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GÉOMÉTRIE

Calcul vectoriel – Produit scalaire

Le calcul vectoriel et le produit


scalaire combinent vision géo-
métrique et calculs. La notion
de produit scalaire, apparue au
XIXe siècle pour les besoins de la
physique, permet de modéliser,
entre autres, le travail d’une force
lors d’un déplacement.

FICHES 23 Rappels sur les vecteurs 206


DE COURS 24 Produit scalaire de deux vecteurs 208
25 Produit scalaire et orthogonalité 210
26 Équations du premier degré à une inconnue 212
MÉMO VISUEL 214
SE TESTER Exercices 1 à 4 216
EXERCICES
DÉMONSTRATIONS CLÉS Exercices 5 et 6 217
& SUJETS
S’ENTRAÎNER Exercices 7 à 14 217
OBJECTIF BAC Exercices 15 et 16 • Sujets guidés 219

CORRIGÉS Exercices 1 à 16 223

205
23 Rappels sur les vecteurs
En bref Un vecteur est caractérisé par sa direction, son sens et sa norme.
En physique, il permet de modéliser une grandeur qui ne peut être définie
par un nombre seul (déplacement, force, vitesse, champ électrique…).

I Définitions et propriétés
1 Égalité de vecteurs
 
AB = CD si et seulement si la translation qui transforme A en B transforme
également C en D.
 
AB = CD si et seulement si les segments [AD] et [BC] ont le même milieu.
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont les mêmes coordonnées.

Si les points A et B ont pour coordonnées (xA ; yA) et (xB ; yB), alors le vecteur
AB a pour coordonnées (xB – xA ; yB – yA).

2 Somme de deux vecteurs


  
Relation de Chasles : AB + BC = AC.
  
Règle du parallélogramme : AB + AC = AD avec D tel que ABDC soit un paral-
lélogramme (éventuellement aplati).
   
Si u et v ont pour coordonnées (x ; y) et (x′ ; y′), alors u + v a pour coordon-
nées (x + x′ ; y + y′).

3 Produit d’un vecteur par un nombre réel


 
Si k est un nombre réel et u le vecteur de coordonnées (x ; y), ku est le vecteur de
coordonnées (kx ; ky).

II Vecteurs colinéaires
 
Deux vecteurs
 non nuls u et v sont colinéaires si et seulement si il existe un
réel k tel que v = ku .
Le vecteur nul est colinéaire à tout autre vecteur.
 MOT CLÉ
Dans un repère du plan, u(x ; y) et v(x ; y ) sont coli-
Le nombre xy′ – x′y est le
néaires si et seulement si xy′ – x′y = 0. déterminant des vecteurs
 
Si A, B, C et D sont quatre points deux à deux distincts, u et v dans le repère
les droites (AB) considéré.
 et (CD)
 sont parallèles si et seulement si
les vecteurs AB et CD sont colinéaires.
 
Les points A, B et C sont alignés si et seulement si les vecteurs AB et AC sont
colinéaires.

206
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

Méthodes
1 Montrer qu’un point est le milieu d’un segment
 
Soit A, B, C trois points non alignés, R le point tel que CR = AB, M le point
tel que BM = BA + BC.
 
Montrer que CM = BA. En déduire que C est le milieu du segment [RM].

CONSEILS 
À l’aide de la relation de Chasles, écrivez le vecteur CM sous forme d’une somme
 
de deux vecteurs, puis montrez que les vecteurs CM et CR sont opposés.

SOLUTION R
   B
• D’après la relation de Chasles : CM = CB + BM.
      
Or BM = BA + BC, donc CM = CB + BA + BC.
   C
Comme CB + BC = 0, on a CM = BA. A
     
• CM = BA et CR donc
= AB,  les vecteurs CM et CR
sont opposés (CR = –CM), donc C est le milieu du M
segment [RM].

2 Déterminer les coordonnées d’un point


Le plan est muni d’un repère (O, I, J). On considère les points A(–3 ; –1),
B(–1 ; 3) et C(–1 ; –3).
 1  
Déterminer les coordonnées du point M tel que AM = AB + 2AC .
2
CONSEILS  1   
Calculez les coordonnées des vecteurs AB, AB, AC et 2AC, puis celles du vec-
1   2
teur AB + 2AC . Notez (x ; y) les coordonnées de M et exprimez les coordon-
2 
nées du vecteur AM.

SOLUTION B
 1  
On a AB(2 ; 4) et AB(1 ; 2), puis AC(2 ; –2) et J
2
 1  
2AC(4 ; – 4). AB + 2AC a donc pour coordonnées O I
2  A
(5 ; –2). On note M(x ; y), AM a pour coordonnées
(x + 3 ; y + 1). C
On a donc le système : x + 3 = 5 M
y + 1 = –2
D’où x = 2 et y = –3. M est le point de coordonnées (2 ; –3).

Calcul vectoriel – Produit scalaire 207


24 Produit scalaire de deux vecteurs
En bref L’outil « produit scalaire » permet de résoudre de nouveaux
problèmes de géométrie, par exemple calculer une mesure d’angle ou la
longueur d’un segment.

I Définition
 
 u et v deux vecteurs du plan. Leur produit scalaire est un nombre réel noté
 Soit
u ⋅ v (on lit « u scalaire ν »).
   
Si l’un des vecteurs u ou v est le vecteur nul, alors u ⋅ v = 0.
 
Si aucun des vecteurs u et v n’est le vecteur nul,
 alors
 À NOTER
on considère
  trois points A, B et C tels que u = AB et Puisque u 0 et v 0, on
v = AC . a A ≠ B et A ≠ C.
On appelle H le projeté orthogonal de C sur la droite
(AB), alors :

AB × AH si AB et AH sont de même sens


u·v =
– AB × AH si AB et AH sont de sens opposés
 
Cas particulier : si u et v sont colinéaires et u 0 et v 0, alors :
||u|| ||v||si u et v sont de même sens
u·v =   MOT CLÉ
–||u|| ||v||si u  et v sont de sens opposés u · u est le carré scalaire
de u ; u u =||u||2 .

II Propriétés
    
Symétrie : pour tous vecteurs u et v, u ⋅ v = v ⋅ u .
  
Bilinéarité : pour tous vecteurs u, v et w et tout réel k :

u ⋅ (v + w) = u ⋅ v + u ⋅ w
u ⋅ (kv) = (ku) ⋅ v = k(u ⋅ v)

III Expression dans une base orthonormée


 
Si les vecteurs u et v ont pour coordonnées (x ; y) et (x′ ; y′) dans une même
base orthonormée du plan, alors :
u v = xx + yy

Norme d’un vecteur  : pour tout vecteur u de coordonnées (x ; y) dans une
base orthonormée :

||u ||= x 2 + y 2

208
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

Méthode
E
Calculer des produits scalaires
Sur la figure ci-contre, ABCD est un rectangle tel que
AB = 4 et BC = 3, ABE est un triangle équilatéral, H est le
milieu du segment [AB]. A B
H
Calculer les produits scalaires suivants :
     
 ⋅ CD
a. BC   ⋅ DH
b. DC  c.  AB ⋅ AC
d. BA ⋅ AE e.  AB ⋅ EC D C

CONSEILS
a. Considérez les directionsdes
 deux vecteurs.
b. Décomposez le vecteur DH en utilisant la relation de Chasles.
c. Considérez le projeté
 orthogonal
 de C sur la droite (AB).
d. Remarquez que BA = –AB, puis considérez le projeté orthogonal de E sur la
droite (AB).
e. Utilisez les résultats des deux questions précédentes.

SOLUTION

 droites (BC) et (CD) sont perpendiculaires, donc les vecteurs BC et
a. Les
CD sont orthogonaux, donc BC ⋅ CD = 0.
           
b. DH = DA + AH, donc DC ⋅ DH = DC ⋅ (DA + AH) = DC ⋅ DA + DC ⋅ AH .
 
Les vecteurs DC et DA sont  orthogonaux
 (les droites (DC) et (DA) sont
perpendiculaires), donc DC ⋅ DA = 0.
   
DC ⋅ AH = DC × AH car les vecteurs DC et AH sont colinéaires de même sens.
1  
Or DC = AB = 4 et AH = AB = 2, donc DC ⋅ AH = 4 × 2 = 8.
  2
D’où DC · DH = 0 + 8, soit DC ⋅ DH = 8.
 
c. Le projeté orthogonal de C sur la droite (AB) est B, donc AB ⋅ AC = AB × AB,
donc AB ⋅ AC = 16.
   
d.  On a BA ⋅ AE = – AB ⋅ AE. Le triangle ABE est équilatéral, donc
(EH) est la médiatrice du segment [AB]. Leprojeté  orthogonal de E
sur la droite (AB) est donc H. 
  Les vecteurs AB et  sont
AH  colinéaires
de même sens, donc AB ⋅ AE = AB × AH, donc BA ⋅ AE = – AB × AH ,
soit BA ⋅ AE = –8.
        
e. Par la relation de Chasles : AB ⋅ EC = AB ⋅ (EA + AC) = AB ⋅ EA + AB ⋅ AC.
         
AB ⋅ EA = (–BA) ⋅ (– AE) = BA ⋅ AE, donc AB · EA = –8. De plus AB ⋅ AC = 16.
 
Donc AB ⋅ EC = –8 + 16, soit AB ⋅ EC = 8.

Calcul vectoriel – Produit scalaire 209


25 Produit scalaire et orthogonalité
En bref Le produit scalaire de deux vecteurs peut s’exprimer à partir de
leurs normes et de leur angle. L’orthogonalité de deux vecteurs, prouvée
à l’aide d’un calcul de produit scalaire, est associée à la perpendicularité
de deux droites.

I Autre expression du produit scalaire


 
Soit u et v deux vecteurs du plan.
   
Si l’un des vecteurs u ou v est le vecteur nul, alors u ⋅ v = 0.
 
Si aucun des vecteurs u et v n’est le vecteur nul, alors on considère trois points
    
A, B et C tels que u = AB et v = AC. Avec α une mesure de l’angle BAC  on a :

 
u ⋅ v = AB × AC × cos α

Remarques :
 est aigu, alors α ∈ 0 ;π  
• Si l’angle BAC et cos α > 0, donc u ⋅ v > 0.
2
 est obtus, alors α ∈ π ; π et cos α < 0, donc u ⋅ v < 0.
• Si l’angle BAC
2
 est un angle droit, alors cos α = 0 et u ⋅ v = 0.
• Si BAC

II Vecteurs orthogonaux
1 Définition
 
Soit u et v deux vecteurs du plan.
   
u et v sont orthogonaux si et seulement si : u ⋅ v = 0

Le vecteur nul 0 est orthogonal à tous les vecteurs du plan.

 Les droites


 (AB) et (CD) sont perpendiculaires si et seulement si les vecteurs
AB et CD sont orthogonaux.

Si u est un vecteur directeur de la droite 𝒟, alors tout vecteur non nul ortho-

gonal à u est appelé vecteur normal à 𝒟 FICHE 27 .

2 Critère d’orthogonalité
 
Si les vecteurs u et  v ont pour coordonnées (x ; y) et (x′ ; y′) dans une même base
 
orthonormée du plan, alors u et  v sont orthogonaux si et seulement si :

xx′ + yy′ = 0

210
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

Méthodes
1 Montrer que deux droites sont perpendiculaires
 3 
ABCD est un carré de côté c. Les points E et F sont définis par CE = CD
 3  2
et BF = BC. Montrer que les droites (AF) et (BE) sont perpendiculaires.
2
E
CONSEILS A
Utilisez la relation de Chasles pour décomposer les vec- D
  
teurs  et BE et les écrire en fonction des vecteurs AB,
 AF
BC et CD, puis calculez leur produit scalaire.
B C F
SOLUTION
    3      3 
AF = AB + BF = AB + BC et BE = BC + CE = BC + CD.
2 2
3 3
Donc AF BE = AB + BC BC + CD et, en développant :
2 2
    3   3   9  
AF ⋅ BE = AB ⋅ BC + AB ⋅ CD + BC ⋅ BC + BC ⋅ CD.
2 2 4  
   
AB ⋅ BC = 0 et BC ⋅ CD = 0 car BC est orthogonal à AB et à CD.
      3 3 9
AB ⋅ CD = – c 2 et BC ⋅ BC = c 2, d’où AF ⋅ BE = 0 – c 2 + c 2 + × 0 = 0 .
  2 2 4
AF et BE sont orthogonaux, donc (AF) et (BE) sont perpendiculaires.

2 Calculer la mesure d’un angle


Dans le plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J), on considère
 les
points
A(2 ; 4), B(–2 ; 2) et C(6 ; –2). Calculer le produit scalaire AB ⋅ AC et en
 à 0,1 degré près.
déduire la mesure α en degrés de l’angle BAC

CONSEILS  


Calculez les coordonnées des vecteurs AB et AC . Utilisez une expression du
produit scalaire pour calculer les distances AB et AC, puis cos α.

SOLUTION
 
AB(– 4 ; –2) et AC(4 ; –6), donc AB ⋅ AC = − 4 × 4 + (–2) × (–6) = –4.
 
On sait que AB ⋅ AC = AB × AC × cos α où α est la mesure de l’angle BAC.
 
AB ⋅ AC
Donc cos α = .
AB × AC
Or AB = 16 + 4 = 20 = 2 5 et AC = 16 + 36 = 52 = 2 13 .
–4 1
Donc cos α = , soit cos α = – et α = 97,1° à 0,1 degré près.
2 5 × 2 13 65

Calcul vectoriel – Produit scalaire 211


26 Transformation d’expressions
et formule d’Al Kashi
En bref On peut à l’aide des propriétés du produit scalaire transformer
des expressions dépendant de vecteurs. La formule d’Al-Kashi est une
conséquence de l’une de ces transformations.

 
I Développement de || u + v || 2
 
Pour tous vecteurs u et v du plan :

||u + v||2 =||u||2 + 2u v +||v||2


 
En remplaçant v par – v, on obtient :
||u – v||2 =||u||2 – 2u v +||v||2.
 
On peut exprimer u ⋅ v à l’aide des normes :
1 1
u v = (||u + v||2 –||u||2 –||v||2 ) et u v = (||u||2 +||v||2 –||u – v||2 ).
2 2

II Formule d’Al-Kashi À NOTER


.
Soit ABC un triangle et α la mesure de l’angle BAC π
Si α = , le triangle ABC
On a : 2
est rectangle en A et on
retrouve le théorème
BC2 = AB2 + AC2 – 2 AB × AC × cos α de Pythagore. Ainsi le
théorème d’Al-Kashi est
Pour la démonstration de cette formule, voir EXERCICE 5 . appelé « théorème de
Pythagore généralisé ».
La formule d’Al-Kashi peut également s’écrire :
 ;
AC2 = BA2 + BC2 – 2 BA × BC × cos β, avec β mesure de ABC
.
AB2 = CA2 + CB2 – 2 CA × CB × cos γ, avec γ mesure de ACB

II Transformation de MA ⋅ MB
A et B sont deux points du plan, I est le milieu du segment [AB].
Pour tout point M du plan :
 
MA ⋅ MB = MI2 – IA 2
  1
Ou encore : MA ⋅ MB = MI2 – AB2
4

Pour la démonstration de ces formules, voir EXERCICE 6 .

212
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

Méthodes
1 « Résoudre » un triangle à l’aide de la formule d’Al-Kashi
 a pour mesure 60°.
Soit ABC un triangle tel que AB = 9, AC = 4 et BAC
 et BCA.
Calculer BC et déterminer une mesure approchée des angles ABC 

CONSEILS
Utilisez la formule d’Al-Kashi pour calculer BC, puis cos β, avec β mesure de
 , et déterminez une valeur approchée de β à l’aide de la calcula-
l’angle ABC
trice. Rappelez-vous que la somme des mesures des trois angles d’un triangle
est égale à 180°.

SOLUTION

D’après la formule d’Al-Kashi, BC2 = AB2 + AC2 – 2 AB × AC × cos (60°).
1
D’où BC2 = 81 + 16 – 2 × 9 × 4 × = 61, soit BC = 61.
2
 , alors AC2 = BA2 + BC2 – 2 BA × BC × cos β.
Si β est la mesure de l’angle ABC
BA 2 + BC2 – AC2 126 7
Donc cos β = , soit cos β = = .
2  BA × BC 18 61 61
 a pour mesure environ 26,3° et, la somme des
Avec la calculatrice, ABC
mesures des angles étant égale à 180°, ACB a pour mesure environ 93,7°.

2 Détermination d’un ensemble de points


A et B sont deux points tels que AB = 6. I est le milieu du segment [AB].
 
On appelle ℰ l’ensemble des points M du plan tels que MA ⋅ MB = 27.
a. Soit C le symétrique de I par rapport à A. Montrer que C appartient à ℰ.
b. Déterminer l’ensemble ℰ.

CONSEILS   1


Utilisez l’égalité MA ⋅ MB = MI2 – AB2 et déduisez-en que ℰ est un cercle de
centre I. 4

SOLUTION
 
 Les
a.   vecteurs CA et CB sont colinéaires
  de même sens, donc
CA ⋅ CB = CA × CB. CA = 3 et CB = 9, donc CA ⋅ CB = 3 × 9 = 27, donc C ∈ ℰ.
C A I B

  1
b. MA ⋅ MB = MI2 – AB2 = MI2 – 9 , donc :
4
M ∈ ℰ ⇔ MI2 – 9 = 27 ⇔ MI2 = 36 ⇔ MI = 6.
ℰ est donc le cercle de centre I et de rayon 6 (passant par C).

Calcul vectoriel – Produit scalaire 213


MÉMO VISUEL

Opérations

Co
mm
ent c
alcule-t-on
Somme de deux vecteurs

avec des
● Relation de Chasles : AB + BC = AC.
● Règle du parallélogramme : AB + AC = AD
avec ABDC parallélogramme.

vecteur
● Soit u(x ; y) et v(x’ ; y’), alors u + v
a pour coordonnées (x + x’ ; y + y’).

? s
Produit d’un vecteur par un réel
Soit u(x ; y) et k ∊ ℝ, ku est le vecteur
de coordonnées (kx ; ky).
CALCUL VE
Qu’es ET PRODUIT SC
t-ce
Vecteurs colinéaires que
deu
x ve
es ?
cteu
r s co l i n é a i r
● 0 est colinéaire à tout autre vecteur.
ux ?

● Si u ≠ 0 et v ≠ 0, u et v sont colinéaires
si v = ku avec k ∊ ℝ.
g o na

● Soit u(x ; y) et v(x ; y), u et v sont colinéaires


th o

si et seulement si xy’ – x’y = 0.


or
rs

Comm eu
ent caractériser des vec t
Vecteurs orthogonaux

● u et v sont orthogonaux si et seulement


si u ⋅ v = 0.
● Soit u(x ; y) et v(x’ ; y’) dans une base

orthonormée, u et v sont orthogonaux


si et seulement si xx’ + yy’ = 0.

214
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

Expressions du produit scalaire


Comment calculer le produit scalaire ?

Avec le projeté orthogonal


u = AB, v = AC et H projeté orthogonal de C sur (AB).
● u ⋅ v = AB × AH si AB et AH sont de même sens

● u ⋅ v = –AB × AH si AB et AH sont de sens contraires

Dans une base orthonormée


u(x ; y) et v(x’ ; y’) dans une base orthonormée :
u ⋅ v = xx’ + yy’

Avec un cosinus
u = AB ; v = AC et α mesure de BAC alors :
u ⋅ v = AB × AC × cos α

L VECTORIEL
T SCALAIRE Propriétés Développement
du produit scalaire de ||u + v||2
● u ⋅v = v ⋅u
Q u e ll e s s o n

|| u + v ||2 = || u ||2 + 2u ⋅ v + || v ||2


● u ⋅ (v + w) = u ⋅ v + u ⋅ w

● u ⋅ (kv) = (ku)⋅ v = k(u ⋅ v)


tl
es

pr
op
ri é
té s ? Propriétés
du produit scalaire
du produit scalaire

Formule d’Al-Kashi Transformation


d’une expression
Si α est la mesure de BAC, on a :
BC2 = AB2 + AC2 – 2AB × AC × cos α I milieu de [AB], pour tout point M :
1 2
MA ⋅ MB = MI 2 – AB
4

Calcul vectoriel – Produit scalaire 215


SE TESTER QUIZ
Vérifiez que vous avez bien compris les points clés des fiches 23 à 26.

1 Rappels sur les vecteurs FICHE 23


 1
1. Le vecteur u de coordonnées ; – 2 dans un repère quelconque est
 3
colinéaire au vecteur v de coordonnées :

1 1
a.  3 ; – b. (–1 ; 6) c.  2 ; –
2 3

1
2. ABCD est un parallélogramme, E est le point défini par : BE = BA + BC.
2
Alors :
a. E est le milieu de [CD].
b. A, E et C sont alignés.
c. AE = BC.

2 Produit scalaire de deux vecteurs FICHE 24

1. A, B, C sont trois points tels que AB ⋅ AC = 9 et AB = 4. Alors AB ⋅ BC est


égal à :
a. 25 b. 7 c. –7
2. ABC est un triangle équilatéral de centre O et de côté 6. Alors OA ⋅ OB
est égal à :
a. 18 b. 6 c. –6

3 Produit scalaire et orthogonalité FICHE 25


a
1. ABCD est un parallélogramme tel que AB = 4, AD = 6 et l’angle ABC
pour mesure 150°. Alors AB ⋅ AD est égal à :
a. 6 3 b. 12 c. 12 3
2. Dans un repère orthonormé, on considère les points A(3 ; –5), B(2 ; 1)
et C(7 ; y). Pour que les droites (AB) et (BC) soient perpendiculaires, y doit
être égal à :
11 5 11
a.  b.  c. –
6 6 6
4 Transformation d’expressions et formule d’Al-Kashi FICHE 26

ABC est un triangle tel que AB = 12, AC = 8 et BC = 10. Alors AB ⋅ AC est
égal à :
a. 54 b. 96 c. 72

216
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

DÉMONSTRATIONS CLÉS
5 Démontrer la formule d’Al-Kashi avec le produit scalaire FICHE 26


Soit ABC un triangle et α la mesure de l’angle BAC.
    

En écrivant BC2 = BC ⋅ BC et BC = BA + AC, donner une expression de BC2 en
fonction de AB, AC et cos α.

6 Déterminer l’ensemble des points M


tels que MA ⋅ MB = 0 FICHE 26

Soit A et B deux points distincts et I le milieu du segment [AB].


a. Soit M un point quelconque.
       
En écrivant MA = MI – IA et MB = MI + IB, montrer que :
  1
MA ⋅ MB = MI2 – AB2.
4  
b. En déduire que l’ensemble 𝒞 des points M du plan tels que MA ⋅ MB = 0 est le
cercle de diamètre [AB].

S’ENTRAÎNER
7 Montrer que trois points sont alignés FICHE 23

Soit A, B et C trois points donnés.


Les points D et E sont définis par :
 3   1  3 
AD = AC et BE = – BA + BC.
2 8 8
a. Déterminer des réels α, β, α′ et β′ tels que :
     
BD = α AB + β AC et BE = α ′ AB + β′ AC.
b. Montrer que les points B, D et E sont alignés.

8 Montrer que deux droites sont perpendiculaires FICHES 24 et 25

A, B, C, D et E sont cinq points deux à deux distincts tels que :


   
AB ⋅ CD = AB ⋅ CE.
Montrer que les droites (AB) et (ED) sont perpendiculaires.

9 Utiliser les relations entre longueurs,


mesures d’angles et produits scalaires FICHE 25

A, B et C sont trois points du plan deux à deux distincts.


Recopier et compléter le tableau ci-après.

Calcul vectoriel – Produit scalaire 217



Mesure de BAC AB ⋅ AC
AB AC

1 2 120°
6 45° 10
4 5 –10
4 60° 7,5

10 Transformer l’expression MA2 + MB2 FICHE 26

Soit A et B deux points distincts et I le milieu du segment [AB].


Par une méthode analogue à celle utilisée dans l’exercice 6, montrer que :
1 2
MA 2 + MB2 = 2MI2 + AB .
2
11 Montrer que les médianes d’un triangle
sont concourantes au centre de gravité FICHES 23 et 26

Soit ABC un triangle. On appelle A′, B′, C′ les milieux respectifs des côtés [BC],
[CA] et [AB].
   
a. Montrer qu’il existe un unique point G tel que GA + GB + GC = 0.
G est appelé centre de gravité du triangle ABC.
 1  
b. Montrer que AA ′ = (AB + AC).
2
c. En déduire que G appartient à la médiane (AA′) et déterminer le réel k tel que
 
AG = k  AA ′.
d. Énoncer des conclusions similaires en remplaçant A par B, puis par C.
e. Conclure quant aux trois médianes du triangle ABC. Préciser la position de G.

12 Calculer une valeur approchée de la mesure


d’un angle dans un cube FICHES 24 et 25

ABCDEFGH est un cube d’arête a. On appelle O le centre de ce cube, c’est-à-dire


le milieu des diagonales [AG], [BH], [CE] et [DF].
 
En calculant de deux manières différentes le produit scalaire OA ⋅ OB, déterminer

une valeur approchée à 0,1° près de la mesure en degrés de l’angle AOB.

13 Appliquer plusieurs fois la formule de la médiane FICHE 26

On rappelle la formule de la médiane (voir exercice 10) :


« Si A et B sont deux points distincts et I le milieu du segment [AB] alors :
1
MA 2 + MB2 = 2MI2 + AB2. »
2
218
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS
ABCD est un quadrilatère. I est le milieu de la diagonale [AC], J est le milieu de la
diagonale [BD].
B
C
I

A
J

D
a. En appliquant deux fois la formule de la médiane, montrer que :
AB2 + AD2 + CB2+ CD2 = 2AJ2 + 2CJ2 + BD2.
b. En appliquant à nouveau la formule de la médiane, montrer que :
AB2 + AD2 + CB2+ CD2 = 4IJ2 + AC2 + BD2.
c. Justifier l’affirmation d’Euler (1707-1783) : « Dans un quadrilatère, la somme
des carrés des côtés est supérieure ou égale à la somme des carrés des diagonales. »
d. Peut-il y avoir égalité des deux sommes ? Si oui, dans quel cas ?

14 Calculer les coordonnées d’un point (algorithme) FICHES 24 et 25

a et b sont deux réels non nuls.


Dans le plan muni d’un repère orthonormé d’origine O, on considère le point A
de coordonnées (a ; 0) et le point B de coordonnées (0 ; b).
On appelle H le pied de la hauteur issue de O dans le triangle OAB, c’est-à-dire le
projeté orthogonal de O sur la droite (AB).
Écrire un algorithme calculant les coordonnées du point H, les nombres a et b
étant saisis par l’utilisateur.

OBJECTIF BAC
15 Calculer la longueur des côtés d’un triangle
45 min

Dans cet exercice, une situation géométrique est traduite, en utilisant le


produit scalaire, par des égalités algébriques. Ces égalités permettent ensuite
de calculer des longueurs.

Calcul vectoriel – Produit scalaire 219


LE SUJET
a et ℓ sont deux réels strictement positif, avec ℓ < a.
ABC est un triangle équilatéral de côté a.
D, E et F sont trois points appartenant respectivement aux côtés [AB], [BC] et
[CA] de ce triangle, tels que AD = BE = CF = ℓ.
A

B E C
 
a. Exprimer CE ⋅ CF en fonction de a et ℓ.
  3 1
b. En déduire que FC ⋅ FE = 2 – a .
2 2
c. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que le triangle CFE soit
rectangle en F.
d.  Lorsque cette condition est remplie, calculer la longueur des trois côtés du
triangle DEF pour a = 4.

LIRE LE SUJET
a. On peut déterminer une expression des normes des vecteurs CE et CF en fonction
 a pour mesure 60°.
de a et de ℓ. Notez que l’angle ECF

b. Les vecteurs FC et FE peuvent être exprimés de manière simple en fonction des


vecteurs CE et CF qui apparaissent dans la question précédente.

c. La condition nécessaire et suffisante cherchée est une relation entre a et ℓ.


d. Dans cette question, a = 4. La valeur correspondante de ℓ en découle d’après la
condition établie à la question précédente. Les longueurs cherchées se calculent
ensuite à l’aide de la valeur de ℓ.

LA FEUILLE DE ROUTE
a. Exprimer un produit scalaire en fonction de deux nombres FICHE 25
Utilisez l’expression du produit scalaire avec un cosinus.
b. Déterminer une autre expression d’un produit scalaire FICHE 24

Écrivez le vecteur FE comme somme de deux vecteurs à l’aide de la relation
de Chasles, puis utilisez le résultat de la question précédente.
220
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS
c. Établir une condition nécessaire et suffisante pour qu’un triangle
soit rectangle FICHE 25
 
Le triangle CFE est rectangle en F si et seulement si les vecteurs FC et FE sont
 
orthogonaux, c’est-à-dire si et seulement si FC ⋅ FE = 0.
d. Calculer des distances FICHE 25
Justifiez que le triangle DEF est équilatéral. Puis, après avoir calculé ℓ, utilisez
la formule d’Al-Kashi, par exemple dans le triangle ADF.

16 Montrer par deux méthodes différentes que des points sont alignés
50 min

Cet exercice met en œuvre deux méthodes différentes pour prouver un même
résultat. C’est l’occasion de comparer l’efficacité et la difficulté de ces deux
méthodes : calcul de produits scalaires et utilisation d’un repère.

LE SUJET
Sur la figure ci-dessous, ABCD est un carré de côté 1.
Le point E est intérieur au carré ABCD et placé de façon que le triangle ABE soit
équilatéral.
Les point F et G sont extérieurs au carré ABCD et placés de façon que le quadri-
latère EBFG soit un carré.
L’objectif de l’exercice est de montrer que les points D, E et F sont alignés.
G

D C

E
F

A B

3
a. Montrer que BC ⋅ BE = . En déduire DA ⋅ BE.
2
b. Calculer EA ⋅ EB.
c. Montrer que le triangle BCF est équilatéral. En déduire BC ⋅ BF et DA ⋅ EG.
3
d. Montrer que AE ⋅ EG = .
2  
e. Calculer DE ⋅ BG en décomposant les vecteurs DE et BG avec la relation de
Chasles et conclure.
f. Montrer, en utilisant le repère orthonormé (A ; B, D), que les points D, E et F
sont alignés.
Calcul vectoriel – Produit scalaire 221
LIRE LE SUJET
a. Dans cette configuration, de nombreux segments ont pour longueur 1,
et un certain nombre d’angles ont une mesure connue ou facilement calculable.
L’expression du produit scalaire avec le cosinus est à privilégier.

b. Les vecteurs EA et EB correspondent à deux côtés du triangle équilatéral ABE.


c. Un triangle isocèle dont l’un des angles a pour mesure 60° est nécessairement
équilatéral.

d. Le vecteur AE est l’opposé du vecteur EA, donc AE ⋅ EG = –  EA ⋅ EG.


e. On rappelle que deux droites du plan perpendiculaires à la même droite sont
parallèles, et que deux droites parallèles ayant (au moins) un point commun sont
confondues.

f. Dans cette question, le plus simple est de déterminer les coordonnées des points D,
E et F, et de vérifier la condition rappelée à la fin de la fiche 23. Dans le repère (A ; B, D),
un point M a pour coordonnées (x ; y) si et seulement si AM = xAB + yAD.

LA FEUILLE DE ROUTE
a. et b. Calculer des produits scalaires FICHE 25
Utilisez l’expression du produit scalaire avec le cosinus. Déterminez la mesure
de l’angle des deux vecteurs.
c.  Montrer qu’un triangle est équilatéral et en déduire l’expression de deux
produits scalaires
Montrez que, dans le triangle BCF, deux côtés ont la même longueur et un angle
a pour mesure 60°.
d. Calculer le produit scalaire de deux vecteurs FICHES 24 et 25

Déterminez la mesure de l’angle AEG. Cet angle étant obtus, EA EG < 0, donc
AE ⋅ EG > 0.
e. Utiliser l’orthogonalité de deux vecteurs pour montrer
que des points sont alignés  FICHE 25
 
Montrez que les vecteurs DE et BG sont orthogonaux, puis que les droites (DE)
et (EF) sont confondues.
f. Déterminer les coordonnées de points et de vecteurs
dans un repère donné et montrer que des points sont alignés FICHE 23
Déterminez les coordonnées, dans le repère (A ; B, D), des points D, E et F, puis
 
celles des vecteurs DE et DF. Déduisez-en que ces deux vecteurs sont colinéaires.

222
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

CORRIGÉS
SE TESTER QUIZ
1 Rappels sur les vecteurs
1
1. Réponse b.Le déterminant, dans le repère considéré, des vecteurs u   ; –2 et
3
 1
v(–1 ; 6) est × 6 – (–  1) × (–  2) = 0. Leur déterminant est nul, ces deux vecteurs
3  
sont colinéaires et on a v = –3u.

Dans le même repère, le déterminant du vecteur u et du vecteur de coordonnées
1  1
3 ; –  , ainsi que le déterminant de u et du vecteur de coordonnées 2  ; – ne
2 3
sont pas nuls. Les réponses a. et c. sont fausses.
2. Réponse a. On a la figure ci-contre.
    A B
DE = DA + AB + BE
  1  
= DA + AB + BA + BC
2
1 
= AB.
2   
En effet, DA + BC = 0.
 1  D C
Donc DE = DC, E est le milieu de [CD]. E
2
La réponse b. est fausse d’après le résultat précédent.
    1  
La réponse c. est fausse, car AE = AB + BE = AB + BA + BC,
 1     2
soit AE = AB + BC , donc AE ≠ BC .
2

2 Produit scalaire de deux vecteurs


1. Réponse c.
        
AB ⋅ BC = AB ⋅ (BA + AC) = AB ⋅ BA + AB ⋅ AC
   
AB ⋅ BC = – AB2 + AB ⋅ AC = –16 + 9 = –7.
 a pour mesure 120°, il est obtus, donc OA ⋅ OB < 0.
2. Réponse c. L’angle AOB

3 Produit scalaire et orthogonalité


 
 ; donc
1. Réponse c.  AB ⋅ AD = AB × AD cos α où α est la mesure de l’angle BAD
 
AB ⋅ AD = 24 cos α.
Puisque ABCD est un parallélogramme, les angles BAD et ABC sont supplémen-

taires (la somme de leurs mesures est égale à 180°) donc BAD a pour mesure 30°
π   π 3
(soit radians). Donc AB ⋅ AD = 24 cos = 24 × = 12 3.
6 6 2

Calcul vectoriel – Produit scalaire 223


2. Réponse a. Les droites (AB) et (BC) sont perpendiculaires si et seulement si les
   
vecteurs AB et BC sont orthogonaux, c’est-à-dire si et seulement si AB ⋅ BC = 0.

AB(– 1 ; 6) et BC(5 ; y – 1) d’où AB ⋅ BC = – 5 + 6( y – 1) = 6 y – 11.
  11
AB ⋅ BC = 0 équivaut à 6y = 11, c’est-à-dire y = .
6

4 Transformation d’expressions et formule d’Al-Kashi


Réponse a. D’après la formule d’Al-Kashi, BC2 = AB2 + AC2 – 2AB × AC × cos α, avec

α la mesure de l’angle BAC.
AB + AC2 – BC2 144 + 64 – 100 108
2
9
D’où cos α = = = = .
2AB × AC 2 × 12 × 8 192 16
  9
Alors AB ⋅ AC = AB × AC cos α = 12 × 8 × = 54 .
16

DÉMONSTRATIONS CLÉS
5 Démontrer la formule d’Al-Kashi avec le produit scalaire
    
On a BC2 = BC ⋅ BC et BC = BA + AC, donc :
   
BC2 = (BA + AC) ⋅ (BA + AC)
 
= BA 2 + 2BA ⋅ AC + AC2
  
= AB2 – 2AB ⋅ AC + AC2.
 
Or AB ⋅ AC = AB × AC × cos α, donc :
BC2 = AB2 + AC2 – 2AB × AC × cos α (formule d’Al-Kashi).

6 Déterminer l’ensemble des points M tels que MA ⋅ MB = 0


       
a. On a MA ⋅ MB = (MI + IA) ⋅ (MI + IB), donc :
       
    
MA ⋅ MB = ⋅MI 
 MI 
 + MI ⋅ IB + IA ⋅ MI + IA ⋅ IB.
IB =
Or – 
 IA et IA +IB 0 car
 =  I est le milieu de [AB], donc :
MA ⋅ MB = MI2 + MI ⋅ (IA + IB) – IA 2
     = MI2 – IA2.
1 1
Or IA = AB, donc IA 2 = AB2, donc en remplaçant :
2 4
2 1 2
MA ⋅ MB = MI – AB .
4
 
b. Soit 𝒞 l’ensemble des points M du plan tels que MA ⋅ MB = 0.
D’après la question précédente, les distances étant positives :
1
M 𝒞 MI2 – AB2 = 0
4
1
MI = AB.
2 1
L’ensemble 𝒞 est donc le cercle de centre I et de rayon AB, c’est-à-dire le cercle
2
de diamètre [AB].

224
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

S’ENTRAÎNER
7 Montrer que trois points sont alignés
     3 
a. • BD = BA + AD, donc BD = – AB + AC.
  2  3
En identifiant avec l’égalité BD = α AB + β AC, on trouve α = –1 et β = .
2
 1  3 
• BE = – BA + BC
8 8
1  3  
= AB + (BA + AC)
8 8
1 3 3
= – AB + AC
8 8 8
1  3 
= – AB + AC.
4 8
   1 3
En identifiant avec l’égalité BE = α ′ AB + β′ AC, on trouve α ′ = – et β′ = .
4 8
 1   
b.  D’après la question précédente, BE = BD. Les vecteurs BD et BE sont coli-
4
néaires, donc les points B, D et E sont alignés.

8 Montrer que deux droites sont perpendiculaires


 
On calcule le produit scalaire AB ⋅ ED :
    
AB ⋅ ED = AB ⋅ (EC + CD)
   
= AB ⋅ EC + AB ⋅ CD
   
= – AB ⋅ CE + AB ⋅ CD
= 0.
 
Les vecteurs AB et ED sont orthogonaux, donc les droites (AB) et (ED) sont per-
pendiculaires.

9 Utiliser les relations entre longueurs, mesures d’angles


et produits scalaires
 
AB AC 
Mesure de BAC AB ⋅ AC
1 2 120° –1 (1)
5 2
(2) 6 45° 10
3
4 5 120° (3) –10
4 3,75 (4) 60° 7,5
Justifications : on utilise dans tous les cas la définition du produit scalaire avec le
 
cosinus, AB ⋅ AC = AB × AC cos α où α est la mesure en radians de l’angle BAC. 

Calcul vectoriel – Produit scalaire 225


2π 2π 1
(1) 120° =  rad et cos =– FICHE 21 ,
3 3 2 À NOTER

1 AB AC < 0 car l’angle BAC est obtus.
donc AB AC = 1 2 – = –1.
2
2 π π 2
(2) 10 = AB × 6 × car 45° = rad et cos = FICHE 21 .
2 4 4 2
10 10 2 5 2
Donc AB = = = .
3 2 3×2 3

(3) –10 = 4 × 5 cos α où α est la mesure en radians de l’angle BAC.
1 2π
Donc cos α = – et une mesure de α est α = rad, soit α = 120°.
2 3
1 π π 1
(4) 7,5 = 4 × AC × car 60° =  rad et cos = FICHE 21 .
2 3 3 2
7,5
Donc AC = = 3,75.
21

10 Transformer l’expression MA2 + MB2


       
  

MA + MB2 = (MI + IA) ⋅ (MI + IA) + (MI + IB) ⋅ (MI + IB)
2
     
       
 
= MI ⋅ MI + 2MI ⋅ IA + IA ⋅ IA + MI ⋅ MI + 2MI ⋅ IB + IB ⋅ IB
 
 

= 2MI2 + 2MI ⋅ (IA + IB) + IA 2 + IB2.

 
  1
Or IA + IB = 0 et IA 2 = IB2 = AB2, donc en remplaçant : MOT CLÉ
4
1 Ce résultat est appelé
MA 2 + MB2 = 2MI2 + AB2. « formule de la médiane ».
2

11  ontrer que les médianes d’un triangle sont concourantes


M
au centre de gravité
   
a. GA + GB + GC = 0 équivaut, en utilisant la relation de Chasles, à :
         
GA + GA + AB + GA + AC = 0, c’est-à-dire 3GA + AB + AC = 0,
   1
d’où 3AG = AB + AC et AG = (AB + AC).
3 MOT CLÉ
Cette dernière relation montre que le point G vérifiant G est appelé centre
    de gravité du triangle ABC.
GA + GB + GC = 0 existe et est unique.
1   1          
b.  (AB + AC)= (AA ′ + A ′B + AA ′ + A ′C) car AB = AA ′ + A ′B et  AC = AA ′ + A ′C .
2 2
   1
Or A ′B + A ′C = 0 car A′ est le milieu de [BC], donc AA′ = (AB + AC).
2
     
c.  D’après les questions précédentes, AB + AC = 2AA ′ et AB + AC = 3AG, donc
 2   
AG = AA ′. Les vecteurs AA ′ et AG sont donc colinéaires, les points A, A′ et G
3
sont alignés, donc G appartient à la médiane (AA′).
  2
On a bien AG = k AA ′ avec k = .
3
226
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS
2 2
d. On montre de la même façon que BG = BB′ et que CG = CC′.
3 3
Donc G appartient également aux médianes (BB′) et (CC′).
e. On en déduit que les trois médianes du triangle ABC sont concourantes en G,
2
et que G se trouve sur chacune aux à partir du sommet.
3

12 Calculer une valeur approchée de la mesure d’un angle dans un cube


On se place dans le plan (OAB), auquel appar- H
tiennent également les points G et H. G
  1
OA ⋅ OB = (OA 2 + OB2 – AB2 ) FICHE 26 E
2 F
1
et OA = OB = AG.
2 O
D’autre part, en appliquant le théorème de
D
Pythagore dans le triangle ACG rectangle en
C
C, on a AG2 =  AC2 +  CG2. En en appliquant
le théorème de Pythagore dans le triangle ABC A
rectangle en B, on a AC2 = AB2 + BC2. B

a 3
On en déduit successivement : AC = a 2, AG = a 3 et OA = .
2
1 3 2 3 2 1
D’où OA OB = a + a – a 2 , soit OA ⋅ OB = a 2 .
2 4 4 4
 
D’autre part, OA ⋅ OB = OA × OB cos α, où α est la mesure en radians de l’angle
 Donc OA ⋅ OB = 3 a 2 cos α .
AOB.
4
 
En comparant les deux expressions de OA ⋅ OB, on en
À NOTER
1
déduit cos α = . La mesure de cet angle
3 est indépendante
a
À l’aide de la calculatrice, on en déduit que l’angle AOB de la longueur de l’arête
pour mesure 70,5° à 0,1° près. du cube.

13 Appliquer plusieurs fois la formule de la médiane


a. D’après la formule de la médiane appliquée au segment [BD] pour les points
A et C :
1 1
AB2 + AD2 = 2AJ2 + BD2 et CB2 + CD2 = 2CJ2 + BD2.
2 2
En additionnant membre à membre les deux égalités précédentes, on obtient :
AB2 + AD2 + CB2 + CD2 = 2AJ2 + 2CJ2 + BD2.
b. On utilise à nouveau la formule de la médiane pour le segment [AC] et le point J,
1
on a : AJ2 + CJ2 = 2IJ2 + AC2.
2
D’où 2AJ2 + 2CJ2 = 4IJ2 + AC2.
Calcul vectoriel – Produit scalaire 227
En reportant dans l’égalité obtenue à la question a., on en déduit :
AB2 + AD2 + CB2 + CD2 = 4IJ2 + AC2 + BD2.
c. Le résultat précédent peut être énoncé de la manière suivante : « Dans un qua-
drilatère quelconque, la somme des carrés des côtés est égale à la somme des carrés
des diagonales plus quatre fois le carré de la distance de leurs milieux. »
Or 4IJ2 ⩾ 0, donc AB2 + AD2 + CB2 + CD2 ⩾ AC2 + BD2.
Donc « la somme des carrés des côtés est supérieure ou égale à la somme des
carrés des diagonales ».
d. Les deux sommes sont égales (AB2 + AD2 + CB2 + CD2 = AC2 + BD2) si et seule-
ment si 4IJ2 = 0 c’est-à-dire si et seulement si I = J.
Donc les deux sommes sont égales si et seulement si les diagonales [AC] et [BD]
ont le même milieu, c’est-à-dire si et seulement si le quadrilatère ABCD est un
parallélogramme.

14 Calculer les coordonnées d’un point (algorithme)


Le point H est caractérisé par les deux conditions suivantes : « les droites (OH) et
(AB) sont perpendiculaires » et « les points A, B et H sont alignés ».
 
Vectoriellement, ces conditions se traduisent par : « OH ⋅ AB = 0 » (1) et « les vec-
 
teurs AH et AB sont colinéaires » (2).
  
On note (x ; y) les coordonnées de H. On a OH(x ; y), AB(– a ; b) et AH(x – a ; y).
a
(1) équivaut à –ax + by = 0, c’est-à-dire y = x (car b ≠ 0).
b
(2) équivaut à b (x – a) + ay = 0, c’est-à-dire bx + ay = ab.
a a2 (b2 + a 2 )
En remplaçant y par x, la condition devient bx + x = ab, soit x = ab,
b b b
ab 2
qui équivaut à x = 2 .
a + b2
a ab2 a 2b
On en déduit y = × 2 , c’est-à-dire y = 2 .
b a +b 2
a + b2
Pour calculer les coordonnées de H, on peut utiliser l’algorithme suivant :

ab2
X ←
a2 + b2
a2b
Y ←
a2 + b2
Afficher (X ; Y)

Les nombres a et b (réels non nuls) sont saisis par l’utilisateur. À la fin de l’exécu-
tion de l’algorithme, les coordonnées du point H sont contenues dans les variables
X et Y, on les affiche.

228
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS

OBJECTIF BAC
15 Calculer la longueur des côtés d’un triangle
 a pour mesure 60°, c’est-à-dire π radians, donc :
a. L’angle ECF
  π 3
CE ⋅ CF = CE × CF cos
3 A
1
= (a – ) ×  ×
2
1 1 D
= a –  2.
2 2
    
b. FC ⋅ FE = FC ⋅ (FC + CE)
   
= FC ⋅ FC + FC ⋅ CE
  F
= FC2 – CE ⋅ CF
1 1
=  2 – a +  2.
2 2
3 2 1 B E C
Soit finalement FC ⋅ FE = – a.
2 2  
c. Le triangle CFE est rectangle en F si et seulement si FC ⋅ FE = 0, c’est-à-dire si et
3 1
seulement si  2 – a = 0.
2 2
1 a
Cette condition équivaut à (3 – a) = 0, c’est-à-dire ℓ = 0 ou  = .
2 3
a
Or ℓ = 0 est impossible, car ℓ > 0. Donc finalement  = .
3
d. Dans les triangles ADF, BED et CFE, on a AD = BE = CF = ℓ, AF = BD = CE = a – ℓ et
 = EBD
DAF  = FCE  (ces trois angles ont pour mesure 60°), donc les triangles ADF,
BED et CFE sont superposables, donc DE = EF = FD. Il en découle que le triangle
DEF est équilatéral.
4
Pour a = 4, lorsque la condition de la question précédente est remplie, on a  = .
3
Dans le triangle CFE rectangle en F, d’après le théorème de Pythagore :
2 2
8 4
EC2 = EF2 + FC2, d’où EF2 = EC2 – FC2, soit EF 2 = – .
3 3
48 16 4
Donc EF 2 = = et EF = .
9 3 3
4 3
Les côtés du triangle équilatéral DEF ont pour longueur .
3

16 Montrer par deux méthodes différentes que des points sont alignés
 = ABC
a. EBC  – ABE.  Donc EBC  = 30° = π rad.
 = 90° – 60°, soit EBC
6
  π 3
D’où BC ⋅ BE = BC × BE cos , soit BC ⋅ BE = .
   6   2
D’autre part, DA ⋅ BE = CB ⋅ BE = – BC ⋅ BE.

Calcul vectoriel – Produit scalaire 229


3
Donc DA ⋅ BE = – .
2
G

D C

E
F

A B

 a pour mesure 60°, c’est-à-dire π rad, donc :


b. L’angle AEB
3
  π 1
EA ⋅ EB = EA × EB cos , soit EA ⋅ EB = .
3 2
c. Dans le triangle BCF, on a BC = BF.
 = EBF
CBF   – EBC,
 donc CBF  a pour mesure 90° – 30°, c’est-à-dire 60°.
Le triangle BCF est isocèle et a un angle de 60°, donc il est équilatéral.
1  
Donc BC ⋅ BF = (même calcul que pour EA ⋅ EB).
2
      1
De plus, DA ⋅ EG = CB ⋅ BF = – BC ⋅ BF, soit DA ⋅ EG = – .
    2
d. AE ⋅ EG = – EA ⋅ EG et AEG  = AEB  + BEG,
 donc AEG  a pour mesure 150°, c’est-

à-dire rad.
6
  5π 3 3
On en déduit AE ⋅ EG = – EA × EG cos , soit AE EG = –1 – = .
6 2 2
e. On a :
     
DE ⋅ BG = (DA + AE) ⋅ (BE + EG)
       
= DA ⋅ BE + DA ⋅ EG + AE ⋅ BE + AE ⋅ EG.
     
Les produits scalaires DA ⋅ BE, DA ⋅ EG et AE ⋅ EG ont été calculés précédemment ;
    1
de plus, AE ⋅ BE = EA ⋅ EB = . Donc :
2
  3 1 1 3
DE ⋅ BG = – – + + , soit DE ⋅ BG = 0.
2 2 2 2
 
Les vecteurs DE et BG sont orthogonaux, donc les droites (DE) et (BG) sont per-
pendiculaires.
D’autre part, les deux diagonales (EF) et (BG) du carré EBFG sont perpendiculaires.
Les droites (DE) et (EF), toutes deux perpendiculaires à la droite (BG), sont donc
parallèles ; comme elles ont le point E en commun, elles sont confondues, et les
points D, E et F sont alignés.

230
COURS & MÉTHODES EXERCICES & SUJETS CORRIGÉS
f. On calcule les coordonnées, dans le repère (A ; B, D), des points D, E et F.
• D a pour coordonnées (0 ; 1).
1
• Si on appelle I le milieu de [AB], alors I a pour coordonnées ;  0 ; E a la même
2
3 1 3
abscisse que I et son ordonnée est , d’où E ; .
2 2 2 À NOTER
 
• Le point F vérifie BF = 1 et BE ⋅ BF = 0. Dans un triangle équilatéral
de côté a, la longueur
 1 3
Le vecteur BE a pour coordonnées – ; 3
2 2 d’une hauteur est a .
 2
Si on note (xF ; yF) les coordonnées du point F, BF a
pour coordonnées (xF – 1 ; yF) et on a :
1 3
(xF – 1)2 + yF 2 = 1 (1) et – (xF – 1) + y = 0 (2).
2 2 F
x –1
D’après (2), yF = F et en remplaçant dans (1) :
3
(xF – 1)2 4 3
(xF – 1)2 + = 1, donc (xF – 1)2 = 1, soit (xF – 1)2 = .
3 3 4
3 3
Comme xF > 1, d’après la figure, on a xF – 1 > 0, donc xF – 1 = et xF = 1 + .
2 2
x –1 1 3 1
On en déduit : yF = F = . D’où F 1 +   ;  .
3 2 2 2
1 3 3 1
• On a alors DE ; – 1 et DF 1 + ;– .
2 2 2 2
 
Le déterminant des vecteurs DE et DF vaut :
1 1 3 3 1 3 1 1
– – 1+ –1 =– – – 1 = – + = 0.
2 2 2 2 4 4 4 4
 
On en déduit que les vecteurs DE et DF sont colinéaires, les points D, E et F sont
donc alignés.

Calcul vectoriel – Produit scalaire 231

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