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Spécialité: HYDRAULIQUE
Option: TECHNIQUES ET GESTION DE L’EAU
Présenté par
Mme BENTAHAR KHEIRA
SUJET DU MEMOIRE
A ceux qui m’ont soutenu dans les moments les plus difficiles de ma vie ;
Ma fille Aya.
A ceux qui m’ont toujours encouragé pour que je réussisse dans mes études ;
Aussi, je tiens à exprimer mes s’incères remerciements à tous ceux qui ont
contribué de prés ou de loin à l’élaboration de ce modeste mémoire.
Résumé :
La gestion des ressources en eau est un sujet de prise des décisions qui affectent le
futur état des ressources en eau, ce qui nécessite l’application d’une approche méthodologique.
Cette méthodologie déterminera la disponibilité de la ressource en eau, sa qualité et son
utilisation.
Cette étude se base sur l’application du logiciel WEAP sur le groupement urbain de
Tlemcen qui nous permet d’analyser la balance offre – demande en eau, et évaluer l’impact de
différentes options de gestion de la ressource en eau ainsi de la demande en eau projetée pour
les différents secteurs (eau potable, eau industrielle et agriculture) jusqu’à l’horizon 2030;
A partir des résultats obtenus, il ressort qu’un bilan équilibré est atteint en 2030 avec
une réduction des pertes dans les réseaux de distribution
La modélisation de la qualité de l’eau sur une partie d’oued Sekkak à l’aide de modèle
QUAL2K nous a permit de suivre l’évolution des concentrations des différent polluants dans
l’espace
Mots clés : gestion quantitative, gestion qualitative, modèle WEAP, Tlemcen; ressources en
eau ; modèle QUAL2K.
Summary:
Management of water resources is a matter of making decisions that affect the future
state of water resources, which requires the application of a methodological approach. This
methodology will determine the availability of water resources, their quality and their use.
This study is based on the application of WEAP on urban group Tlemcen which allows
us to analyze the balance availability - water demand, and evaluate the impact of different
management options for water resources and demand proposed in different sectors (drinking
water, industrial water and irrigation) water until 2030;
From the results, it is clear that a balance sheet is reached in 2030 with a reduction of
losses in distribution networks
Modeling of water quality on a river part Sekkak using QUAL2K model has allowed us
to follow the evolution of the concentrations of different pollutants in space
I-9-2/programmes de dépollution……………………………………………………...………………13
I-11/ Détermination des outils et des méthodes de gestion qualitative des ressources en eau……...…17
1- Commune de Tlemcen………………………………………………………………….……..19
2- Commune de Mansourah…………..……………………………………………….…………20
II-1-3/ Démographie………………………...…...………………………………………….…………20
II-1-4/Milieu naturel…………………..…………………………………………………….…………21
II-3-2 / Pluviométrie……………………………………………………………………….………..…30
II-4-1/ Introduction…………………………………………………………………………………….33
III-1 Introduction…………………………………………………………………………..…………..44
a-Schéma……………………………………………………………………………………...………46
b-Base de données……………………………………...……………………………………...……..47
d- Schéma synoptique………………………………………………………………………………...49
e- Bloc Notes……………………………………………………………………………...…………49
III-7/Fonctionnement du logiciel……………………………………………………………..………..49
III.7.2.2. Références…………………………………………………………………………………...50
IV-1/Introduction ……………………………………………………………………………….……..53
IV.2.1. Cartographie…………………………………………………………………………….……..53
IV.2.2.2. Saisie des éléments d’affichage cartographique (Les sites de demandes )……………….….56
b-Périmètres irriguées………………………………………………………………………….....57
VI-3-2-Création d’un nouveau scénario pour modéliser l’impact du taux de croissance élevé de la
population………………………………………………………………………………………..…….68
IV-3-3-Création du scénario « Méthode de l’année hydrologique »………………………..…………69
Conclusion générale………………………………...………………………………………….…….106
Bibliographie…………………………………………………………………………………………109
.
Liste des Figures :
Figure (II-1) : Situation de la région étudiée…………………………………………………19
Figure (II-7) : variation des précipitations moyenne annuelles aux différentes stations……..31
Figure (II-19): Coupe synthétique des principales formations affleurant dans les Monts de
Tlemcen……………………………………………………………………………………….38
Figure (IV-2): Carte du bassin versant de TLEMCEN avec les réseaux hydrographiques…54
Figure (IV-8) : Débit mensuel entrant dans la cuvette des trois barrages…………………....59
Figure (IV-12) : Demande en eau annuelle des sites de demande en 2030 dans le Scénario de
référence (2011-2030)………………………………………………………………………. .64
Figure (IV-13) : Demande en eau mensuelle des sites de demande en 2030 dans le Scénario de
référence (2011-2030)………………………………………………………………………...64
Figure (IV-14) : Taux de recouvrement de la demande en eau des differents secteurs au mois
de juillet dans le scénario de référence (2011-2030)…………………………………………65
Figure (IV-17) : Débits entrants aux différentes barrages en 2030 dans Le scénario de
référence (2011-2030)………………………………………………………………………..66
Figure (IV-18) : Débit entrant et sortant au barrage Sekkak dans le scénario de référe nce
(2011-2030)……………………………………………………………………………….......67
Figure (IV-19) : Débit entrant et sortant dans l’aquifère dans le scénario de référence (2011-
2030)………………………………………………………………………………………….67
Figure (IV-25) : Eau distribuée à partir des différentes sources dans les scénarios « Méthode
de l’année hydrologique » 2011-2030……………………………………………………….72
Figure (V-26) : Eau distribuée à partir des différentes sources dans les scénarios « Fort
accroissement de population, climat variable » 2011-2030…………………………………..72
Figure (IV-28) : la demande en eau du groupement urbain 2011-2030 de Tlemcen dans les
trois scénarios………………………………………………………………………………....73
Figure (IV-31) : Projection de la demande non satisfaite dans le scénario « Changement des
priorités de la demande » 2011-2030 pour GUT……………………………………………..75
Figure (IV-32) : Couverture mensuelle de la demande du GUT en l’an 2030 dans le scénario
«Changement des priorités de la demande »………………………………………………....76
Figure (IV-33) : la demande non satisfaite dans le scénario « Diminution des pertes » 2011-
2030…………………………………………………………………………………….…....76
Figure (V-1): schéma de segmentation QUAL2K pour une rivière sans affluents…………..86
Figure (V-2): schéma de segmentation QUAL2K pour une rivière avec ces affluents……....86
Figure (V-3) : modèle REACH..........................................................................................…..87
Figure (V-4) : débits entrants et sortants dans un canal en régime permanant ………………87
Tableau (V-11) : paramètres de qualité de l’eau au niveau des trois points de mesure stations
(160727 ; 160728)…………………………………………………………………………….96
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
La pénurie de l’eau dans le monde, et la gestion des ressources en eau constituent l’un
des problèmes les plus cruciaux du 21ème siècle. Les changements climatiques et la
sécheresse qui sévissent depuis plusieurs décennies dans différentes régions du monde, ont
touché particulièrement les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique Subsaharienne, et ont eu un
impact négatif sur les ressources en eau de ces pays. Cette sécheresse, qui risque de
s’accentuer durant le siècle à venir, pourrait entraîner dans ces pays une véritable crise de
l’eau.
La situation actuelle en Algérie, se caractérise par un déséquilibre entre les besoins et les
Les besoins exprimés par les différents utilisateurs sont nettement supérieurs aux
ressources en eau mobilisées, ce qui engendre des conflits d’affectation, et nécessite parfois
des arbitrages difficiles.
En outre, les pollutions des nappes et des ressources superficielles par les rejets
domestiques, industriels et agricoles dépassent de loin les capacités de traitement des
systèmes d’épuration. Ces dégradations réduisent les volumes d’eau susceptibles d’être
utilisés.
Dans ce contexte, on comprend alors la nécessité de mettre au point des outils et des
instruments d’aide à la gestion et à la décision qui permettent de mieux cerner le fonctionnement
des hydrosystèmes naturels et le devenir de l’eau dans son environnement. WEAP (Water
Evaluation And Planning) est l’un des outils numérique de planification intégrée des ressources
en eau. Il permet d’exploiter les informations sur la disponibilité, le potentiel de mobilisation des
ressources, et de la demande en eau projetée pour les différents secteurs (eau potable, eau
industrielle et agriculture) jusqu’à l’horizon de planification envisagé. Sur cette base peuvent être
effectuées des analyses quantitatives (bilans hydriques) et économiques des paramètres « offre »
1
Introduction générale
et « demande ». Par ailleurs, son module QUAL2K est utilisé pour évaluer l'impact
environnemental des décharges multiples de pollution le long de la rivière.
Ce mémoire est organisé en cinq chapitres. Le premier est consacré aux généralités sur la
gestion des ressources en eau et en particulier celle de gestion intégrée par bassin versant ainsi
que la gestion des ressources en eau en Algérie , la gestion quantitative et qualitatives de l’eau.
Le deuxième présente la zone d’étude, donnant sa situation géographique et son étude
hydrologique et climatique et ses potentialités en ressources d’eau. Le troisième présente le
modèle WEAP. Le quatrième décrit l’application du modèle WEAP à la gestion quantitative de
ressource en eau de la ville de Tlemcen. Quant au cinquième chapitre ; il est réservé à
l’application du modèle QUAL2K à la gestion qualitative de ressource en eau de la ville de
Tlemcen.
2
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
RESSOURCES EN EAU.
I-1 / Introduction :
La gestion efficace et durable des eaux est une opération complexe, qui nécessite une
nouvelle approche permettant l’amélioration de la situation hydrique des pays et par la même
réaliser le développement durable qui prend en compte les politiques et les conventions
adoptées à l’échelle internationale. Toute approche ne peut réussir sans prendre en
considération les intérêts de tous les acteurs et les besoins d’un état en matière de la gestion
efficace des ressources en eau.
L’accroissement de la demande en matière d’eau alors que les ressources sont limitées,
et parfois non renouvelables, et la parution des nouveaux modes de vie et des nouvelles
industries ont abouti à la consommation excessive de l’eau. De même, le problème devient
plus complexe lorsqu’il s’agit de pays partageant la même ressource ou le même cours d’eau.
La concurrence est de plus en plus rude entre la ville et la compagne, entre le secteur
industriel et le secteur touristique en matière d’eau et d’irrigation.
La gestion optimale des ressources en eau est le choix idoine pour planer sur ce
problème de grande importance. En effet, sans une utilisation optimale de l’eau on ne peut
répondre aux besoins de tous les secteurs en matière d’eau.
3
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
La gestion optimale des ressources en eau est basée sur une réglementation
fondamentale, moderne et des mesures pratiques, sachant que les principaux problèmes qui
entravent cette gestion résident dans la multiplicité des intervenants dans le domaine de l’eau,
le manque de coordination et les lacunes enregistrées au niveau de certaines lois en vigueur
notamment celles relatives à la protection des ressources en eau et à la lutte contre la
pollution.
L’eau, en plus de son rôle primordial pour la vie, entraine et transporte les déchets
domestiques, agricoles et industriels qui sont les éléments principaux de la pollution. Cette
pollution diminue l’utilisation de l’eau en aval et menace la santé publique et les écosystèmes
aquatiques. Ces problèmes sont aggravés par l’absence des systèmes de gestion efficaces. D’une
part, les approches sectorielles présentent une gestion des ressources en eau fragmentée et no n
coordonnée ; d’autre part, la gestion de l’eau est généralement faite selo n un schéma descendant,
4
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
c’est-à-dire du sommet à la base. C’est pour ceci que les principaux problèmes découlent d’une
telle gestion inefficace et non pas de l’existence d’une ressource limitée.
La gestion intégrée des ressources en eau fait appel à une gestion coordonnée de
l’ensemble des ressources naturelles à l’intérieur d’un même territoire. C’est un élément
fondamental du développement durable qui nécessite d’associer les acteurs des différents
secteurs au niveau local et au niveau global. Par conséquence la gestion intégrée des ressources
en eau est un processus favorisant le développement et la gestion coordonnés de l’eau, des terres
et des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien être économique
et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux
(TAC .2000).
Le rôle de l’eau doit être abordé dans un contexte plus large que le bassin et son
hydrologie (hydrologique, écologique, économique, commercial et socio –politique).
Les objectifs d’une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) sont multiples dont les
principaux sont les suivants (Burton, 2001).
5
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Habiliter les femmes, les hommes et les collectivités à décider de leur niveau d’accès
à l’eau potable et à des conditions de vie hygiénique, à choisir le type d’activités
économique prêtant à l’utilisation d’eau qui leur convient et à s’organiser pour y
parvenir ;
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs moyens d’action sont à prévoir notamment la
participation de toutes les parties intéressées à la gestion intégrée, l’instauration de la tarification
de tous les services d’eau en fonction de la totalité des coûts, l’augmentation du financement
public pour la recherche et l’innovation dans l’intérêt de la population, la reconnaissance de la
nécessité de coopérer à la gestion intégrée des ressources en eau dans les bassins internationaux
et la croissance massive des investissements dans le domaine de l’eau (Burton, 2001).
La gestion intégrée de l’eau par bassin versant est donc un concept très large. Par
conséquent, chaque pays l’applique selon la nature et l’intensité des problèmes liés à l’eau, les
ressources humaines, les capacités institutionnelles, les forces et les caractéristiques relatives
des acteurs de l’eau, le paysage culturel et les conditions naturelles qui lui sont propres .
Rappelons que les buts de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant sont les suivants
(Mehdi 2010) :
6
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Pour ceci la gestion intégrée de l’eau par bassin versant suppose : (Mehdi, 2010).
une approche de gestion ciblée sur l’unité hydrologique (bassin versant, sous-bassin
versant), avec des échelles variables selon les problèmes à résoudre, ce qui implique
une imbrication cohérente des actions d’une échelle à l’autre et avec les bassins
versants voisins;
Une vision intégrée qui tient compte de plusieurs dimensions de la gestion de l’eau et
des écosystèmes aquatiques (environnementale, économique, sociale);
Une approche qui privilégie la concertation des acteurs de l’eau, la conciliation des
objectifs et la coordination des moyens et des actions;
Des organisations possédant une structure, des rôles et des pouvoirs taillés sur mesure
(c’est-à-dire adaptés à l’échelle du bassin versant);
7
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
difficile de gérer ou d’arbitrer les conflits d’usages, à l’intérieur des limites administratives des
wilayas.
Oranie-Chott Chergui ;
Cheliff Zahrez ;
Algérois-Hodna-Soummam ;
Constantinois-Seybousse-Mellegue ;
Sahara.
8
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
C’est un vaste projet initié en 1992, financé par l’Europe et confié à un groupement de
bureaux d’études, avait pour objet de dresser un inventaire des données, le plus complet possible,
sur les eaux superficielles et souterraines et sur les demandes en eau. Il devait définir les grands
axes d’investissement en matière d’eau urbaine, industrielle et agricole pour les deux prochaines
décennies (Kherraz K, 2002).
Etablit sur les bases de données arrêtées en 1995, ce plan nécessite une actualisation
permanente qui a été confiée aux agences des bassins hydrographiques.
Depuis leur création, les agences des bassins se sont très intéressées par l’utilisation des
moyens modernes tels que la cartographie informatisée et les banques des données.
Les principes de cette nouvelle approche de gestion des ressources en eau et les outils
mis en place répondent parfaitement aux attentes de l’ensemble des institutions internationales
telles que (Kherraz K, 2002) :
Information du public ;
L’accent doit être mis sur ce dernier point, l’accès à l’information et à la documentation
sur les expériences de la gestion intégrée des ressources en eau, dans le monde, représente un
problème majeur pour les pays en voie de développement. En effet, les échanges entre les acteurs
de l’eau sur les méthodes globales de la gestion des ressources en eau, les approches par bassins,
9
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
les méthodes d’évaluation des ressources en eau sont plus que nécessaires pour aboutir à des
résultats satisfaisants.
Les comités des bassins mis en place doivent suivre l’évolution de la gestion des
ressources en eau au niveau régional, proposer des solutions pour résoudre des problèmes
spécifiques, et assurer l’échange d’information avec l’ensemble des secteurs concernés par la
gestion de l’eau.
Une évaluation des ressources en eau aussi bien conventionnelles que non
conventionnelles (réutilisation des eaux usées ; eaux saumâtres, des eaux d’irrigation,
dessalement de l’eau de mer …) s’avère la base de tout processus de planification. Cette
évaluation intégrera toutes les données nécessaires à l’évaluation quantitative des ressources
en eau.
Notons que dans plusieurs pays, la gestion des eaux usées au niveau des divers
usages n’a jamais été intégrée dans la gestion des ressources en eau, vu que la valeur
économique des ces eaux n’a jamais été introduite.
10
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Notons q’ une analyse critique des méthodologies et des prévisions effectuées lors
des études antérieures permettra surement de relever les incohérences avec les prévisions
futures.
Forte évaporation :
11
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
La variation des précipitations et des températures pourrait faire baisser les niveaux
d’eau dans le bassin et les rivières. La saison de pluie devient de plus en plus irrégulière et de
moins en moins pluvieuse qui pourrait entraîner le tarissement des points d’eau.
cette situation et en vue de préserver les ressources en eau, des stratégies de protection de la
qualité des ressources en eau doivent être élaborées.
L’assainissement, la quasi absence des systèmes d’épuration, le rejet des effluents industriels
dans le milieu naturel sans aucun traitement, les pompages excessifs dans les aquifères, la
12
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Les données sur les principales foyers de pollution (décharges non-réglementées par
exemple) doivent être identifiées. Les flux de pollution seront calculés par unité de surface.
Comme la plus grande partie des déchets solides est déposée dans des décharges non
réglementées et non localisées géographiquement ni décrites, un sondage sur toutes les
installations des déchets solides (réglementées et non-réglementées) pour les localiser, et
définir leur superficie et le volume des déchets sera indispensable. De plus, la caractérisation
des déchets au niveau de chaque site est essentielle pour comprendre le flux de pollution dans
ces sites.
I-9-2/programmes de dépollution :
On doit mettre en œuvre des programmes spécifiques dans des zones spécifiques, sur
l’ensemble du territoire du pays. Il s’agit de réglementer les déversements, de définir les
objectifs de qualité, d’exiger aux industriels de réaliser des analyses et des rapports
périodiques sur leurs déversements.
Les solutions techniques pour le traitement des problèmes des effluents domestiques doivent
être adaptées aux spécificités de ces eaux et avec des solutions économiques nécessitant peu
de maintenance.
Pour mieux appréhender la situation, une étude détaillée de l’impact de l’industrie minière
sur la qualité de l’eau généralement recommandée.
13
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Les zones de protection de l’eau souterraine doivent être strictement définies et réglementées.
Des études spécifiques sur la pollution et son impact sur la qualité des ressources en eau sont
nécessaires avant de proposer et de développer des programmes de dépollution
correspondants.
La pollution accidentelle constitue une grande menace sur la qualité des ressources
en eau aussi bien superficielles que souterraines. Ce type de pollution nécessite des moyens de
réponse spécifiques pour réduire son impact sur les ressources en eau. Quatre types de
pollution accidentelle peuvent être identifiés :
• Les accidents domestiques (pannes au niveau des stations de traitement des eaux usées) ;
• Examiner les tendances générales du transport des produits dangereux et les accidents qui en
résultent ;
• Etablir une liste des substances et produits chimiques transportés à travers les pays.
Forte évaporation :
14
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
Il peut y avoir intrusion d'eau salée ou montée du niveau marin et infiltration dans les
aquifères des régions côtières (www.cc.gc.ca/water/fr/info/pubs/FS/f_FSA9.htm).
Crues :
Par ailleurs, on pourra avoir aussi une destruction des infrastructures à causse d’un fort débit
Pollutions :
Une ressource en eau est dite polluée lorsqu’elle devient impropre à satisfaire la
demande d’utilisation où qu’elle présente un danger pour l’environnement. La pollution est un
problème mondial. Elle est définie comme la souillure ou l’infection due aux activités
humaines. Le problème de la pollution des eaux commence à devenir de plus en plus
préoccupant. Les sources majeures sont les rejets polluants liquides (eaux usées), solides
(ordures et déchets divers) et gazeux (fumée) d’origines divers :
15
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
La pollution peut toucher tous les types de ressources en eau (aussi bien l’eau
souterraine que l’eau de surface).
- Déversement direct des rejets polluants dans les réseaux et réservoirs de surface ;
Les sources de pollution et les principaux contaminants sont les mêmes que celles
des eaux de surface. La différence réside sur le mode de contamination. En présence des
précipitations et infiltrations efficaces, la partie infiltrée véhicule les polluants dans le sol et
sous sol en franchissant quelques obstacles avant d’atteindre l’aquifère. (Lecompte, 1995,
Castany, 1998)
- introduction des pollutions dans le sol et sous sol à la zone d’impact ou foyer de pollution
- immigration et évolution du polluant en zone non saturée vers la zone saturée pendant
L’eau de pluie est actuellement pollué aussi on peut avoir de pluie acide, pluie pollué
par les poussières nucléaire (www.eau-de-pluie.com).
Les pluies acides se forment lorsque les oxydes de soufre et d'azote s'associent à
l'humidité de l'air pour libérer de l'acide sulfurique et de l'acide nitrique qui est ensuite
transportés très loin de leur source avant d'être précipités par les pluies. Ils résultent de la
combinaison des émissions d'origine industrielle avec l'humidité atmosphérique. Les polluants
peuvent être transportés sur de longues distances avant de tomber au sol ; ainsi, des forêts et
des lacs peuvent être attaqués par des pluies acides même s'ils se trouvent loin des régions
16
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
industrielles. À proximité des usines, des dégâts supplémentaires sont dus à la chute des plus
grosses particules polluantes qui tombent en pluie sèche (Encyclopédie Encarta 2004).
Les objectifs de la qualité de l’eau doivent être établis sur la base de l’état actuel de
la qualité de l’eau ainsi que les prévisions en terme de pollution. Ils doivent être définis pour
garantir à court, à moyen, et à long terme la satisfaction des besoins de la population en eau
de qualité adéquate à son utilisation.
C’est ainsi qu’à court terme (5 à 10 ans), l’objectif sera, par d’exemple, de stabiliser
l’état global de la qualité de l’eau, Tandis qu’à long terme une amélioration globale de la
qualité de l’eau par rapport aux niveaux actuels et la définition de la référence en matière
d’évaluation de la pollution et de distinction de la pollution naturelle de la pollution spéciale
(causée par l’homme) peut être envisagée, cela se fera par la mise en place des programmes
de lutte contre la pollution accidentelle et d’un programme de dépollution, visant la réduction
des flux de pollution.
déterminer les priorités, mais aussi à orienter les efforts en matière de réglementation (valeurs
sensibilisation, et de distribution des moyens. Ces actions doivent s’inscrire dans le contexte
juridique de chaque pays et doivent être acceptées et communiquées à tous les partenaires de
la gestion de l’eau.
17
Chapitre I : Généralités sur la gestion des ressources en eau.
satisfaire les besoins en la matière. L’ensemble des acteurs de l’eau, doivent être impliqués
dans le processus de gestion.
Les ressources en eau ont une valeur économique. Lors de l’évaluation de l’eau en tant
que ressource économique, la qualité de l’eau doit être prise en compte.
Une plus grande valeur sera attribuée à l’eau de haute qualité. La valeur d’usage
directe de l’eau de haute qualité peut être déterminée à partir du prix du marché de l’eau
potable. Quant à la valeur propre, et qui consiste en la valeur d’origine et la valeur courante de
l’eau (valeur attribuée à l’eau pour sa simple existence), peut être estimé en pourcentage de la
valeur d’usage.
18
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Le groupement urbain de Tlemcen (GUT) est situé sur les piémonts Nord des Monts de
Tlemcen, il englobe les communes de Mansourah, Chetouane et Tlemcen. Il occupe environ
11.220 hectares constituant le bassin intérieur de Tlemcen. Ce bassin est limité au Sud par la
falaise de Lalla Setti, au Nord par la haute colline d’Ain El Houtz, à l’Est par Oum El Allou et
à l’Ouest par les monticules de Béni Mester. (Figure II-1)
N
Zone d’étude
La ville de Tlemcen est divisée en trois communes : Figure (II-2) (Mehdi, 2010)
Commune urbaine, chef lieu de la wilaya, sa position centrale sur les piémonts Nord de Tlemcen
lui confère un rayonnement sur l’ensemble des communes de la wilaya, elle est située au
carrefour des axes Est et Ouest (RN7, ligne de chemin de fer) et Nord-Sud (RN22).
19
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
piémonts et de plaines totalement urbanisées. Les extrémités sud et ouest se confondent avec
l’urbanisation des communes de Mansourah et Chetouane.
2. Commune de Mansourah :
Elle est limitée à l’Est et au Nord par la commune de Tlemcen, à l’Ouest par la commune
de Bèni Mester et au Sud par la commune de Terny. Elle connait une forte concentration de sa
population et une extension spatiale de son tissu urbain en raison de sa qualité de commune
résidentielle du groupement de Tlemcen.
3. Commune de Chetouane :
II-1-3/ Démographie :
20
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
la wilaya. En effet, le groupement comptait une population de l’ordre 85500 habitants en 1966,
115000 habitants en 1977 (soit un taux d’accroissement annuel de 2,77 %), 152000 habitants en
1987, 201235 habitants en 1998. Ceci correspondait à un rythme d’accroissement annuel
démographique moyen de 2,40 % et une population de 226586 habitants en 2008.
Selon les données disponibles l’évolution démographique du GUT suit le tableau (II-1) ci-
après :
Taux
Commune 2008 2015 2020 2025 2030
d’accroissement
II-1-4/Milieu naturel :
Une partie importante du bassin versant de la Tafna est incluse a partir de ces sous
bassins, cette partie est repartis en deux zones:
Une partie orientale avec comme principaux affluents oued Isser et oued Sikkak ;
Une partie occidentale comprenant la Haute Tafna avec oued Sebdou et oued Khemis .
Ces deux parties sont constituées essentiellement par les Monts de Tlemcen présentant
le principal relief entre la Méditerranée et les hautes plaines oranaises. À l’Est, ils sont relayés
par les Monts de Daïa et à l’Ouest, par le moyen Atlas marocain (Figure II-3).
C’est une barre montagneuse (de 800 à 1400 m d’altitude en générale) alignée WSW-
ENE. Cette barre domine largement au Nord des régions de plaines et de collines douces (les
plaines de Maghnia, de Henaya, les plateaux de Zenata, de Sidi Abdelli). Elle s’ennoie
21
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
beaucoup plus progressivement au Sud, sous les dépôts continentaux des hautes plaines (1100
à 1200 m). Entre les Monts de Tlemcen et la mer, se situe les Monts des Traras, moins élevés
que les premiers.
Figure (II-3): Cadre géographique du bassin de la Tafna et de la wilaya de Tlemcen (repris par
Hamlet, 2005)
Les besoins en eau potables sont estimés sur la base des dotations moyennes de 150 et
200 litres par jour et par habitant pour le court et le moyen terme.
Pour connaitre les besoins en eau de cette catégorie, on fait recours au calcul d’un
coefficient de proportionnalité basé sur la projection de la situation réelle pour une situation
future. Ce coefficient est en fait un rapport de la consommation annuelle des équipements sur la
consommation annuelle de la population. Sa valeur est de l’ordre de 20% (K1= 20 %) dans
notre cas.
22
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
C’est ainsi que les besoins en eau des équipements sont estimés à 20% des besoins
domestiques (Tableau (II-2)).
Commune
2011 2015 2020 2025 2030
Les tableaux (II-3) et (II-4) ci-dessous nous présente les besoins industriels actuels
(2011). Quand au tableau (II-5), il nous présente les estimations projetées de ces besoins, sur la
base d’un développement industriel de 1.5% par an.
23
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Sarl CAVIR – Remchi 0,000182 Sarl FABI Plastique (Bensfia Houari) 0,02
24
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
.
Les besoins en eau (m3/an)
Commune
2011 2015 2020 2025 2030
25
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
2020 282381 50829 10166 21436 82431 30,087 98917,2 36,105 10 ,95
26
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Charges trop élevées du système complet par fluctuations trop fortes de la pression ;
Mauvais raccordements avec d’autres systèmes d’approvisionnement ;
Prélèvements non facturés comme les prises pour la lutte contre les incendies, pour les
travaux d’inspection et l'entretien du réseau, le rinçage des conduites etc.
L'Oued El Horra, au centre drainant la totalité des eaux usées de la ville de Tlemcen ;
27
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
L'Oued Sikkak, au Nord de Ain El Houtz, son cours d'eau suit sensiblement l'axe Nord-sud
de la ville de Tlemcen ;
Le talweg de Metchkana, apparaît à l'Est de la ville de Tlemcen, il rejoint l'Oued Saf-Saf
au niveau de la commune de Chetouane. Il existe un autre talweg encaissé a la limite ouest
de la ville de Tlemcen : talweg Makhoukh drainant les eaux de la commune de mansourah.
Enfin un réseau régulier de ruisseaux constitue un éventail de petits talwegs vers le Nord-
Ouest et le Nord-est de la ville de Tlemcen. Notons que tous ces Oueds font partie du grand
bassin versant de la Tafna (Figure (II-4)).
Zone d’étude
28
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
II-3-1 / Température :
Le tableau (II-8) ci-après regroupe les valeurs mensuelles des températures de deux
stations. On remarque que la température mensuelle min imale est de 5 °C et enregistré aux
deux stations, alors que la valeur maximale est de 34 °C à la station de Béni- Bahdel.
station sep oct nov dec jan fév mar avr mai jui juil aout
Tlemcen Min 15.0 12.0 8.0 7.0 5.0 7.0 7.0 8.0 10 14 17.0 18.0
(1963-
Max 28.0 23.0 17.0 16.0 14.0 16.0 17.0 18.0 22.0 27.0 32.0 33.0
2002)
Moy 21.5 17.5 12.5 11.5 9.5 11.5 12.0 13.0 16.0 20.5 24.5 25.5
Beni Min 17.0 12.0 9.0 5.0 5.0 5.0 7.0 9.0 12.0 16.0 19.0 19.0
Bahdel
Max 30.0 24.0 18.0 15.0 14.0 16.0 18.0 20.0 24.0 29.0 34.0 34.0
(1963-
Moy 23.5 18.0 13.5 10.0 9.5 10.5 12.5 14.5 18.0 22.5 26.5 26.5
2002)
Min 16.0 12.0 8.5 6.0 5.0 6.0 7.0 8.5 11.0 15.0 18.0 18.5
moyenne
Max 29.0 23.5 17.5 15.5 14.0 16.0 17.5 19.0 23.0 28.0 33.0 33.5
Moy 22.5 17.75 13.0 10.75 9.5 11.0 12.25 13.75 17.0 21.5 25.5 26.0
29
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
II-3-2 / Pluviométrie :
Le facteur pluviométrique, par sa répartition sur l'année et son intensité acquit une
grande importance par son intervention dans le bilan hydrique. On dispose des données de
précipitation sur quatre stations et pour la période 1963 à 2005.
30
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
La variation des précipitations annuelles est représentée par la figure (II-7) pour les
quatre stations, et par la figure (II-8) pour la zone d’étude.
900,00
800,00
700,00
600,00
500,00
400,00
300,00
200,00
100,00
0,00
63
65
67
69
71
73
75
77
79
81
83
85
87
89
91
93
95
97
99
01
03
05
année
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
Tlemcen Chouly Beni Bahdel Sabra
Figure (II-7) : variation des précipitations moyenne annuelles aux différentes stations
900,00
pluie (mm)
800,00
700,00
600,00
500,00
400,00
300,00
200,00
100,00
0,00
63
65
67
69
71
73
75
77
79
81
83
85
87
89
91
93
95
97
99
01
03
05
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
année
A partir de ces figures, il ressort que les précipitations annuelles ont subit une certaine
diminution à partir des années 80 suite à la sécheresse qui a sévi à l’ouest algérien. La valeur
moyenne de notre région est de l’ordre de 458.6 mm.
Pour la période comprise entre 1963 et 2006, la région présente des variations
périodiques allant de arides à humides. La plus longue période est celle comprise entre 1977
31
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
et 2000, et est aride. La variation interannuelle des précipitations comprises entre 1963 et
2005 (Figure II-8) permet de remarquer ce qui suit :
De 1963 à 1976 : la période est humide avec 767,59 mm en 1967 à l’exception
des années 1965 ;
De 1977 à 2005 : la période sèche avec 294,60 mm en 1999 à l’exception des
années 1979, 1980, 1990,199, 1995 et 2003.
II-3-2-2/ Précipitations mens uelles :
Ce sont les valeurs moyennes de chaque mois des précipitations relevées sur une
période donnée. Elles permettent de ressortir leurs caractéristiques générales, leurs nuances
spatiales et leurs irrégularités temporelles. A l’échelle mensuelle on remarque que les mois
moins pluvieux sont ceux de juin, juillet et aout avec un minimum 1 mm enregistré au mois
de juillet à la station de Sabra. Par contre les mois les plus pluvieux sont ceux de novembre
jusqu’ à avril avec un maximum de 83,18 mm enregistré au mois de Mars à la station de
Tlemcen.
80,00
pluie (mm)
70,00
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
SEPT OCT NOV DEC JANV FEV M ARS AVRIL M AI JUIN JUIL AOUTmois
Figure (II-9): variation des précipitations Figure (II-10): variation des précipitations
mensuelle aux différentes stations. moyenne mensuelle de la zone étudiée.
32
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
p l ui es sai so ni er es
180,00
pluie (mm)
160,00
140,00
120,00
100,00
80,00
60,00
40,00
20,00
0,00
Automne Hiver Printemps Eté
saison
II-4-1/ Introduction :
Les relevés des débits pendant une longue série d’années donnent les variations
saisonnières en fonction des principaux facteurs influençant l’écoulement dont le régime des
précipitations, la nature du bassin versant, la situation géographique, l’infiltration, etc. Les
caractéristiques hydrologiques et la variation des débits sont appelées régime hydrologique.
Ce dernier permet de caractériser le bassin versant et son écoulement.
Dans cette étude, trois stations hydrométriques sont utilisées, (figure (II-12) et
mentionnées dans le tableau (II-9) :
33
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Mefrouchen
La variation des débits moyens annuels des trois stations est présentée dans les figures
ci- après.
1.2
1
0.8
0.6 Qmoy
0.4
0.2
0
1979
1981
1984
1986
1989
1991
1994
1996
1999
2001
1978
1980
1982
1983
1985
1987
1988
1990
1992
1993
1995
1997
1998
2000
2002
2003
Année
0.03
0.02 Qmoy
0.01
0
1978
1979
1983
1984
1985
1988
1989
1990
1994
1995
1999
2000
1977
1980
1981
1982
1986
1987
1991
1992
1993
1996
1997
1998
Année
34
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
0.2
débit (m3/s)
0.15
0.1
Qmoy
0.05
0
1988
1990
1991
1993
1995
1998
2000
1987
1989
1992
1994
1996
1997
1999
2001
2002
Année
A la station de sekkak, drainant le bassin d’oued Sikkak, le débit annuel moyen est de
0.114 m3/s durant la période de 1988 à 2001 soit un apport moyen de 3.60 million m3/an. Le
débit annuel maximal est de 0.2054 m3/s à l’année 1988 donnant un apport de 6.48 million
m3/an. Alors que le débit annuel minimal est de 0.0325 m3/s observé en 1998 donnant un
apport de 1.02 million m3/an.
L’analyse des débits moyens mensuels permet de mettre en évidence leur variation
mensuelle et saisonnière. Les figures (II-16 à II-18) représentent la variation des débits
moyens mensuels des trois stations considérées. Le tableau (II-10) nous présente les
caractéristiques des débits moyens mensuels pour les trois stations étudiées.
35
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
0.06
0.05
Débit(m3/s)
0.04
0.03
0.02
0.01
0 mois
Qmoy
2
1.5
1
0.5
0 mois
Q moy
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
mois
Qmoy
Les maximas mensuels sont observés au mois de mars, pour l’ensemble des stations,
alors que les minimas mensuels sont observés durant les mois d’aout et d’aout.
36
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Tableau(II-10) : caractéristiques des débits mensuels des trois stations pour la période (1988-2001)
stations Janv Févr M ars Avr mai juin Juill août Sept Oct Nov Déc
Qmens-moyen 0.174 0.162 0.313 0.120 0.105 0.067 0.029 0.028 0.111 0.133 0.066 0.064
Qmens-maximal 0.943 0.795 1.236 0.553 0.414 0.403 0.082 0.082 0.426 0.672 0.177 0.096
station Qmens-minimal 0.045 0.027 0.024 0.023 0.013 0.001 0.000 0.000 0.015 0.013 0.025 0.04
sekkak Ecart type 0.239 0.202 0.371 0.145 0.116 0.105 0.027 0.022 0.118 0.187 0.040 0.018
Coef variation 1.371 1.246 1.187 1.217 1.108 1.572 0.926 0.772 1.068 1.406 0.609 0.286
Qmens-moyen 0.973 1.468 2.291 1.461 0.908 0.606 0.417 0.391 0.615 0.785 0.613 0.694
station Qmens-maximal 3.868 6.121 10.670 9.705 3.634 2.256 1.624 1.305 2.304 3.733 1.467 2.442
beni Qmens-minimal 0.252 0.198 0.185 0.173 0.119 0.053 0.043 0.056 0.129 0.116 0.181 0.264
behdel Ecart type 0.781 1.413 2.779 2.191 0.881 0.560 0.361 0.302 0.485 0.807 0.325 0.471
Coef variation 0.803 0.963 1.213 1.500 0.970 0.925 0.865 0.772 0.787 1.028 0.530 0.679
Qmens-moyen 0.032 0.050 0.053 0.022 0.019 0.008 0.008 0.005 0.008 0.006 0.012 0.014
Qmens-maximal 0.172 0.291 0.185 0.081 0.098 0.020 0.036 0.010 0.032 0.014 0.140 0.119
station Qmens-minimal 0.000 0.000 0.005 0.004 0.002 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
mefrouche Ecart type 0.046 0.075 0.060 0.020 0.024 0.005 0.008 0.003 0.007 0.004 0.028 0.024
Coef variation 1.449 1.494 1.123 0.889 1.238 0.607 0.948 0.636 0.887 0.579 2.220 1.728
A la station de Béni- Bahdel, la période des hautes eaux commence au mois de janvier et se
termine au mois de mai, Alors que celle des basses eaux s’étale de juin à décembre. Ceci
montre que les pluies de septembre à décembre s’infiltrent et ne contribuent au ruissellement
qu’à partir de janvier. Le minima mensuel nom nul, de 1.305 m3/s au mois d’aout, est due à
l’alimentation souterraine de l’oued qui soutient l’écoulement. Quant au coefficient de
variation, il varie de 0.53 à 1.50 montrant ainsi l’irrégularité et la forte variabilité des débits
mensuels.
• Le domaine des nappes du Tell au Nord, constitué d'un ensemble de dépôts marins et
continentaux ;
• Le domaine des Hautes Plaines au Sud, formé de conglomérats. Cette formation est attribuée
37
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
au Plio-Quaternaire.
• COUPE SYNTHETIQUE : (Collignon. B 1986)
Figure (II-19): Coupe synthétique des principales formations affleurant dans les Monts de
Tlemcen (Collignon. B 1986)
II-5-1/Les formations lithostratigraphiques:
La géologie de la zone d’étude est constituée d'un ensemble de formations décrites ci-
après, de la plus ancienne à la plus récente:
1- Le Secondaire :
c- Marno-calcaires de RAOURAÏ :
Cette formation est marquée par une alternance de marnes grises, verdâtres ou
blanchâtres et des calcaires.
38
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
d- Dolomies de TERNI :
Elles sont bien exposées sur le plateau de Terni. Ce sont des dolomies cristallines et
admettent des niveaux à silex stratiformes.
2-Le Tertiaire :
Le Miocène marin est bien caractérisé et développé aux piémonts nord de Tlemcen où
il est discordant sur les assises souvent carbonatées et karstifïées. Dans notre zone, nous
distinguons deux étages :
a- L'Helvetien :
II prédomine avec d'immenses affleurements de marnes grises et vertes et de petits
bancs gréseux.
b- Le Tortonie n :
II correspond à des grès fissurés jaune d'or ou citron, tendres, argileux, parfois peu
consolidés et subhorizontaux.
3- Le Quaternaire :
a- Alluvions anciennes :
Les dépôts alluvionnaires sont représentés par des marnes sableuses ou des argiles peu
perméables où s'intercalent d'anciens chenaux à sédimentation beaucoup plus grossière qui
ont donné des conglomérats bien cimentés, parfois karstifiés (HAYANE, 1983; BONNET,
1966).
Les dépôts des travertins proviennent de la dissolution interne des massifs calcairo-
dolomitique, grâce à la qualité des carbonates de calcium déposés par les eaux d'émergence.
d- Croute calcaire :
Cette petite croûte est formée par un encroûtement tensiftien, bien marqué dans la
plaine de Henaya où il masque les grès tortoniens. On rencontre les tufs calcaires, au sud de
Mansourah (collignon B., 1986).
39
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Les eaux de surface actuelles qui alimentent le GUT sont mobilisées par trois barrages :
Béni-Bahdel ;
Mefrouche ;
Sikkak.
C’est le premier ouvrage réalisé dans le bassin de la Tafna. Il a été construit dans la
période coloniale de 1934 à 1940. Il se localise à la confluence des Oueds Tafna et Oued
Khemis, situés à 28 Km au Sud-ouest de Tlemcen. Il contrôle un bassin versant de 1016 km2 de
surface. A l'origine, il était destiné à l’irrigation du périmètre de Maghnia. L’ouvrage construit en
béton avait une capacité initiale de 63Hm3 et régularise un volume annuel de 55 Hm3 .
b- Barrage Mefrouche :
c-Barrage de Sikkak :
Situé sur Oued Sikkak (rive gauche de l’Isser) à l’aval du barrage de Mefrouche et à 20
km au Nord de Tlemcen, il draine un bassin versant de 241 km2 de surface. C’est un récent
barrage achevé en 2004 avec une capacité de 27 Hm3 et permet de régulariser annuellement
22Hm3 . Il a été conçu dans le but d’irriguer les plaines de Henaya et d’Ain Youcef, et suite à la
sécheresse qui est sévi ces dernières décennies sa fonction se trouvait alors déviée vers
l’alimentation en eau potable de la ville de Tlemcen.
Le tableau (II-11) présente les principales caractéristiques de ces barrages, alors que la
figure (II-20) montre la position de ces derniers à travers les principaux cours d’eau.
40
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Capacité
Cours Type du Année de mise Hauteur
Nom du barrage initiale
d’eau barrage en service (m)
(hm3 ) Destinati on
AEP Tlemcen +
Contreforts
Béni Bahdel Tafna 1944 63 55 irrigation périmètre
mu lti voutes
Maghnia
Contreforts
Mefrouche Ennechef 1963 15 26 AEP Tlemcen
mu lti voutes
AEP Tlemcen +
Sikkak Sikkak Terre 2004 27 45 irrigation périmètre
Henaya
Les eaux souterraines jouent un rôle important dans l’approvisionnement en eau potable
du groupement urbain de Tlemcen car elles contribuent par une quantité importante par apport
aux autres ressources. Ces eaux sont stockées, en général, dans les Monts de Tlemcen au niveau
des formations karstiques qui représentent le principal massif entre la Méditerranée et les hautes
plaines Oranaises. Cette barre montagneuse (de 800 à 1400m d’altitude) culminant à 1843 m au
Djebel Tenouchfi domine largement au Nord des régions de plaines et de collines (plaine de
Maghnia, de Henaya, de Sidi Bel Abbes, plateau de Zenata, etc.). Ces eaux sont exploitées par
des forages de moyenne profondeur allant de 130 à 400 mètres.
41
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
La ressource souterraine actuellement exploitée est mobilisée par : 25 forages répartis sur
les communes représentées dans le tableau (II-13) et dont sont mentionnées les quantités
mobilisées et produites.
Tableau (II-13) : Ressource souterraine actuellement exploitée (DRE)
Volume
Débit Produit
Le lieu dit du Débit Expl. Jours de
Daira Commune Nom du forage Mobil. (m 3/mois)
forage (m3/jour) pompage
(m3/jour)
II-6-2-1/ Le dessalement :
En raison de la balance déficitaire qui caractérise non seulement le GUT, il s’est avéré
nécessaire de chercher des nouvelles ressources tout en veillant à la protection des ressources
existantes. Pour assurer l’alimentation en eau potable du GUT et certaines régions touchées par
la sécheresse, la wilaya de Tlemcen a opté pour le dessalement de l’eau de mer. Un programme
42
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
Le traitement des eaux usées représente une composante essentielle de gestion intégrée et
durable des ressources en eau. Les impacts les plus importants peuvent être résumés comme suit:
Les volumes des eaux usées, de la ville de Tlemcen, épurés par la station de Ain El Hout
sont présentés dans le tableau ci-après :
(Ain El Hout) 132510 185790 2005 150 000 31 000 Boue Oued
activée Sikkak
43
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
III-1 /Introduction
Le logiciel, WEAP est un outil de planification intégrée des ressources en eau pour
microordinateurs. Il fournit une structure compréhensive, flexible et d’utilisation facile
pour les analyses des politiques de l’eau. Il représente pour les professionnels de l'eau un
ajout très utile à leur boite à outils de modèles, de bases de données, de feuilles de calculs
et autres logiciels.
d’incorporer ces dimensions dans un outil pratique pour des ressources en eau
avec des projections futures ;
d’examiner les stratégies alternatives de développement et de gestion de l'eau ;
de fournir un système de base de données pour les demandes ou besoins en eau et
les informations de maintien d'approvisionnement ;
de prévoir certaines situations des ressources en eau en simulant la demande, les
ressources exploitables, les écoulements et stockage, et les sources de pollutions,
les traitements et décharges ;
d’analyser le développement socio-économique en évaluant une gamme complète
des options de développement et de gestion de l'eau, et en tenant compte des
utilisations multiples et concurrentes des systèmes aquatiques.
44
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
Le WEAP est déjà utilisé dans divers pays, y compris les Etats-Unis, Mexique,
Brésil, Allemagne, Ghana, Burkina Faso, Kenya, Afrique du Sud, Mozambique, Egypte,
Israël, Oman, Asie centrale, Sri Lanka, Inde, Népal, Chine, Corée du Sud, et Thaïlande
(Tutoriel WEAP, 2008).
45
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
a-Schéma :
C’est le point de commencement pour toutes les activités dans WEAP. Elle sert à créer,
éditer ou aussi ajouter des couches ArcView ou d’autres SIG standard de la zone d’étude
comme couche de fond. Ainsi, on peut accéder rapidement à l’analyse des données et à
l’affichage des résultats pour n'importe quel nœud en cliquant sur l'objet qui nous intéresse.
Les objets sont montrés dans la 2ème fenêtre gauche avec les signes conventionnels utilisés
(Figure (III-2)).
46
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
b-Base de données :
b1-Sur la partie supérieure : un lien hiérarchique (menu lien) est utilisé pour créer et
organiser des structures de données dans six états principaux : clé principale, sites de
demandes, hydrologie, approvisionnement et ressources, qualité de l’eau et d'autres
suppositions.
Par exemple, cliquer sur « site de demande» la branche lien du côté gauche de l'écran,
les données pour tous les emplacements de demande apparaissent sur le côté droit de l'écran.
b3 -Sur la partie droite supérieure : une table de saisie de données apparaisse. Cette table
sert à écrire les expressions qui définissent les comptes courants, pour éditer des données et
pour créer le modèle des rapports. Au-dessus de ce tableau de saisie de données, il y a un
ensemble de boutons donnant l'accès aux différentes catégories de variables liées à chaque
branche.
47
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
C’est le menu qui permet d’afficher de façon détaillé et flexible toutes les sort ies du
modèle , dans des diagrammes, des tables. Cette présentation peut montrer une grande variété
de diagrammes et de tables couvrant chaque aspect du système : demandes,
approvisionnement et chargements environnementaux. Les résultats peuvent être exportés
dans l’Excel.
48
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
D- Schéma synoptique :
"Favoris" et les tables (créés dans le menu résultat). Avec cette représentation, on peut
examiner simultanément les différents aspects importants du système, tels que les demandes,
le niveau de stockage,…. Les graphes peuvent être copiés dans Word.
e- Bloc Notes :
L'écran de notes est un outil simple de traitement de texte avec lequel on peut écrire
des informations documentaires et des références pour chaque branche du lien. On peut
importer les notes vers du texte Microsoft Word.
III-7/Fonctionnement du logiciel :
Le logiciel WEAP fonctionne donc suivant cinq (5) étapes comme suite :
49
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
traitées avec des logiciels de traitement cartographique (SIG) en particulier ArcWiev. Cette
carte va servir comme fond des dessins des éléments nécessaires pour pouvoir faire la
simulation tels que :Les emplacements urbains, les rivières, les sources d’eaux
souterraines, les réservoirs, les barrages les industries, les sites agricultures et les autres
types d’emplacement selon l’étude.
Puisque le logiciel pourrait faire une simulation basée sur le calcul de la demande et
l’approvisionnement en eau, l'écoulement, l'infiltration, le stockage, et le traitement général de
pollution, la qualité de l'eau, etc.… il est donc primordial de créer la base de données avec les
différentes hypothèses clés et les différents scénarios.
III-7-2-1/Hypothèses clés :
Ce sont des variables définies par l’utilisateur du logiciel qui servent de clés
principales pour l’analyse. Dans notre cas d’étude, nous avons Cinque (5) hypothèses clés
servant comme données de base pour le logiciel à savoir :
- dotation domestique ;
- variation domestique ;
- dotation d’équipement ;
- variation agricole ;
-variation industrielle.
III-7-2-2/Références :
Il est nécessaire d’avoir une année ou une période de référence pour servir de base au
modèle. Toutes les données à utiliser doivent être comprises entre cette année et la période de
référence.
50
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
Ces scenarios sont utilisés pour explorer le modèle avec une large série de préoccupations,
telles que :
Les résultats se présentent sous forme de graphes et (ou) de tableaux. On aura deux
résultats à comparer : les résultats de l’année de référence et de l’année de scénario de
changements climatiques.
Les données sont différentes suivant l’étude que l’on veut réaliser.
51
Chapitre III: système d’évaluation et de planification WEAP
Ces données supposées englobant d’une part, les ressources en eau et d’autre part, les
principaux usagers de l’eau, nous permettent de faire une modélisation simple de la gestion de
l’eau, l’établissement des priorités à l’attribution de demande. La prise en compte des données
sur les autres utilisateurs comme l’industrie, l’exploitation minière, le tourisme et autres rend
la modélisation plus proche de la réalité.
Dans cette étude, on peut modeler les polluants en les classant en deux types : polluants
conservateurs et polluants non conservateurs. Un polluant est dit conservateur s’il n’y a aucun
affaiblissement de ses constituants. Par contre, il est non conservateur si ses constituants se
délabrent selon une fonction d'affaiblissement exponentielle. Quand on fait la modélisation de
ce polluant, on saisit aussi les données sur le taux quotidien d’affaiblissement de l’élément
polluant à modeler. Les polluants conservateurs sont modelés par un bilan de matières simples
ou constituantes chimiques de l’eau. Par contre, plusieurs modèles peuvent être offerts pour
les polluants non conservateurs.
Le modèle nécessite des données entrantes sur la qualité de l'eau (de surface et
souterraine), des données sur la pollution pour l’emplacement de la demande (eaux usées
domestiques), des données sur les eaux usées par des usines et eaux résiduaires.
- la simulation sur l'interaction d’eau de surface - eaux souterraines Les données nécessaires
sont surtout des données climatiques comme l’évapotranspiration potentielle ou réelle
(ETP/ETR), précipitations (P), écoulement (R) ou débit (Q), humidité (H), infiltration (I).
A noter que dans le logiciel, il existe déjà un modèle nommé « Méthode de l’année
hydrologique » qui permet de faire une simulation de l’effet du changement climatique sur les
ressources en eau.
WEAP peut modeler aussi la production d'énergie mais dans la zone d’étude nous n’avons pas
recensé aucun usage hydro-électrique.
52
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
IV-1/Introduction :
La gestion intégrée des ressources en eau nécessite la connaissance de la situation
actuelle et à venir des ressources existantes. Pour ceci on a choisi comme méthode d’approche du
modèle WEAP (Water Evaluation And Planning System) afin de modéliser les ressources et les
besoins en eau de la ville de Tlemcen en vue d’une gestion intégrée et durable de ces ressources
en eau.
Les résultats de notre application sont basés sur la simulation d’un ensemble
d’hypothèses de planification qui visent à équilibrer le bilan hydrique dans la région, en mettant
en œuvre plusieurs variantes ou scenarios.
IV-2-1 / Cartographie :
IV-2-1-1/Création du modèle :
Notons que dans WEAP, il existe déjà la carte du monde où on peut choisir et créer la
zone d’étude. (Figure (IV-1)). En sélectionnant la Région de TLEMCEN puis on ajoute la
53
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
limite du bassin versant (Figure (IV-2)) ensuite le réseau hydrographique sous fichier
cartographique comme couche de fond.
Figure (IV-2): Carte du bassin versant de TLEMCEN avec les réseaux hydrographiques
Dans cette partie, les paramètres année et période d’étude, paramètres et unités de temps
devraient être réglées Figure (IV-3) , nous limitons l’année de comptes courants entre
2011–2030 pour toutes informations sur le système (sites de demandes, données
d'approvisionnement,…).
54
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
55
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
dotation d’équipement ;
variation agricole ;
variation industrielle ;
IV-2-2-2/ Saisie des éléments d’affichage cartographique : Les sites de demandes (les
utilisateurs d’eau) :
Avec un clic droit sur l’un des éléments des sites de demandes implantées dans la carte
de la zone, une fenêtre de dialogue apparaît avec tous les détails des informations nécessaires.
En cliquant sur l’un de ces informations nécessaires, on peut passer directement dans
l’affichage de la base des données puis faire la saisie des données
Les informations concernant les sites de demandes sont :
Le niveau d’activité annuelle qui détermine la demande tel que la surface agricole, le
nombre d’usagers de l’eau pour des motifs domestiques ou industriels ;
La consommation annuelle ou le niveau de consommation d’eau par unité d’activités ;
La variation mensuelle ou la part mensuelle de la demande annuelle ;
Le taux de consommation ou le pourcentage du débit d’entrée consommé.
Les informations au niveau des sites de demandes sont représentées comme suit :
a- Groupement urbain de Tlemcen :
Les données relatives à la population et nécessaires à la simulation de la demande en eau
sont regroupés dans le tableau (V-1), ci-après.
56
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
d’activité annuelle
De population)
le système(%)
Niveau (Hm3 /an)
Année
Taux
(%)
(Nombre Vari ation monsuelle Equi pement
(20 %
Domesti que Industrie
x Besoin
domesti que)
b- Périmètres irriguées :
Dans notre cas les surfaces irriguées sont représentées par le périmètre d’Henaya. Les
données relatives aux périmètres agricoles et nécessaires à la simulation de la demande en eau
sont regroupées dans le tableau (IV-2), ci-après.
57
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
54 26,47 15 5 27 22,46
58
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Tableau (IV-4) : les débits mensuels entrants et l’évaporation nette des trois barrages.
(ANBT)
Figure (IV-8) : Débit mensuel entrant dans la cuvette des trois barrages
59
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
60
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Capacité Prélèvement
de maximal Recharge naturelle
Ressource stockage (Débit mobilisé)
(Hm3 ) l/s Hm3 /mois Hm3 /mois Hm3 /an
- Station d’épuration :
Les valeurs de débits et de charges polluantes en fin de réseau de collecte retenues et
déterminant la capacité de traitement de la station d’épuration du groupement urbain de
Tlemcen selon L’ONA sont :
61
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Tableau (IV-7) : Pollution générée par GUT à la station d’épuration d’Ain El-Hout (ONA).
Rappelons que l’année « Compte actuel ou initial » sert d’année de base pour le
programme. La variante de « Référence » représente une évolution simulée sans aucune
influence à partir de l’année « Comptes actuels » (Mehdi, 2010).
62
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Notons que de nombreuses variantes peuvent être créées et simulées par l’introduction
des modifications sur la variante de « Référence » pour évaluer les effets dus aux changements
des règles et technologies de gestion.
C’est dans ce but que dans notre travail nous avons établi les scénarios suivants:
1. Variante de référence ;
2. Scénario d'accroissement élevé de la population ;
3. scénario méthode de l’année hydrologique ;
4. Scénario croissance élevé de la population et climat variable;
5. Scénario augmentation des ressources : dessalement ;
6. scénarios changement des priorités de la demande ;
7. scénarios la diminution des pertes.
63
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Notons que l’approvisionnement des demandes dans ce scénario suit l’ordre de priorité
suivant : les besoins domestique en 1ère priorité, l’industrie Priorité 2 et l’irrigation en 3 ème
position.
C’est ainsi que la demande en eau, en l’an 2030 par exemple, s’élève à 53.89 Hm3
répartie en 31.96 Hm3 pour le groupement urbain de Tlemcen, 10.98 Hm3 pour l’industrie et
10.95Hm3 pour l’irrigation.
45
40
35
Million Mètre cube
30
25
20
15
10
0
2011 2012 2013 2014 2015 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2027 2028 2029 2030
Figure (IV-12) : Demande en eau annuelle des sites de demande en 2030 dans le Scénario de
référence (2011-2030).
5,500
5,000
4,500
4,000
Mille Mètre cube
3,500
3,000
2,500
2,000
1,500
1,000
500
0
Janv ier Fév rier Mars Av ril Mai Juin Juillet Août Septembre Nov embre
Figure (IV-13) : Demande en eau mensuelle des sites de demande en 2030 dans le Scénario
de référence (2011-2030).
64
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil Juil
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Figure (IV-14) : Taux de recouvrement de la demande en eau des differents secteurs au mois
de juillet dans le scénario de référence (2011-2030).
Demande non satisfaite
Scénario: Reference, Tout month (12)
30
Perimetre Hennaya
Industrie
28 GUT
26
24
22
20
Million Mètre cube
18
16
14
12
10
0
2011 2012 2013 2014 2015 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2027 2028 2029 2030
65
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
La figure (IV-16) présente la répartition mensuelle des débits à travers les liaisons de
transmission durant 2030. C’est ainsi qu’au mois de juin par exemple, le groupement urbain
reçoit 5.86 Hm3 . Cette quantité est répartié comme suit la quantité d’eau est répartié comme
suit : 0.60 Hm3 venant du nappe du monts de tlemcen, 1.18 Hm3 venant de barrage Mefrouche et
4.08 Hm3 venant de barrage Beni Behdel, ceci montre que le barrage Beni Behdel couvre la
grande partie des besoins du groupement urbain de Tlemcen.
2.0
Million Mètre cube
1.0
0.0
-1.0
-2.0
-3.0
-4.0
-5.0
-6.0
Janv ier Fév rier Mars Av ril Mai Juin Juillet Août Septembre Nov embre
La figure (V-17) présente les débits mensuels entrant dans les trois barrages. Il est très
important au mois de Mars. Le débit entrant dans le barrage de Sikkak est de l’ordre de
4,79Hm3 , celui entrant dans le barrage de Béni Bahdel est de 3,28 Hm3 et celui entrant dans le
barrage de Mefrouche est de 1,92 Hm3 .
66
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
La figure (V-18) présente les débits entrant et sortant au barrage sikkak. Elle montre
que le « overflow » ou débordement (couleur mauve) est faible lorsque la ressource est mieux
exploitée.
Retenue: débits entrant et sortant
Scénario: Reference, Tout month (12), Retenue: Barrage Sekkak
Net Evaporation and Local Reservoir Overflow
25
Increase in Storage for Barrage Sekkak
Débit vers Industrie
20 Débit vers GUT
Débit entrantSystem-Wide
15 Decrease in Storage for Barrage Sekkak
10
Million Mètre cube
-5
-10
-15
-20
Figure (V-18) : Débit entrant et sortant au barrage Sekkak dans le scénario de référence
(2011-2030).
La figure (V-19) présente le bilan des quantités d’eau (entrant et sortant) de la nappe
des Monts de Tlemcen, elle montre que la ressource souterraine est faiblement exploitée : Le
débordement reste important.
Figure (V-19) : Débit entrant et sortant dans l’aquifère dans le scénario de référence
(2011-2030).
67
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
pas à satisfaire la demande à moyen et à long terme. Devant une telle situation, nous serons dans
l’obligation de prévoir la mobilisation d’autres ressources en eau et de chercher des solutions
pour satisfaire les besoins en eau dans le GUT. Comme le scénario de référence ne tient pas
compte des projections planifiées de la ville, nous essayons de présenter et d’analyser dans ce qui
suit six (06) scénario de planification et de gestion des ressources en eau.
24
22
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2030
68
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Le déficit, représenté par la demande non satisfaite, atteint les 40.16 Hm3 pour l’ensemble
du groupement contre 30.06 Hm3 pour le scénarios de référence
Le but est de définir différents régimes climatiques (très sec, sec, humide, très humide,
normale,….) et de comparer avec une année normale en donnant une valeur entre 0.7 à 1.45 à
chaque type de climat. La valeur 1 pour une année normale, une valeur inférieure à 1 pour
année sèche et une valeur supérieure à 1 pour année humide.
a-Définition de chaque type de climat
Le logiciel de simulation ne reconnaît que des valeurs numériques. Chaque type de
climat doit porter une valeur numérique pour que le logiciel puisse faire la modélisation. Le
tableau ci-après (Tableau (IV-9)) présente les coefficients utilisés pour les différents types de
climat. La figure (III-22) présente la fenêtre de saisie de donnée du scénario « méthode de
l’année hydrologique ».
69
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
2011-201 3 Normal
2014-2015 Très sec
2016-2017 Humide
2018-2019 Normal
2020-2021 Sec
2022-2023 Très humide
2024-2025 Normal
2026-2027 Humide
2028 Normal
2029-2030 Sec
70
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
La figure (IV-24) montre que la « Demande non Satisfaite » varie parallèlement aux
variations climatiques futures. Durant les années humides ou plus humides ou il ya une
augmentation des précipitations, la demande non satisfaite est faible. L’opposé s’installe
durant les années sèches à très sèches, où les précipitations sont faibles et le déficit est plus
important Il atteint en l’an 2030 : 38.85 Hm 3 pour le groupement urbain de Tlemcen
contre30.06Hm 3 pour le scénario de référence. C’est ainsi qu’un faible changement
climatique, influe directement sur l’approvisionnement en eau.
Demande non satisfaite
Tout Site de demande (4), Tout month (12)
Méthode de l'année hydrologique
Reference
40
35
30
Million Mètre cube
25
20
15
10
0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
71
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
La figure (IV-25) montre que la quantité d’eau distribuée pour approvisionner en l’an
2030 passe de 59 ,75 Hm3 pour le scénario de référence et 50,96 Hm3 pour le scénario
méthode de l’année hydrologique.
Figure (IV-25) : Eau distribuée à partir des différentes sources dans les scénarios
« Méthode de l’année hydrologique » 2011-2030 .
C’est un scénario hérité de la méthode de l’année hydrologique son but est de pouvoir
comparer les résultats et de voir l’évolution de l’offre et la demande. La figure (IV-26) montre
que la quantité d’eau distribuée en l’an 2030 passe de 59.79 Hm3 pour le scénario de référence
à 51.05 Hm3 pour le scénario méthode de l’année hydrologique et 50.62 Hm3 pour le scénario
croissance élevé de population et climat variable
Eau distribuée
Tout Site de demande (3), Tout month (12), Tout Source (15)
Méthode de l'année hydrologique
Reference
80 Taux d'acroissance élevé et climat variable
75
70
65
60
55
Million Mètre cube
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
Figure (V-26) : Eau distribuée à partir des différentes sources dans les scénarios
« Fort accroissement de population, climat variable » 2011-2030
72
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
La figure (IV-27) montre que la demande non satisfaite varie parallèlement aux variations
Climatiques futures.
Lorsque le taux d’accroissance de population est élevé et le climat est variable. Le
déficit devient très important. Il atteint en l’an 2030 : 30.06 Hm3 pour le scénario Référence ;
38.85 Hm3 pour le scénario méthode de l’année hydrologique et 48.97 Hm3 pour le scénario
taux d’accroissance élevé et climat variable.
45
40
35
Million Mètre cube
30
25
20
15
10
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
30
Million Mètre cube
25
20
15
10
0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
73
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Cette figure montre que la demande en eau croit substantiellement. Elle atteint en l’an
2030 :37.83 Hm3 pour le scénario taux de croissance élevé de la populationpour le groupement
urbain de Tlemcen. Et 31.96 pour les scenarios méthode de l’année hydrologique et reference
12.0
11.0
10.0
9.0
Million Mètre cube
8.0
7.0
6.0
5.0
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029
74
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
90
80
70
60
Pourcent
50
40
30
20
10
0
Jan Fév Mars Av r May Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030 2030
Cette figure présente la demande non satisfaite dans le scénario changement des
priorités de la demande, nous remarquons que le déficit de l’agriculture augmente lorsque sa
priorité de demande est élevée de 3 à 1 il atteint la valeur de 16.40HM3 en l’an 2030 contre
12.73 HM3 au scénario de référence pour le GUT. Ceci est du au fait que l’agriculture
présente maintenant une certaine priorité pour satisfaire sa demande en premier lieu.
75
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
90
80
70
60
Pourcent
50
40
30
20
10
0
Janv ier Mars Av ril Mai Juin Juillet Août Octobre Décembre
Figure (IV-32) : Couverture mensuelle de la demande du GUT en l’an 2030 dans le scénario
«Changement des priorités de la demande ».
L’hypothèse de ce scénario est basée sur la réduction des pertes dans les réseaux de 40
% à 20% et la réduction de la consommation d'eau de 20 % pour l’alimentation en eau
potable et l’irrigation, en changeant les techniques d’irrigation et en remplaçant les cultures
grandes consommatrices d’eau par des cultures peu consommatrices. La figure (IV-33)
montre la variation de la demande non satisfaite pour les deux scénarios de référence et de
diminution des pertes d’eau. On remarque que dans le scénario de diminution des pertes la
demande en eau est satisfaite jusqu’à 2030; alors que le déficit est de 12,73 Hm3 en 2030
pour le scénario de référence pour le GUT.
Figure (IV-33) : la demande non satisfaite dans le scénario« Diminution des pertes » 2011-
2030
76
Chapitre IV : Application du modèle weap a la gestion quantitative de la ressource en eau de la ville de Tlemcen
Le tableau si- après récapitule quelques résultats essentiels des différents scénarios simulé
dans cette étude pour l’année 2030
Tableau (IV-11) résultats essentiels des différents scenarios pour l’année 2030
paramètres scénarios
Scénario Scénario Scénario Scénario Scénario Scénario Scénario
1 2 3 4 5 6 7
Taux de satisfaction(%) de 69.94 59.84 61.15 51.03 100 62.11 100
la demande du GUT
Déficit total (Hm 3 ) 30.06 40.16 38.85 48.97 0 37.89 0
77
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
L’enjeu premier en matière de qualité des eaux est de préserver la santé humaine ; la
préservation de la ressource en eau potable est à ce titre primordial. D’une façon générale, le
niveau de qualité recherché est apprécié en fonction des usages qui pèsent sur la ressource et
de la richesse des écosystèmes qui y sont liés.
Les modèles mathématiques sont une façon de décrire les relations entre les charges de
déchets et les plans d'eau et pour décrire la concentration de chaque contaminant.A cet égard,
les modèles de qualité de l'eau ont été utilisés comme un outil importantdans la gestion
qualitative des ressources en eau. Ces modèles sont capables de prédire les variations de la
qualité de l'eau dans un cours d’eau a long terme en les reliant à l'hydrologie, l’hydraulique.
Il ya beaucoup de modèles disponibles, mais le plus approprié est ce lui qui répond aux
objectifs de la recherche.
Dans cette étude nous avons utilisé le modèle QUAL2K pour modéliser la qualité de l’eau
d’un tronçon de cours d’eau Sekkak, depuis barrage Meffrouche jusqu’au barrage Sekkak.
La température :
C'est le facteur écologique le plus important, car elle conditionne la teneur en
oxygène dissous dans l'eau, ainsi le degré de saturation de l'eau en oxygène dissous est
inversement proportionnel à sa température.
La température influe sur l'activité des microorganis mes qui interviennent lors
des processus de biodégradation de la matière organique pour cela elle doit être
78
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
contrôlée quotidiennement, et elle joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout
des gaz. Dans les eaux de surface, sa variation dépend essentiellement des phénomènes
climatiques. La mesure de la température est indispensable pour le traitement ou
l'interprétation d'autres paramètres tel que : la saturation des gaz dissous et la mesure
du pH.
Potentiel d'hydrogène (pH) :
C'est un paramètre chimique caractérisant l'acidité ou la basicité d'un milieu, Il
résulte de la composition ionique de l'eau. En théorie, le pH est défini comme le
cologarithme décimal de l'activité de l'ion H+, il dépend de la teneur en dioxyde de
carbone; c'est à dire une modification de CO2 (Respiration, photosynthèse, échange
air- océan) entraînera donc une modification du pH.
La valeur du pH qui conditionne un grand nombre d'équilibres physico-
chimiques, dépend de l'origine des eaux, de la nature géologique du lit et du bassin
versant.
En plus des processus physiques, chimiques, biologiques, l'accumulation de
matières organiques d'origine continentale et la contamination par des rejets urbains ou
industriels contribuent à la modification du pH naturel. En l'absence d'influences
externes, le pH est le reflet des équilibres entre les espèces chimiques majeures du
milieu [ZNASNI SOUMIA 2013].
Tableau (V-1): Classification des eaux d'après leur pH [GHALI F BOURAHLA 2009]
pH < 5 Acidité forte => présence d'acides minéraux ou organiques dans les eaux
naturelles
pH = 7 pH neutre
7 < pH < 8 Neutralité approchée => majorité des eaux de surface
5,5 < pH < 8 Majorité des eaux souterraines
pH>8 Alcalinité forte, évaporation intense
Conductivité :
La conductivité mesure la capacité de l'eau à conduire le courant entre deux électrodes
métalliques. La plupart des matières dissoutes dans l'eau se trouvent sous forme d'ions chargés
électriquement. La mesure de la conductivité permet donc d'apprécier la quantité de sels
dissous dans l'eau.
Elle est également fonction de la température de l'eau : elle est plus importante lorsque la
température augmente. Les résultats de mesure doivent donc être présentés en termes de
conductivité équivalente à 20 ou 25°C, son unité de mesure et le (micro- siemens /cm).
T u r bi dit é :
La mesure de la turbidité permet de préciser les informations visuelles sur l'eau. Elle
traduit la présence de particules en suspension et les matières colloïdales dans l'eau (débris
organiques, argiles, limons, grains de silice, organismes microscopiques...).
79
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
La description d'une masse d'eau ne saurait être satisfaisante sans une référence à la
transparence du milieu, c'est à dire à la pénétration de la lumière.
Ces matières organiques d'origine industrielle ou urbaine affectent la qualité des cours
d'eau, elles traversent les stations d'épuration sans être altérés, résistent àl'autoépuration et se
retrouvent à l'état de traces dans les rivières. Outre la réduction d'oxygène dissous qu'ils
entraînent, certains confèrent aux eaux de consommation des propriétés irritantes parfois
toxiques ainsi qu'une odeur et un goût désagréables, et peuvent avoir une action nuisible sur
la flore bactérienne.
80
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
L’oxygène dissous :
La concentration en oxygène dissous dans les eaux de surface est un paramètre essentiel
dans les phénomènes de dégradation de la matière organique et de la photosynthèse.
L'oxygè ne est présent dans l'eau sous forme de molécules ga zeuses, au sein de
minuscules bulles d'air. Il se dissout dans l'eau par diffusion, jusqu'à un équilibre appelé
"saturation".
Cette saturation ou solubilité maximale de l'oxygène dans l'eau est, pour l'essentiel,
fonction de la température, de la minéralisation de l'eau et de la pression atmosphérique, en
général la saturation en 02 diminue lorsque la température et l'altitude augmentent. La teneur
en oxygène dissous est exprimée en mg/1 d'oxygène ou en %.
Le déficit en oxygène existe, lorsque la consommation est supérieure à la production, ce
qui est essentiellement provoqué par :
l'eutrophisation : Quand les conditions sont favorables à la photosynthèse, la masse
végétale produite prolifère, ce qui induit une demande accrue en oxygène lors de sa
dégradation. Ce phénomène est devenu plus fréquent avec l'enrichissement des eaux
en produits azotés et phosphorés.
l'oxydation de la matière organique : La présence de matière organique réduit la
te ne ur e n o xygè ne d isso us d a ns l' ea u par o xydatio n à tra ve rs un p rocédé
microbiologique[ZNASNI SOUMIA 2013].
Les substances azotées :
L'Azote moléculaire prélevé de l'atmosphère constitue un élé ment essentie l des
structures vivantes. Selon son degré d'oxydation, il existe sous plusieurs formes : nitrates
(NO3'), nitrites (NO2'), ammonium NH4),(+ azote Kjeldahl (N Kjel).
Ces composés azotés sont les plus fréquents dans l'eau de surface (et même
souterraine, migration par infiltration). Leur origine est essentiellement du à l'épandage des
engrais, d'effluents d'élevages, des rejets d'eaux usées domestiques et industrielles.
Ils constituent l'un des éléments nutritifs majeurs des végétaux, et participent à la leur
croissance dans l'eau, étouffant les autres organismes vivants et provoquant ce que l'on
appelle un phénomène d'eutrophisation. Ils présentent donc un danger pour la faune et la flore
81
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
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Il existe plusieurs classification de pollution, les tableaux ci- dessous représentants les
seuils des différents classes de pollution d’eau :
Tableau (V- 2): Seuils de la pollution organique[GHERNATI A,Touil2008]
Tableau (V- 3): Seuils de la pollution par les composés inorganiques [GHERNATI A ,Touil
2008].
Paramètres
Qualité
F+ NO3 NO2 NH3
I Excellent <0,15 <6 < 0,07 < 0,005
2 Bonne 0.15-0,25 6-9 0,07-012 0.005-0,025
3 Passable 0,25-1 9-13 0,12-0,22 -
4 Mauvaise >1 >13 >0 ,22 >0,025
Tableau (V- 4): Seuils déterminants la salinité de l’eau [GHERNATI A ,Touil 2008].
Paramètres SO4 (mg/1) Cl (mg/1) Conductivité (ps/cm)
Qualité
1 Excellent <200 < 150 < 400
2 Bonne 200-300 150-300 400-750
3 Passable ' 300-400 300-500 750-1500
4 Mauvaise >400 > 500 > 3000
Degré
d'eutrophisation
1Faible <0.05 >5 6.6
2Motenne 0.05-0.15 3-5 8
3Elevé 0.15-0.3 2-3 8.1
Hors classe Niveau1 0.3-0.5 1-2 8.3
Hors classe Niveau2 >0.5 <1 8.3
V-5/ Modèles de la qualité de l’eau :
83
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Il existe plusieurs logiciels de modélisation de la qualité de l’eau parmi eux on peut citer :
HEC RAS :
C’est un logiciel de modélisation unidimensionnel ou la topographie de la rivière est définie
par des profils en travers perpendiculaires aux écoulements.Il est mis au point par les
ingénieurs de l’armée desEtats-Unis.Ce logiciel très utilisé, est gratuit et très simple
d’utilisation. D’un point de vuehydraulique, Hec-Ras est complet, Il permet notamment
d’intégrer des ouvrages hydrauliquesdans les modèles et de simuler des écoulements en
régime permanent ou transitoire. Les calculs de HEC RAS sont basés sur l’équation
Ou :Q=SU est le débit global traversant la section mouillée S,et U étant la vitesse moyenne.
𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕𝑧
+ +gs = - gSJ………………..(V-2)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝑆 𝜕𝑥
Ou : J est la perte de frottement qui décrit le frottement de l’eau sur le lit de la riviére .
3-Equation de convection-diffussion :
....(V-3)
RIVER2D :
River 2D est un logiciel gratuit de modélisation bidimensionnelleou, la topographie de la
rivière est définie par un réseau de mailles. A partirdes données topographiques initiales et de
calculs statistiques, une altitude est associée àchaque maille.
Ce logiciel est développé par des ingénieurs de l’Université d’Alberta au Canada.
septembre 2002, il a été initialement conçu pour étudier l’évolution des niches à poisson dans
les cours d’eau, mais il peut également être utilisé pour faire des simulations hydrauliques des
écoulements dans lesrivières.
MIKE 21:
84
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Mike 21 est le logiciel de modélisation 2D développé par DHI. Ce logiciel très complet,
permet de réaliser des simulations hydrauliques en régime permanent ainsi qu’en régime
transitoire. Il permet aussi d’intégrer des ouvrages hydrauliques dans les modèles
Ces deux logiciels (River2D et Mike 21) utilisent l équations de Barré de Saint-Venant
en dimension 2.
QUAL2K a été développé par Steve Chapra, Greg Pelletier et Hua Tao dans le cadre
qualité de l'eau des cours d'eau. Il est unidimensionnel et statique, pour des canaux bien
rivière. Notez que les deuxsources ponctuelleset non ponctue llesde retraits(abstractions)
85
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
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aff 1
aff3
86
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dans la figure3, cela se fait simplement enspécifiantle nombre d'élémentsque l'on souhaite
n=4
Reach Elements
segments égaux.
………………………… (V-4)
Où:
87
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débitet la profondeur :
𝟏 𝟐 𝟓 𝟑
𝒔𝟎 𝑨𝒄
Q= …..……… (V-5)
𝒏 𝒑𝟐 𝟑
Où :
Q = débit [m3 / s]
n = coefficient de rugosité Manning, Les valeurs pour les canaux artificiel de 0,012 à 0,03 et
…… (V-6)
Ou:
t : le temps en jours ;
88
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Vi : est la vitesse(m/s) ;
Ei : le coefficient de dispersion ;
. ………………. (V-7)
Où :
Ui : la vitesse [m / s],
Bi : la largeur [m],
La méthode d’intégration choisie pour le calcul c’est la méthode d’Euler ; C’est une
méthode simple de résolution d'une équation différentielle ordinaire (EDO) de premier degré.
Comme son nom l'indique, elle est due au mathématicien Euler.
𝑑𝑦
la forme mathématiquede l’équation est : = f (x, y)
𝑑𝑥
A partir de la connaissance de la valeur de y = y0 pour une valeur de x = x0 ,on peut calculer
𝑑𝑦 𝑑𝑦
la valeur de en ce point, soit 0 .
𝑑𝑥 𝑑𝑥
La valeur estimée de y pour x = x0 + dx sera prise égale à :
𝑑𝑦
y0 + dy = y0 + 0 dx …………(V-8)
𝑑𝑥
La modélisation est faite sur un tronçon de cours d’eauSekkak sur une longueur d’environ
32km depuis barrage Meffrouche jusqu’au barrage Sikkak .Cet oued est situé au Nord Ouest
du territoire Algérien [ carte N° 1] C’est un affluent rive gauche de l'oued Isser (lui même
affluent rive droite de la Tafna s’étend sur la totalité de la région de Ain youcefwilaya de
Tlemcen avec une superficie du sous bassin avoisinant les 326 km², Sa confluence avec Oued
Tafna à lieu dans la plaine de Remchi à 81 m d’altitude et son débit liquide moyen annuel est
de 1,47 m3 /s. Le débit d’étiage non nul (0.239 m3 /s) est alimenté, par différents tronçons, par
des émergences et par des rejets des eaux usées.
Barrage Sekkak
Station 160728
Station
.
d’épuration
.
Station 160727
Barrage Meffrouche
90
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Les caractéristiques géométriques de la rivière sont nécessaires pour tous les modèles de
la qualité de l’eau :
Les marqueurs de distance : Pour marquer les distances, QUAL2K assigne à la queue de
la rivière une distance 0, et les distances augmentent vers l’amont. WEAP peut mesurer
les distances aussi bien en descendant et en remontant la rivière, opposant la convention
deQUAL2K, dans notre étude la distance 32 Km est marqué a la tête du tronçon étudié
(au niveau du barrage Meffrouche) et 0 Km au niveau du barrage S ikkak .
La latitude : est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire elle
varie entre la valeur 0° à l'équateur et 90° aux pôles (ou 0 à 100 grades). , expression de la
position d'un point sur Terre, au nord ou au sud de l'équateur qui est le plan de référence.
La longitude : est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire,
expression du positionnement est-ouest d'un point sur Terre ,C’est une mesure angulaire
sur 360° par rapport à un méridien de référence, avec une étendue de -180° Ouest à +180°
Est , Le méridien 0° est le méridien de Greenwich .
Le Point de Rosée :C’est la température à partir de laquelle la vapeur d’eau contenue dans
l’air humide commence à se condenser au contact d’une surface froide. Au cours d’un
refroidissement, l’humidité spécifique et la pression partielle de la vapeur d’eau restent
constantes.
La température de point de rosé (Dew point) est utilisée par QUAL2K, au lieu du
paramètre humidité relative dans WEAP. « Dew point » (Td ) peut être calculé à partir de
La température de l’air (T) et l’humidité relative (Hr), en réalisant les calculs suivants :
En premier, au lieu d’utiliser la température de l’air directement, utiliser x=T/273,7.
Ensuite, calculer le « Dew point » en utilisant la relation suivante :
jan fév mar avr mai jui juil aou sep oct nov dec
L’humi di té(% ) 80.9 79.6 78.3 71.8 74.6 65 57.3 58 71.3 71.5 77.4 76.6
Température 2.24 2.24 12.95 17.17 14.47 15.43 1605 22.89 17.1 13.2 10.34 6.62
de point de
rosé(c°)
92
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
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La couverture nuageuse :l’opacité est une fraction de ciel couverte de nuage varie de 0 à
0.9 ce paramètre est exigé pour déterminer le rayonnement solaire.
Tableau (V-7) valeurs de l’opacité en fonction du degré de couverture de ciel(us army corps
of engineers).
Degré de couverture du ciel Valeurs de l’opacité
Ciel couvert de nuage 0.9
Ciel cassé ou brisé par les nuages 0.5-0.9
Nuages dispersés 0.1-0.5
Ciel clair 0.1
Les données climatique introduire dans le logiciel sont représe ntés dans le tableau ci-après :
PARAMETRE mois
jan fév mar avr mai jui juil aou sep oct nov dec
Température de 10.8 10.6 13.3 17.5 19.9 23.3 26.3 27.2 23.3 19.3 14.8 10.5
l’air(c°)
Vitesse de vent 1.65 2.3 1.85 1.62 2.24 1.76 2.07 2.01 1.76 1.71 2.32 1.51
(m /s)
Couverture 60
nuageuse (% )
93
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
94
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
PARAMETRE MOIS
JAN FéV MAR AVR MAI JUI JUIL AOU SEP OCT NOV DEC
T (°c) 14.5 13 13 19 16 24 21 15 10
PH 7.8 7.4 8.1 7.5 7.5 7.9 7.4 7.7 7.1
CON (µmhos) 1235 1230 1230 1335 1045 1289 1244 1245 618
OD (mg/ l) 8.1 7 7 3.9 5.5 3 6 7.3 6.5
DBO (mg/l) 15.4 26.2 5.7 5.8 14.1 5.3 8.5 25.9 18.2
NO3 (mg/ l) 7 53 2 39 28 31 31 37 10
NH4 (mg/ l) 4.25 0.5 2.35 4.9 3.05 0.54 1.45 3.55 3.7
PO3 (mg/l) 4.5 6.86 6.96 6.14 1.3 4.21 2.09 1.32 1.13
P inorg(mg/ l) 0.94 8.85 2.5 2.12 0.54 0.37 1 0.32 0.21
Barrage Sekkak
4
3
2
1
Barrage Meffrouche
Oued sekkak
95
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
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Cette modélisation nécessite des prélèvements des paramètres d’analyse en plusieurs points
descriptifs du tronçon étudié .pour notre étude on a choisi trois station de mesure : La
première station c’est au niveau de barrage Meffrouche (station n° 160727) ;la deuxième a la
sortie de la station d’épuration de Ain El Hout.Et le troisième au niveau de barrage
Sekkak(station n° 160728).
Le tableau ci-dessous représente les différents paramètres de qualité au niveau des trois
stations de mesure introduisant dans le modèle QUAL2K pour le mois de janvier 2011.
Les résultats de modélisation de la qualité de l’eau dans l’espace et dans le temps sont
représentés enannexes.
pour déterminer la fiabilité du modèle, on doit calculer l’écart moyenentre les valeurs
simulées et les valeurs observées par la relation suivante :
𝑌 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣 é −𝑌 𝑠𝑖𝑚𝑢𝑙 é
𝑌 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣 é
Ecart moy = × 100……… (V-10)
𝑁
Avec :
96
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
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V-9-1/résultats de la simulationspatiale :
la température :
Temp(C) Average
18
16
Température(°c)
Mean Temp-data
14
12
Temp(C) Minimum
10
8
Temp(C)
6
Maximum
4
0.00 10.00 20.00 30.00 40.00
Distance(Km)
Le PH :
8.6
pH
8.4
pH data
8.2
pH Min
pH
8.0
pH Max
7.8
7.6
7.4
0 10 20 30 40
Distance(Km)
97
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
la conductivité :
1250.0
Conductivité(umhos)
1200.0
1150.0
cond (umhos)
1100.0 Cond (umhos) data
1050.0 cond (umhos) Min
0 10 20 30 40
Distance(Km)
L’oxygène dissous :
13
DO(mgO2/L)
O2(mg/l)
12
11 DO (mgO2/L)
10 data
DO(mgO2/L) Min
9
8 DO(mgO2/L) Max
7
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0
Distance(Km)
La concentration en oxygène dissous dans les eaux de surface est un paramètre essentiel dans
les phénomènes de dégradation de la matière organique.
98
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
10.46 mg/l , en fin elle atteindre une valeur de 8.10 mg/l au niveau du barrage Meffrouche,On
observe un apport d’oxygène dissousde l’ordre de 0.112mg O2 /l.Km ce qui signifie un
pouvoir auto-épurateur du cours d’eau satisfaisant pour assimiler la pollution organique due
aux rejets.
Selon les normes de décrets n° 11-219du 12/ 06/2011, la teneur en oxygène dissous minimale
est de 30% ce qui correspond à une concentration d’environ 3.5 mg O 2 /l. On peut conclure
donc que les eaux du cours de Sekkak sont suffisamment oxygénée indicateur de leur bonne
qualité.
Les résultats simulés de l’oxygène dissous dépassent ceuxobservées, l’écart moyen est
de l’ordre de 12%.
23.00
21.00
19.00 CBODs (mgO2/L)
17.00
DBO(mg/l)
Distance(Km)
Les résultats simulés de la DBO dépassent ceux observés sauf au niveau de la station
d’épuration on remarque que la valeur observé dépassela valeur simulé, ce qui indique que le
modèle minimise la concentration de la DBO a ce point de prélèvement. L’écart moyenest de
l’ordre de 46%.
99
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
L’azoteNH4 :
L'ammonium dans l'eau traduit habituellement un processus de dégradation incomplet de
la matière organique. C'est donc un excellent indicateur de la pollution de l'eau par des
rejets organiques d'origine agricole, domestique ou industriel.
10000
8000
NH4 (ugN/L) data
6000
NH4(ugN/L)
NH4(ug/l)
4000
NH4(ugN/L) Min
2000
NH4(ugN/L) Max
0
0 10 20 30 40
Distance(Km)
8500
8000
7500 NO3 (ugN/L) data
7000
NO3(ug/l)
6500 NO3(ugN/L)
6000
NO3(ugN/L) Min
5500
0 10 20 30 40 NO3(ugN/L) Max
Distance(Km)
100
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
On remarque d’après la figure (V-17) que la concentration simulée en NO 3 -prend une valeur
de 7mg /l au niveau du barrage Meffrouche et de 6.52mg/l au barrage Sekkak. Le taux de
dénitrification du cours d’eau est de l’ordre de 0.023 mg NO 3 -/l.Km.
Les résultats simulés sont proche aux donnés observés, L’écartmoyenest estimé à9.28%.
5000
4000 Porg (ugN/L) data
Porg(ug/l)
3000 Po (ugP/L)
2000 Po (ugP/L) Min
1000
Po (ugP/L) Max
0
0 10 20 30 40
Distance(km)
À l’amont du Cours d’eau,le phosphore organique atteint une concentration de4.5 mg/l , cette
valeur diminue successivementà3.24mg /l en allant vers l’aval.
Les résultats simulés sont supérieurs aux données observées surtout au niveau du barrage
Meffrouchedonc le modèle QUAL2K majore la pollution phosphaté, l’écartmoyenest estimé à
58%.
Le phosphoreinorganique Pinorg :
1480
1280
1080 Inorg P (ugP/L) data
880
Pinorg(ug/l)
Inorg P (ugP/L)
680
480 Inorg P (ugP/L) Min
280
80 Inorg P (ugP/L) Max
0 10 20 30 40
Distance(Km)
La concentration de l’orthophosphate simulée prend une valeur est 0.94 mg/l acoté du
barrage Meffroucheet 0.0.89 mg/l au niveau du barrage Sekkak.
101
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
Les résultats simulés sont inferieur aux données observées surtout a la sortie de la station
d’épurationAin El Hout ou la concentration de l’orthophosphate est de 0.17 mg/l donc le
modèle QUAL2K minimise la concentration de l’orthophosphate, l’écartmoyen est estimé à
57.3 %.
V-9-2/résultats de la simulationtemporelle :
la température :
14.0
12.0
Température(°c)
10.0
8.0
6.0
4.0 Tempw(C)
2.0
0.0
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
Le PH :
8.32
8.30
8.28
pH
8.26
8.24 pH
8.22
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
102
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
La conductivité électrique:
Cond(umhos) 1200
1100
1000
900 cond (umhos)
800
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(heurs)
L’oxygène dissous:
13
12
O2(mg/l)
11
10
9 DO(mg/L)
8
0 5 10 15 20 25 30
temps(h)
L’ammonium NH4:
3100
3000
NH4(ug/l)
2900
2800
NH4(ugN/L)
2700
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
103
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
Le nitrate NO3:
6600
6550
NO3(ug/l)
6500
6450 NO3(ugN/L)
6400
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
On remarque d’après la figure (V-25) que Les variations des concentrations de nitrate
sont très faibles, entre 6.48 mg/l et 6.57 mg/l pour les nitrates.
3300
3250
Porg(ug/l)
3200
3150
3100
3050 Po (ugP/L)
3000
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
110.0
100.0
90.0
Pinorg(mg/l)
80.0
70.0 Inorg P (ugP/L)
60.0
0 5 10 15 20 25 30
Le temps(h)
104
Chapitre v : Application du modèle QUA L2K a la gestion qualitative de la ressource en eau de la ville de
Tlemcen
Les concentrationsde phosphore organique est presque constanteset atteint une valeur de3.25
mg/l.par contre les concentrations de l’ortophosphate varie pendant la journée elle atteigne un
maximum de 0.096mg/l.
105
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
L’eau qui est devenue une denrée rare et précieuse, constitue un élément indispensable
pour la vie et l’équilibre de l’individu. Elle représente un facteur déterminant pour le
développement économique et social d’un pays. Du fait de sa précarité et de sa fragilité, voire
de son irrégularité, cette ressource nécessite notamment une attention très particulière quant à
sa mobilisation et sa gestion.
Pour le scénario de référence, le taux de satisfaction à l’horizon 2030 pour le GUT est
de 69.94%, le déficit total est 30.06 Hm3 avec 12.73 Hm3 pour le GUT, 8.53 Hm3 pour
l’industrie et 8.8 Hm3 pour le périmètre d’hennaya.
Pour le scénario d'accroissement élevé de la population, le taux de satisfaction à
l’horizon 2030 pour le GUT est de 59.89%, le déficit total est 40.16 Hm3 avec 18.47
Hm3 pour le GUT, 10.96 Hm3 pour l’industrie et 10.74 H m3 pour le périmètre d’hennaya.
Pour le scénario méthode de l’année, le taux de satisfaction à l’horizon 2030 pour le GUT
est de 61.15%, le déficit total est 38.85 Hm3 avec 16.31 H m3 pour le GUT, 11.12 Hm3 pour
l’industrie et 11.42 Hm3 pour le périmètre d’hennaya.
Pour le scénario croissance élevé de la population et climat variable, le taux de
satisfaction à l’horizon 2030 pour le GUT est de 51.03%, le déficit total est 48.97 Hm3
avec 23.81 Hm3 pour le GUT, 13.37 Hm3 pour l’industrie et 11.78 Hm3 pour le périmètre
d’hennaya.
Pour le scénario augmentation des ressources : dessalement, le taux de satisfaction à
l’horizon 2030 pour le GUT est de 100%.
106
CONCLUSION GENERALE
Les concentrations de la DBO dépassent les normes ce qui montre l’existence d’une
pollution organique biodégradable avec un taux de biodégradation de l’ordre de 0.117 mg
DBO/l .Km, ces concentrations diminuent successivement de l’amont vers l’aval ce qui
signifié que la station d’épuration de Ain El-Hout joue un rôle très important pour dans la
protection du barrage Sekkak contre la pollution due aux rejets domestiques de la ville de
Tlemcen. L’écart moyen entre les valeurs observées et les valeurs simulées est estimé à 46%.
Pour la modélisation de L’ammonium NH4 ; les résultats de simulation montrant que le
taux de nitrification de l’ammonium est de l’ordre de 0.082 mg NH4/l.Km. C’est un faible
taux ce qui indique l’absence des rejets domestiques ou industriels.
107
CONCLUSION GENERALE
Par ce travail nous espérons avoir atteint les différents objectifs tracés dans cette recherche.
108
BIBLIOGRAPHIE :
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formation », Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie, 2001.
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110
Les valeurs moyennes du ( 16 /1/2011)
CBODs
x(km) DO(mgO2/L) (mgO2/L) NH4(ugN/L) NO3(ugN/L) Po (ugP/L) Inorg P(ugP/L)
32.00 7.00 5.70 2350.00 2000.00 6960.00 2500.00
30.00 8.81 5.68 2268.28 2060.10 6789.45 1835.07
26.00 9.55 5.67 2187.41 2116.63 6623.85 1353.16
21.75 10.14 5.66 2090.46 2156.44 6372.17 817.89
17.25 10.43 5.45 1926.72 2114.05 5922.33 489.05
13.50 10.50 5.35 1848.96 2107.24 5736.90 411.13
10.50 10.71 5.35 1805.85 2135.70 5654.80 353.77
7.50 10.94 5.34 1762.64 2159.00 5560.97 291.54
4.50 11.06 5.34 1720.70 2181.26 5468.83 242.34
2.25 11.09 5.34 1692.78 2198.25 5411.56 219.09
0.75 11.12 5.34 1665.53 2214.73 5354.95 198.94
0.00 11.12 5.34 1665.53 2214.73 5354.95 198.94
Inorg P
Distance DO(mgO2/L) CBODs (mgO2/L) NH4(ugN/L) NO3(ugN/L) Po (ugP/L) (ugP/L)
x(km) Max Max Max Max Max Max
32.00 3.00 5.30 540.00 31000.00 4210.00 370.00
30.00 6.97 5.28 472.01 30925.96 4090.82 311.24
26.00 8.28 5.26 406.55 30855.30 3981.47 271.73
21.75 9.35 5.25 321.84 30707.36 3828.13 196.74
17.25 10.03 5.28 257.17 30552.02 3683.52 152.11
13.50 10.06 4.83 212.73 27770.11 3307.24 142.20
10.50 10.59 4.85 193.16 27728.79 3262.27 144.49
7.50 11.00 4.87 172.67 27674.22 3210.81 136.97
4.50 11.24 4.88 153.66 27615.49 3160.15 130.05
2.25 11.35 4.90 142.56 27578.56 3128.62 129.56
0.75 11.43 4.91 131.94 27539.52 3097.35 128.54
0.00 11.43 4.91 131.94 27539.52 3097.35 128.54
Les valeurs moyennes du ( 16/7/2011):
Inorg P
Distance DO(mgO2/L) CBODs (mgO2/L) NH4(ugN/L) NO3(ugN/L) Po (ugP/L) (ugP/L)
x(km) Min Min Min Min Min Min
32.00 3.75 5.60 767.50 31000.00 3680.00 527.50
30.00 6.72 5.57 673.82 30894.76 3563.55 405.06
26.00 7.27 5.54 586.63 30787.50 3447.43 311.50
21.75 7.28 5.54 463.43 30482.45 3292.97 192.05
17.25 7.24 5.54 347.80 30121.04 3145.85 119.31
13.50 7.36 5.02 282.93 27197.83 2795.44 95.94
10.50 7.67 5.01 252.67 27125.55 2744.04 85.70
7.50 7.81 5.01 217.64 27027.10 2690.15 72.89
4.50 7.88 5.01 184.62 26929.00 2638.28 62.59
2.25 7.95 5.01 165.54 26871.68 2604.99 58.16
0.75 7.99 5.01 147.43 26814.71 2572.65 54.29
0.00 7.99 5.01 147.43 26814.71 2572.65 54.29
cond CBODs
x(km) (umhos) DO(mgO2/L) (mgO2/L) NH4(ugN/L) NO3(ugN/L) Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) pH
32.00 1234.00 8.10 15.40 4250.00 7000.00 4500.00 940.00 7.80
30.00 1234.00 8.83 15.35 4100.74 7090.48 4387.91 699.14 8.06
26.00 1234.00 9.35 15.30 3962.09 7171.44 4280.02 523.50 8.17
21.75 1234.00 10.00 15.27 3826.77 7201.76 4117.46 321.07 8.28
17.25 1094.52 10.40 13.51 3291.10 6410.81 3529.33 185.08 8.14
13.50 1085.77 10.54 13.38 3204.40 6395.62 3455.15 161.55 8.16
10.50 1085.77 10.76 13.36 3145.70 6430.24 3409.89 143.01 8.20
7.50 1085.77 11.01 13.35 3089.81 6455.43 3357.91 121.38 8.24
4.50 1085.77 11.16 13.33 3035.41 6479.45 3306.82 103.94 8.26
2.25 1085.77 11.19 13.32 2997.63 6499.51 3275.14 95.95 8.26
0.75 1085.77 11.23 13.31 2960.54 6518.97 3243.81 88.93 8.25
0.00 1085.77 11.23 13.31 2960.54 6518.97 3243.81 88.93 8.25
cond CBODs
Distance (umhos) DO(mgO2/L) (mgO2/L) NH4(ugN/L) NO3(ugN/L) Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) pH
x(km) Max Max Max Max Max Max Max Max
32.00 1234.00 8.10 15.40 4250.00 7000.00 4500.00 940.00 7.80
30.00 1234.00 8.91 15.35 4107.33 7100.08 4388.90 701.31 8.09
26.00 1234.00 9.53 15.31 3977.89 7194.36 4282.65 528.41 8.22
21.75 1234.00 10.33 15.27 3855.22 7232.61 4122.02 327.55 8.33
17.25 1094.52 10.84 13.52 3326.07 6443.08 3534.90 191.58 8.18
13.50 1085.77 11.01 13.40 3245.02 6435.12 3461.97 169.63 8.20
10.50 1085.77 11.27 13.38 3192.05 6476.47 3417.98 152.26 8.24
7.50 1085.77 11.57 13.36 3141.38 6505.47 3367.09 130.84 8.29
4.50 1085.77 11.76 13.35 3091.95 6532.05 3317.04 113.35 8.31
2.25 1085.77 11.81 13.34 3057.58 6554.11 3286.16 105.54 8.31
0.75 1085.77 11.87 13.33 3023.72 6575.11 3255.58 98.56 8.31
0.00 1085.77 11.87 13.33 3023.72 6575.11 3255.58 98.56 8.31
Annexe2 : Résultats simulation temporelle
14 25.00 12000
12 20.00 10000
10
DBO(mg/l)
NH4(ug/l)
8000
15.00
O2(mg/l)
8 6000
6 10.00
4000
4 5.00 2000
2
0.00 0
0
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0 10 20 30 40
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 Distance (km)
Distance (km) Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max
10000 1600
5000 1400
NO3(ug/l)
8000
P inorg(mg/l)
4000 1200
Porg(ug/l)
6000 1000
3000 800
4000 600
2000 400
2000 1000 200
0
0 0
0 10 20 30 40
0 10 20 30 40 0 10 20 30 40
Distance (km) Distance (km)
Distance(km)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L) Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour février 2011 :
30.00 12000
14 25.00 10000
NH4(ug/l)
12
DBO(mg/l)
20.00 8000
O2(mg/l)
10
8 15.00 6000
6 10.00 4000
4 5.00 2000
2 0.00 0
0
0.0 20.0 40.0 0 20 40
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 Distance (km)
Distance (km) Distance (km)
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data
CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max
8000
P inorg(mg/l)
Porg(ug/l)
40000 6000
5000 6000
30000 4000 4000
20000 3000
2000 2000
10000 1000 0
0 0
0 20 40
0 Distance
20 (km) 40 0 10 20 30 40 Distance (km)
Distance(km)
Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L) Porg (ugN/L) data Po (ugP/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour mars 2011 :
15 25.00 12000
DBO(mg/l)
20.00 10000
O2(mg/l)
10 8000
NH4(ug/l)
15.00 6000
5 10.00 4000
5.00 2000
0.00 0
0
0.0 20.0 40.0 0 20 40
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0
Distance (km) Distance (km) Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
P inorg(mg/l)
5000
NO3(ug/l)
14
12 25.00 12000
DBO(mg/l)
O2(mg/l)
NH4(ug/l)
10 20.00 10000
8 15.00 8000
6 10.00 6000
4 4000
2 5.00
0 0.00 2000
0
40.0 30.0 20.0 10.0 0.0 0.0 20.0 40.0
0 20 40
Distance (km) Distance (km)
Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max
P inorg(mg/l)
40000 6000 2000
Porg(ug/l)
NO3(ug/l)
5000
30000 4000 1500
20000 3000 1000
10000 2000 500
1000
0 0 0
0 20 40 0 10 20 30 40 0 20 40
Distance (km) Distance(km) Distance (km)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L) Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max
Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour Mai 2011 :
15 15000
NH4(ug/l)
25.00
DBO(mg/l)
10000
O2(mg/l)
10 20.00
15.00
5 10.00 5000
5.00
0 0.00 0
0.0 20.0 40.0 0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0 20 40
Distance (km) Distance (km) Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
P inorg(mg/l)
25000 Porg(ug/l) 2000 1500
NO3(ug/l)
14 25.00 2000
DBO(mg/l)
12 20.00 1500
O2(mg/l)
10
NH4(ug/l)
15.00
8 1000
6 10.00
4 5.00 500
2 0.00
0 0
0.0 20.0 40.0
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0 20 40
Distance (km) Distance (km)
Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max
300
P inorg(mg/l)
25000
NO3(ug/l)
14 25.00 10000
12 20.00 8000
DBO(mg/l)
NH4(ug/l)
10
O2(mg/l)
8 15.00 6000
6 10.00 4000
4
2 5.00 2000
0 0
0.00
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0 20 40
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0
Distance (km) Distance (km) Distance (km)
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data
CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max
30000
P inorg(mg/l)
3000 1500
NO3(ug/l)
25000
20000 2000 1000
15000 1000
10000 500
5000 0
0 0
0 20 40
0 10 20 30 40 0 20 40
Distance (km) Distance(km) Distance (km)
Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour Aout 2011 :
14 25.00 12000
12 10000
20.00
O2(mg/l)
10 8000
DBO(mg/l)
8
NH4(ug/l)
6 15.00 6000
4 10.00 4000
2 2000
0 5.00
0
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0.00
0 10 20 30 40
Distance (km) 0.0 20.0 40.0 Distance (km)
Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
2000
35000 3500
3000
P inorg(mg/l)
30000
NO3(ug/l)
Porg(ug/l)
14 20.00 3000
12 2500
NH4(ug/l)
O2(mg/l)
10 15.00
DBO(mg/l)
8 2000
6 10.00 1500
4 1000
2 5.00 500
0
0.00 0
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0
Distance (km) 0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0 20 40
Distance (km)
Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
P inorg(mg/l)
30000
NO3(ug/l)
Porg(ug/l)
2000 1000
25000 800
20000 1500
15000 1000 600
10000 400
500 200
5000 0
0 0
0 20 40 0 20 40 0 20 40
Distance (km) Distance(km) Distance (km)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L) Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour Octobre 2011 :
14 3000
12 20.00
2500
O2(mg/l)
10
DBO(mg/l)
15.00
NH4(ug/l)
8 2000
6 10.00 1500
4 1000
5.00 500
2
0 0.00 0
0.0 20.0 40.0 0.0 20.0 40.0 0 20 40
Distance (km) Distance (km)
Distance (km)
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
2000
NO3(ug/l)
25000
P inorg(mg/l)
800
20000 1500
15000 600
10000 1000 400
5000 500 200
0 0
0
0 20 40 0 20 40
0 10 20 30 40
Distance (km) Distance (km)
Distance(km)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L)
Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour Novembre 2011 :
15 30.00 12000
DBO(mg/l)
NH4(ug/l)
25.00 10000
10 20.00 8000
O2(mg/l)
15.00 6000
5 10.00 4000
5.00 2000
0 0.00 0
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 0.0 20.0 40.0 0 10 20 30 40
Distance (km) Distance (km) Distance (km)
CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
2000
P inorg(mg/l)
30000 1500
Porg(ug/l)
1500 1000
20000 1000
10000 500 500
0 0
0
0 20 40 0 20 40
0 20 40
Distance (km) Distance(km)
Distance (km)
NO3 (ugN/L) data NO3(ugN/L) Porg (ugN/L) data Po (ugP/L) Inorg P (ugP/L) data Inorg P (ugP/L)
NO3(ugN/L) Min NO3(ugN/L) Max Po (ugP/L) Min Po (ugP/L) Max Inorg P (ugP/L) Min Inorg P (ugP/L) Max
La simulation spatiale des paramètres : (O2 ,DBO,NH4,NO3 ,Porg ,Pinorg) pour Décembre 2011 :
10000
15 20.00
8000
DBO(mg/l)
O2(mg/l)
15.00
NH4(ug/l)
10 6000
10.00 4000
5
5.00 2000
0 0.00 0
0.0 20.0 40.0 0.0 20.0 40.0 0 20 40
Distance (km) Distance (km) Distance (km)
DO(mgO2/L) DO (mgO2/L) data CBODs (mgO2/L) CBODs (mgO2/L) data NH4 (ugN/L) data NH4(ugN/L)
DO(mgO2/L) Min DO(mgO2/L) Max CBODs (mgO2/L) Min CBODs (mgO2/L) Max NH4(ugN/L) Min NH4(ugN/L) Max
12000 250
1200
P inorg(mg/l)
10000
NO3(ug/l)
1000 200
Porg(ug/l)