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I. Définitions générales
1. Oscillation (vibration) : c’est un mouvement qui s’effectue de part et d’autre (aller-retour) d’une
position d’équilibre. Une vibration désigne les oscillations rapides des systèmes mécaniques qui restent
voisines d’un état de repos (équilibre)
Un tel mouvement peut :
a. Soit être provoqué par une excitation : on parle alors de vibrations forcées (oscillations forcées).
b. Soit le résultat d’une action imposée à un instant donné, comme écarter le système de sa position de
repos (équilibre), ou lui imposer une impulsion initiale : on parle alors de vibrations libres
(oscillations libres)
En générale, les systèmes mécaniques présentent de l’amortissement les vibrations libres décroissent au
cours du temps pour devenir insignifiantes : on parle alors de vibrations libres amorties (oscillations libres
amorties). Au contraire, les vibrations forcées subsistent tant qu’il y a excitation.
2. L'oscillateur
Le système physique est appelé oscillateur ou système oscillant lorsque son équation horaire 𝑞(𝑡) varie
périodiquement de part et d'autre d'une valeur notée 𝑞𝑒 (𝑡), entre deux valeurs extrêmes notées 𝑞1 et 𝑞2 telles
que 𝑞1 < 𝑞𝑒 < 𝑞2.
L'oscillation, de forme quelconque et de
période , se reproduit de façon régulière au
cours du temps, quel que soit t :
𝑞(𝑡) = 𝑞(𝑡 + 𝑇).
Un exemple de réponse d'un oscillateur est
donné sur la figure ci-contre.
Suivant la nature du système la grandeur q représente par exemple la position d'un point matériel, une
intensité ou une tension électrique, la charge portée par un condensateur, un moment dipolaire, une densité
moyenne d'électrons dans un plasma.
𝑞 ⇒ 𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝜃, 𝑖, 𝑢, 𝑞 … ..
Remarque : dérivation par rapport au temps
Dans ce module les dérivations première et seconde par rapport au temps sont notées respectivement :
𝑑𝑞 𝑑2 𝑞
𝑞′(𝑡) = = 𝑞̇ (𝑡) et 𝑞′′(𝑡) = = 𝑞̈ (𝑡) Ou simplement 𝑞̇ et 𝑞̈ .
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
2. 1. L'oscillateur harmonique
Dans le cas où la forme des oscillations est sinusoïdale ou harmonique, l'oscillateur est appelé oscillateur
harmonique.
L'excitation appliquée au système est très brève, elle disparaît dès que le système oscille, cette excitation
est produite par les conditions initiales imposées au système (position et vitesse initiales). Les oscillations
sont dites libres.
L'énergie totale du système se conserve au cours du temps, le système ne dissipe pas d'énergie.
Les oscillations sont caractérisées par une amplitude 𝑞𝑚 et par une période 𝑇0 , appelée période propre ; 𝑇0
est liée à la pulsation propre 𝜔0 et à la fréquence propre 𝑓0 par les relations
2𝜋 1
𝑇0 = = .
𝜔0 𝑓0
2. 4. L'oscillateur anharmonique
Lorsqu'un système physique évolue suivant une loi périodique, celle-ci est généralement de forme
quelconque, le système n'est donc pas décrit par un oscillateur harmonique. Cependant :
D'une part, à condition de ne considérer que des petites variations de 𝑞(𝑡) (approximation des petites
oscillations), on constate que certains systèmes, se comportent comme des oscillateurs harmoniques.
D’autre part, on montre mathématiquement que toute oscillation périodique se décompose en une
somme d'oscillations harmoniques, de pulsations multiples d'une pulsation donnée appelée pulsation
fondamentale (décomposition de Fourrier). L'oscillateur est dit anharmonique.
Le système physique dont la réponse est représentée ci-
contre est un oscillateur anharmonique.
En effet 𝑞(𝑡) :
est une fonction périodique du temps,
elle est de forme quelconque,
elle se décompose en une somme de quatre fonctions harmoniques, la première de pulsation 𝜔0 , les
trois autres de pulsations multiples de celle-ci, soit :
𝑞(𝑡) = 2 sin(0.8𝑡) + 3 sin(1.6𝑡) + 4 sin(2.4𝑡) + 5 sin(3.2𝑡) (unité SI)
avec 𝜔0 = 0.8; 𝜔1 = 2𝜔0 = 1.6; 𝜔2 = 3𝜔0 = 2.4; 𝜔3 = 4𝜔0 = 3.2 (rad. s−1 )
4. 2. Energie potentielle
Lorsque les amplitudes par rapport à la position d’équilibre sont faibles, il est toujours possible, de
développer l’énergie potentielle 𝑈(𝑞) en série de Taylor au voisinage de la position d’équilibre 𝑞 = 0. En
négligeant les puissances de q d’ordre supérieur à deux, on obtient :
𝜕𝑈 𝜕 2𝑈
𝑈(𝑞) = 𝑈(0) + | 𝑞+ | 𝑞2 + ⋯
𝜕𝑞 𝑞=0 𝜕𝑞 2 𝑞=0
𝜕𝑈 𝜕2 𝑈
𝑞 = 0 correspond à un minimum de U(q) pour lequel | = 0 et | > 0 (condition d’oscillation ou
𝜕𝑞 𝑞=0 𝜕𝑞 2 𝑞=0
condition d’équilibre stable).
Prenant l’origine de l’énergie potentielle à cette position d’équilibre (𝑈(0) = 0), l’énergie potentielle 𝑈(𝑞)
peut s’écrire sous la forme quadratique :
1
𝑈(𝑞) ≅ 2𝑏0 𝑞 2
𝜕2 𝑈
Où 𝑏0 = |
𝜕𝑞 2 𝑞=0
4. 3. Energie Totale
L’énergie totale st tout simplement la somme des énergies cinétique et potentielle.
𝐸 =𝑇+𝑈
II. Etat d’équilibre
L’état ou la position d’équilibre d’un système mécanique oscillant correspond aux extremums de l’énergie
potentielle. La condition d’équilibre s’écrit alors :
𝑑𝑈
| =0
𝑑𝑞 𝑞=𝑞
0
On distingue deux type de position d’équilibre, la première correspond au minimum et la deuxième au
maximum de l’énergie potentielle.
1. Equilibre stable
l
Il correspond au minimum de l’énergie potentielle qui se traduit par ;
𝜕 2𝑈
| >0 m
𝜕𝑞 2 𝑞=0
Le système, une fois écarté de sa position d’équilibre, il y retourne
2. Equilibre instable
m
Il correspond au maximum de l’énergie potentielle qui se traduit par ;
𝜕 2𝑈
| <0 l
𝜕𝑞 2 𝑞=0
Le système, une fois écarté de sa position d’équilibre, il ne la regagne pas
3. Exemple h
𝑈 = −𝑚𝑔ℎ = −𝑚𝑔(𝑙 − 𝑙 cos 𝜃) m
𝑑𝑈
| = −𝑚𝑔 sin 𝜃 = 0 ⟹ sin 𝜃 = 0
𝑑𝑞 𝑞=𝑞0 l
Les positons d’équilibres sont donc :
𝜃 = 0 et 𝜃 = 𝜋
𝜕2 𝑈
| = −𝑚𝑔𝑙 cos 𝜃|𝜃=0 = −𝑚𝑔𝑙 < 0 ⇒ 𝜃 = 0 correspond à l’équilibre instable.
𝜕𝜃2 𝜃=0
𝜕2 𝑈
| = −𝑚𝑔𝑙 cos 𝜃|𝜃=𝜋 = +𝑚𝑔𝑙 > 0 ⇒ 𝜃 = 𝜋 correspond à l’équilibre stable.
𝜕𝜃2 𝜃=𝜋
Si le système est conservatif, ne subissant aucune force non conservative. L’application du théorème de
l'énergie mécanique donne :
∆𝐸𝑚 = 0
L'énergie mécanique se conserve au cours du temps, donnant :
𝑑𝐸𝑚
= 0 équation de la conservation de l’énergie.
𝑑𝑡
3. Formalisme de Lagrange
L’équation de Lagrange ou Formalisme de Lagrange pour les systèmes conservatifs s’écrit :
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ
( )− =0
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖̇ 𝜕𝑞𝑖
Avec ℒ = 𝑇 − 𝑈 le Lagrangien du système.
Dans le cas des systèmes non conservatifs subissant des forces de frottement, L’équation de Lagrange
devient :
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ
( )− = 𝑓𝑞
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖̇ 𝜕𝑞𝑖
𝜕𝐷
Si la force de frottement est de type visqueux dépendant de la vitesse, 𝑓𝑞 = −𝛽𝑞𝑖̇ = − 𝜕𝑞̇ L’équation de
Lagrange devient :
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ 𝜕𝐷
( )− =−
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖̇ 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖̇
D est la Fonction dissipation
Dans le cas d’un système subissant une force extérieure 𝑭𝒆,𝒒 (système forcé) en plus de la force de
frottement l’équation de Lagrange peut s’écrire sous l’une des deux formes équivalentes suivantes :
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ
( )− = 𝐹𝑒,𝑞 − 𝛽𝑞𝑖̇
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖̇ 𝜕𝑞𝑖
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ 𝜕𝐷
( )− + = 𝐹𝑒,𝑞
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖̇ 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖̇