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Contenu de la matière:
Chapitre 1 : Introduction, Rappel mathématique (2 semaines)
Calcul vectoriel, calcul tensoriel.
Chapitre 2: Tenseur des contraintes (4 semaines)
Coupure, facette et vecteur contrainte, Formule de Cauchy, tenseur des contraintes,
Equations d’équilibre, Contraintes principales et directions principales, Invariants
scalaires du tenseur des contraintes, Tenseur sphérique et déviateur.
Chapitre 3 : Tenseurs des déformations (4 semaines)
Vecteur de déplacement, Tenseur des déformations, Transformation des longueurs et
des angles, Déformations principales, Invariants scalaires du tenseur des déformations,
Tenseur sphérique et déviateur.
Chapitre 4 : Lois de Hooke (Relations contraintes – déformations) (4 semaines)
Formulation en contraintes, Formulation en déformations, Formulation Thermo-
élastique.
Chapitre 5 : Critères de résistance (1 semaine)
Critère de la contrainte normale maximale (critère de Rankine), Critère du Cisaillement
maximale (critère de Tresca), Critère de Von Mises.
1
Cours "Elasticité", L3Construction mécanique, Université de M'sila
Dr: Debih Ali
Elasticité
2 Dr. Ali Debih
Faculté de Technologie de M'sila
Département Génie Mécanique
2018-2019
I.1. Introduction
Rappelons qu'en mécanique du solide les grandeurs de base sont les forces et les
déplacements, qui permettent de calculer directement des énergies. En mécanique des
milieux continus, il est de même, mais on travaille avec des grandeurs normalisées. Pour
simplifier disons que les contraintes sont des forces par unité de surface et les
déformations sont des variations de longueurs par unité de longueur.
On definit l'elasticite par: Mécanique des corps solides déformables (par opposition à
la mécanique du point ou des corps indéformables).
La mécanique étudie la réponse d'un corps solide à des forces ou moments appliques.
On note que pour les milieux visco-elastiques, on parle aussi de rhéologie : leur
réponse à des forces / moments / pressions appliquées);
Forces ou moments (contraintes) qui s'exercent sur un objet fait d'un matériau
donne, de forme donnée et de volume donne →t rans lati
on, r
ot ation, dé
formation
(changement de forme et de volume).
Un scalaire est une grandeur totalement définie par un nombre est une unité.
(temps, température, masse, énergie, volume, … etc)
Un vecteur est une entité mathématique définie par une origine, une direction, un
sens et une intensité :
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Dr: Debih Ali
⃗
║⃗
║=
║ ║⃗
Soit ⃗
,⃗et ⃗
trois vecteurs de l’espace vectoriel Ԑ. Avec :
+ yA ⃗+ zA ⃗
⃗= xA ⃗
+ yB ⃗+ zB ⃗
⃗= xB ⃗
+ yC ⃗+ zC ⃗
⃗= xC ⃗
⃗= + (yA+ yB ) ⃗+ (zA+ zB ) ⃗
⃗+ ⃗= (xA+ xB ) ⃗
⃗ ⃗=
⃗ ⃗+ ⃗ = ⃗ ⃗+ ⃗ ⃗
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3) Conséquence :
Si ⃗¹ 0
⃗et ⃗¹ 0
⃗alors
⃗
⃗=0
⇔ ⃗⏊ ⃗
6 ⃦⃗
∧ ⃗
⃦= OA . OB. Sin q
⃗∧ ⃗+ ⃗ = ⃗∧ ⃗+ ⃗∧ ⃗
Le module de ⃗∧ ⃗ est donné par OA. OB. Sin q qui représente l'aire (surface) du
parallélogramme construit sur les deux vecteurs.
4) Conséquence :
Si ⃗¹ 0
⃗et ⃗¹ 0
⃗alors ⃗
∧ ⃗=0⇔ ⃗// ⃗
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5) Expression analytique :
7 · Expression analytique :
⃗∧( ⃗
∧ ⃗
)=( ⃗
.⃗
). ⃗
+( ⃗
.⃗)
. ⃗
⃗= x(t) ⃗
⃗+y(t) ⃗+ z(t)
Par définition:
⃗
⃗+(y/dt) ⃗+ (dz/dt) ⃗
= (dx/dt)
Que l'on note aussi :
⃗
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Propriétés:
8
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La partie A, par exemple, est en équilibre sous l’action des forces extérieures qui lui sont
directement appliquées et des forces intérieures reparties sur la coupure.
Quand h tend vers 0, le cylindre est en équilibre sous l’action des forces dS ⃗(M, ⃗) et
dS ⃗(M,- ⃗) d’où :
⃗(M, ⃗)= - ⃗(M, ⃗)
10
∥ ⃗∥2 = s n 2 + ∥
⃗n ∥2
On a:
⃗
∧ ⃗ = 2dS nx ⃗+ 2dS ny ⃗+ 2dS nz ⃗
= 2dS ⃗
= ( ⃗− ⃗ ⃗−
)∧( ⃗
)
=( ⃗
∧ ⃗
)−( ⃗
∧ ⃗
) −( ⃗
∧ ⃗
)+ ( ⃗
∧ ⃗
)
= ⃗
∧ ⃗+ ⃗
∧ ⃗+ ⃗
∧ ⃗+ 0
⃗
Le tétraèdre est en équilibre sous l'action des forces appliquées sur ses faces (les forces
de volume sont des infiniment petits d'ordre supérieur) :
dS ⃗(M, ⃗ ) + nx dS ⃗(M,− ⃗) + ny dS ⃗(M,− ⃗) + nz dS ⃗(M,− ) = 0⃗
{ ⃗(M, ⃗
)} = [{ ⃗(M, ⃗
)} { ⃗(M, ⃗
)} { ⃗(M, ⃗
)} ] {n}
Soit:
⃗(M, ⃗
{ )} = [s (M)] {n} (Formule de Cauchy)
, ⃗et ⃗en M
Figure II.6. Vecteur contrainte sur les facettes ⃗
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sn = ⃗· ⃗
T(M, ⃗) = {n}T [s(M)] {n}
⃗ ) = sxx ⃗
(M, ⃗ + szx ⃗
+ syx ⃗
si =⃗
ı ·⃗ + szx ⃗
ı ) = sxx , ⃗= syx ⃗
T(M,⃗
12
et , ⃗
[⃗, ⃗ ] = [
⃗ ′⃗
′ ⃗ ′ ] [R] -1 avec [R] -1 = [R] T , det [R] = 1
et :
On a les relations:
⃗= ⃗
⃗
′+ ⃗
⃗
+ ⃗
′ ⃗
′= [ ⃗
′⃗′⃗
′{ ⃗ ,⃗
} = [ ⃗, ⃗ ,⃗
] [R]{ V '} = [⃗, ⃗ ] {V}
On en déduit :
{V } = [R] {V'} , {V ′} = [R]−1 {V } = [R]T {V }
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On déduit :
[R] {T′} = [s] [R] {n′}
D'où :
{T′ } = [R]T [s] [R] {n′ }
Soit ⃗la force par unité de volume appliquée au point de coordonnées (x, y, z) du solide.
Soient ⃗l’accélération du point de coordonnées (x, y, z) et ρ la masse volumique du
matériau.
(∂σxx/∂x )+ (∂σxy/∂y)+(∂σxz/∂z)+ fx = ρ γx
De même :
(∂s yx/∂x)+(∂s yy/∂y)+(∂s yz/∂z)+ fy = ρ γy
et
(∂s zx/∂x)+(∂s zy/∂y)+(∂s zz/∂z)+ fz = ρ γz
Ecrivons que la projection sur Mz de la somme des moments des forces appliquées au
parallélépipède est nulle (les contraintes qui interviennent sont représentées sur la
figure II.9. Il vient, en négligeant les infiniment petits d’ordre supérieurs à 3 :
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sxy = s yx
De même :
s xz = s zx , s yz = s zy
Le tenseur des contraintes est donc symétrique :
[s ] = [s ]T
14 II.2.5.Directions et contraintes principales [3].
Existe-t-il en M une facette ⃗telle que le vecteur contrainte soit colinéaire avec ⃗figure
II.11. ? Dans ce cas, le vecteur cisaillement est nul sur cette facette et le vecteur
contrainte ⃗(M, ⃗) satisfait la relation :
⃗(M, ⃗) = sn ⃗
soit :
[s (M)]{n} = s n {n}
s n est alors valeur propre du tenseur des contraintes et ⃗est le vecteur propre associe.
[s (M)] est une matrice symétrique à coefficients réels. Elle a trois valeurs propres
réelles (distinctes ou confondues). Si les trois valeurs propres sont distinctes, les
vecteurs propres associés sont perpendiculaires entre eux.
Il existe donc en M un repère orthonormé {M; ⃗ 1, ⃗
2, ⃗3} tel que sur les facettes ⃗
1, ⃗
2 et
⃗3 le vecteur cisaillement soit nul figure II.12.
Les directions ⃗ 1, ⃗2 et ⃗
3 sont les directions principales.
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Sous l’action des forces appliquées, les points d’un solide se déplacent. Il en résulte, pour
des fibres infinitésimales de matière, des variations de longueur et des variations
d’angle appelées déformations. Figure III.2.
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⃗
OM0= x
⃗
0=x0 ⃗
ı+ y0 ⃗ ⃗
ȷ+ z0 k et ⃗
OM= x
⃗
=x ⃗
ı+ y ⃗ ⃗
ȷ+ z k
17
u
⃗(M0; t)= 0 ⃗= ⃗- ⃗= u ⃗
0 ı+ v ⃗
ȷ+ w k ⃗
Ou u, v et w sont des fonctions continues et dérivables de x0, y0 et z0, d'où :
0+ ⃗⃗
⃗(M0; t) = ⃗ (M0; t)
Ou:
ey = - u ex
Considérons encore une fois les deux segments rectangulaires OA et OB tel que OA est
incliné de l'angle a sur la direction longitudinale ox , après déformation les points A et B
se sont déplacés par rapport à O, ils sont devenus e A' et B' . Non seulement les
longueurs OA et OB ont variés, mais l'angle droite est devenu ′ ′
qui n'est plus
un angle droite.
ga = - ′ ′
= 90°- ′ ′
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Posons = Ds
AA1= ex . OH = ex . Ds . cos a
19
Sous l'action de la dilatation transversal le point A est devenu en A' ; tel que
DaA= -(A1A' cos a + AA1 sin a) / Ds = -(uex sina cosa +ex Ds sina cosa) / Ds
DaB= ′
L'angle de glissement
ga= - ′ ′= ′ + ′
On a calculé précédemment
20 Par suite
Cette relation est évidemment générale et vérifiée quel que soit l'anglea.
t = (E. g) / 2(1+ u)
Par ailleurs, on a vu que t et g sont liés par la relation t =g. G, G étant le module
d'élasticité transversale ou le module de Colomb. En conséquence:
G= E/2(1+u)
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Nous considérons donc un milieu homogène isotrope dans lequel nous mesurons de
petites déformations. Par ailleurs le milieu est dit dans son état naturel, c'est-à-dire que
si les efforts appliqués sur ce milieu sont nulles alors les contraintes internes sont nulles.
Dans le cas des petites transformations nous admettons le principe de superposition que
nous rappelons ci-dessous.
Principe de superposition
Si n systèmes de forces extérieurs indépendants provoquent séparément des
déformations élastiques et des contraintes, leur application simultanée ou successive
provoquera des déformations élastiques et des contraintes qui seront la somme
géométrique des déformations et des contraintes prises séparément. [5].
22 Nous observons alors que la force appliquée sur l’éprouvette est proportionnelle à
l’allongement. Pour s’affranchir de la géométrie, nous allons raisonner sur des grandeurs
spécifiques. Nous utiliserons la contrainte et la déformation au lieu de la force appliquée
et du déplacement. Supposons que l’effort est appliqué dans la direction axiale de
l’éprouvette, soit 1 e cette direction. Nous enregistrons un effort F = F ⃑ 1 sur l’une des
extrémités de l’éprouvette et un allongement δ dans cette même direction. Nous
définissons alors :
· la contrainte longitudinale par σ 1= F/ S , où S est la section de l’éprouvette
Suivant e
⃑2 Ԑ22= σ 2 /E
⃑1 Ԑ21= - u (σ 2 /E).
Suivant e
σ 1 = F 1 /S1 et σ 2= F 2 /S2 et σ 2= - σ 1
(traction suivant ⃑1 et compression suivant ⃑2 ).
Du fait de la configuration du chargement, les directions ⃑1 et ⃑2 sont les directions
principales du problème.
24
Figure IV.3. Essai de Traction-compression suivant deux directions
Pour un état plan des contraintes (ce qui est le cas dans la plaque chargée dans son plan), le
vecteur contrainte en tout point du milieu peut être exprimé dans la base constituée par la
normale ⃑ et le vecteur tangent ⃑ avec les composantes suivantes :
Dans ces deux expressions, σ 1 et σ 2 sont les contraintes principales et ϕ est défini par :
ϕ = ( ⃑1 , ⃑ )
Les facettes associées à ces deux directions ont les normales respectives ⃑1 et ⃑2 .On
obtient pour ces deux facettes les vecteurs contraintes suivants :
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On retrouve ici la propriété des composantes tangentielles du vecteur contrainte qui ont
des valeurs de signes opposés.
Nous remarquons que les contraintes normales sur ces deux facettes ainsi définies sont
nulles.
Sur ces deux facettes agit un état de cisaillement pur.
Si nous traçons un carré ABCD autour du centre O de la plaque. Nous remarquerons que
celui-ci se déformé pour former un losange. [5].
25
Par ailleurs :
Dans cette expression, nous prenons γ petit, ce qui permet de confondre la tangente et
son angle.
Supposons que la longueur de la demi-diagonale avant déformation soit égale à a. Alors :
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Ce qui donne:
L’état des contraintes peut être considéré comme la superposition des états de
sollicitations suivants :
· 3 états de traction uniaxiale suivant les axes associés à la base ( ⃑1 , ⃑2 ,
⃑3 ) .
La superposition des états de contraintes induit dans le cas des petites déformations la
superposition de l’état des déformations :
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Nous écrivons la relation qui lie le tenseur des déformations au tenseur des contraintes:
Dans cette dernière relation interviennent les deux coefficients de Lamé donné en
fonction de E et ν : [5].
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V.1 Problème
Soient σ1, σ2 et σ3 les trois contraintes principales en un point M d’un solide. Nous
supposerons que la limite élastique en traction simple est égale à la limite élastique en
compression simple. Soit σE cette limite élastique.
Comment verifier, dans un etat de contrainte complexe, que la limite élastique n’est pas
dépassée ?
On admet que la limite élastique est atteinte lorsqu’une certaine fonction f des
contraintes principales est égale à limite élastique du matériau en traction simple :
f(σ1, σ2, σ3) = σE
V.2.2 Validité
Le critère s’écrit : |σ| ≤ σE pour un état de traction simple.
Et |τ | ≤ σE pour un état de cisaillement pur, ce qui impose τE = σE ou τE est la limite
élastique au cisaillement pur.
V.3.1 Enonce
Le domaine élastique est défini par la relation :
σT = f(σ1, σ2, σ3) = 2 τmax = max ( σ1 , σ2 , σ3 ) − min ( σ1 , σ2 , σ3) ≤ σE
La quantité σT est appelée contrainte équivalente de Tresca.
V.3.2 Validité
Le critère s’écrit :
|σ| ≤ σE pour un état de traction simple.
Et |2 τ | ≤ σE pour un état de cisaillement pur, ce qui impose τE = σE/2.
29
Figure V.2. Critère de Tresca : domaine élastique
V.4.2 Validité
Le critère s’écrit :
|σ| ≤ σE pour un état de traction simple.
et pour un etat de cisaillement pur, ce qui impose
30