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ECOLE DE SANTEDU GABON 

:
Chap. I. NOTIONS DE BASE
I.1. DEFINITIONS DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE

Objectifs : définir l’anatomie et la physiologie et nommer plusieurs sous-disciplines


de ces sciences.

I.1.1. Définitions :

L’anatomie et la physiologie sont les deux disciplines scientifiques qui nous


permettent de comprendre les différentes parties et fonctions du corps humain.

- L’anatomie est l’étude des structures de l’organisme et des relations entre


ces structures.
- La physiologie quant à elle est l’étude des fonctions du corps humain,
c'est-à-dire du fonctionnement normal de ses diverses parties.

La structure de chaque partie du corps est adaptée aux fonctions qu’elle est
censée assurer. Par exemple, les os du crane sont fermement soudés pour former un
boitier rigide qui protège l’encéphale.

I.1.2. Quelques sous-disciplines de l’anatomie et de la physiologie :

Voir tableau 1.1.

I.2. LES NIVEAUX D’ORGANISATION DU CORPS HUMAIN :

Objectifs :

- Décrire les niveaux d’organisation structurale du corps humain,

- Définir les onze systèmes du corps humain, les organes qu’ils comprennent
et leurs fonctions générales.

On peut présenter le corps humain en six niveaux d’organisation qui


constituent des points de repère utiles en anatomie et en physiologie. Ce sont :

I.2.1. Le niveau chimique (atome, molécule) ;

 L’atome est la plus petite particule de la matière contribuant


aux réactions chimiques (C, H, O…) Ex. La lettre en français.
 La molécule quand a elle c’est l’union de plusieurs atomes
(H2O)
Ex. le mot en langue française (le mot B.O.N).

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I.2.2. Le niveau cellulaire (formé par une combinaison de molécules identiques,
ADN, H2O), c’est l’unité de base structurale et fonctionnelle d’un organisme. La
cellule constitue la plus petite unité vivante du corps humain. Ex. la phrase en français
(elle a un sens) ;

I.2.3. Le niveau tissulaire : groupe de cellules entourées de matériaux qui exécutent


ensemble une fonction particulière, tout comme les mots permettent de former des
phrases. Il existe 4 types de tissus dans le corps humain :

 Le tissu épithélial,
 Le tissu conjonctif,
 Le tissu musculaire,
 Le tissu nerveux. ;

I.2.4. Le niveau organique : au niveau organique, divers types de tissus s’associent.


De la même manière que les paragraphes sont composés de différentes phrases, les
organes sont des structures composées de deux types au moins de tissus. Chaque
organe joue un rôle précis et habituellement une forme reconnaissable. La peau, les
os, l’estomac, le cœur, le foie, les poumons et le cerveau sont des exemples d’organes.

I.2.5. Le niveau systémique : chaque système est constitué d’organes associés pour
accomplir une fonction commune, comme les paragraphes vont s’associer pour
constituer un chapitre. Le système digestif dont le rôle est de dégrader et d’absorber
les aliments, en est un exemple. Ses organes sont : la bouche, les glandes salivaires, le
pharynx (gorge), l’œsophage, l’intestin grêle, le colon, le foie, la vésicule biliaire et le
pancréas. Un organe peut remplir diverses fonctions et par conséquent faire partie de
plusieurs systèmes. Ainsi du pancréas qui fait à la fois partie du syst. Digestif et du
syst. Endocrinien producteur d’hormones ;

I.2.6. Le niveau de l’organisme entier : le plus grand niveau de l’organisation du


corps humain est le niveau de l’organisme entier. L’être humain est comparé à un
livre. Toutes les parties du corps humain qui interagissent entre elles forment
l’organisme entier. Voir Fig. 1.1

Dans les chapitres qui suivront, nous procéderons à l’étude de l’anatomie et la


physiologie des principaux systèmes du corps humain.

I.3. LES CARACTERISTIQUES DE L’ORGANISME HUMAIN VIVANT

Objectifs :

- Définir les principales fonctions vitales du corps humain,

- Définir l’homéostasie et son rôle dans le métabolisme du corps humain

I.3.1. Les principales fonctions vitales du corps humain :

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I.3.1.1. Le métabolisme : somme de toutes les réactions chimiques qui ont lieu dans
l’organisme. Il se fait sous deux formes : le catabolisme qui est la dégradation de
substances chimiques complexes en unités constitutives plus simples et l’anabolisme
correspondant à la formation de substances chimiques complexes à partir de
composantes plus petites et plus simples.

Par exemple la digestion scinde (catabolise, dégrade) les protéines alimentaires en aa.
Les aa servent ensuite à constituer (anabolisme) de nouvelles protéines, qui forment à
leur tour diverses structures telles que les muscles, les os.

Grace à l’activité métabolique, l’O2 fourni par le système respiratoire et les nutriments
dégradés par le système digestif produisent l’énergie chimique dont les cellules ont
besoin pour fonctionner.

I.3.1.2. La réactivité : capacité de l’organisme à percevoir les changements


provenant du milieu intérieur ou extérieur et à y répondre. Par exemple, une
diminution de la température corporelle peut traduire un changement dans le milieu
intérieur, et le fait de tourner la tête en direction d’un crissement de frein est une
réaction à un changement du milieu extérieur. Les cellules nerveuses émettent des
signaux électriques, appelés influx nerveux ou potentiels d’action. Les cellules
musculaires se contractent pour donner aux diverses parties du corps la force de se
mouvoir.

I.3.1.3. Le mouvement : Activité motrice non seulement du corps dans son ensemble,
mais aussi de chaque organe, de chaque cellule et de chaque structure cellulaire, aussi
infime soit elle. Par exemple, les muscles de la jambe agissent de façon coordonnée
pour déplacer le corps d’un endroit à un autre au moyen de la marche ou de la course.
Après un repas riche en matière grasses, la vésicule biliaire se contracte et éjecte de la
bile dans le tube digestif pour faciliter la dégradation des graisses. Lorsqu’un tissu est
blessé ou infecté, certains globules blancs (leucocytes) se déplacent du sang vers le
tissu lésé pour le nettoyer et assurer son rétablissement. Dans chaque cellule, divers
organites se meuvent pour exécuter leurs tâches.

I. 3.1.4. La croissance : Augmentation du volume du corps résultant de


l’accroissement de la taille des cellules existantes ou de leur nombre ou des deux. Il
arrive aussi qu’un tissu croisse à la suite d’une augmentation de la quantité de matière
entre les cellules qui le composent. Ainsi, dans un os en croissance, des minéraux se
déposent entre les cellules osseuses, si bien que l’os croit en longueur et en largeur.

I.3.1.5. La différenciation : processus par lequel une cellule non spécialisée le


devient. La cellule souche non spécialisée par exemple donne naissance à une cellule
spécialisée pour telle ou telle autre fonction.

I.3.1.6. La reproduction : c’est soit la formation de nouvelles cellules destinées à la


croissance, à la réparation tissulaire ou au remplacement d’autres cellules, soit la
production d’un nouvel individu.

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NB : Quand les fonctions vitales sont perturbées, des cellules et des tissus sont
détruits, ce qui peut mettre en péril l’organisme entier. Le corps humain est
déclaré cliniquement mort lorsque le cœur ne bat plus, que la respiration
spontanée s’arrête et que les fonctions cérébrales cessent.

I.3.2. L’homéostasie :

C’est l’état d’équilibre dynamique du milieu intérieur qui résulte de


l’interaction constante des nombreux mécanismes de régulation de l’organisme. La
composition du milieu intérieur est susceptible de varier d’une façon ou d’une autre
en quantité ou en qualité de ses composantes, ce-ci peut être dû à plusieurs causes. Le
corps humain a la capacité de ramener donc de garder les valeurs de toutes ses
différentes composantes dans leur état d’équilibre normal.

I.3.2.1. La régulation de l’homéostasie

Réguler signifie rétablir une situation d’équilibre, c’est le fait d’assurer le


fonctionnement correct d’un système. Maintenir l’organisme humain en état
d’équilibre est d’une importance capitale pour éviter sa dégradation et au terme du
processus, sa mort. L’organisme régit son milieu intérieur au moyen de multiples
mécanismes de régulation.

Un mécanisme de régulation est un cycle d’évènements au cours duquel


plusieurs groupes de cellules spécialisées se transmettent des informations
(communiquent entre elles). Dans un tel mécanisme, l’état d’une variable corporelle
donnée est constamment surveillé, évalué, modifié au besoin, surveillé à nouveau
et réévalué. Chaque variable ainsi surveillée (température corporelle, pression
artérielle, la quantité de fer dans le sang, la glycémie etc.) est un facteur contrôlé
(FC). Et toute perturbation qui modifie un FC est un stimulus (fait de courir, de
manger ou de boire, d’être en colère ou de subir une hémorragie, être plongé dans
l’eau froide etc ).

Pour réguler, il faut d’abord avoir la capacité de percevoir un déséquilibre et


de réagir de façon appropriée afin de rétablir l’équilibre. Deux modes de régulation
sont alors possibles, l’un par le SN, l’autre par le SE. Chacun de ces modes comprend
3 composantes essentielles : un récepteur, un centre de régulation et un effecteur.

Les différents modes de régulation Voir Fig. 1.2

I.3.2.2. Le mode de régulation par le système nerveux :

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Dans le mécanisme de régulation nerveuse, des cellules spécialisées
constituant un Récepteur (3) captent les changements de valeur (stimulus) du facteur
contrôlé et transmettent l’info, généralement sous forme d’influx nerveux (message) à
un ensemble de cellules formant le centre nerveux de régulation (4). Ce dernier
compare l’info reçue avec la valeur de référence du FC (écart de valeurs à l’intérieur
desquelles le facteur contrôlé doit être maintenu) ; il l’interprète comme étant une
augmentation ou une diminution, décide de l’action à entreprendre et transmet un
signal, généralement sous la forme d’influx nerveux ou d’autres signaux chimiques
(neurohormones), à des cellules spécialisées constituant un effecteur (5). L’effecteur
modifie alors son activité et produit une réponse (6) dont l’effet permet de modifier la
valeur perturbée du FC.

Dans ce type de régulation, les muscles et certaines glandes jouent le rôle


d’effecteur, et la réponse est en général rapide parce que les influx nerveux se
propagent rapidement dans l’organisme.

I.3.2.3. Le mode de régulation par le système endocrinien :

Dans ce mode, des cellules spécialisées constituant une glande captent les
changements de la valeur du FC et réagissent à cette modification. Ici, la glande fait à
la fois office de récepteur (3) et de centre de régulation (centre endocrinien de
régulation) (4) : elle analyse la nature du déséquilibre, et décide de l’action à
entreprendre pour rétablir l’équilibre en augmentant ou en diminuant la production et
la libération dans le sang d’un message chimique (hormone). Cette dernière transmet
une info à un effecteur (5).L’effecteur modifie alors son activité et déclenche une
réponse (6) dont l’effet permet de modifier la valeur du FC.

Dans ce type de régulation, le récepteur et le centre endocrinien de régulation


sont tous deux automatiquement intégrés dans la glande. Par ailleurs presque toutes
les cellules de l’organisme peuvent jouer le rôle d’effecteur, et la réponse est plus
lente que dans le mécanisme de régulation nerveuse, parce que les hormones
empruntent la circulation sanguine pour se rendre aux effecteurs.

I.3.2.4. Le fonctionnement des deux mécanismes de régulation : la rétro -


inhibition et la rétroactivation.

- Régulation par rétro-inhibition : le procédé de régulation par rétro-


inhibition inverse les effets d’un stimulus sur la valeur d’un FC.

Exemple : le procédé de la régulation nerveuse de la pression artérielle.

La P.A est la force exercée par le sang contre les parois des vaisseaux
sanguins. Lorsqu’une perte de sang fait baisser la P.A (FC), un cycle d’évènements se
déclenche (voir Fig 1.3) – (1) la perte de sang (stimulus) entraine (2) une diminution
de la valeur de la P.A (déséquilibre). Cette baisse est détectée par (3) des
barorécepteurs (récepteurs), cellules nerveuses sensibles à la pression située dans les
parois de certains vaisseaux sanguins. Les B.R transmettent l’info sous forme d’influx

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nerveux (informations d’entrée) à l’encéphale qui est le centre nerveux de
régulation (4). L’encéphale interprète les infos et répond en transmettant un signal
sous forme d’influx nerveux (information de sortie) au cœur effecteur (5) qui
augmente sa fréquence et sa force de contraction. Il en résulte un pompage cardiaque
accru, qui entraine une augmentation (réponse) de la valeur de la P.A (6).

Cette hausse est à nouveau captée par les B.R qui transmettent cette nouvelle
information à l’encéphale (7). Ce dernier vérifie si la réaction du cœur a ramené la
valeur de la P.A dans les limites normales de sa valeur de référence. Si oui, l’équilibre
est rétabli, objectif atteint et l’encéphale cesse d’envoyer des signaux au cœur. Sinon
il continu à envoyer des signaux jusqu’à ce que l’équilibre soit rétablit

Cette série d’évènements ramène la valeur du FC (p.a) à la normale et rétabli


l’homéostasie.

Notez que l’activité de l’effecteur a produit un résultat (augmentation de la


P.A) inverse à l’effet du stimulus (diminution de la P.A) ; il s’agit donc d’un
mécanisme de rétro-inhibition.

- Régulation par rétroactivation : le procédé de régulation par rétroaction


amplifie l’effet d’un stimulus sur la valeur d’un FC. Il agit de la même façon que le
mécanisme de rétro-inhibition, sauf que la réponse produite touche différemment le
FC. Le CR transmet bien une commande à un effecteur, mais ce dernier déclenche
une réponse physiologique visant à amplifier l’effet du stimulus de départ. L’effet de
la rétroaction se poursuit tant qu’un évènement extérieur au mécanisme de régulation
ne l’interrompt pas.

Exemple : l’accouchement normal (Fig. 1.4).

Les 1ères contractions utérines (stimulus) poussent le fœtus dans le col de


l’utérus, càd la portion inférieure de l’utérus qui débouche dans le vagin (1), ce qui
provoque l’étirement du col (déséquilibre) (2). Des cellules sensibles à l’étirement du
col (récepteurs) captent le degré d’étirement (FC) et transmettent l’info sous forme
d’influx nerveux (info d’entrée) vers l’encéphale (CNR) (3), qui interprète cette info
et répond en transmettant un signal sous forme de libération dans le sang d’une
neurohormone, l’ocytocine (info de sortie) (4). Sous l’effet de l’ocytocine, les muscles
de la paroi de l’utérus (effecteurs) se contractent encore plus vigoureusement,
poussant ainsi le fœtus plus bas dans le col de l’utérus (6) ce qui a pour effet d’étirer
davantage le col (réponse). Cet étirement plus prononcé du col est capté par les
récepteurs, qui envoient de plus en plus d’influx nerveux à l’encéphale ; ce dernier
augmente alors la libération d’ocytocine, ce qui accroit encore l’étirement du col
(rétroaction)

Notons que l’activité de l’effecteur a produit un résultat (augmentation de


l’étirement du col) semblable à l’effet du stimulus initial ; il s’agit donc d’un
mécanisme de rétroactivation. Ce cycle d’étirements suivis de libération d’hormone et

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de contractions de plus en plus fortes ne prend fin qu’à l’expulsion du bébé
(évènement extérieur au mécanisme de régulation). C’est à ce moment seulement que
l’étirement du col de l’utérus et la libération d’ocytocine cessent.

Ces exemples nous révèlent qu’il existe des différences importantes entre les
mécanismes de rétro-inhibition et de rétroactivation. Puisque la rétroactivation
amplifie le changement touchant un fc, il doit être interrompu par un évènement qui
lui est extérieur. Si l’action de rétroactivation se poursuit, la « machine » peut
s’emballer et même menacer la survie de l’organisme.

En revanche, le mécanisme de rétro-inhibition ralentit puis s’arrête lorsque la


valeur du facteur revient à son état initial.

I.3.3. Les déséquilibres homéostatiques :

Si tous les facteurs de l’organisme demeurent à l’intérieur de certaines limites étroites,


les cellules fonctionnent adéquatement, les mécanismes de rétro-inhibition
maintiennent l’homéostasie et l’organisme reste sain. Cependant si une ou plusieurs
parties de l’organisme perdent leur capacité de contribuer à l’homéostasie, l’équilibre
entre les diverses fonctions vitales peut être perturbé. Si ce déséquilibre est modéré, il
peut causer une anomalie ou une maladie, lorsqu’il est grave, il peut entrainer la mort.

* l’anomalie englobe tout ce qui perturbe la structure ou le fonctionnement normal de


l’organisme.

* maladie désigne de façon plus précise un trouble caractérisé par un ensemble


particulier de signes et de symptômes.

Une maladie locale ne touche qu’une partie ou une région limitée du corps

Une maladie générale affecte l’ensemble de l’organisme ou plusieurs de ses parties.

La maladie altère les structures et les fonctions du corps humain de manière


caractéristique

Une personne malade peut présenter des symptômes, càd des changements subjectifs
et non apparents dans ses fonctions vitales, tels un mal de tête, des nausées ou de
l’anxiété, vertiges. Les signes sont des changements objectifs, observables et
mesurables par un clinicien (fièvre, rougeur, hématome, œdème, irruption etc.).

I.4. LES LIQUIDES DE L’ORGANISME :

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De nombreux organes du corps humain baignent dans un vaste réseau liquide,
et une facette importante de l’homéostasie consiste à maintenir en équilibre le volume
et la composition des liquides de l’organisme. C’est-à-dire les solutions aqueuses
diluées qui contiennent des substances chimiques en dissolution et qui sont présentes
aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des cellules.

Le corps de l’homme comprend 3 grands types de liquides :

- Le liquide à l’intérieur des cellules est appelé liquide intracellulaire,

- celui qui entoure les cellules liquide extracellulaire,

- celui qui est à l’extérieur et qui comble les espaces étroits entre les cellules des
tissus est appelé interstitiel, il change de nom selon sa localisation.

Ainsi de plasma quand il est dans les vaisseaux sanguin, lymphe dans les vaisseaux
lymphatique, liquide cérébrospinal dans le cerveau et la moelle épinière, synovial
ou synovie dans les articulations et enfin humeur aqueuse ou corps vitré dans les
yeux.

Les échanges effectués entre ces différents liquides permettent de ravitailler


les cellules de l’organisme en éléments utiles (gaz, nutriments, ions) et débarrasser
l’organisme de substances nuisibles (déchets ex. CO2).

Parce que le liquide interstitiel entoure toutes les cellules de l’organisme, il est
appelé milieu intérieur

I.5.LE DIAGNOSTIC D’UNE MALADIE :

Le diagnostic est l’art de distinguer une anomalie ou une maladie de toutes les
autres. Le diagnostic est fondé sur les signes et les symptômes du patient, ses
antécédents médicaux, un examen physique et des épreuves en laboratoire ou des
radios.

 L’anamnèse, histoire des antécédents médicaux, groupe tous les


évènements susceptibles d’avoir un lien avec l’état actuel du
client/patient. Elle comprend :

- le problème qui l’a amené à consulter,

- l’évolution de ce problème,

- les troubles médicaux antérieurs,

- les antécédents médicaux familiaux,

- la situation sociale et professionnelle,

- une revue de l’ensemble des symptômes.

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 L’examen physique est une évaluation méthodique de l’organisme et
de ses fonctions. Il comprend les méthodes d’évaluation non effractive
que sont :

- l’inspection,

- la palpation,

- l’auscultation,

- la percussion,

- la prise des constantes (T°, pouls, fréquence respiratoire et p.a)

I.6. LA TERMINOLOGIE ANATOMIQUE :

Objectifs :

- Décrire l’orientation du corps en position anatomique,

- Connaitre le nom courant des diverses régions du corps humain et le terme


anatomique,

- Définir les plans et les coupes anatomiques ainsi que les termes employés
pour décrire l’orientation du corps humain,

- Décrire les principales cavités du corps, les organes qu’elles contiennent et


les membranes qui les tapissent.

Dans le monde scientifique et médical, on utilise un langage spécialisé surtout


dérivé du grec et du latin pour désigner les structures du corps humain et leurs
fonctions.

Le langage de l’anatomie et de la physiologie définit tout avec précision pour


que nous puissions communiquer de manière claire.

Prendre l’exemple du poignet qui se situe au-dessus des doigts

I.6.1. les différentes positions du corps

On décrit les régions ou les parties du corps humain en supposant que le corps
se trouve dans une posture bien précise, appelée position anatomique. Dans
cette position, la personne se tient debout, face à l’observateur, la tête droite et
les yeux fixés en avant. Les pieds sont posés à plat sur le sol et pointent en

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avant, les bras pendent le long du corps et les paumes sont tournées en avant
Fig1.5.

En position anatomique le corps est debout. Cependant, lorsqu’il est couché


sur le ventre, visage tourné vers le bas, il se trouve en Décubitus ventral.
Tandis que couché sur le dos, visage tourné vers le haut, on parle de
Décubitus dorsal.

I.6.2. Les régions du corps

Le corps humain se divise en plusieurs régions. Les principales sont :


la tête, le cou, le tronc, les membres supérieurs et les membres
inférieurs. Fig. 1.5.

 La tête est composée du crâne et de la face. Le crâne sert de boîtier


protecteur à l’encéphale, tandis que la face, qui forme la partie
antérieure de la tête, comprend les yeux, le nez, la bouche, le front, les
joues ainsi que le menton et s’étend d’une oreille à l’autre.

 Le cou soutient la tête et la relie au tronc.

 Le tronc englobe la poitrine, l’abdomen et le bassin.

 Chaque membre supérieur est rattaché au tronc et comprend l’épaule,


l’aisselle, le bras (partie du membre allant de l’épaule au coude), le
coude, l’avant - bras (partie du membre allant du coude au poignet), le
poignet et la main.

 Chaque membre inférieur, également rattaché au tronc, comprend la


fesse, la cuisse (partie du membre allant de la fesse au genou), le
genou, la jambe (partie du membre allant du genou à la cheville), la
cheville et le pied.

L’aine, située sur la face antérieure du corps, se caractérise par les


replis qu’elle forme de chaque côté du corps à l’endroit où le tronc est
relié à la cuisse.

NB : Nous constatons que la fig 1.5 donne le terme courant


désignant chacune des principales régions du corps, accompagné
entre parenthèses du terme anatomique correspondant. Par ex.,
lorsqu'on reçoit une injection antitétanique dans la fesse, il s’agit
d’une injection dans la région glutéale.

I.6.3. Les termes relatifs à l’orientation du corps

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Pour situer les diverses structures du corps, les anatomistes se servent
d’une terminologie de l’orientation précise qui décrit la position d’une
partie du corps par rapport à une autre. Les termes peuvent être
groupés par paires dont le sens de chaque composante s’oppose, par
ex. antérieur (devant) et postérieur (derrière). Voir Exposé 1.1 et fig.
1.6

I.6.4. Les plans et les coupes


On étudie également le corps humain à l’aide des plans càd des
surfaces planes imaginaires traversant une partie du corps (fi 1.7)

- Le plan sagittal : C’est un plan vertical divisant le corps ou un


organe en deux côtés, droit et gauche. Lorsque le plan sagittal passe
au milieu du corps ou de l’organe pour le diviser en deux côtés
égaux, il est nommé plan sagittal médian ou plan médian. Si au lieu
de passer par le centre, le plan sagittal divise le corps ou l’organe en
deux côtés inégaux, il est appelé plan parasagittal,

- Le plan frontal ou plan coronal : divise le corps ou un organe en


une partie antérieure (avant) et une partie postérieur (arrière),

- Le plan transversal ou plan horizontal : divise le corps ou l’organe


en une partie supérieur (haut) et une partie inférieure (bas),

Les plans sagittal, frontal et transversal sont perpendiculaires les uns


par rapport aux autres,

- Le plan oblique : divise le corps ou un organe selon un angle


intermédiaire entre un plan transversal et un plan soit sagittal, soit
frontal,

I.6.5. les cavités du corps :

Les cavités d’un corps sont des espaces qui contribuent à protéger,
isoler et soutenir les organes internes. Les os, les muscles, les
ligaments et d’autres structures séparent les diverses cavités les unes
des autres.

I.6.5.1.Les principales cavités du corps humains :

a) la cavité crânienne :

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Elle est circonscrite par les os du crâne et contient l’encéphale.
Le canal vertébral est constitué des os de la colonne vertébrale ; il
renferme la moelle épinière. Trois membranes protectrices appelées
méninges, tapissent la cavité crânienne et le canal vertébral. xxx

b) Les principales cavités du tronc :

Ce sont la cavité thoracique et la cavité abdominopelvienne.


La cavité thoracique est délimitée par les côtes, les muscles du
thorax, le sternum et la partie thoracique de la colonne vertébrale. Elle
contient la cavité péricardique, qui est l’espace rempli de liquide où
logent le cœur, et les cavités pleurales dont chacune contient un
poumon baignant dans une petite quantité de liquide.
La partie centrale de la cavité thoracique est appelée médiastin (au
milieu). Situé entre les poumons, le médiastin s’étend du sternum
jusqu’à la colonne vertébrale et du cou jusqu’au diaphragme. Il
englobe tous les viscères thoraciques à l’exception des poumons.
Le diaphragme est le grand muscle en forme de dôme qui sépare la
cavité thoracique de la cavité abdominopelvienne.

La cavité abdominopelvienne quant à elle s’étend du diaphragme à


l’aine. Elle est circonscrite par la paroi abdominale et les os et muscles
du bassin.
Comme son nom l’indique, la cavité abdominopelvienne se divise en
deux parties qui ne sont cependant séparées par aucune paroi.

La partie supérieure appelé cavité abdominale, renferme l’estomac, la


rate, le foi, la vésicule biliaire, l’intestin grêle et la majeure partie du
gros intestin.

La partie inférieure appelée cavité pelvienne, contient la vessie,


certaines parties du gros intestin et les organes génitaux internes. Les
organes situés à l’intérieur des cavités thoraciques et
abdominopelvienne sont groupés sous le nom de viscères.
c) Les membranes des cavités thoracique et abdominale :
Une mince membrane double appelée séreuse enveloppe les viscères
dans les cavités thoracique et abdominale, et tapisse les parois du
thorax et de l’abdomen. Elle comprend 2 feuillets : le feuillet pariétal
qui tapisse la paroi des cavités et le feuillet viscéral qui recouvre les
viscères et y adhère.

Entre les 2 feuillets de la séreuse, un liquide analogue à la lymphe


appelé sérosité réduit la friction entre les organes ; la sérosité permet
aussi le glissement des organes les uns contre les autres quand le corps

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est en mouvement. Par exemple lorsque les poumons se gonflent et se
dégonflent au cours de la respiration.

La plèvre est la séreuse des cavités pleurales. La plèvre viscérale


adhère à la surface des poumons tandis que la plèvre pariétale tapisse
la paroi thoracique et recouvre la face supérieure du diaphragme.
L’espace entre les 2 feuillets de la plèvre, la cavité pleurale est remplie
d’une petite quantité de sérosité.

Le péricarde est la séreuse de la cavité péricardique. Le feuillet


viscéral du péricarde entoure le cœur, tandis que le feuillet pariétal est
relié aux structures du médiastin. L’espace entre les 2 feuillets du
péricarde, la cavité péricardique est également rempli d’une petite
quantité de sérosité.

Le péritoine est la séreuse de la cavité abdominale. Le péritoine


viscéral recouvre les viscères abdominaux, tandis que le pariétal
tapisse la paroi abdominale et recouvre la face inférieure du
diaphragme. L’espace entre les 2 feuillets du péritoine ; la cavité
péritonéale est aussi remplie de sérosité. La plupart des organes de
l’abdomen sont situés dans cette cavité. Certains se trouvent entre le
péritoine pariétal et la paroi abdominale postérieure : on dit qu’ils sont
rétropéritoneaux (en arrière). C’est le cas des reins, des glandes
surrénales, du pancréas, du duodénum de l’intestin grêle, des colons
ascendant et descendant du gros intestin et de certaines portions de
l’aorte abdominale et de la veine cave inférieure.

I.6.6. Les régions et les quadrants abdominopelviens

Afin de situer plus facilement les nombreux organes abdominaux et


pelviens, les anatomistes et les cliniciens se servent de deux méthodes
pour diviser la cavité abdominopelvienne. Dans la première, on sépare
la cavité en 9 régions abdominopelviennes au moyen de deux plans
transversaux et de deux plans verticaux placés comme dans une grille
de tic- tac- toc Fig. 1.12a,b. Le plan transversal supérieur passe juste
sous les côtes, à travers la partie inférieure de l’estomac, le plan
transversal inférieur passe juste au-dessus des hanches. Les plans
parasagittaux gauche et droit (tous deux verticaux) traversent chacun le
centre d’une clavicule et sont médiaux par rapport aux mamelons.

Ces 4 plans divisent la cavité abdominopelvienne en une grande partie


médiane et deux parties plus petites à gauche et à droite. Les neuf
régions abdominopelviennes sont les régions hypochondriaque droite,
épigastrique, hypochondriaque gauche, latérale (lombaire) droite,

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COURS DONNE PAR M. NENE 13
ombilicale, latérale (lombaire) gauche, inguinale (iliaque) droite,
hypogastrique (pubienne) et inguinale (iliaque) gauche.

La deuxième méthode de division, plus simple, sépare la cavité


abdominopelvienne en quadrants Fig 1.12c. Un plan transversal et un
plan sagittal médian traversent l’ombilic. Les quadrants
abdominopelviens sont : le quadrant supérieur droit (QSD), le quadrant
supérieur gauche (QSG), le quadrant inférieur droit (QID) et le
quadrant inférieur gauche (QIG).
Les 9 régions servent plutôt aux anatomistes, et les quadrants sont
utilisés volontiers par les cliniciens pour situer une douleur, une
tumeur ou autre anomalie dans la cavité abdominopelvienne.

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COURS DONNE PAR M. NENE 14

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