I. INTRODUCTION ET DEFINITIONS :
Toutes les machines, tous les objets (naturels ou artificiels) qui nous entourent et/ou que nous
utilisons dans tous les domaines sont fabriqués à partir des matières ou des produits d’origines
naturelles ou aussi artificielles.
Donc un matériau (liquide, solide ou gaz) est, par simple définition, tout produit utilisé pour la
fabrication d’un objet.
Exemples :
Le sable, l’eau, les pierres : pour la fabrication des bâtiments, Le
cuivre, pour la fabrication des câbles électriques,
La laine, pour la fabrication des vêtements, …etc. Ces
matériaux peuvent être d’origines naturelles :
d’origine animale : laine, lait, cuir,…
d’origine végétale : bois,
d’origine minérale : or, fer,
ou d’origines artificielles comme les ciments, les briques, etc…(voir cours caractérisation des
matériaux )
Parmi ces matériaux, on trouve une classe très importante qui est celle des matériaux métalliques ou
simplement les métaux.
II. CHOIX D’UN MATERIAU :
Le choix d’un matériau dépend de plusieurs critères :
- Caractéristiques mécaniques : limite élastique, masse, dureté, résilience …
- Caractéristiques physico-chimiques : comportement à la corrosion, vieillissement
- Caractéristiques de mise en œuvre : usinabilité, soudabilité, trempabilité …
- Caractéristiques économiques : prix, disponibilité, expérience industrielle …
1. Masse volumique
2. Propriétés électriques :
Type de matériau Résistivité en Ω.m Comportement
électrique
Polystyrène
Nylon 10
20 ISOLANT
Verre
5.1012
17
10
Alliages ferreux
Aluminium 9,8.10-8 CONDUCTEURS
Cuivre 2,8.10-8
1,7.10-8
3. Propriétés thermiques :
Type de matériau Conductivité W/(m/K) Comportement thermique
Fer 80
Aluminium 237
Cuivre 390 CONDUCTEURS
acier acie
or aluminium cuivre zinc
inoxydable r
Le moins Le plus
sensible à la sensible à
la
corrosion corrosion
III. METAUX FERREUX (ACIERS ET FONTE)
Un acier est un alliage métallique constitué principalement de fer et de carbone (dans des
proportions comprises entre 0,02 % et 1.67 % en masse pour le carbone).
C’est essentiellement la teneur en carbone qui confère à l’alliage les propriétés du métal qu’on appelle
« acier ». Il existe d’autres métaux à base de fer qui ne sont pas des aciers, comme les fontes et les
ferroalliages.
Les aciers sont des alliages de fer et de carbone avec éventuellement des éléments d’addition.
Les fontes sont alliages de fer et de carbone. Elles ont une excellente coulabilité. Elles permettent donc
d’obtenir des pièces de fonderie (pièces moulées) aux formes complexes. Elles sont assez fragiles (cassantes),
difficilement soudables et one une bonne usinabilité.
L’aluminium est obtenu à partir d’un minerai appelé bauxite. Il est léger (densité = 2.7), bon
conducteur d’électricité et de chaleur. Sa résistance mécanique est faible, il est ductile et facilement
usinable. Il est très résistant à la corrosion.
Il existe de très nombreux alliages de cuivre dont les plus connus sont : les bronzes, les laitons,
les cupro-aluminiums, les cupronickels et les maillechorts.
Les laitons : sont faciles à usiner et ont une bonne résistance à la corrosion. Ils peuvent être
moulés ou forgés. Ils sont utilisés pour les pièces décolletées, tubes, …
Les bronzes : ont une bonne résistance à la corrosion, un faible coefficient de frottement et sont
faciles à mouler. Ils sont utilisés pour réaliser, entre autre, les coussinets et bagues de frottement.
Désignation : c’est un code numérique. Il peut éventuellement être suivi par une
désignation utilisant les symboles chimiques.
Exemple :
CW612N ou (Cu Zn 36 Pb 3) (alliage de cuivre avec 36% de Zinc et 3 % de Plomb)
5. Les polymères ou matières plastiques
Un plastique est un mélange dont le constituant de base est une résine ou polymère, à laquelle on
associe des adjuvants (plastifiants, anti-oxydants, …) et des additifs (colorants, ignifugeants).
Les thermoplastiques
Très nombreux, ils sont les plus utilisés. Ils ramolissent et
se déforment à la chaleur. Ils peuvent être refondus et
remis en œuvre un grand nombre de fois.
Exemples : ABS, PMMA, PTFE, PP
Les thermodurcissables
6. Les céramiques
Elles sont très dures, très rigides, résistent à la chaleur, à l’usure, aux agents chimiques et à la
corrosion mais sont fragiles.
Céramiques traditionnelles
Elles regroupent les ciments, les plâtres, …. Et les produits à base de silice.
Céramiques techniques
Elles sont soit fonctionnelles, à« usage électrique », soit structurales, à usage mécanique ou
thermomécanique.
Ils sont composés d’un matériau de base (matrice ou liant) renforcé par des fibres, ou agrégats, d’un autre
matériau.
En renfort, on utilise la fibre de verre (économique), la fibre de carbone (plus coûteuse) et enfin les fibres
organiques (kevlar).
8. Sollicitations simples :
a) Traction / compression :
Une poutre est sollicitée en traction simple ( en compression ) lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées, appliquées au centre des surfaces extrêmes, qui tendent à l'allonger ( à la raccourcir).
F
F
F F
Traction Compression
x x
b) Cisaillement :
Une poutre est sollicitée au cisaillement si elle est soumise à des actions qui se réduisent à deux forces
directement opposées, dans le même plan P perpendiculaire à la ligne moyenne.
c) Torsion :
Une poutre est sollicitée à la torsion lorsqu'elle est soumise à deux couples d'axes l'axe de la poutre, et
situés dans les sections droites des extrémités.
d) flexion :
Une poutre est soumise à une sollicitation de flexion chaque fois qu'il y a fléchissement de la ligne
moyenne. On discerne trois types de flexion :
e) l’essai de dureté
Elle peut être évaluée en mesurant une empreinte laissée en surface par un poinçon agissant
sous l'action d'une force connue (essais Brinell, Vickers et Rockwell) mais aussi par une
hauteur de rebondissement d'un objet très dur sur la surface à tester (essai Shore pour élastomères et
plastiques).
a) Dureté Brinell (symbole HB)
Elle est obtenue par calcul. Après essai, on mesure l'empreinte laissée par une bille polie (diamètre : 1-
2,5-5-10 mm) et la valeur de la charge F appliquée pour obtenir cette
empreinte (essai usuel : F = 3 000 daN, d = 10 mm, pendant 15 à 60 secondes). Utilisation : tous métaux.
L'application d'une force provoque initialement une déformation élastique de l’éprouvette. Cela se traduit sur le
diagramme par une droite car la déformation est proportionnelle, pour un métal, à la contrainte (loi de HOOKE).
Cette déformation élastique est réversible. Si la contrainte est annulée, l’éprouvette revient instantanément à sa
forme initiale. Cette déformation élastique est suivie d'une déformation irréversible (permanente)
appelée déformation plastique, qui se traduit sur le diagramme par une courbe qui se termine au moment de la
rupture de l’éprouvette.