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Présentation de l’arrêté
Il vise les bâtiments neufs à construire et ne concerne donc pas les bâtiments existants sauf
pour ce qui concerne les dispositions à caractère administratif.
Peu après les attentats du 11 septembre 2001, au World Trade Center, l’Etat a décidé de faire
appel à l’expertise des meilleurs spécialistes français de la construction et de l’exploitation de
ces immeubles ; il s’avérait en effet necéssaire d’envisager une nouvelle écriture de la
réglementation propre aux IGH, car de nombreuses évolutions tant dans le mode constructif
que dans les équipements techniques avaient fait leur apparition depuis le début de la
décennie 80.
Sans entrer dans les détails techniques à ce stade de l’exposé, les principales modifications et
évolutions introduites par l’arrêté ministériel du 30 décembre 2011 portent sur les points
suivants :
D’autres avancées majeures ont été intégrées dans cet arrêté, notamment la notion
d’indépendance de la construction par rapport à des ERP par exemple, mais aussi l’évaluation
de la charge calorifique dont le mode de calcul était encore très empirique dans les années
précédentes.
Une nouvelle responsabilité apparaît aussi à travers le rôle que doit jouer le mandataire de
sécurité.
L’articulation de l’arrêté :
L’arrêté ministériel du 30 décembre 2011 fixe les mesures de sécurité applicables dans les
différentes classes d’IGH (voir cours n° 2 – Le classement des IGH) en respectant la
chronologie suivante :
• Le cahier des charges relatif à la prévention incendie dans les tours de contrôle
(navigation aérienne) ;
• Instruction technique relative au désenfumage dans les immeubles de grande
hauteur ;
• Instruction technique relative à l’évaluation de la charge calorifique dans les
immeubles de grande hauteur.
Conclusion :
Un Immeuble de Grande Hauteur est un bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est
situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics
de secours et de lutte contre l'incendie :
• à 50 mètres pour les immeubles à usage d'habitation, tels qu'ils sont définis par
l'article R. 111-1 (1) ;
• à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles.
Il est sous-entendu que le sol est celui accessible et utilisable par les engins des services
publics de secours et de lutte contre l’incendie.
• La hauteur du bâtiment.
• Le ou les activités exercées au sein du bâtiment
GHW 1 : immeubles à usage de bureaux dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par
rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours
et de lutte contre l'incendie à une hauteur supérieure à 28 mètres et inférieure ou égale à 50
mètres ;
GHW 2 : immeubles à usage de bureaux dont la hauteur du plancher bas tel qu'il est défini
ci-dessus est supérieure à 50 mètres ;
GHZ : immeubles à usage principal d'habitation dont la hauteur du plancher bas est
supérieure à 28 mètres et inférieure ou égale à 50 mètres et comportant des locaux autres
que ceux à usage d'habitation ne répondant pas aux conditions d'indépendance fixées par la
réglementation ;
Constitue un immeuble de très grande hauteur tout corps de bâtiment dont le plancher bas du
dernier niveau est situé à plus de 200 mètres par rapport au niveau du sol le plus haut
utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Il faut bien comprendre que l’activité considérée est donc par voie de conséquence
également soumise au respect des mesures de sécurité propres aux ERP.
D’autre part, un immeuble comportant plusieurs activités doit répondre aux dispositions du
règlement de sécurité pour chacune d’entre elles, comme exposé ci-dessous.
Le classement d’un immeuble abritant des classes d’activités différentes est effectué en
retenant l’usage principal de l’immeuble.
Le ou les autre(s) usages sont précisés. Dans ce cas, les dispositions générales s’appliquent
ainsi que les dispositions particulières à chaque classe d’immeuble dans chacune des parties
concernées.
L’application coordonnée de ces dispositions fait l’objet d’un document soumis à l’avis de la
commission de sécurité (article GH66).
Fait partie intégrante de l'IGH l'ensemble des éléments porteurs et des sous-sols de
l'immeuble.
En font également partie les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur,
lorsqu'ils ne sont pas isolés de l'immeuble de grande hauteur.
Les parcs de stationnement situés sous un IGH ne sont pas considérés comme faisant partie
de l'immeuble lorsqu'ils sont séparés des autres locaux de l'immeuble par des parois coupe-
feu de degré 4 heures ou REI 240.
Dans ce cas, ils ne doivent comporter au maximum qu'une communication intérieure directe
ou indirecte avec ces locaux.
Ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble les volumes situés en partie basse
de l'IGH qui répondent aux conditions d'indépendance et aux mesures de sécurité fixées par
la réglementation.
• dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 28 mètres et au plus à 50
mètres,
• dont les locaux autres que ceux à usage d'habitation répondent, pour ce qui concerne
le risque incendie, à des conditions d'isolement par rapport aux locaux à usage
d'habitation.
Ce dernier point qui peut concerner par exemple un restaurant situé au dernier niveau d’un
immeuble d’habitation classé en 4ème famille (dernier niveau au plus à 50 m de hauteur) ;
compte-tenu de la hauteur, ce restaurant, bien que situé à plus de 28 m de hauteur ne doit
pas être considéré comme un IGH s’il est isolé.
Ne sont pas considérés comme niveaux, les locaux ou groupes de locaux techniques qui
couvrent une emprise inférieure à 50 % du niveau courant et qui sont accessibles uniquement
depuis la terrasse.
Le choix architectural retenu peut permettre aux secours publics d’accéder à un niveau
supérieur à celui du sol (cas des immeubles sur dalles) ; c’est ainsi que le niveau réellement
accessible aux secours peut varier de plusieurs mètres en hauteur par rapport au niveau du
sol.
Remarque importante :
Toutefois, le règlement de sécurité peut, sauf à prévoir toutes mesures appropriées, autoriser
des installations ou des locaux impliquant une densité supérieure d'occupation.
(*) Pour mémoire, les compartiments ont la hauteur d'un niveau, une longueur n'excédant
pas 75 mètres et une surface de plancher au plus égale à 2 500 m² (ou une surface hors
œuvre brute au plus égale à 3 000 m²).
Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2 500
mètres carrés ; ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2 500 m²
quand l'un d'eux est situé au niveau d'accès des engins des services publics de secours et de
lutte contre l'incendie.
Dans ces conditions, cela signifie qu’un compartiment qui occupe une surface maximum de
2 500 m² ne peut admettre un effectif supérieur à 250 personnes sauf dérogation de la
commission de sécurité.
MAIS ATTENTION :
Pour être tout à fait complet sur ce chapitre, il faut également examiner l’article R.122-3 qui
stipule que ne sont pas soumis aux dispositions de la réglementation IGH, les immeubles de
grande hauteur dont la destination implique normalement la présence de moins d'une
personne par 100 mètres carrés de surface de plancher à chacun des niveaux.
Nota : Il faut donc comprendre que même si par construction le bâtiment est
assimilable à un IGH du fait de sa hauteur par exemple, la réglementation ne
s’applique pas si le seuil ci-dessus n’est pas atteint.
Il est important de signaler que l’article R.123-3 ne fait aucune allusion à la notion de
compartimentage, mais se réfère exclusivement à la notion de surface de plancher à chaque
niveaux.
L’article GH3 de l’arrêté ministériel du 30 décembre 2011 définit précisément la notion de non
occupation.
Toutefois, pour le cas particulier où les activités normales dans un ou plusieurs compartiments
s’exercent en dehors des heures habituellement ouvrées (filiales travaillant en même temps
que les maisons mères avec un décalage horaire par exemple), l’appréciation de la notion de
non occupation est soumise à l’avis de la commission de sécurité.
Nota : Il faut donc ne pas confondre la notion de non occupation définit à l’article
GH3 ci-dessus et celle définit à l’article R.122-3.
La première prend en compte l’ensemble des compartiments de l’IGH ; la deuxième prend en
compte la surface de plancher à chaque niveaux, permettant ainsi de ne pas appliquer la
réglementation IGH.
Mesures visant les locaux et les établissements recevant du public ou autres, non
indépendants, situés dans un IGH :
Il s’agit des locaux abritant des activités associées au fonctionnement normal de l’IGH
destinées ou réservées en priorité aux occupants, ainsi que les ERP.
Lorsque le maître d’ouvrage ou le propriétaire peut recourir à une déclaration d’effectif, celle-
ci précise la capacité maximale d’accueil par compartiment.
Les dispositions du règlement de sécurité ERP non contraires à la réglementation IGH, sont
applicables à ces locaux et établissements lorsque les activités exercées dans ces locaux et
établissements n’entraînent pas une densité d’effectif par compartiment supérieure à une
occupation moyenne de plus d'une personne par dix mètres carrés de surface de plancher .
Lorsque ce seuil est dépassé, des dispositions particulières et complémentaires définies aux
articles GH72 à 74 sont applicables.
Dans les IGH à usage exclusif d’enseignement, l’occupation moyenne d’un compartiment peut
être de plus d’une personne par 10 m² hors œuvre nette, sans dépasser une personne pour 5
m² (article GH R 1er).
LES IGH à usage de dépôt d’archives (IGH S)
La plupart des immeubles de ce type ne sont pas soumis au règlement de sécurité concernant
les IGH.
Nota : Il s’agit de la stricte application de l’article R.122-3 qui stipule que ne sont
pas soumis aux dispositions de la réglementation IGH, les immeubles de grande
hauteur dont la destination implique normalement la présence de moins d'une
personne par 100 mètres carrés de surface de plancher à chacun des niveaux.
Le cas échéant, des mesures concernant la protection et le désenfumage des escaliers ainsi
que la détection sont prises.
Le classement d’un IGH, s’il paraît simple en première approche, nécessite cependant une
attention particulière en terme d’occupation ou de non occupation des locaux.
Un dépassement de seuil d’effectif admissible par compartiment peut générer des difficultés
d’évacuation importante.
Les IGH sont classés en fonction de la hauteur et de l’activité exercée à l’intérieur du bâtiment.
Le niveau d’accès des secours publics n’est pas forcément le niveau du sol.
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE SECURITE DANS LES IGH
Principes fondamentaux :
Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des IGH doit
permettre de respecter les principes de sécurité ci-après :
1. Pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension :
o L'immeuble est divisé, en compartiments dont les parois ne doivent pas permettre le
passage du feu de l'un à l'autre en moins de deux heures ;
o Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ;
o Les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits.
2. L'évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par
compartiment.
o L'accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par
l'incendie. Il reste possible au niveau d'accès des secours.
4. En cas de sinistre dans une partie de l'immeuble, les ascenseurs et monte-charge doivent
continuer à fonctionner pour le service des étages et compartiments non atteints ou menacés
par le feu ;
6. Les communications d'un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être
assurées par des dispositifs étanches aux fumées en position de fermeture et permettant
l'élimination rapide des fumées introduites ;
7. Pour éviter la propagation d'un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur, celui-
ci doit être isolé par un volume de protection.
Les IGH ne peuvent contenir d’établissements classés dans la nomenclature relative aux
installations classées pour la protection de l'environnement, lorsque le classement résulte des
dangers d'incendie et d'explosion qu'ils représentent.
Il est interdit d'y entreposer ou d'y manipuler des substances ou préparations classées :
o Explosives
o comburantes ou extrêmement inflammables.
Ne sont admis dans ces immeubles que des modes d'occupation ou d'utilisation n'impliquant
pas la présence, dans chaque compartiment d'un nombre de personnes correspondant à une
occupation moyenne de plus d'une personne par 10 m² de surface de plancher.
Toutefois, le règlement de sécurité peut autoriser des installations ou des locaux impliquant
une densité supérieure d'occupation sous réserve de mesures appropriées.
La construction d'un IGH n'est permise qu'à des emplacements situés à 3 km au plus d'un
centre principal des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Cependant, le préfet peut autoriser la construction d'un IGH à une distance supérieure, après
avis de la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité, par un arrêté
motivé, compte tenu notamment de :
o La classe de l'immeuble,
o La densité d'occupation,
o Des facilités d'accès et de circulation,
o Du type du centre de secours,
o Du service de sécurité propre à l'immeuble,
o Des ressources en eau du secteur.
Accessibilité aux services de secours :
Les sorties des immeubles sur les niveaux accessibles aux engins des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie ne peuvent se trouver à plus de 30 mètres d’une voie
ouverte à la circulation à ses deux extrémités et permettant la circulation et le
stationnement de ces engins.
Sur ces voies, un cheminement répondant aux caractéristiques minimales suivantes est
réservé en permanence aux sapeurs-pompiers :
Ces caractéristique
es technique
es ne diffèrrent en rien
n de celles exigées
e pou
ur un établissement
recevan
nt d
du public « clas
ssique ».
Aire de concen
ntration des engin
ns d
de se
ecours :
Choix de l’isolement
L’isolement d’un IGH par rapport aux constructions voisines peut se réaliser :
Le mur d’isolement
Il doit pouvoir résister à l’action d’un incendie pendant une durée minimum de 2 heures.
D’un point de vue technique, on dit qu’il est coupe-feu de degré 2 heures ou REI 120 (ce qui
correspond à la traduction de résistance au feu en euroclasses).
Ce mur doit être construit toute hauteur, pour être considéré comme une paroi d’isolement
réglementaire.
Le volume de protection
Le volume de protection est une appellation qui n’apparaît que dans la réglementation IGH.
Il s’agit d’une aire libre d’isolement d’une largeur minimale, par rapport à tous points des
façades de l’IGH, de 8 mètres.
Cette notion de 8 mètres n’est pas tout à fait novatrice, car il est courant de considérer,
notamment dans la réglementation ERP, que cette distance est équivalente à un degré coupe-
feu de 2 heures.
Lorsque cette aire d’isolement n’est pas située au niveau du sol, la partie inférieure de cette
aire est constituée des constructions (ou parties de construction) qui doivent elles-mêmes
être coupe-feu de degré 2 heures (ou REI 120).
Il est strictement interdit que cette aire d’isolement empiète sur des propriétés appartenant à
des tiers sauf si la servitude a fait l’objet d’actes notariés concluant un accord entre les
parties.
L’aire de protection doit être dégagée de tout élément combustible, mais la présence de
végétaux est autorisée.
Des dispositions techniques particulières en termes d’isolement permettent néanmoins un
empiètement des constructions dans l’emprise du volume de protection de l’IGH en fonction
des choix architecturaux retenus.
Ces dispositions lorsqu’elles sont envisagées doivent faire l’objet d’un examen attentif de la
part de la commission de sécurité et en tout état de cause répondre à des critères d’isolement
bien précis.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Un IGH peut être isolé soit par un mur assurant un isolement coupe-feu, soit par un
volume libre de protection.
L’un des principes fondamentaux de la sécurité contre l’incendie dans les IGH concerne le
compartimentage des locaux.
Ce compartimentage doit permettre de vaincre l’incendie avant qu’il n’ait atteint une
dangereuse extension.
A cet effet, le bâtiment est divisé en compartiments dont les parois périmétriques doivent
pouvoir contenir l’incendie pendant une durée de 2 heures.
D’autre part, les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités.
Un compartiment à la hauteur d’un niveau et une surface de plancher au plus égale à 2.500
m².
Ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2.500 m² quand l'un d'eux
est situé au niveau d'accès des engins des services publics de secours et de lutte contre
l'incendie.
Autres caractéristiques techniques
Dispositifs d’intercommunication
Pour circuler aisément dans le bâtiment, des communications sont nécessaires entre niveaux
ou entre compartiments.
Les communications d’un compartiment à un autre et avec des escaliers sont assurées par
des dispositifs coupe-feu de degré deux heures.
A l’exception des colonnes sèches ou en charge, des volets des conduits de désenfumage et
des canalisations électriques ou téléphoniques propres aux dispositifs, la présence de volet,
trappe d’accès aux gaines ou conduits est interdite.
Pour information, ce dispositif de communication peut être remplacé par une simple baie de
communication sous réserve qu’elle réponde à des dispositions très strictes validées par la
commission de sécurité ; il s’agit bien entendu d’une mesure dérogatoire très restrictive qui
ne peut être acceptée que pour des motifs liés à l’exploitation du bâtiment.
Il convient donc de comprendre que pour ce dernier cas, la mise en place d’un
dispositif automatique de fermeture du type DAS n’est donc pas acceptable (seul le
ferme-porte est admis).
La plaque signalétique apposée sur les blocs-portes des dispositifs de communication doit
exclusivement comporter la mention suivante : « Porte coupe-feu. A maintenir fermée » ;
Les lettres sont blanches sur fond rouge.
Porte coupe-feu
A maintenir fermée
Ces dispositifs constituent des organes de sécurité non commandés dont la position normale
de fonctionnement est identique à la position de sécurité.
Les défauts de position prolongés de ces dispositifs sont signalés. L’affichage global des
informations relatives à chacun des compartiments est :
Une temporisation de 60 secondes au plus pourra être prévue pour signaler l’ouverture de ces
portes afin d’éviter le signalement intempestif d’anomalies.
Afin de parfaire l’aspect « sûreté » du bâtiment, l’exploitant est autorisé à mettre en place un
verrouillage des accès aux niveaux par des dispositifs de contrôle d’accès dans des conditions
très précises fixés par le règlement de sécurité.
Dans tous les cas, ce contrôle d’accès ne doit en aucune manière affaiblir les règles générales
de sécurité et les conditions d’évacuations ou d’accessibilité des secours doivent conserver
toute leur efficacité.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Un compartiment ne doit pas excéder une surface de 2 500 m² mais peut s’étendre
sur un maximum de 3 niveaux suivant sa localisation dans le bâtiment.
Dans un IGH, comme dans toute construction, on distingue plusieurs types de gaines :
o Ventilation ;
o Chauffage ;
o Conduites d’eau en charge ou d’eaux usées ;
o Conduits de descentes de linges ;
o Conduites de gaz ;
o Conduits d’évacuation des produits de combustion ;
o Les conduits de monte-courriers ;
o Etc.
Il est à noter que l’installation de conduits vide-ordures est interdit dans un IGH.
Le règlement de sécurité donne une définition assez précise de tous ces éléments.
o Verticales (recoupées ou
V o non reco
oupées) ;
o Horizontales
Quels risq
ques ? :
Tous ce
es dispositifs de par leurs foncttions, cons
stituent un cheminement privilég
gié pour
l’incendie et surtou
ut pour les fumées.
o Des volets
o Des clapets
o Des trappess
o Des coffrages
Clapet dans un conduit Trappe de visite
Terminologie :
Tous ces dispositifs répondent à des définitions très précises rappelées par le règlement de
sécurité.
Il peut être ouvert ou fermé en position d'attente. Il doit être d'un type adapté à son emploi
(volet pour conduit collectif, volet pour conduit collecteur, volet de transfert).
Une autre notion est à prendre en considération dans l’objectif de la limitation de l’extension
de l’incendie :
o Le coupe-feu de traversée ;
o Le pare-flammes de traversée
Il s’agit du temps réel pendant lequel une gaine ou un conduit traversant la paroi coupe-feu
séparant deux locaux satisfait au critère coupe-feu exigé entre ces locaux ; pour atteindre ce
degré coupe-feu ou pare-flammes, il est nécessaire de mettre en œuvre des produits isolant à
haute performance assurant une parfaite étanchéité.
Il faut se rappeler que les trouées non rebouchées favorisent l’extension de l’incendie, des
fumées et des gaz de combustion.
Cages d’escalier :
Mesures préventives :
Localisation :
Les gaines techniques ou conduits ne peuvent se trouver ou s’ouvrir dans les cages d’escalier
et leurs dispositifs d’accès, ni sur les paliers d’ascenseur lorsque ceux-ci sont protégés (sauf
pour les colonnes sèches ou en charge ainsi qu’aux canalisations des systèmes d’extinction
automatique de type sprinkler ou appropriés aux risques existants).
Désenfumage et sprinklage :
Chaque gaine est considérée comme une zone de mise en sécurité spécifique.
La sensibilisation d’un des détecteurs installés dans la gaine doit commander l’ensemble de
ses dispositifs d’obturation.
Toutes les gaines techniques verticales recoupées sont quant à elles, coupe-feu de degré deux
heures (ou EI 120).
Le recoupement doit être réalisé au droit de chaque plancher par des séparations coupe-feu
de degré deux heures (ou EI 120) ne laissant aucun vide entre les conduits.
Les trappes et portes de visite de ces gaines sont coupe-feu de degré une demi-heure (ou EI
30) et maintenues verrouillées.
Leur surface par gaine et par niveau est limitée à 0,80 m² pour les gaines contenant les
conduits aérauliques de chauffage ou de ventilation et à 1,40 m² pour les gaines contenant
les conduits d’évacuation ou d’alimentation en eau, des câbles, canalisations ou tableaux
électriques.
Au-delà de ces surfaces, les trappes ou portes de visite sont coupe-feu de degré une heure ou
EI 60.
Les portes et trappes de visite des gaines d’allure horizontale sont d’un degré coupe-feu égal
à la moitié de celui de la gaine.
CE QU'IL FAUT RETENIR
Ils doivent donc être protégés par des moyens particuliers (trappes,
volets, clapets, coffrages).
Pour vaincre l’incendie avant qu’il n’atteigne des proportions trop importantes, l’immeuble de
grande hauteur est divisé en compartiments de surface équivalente.
A partir de ce concept de base, l’évacuation des occupants est assurée au moyen de deux
escaliers au moins par compartiment.
Des atténuations à cette règle de base peuvent cependant être accordées dans des conditions
bien précises dans les IGH de la classe W1.
Les dégagements doivent avoir une largeur minimale de deux unités de passage.
o Elles sont encloisonnées par des parois verticales et horizontales coupe-feu de degré 1
heure (ou REI 60),
o Aucun volume de rangement ne doit être aménagé dans les circulations horizontales.
b. Les escaliers
Le verrouillage des portes principales donnant directement sur l’extérieur peut être autorisé
sous réserve qu’un déverrouillage manuel ou automatique soit possible.
Contrairement aux ERP ou l’évacuation générale doit être ordonnée dès le déclenchement du
système d’alarme générale, la réglementation propre aux IGH privilégie uniquement
l’évacuation du compartiment sinistré.
Cette évacuation vise à permettre aux occupants de quitter un compartiment où est localisé
un incendie ou tout autre événement pouvant porter atteinte à leur sécurité.
En fonction des circonstances, trois types d’évacuation sont donc à mettre en œuvre :
o L’évacuation générale :
o C’est l’évacuation de l’ensemble des occupants à l’extérieur de l’immeuble, à
l’exception du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ;
Lors du déclenchement d’une alarme incendie dans un compartiment, les occupants réalisent
une évacuation de première phase en rejoignant un compartiment non concerné par le
sinistre.
Ils peuvent ensuite effectuer une évacuation de seconde phase en se rendant à un point de
regroupement défini au préalable.
Au(x) niveau(x) d’évacuation des piétons vers l’extérieur, une évacuation de première phase
peut être réalisée directement à l’extérieur de l’immeuble de grande hauteur.
Au même titre que dans les ERP, les personnes à mobilité réduite doivent être évacuées
immédiatement vers un compartiment non sinistré par transfert horizontal ; toutefois, les
circonstances du sinistre et les difficultés présentes peuvent entraîner les services de sécurité
à différer cette évacuation.
Cette évacuation de première phase doit s’effectuer sans traverser le volume sinistré.
Dans ce cas, les personnes à mobilité réduite sont positionnées dans des espaces d’attente
sécurisés.
L’espace d’attente sécurisé est repéré au moyen d’une signalisation adaptée et comporte des
consignes appropriées afin d’informer sur la conduite à tenir le cas échéant.
L'accès à l'espace sécurisé
L'emplacement de l'espace sécurisé doit
doit être parfaitement
être judicieusement positionné.
signalisé.
Exercices d’évacuation
Les exercices d’évacuation dans les IGH constituent une obligation réglementaire.
o Organiser au moins une fois tous les ans, un exercice d’évacuation de chaque
compartiment avec mise en œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un
détecteur automatique d’incendie dans une circulation horizontale commune.
o Prévoir l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble et de procéder à
des exercices ; plusieurs notes manuscrites doivent préciser :
o L’organisation de l’évacuation de l’immeuble,
o Les modalités précisant la prise en charge des personnes en situation de
handicap,
o Les modalités de la réalisation d’une évacuation générale de l’immeuble.
o Etablir et afficher les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les
circulations horizontales communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
L’évacuation des personnes à mobilité réduite peut être différée sous réserve
qu’elles soient positionnées dans des espaces d’attente sécurisés.
Le désenfumage a pour objet d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et des
gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements destinés à l’évacuation des
occupants.
L’ensemble des notions évoquées ci-dessous viennent compléter les sujets déjà abordés dans
la leçon sur le désenfumage en ERP.
o La solution A
o Soufflage dans l’escalier,
o Soufflage et extraction dans les dispositifs d’intercommunication.
o Soufflage et extraction dans la circulation horizontale commune.
o La solution B
o Soufflage dans l’escalier.
o Soufflage dans les dispositifs d’intercommunication.
o Passage de l’air entre les dispositifs d’intercommunication et la circulation
horizontale commune au travers d’une bouche de transfert.
o Extraction et soufflage éventuel dans la circulation horizontale commune.
Ces deux systèmes peuvent cohabiter au sein d’un même compartiment (solution A + B).
Principes de fonctionnement
Les immeubles de grande hauteur sont équipés d’un système de sécurité incendie de
catégorie A, option IGH.
Le désenfumage est commandé automatiquement par la détection incendie installée dans les
circulations horizontales communes.
Les bouches d’amenée d’air ont leur partie supérieure à un mètre au plus au-dessus du
plancher ; elles sont de préférence implantées à proximité des portes d’accès aux dispositifs
d’intercommunication et sont équipées de volets pare-flammes de degré une heure ou E 60,
fermés en position d’attente.
Les bouches d’extraction de fumée ont leur partie basse à 1,80 mètre au moins au-dessus du
plancher et sont situées en totalité dans le tiers supérieur de la circulation. Le débouché de
chaque conduit vertical d’extraction dans le compartiment est équipé d’un volet coupe-feu de
degré deux heures ou EI 120 (i o), fermé en position d’attente.
La distance maximale entre deux bouches d’extraction de fumée, ou entre une bouche
d’extraction de fumée et une bouche d’amenée d’air est de 10 mètres si le parcours est
rectiligne, 7 mètres dans le cas contraire.
Le dése
enfumage es
st assuré pa
ar des ventilateurs d’ex
xtraction ett de soufflag
ge résistantt au feu.
Ven
ntilateur de dé
ésenfumage de
e marque Unelv
vent
La mise
e en route de
d l’ensemb
ble des venttilateurs s’e
effectue ave
ec une temp
porisation maximale
m
de 30 secondes
s afin de perm
mettre le fo
onctionnement des dis
spositifs acttionnés de sécurité
(volets, portes, cla
apets, trapp
pes à ferm
meture automatique) assurant le désenfumage et le
comparttimentage de la zone con
ncernée.
a. Dans les lo
ocaux d’un
ne superficie supérieu
ure à 300 m²
La surface des évacuations de fumées doit correspondre au 1/200ème de la surface au sol.
Ces évacuations de fumée sont situées en partie supérieure des locaux et sont constituées par
des dispositifs appelés "exutoires de désenfumage" (voir cours ERP).
La surface des amenées d'air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée.
Désenfumage de secours
o La commande d’ouverture des ouvrants est facilement accessible aux services publics
de secours et de lutte contre l’incendie.
Par ailleurs, un carré permettant l’utilisation de la clé spéciale des sapeurs-pompiers doit être
situé en partie inférieure de l’ouvrant.
Solution possible désenfumage de façade IGH (marque Technifeu)
En cas de sinistre, l’ouverture des ouvrants est réalisée par les sapeurs-pompiers ou sur leur
ordre.
Chaque cage d’escalier comporte à sa partie supérieure un exutoire, d’une surface libre d’un
mètre carré, permettant l’évacuation des fumées et s’ouvrant sur l’extérieur.
Son ouverture est exclusivement télécommandée par une action manuelle à partir du poste
central de sécurité incendie de l’immeuble.
Les ouvrants tant dans les locaux que dans les cages d’escaliers sont uniquement
manœuvrables par les sapeurs-pompiers soit sur place, soit à partir du poste de
sécurité.
ECLAIRAGE EN IGH
o La source normale,
o La source de remplacement,
o La source de sécurité.
La source normale
La source de remplacement
La source de remplacement délivre l’énergie électrique permettant de poursuivre tout ou
partie de l’exploitation de l’immeuble de grande hauteur en cas de défaillance de la source
normale.
A la construction, le maître d’ouvrage définit les installations qu’il prévoit de réalimenter par
la source de remplacement en cas de défaillance de la source normale.
L’ensemble constitué par la source normale et la source de remplacement est appelé « source
normale-remplacement ».
Cette source qui est obligatoire, reprend au minimum l’éclairage de tous les dégagements et
des locaux recevant plus de 50 personnes.
La source de sécurité
Les installations de sécurité sont les équipements qui sont mis où maintenus en service en cas
d’incendie ou en cas de défaillance de la source normale-remplacement, pour assurer la
sécurité des personnes.
Ils comprennent :
o L’éclairage minimal,
o Les installations du système de sécurité incendie (SSI) y compris les ventilateurs de
désenfumage,
o Les ascenseurs ainsi que le non-arrêt de ces appareils dans le compartiment sinistré,
o Les secours en eau (surpresseurs d’incendie, pompes de réalimentation en eau,
compresseurs d’air des systèmes d’extinction automatique à eau, etc.),
o Les pompes d’exhaure,
o La ventilation mécanique éventuelle des locaux de transformation et des locaux
renfermant des batteries d’accumulateurs ;
o Les télécommunications de l’immeuble,
o La climatisation des locaux de service électrique,
o La ventilation du local du groupe électrogène ;
o Le système de ventilation mécanique ou de conditionnement d’air des locaux de
machineries d’ascenseurs.
L’énergie nécessaire à l’alimentation des installations de sécurité est obtenue à partir d’au
moins deux groupes électrogènes dont la puissance nominale de chacun est au moins égale à
la puissance nécessaire au démarrage et au fonctionnement de tous les équipements de
sécurité de l’immeuble.
Ces groupes électrogènes constituent la source de sécurité qui est propre à l’immeuble, et
doivent être isolés l’un de l’autre afin qu’un incident sur un groupe n’affecte pas le
fonctionnement de l’autre.
Les installations de sécurité doivent pouvoir être alimentées par une alimentation électrique
de sécurité (AES), à partir de deux tableaux de sécurité
Chaque tableau doit pouvoir être alimenté par la source normale-remplacement et par la
source de sécurité par l’intermédiaire de dispositifs commutant automatiquement sur une
source en cas de défaillance de l’autre.
Les appareils assurant l’éclairage des dégagements sont fixes ou suspendus et reliés aux
éléments stables de la construction.
Eclairage minimal
L’éclairage minimal est obligatoire dans les circulations horizontales communes, les paliers,
les escaliers et leur dispositif d’accès. Il permet une circulation facile, la visibilité de la
signalisation d’orientation vers les escaliers et la bonne exécution des manœuvres intéressant
la sécurité. Il est réalisé en réalimentant tout ou partie des circuits d’éclairage par la source
de sécurité.
En complément de l’éclairage minimal, des blocs autonomes d’évacuation, sont installés dans
les sas et les escaliers.
L’éclairage de l’IGH se compose d’un éclairage normal et d’un éclairage minimal qui
assure la partie de l’éclairage maintenue en service en cas de défaillance de la
source normale-remplacement.
Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer de
nombreux moyens de secours ; certains d’entre eux d’ailleurs dont l’objet d’une leçon
spécifique pour mieux comprendre les enjeux et le rôle capital que jouent ces moyens dans la
protection des immeubles.
Ils comprennent :
Une explication plus précise concernant cet équipement est développé dans une leçon
spécifique.
Comme tous les SSI, ce dispositif assure, après détection d’un foyer d’incendie :
o Une fonction évacuation,
o Une fonction compartimentage,
o Une fonction désenfumage.
Dans un IGH, et compte tenu de ses spécificités, l’alerte des secours doit être possible de tout
point du bâtiment.
La réglementation impose d’une part des moyens internes permettant d’alerter le poste de
sécurité de l’immeuble mais aussi la possibilité d’alerter les secours publics extérieurs.
Ces moyens sont exclusivement phoniques (téléphones et autres moyens validés par la
commission centrale de sécurité).
Les modalités d’appels des secours font l’objet d’une leçon spécifique.
Les extincteurs
Des extincteurs portatifs appropriés aux risques, sont installés près des dispositifs d’accès aux
escaliers et, le cas échéant, près des dispositifs d’intercommunication entre compartiments.
Ils sont également placés à tous les niveaux des immeubles, à proximité des accès aux locaux
présentant des dangers particuliers d’incendie.
Des extincteurs de 6 litres à eau pulvérisée sont judicieusement répartis, avec un minimum
d’un appareil par 200 m² et un minimum de deux appareils par compartiment et par niveau.
Les principes de fonctionnement et le choix des agents extincteurs ont déjà été étudiés dans
la partie relative aux ERP.
Un système d’extinction automatique à eau ou appropriée aux risques à défendre doit être
installé :
Toutes ces dispositions doivent faire l’objet d’un avis de la commission de sécurité.
Les immeubles de hauteur inférieure ou égale à 50 mètres sont équipés sur toute leur hauteur
de colonnes sèche qui doivent pouvoir être réalimentée à l’instar des établissements recevant
du public.
Il doit y avoir une colonne sèche de diamètre nominal 100 millimètres par escalier.
Les immeubles d’une hauteur supérieure à 50 mètres sont équipés de colonnes en charge.
Elles ne doivent pas être exposées au risque de gel, et sont situées dans chaque escalier.
Toutefois, une colonne en charge peut être commune à un escalier desservant les niveaux en
infrastructure et un escalier desservant les niveaux en superstructure s’ils sont superposés.
Elles comportent des prises situées dans les dispositifs d’intercommunication à chaque niveau.
Les réservoirs ont une capacité telle que 120 m³ au moins soient exclusivement réservés au
service d’incendie.
Une capacité ramenée à 60 m3 dans certains immeubles peut être acceptée sous réserve de
certaines dispositions techniques.
Tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste central de sécurité incendie (PCS) à
usage exclusif des personnels chargés de la sécurité incendie.
La distance les séparant des raccords d’alimentation des colonnes sèches ou des raccords
d’alimentation de secours des colonnes en charge ne doit pas excéder 60 mètres.
Le nombre d’appareils d’incendie est déterminé par les services d’incendie et de secours avec
un minimum de deux appareils par immeuble de grande hauteur.
Des dispositions doivent être prises pour que, sans altérer la qualité coupe-feu des planchers,
l’eau déversée dans un étage au moment d’un sinistre n’envahisse pas les escaliers ni les
gaines d’ascenseurs et de monte-charge.
Les dispositifs d’intercommunication avec les escaliers et les compartiments prévus doivent
comporter :
o Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau,
côté escalier,
o Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes
d’ouverture ainsi que des dispositifs d’évacuation d’eau ;
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone
d’alerte.
Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer
de nombreux moyens de secours ;
Ils comprennent :
Soumis à l’action d’un feu extérieur, les ascenseurs doivent pouvoir continuer à fonctionner
pendant une durée d’au moins deux heures.
La température des parois intérieures de leurs gaines ne doit pas excéder 70 °C au bout de
ces deux heures.
Excepté pour les ascenseurs comportant le dispositif d’appel prioritaire, les cabines
d’ascenseurs sont équipées d’un dispositif de commande accompagnée, destiné, une fois
actionné, à inhiber le fonctionnement de l’ascenseur vis-à-vis des appels paliers et cabine
déjà enregistrés et à permettre une utilisation uniquement à partir du panneau de commande
en cabine.
L’utilisation de cette commande, d’un modèle unique, est réservée aux personnes autorisées
et averties.
Dans tous les cas, les ascenseurs doivent déboucher sur des circulations horizontales
communes.
o M3 ou Cfl-s1 au sol,
o M1 ou C-s2, d0 pour les parois verticales, le plafond et les luminaires.
Obligations du propriétaire
Le propriétaire est tenu de s’assurer de la propreté des cuvettes des gaines et au besoin de
faire procéder à leur nettoyage.
La durée coupe-feu de degré deux heures, exigée pour des dispositifs de communication entre
les gaines d’ascenseurs et de monte-charges, d’une part, et les circulations horizontales
communes, d’autre part, nécessite le non-arrêt des ascenseurs et monte-charges dans le
compartiment concerné et peut être obtenue de quatre manières différentes
o A l’aide de portes coupe-feu isolant le palier du reste de l’étage. Ce palier est alors
équipé d’un dispositif phonique supplémentaire,
o A l’aide de portes coupe-feu non comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situé
à l’extérieur de la gaine et devant les portes palières de l’appareil,
o A l’aide de portes coupe-feu comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situées à
l’intérieur de la gaine et devant les portes palières de l’appareil (dispositif appelé
bouclier thermique),
o A l’aide de portes palières d’ascenseur ou de monte-charges coupe-feu par elles-
mêmes.
Sauf cas exceptionnel, les cabines sont, en cas de panne ou lors d’une mise hors service
volontaire, amenées à un niveau d’accès.
S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures à tous les
niveaux, il y a, au minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de sorte que l’évacuation
des passagers d’une cabine en panne se fasse vers une autre cabine arrêtée à la même
hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours latérales.
Dans le cas d’une séparation grillagée en gaine, celle-ci est sécable et un outil approprié est
tenu à disposition des secours au poste central de sécurité incendie.
Lorsque la distance à franchir entre deux portes latérales de secours est supérieure à 0,50
mètre, une passerelle portative est utilisée pour passer d’une cabine à l’autre.
Tout ascenseur isolé dans une gaine est muni d’une trappe de secours et d’une échelle
métallique permettant d’atteindre le toit de la cabine en cas d’arrêt accidentel. Cette échelle
peut être placée dans la cabine même, sur son toit ou le long de celle-ci.
Une seconde échelle entreposée dans le local machinerie ou au poste central de sécurité
incendie permet de rejoindre le toit de la cabine à partir du niveau supérieur le plus proche.
Il est rappelé que les manœuvres de sécurisation et d’évacuation des ascenseurs ne peuvent
réalisées que par du personnel formé, qualifié et entraîné.
Les pompiers peuvent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non
sinistré au moyen d’au moins deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers.
Le fonctionnement des ascenseurs doit être assuré pendant deux heures vis-à-vis
d’un feu extérieur et la température des parois intérieures des gaines d’ascenseurs
ne doit pas excéder pas 70 °C au bout de ces deux heures.
Les ascenseurs débouchent dans tous les cas sur des circulations horizontales
communes.
o M 3 au sol,
o M 1 en parois verticales, en plafond ainsi que pour les luminaires.
S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures
à tous les niveaux, il y a, au minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de
sorte que l’évacuation des passagers d’une cabine en panne se fasse vers une autre
cabine arrêtée à la même hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours
latérales.
Rappel
Les installations d’extinction automatique dans les Immeubles de Grande Hauteur ne diffèrent
pas des dispositions techniques prévues dans les Etablissements Recevant du Public et
abordées dans une leçon précédente.
Il est rappelé qu’une Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous
la forme d'un réseau de canalisations installé en sous face de toiture, visible du sol
permettant la projection de manière automatique d'un produit extincteur (ERP, IGH ou
établissement industriel).
Le produit extincteur généralement utilisé est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la
poudre sur certains types de risques.
Où l’installer ?
Un même système ou une autre installation d’extinction automatique peut être exigé dans les
locaux présentant un risque particulier d’incendie.
Alimentation
Comme pour les ERP, l’alimentation des installations sont assurées à partir de sources qui
peuvent être :
o L'eau de ville,
o Des réservoirs élevés,
o Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
o Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).
Les sources d’alimentation des installations sont identiques à celles prévues dans
les ERP ; elles peuvent cependant être alimentées par les colonnes en charge des
établissements sous réserve de conserver les pressions et les débits normalisés.
Les IGH entièrement couverts par une installation d’extinction fixe à eau ne peuvent
pas bénéficier de la condition ci-dessus ; ils doivent être équipés d'une installation
indépendante.
SYSTEMES DE SECURITE INCENDIE EN IGH
En complément des notions déjà abordées en ERP, les immeubles de grande hauteur doivent
être équipés d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH)
comportantexclusivement des zones de détection automatique.
Les dispositifs et équipements constituant le SSI dans un IGH correspondent strictement aux
normes en vigueur applicables en ERP.
Principes de fonctionnement
a. Fonction évacuation
o Alarme générale ; l’alarme sonore devant être audible dans le seul compartiment
sinistré et de tout point de ce compartiment,
o Déverrouillage des portes des sorties de secours situées au niveau d’évacuation des
occupants sur l’extérieur,
o Déverrouillage des portes destinées à l’accès des services publics de secours et de
lutte contre l’incendie,
o Déverrouillage des dispositifs de contrôle d’accès.
b. Fonction compartimentage
c. Fonction désenfumage
Le scénario de mise en sécurité est identique à celui visé ci-dessus à l’exception de la fonction
désenfumage.
Les IGH doivent être équipés d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A
(option IGH) comportant exclusivement des zones de détection automatique.
Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie assurés par
des agents qualifiés SSIAP.
Les dispositions réglementaires précisent pour chaque classe d’immeubles les missions et la
composition du service.
Le commandement du service
Comme pour les ERP, le service de sécurité incendie dans un IGH doit respecter les
dispositions suivantes :
o De diriger les secours en attendant l’arrivée des services publics de secours et de lutte
contre l’incendie (le chef d’équipe du service de sécurité se met ensuite aux ordres du
commandant des opérations de secours),
o D’organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d’incendie, y compris
dans les locaux non occupés,
o De surveiller les travaux (*) réalisés dans l’immeuble et, le cas échéant, de délivrer
les permis de feu,
o Il est en mesure d’activer le poste central de sécurité incendie de chaque IGH en cas
d’intervention des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
o Le poste central de sécurité incendie de chaque IGH est situé à une distance maximale
de 100 mètres du poste central de sécurité incendie commun par les cheminements
piétons praticables.
Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie
assurés par des agents qualifiés SSIAP.
Ses missions :
En complément de l'exposé concernant les consignes de sécurité dans les ERP, les immeubles
de grande hauteur sont également astreints à l’affichage des plans et consignes dans les
mêmes conditions.
Toutefois, des particularités sont imposées aux IGH en prévoyant des mesures
complémentaires dans les dispositifs d’intercommunication entre compartiments ou entre un
compartiment et un escalier.
o Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau,
côté escalier,
o Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes
d’ouverture ainsi que des dispositifs d’évacuation d’eau,
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone
d’alerte.
Domaine de responsabilités
Dans les locaux occupés par le public et, en particulier, dans les chambres, un plan sommaire
indique la ou les directions à prendre en cas d’évacuation du compartiment.
Ce plan est accompagné de consignes simples sur la conduite à tenir en cas d’incendie ou de
diffusion du signal d’alarme.
Les consignes prévues ci-dessus sont affichées dans chaque chambre. Elles sont rédigées en
français et complétées par une bande dessinée illustrant les consignes. Leur rédaction en
langue française peut être complétée par la traduction dans les langues parlées par les
usagers habituels. Elles indiquent :
Conduite à tenir en cas d’incendie
NOTA :
Une porte mouillée et fermée, rendue étanche par des moyens de fortune (linges
humides), protège longtemps.
L’affichage des plans et consignes de sécurité contre l’incendie est obligatoire dans
les IGH.
Une précision réglementaire impose des consignes particulières dans les dispositifs
d’intercommunication entre compartiment ou entre un compartiment ou un escalier.
POSTE DE SECURITE EN IGH
Un PCS obligatoire
Comme pour ce qui concerne les ERP, tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste
central de sécurité incendie (PCS) à usage exclusif des personnels chargés de la
sécurité incendie.
Aménagement du PCS
Comme cela a déjà été étudié dans une leçon précédente, un service de sécurité incendie et
d’assistance à personnes peut être commun à plusieurs immeubles de grande hauteur aux
conditions suivantes :
Rôle du propriétaire
Le propriétaire :
o Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de
sécurité incendie et d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours
appropriés aux risques à combattre.
o Organise au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque
compartiment avec mise en œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un
détecteur automatique d’incendie dans une circulation horizontale commune.
o Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
o Organise des exercices.
o Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations
horizontales communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
o Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre
l’incendie de l’immeuble et leur rappelle l’importance du respect des diverses
dispositions de sécurité.
Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Tout immeuble de grande hauteur doit disposer d’un poste central de sécurité
incendie (PCS) à usage exclusif des personnels chargés de la sécurité incendie.
La ronde de sécurité
Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande hauteur est
assurée par les agents de sécurité qualifiés SSIAP.
Dans ses dispositions générales, le règlement de sécurité IGH, ne donne aucune indication
précise sur la manière de réaliser la ronde de sécurité ; les conseils préconisés dans l'exposé
concernant la ronde de sécurité dans les ERP sont donc les mêmes.
Toutefois, une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble.
Tous les travaux réalisés dans un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la procédure du
permis de feu.
Ces travaux avant d’être exécuter doivent recevoir une autorisation, dans les conditions
suivantes :
o Si les travaux, quelle qu’en soit la durée, sont susceptibles d’entraver l’intervention
des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.
Elle est présentée un mois avant le début des travaux, accompagnée des documents
permettant de juger de leur importance et des mesures de protection retenues.
Une copie est transmise au centre de secours où l’immeuble est répertorié, et sans réponse
de l’administration dans le délai visé à l’alinéa précédent, l’autorisation est réputée accordée.
Le permis de feu
Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font l’objet de
l’établissement d’un permis de feu.
Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou
d’explosion à l’occasion de travaux et de définir les moyens et mesures nécessaires pour
prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant intervenir à cette occasion.
Le permis de feu est signé par le maître d’ouvrage ou son représentant qualifié, un
représentant du service de sécurité incendie (SSIAP 2 minimum) et par l’opérateur.
Un exemplaire est remis à chaque signataire. La validité du permis de feu est précisée ; elle
est limitée à un jour ou une opération.
Dans ce dernier cas, la durée maximale de validité est de cinq jours au-delà desquels le
permis de feu est renouvelé.
Certaines classes d’immeubles de grande hauteur font l’objet de mesures particulières dans
l’organisation des rondes ou du service de sécurité.
Les rondes sont effectuées tous les jours et aussi dans les cas particuliers ci-après :
Pendant les rondes et la surveillance des travaux, la permanence est assurée au poste de
sécurité par une personne connaissant parfaitement les consignes et leur application.
Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu au
moins trois fois par nuit.
Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu :
d. IGH W (Bureaux)
Les rondes assurées par le service central de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont
lieu, la première immédiatement après le départ des employés, la suivante deux heures plus
tard et une troisième au moins dans le courant de la nuit.
Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande
hauteur est assurée par les agents de sécurité qualifiés SSIAP.
Une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble,
mais tous les travaux réalisés dans un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la
procédure du permis de feu.
Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font
l’objet de l’établissement d’un permis de feu.
Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou
d’explosion à l’occasion de travaux et de définir les moyens et mesures nécessaires
pour prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant intervenir à cette
occasion.
Rôle du propriétaire
Le propriétaire :
o Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de
sécurité incendie et d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours
appropriés aux risques à combattre.
o Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations
horizontales communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
o Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre
l’incendie de l’immeuble et leur rappelle l’importance du respect des diverses
dispositions de sécurité.
Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.
Le personnel de certaines classes d’IGH est tenu de s’impliquer dans la sécurité contre
l’incendie de son établissement.
Dans d’autres cas, la participation du public fréquentant l’établissement est aussi obligatoire.
Tout le personnel de l’établissement est informé sur les dangers d’un incendie dans un IGH U
et doit être formé :
Des exercices d’évacuation simulée sont organisés périodiquement afin de maintenir le niveau
d’entraînement des personnels.
Une fois par an, les pompiers sont invités à s’associer à un tel exercice. Ces exercices font
l’objet d’une inscription sur le registre de sécurité de l’IGH U.
L’exploitant :
o Organise au moins une fois tous les six mois pour l’ensemble du personnel occupant la
tour de contrôle :
o Un exercice d’évacuation,
o Des séances destinées à familiariser les occupants avec l’emploi des moyens de
secours.
o Etablit et affiche les consignes d’incendie dans les circulations horizontales communes
près des accès aux escaliers et aux ascenseurs,
o Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre
l’incendie de l’immeuble et leur rappelle l’importance du respect des diverses
dispositions de sécurité.