’effort de traction dans le tirant est :

P l a
T=
2 P
= .
2

4 ( )
tg(θ) 2 d

Figure 92 - Effort de traction à la base de la semelle

La section d’armatures A1 relative à un couple de pieux est égale à :

P l a
A=
( 2) (2 4)
.

1
σs d

P: effort normal transmis par la colonne ;

σ s: contrainte limite d’acier relative à l’état limite de calcul.

Cette quantité d’acier est à placer dans des bandes axés sur le pieu, et de largeur égale à la
largeur de la poutre noyée : ∅ +h s.

'
Entre les poutres noyées, on doit placer des armatures de répartition au moins A1 avec une
densité au moins égale au tiers de la densité A1 des poutres noyées ; mais par souci de
simplification, on disposera la même densité de ferraillage sur toute la longueur de la
semelle.

Si les deux pieux sont tendus, alors la section d’acier calculée est à disposer sur la face
supérieure de la semelle.

Travail de Fin d’Etudes 2008 190


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Figure 93 - Disposition des armatures dans les semelles de liaison

La section d’armatures longitudinales A2 à disposer par mètre de largeur est au moins égale
au tiers de la section A1 des poutres noyées.

3.10.13. Dispositions constructives relatives aux semelles


de liaison
3.10.13.1. Fascicule 62
La section des armatures longitudinales est d’au moins un millième de la section
transversale de la semelle sur la face inférieure de celle-ci et la moitié sur sa face supérieure.

3.10.13.2. Guide SNCF-SETRA

Armatures de flexion
Les nappes sollicitées en traction doivent comporter au moins le pourcentage minimum de
1.4/fe (0.28% pour une nuance d’acier FeE500) disposées sur la face tendues.

Pour les nappes peu ou pas sollicitées en traction, le pourcentage minimum pourra être égal
à la moitié de ces valeurs.

Armatures de cisaillement
Les cadres calculés au minimum pour reprendre un cisaillement de 0,4 Mpa sont disposés
dans un maillage d’espacement maximal de 40 cm de façon à tenir chaque armature
longitudinale au moins un lit sur deux.

Travail de Fin d’Etudes 2008 191


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Conclusion

Le présent mémoire corrobore le fait qu’une étude ficelée cernant la problématique


inextricable du dimensionnement d’un ouvrage d’art est l’échappatoire assurant la
fiabilité de l’ouvrage. Toutefois, l’étude inhérente aux contraintes d’exécution
s’avère d’un grand intérêt donnant les prémisses d’un projet réussi. C’est dire aussi
que ce succès est tributaire de la coordination entre l’ingénieur étude et l’ingénieur
exécution, qui doit se faire valoir tout au long des phases d’exécution, dans un souci
de prompte réaction face aux maints problèmes pouvant entraver le projet. Celui-ci
est d’ores et déjà sur la bonne voie, si les ingrédients susmentionnés sont pris en
considération.

Ce travail nous a permis de compléter notre formation et d’enrichir nos


connaissances en matière d’étude des ouvrages d’art. En plus, il nous a aidé à
franchir la porte de l’ingénierie pour intégrer le monde professionnel.

Travail de Fin d’Etudes 2008 192


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

Ré fé rences bibliographiques

[1] Projet et construction des ponts « Généralités. Fondations. Appuis.


Ouvrages courants » par J.A. Calgaro et M.Virlogeux.
[2] Ensemble des polycopiés sur les ouvrages d’art par Mongi Ben
Ouézdou – ENIT-1998.
[3] Cours de conception des ponts de M. A. MOBARRA et Mme.
BOUCETTA (EHTP).
[4] « Stabilité interne et externe des fondations des ouvrages d’art » par
Jamal BENBOUZIYANE Ph.D, MscA,ing.
[5] Techniques de l’ingénieur « Fondations profondes » et « Fondations
superficielles » par Roger FRANK.
[6] Dossier PILOTE DRCR PA 78
[7] Pièces pilotes PP 73 du SETRA
[8] Fascicule 61 titre II, relatifs aux surcharges routières
[9] Calcul des hourdis de ponts – Bulletin technique n°4 du SETRA– 1974.
[10] Appareils d’appui en élastomère fretté – Bulletin technique n°4 – 1974.
[11] « Le béton précontraint aux états limites » par Henry THONIER, presses
de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
[12] « Ponts courants en zone sismique Guide de conception » SETRA-
SNCF
[13] Fascicule n°62-titre V : Règles techniques de conception et de calcul
des ouvrages de génie civil (
[14] Règles du BAEL 91 modifiées 99
[15] BPEL 91

Travail de Fin d’Etudes 2008 193


Etude de dédoublement de l’Ouvrage d’Art sur Oued Souss

4. Annexes

Annexe 1 : Zone d’étude

Annexe 2 : Résultats de la compagne géotechnique

Annexe 3 : Le détail estimatif des deux variantes 1 et 2

Annexe 4 : Dimensionnement de la dalle de couverture

Annexe 5 : Dimensionnement des entretoises d’about

Annexe 6 : Calcul des efforts sismiques

Annexe 7 : Calcul des appareils d’appui

Annexe 8 : Calcul des piles et des culées

Annexe 9 : Calcul des fondations profondes

Annexe 10 : Dessins de ferraillage

Travail de Fin d’Etudes 2008 194


Annexe 1 : Zone d’étude

195
Annexe 2 : Résultats de la compagne géotechnique

196
197
198
199
200
201
Annexe 3 : Le détail estimatif des deux variantes 1 et 2

202
203
204
Annexe 4 : Dimensionnement de la dalle de couverture

205
206
207
208
209
210
Annexe 5 : Dimensionnement des entretoises d’about

211
212
213
214
Annexe 6 : Calcul des efforts sismiques

215
Annexe 7 : Calcul des appareils d’appuis

216
217
218
219
220
Annexe 8 :

Calcul des piles et culées

221
222

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