Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
I - EXPLOSIMÈTRE ...................................................................................................................... 1
1 - Appareillage .................................................................................................................................1
2 - Mode opératoire ...........................................................................................................................4
3 - Étalonnage ...................................................................................................................................5
4 - Différents types d’appareils utilisés .............................................................................................. 6
5 - Utilisation de la mesure ................................................................................................................ 8
II - CATHAROMÈTRE .................................................................................................................... 9
1 - Principe de la mesure.................................................................................................................12
2 - Détecteur ponctuel .....................................................................................................................13
3 - Barrière infrarouge .....................................................................................................................14
4 - Avantages - Inconvénients .........................................................................................................15
I- EXPLOSIMÈTRE
1- APPAREILLAGE
a - Principe de la mesure
L’explosimètre permet de vérifier que l’atmosphère analysée est en dessous de la limite inférieure
d’inflammabilité d’un corps de référence qui peut être, par exemple, l’isobutane ou le pentane.
Le rôle de l’explosimètre est d’évaluer un risque d’inflammation et non de faire une analyse fine de
l’atmosphère.
Le diagramme ci-dessous positionne l’indication d’un explosimètre par rapport aux limites
d’inflammabilité.
D SEC 2038 A
Pentane
0% 0,75 1,5 % 7,8 %
Poire,
Cellule étanche (air pur) Arrête
pompe
ou filament recouvert de silice flamme
ou diffusion
Cellule de
détection
Élément de Élément
comparaison détecteur
Galvamomètre
Potentiomètre
de réglage du zéro
Marche
Rhéostat
Interrupteur
général
Piles Arrêt
Réglage
tension piles Voltamètre
D SEC 2039 A
Voltamètre
Résistance
02398_A_F
Le principe de fonctionnement consiste à provoquer l’oxydation catalytique des gaz que l’on veut
contrôler, et à mesurer l’échauffement qui en résulte.
Cette réaction se fait sur un filament de platine chauffé par un courant électrique constituant l’une des
branches d’un pont de Wheatstone. La chaleur d’oxydation qui dépend de la quantité de composés
combustibles dans l’échantillon fait varier la résistance du filament entraînant un déséquilibre du pont.
Cela se traduit, après traitement du signal, par une indication en % de la LIE d’un gaz de référence.
L’oxydation est catalysée par le platine et peut donc s’effectuer en dessous de la LIE.
GAZ À
CONTRÔLER
OXYDATION
PONT DE INDICATION
EXOTHERMIQUE
WHEATSTONE EN % LIE
EN PRÉSENCE D'O2
D SEC 1218 A
FILAMENT DE PLATINE
= CATALYSEUR
Gaz carbonique
Eau
Azote
Azote Méthane
Oxygène
Eau
Oxygène
Chaleur
Pellistor
02398_A_F
b - Description
Le mélange gazeux à contrôler est admis dans la cellule de détection par diffusion, poire manuelle ou
pompe intégrée à l’appareil. Il traverse un arrête-flammes constitué par de l’acier fritté.
D SEC 3055 A
Afin de prévenir l’inflammation d’un mélange éventuellement explosif, la cellule de référence et la
cellule de mesure sont protégées par un arrête flamme, constitué d’une capsule en métal fritté
(appareil Norme ATEX).
La seconde cellule ou cellule de référence, emplie d’air pur et sec porte le filament de référence, qui
chauffé à la même température initiale que le filament détecteur, assure la correction nécessaire en
fonction de la température ambiante.
L’élément détecteur est constitué par un bobinage de fil de platine enrobé d’une petite masse de
catalyseur de platine mélangé à de l’alumine. Le tout constitue une “perle catalytique”. L’alumine
confère aux perles une grande porosité donc une plus grande surface active (4000 à 5000 fois plus
importante que le filament catalytique). Ceci est prédominant pour la résistance à certains poisons.
La perle de référence, identique à la perle de mesure, est recouverte d’un mince revêtement de silice
(vitrification) étanche qui la rend inactive vis-à-vis du gaz.
02398_A_F
2- MODE OPÉRATOIRE
Le mode opératoire dépend du type d’appareil mais il importe de respecter un certain nombre de
précautions avant toute utilisation :
– si le filament est en contact avec des composés sulfurés, des composés à base de plomb,
du chlore, des composés halogénés, des silicones (empoisonnement du platine)
– si la prise de gaz est effectuée dans un mélange trop riche (cas des anciens appareils)
– si l’atmosphère contient des gaz inertes (gaz carbonique, azote, argon utilisé en soudure,
etc.)
– si l’atmosphère est chaude (60 à 65°C maximum admissible) ou froide (< – 10°C)
– si l’on utilise un flexible de prélèvement long (par exemple pour explorer une capacité
depuis son trou d’homme supérieur) non relié électriquement à la capacité ; celui-ci se
charge en effet d’électricité statique qui peut fausser la mesure
La mesure exacte de l’explosivité est donc assez délicate et demande des précautions.
02398_A_F
3- ÉTALONNAGE
L’explosimètre réagit indépendamment à tout gaz ou vapeur combustible présent dans l’atmosphère à
contrôler. Il faut donc en connaître la composition pour que les indications données par l’appareil
soient exactes.
Le graphique ci-après donne la correspondance entre les indications d’un détecteur étalonné sur le
butane et le pourcentage réel de la LIE pour d’autres gaz.
Lecture % 1 2 3
100
4
75
%
- 1,9
e LIE 5
an
But
50
25
D SEC 1260 A
0 25 30 75 100%
LIE
1 - Hydrogène (LIE = 4 %) 3 - Éthylène, propane, propylène (LIE = 2,7 %, 2,2 %, 2 %)
2 - Méthane (LIE = 5 %) 4 - Acétone, pentane (LIE = 2,6%, 1,5%)
5 - Heptane, hexane, toluène (LIE = 1,05 %, 1,1 %, 1,2 %)
Courbes de correspondance entre la LIE de différents
gaz et la lecture d'un explosimètre étalonné sur le butane
02398_A_F
a - Appareils portatifs
Ils sont conçus pour effectuer manuellement des contrôles d’atmosphère et des recherches de fuites
en cas de besoin.
b - Appareils portables
Ils sont destinés à contrôler des zones potentiellement dangereuses suite, par exemple, à un accident
ou à assurer la protection d’un chantier.
Si l’appareil n’est pas de “sûreté” ATEX (sécurité intrinsèque, pressurisation, etc.) seul le capteur
(pouvant être équipé d’un câble d’une centaine de mètres) doit être installé dans la zone
potentiellement explosive.
Installés dans les unités où les risques sont particulièrement élevés, ils permettent une détection
continue en un ou plusieurs points répartis dans l’installation et agissent en alarme ou en sécurité par
l’intermédiaire d’un système de traitement de l’information (réglages à 20 % et 40-50 % de la LIE en
général).
ZONE ATEX
Chargeur 12 V
Batterie ou
tampon 24 V Alarme sonore
Secteur antidéflagrante
Alarme
lumineuse
Sonde pour fuite
Alarme ponctuelle connue
sonore
Centrale de Gyrophare
détection
Sondes pour gaz
"Synoptique" plus lourds que l'air
Protecteur parapluie
D SEC 3056 A
sur
console
02398_A_F
On constate que pour des teneurs en gaz peu élevées la dispersion est faible ce qui permet d'être
alerté sur la présence de gaz combustible, quelle qu'en soit la nature.
Il est prudent d'étalonner l'explosimètre avec un gaz ayant la plus faible LIE ou avec le gaz le moins
réactif susceptible d'être rencontré. L'appareil surestimera les concentrations des autres gaz.
Exemple : sur les unités d'exploitation, où l'on est susceptible de rencontrer du méthane et du propane
on étalonne l'explosimètre avec le propane.
L'étalonnage de l'explosimètre s'effectue pour un gaz déterminé avec un mélange étalon par exemple
à 50 % de la LIE.
Contrôle systématique périodique pour vérifier que le filament au platine n'a pas été empoisonné.
Les gaz plus légers que l’air sont recherchés en partie haute, les gaz plus lourds que l’air en
partie basse.
Une attention particulière est portée aux courants de convection naturels ou forcés
(ventilation) afin que les détecteurs se trouvent sur le trajet du gaz.
- en barrière de telle façon qu’ils détectent le passage d’un nuage de gaz se dirigeant vers la
zone ou les locaux à protéger (salles de contrôle, route, locaux administratifs, …)
02398_A_F
5- UTILISATION DE LA MESURE
a - Travaux à chaud
En pratique, tout travail à chaud doit être différé si l’indication de l’explosimètre n’est pas nulle.
% volume
vapeurs
d'essence
dans l'air
100 1,5 %
Limite inférieure d'inflammabilité
Indication de
TRAVAIL NON AUTORISÉ
l'explosimètre
50 0,75 %
5 0,075 %
TRAVAIL AUTORISÉ
D SEC 205 C
0 0%
L’arrêté du 10 mai 1993 relatif aux réservoirs aériens de gaz liquéfiés sous pression impose entre
autre la mise en place d’une installation automatique fixe et les seuils d’utilisation de la mesure :
“Un plan de détection de gaz est mis en œuvre par l’exploitant, indiquant l’emplacement des
capteurs, les seuils de concentration efficaces et les appareils asservis à ce système. Le
dispositif doit pouvoir détecter toute fuite de gaz dans les meilleurs délais. L’implantation des
détecteurs tient compte des caractéristiques des gaz à détecter, des risques de fuites,
d’inflammation et de la sensibilité de l’environnement (art. 6).
02398_A_F
II - CATHAROMÈTRE
La mesure de la teneur totale en gaz combustibles d’un mélange gazeux dans l’air, est réalisée non pas avec
un explosimètre qui nécessite une teneur en O 2 suffisante mais à l’aide d’un catharomètre.
Celui-ci mesure la teneur totale en gaz en % volume, la mesure étant basée sur le principe de la conductibilité
thermique, ne nécessite pas d’oxygène et peut s’effectuer en ambiance inerte.
Le filament détecteur, chauffé par le passage d’un courant électrique voit sa résistance varier selon la
conductibilité thermique du gaz. Cette propriété, très différente entre l'air et les gaz combustibles, entraîne un
refroidissement du filament en fonction de la concentration de gaz dans l'air.
GAZ À
CONTRÔLER
D SEC 1218 B
RÉSISTANCE
ÉLECTRIQUE
Dans ce cas il est important de ne pas confondre les résultats donnés par l’explosimètre et le catharomètre.
- explosimètre
- détecteur de gaz toxiques (jusqu’à 3 gaz différents en fonction des cellules de mesure
installées)
02398_A_F
D SEC 1289 B
02398_A_F
02398_A_F
IV - DÉTECTEURS INFRAROUGE
1- PRINCIPE DE LA MESURE
La détection est basée sur l’absorption par un gaz d’un rayonnement de longueur d’onde comprise
entre 2 et 8 mm.
L’absorption se produit à des fréquences distinctes correspondant aux oscillations propres des
molécules.
Chaque gaz, à l’exception des gaz rares monoatomique et des gaz diatomiques (N2 , O 2 , H2 , …),
présente un spectre d’absorption spécifique.
D SEC 3057 A
2 3 4 5 6 7 8 2 3 4 5 6 7 8
(mm) (mm)
Absorption du méthane Absorption du propane
Ces spectres montent 2 pics assez nettement différenciés 2,2 à 2,5 m et 3,1 à 3,9 m et d’autre part une
bande comprise entre 6,1 et 8,6 m dont l’intensité est variable.
Cette propriété est valable, avec toutefois une sensibilité différente pour les corps suivants : alcanes,
éthylène, styrène, xylènes, alcools en phase gaz (méthanol, éthanol, …), acétone, white spirit, …
Le rayon mesuré est plus ou moins absorbé en fonction de la présence de gaz. Le rayon de
référence n’est pas absorbé.
02398_A_F
Intensité Intensité
Mesure et Mesure et
Référence Référence
sans gaz avec gaz
Réflecteur
Gaz Gaz
Rayon référence
Rayon référence
Rayon mesure
Rayon mesure
Gaz Gaz
D SEC 3058 A
Bloc Bloc
optique optique
2- DÉTECTEUR PONCTUEL
Ils mesurent de 0 à 100 % de la LIE, les gaz ou vapeurs explosives qui viennent à leur contact.
Ils sont plus chers que les explosimètres et présentent des inconvénients supplémentaires (poids
important, pas de détection de l’H2, interférence de certains composés sur le rayon de référence). Ils
sont peu utilisés.
D SEC 3061 A
02398_A_F
3- BARRIÈRE INFRAROUGE
Ce sont des détecteurs à cellule ouverte et long trajet optique (jusqu’à 200 m) qui permettent de
détecter une fuite de gaz à distance. Ils sont constitués par un émetteur-récepteur et un réflecteur,
fixés tous deux sur des supports exempts de vibration.
Réflecteur 1 m x 1 m
Distance 20 à 60 mètres Espace à maintenir
(barrière longue distance) libre de toute obstruction
60 m
50 m
40 m
30 m Émetteur/Récepteur
D SEC 3059 A
20 m
10 m
0m
D SEC 3060 A
Émetteur Récepteur
(d’après doc. Autoclim)
02398_A_F
4- AVANTAGES - INCONVÉNIENTS
Avantages :
Inconvénients :
- assez chers
02398_A_F