Se déployaient au loin en vagues jaunissantes. Un épi dans les airs avec grâce élancé Sur les autres épis dressait sa tête altière. Là, par les zéphyrs caressés Et sur sa tige d'or mollement balancé, Du haut de sa grandeur majestueuse et fière, Il toisait ses voisins inclinés vers la terre. « Oui, lui dit un d'entre eux, choqué de ses dédains, Tandis que nous plions sous le poids de nos grains, Levez, levez bien haut votre tête splendide ; Vous le pouvez : vous n'avez rien dedans. Ainsi dans une tête vide La vanité se logea de tout temps. Un épi dressait sa tête Au-dessus des autres épis inclinés vers la terre, et les toisait avec dédain. L'un d’eux, choqué, lui dit qu'il pouvait lever sa tête bien haut, Vu qu'elle était Vide