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Figure A – Système
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LE GRAFCET : OUTIL DE DESCRIPTION DES AUTOMATISMES SÉQUENTIELS ________________________________________________________________________
Remarque : afin de distinguer l’outil de modélisation des résultats de cette modélisation, les
conventions d’écriture suivantes sont retenues :
— l’outil de modélisation s’écrit en majuscules : GRAFCET ;
— le résultat de la modélisation s’écrit en minuscules : grafcet(s).
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1.3.1 Étape
Une étape caractérise un comportement invariant d’une partie
ou de la totalité de la partie commande à un instant donné ; sui- Figure 4 – Transition entre deux étapes
vant l’évolution du système :
— une étape est soit active, soit inactive ;
— l’ensemble des étapes actives définit la situation de la partie
commande.
Une ou plusieurs actions élémentaires ou complexes peuvent
être associées à une étape afin de traduire « ce qui doit être fait »
chaque fois que cette étape est active (figure 3).
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2. Règles d’évolution
Ce paragraphe est extrait de la norme NF C 03-190.
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4. Description détaillée
des actions associées
aux étapes
4.1 Effets. Actions. Ordres
Selon un point de vue « système », le GRAFCET représente Figure 23 – Ordres, actions et effets
graphiquement les spécifications fonctionnelles d’un système
automatisé en décrivant, en premier lieu, ce qui doit être fait par
l’ensemble partie opérative – partie commande pour obtenir le fonc-
tionnement souhaité.
Les comportements attendus du système s’expriment alors
comme les résultats des tâches, séquences ou opérations dont la
macro-représentation met en évidence la structure des
enchaînements.
Le choix des solutions techniques pour la partie opérative (PO)
va ensuite permettre d’affiner cette description en précisant princi-
palement les effets à obtenir (description selon un point de vue PO).
Figure 24 – Actions associées à l’étape 23
Ce n’est qu’après que pourra être décrite, de façon précise et
détaillée, la nature des ordres à émettre par la partie commande (PC)
pour commander les actions qui, à leur tour, vont engendrer les
effets désirés (description selon un point de vue PC) (figure 23).
Cette approche progressive et hiérarchisée, s’effectuant par des
descriptions de plus en plus fines, permet d’aboutir à un niveau de
détail suffisant où, tous les ordres et toutes les informations
élémentaires étant pris en compte, le concepteur peut alors
conduire la réalisation de la partie commande.
Ce dernier niveau de description détaillée des ordres doit évi-
demment tenir compte de toutes les spécifications technologiques
de la partie opérative et de la partie commande, et de leurs interfaces
(préactionneurs, actionneurs, capteurs, etc.).
Remarquons que le terme général d’action(s) associées(s) à une
étape recouvre, en fait, dans le langage courant, à la fois l’effet à
réaliser (ce qui doit être fait ) et l’ordre qu’il est nécessaire d’émettre
pour l’obtenir (comment il faut faire).
Remarques
■ Il n’y a pas obligatoirement identité entre les différents niveaux de description, car, en
fonction du pré-actionneur ou de l’actionneur utilisé, l’absence d’un ordre peut produire
l’effet escompté (cas des distributeurs monostables à simple pilotage et ressort de rappel,
par exemple).
■ En fait, les ordres ne sont pas directement transmis au milieu extérieur, mais sont
préalablement analysés avant transmission dans un traitement postérieur de niveau hiérar-
chique plus élevé, ce qui permet de prendre en compte les sécurités relatives à l’opération
en cours ou les interruptions imposées par un changement de mode de marche, par exemple Figure 25 – Édition de table et calcul de consigne
(frontière PC/milieu extérieur).
avec conversion numérique-analogique
4.2 Nature des ordres Pour décrire séparément et de façon détaillée les
comportements internes de chacun de ces constituants, il sera bien
sûr fait appel aux outils de description spécifiques relatifs à une
Dans un nombre important d’applications, ces ordres concernent
technologie, tels que, par exemple :
la commande tout ou rien d’actionneurs mécaniques ou électriques
(vérins, moteurs, etc.) ou la mise en action de constituants auxiliaires — les organigrammes ou les langages d’analyse pour les tâches
d’automatismes (compteurs, temporisateurs, blocs fonctions, informatiques ;
mémoires, etc.) : voir l’exemple de la figure 24. — les logigrammes, schémas développés à contacts pour les
traitements logiques ;
Ces ordres peuvent également être destinés à la commande — les schémas-blocs, fonctions de transfert ou équations d’état
logique de constituants industriels spécifiques exécutant des pour les traitements analogiques, etc.
tâches telles que (figure 25) :
— dialogue opérateur à partir d’écrans vidéo ;
— calculs ou gestion technique ;
— conduite de systèmes analogiques, telles les boucles de régu- 4.3 Classification des ordres
lation, par exemple.
Le critère de classification des ordres les plus utilisés, cités
ci-après, est la durée de l’ordre comparativement à la durée d’activité
de l’étape.
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Remarque : l’ordre retardé ne sera pas émis si la durée réelle d’activité de l’étape est
inférieure au retard spécifié.
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des réceptivités
5.2 Prise en compte des changements
Une réceptivité est une proposition logique, littérale ou symbo- d’état d’informations
lique, faisant généralement intervenir des variables de type tout ou
rien, telles que les variables d’entrée ou de sortie ou les états 1
ou 0 des étapes. Les propositions logiques utilisées dans les réceptivités peuvent
Elle peut aussi correspondre à un résultat binaire de traitements non seulement faire intervenir les états logiques 0 ou 1 d’une
ou de processus analogiques, ou encore d’expressions numériques. information ou de la combinaison d’un groupe d’informations, par
Les réceptivités s’expriment alors sous diverses formes telles que : exemple, mais aussi leur changement d’état (figure 37).
— position d’un mobile ; Dans le cas où la réceptivité est composée d’une condition logique
— état d’une fin de course ; et d’un événement, il est nécessaire, pour que cette réceptivité soit
— consigne numérique ou valeur analogique obtenue ; vraie, que la condition logique (c sur la figure 38) soit déjà présente
— valeur de compteur égale ou supérieure à une valeur lors d’une occurrence de l’événement.
donnée ;
— résultat de calcul : positif ou négatif ;
— étapes actives ou inactives, situations.
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6.3 Analyse d’une chaîne automatique Afin d’optimiser les temps de traitement en marche de production :
d’emballage de rouleaux de papier — la sélection du rouleau suivant s’effectue en temps masqué
pendant le commencement d’emballage du rouleau en cours ;
— comme le temps de dessiccation d’un rouleau est supérieur au
6.3.1 Description générale des séquences temps d’emballage, deux fours de séchage ont été prévus, ce qui
conduit à positionner préalablement un aiguillage vers un four libre
Afin de protéger les rouleaux de papier lors de manipulations avant d’effectuer le transfert du rouleau venant d’être emballé.
ultérieures, une chaîne automatique d’emballage se compose prin-
cipalement de deux parties opératives qui coopèrent : Cette analyse implique que les trois opérations suivantes puissent
se dérouler en même temps :
— le poste d’emballage proprement dit (figure 48) ;
— les postes de séchage des rouleaux venant d’être protégés. — la préparation d’amenage du rouleau suivant (n + 1) ;
— le traitement du rouleau en cours (n) ;
La description succincte d’une séquence d’emballage d’un rou- — les séchages des rouleaux précédents (n – 1 et n – 2).
leau, du poste de stockage amont au stockage aval, est la suivante :
Compte tenu de ces critères, le GRAFCET général d’enchaînement
— amenage d’un rouleau à partir du stockage amont ;
des séquences est celui de la figure 49.
— enroulement de deux tours de papier protecteur, encollage et
marquage ;
— transfert du rouleau après aiguillage vers un four ;
— séchage pendant le temps de dessiccation fixé par l’opérateur ;
— évacuation vers le stockage aval.
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Figure 49 – Macro-représentation
de l’enchaînement des séquences
Tableau 1 – Entrées-sorties
Informations d’entrée Ordres de sortie
Butée 1 remontée .................................................................... b1 Retrait de la butée 1 ............................................................... RB1
Butée 2 remontée .................................................................... b2 Retrait de la butée 2 ............................................................... RB2
Présence rouleau stockage amont......................................... ps Rotation des galets (g1) sens 1 ............................................. G1+
Rouleau en place à l’emballage ............................................. pe Rotation des galets (g1) sens 2 ............................................. G1–
Fin de course encollage .......................................................... enc1 Rotation des galets (g2) ......................................................... RG2
Retour vérin d’encollage......................................................... enc0
Commande du vérin d’encollage .......................................... ENC+
Fin de découpe ........................................................................ dec
Retour du vérin d’encollage .................................................. ENC–
Fin de basculement ................................................................. ev1
Retour vérin de basculement ................................................. ev0 Commande du couteau.......................................................... COUT
Commande de marquage ...................................................... MARQ
Aiguillage côté four 1.............................................................. af1 Transfert vers le four.............................................................. TRAN
Aiguillage côté four 2.............................................................. af2
Rouleau à l’entrée du four 1 ................................................... pf1 Commande d’aiguillage vers four 1...................................... AF1
Rouleau à l’entrée du four 2 ................................................... pf2 Commande d’aiguillage vers four 2...................................... AF2
Éjection du four 1 .................................................................... ej1 Commande d’éjection du four 1............................................ EJ1
Éjection du four 2 .................................................................... ej2 Commande d’éjection du four 2............................................ EJ2
6.3.2.2 Séquence d’emballage (M2) a) La séquence d’encollage (M6) (figure 52) consiste à enrouler
deux tours de papier préencollé autour du rouleau à protéger, ce
Elle regroupe en fait les trois séquences successives d’encollage,
qui correspond à un temps de rotation de 9 s (étape 61, action G1+),
de coupe et de marquage du papier protecteur (figure 51). La
compte tenu des inerties de mise en route. L’encollage proprement
séquence d’emballage est commandée dès que la présence d’un
dit (étape 63) n’intervient que 7 secondes après la mise en rotation
rouleau (information pe) est détectée.
et est limité à 3 secondes.
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7. Modèle temporel Cela implique bien évidemment que toutes les incidences
(évolutions et affectations des sorties) consécutives à un premier
associé au GRAFCET événement sont affectées avant l’apparition d’un nouvel événement
externe.
Ce principe de réactivité est retenu au niveau du modèle, la
7.1 Principe de réactivité réalisation doit être telle que : tout se passe comme si le principe
était respecté. La distance (inévitable) entre le modèle et le réel
Un grafcet décrit le comportement du système de décision inclus (§ 3) est alors considérée comme acceptable.
dans un système automatisé de production. Il doit posséder les
qualités suivantes :
— attentif, c’est-à-dire capable de prendre en compte un événe- 7.2 Déterminisme de la description
ment externe auquel il est réceptif quel que soit l’instant où cet
événement se produit ;
■ Définition : la description comportementale d’un système décrit
— efficace, c’est-à-dire capable de traiter toutes les conséquences par un grafcet est déterministe si, à toute séquence de variation du
de tout événement externe auquel il est réceptif ; vecteur d’entrée, il correspond, pour un état interne donné, une et
— déterminé, c’est-à-dire que lorsque les circonstances sont une seule séquence de variation du vecteur de sortie.
identiques le comportement est le même.
Le GRAFCET atteint ces qualités en se basant sur le principe de ■ Remarque : la pertinence du choix des variables d’entrée conduit
réactivité suivant. à leur conférer la propriété, généralement admise pour tous les sys-
tèmes logiques, suivante : les occurrences d’événements externes
non corrélés sont temporellement distinctes.
Le modèle GRAFCET postule que tous les événements
externes sont pris en compte dès leur occurrence et pour toutes
leurs incidences.
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La figure 57 montre :
— que la séquence de variation du vecteur d’entrée, qui respecte
la remarque ci-dessus, est définie sur une métrique du temps
externe au système isolé ;
— que la description comportementale définie par un grafcet
correspond à un isolement temporel ;
— que le modèle GRAFCET, à partir d’un grafcet dans une situa-
tion donnée et d’une séquence de variation du vecteur d’entrée,
produit une séquence de variation du vecteur de sortie ;
— et que la séquence de variation du vecteur de sortie est aussi
définie sur une métrique du temps externe au système isolé.
Donc, comme l’extérieur du système possède une unicité métrique
du temps, les séquences de variation des vecteurs d’entrée et de
sortie possèdent la même métrique du temps.
Le GRAFCET postule que le retard de causalité est nul mesuré
dans le temps externe à la description.
■ À la date t 2 :
— la situation du grafcet est toujours (1) ;
7.4 Exemple d’application — l’entrée a change d’état 0 – > 1 (elle est seule à changer d’état) ;
— la situation du grafcet est réceptive à cet événement ;
— un processus d’évolution est donc obligatoirement entamé. Il
La figure 58 montre les évolutions relatives aux dates t 1 , t 2 , et t 3 est décrit à l’échelle de temps interne. Par application des règles
pour le grafcet comprenant les étapes 1, 2, 3 et 4 dont les entrées d’évolutions (§ 2), la situation passe à (2) puis à (3). Aucune transition
sont : a, b, c et les sorties S1 , S2 , S3 , S4 . n’est alors franchissable, la sortie S3 associée à l’étape 3 devient
■ À la date t 1 : vraie. Le processus d’évolution est alors terminé ;
— la sortie S3 est affectée à la date t 2 , date de l’événement
— la situation du grafcet est (1), c’est-à-dire que seule l’étape 1
cause qui est ici le changement d’état de a. Le retard de causalité
est active ; la sortie S1 associée à l’étape 1 est vraie, elle est la seule
est bien nul à l’échelle de temps externe ;
à être vraie ;
— lors de cette évolution, l’étape 2 a été active, donc la variable X 2
— l’entrée b change d’état 0 – > 1 (elle est seule à changer d’état) ;
a aussi été vraie. Par contre la sortie S2 n’a pas été affectée ;
— la situation du grafcet n’est pas réceptive à cet événement ;
— les échelles de temps étant non commensurables, seule la
— il n’y a aucun changement interne, et donc aucune modification
date t 2 est visible sur le diagramme temporel interne. Les durées
des sorties.
∆t 1 et ∆t 2 sont infiniment petites à l’échelle externe, elles ne sont
pas forcément égales ;
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Règle 1 (RF1) :
le forçage est un ordre interne, consécutif à une évolution. Pour
une situation comportant un ou plusieurs ordres de forçage asso-
ciés, les grafcets forcés prendront immédiatement et directement
la ou les situations imposées par le ou les grafcets forçants.
Règle 2 (RF2) :
— à toute apparition d’une nouvelle situation, l’application
des ordres de forçage est prioritaire par rapport à toute activité
du modèle (évolution, affectation de sortie, etc.) ;
Figure 63 – Partition d’un grafcet global hiérarchisée par forçage
— les règles d’évolution ne s’appliquent qu’à une situation
(du grafcet global) pour laquelle le grafcet partiel forcé est dans
la situation imposée par le grafcet forçant.
8.2.1 Représentation graphique
Remarque : la cohérence de la hiérarchie impose que, si un lien de forçage existe dans
L’ordre de forçage est un ordre interne au modèle GRAFCET, il un sens hiérarchique entre un grafcet partiel et un autre, la réciproque (dans l’autre sens)
agit sur un grafcet depuis un autre grafcet. Pour le différencier est impossible.
d’une sortie (évidemment externe), la représentation normalisée
impose un double rectangle autour de l’ordre associé à une étape
(figure 64). À une même étape on peut associer des sorties et des
forçages.
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9. De la spécification
à la réalisation
9.1 Utilisations de l’outil
Le GRAFCET est un outil qui peut être utilisé tout au long du cycle
de vie d’un système automatisé de production : en spécification, en
conception, en réalisation, lors de l’intégration, et pendant l’exploi-
tation et la maintenance du système sur site.
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9.3 Les langages inspirés GRAFCET : LIG Il faut bien noter que les langages actuels ne sont pas encore au
niveau de qualité de représentation que l’informatique moderne
permet couramment dans d’autres domaines.
De nombreux constructeurs de constituants programmables de
commande de systèmes automatisés de production (Automates Les CAO d’automatismes telles que CADEPA ou AUTOMGEN sont
Programmables Industriels API) proposent des logiciels de program- de ce point de vue de meilleure qualité.
mation inspirés du GRAFCET :
■ Adéquation temporelle : le modèle temporel du GRAFCET,
— PL7i et XTEL de la société Télémécanique (Schneider) comme celui des langages synchrones par exemple, retient la
proposent des langages inspirés GRAFCET ; causalité à temps nul qui est bien sûr inatteignable théoriquement
— GRAPH 5 inclus dans S5 de la société Siemens est un langage par une réalisation câblée ou programmée.
inspiré GRAFCET ;
— ORPHEE de la société April propose un langage inspiré L’adéquation doit se vérifier pour une application donnée ; en effet,
GRAFCET ; c’est le rapport entre ce que l’on pourrait appeler la période de varia-
— etc. tion du vecteur d’entrée et le temps d’exécution du système
programmé qui permet de déterminer cette adéquation.
■ Adéquation causale : enfin, et c’est le plus important en termes
Définition : on appelle Langage Inspiré Grafcet, LIG, un
de comportement, il faut que l’enchaînement des causalités du
langage de programmation d’une application qui propose une
modèle et celui du réel soit identique.
saisie graphique directe d’une spécification décrite en GRAFCET.
Le déterminisme de la description par GRAFCET (§ 7.2) doit être
le même pour le modèle et pour le réel.
La qualité principale d’un LIG est de traduire un grafcet en une
réalité telle que la distance modèle-réel soit acceptable pour l’appli- L’adéquation causale est vérifiée si, pour une séquence variation
cation visée (figure 65). du vecteur d’entrée, le modèle et sa réalisation donnent la même
séquence de variation du vecteur de sortie, aux imperfections
admises en adéquation temporelle près.
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