Azzouz AWANE
2020-2021
f (x ) = 0 (1)
où f : R −→ R est une fonction réelle d’une variable réelle.
x − ln x − 2 = 0 ; (b) x 3 − 3x − 1 = 0.
2 Montrer que l’équation tan(x ) − x = 0 admet une solution
unique α dans l’intervalle ] π2 , 3π
2 [ et vérifier que α ∈]4.4; 4.5[.
Soit f : [a, b]−→ R, une fonction continue sur [a, b], telle que
f (a)f (b) < 0.
On suppose en outre que f est convexe sur [a, b] , f (a) > 0 et
f (b) < 0.
Le théorème des valeurs intermédiaires montre qu’il existe
α ∈ ]a, b[ tel que f (α) = 0. α représente l’abscisse de l’intersection
du graphe (Cf ) avec l’axe OX .
Soient A = (a, f (a)), B = (b, f (b)) et (AB) la droite passant les
points A et B.
L’équation de la droite (AB) est donnée par :
f (b) − f (a)
y = (x − a) + f (a). (2)
(b − a)
af (b) − bf (a)
x1 = , (3)
f (b) − f (a)
x1 s’obtient en mettant y = 0 dans l’équation (2).
Soit M1 = (x1 , f (x1 )). La droite (AM1 ) coupe l’axe OX , grâce à la
formule (3), au point x2 :
af (x1 ) − x1 f (a)
x2 = . (4)
f (x1 ) − f (a)
De proche en proche, on obtient une suite récurrente (xn ) définie
par :
x = b
0
(5)
xn+1 = af (xn )−xn f (a)
f (xn )−f (a)
Exercices
1 Montrer que la suite analogue à la formule (5) lorsque
f (a) < 0, f (b) > 0 et f est convexe sur [a, b], est donnée par :
x = a
0
(6)
xn+1 = xn f (b)−bf (xn ) .
f (b)−f (xn )
f (x ) = x 3 − 2.
Or
xn f (2)−2f (xn ) 6xn −2(xn3 −2)
xn+1 = f (2)−f (xn ) = 6−(xn3 −2)
−2xn3 +6xn +4 (xn −2)(2xn2 +4xn +2)
= 23 −xn3
= (xn −2)(xn2 +2xn +4)
2xn2 +4xn +2
= xn2 +2xn +4
.
On a donc,
n xn
0 1
2×12 +4×1+2 8
1 12 +2×1+4
= 7 = 1.142857143
2 × 12 + 4 × 1 + 2
= 1.142857143.
12 + 2 × 1 + 4
n xn n xn
0 1 10 1.259877609
1 1.142857143 11 1.259903126
2 1.209677419 12 1.259913654
3 1.238837002 13 1.259917999
4 1.251159871 14 1.259919791
5 1.256295529 15 1.25992053
6 1.258423339 16 1.259920836
7 1.259302785 17 1.259920961
8 1.259665901 18 1.259921013
9 1.259815767 ...
Soit f : [a, b]−→ R, une fonction dérivable sur [a, b], telle que
f (a)f (b) < 0.
On suppose en outre que f est convexe sur [a, b] , f (a) < 0,
f (b) > 0 et que f 0 ne s’annule pas sur [a, b].
Le théorème des valeurs intermédiaires montre qu’il existe
α ∈ ]a, b[ tel que f (α) = 0. α représente l’abscisse de l’intersection
du graphe (Cf ) avec l’axe OX .
Soient A = (a, f (a)), B = (b, f (b)) et (AB) la droite passant les
points A et B.
L’équation de la tangente Tb à la courbe au point d’abscisse b est
donnée par :
f (b)
x1 = b − , (8)
f 0 (b)
x1 s’obtient en mettant y = 0 dans l’équation (7).
Soit M1 = (x1 , f (x1 )). La droite Tx1 coupe l’axe OX , grâce à la
formule (8), au point x2 :
f (x1 )
x2 = x1 − . (9)
f 0 (x1 )
De proche en proche, on obtient une suite récurrente (xn ) définie
par :
x = b
0
(10)
xn+1 = xn − f 0(xn )
f (xn )
Exercices
1 Montrer que la suite analogue à la formule (10) lorsque
f (a) > 0, f (b) < 0 et f est convexe sur [a, b], est donnée par :
x = a
0
(11)
xn+1 = xn − f 0(xn )
f (xn )
f (x ) = x 3 − 2.
Or
xn3 −2 3xn3 −(xn3 −2)
xn+1 = xn − 3xn2
= 3xn2
2xn3 +2
= 3xn2
On a donc,
n xn
0 2
2×23 +2
1 3×22
= 23 = 1.5
Dans la formule
2 × x03 + 2 2 × 23 + 2
x1 = = = 1.5,
3 × x02 3 × 22
1 ←→ Ans
on obtient :
2 × Ans3 + 2
;
3 × Ans2
en tapant la touche = ; on obtient la valeur de x2 ;
puis, en tapant la touche = ; on obtient la valeur de x3 ;
en tapant la touche = ; on obtient la valeur de 3 ; etc....
n xn
0 2
1 1.5
2 1.296296296
3 1.260932225
4 1.259921861
5 1.25992105
6 1.25992105
7
8
9
Exercice
1 Montrer que l’équation
x3 + x − 1 = 0
Corrigé
. Posons f (x ) = x 3 + x − 1.
On a
f 0 (x ) = 3x 2 + 1 > 0, ∀x ∈ R.
Donc f est strictement croissante.
On a
f (0)f (1) = −1 < 0.
Le TVI et la stricte monotonie de la fonction ; permettent de voir
qu’il existe un unique α ∈ [0, 1] tel que f (α) = 0.
Concernant la concavité on :
f 00 (x ) = 6x > 0, ∀x ∈ [0, 1]
Suite du Corrigé.
Le schéma itératif en question est donné par :
x = 1
0
xn+1 = xn − f 0(xn ) .
f (xn )
On a
f (xn )
xn+1 = xn − f 0 (xn )
3
n −1
= xn − xn3x+x2 +1
n
3 3
3xn +xn n −1
= 3xn2 +1
− xn3x+x2 +1
n
2xn3 +1
= 3xn2 +1
.
On a : x0 = 1 et
2 × 13 + 1
x1 = .
3 × 12 + 1
n xn
0 1
1 0.75
2 0.6860465116
3 0.6823395826
4 0.6823278039
5 0.6823278038
6
7
8
9
Suite du Corrigé.
A travers ces résultats, on constate que les sept premiers chiffres
après la virgule se stabilisent à partir de la quatrième itération, et
de là on déduit :
α = 0.68232780
à 10−8 près.
Théorème
Si f : [a, b] → [a, b] est contractante, alors l’équation
f (x ) = x
Corollaire
Si f est dérivable sur [a, b] avec
sup[a,b] |f 0 (x )| < 1,
F (x ) = x
où F est une fonction à déterminer, dépendante de f et n’est pas
unique.
Exercice.
Mettre l’équation
x3 + x − 1 = 0
sous la forme F (x ) = x .
Remarque.
Une majoration de l’erreur, en valeur absolue, est donnée par :
k n |b − a| < ε
n ln (k) + ln |b − a| < ε,
est divergent.
3. On pose G(x ) = x − λf (x ), avec λ > 0. Déterminer
une condition suffisante sur λ pour que le schéma d’itération
suivant : (
x0 = 0.5
xn+1 = G(xn )
converge. Azzouz AWANE Équations non linéaires
Exercice d’application
Corrigé.
On a
F (x ) = x − f (x ) = 1 − x 3 .
2. Montrons que le schéma d’itération suivant
(
x0 = 0.5
xn+1 = F (xn )
est divergent.
Et donc,
sup[0,1] G 0 (x ) < 1 ⇐⇒ −1 < 1 − λ 3x 2 + 1 < 1, ∀x ∈ [0, 1] .
Suite du corrigé.
L’inégalité de droite est toujours satisfaite. Il suffit de voir celle du
côté gauche, i.e.
−1 < 1 − λ 3x 2 + 1 .
donc,
1
λ< .
2
Donc la condition suffisante
i pour
h que le schéma (13) soit
1
convergeant est que λ ∈ 0; 2 .
Suite du corrigé.
On dresse le tableau de valeurs correspondant à λ = 0.25, i.e. celui
qui correspond au schéma suivant :
(
x0 = 0.5
xn+1 = −0.25xn3 + 0.75xn + 0.25
Suite du corrigé.
On obtient alors :
n xn n xn n xn
0 0.5 10 0.6822993181 20 0.6823278008
1 0.59375 11 0.6823163857 21 0.6823278026
2 0.6429824829 12 0.6823232271 22 0.6823278033
3 0.6657803671 13 0.6823259694 23 0.6823278037
4 0.6755562419 14 0.6823270685
5 0.6795902277 15 0.6823275091
6 0.6812266942 16 0.6823276857
7 0.6818858352 17 0.6823277565
8 0.6821505533 18 0.6823277848
9 0.6822567419 19 0.6823277962
Remarque.
Il a fallu 21 itérations pour obtenir la valeur de α à 10−7 près. Par
contre il a fallu 5 itérations pour la méthode des tangentes.
Lemme
Si p existe, alors il est unique.
Démonstration.
En effet, si p et q sont deux polynômes, de degré inférieur ou égal
à n, qui vérifient pour tout i = 0, 1, 2, . . . , n, on ait :
Li (xk ) = δik
Démonstration.
Si Li existe, alors il admet n racines xk avec k 6= i, donc
n
Li (x ) = λi
Y
(x − xk ),
k=0,k6=i
1
λi = Qn
k=0,k6=i (xi − xk )
et, donc,
n
(x − xk )
Li (x ) =
Y
k=0,k6=i
(xi − xk )
Lemme
La famille L0 , L1 , . . . , Ln est une base de l’espace vectoriel Rn [X ]
des polynômes de degré inférieur ou égal à n.
Lemme
Il existe un polynôme unique p de degré inférieur ou égal à n tel
que
p(xi ) = yi .
Démonstration.
Pour tout x ∈ R, posons
n
X
p(x ) = f (xi )Li (x ).
i=0
Exercice d’application
Construisons le polynôme d’interpolation p de degré 3 de la
fonction f connue uniquement en quatre points.
xi 0 1 3 5
f (xi ) 3 3 15 83
et, donc,
Définition
Le polynôme p est est appelé polynôme d’interpolation de
Lagrange de f relativement aux points x 0 , x 1 , . . . , xn .
Azzouz AWANE Équations non linéaires
Interpolation linéaire et quadratique
Soient f : [a, b] → R une application continue sur l’intervalle [a, b].
1. Le polynôme d’interpolation de Lagrange de f relativement aux
points a et b est donné par :
(x − b) (x − a)
p(x ) = f (a) + f (b)
(a − b) (b − a)
p est appelé polynôme d’interpolation linéaire tel que
p(a) = f (a) et p(b) = f (b).
2. Soit c ∈]a, b[. le polynôme d’interpolation de Lagrange de f
relativement aux points a, c, b est donné par :
Théorème
Soient f ∈ C n+1 ([a, b]) et p le polynôme d’interpolation de
Lagrange de f relativement aux points x 0 , x 1 , ..., xn . Pour tout
x ∈ [a, b], il existe θx ∈]a, b[ tel que
n
1 Y
f (x ) − p(x ) = (x − xi )f (n+1) (θx ).
(n + 1)! i=0
Démonstration.
Pour tout x ∈]a, b[ on pose :
f (x ) − p(x )
ϕ(x ) = Qn
i=0 (x − xi )
Démonstration.
et considérons la fonction ψ : [a, b] → R de la variable t définie
par :
n
Y
ψ(t) = f (t) − p(t) − ϕ(x ) (t − xi ).
i=0
On a :
Démonstration.
n
!(n+1)
Y
ψ (n+1) (θx ) = 0 = f (n+1) (θx )−p (n+1) (θx )−ϕ(x ) (t − xi ) .
i=0
soit,
ψ (n+1) (θx ) = 0 = f (n+1) (θx ) − ϕ(x ) (n + 1)!,
d’où
f (n+1) (θx )
ϕ(x ) = .
(n + 1)!
On obtient :
ˆ b n
X
In+1 (f ) = Pn (x )dx = ai f (xi )
a i=0
avec
ˆ b
ai = Li (x )dx .
a
x −b x −a
P 1 (x ) = f (a) + f (b)
a−b b−a
D’où
ˆ b
x −b x −a b−a
I 2 (f ) = f (a) + f (b) dx = [f (b) + f (a)].
a a−b b−a 2
Ainsi
ˆ b
h
f (x )dx ' [f (b) + f (a)]
a 2
qui n’est rien d’autre que la formule du trapèzes à un pas.
Exemple 1.
On a :
ˆ4
dx
I= √
x
1
Exemple 2.
On considère l’Intégrale
ˆ 1
2
I= e −x dx .
0
En utilisant la calculatrice, on a :
I ' 0.7468241328.
IT ,1 = b−a
2 [f (b) + f (a)] = 12 [e −1 + 1]
= 0.6839397206.
b−a
En appliquant la formule du trapèzes à un pas h = n sur chaque
intervalle [xi , xi+1 ], on approche I par :
Pn−1 xi+1 −xi
IT ,n = i=0 [f (xi+1 ) + f (xi )]
2
b−a
= 2n [f 0 + 2f 1 + 2f 2 + . . . + 2fn−1 + fn ]
avec fi = f (xi ) pour chaque i = 0, . . . , n.
Exemple 1.
On reprend l’intégrale
ˆ4
dx
√
x
1
Suite de l’exemple 1.
avec n = 3, x 0 = 1, x 1 = 2, x 2 = 3 et x 3 = 4. On a donc, h = 1.
Par suite,
ˆ4
dx
√ ' 2.03445]
x
1
On reprend l’intégrale
ˆ1
2
e −x dx .
0
Prenons n = 4. On a donc :
1 h −02 2 2 2
2
i
IT ,4 = e + 2 e −0.25 + e −0.5 + e −0.75 + e −1
8
Donc,
IT ,4 = 0.7429840978
(b − a)3
|Rn (f )| ≤ sup[a,b] |f ”(x )|
12n2
où Rn (f ) est :
ˆb
b−a
f (x )dx − [f 0 + 2f 1 + 2f 2 + . . . + 2fn−1 + fn ].
2n
a
´1 2
IS1 = 0 e −x dx = 07471804289
IS4 =0.74682612053
Azzouz AWANE Équations non linéaires