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Dérivée d’une fonction d’une variable.
Définition 1.1 (Fonction dérivable) Soit
un intervalle de . On dit qu’une fonction
est dérivable en
ssi le rapport
admet une limite (et cette limite est finie !) lorsque tend vers . Si c’est le cas, on appelle dérivée
première de en le réel
#% "$'! &
(
*),+ deux intervalles de .On considère deux fonc-
. et /0 +1 telles que
32 + , la fonction est dérivable en et
Dérivée d’une fonction composée. Soient
tions réelles : -
la fonction / est dérivable en
. La dérivée de la fonction composée 45687
/6
9
: est
donnée par
4
;/
9
:<
=?>
Dérivée d’une fonction réciproque. Soient 0 2@ , - A une fonction strictement
monotone et continue sur un voisinage de et dérivable en . Si
=- B C , alors la fonction
réciproque de , /DEGFIHJ
est dérivable en
et
L
/
9
=<K
>
2
Définition 1.3 (Classe Z\[ ) Soient 2; , ] . On dit que est de classe Z\[ sur ssi :
1. estY ^ fois dérivable sur ;
2. W [ est continue sur .
Théorème 1.1 (Accroissements finis) Soient _`88acbEdbfe`g , chie , j M . Si
la fonction est continue sur klIm,eon
et si elle est dérivable sur n"Im,epk , alors il existe un réel q3Xn"Im,epk
tel que
e%
rs
eJ:t
qu%>
) ;w _pIgVg
, / v_
deux fonctions dérivables sur
iw _pvg
Règle de Bernoulli - l’Hospital. Soient un intervalle ouvert de ,
. Supposons que , xy zw p_ vg /6
{
B C et /|
t
B C . Si
#%" $'! &
tr#%" $'! & /6
K1}
}OC ),~
où et
UoY
fonction fois dérivable sur . Alors il exists le réel , tel que
XY
S
t X
1>R>R>Y
- W
jN
1>R>R>
3GW [
=
j^ [
XW [RH
\
-
:
t
^
L [`? H
Formule de Taylor-Young. Soient un intervalle ouvert de , , 0
] une fonction
^ fois dérivable sur . Alors UoY U
XY
t
S
t(jG
>S>R>`
-GW
=
N
>S>R>
3GW [
^ =[
z
<
[ =v
t
où " ! #%$'&
rC .
3
1.2 Normes sur un espace vectoriel
On désigne par K[ ^
l’ensemble des -uplets ordonnés
H ) a ) >S>R> ) [ :
[ i_`s
H ) a ) R> >R> ) [ Ic )o L )?=) >R>R> ) ^g>
désigne un -espace vectoriel de dimension finie.
x 6x x|¡cc
Définition 1.4 (Norme) On appelle norme sur toute application telle que pour
, , :
C
8 ¢C
ssi
8
9¡v£
l¡¤8
t£
8
¥
D
b 8
X
-8
D
) ) )
Définition 1.5 (Normes usuelles) Pour tout ¦
a >R>R> de [ , on note :
H [
§ § u
¨`¨`¨R
© ª [¬« I:
§ § H
t H
1¨`¨`¨`
j V[ ®
ª [¬« H ®
§ §%¯ !°p±aH _I ) >R>S> ) [ ²g !°p± H Io
H [ § § § § H³ ³§ [ §%¯ § §
On appelle normes usuelles sur [ les applications
H , , . est appelée la
norme euclidienne.
) ) ) ) ) )
Définition 1.6 (Distance) Soient
t a >S>R> , K[ et
4 4´ >R>S> 4 , µ
H [ H [
[ . On appelle distance euclidienne de à le nombre
) ¶K § A § .
Propriétés 1.1 (Distance)
) ) ¶ KC )
¢ ssi
x ) ]yr[
¶¸·1C
x ) ])?¹y [
) ¶K
) £
x c [
),¹ ¸b
t ) ºX
)?¹
Définition 1.7 (Ouvert élémentaire) On note »
`
_ j
j
¼
:
m 1
@
· =
C g et J½ @
w _pC=g . Soient
§ § une norme sur , Zs , , ¾¶cJ½ :
1. On appelle ouvert élémentaire ou boule ouverte de centre Z et de rayon ¾ l’ensemble
¿TÀ
ZÁmo¾Â défini par : ¿TÀ
Zmo¾Ârf_p m § EjZ § h¾g
2. On appelle boule fermée de centre à et de rayon ¾ l’ensemble
¿{Ä
ZÁmo¾Â défini par :
¿{Ä
Zm:¾Årf_p m § EjZ § b;¾g
3. On appelle sphère de centre à et de rayon ¾ l’ensemble Æ
ZÁmo¾Â défini par : Æ
ZÁmo¾Â
_p m § EjZ § ¾g
4
Ê Ç ,Ê ËÊ Ç Ê`Ì É Í Ç Ë Ç Ì É Î3ÏSÐÑ Ê Ç H ÓÊ ÒuÊ Ç ÊÕÔ¸Ì É
H Ç H Ç Ç
É
È É ÇH È É ÇH È ÇH
Dans le cas de , les trois “sphères" de centre
C ) CV ¾
et de rayon (pour les trois normes usuelles)
sont représentées sur la figure 1.
Définition 1.8 (Normes équivalentes) Soient , Ö deux normes sur E. On dit que et Ö sont
équivalentes ssi : ×
(c ½ et eØc ½ ) xÙ ) 8
t£¸b 8Ö
t£¸b1e%d
£?>
On note .Ú Ö pour : et Ö sont équivalentes.
Définition 1.9 (Voisinages) Soit à est× un point de K[ . On appelle voisinage de à une partie Û
de K[ telle que :
¾Dc ½ )j¿TÀ
à ) ¾ÅÜ2Ûr>
Les ouverts de K[ .
Définition 1.10 (Ouvert) On dit qu’un sous-ensemble de [ est un ouvert (ou une partie ou-
verte) ssi, pour tout , on peut trouver une boule ouverte de centre et contenue dans
.
r[
Ýz;[ w¸
Définition 1.11 (Fermé) On dit qu’un sous-ensemble de est un fermé si son complémen-
taire est un ouvert.
Remarque 1.1 Certaines parties de K[ ne sont ni ouvertes ni fermées. Par exemple, dans , n"Im,eon
n’est ni ouvert ni fermé.
5
1.3 Limite, continuité
Soit un sous-ensemble de [ . On appelle fonction de ^ variables toute application de
dans :
0
H ) a ) >R>R> ) [ 7
t H ) a ) >S>R> ) [
L’ensemble s’appelle ensemble de définition de (ou domaine de définition de ).
Définition 1.12 (Limite) 1. On dit que la fonction admet ÞÜd pour limite lorsque tend
vers à ssi pour tout réel DßC il existe un réel à3à=
¸ßC tel que :
6
ê
ê E
) 4v
ä?X
j
ä?
ä?é
4Âä
§ A8ä § hà 4
aä ä
¢@
) 4
à
F IG . 2 – - voisinages.
7
Start
Non Oui
Þ Hìë Þ"
Stop
ÞXÞ H zÞ"
§ í §:
)
On cherche un majorant
l
t 4Þobí¸
ájÃ
í8ÅÜd7 est une fonction continue
et strictement croissante et í¸
CVrzC
(ou "!¶î $ äí¸
¾ÅrC )
Stop
La fonction Þ
admet pour limite en Ã
F IG . 3 – Organigramme de l’algorithme.
×
l
t£aìÞoVbí¸
§ *à § Üh;í¸
à´ § s*Ã § ;
Il faut remarquer que la condition de croissance joue un rôle technique dans cet algorithme.
í
Soit un majorant. Donc , car et est croissante.
§ µÃ § h h.à à85
í
En choisissant j5í¸
à´
, on trouve que , x àdí FIH
Â
: si , alors í FIH
Â
l
£Þoh
et, donc, l’exigence de la définition 1.12 est satisfaite !
æ æä
C aä
F IG . 4 – Deux directions.
#
Ã{ñ ò ò # Ä
Ã\ñ "!ºç $ ä Ä W & ó & ® çôó¤õ¤õ¤õtó &÷ö ç F Ä W & ó & ® ó¤õ¤õ¤õtó &÷ö
# ®
Ã{ñ ò ò # ®
Ã\ñ "!ºç $ ä W ç F W
R> >R> Ä >R>R> Ä & ó & ® ó¤õ¤õ¤õt>Só &÷>Rö > ç Y Ä & ó & ® ó¤õ¤õ¤õtó &÷ö Y
# ö
Ã\ ò ò # ö
Ã\ "!ºç $ ä W çF W
Définition 1.15 (Fonction dérivée) Soient un ouvert de K[ ,
á . Si admet des déri-
vées partielles en tout point de , alors on appelle fonctions dérivées partielles premières
les fonctions suivantes :
#
t H )) a )) >R>S> )) [ 7 ) ) )
#
H ) a ) >R>R> ) [
# ®
t H a >R>S> [ 7 # ®`
H a >R>R> [
>R>S> ) ) ) >R>R> ) >S>R) > )
# ö
H a >R>R> [ 7 # ö
t H a >R>S> [
Définition 1.16 (Classe Z H ) Soient un ouvert de [ ,
. On dit que est de classe
Z¶Hsur ssi :
9
1. admet des dérivées partielles par rapport à chacune des variables H ) a ) >R>R> ) [ en tout
point de ;
2. toutes les dérivées partielles sont continues sur .
é6
) 4J7
t ) 4 )
taä ) 4´ä?¼
Théorème 1.2 (Théorème de Schwarz) Cas d’une fonction de 2 variables.
®Ä ®Ä
Soient un ouvert de , et . Si et si les fonctions £éZ¶H
òò # ò,ÿ ,ò ò ÿ:ò #
et existent sur et sont continues en , alors :
aä ´4 ä?
û ) û )
û û 4
taä 4ÂäoK û 4 û
aä 4´ä,
1.6 Dérivation composée
/d ¢ ø ù Z¶H æ
¸
tæ< ) æ
tæ<
Proposition 1.1 Soit une fonction de classe sur un ouvert de . Soient
et deux fonctions dérivables sur un intervalle ouvert de telles que xæ(
¸
tæ<
tæ<Ü
. On considère la fonction composée
æ<ÜÅær7 /6
Ü
æ< )
æ<: ) æÜy>
10
Cette fonction composée
tæ<K1/6
Ü
æ< )
tæ<: est dérivable sur et on a pour æä¼
û/ û/
a
æä%r û
¸
æä,
æä,:¨t
æä%X
û 4
Ü
æä? )
æä?<¨
tæä%%>
)
)
Proposition 1.2 Soit /6
4 une fonction de classe ZDH sur un ouvert de . Soient
) 7
¸+
) )et
) )r 7
) deux fonctions de classe ZDH sur un ouvert + de telles que x
) Ü
, ¸
. On considère la fonction composée
a
) r7 /6
Ü
) )
) : )
) J + >
Cette fonction composée
) r1/6
Ü
) )
) < est dérivable et
û ) û / ) ) ) û ) û / ) ) ) û )
û
¢ û
¸
:X¨ û
6
û 4
¸
:X¨ û
û ) û / ) ) ) û ) û / ) ) ) û )
û
¢ û
¸
:X¨ û
6
û 4
¸
:X¨ û
ou sous forme matricielle :
Ä
òòÄ
òò
òò
òò
òò
òò
òòò#
ò,ÿ
òò òò
La matrice
òò
òò
) 7
) 4v
est appelée matrice jacobienne attachée au changement de variables défini par
.
¼),+ 2
Définition 1.18 Soient une fonction de 2 variables sur de ,
t ) 4{7
) ) 4 +
) (voir la figure 5). On considère l’ensemble des couples
)
solutions de l’equation
t v4
t 4vrC
. Si, pour chaque 0
, l’equation
t í¸
<KC
admet une solution unique
) í¸
¸
, on peut définir sur une application í
unique, telle que , . x
í¸
<TC
í
On dit que est une fonction implicite.
í 7 ¸í
t;`>
Fonction implicite :
íjÅ 7 íÜ
)
) í¸
t:rzC )
) 4v4 j4{
8G>
11
*
!#"%$'&(#)
+ .
- ,
F IG . 5 – Fonction implicite.
)
t ) 4vrÄ 7
) 4v
aä ) 4´ä? + òò,ÿ
taä ) 4Âä,3
Théorème 1.3 (Fonctions implicites) Soient un ouvert de , une fonc-
tion de classe sur et ZDH un point de tel que et
) +
taä 4Âä,rzC
. Alors : B C
– il existe un voisinage ouvert de ,
aä 4´ä? _/ gi2
(où et sont deux
í
t ) í¸
t:rzC
intervalles ouverts, voir la figure 5) sur lequel on peut définir une fonction implicite telle
que avec ; 4ÂäÜzíÜ
aä%
í
– Fonction est unique et de classe sur et Z¶H Ä ) Ä )
íÜ
@ òò #Ä
t ) v4 @ òò #Ä
) Üí
: >
òò,ÿ
t 4v òò,ÿ
íÜ
:
Application : Formule de Taylor-Lagrange :
Y
í¸
tcñí¸
=S
íY ô
u
(R
>R>R>
íKW [
t ^ [
>R>S>
3íKW [`H
{
v
t(:
^
= L [`? H
1.8 Différentiabilité d’une fonction de plusieurs variables
0 øù [ ÃÙ
H ) ) >R>R> ) [
@10 ø ù
Définition 1.19 (Fonction différentiable) Soit un ouvert de et un
)à uà ) >S>R> 0 ) à
point de . Une fonction est différentiable en s’il existe des constantes réelles Ã
H [
telles que :
2
Ãj
£
Ã\r [ ?à ôI
43'
§ § ? ) Ã ) yø ù [
ý« H
12
) O/ 50 ø ù 0 øù
w )
Rappel 1.1 (Notation de Landau) Soient
x60 _`aäRg /6
*M B C
, un intervalle de . On suppose que
. On dit que est négligeable devant au voisinage de et on note / aä
*7# 3 è
t/v
ssi il existe une application telle que¶ 80 ø ù
xy90 )
tr
/6
t ) et #%"$'"! # è
tC
Théorème 1.4 (Fondamental (cas de )) Soient 0 un ouvert de , y80
. Si les dérivées
partielles premières de existent et sont continue sur 0 ( est de classe Z H ), alors :
)
1. Pour tout Ãá
V% de 0 , en notant 0Dä3¥_p Aj moÃ;
; A:
0
O g )
, où ¥M
4 4Â? , il
H telle que : H
existe une application : 0Dä
P û û
x6 ;0Dä
Ã
- º
Ã{r 4 H û
Ã\X
4Â û a
Ã{ Q
§ § o
º et v
¶ C
)
) ) H
lorsque
4 4Âo
H
C CV . On dit que admet un développement limité à l’ordre L en à .
2. Pour tout à de 0 et tout Û@@
H ) , de w _=
C ) CV,g , on a
' < û û )
æ
Ã\r û H
Ã{ H
û a
Ã\
Ä?> déf.
où = ç
Ã{ " !¶ç $ ä Hç
9
Ã
æ<Û
Ã{: est la dérivée première de en à suivant le
=
vecteur Û .
Également, on peut utiliser la notation de Landau :
P û û
Ã
- ¶
Ã\r 4 H û
Ã\X
4´ û a
Ã\ Q
43'
§ § ?6>
H
Définition 1.20 On appelle application différentielle de en à l’application linéaire ø ù [
øù :
) ) û û
4 H >R>R> 4 [ 7 4 H û
Ã\X
¨`¨`¨R
4 [ û
Ã\
H [
2[ û
et on note (la forme pratique)
û û
* û I
Ã{ I6 û
Ã{ H
1¨`¨`¨`
û
Ã{ [ >
¬« H H [
1.9 Formule de Taylor
85@ @ k aä ) aäK
à # n , derivable sur
n aä ) aä
à # k DGn"C ) L k
Formule des accroissements finis : Si est continue sur
, il existe tel que :
aä
-à # rE
aä,
à #
taä
Âà # %>
13
@ 0
t ) 4r7
t ) L ) 4v une fonction de 2 variables de classe Z¶H sur
aä ) 4Âä?
Soient un ouvert de , et
un point de . Alors, il existe DGn"C k tel que :
û û
aä
-à # ) 4Âä
-à ÿ r z
aä ) 4Âä?X
à # û
aä
-´à # 4Âä
-´à ÿ X
-à ÿ û 4
aä
-´à # ) 4Âä
-´à ÿ %>
)
à # et à ÿ
A Ä E
¶
-à # ) 4{
-à ÿ
t ) 4
Exemple 1.3 (Calculs approchés) Lorsque les acroissements sont petits, l’accroissement
total , peut être estimé par
û û
A ÄCB #
û à
û 4 àÿ
de sorte qu’au premier ordre :
) B ) û û
#
¶
-à 4{
-à ÿ
4v|
û à
û 4 à ÿ #
U
Définition 1.21 Soient un ouvert de @ , y
] @ . On dit que est de classe Z sur ssi :
– admet des dérivées partielles successives sur jusqu’à l’ordre N inclus par rapport à
) 4 ;
– toutes les dérivées partielles successives jusqu’à l’ordre N inclus sont continues sur .
WIHJ HK W
14
2 Courbes et surfaces
Sauf mention contraire on se place dans øù muni d’un repère orthonormé
ML )N<)OP N ) NvN (voir la
figure 6).
NN
L PN 4
N
F IG . 6 – øù muni d’un repère orthonormé
L ) N÷) P N ) NN ,.
4 PN
ê NN
Ý N 1 N et
4
PN
ê
NN
Û N ;
N
f
Ý N ¨ Û©N 1
44
êê
>
le nombre réel
1
La norme euclidienne de ÝN est définie par
§ Ý N § ÜRQ Ý1N ¨ ÝzN
Q
4
ê >
§ ÝN § § ÛN §
En utilisant la définition du cosinus, on trouve la relation qui lie le produit scalaire ÝN ¨ ÛN
f et les
15
Les propriétés du produit scalaire
ÝN ¨ ÛN
ÛN ¨ ÝN
E
N Ý{N ¨ Û N N|
Ý1N ¨ ÛºN ) N c
Ý1N ¨
Û1N
NX Ý1N ¨ Û;N
Ý;N ¨ NX
Ý1N ¨ ÛºN b
Ý1N ¨ Ý{N ¨
ÛEN ¨ ÛºN
Produit vectoriel
Définition 2.2 On appelle produit vectoriel des deux vecteurs
Ý N 1 N
4 P N
ê N N et ÛfN ;
N
4
PN
ê
NN
NX NX Ý4N Y Û N de composantes :
ê ê 4 ]U^
le vecteur noté
4
4Ý N Y ÛfN Z[\ ê
8 ê
_ >
4
j4
norme du produit vectoriel
§ NX §
et les normes , :
§ ÝN § § ÛN §
– En utilisant la définition du cosinus, on trouve la relation (de la définition du sinus) qui lie la
–
NX
– Le trièdre est direct (voir la figure 7) ;
Ý Û
est orthogonal à et (voir la figure 7).
NX ê
ÛN
NN
PN
4
N L
ÝN
F IG . 7 – Produit vectoriel.
16
Les propriétés du produit vectoriel :
ÝN Y
: Û N ÛcN Y Ý N
9
N Ý{N dY Û N N6
Ý4N Y ÛN ) N c
Ý-N
NX d Y ÛN : Ý N Y Û;N
NX Y NX Û N N N
Ý4N Y8
e Û N Y NX :¢ Û N
Ý1N ¨ NX
:
:Ý N Y ÛºN d Y NX ¢ Û N
Ý1N ¨ NX Nݶ
ÛEN Ý1¨ ¨ Û¶NX
Ý4N Y Û¶N ¨ NX ÝN ) ÛN NX
Produit mixte
Définition 2.3 Le nombre est appelé produit mixte des vecteurs et :
4 ê
Ý4N Y ÛºN ¨ NX g
ff
4
ê
ff
ff 5h 4'h ê h fff
ff ff
f
NX
ê
ÛN
NN
PN
N 4
L
ÝN
F IG . 8 – Interpretation géométrique du produit mixte.
ý
ÝEN Y ÛN ¨ NX
Ý N ) Û N ) NX
Ý N ) Û N ) NX
Le nombre est égal au volume du parallélépipède construit sur le trièdre
(voir la figure 8). Les trois vecteurs sont coplanaires ssi leur produit mixte est nul
4 ê
4
ê
ff C> ff
4'h ê h ff ff 5 h
ff ff
Les propriétés du produit mixte :
f f
Ý4N Y ÛºN ¨ NX
ÛeN Y NX ¨ ÝzN @
NX Y Ý{N ¨ Û N
Ý4N Y ÛºN ¨ NX ¶
i Û N Y Ý\N ¨ NX
17
ê
ê z
t ) 4
t ) 4zq
Plan : ê q
4
Plan : 4Á4´ä
ê
ê z
t ) 4Âä,
4
ê ê z
taä ) 4
Plan : *;aä
2.2 Surfaces
øù
Définition 2.4 (Équation cartésienne explicite) Soit une partie de . On dit qu’une surface
Æ est définie par une équation cartésienne explicite s’il existe une fonction de dans telle øù
Æd©_=
) 4 ) ê Ü yø ùjÅ ê E
t ) 4v )
) 4vK g
que :
18
L’équation ê z
t ) 4 est appelée équation cartésienne explicite de . Æ
Soit une fonction définie sur (sous-ensemble de )
0
t ) 4r7
t ) v4 )
t ) 4vÜ 2 >
L’ensemble des points k
) 4 ) ê j
) 4v< décrit une surface Æ . Cette surface d’équation
ê E
) 4 )
) 4J 2
cartésienne
) 4rzq
de courbes d’équations :
4mL ê
ê
aä ) 4v< lL ê
ê
appelées courbes de niveau (voir la figure 9).
t ) 4Âä?<
– les sections par les plans parallèles au plan ou au plan
(voir la figure 9).
ê
Courbe plane située dans n
Plan n
Plan perpendiculaire à ê L ê 4
ê z
4 ?>
19
A
Plus généralement, une surface est dite de révolution autour d’un axe si son intersection avec un
A
A ê L ê
plan quelconque perpendiculaire à est vide ou constituée d’un ou plusieurs cercles centrés sur
A (voir la figure 10 où ). On peut citer par exemple les sphères, les cônes, les cylindres,
Æ
les tores. L’étude d’une surface de révolution se fait en 2 étapes :
A
– On détecte que la surface est de révolution autour de en étudiant l’intersection de avec un Æ
A
A ê L ê
plan quelconque perpendiculaire à , on doit trouver l’ensemble vide, ou un (ou plusieurs)
A
cercle(s) centré(s) sur (voir la figure 10 où ).
Æ
– On détermine la nature de en étudiant la courbe intersection de avec un plan particulier Æ
A
contenant (sur la figure 10, c’est le plan ). n
Définition 2.6 (Équation cartésienne implicite) Soit un ouvert de ø ù . On dit qu’une surface
Æ
est définie par une équation implicite s’il existe une fonction :
ø ù Æéf_=
) 4 ) ê Ü T
) 4 ) ê r C=g
telle que
Définition 2.7 (Équation paramétrique) Soit un ouvert de ø ù et des fonctions / et o de
)
dans ø ù : pq
r qs
) ) )
4 /6
)
Ü
ê oG
L’ensemble Æ des point k de ø ù de coordonnées 8]
) ) 4ì/6
) ) ê toG
) lorsque
) varie dans est une surface donnée par ses équations paramétriques (ou sous forme pa-
ramétrique), en fonction de deux paramètres et .
pq
Coordonnées sphériques : Soit
r qs uvSUTwVíxSyTWVa
4 uvSUTwV íx<V ba
ê uv:V z¼a í
u ) í ) Â constitue
u ßC í8{
}| |w~ , DkÕC )?' k on définit une bijection
)
Le triplet un système de coordonnées sphériques (voir la figure 11). En choisis-
sant ,
) 4 ) ê
u ) í ) Â
pq
Coordonnées cylindriques : Soit
r qs ¾SUTWVa
4 ¾:V ba
ê ê
20
ê k
) 4 ) ê
NN
u
N í
L PN 4
F IG . 11 – Coordonnées sphériques.
ê k
) 4 ) ê
NN
N PN
L 4
¾
F IG . 12 – Coordonnées cylindriques.
Le triplet
¾ ) ) ê constitue
?
) '
un système de coordonnées cylindriques (voir la figure 12). En choi-
sissant ¾¶ßC et DklC k on définit une bijection
) 4 ) ê
¾ ) ) ê
2.3 Courbes
Définition 2.8 (Équation cartésienne) Une courbe de l’espace peut être définie par l’intersection
de deux surfaces, donc par deux équations cartésiennes.
Définition 2.9 (Représentation paramétrique) Une courbe paramétrée å de l’espace est un en-
21
semble de points ks
tæ< de coordonnéespq
r qs
æ< )
4 /|t
æ< Üæ 9
ê o
tæ<
) )
où / o sont des fonctions de dans ø ù .
0ÂæK7
æ< ) / ÅæK7 /|
tæ< ) ìo ÂæK7 o
tæ< ) æÜ9V>
On dira que le vecteur
æ %
ä
]U^
Û N
æä?K Z[\ 4|
tæä? _
ê
æäu
est la limite du vecteur
<
æ
]U^
ÛN
æ<K Z[\ 4|
tæ< _
ê
æ<
æ æä
ç "$ ! ç¬è § Û N
æ< Û(N t
æä? § C>
lorsque tend vers si
ê
å
NN PN æ æ ä
4
N L droite tangente à å en kéä
ks
æ<
kéä
F IG . 13 – Tangente à la courbe . å
Définition 2.10 (Tangentes à une courbe) Soit å une courbe paramétrée définie par
*E
æ< ) 4Á1/6
æ< ê 6
o
tæ< ) æÜ9
et kéä{Rks
æä%\å , on appelle droite tangente à å en kéä la position limite (si elle existe) de
?a
la droite portée par kéäk quand k tend vers kéä sur å (voir la figure 13).
22
ks
æä%
N
æä?
/
tæä%
co
æä% ßC .) Les composantes
ks
tæäurks
9
æä% /|
tæä? ) o
tæä?: sont
On dit que est un point régulier si on a
d’un vecteur unitaire porté par la tangente au point régulier
]U^
N [\Z /
tææä,ä? _
L
D Q
tæä?
/
æä%
o
æä%
o
æä% avec
N
Mkéä%
k?akéä
kéä
Æ N
?kéä?
F IG . 14 – Plan tangent.
métriques
Æd©_=
) 4 ) ê ` (z
) ) 4Á;/6
) ) ê o
) )
) Ü g
) )
et les fonctions / et o sont différentiables en
aä ä? . On considère le point kéäp
taä 4Âä ê ä?
) ) tel
aä¸z
aä ) ä? ) 4´ä¸;/6
aä ) ä% ) ê ä¸oG
ä ) ä,%>
que
23
N
Mkéä% le vecteur tangent en kéä à la courbe
Appelons
pq
r qs
)) ä?
å
èJ 4 /6
) ä,
ê Go
ä?
tracée sur Æ et
?£
N k ä% le vecteur tangent en ék ä à la courbe
pq
r qs
ä ))
å èJ 4 /6
ä ) >
ê Go
ä
pq
Les vecteurs sont les suivants
) Ä ) pq
) Ä )
N
Mkéä%K r qs 4
aaä ä ) aä,ä, 5 òòò
ää ) ä,ä, et N
Mkéä%r r qs 4
aä ä ) ä%ä% òòò
aaää ) ä?ä? >
ê
aä ) ä, òò
ä ) ä,
ê
aä ) ä? òò
aä ) ä?
ò
ò
N N
Les vecteurs
?kéä% et ?
k£ä% ne sont pas colinéaires, donc, il existe un plan tangent n à Æ au
) )
point kéäp
aä 4Âä ê ä% . On sait que les trois vecteurs
?kéä%
N ) N
Mkéä% ) k%akéä sont coplanaires ssi
leur produit mixte est nul. Donc l’équation du plan tangent
n est
Ä 8)a ä 4ºj)4Â ä ê )ê ä
ff òòÄ
aä ) ä? òò
aä ) ä? òò
aä ) ä? ff C>
ff ò
aä ä? ò
aä ä? ò
aä ä? ff
ff ê ò
) ò
ò
ff ) ) ê
Soit Æ définie par l’équationf z
t 4 , le plan tangent au pointf kéäp
taä 4Âä ä% est
û û
ê ê äÜs
8aä% û
taä ) 4Âä,X
z
4j4Âä? û
aä ) 4´ä?
4
2.5 Extrema des fonctions de deux variables réelles
Soit une fonctions de deux variables y
) 4vr7
) 4v ,
t ) 4Ü . est un ouvert de .
Définition 2.12 Soit à . On ditw que ) admet un maximum local strict en Ã
» ssi il existe un
Û Ã x
Û _Ãg´
t£Üh;
Ã\ .
voisinage de :
Définition 2.13 Soit Ãá . On dit que admet un minimum local strict en Ã
voisinage Û de à : x
Û w _Ãg´ )
t£Üß;
Ã\ .
ssi il existe un
24
Recherche des extrema
aä ) 4Âä?
aä ) 4Âä?
Théorème 2.1 (Conditions nécessaires d’extremum local) Si admet des dérivées partielles en
et si est un extremum, alors
#
taä ) 4Âä,rzC ) et ÿ
aä ) 4Âä?rzC=>
Attention ! Les conditions précédentes ne sont pas suffisantes.
Définition 2.14 Soient un ouvert de , ,
taä ) 4Âä? ¦ . On dit que
taä ) 4Âä? est un
point critique de ssi les dérivées partielles premières de en à existent et sont nulles.
t ) 4v
En pratique, pour trouver les points critiques, on résoudra le système de deux équations à deux
inconnues :
) 4v¢ C )
ï #
t
t ) 45 C
ÿ
;
) 4) 37
t ) 4v
Z
aä ) 4Âä?
Conditions suffisantes d’extremum local : Soient un ouvert de ,
une fonction de 2 variables de classe sur et un point critique
)
:
aä 4Âä?* . La
formule de Taylor permet dans certains cas de préciser la nature du point
aä 4´ä, :
L û ) û ) û )
t 4v¬|
aä 4´ä?Å D à # û
aä 4´ä,R
à # à ÿ û û 4
aä 4Âä?R
Áà ÿ û 4
aä 4Âä, F
à #
à ÿ
à # ) à ÿ
) )
) ) Y Y )
où à # 8aä à 4ºj4´ä "! ó $ W ä:ó ä
à # à ÿ KC . Introduisons le polynôme
ÿ û )W H J H K û ) û )
)
n
à à ÿ rzà # û
aä 4´ä?X
à à ÿ û û 4
taä 4Âä?X
à ÿ û 4
aä 4´ä?
# #
et le trinôme
r ûû
aä ) 4´ä?X
/ û û û
taä ) 4Âä,X
ûû
aä ) 4Âä?
4 4
)
où HJ . Le discriminant de
est
#
aä 4Âä?< # ®
aä 4´ä?: ®
taä 4Âäo .
) )
H K
1. Si h;C , le trinôme garde un signe constant :
ÿ ÿ
) ) )
- Lorsque # ®
aä 4Âä?Üh;C ,
49K
taä 4´ä?Üh;C et, donc, admet en
aä 4´ä? un maximum
)
local strict ;
- Lorsque # ®
aä ) 4´ä,¸ß;C ,
t ) 4ֆ
aä ) 4´ä?Üß;C et, donc, admet en
aä ) 4´ä? un minimum
local strict ;
AC
aä ) 4´ä,
2. Si , il faut approfondir l’étude. Il est nécessaire d’utiliser la formule de Taylor à un
ordre supérieur pour chercher s’il y a un extremum en ;
ß@C
aä ) 4´ä,
3. Si le trinôme ne garde pas un signe constant. C’est-à-dire la fonction n’admet pas
d’extremum local en .
25
) ) # ®
taä )) 4Âä?
taä ) 4Âä?
Voir le tableau qui suit :
#
aä ) 4´ä, ÿ
aä ) 4´ä?
#
aä ) 4´ä,KzC ÿ
aä ) 4´ä?KC hC # ®
taä ) 4Âä?ÜhC maximum
#
aä ) 4´ä,KzC ÿ
aä ) 4´ä?KC hC # ®
taä 4Âä?ÜßC minimum
#
aä ) 4´ä,KzC ÿ
aä ) 4´ä?KC C quelconque ?
#
aä 4´ä,KzC ÿ
aä 4´ä?KC ßC quelconque point-selle
Exemple 2.1 Soient
t 4\
) 5¼48 , /6
) 4{
4 , oG
) 4v\
14 . La fonction
admet un maximum au point
C ) CV , la) fonction / admet un minimum au point
C ) CV , mais la
fonction o n’admet pas d’extremum en
C CV (voir la figure 15).
) 4 d j4 /6
t ) 4v
4 oG
t ) 4vr1
4
ê 2 ê 2 ê 2
1
1 1 0
-1 -1
1
0 0 -1
0 0 1 0
-1 -1 0
4 4 4
0 1 1 0 1 1 -1 -1
F IG . 15 – Trois fonctions.
26
3 L’intégrale simple
3.1 Introduction
Définition 3.1 Soient et 0 s @ ã s# Y @ deux applications. On dit que ã est une primitive
ã
de sur ssi est dérivable sur et = = #W E
t . On appelle intégrale indéfinie une primitive
de
G>
L’ensemble des primitives de sur
est de la forme :
t *ã
tX
-q
3.2 Sommes de Darboux
Soient un intervalle de yh©e deux nombres réels. On dit que la fonction á @
@ et
klIm,eon klIm,eonK2 , est continue sur nôIm,epk , " ! #%$'& ä
t'
= et
" ! #%$j F ä
Kz
e%
est définie et continue sur si
) ) )
.
Rappel 3.1 Une subdivision 8 _`aä >R>R> 5¼g de klamoe,n est un sous-ensemble fini d’éléments
H
de klIm,eon tel que : D1aäØh- h-a>R>R>vh5 FIH h5 -e .
H
Définition 3.2 Soit _p8ðaä >S>R> 5
) ) ) ) e(M5 Øg une subdivision de klIm,eon . On appelle
H FIH
sommes de Darboux deux sommes suivantes (voir la figure 16) :
Ƽ
G¢
2 t
IdI FIH #\
¬« H
G¢ 2
tIdI /p IF H
¬« H
où \V #/ # þ #¡
t et /´6zam¢ #w # þ #I¡
.
M
Définition 3.3 Soit
'G une suite de subdivisions de kÕIm,eon telle que
"$ ! ¯ kÕÆ¼
'
'nC>
klIm,eon :
La limite commune des sommes de Darboux est appelée intégrale de la fonction
sur
""$ ! ¯ Æ
'r " "$ ! ¯
'K &
t G>
27
£ £ EÌ ¤d¥ 5Ç ¦
¥ Ç «§ Ç ¦G¬
FIH
¥ Ç m§ Ç ¦ ¨ ©
FIH
È ª Ç FIH Ç Ç
F IG . 16 – Sommes de Darboux.
Théorème 3.1 Soient h;e deux nombres réels, 0 @ une fonction continue sur kÕIm,eonG2 .
Alors
1. La fonction est intégrable sur klamoe,n ;
ã
2. Si la fonction
est une primitive de sur , l’intégrale définie de vaut alors
&
t *zã
e%jã
?>
Application - Calcul de l’aire d’un domaine plan. Soient h e deux nombres réels, .
klamoe,n + @ une fonction continue sur kÕIm,eon telle queÄ x»¢klamoe,n )
td·ñC . On considère un
domaine du plan (voir la figure 17) limité par l’arc Z de la courbe représentative de , l’axe L
+
et deux droites verticales * et *ze . Si ì
représente l’aire du domaine , alors
+
+
ì
r &
t G>
1. Linéarité de l’intégrale, c’est-à-dire
)
&
9
t X
/6
< &
¶
& 6/
& ¡
t ¡ &
)
où / sont des fonctions continues sur klIm,eon et ¡O9@ .
28
£ £ EÌ ¤d¥ 5Ç ¦
¯Ä
®
©
È ª Ç
2. Soient hðe
deux nombres réels, une fonction définie et continue sur kÕIm,eon , alors pour
x6q{klIm,eon °
&
&
Á
°
G>
3. Soient c hie
deux nombres réels, une fonction définie et continue sur kÕIm,eon . Si
{·fC
kÕIm,eon x6q{kÕIm,eon
sur , alors pour
4°
CÁb &
cb &
G>
4. Soient h;e deux nombres réels, et / deux fonctions continues telles que
¸b/6
sur
klIm,eon
. Alors
&
t yb & /6
G>
h;e deux nombres réels, une fonction définie et continue sur klIm,eon . Alors
5. Soient
eJ=;# /b a« & ¢ b¡
¸b &
cb@
e± # Vwm & b¡
?>
h;e deux nombres réels, une fonction définie et continue sur klIm,eon . Alors
6. Soient
ff &
ff b & l
t G>
h;e deux nombres× réels,
ff une fonction
ff définie et continue sur klIm,eon . Alors
7. Soient
)
q{klIm,eon &
E
quS
eJj?>
29
sur klIm,eon le réel
L
On appelle valeur moyenne de
qur
eJ= &
G>
P P P
8. Inégalité de Cauchy-Schwarz
&
/|
t Q b & Õk
n Q ¨ & k /|
tn Q
)
où / sont des fonctions continues sur klIm,eon .
²
µ /´ä
µ / H Á
jµ /Â<
1¨`¨`¨`
µ /
ä
H Á
o
¨`¨`¨`
U
½ ¾U¿ À ½ ¾U¿ ýú U U À
2 H
¨`¼ ¨`¨R
2 Á Â
2 Â q H ô¶
H
¨`¨`¨
2
Á
j q "¶U
U
¬« H eH
¬« H
¼ e ý« H k
H
H n ¬« H k
t(j
n
¼
&Y
Intégration des fractions simples.
1. Cas de fraction du type # :
WF
L ) alors *Jb a¶ eÅu
Z >
Si
je%
ß L ) alors L
t(je% HF
Z >
Si
je%
31
W # F ° # ® = ® ¡ : ê
Y
2. Cas de fraction du type
Ö Ö
L
ê
L
ê » ï Ã Y
L
ê ,HF
Z si ß L
W HÃ F
et, par le changement de variable ê ioÄ °wØ a í , la deuxième intégrale :
Ö ê í
L
ê´ Ö SyTWV í¸
L
ÅÄ,°/a í Ö
SUTwV í F í>
Intégration d’une fonction du type ¹Á
SyTWVv ) V<ba' . Dans ce cas il est commode de faire le
changement de variable
L
Ä,°wa 0i ) V:za¸* L
: ) US TWVv L
:Æ ) * °/ÇSyÄo°waj ) * L
Å >
PL
¹Á
SyTWVv ) V<b a¸ ì ¹ L
ÅE ) L
: Q ¨ L
4 >
D’où
#) )
Intégration d’une fonction du type ¹Á
È V#É Sɼ . Dans ce cas il est commode de faire le
changement de variable
L)
L)
#È i VÉ'* Sɼ b aj ) >
)
D’où #) ) P ) L)
L
¹ÁM
È V#É' SÉ' * ¹ Q >
32
4 Équations différentielles
4.1 Équations différentielles du premier ordre
Définition 4.1 Soient , 2@ ã] » @
une application. On appelle équation différentielle
du premier ordre toute relation de la forme
ã
) 4 ) 4 rC
entre la variable , la fonction 46
et sa dérivée 4
.
4=z
) 4%>
+ 2 @ un ouvert. Si ]
+M @ × est continue et possède une
Théorème 4.1 (Cauchy) Soit
4 continue + )
sur , x
taä 4Âä?y
+¸) '4µí¸
t (il existe une
4
) 4v ) définie au voisinage de aä et telle que í¸
taä?K4Âä .
dérivée partielle par rapport à
solution unique de l’équation
)
La solution générale d’une équation différentielle du premier ordre 48.í¸
t qS dépend d’une
)
constante arbitraire q . Cette solution générale 4í¸
qu décrit une famille de courbes planes
dépendant d’une constante q (une famille de courbes intégrales).
Exemple 4.1 (Application géométrique) On a vu précédemment que les courbes intégrales d’une
q
\Ë
) 4 ) uq C
équation différentielle du premier ordre dépendaient d’une constante . Posons le problème sui-
q
Ì
t ) 4 ) ¡ ºC
vant. Soit une famille de courbes planes dépendant d’une constante (voir la
figure 18). On demande de trouver une autre famille de courbes , dépendant du
) ¡)
paramètre , dont toute courbe soit orthogonale en chacun de ses points à une courbe de la fa-
mille Ë\
4 qu3ðC Ë Ì
(voir la figure 18). Les familles et sont appelées familles de courbes
orthogonales.
33
£ Ï
¥ Ç Ò £ Ò#Ð ¦ Ì È
|
Í ¥ Ç Ò £ Ò`Î ¦ Ì È
È Ç
F IG . 18 – Familles de courbes orthogonales.
Ë\
t ) 4 ) qSrC ã
) 4 ) 4 C , alors
Ë\
) 4 ) qurzC
Solution : Si la famille est la solution générale de l’équation
l’équation différentielle des courbes orthogonales à sera de la forme
P ) ) L
ã 4 4 Q zC>
4.2 Intégration des équations différentielles du premier ordre
Équations différentielles à variables séparables.
Définition 4.5 On appelle équation différentielle à variables séparables une équation diffé-
rentielle du premier ordre qui peut se mettre sous la forme :
4
4
où et sont deux fonctions continues.
Méthode de résolution. D’après une transformation élémentaire, on a
4 º4
)
d’où
4v 4¶
D
q
34
et la solution générale est
ÝD
4vrÛ(
X
q
où Ý et Û sont des primitives de et .
æ<8æ{z
B C)
æ ) b a æ >
et (pour
æ<8æ q
æ<dæ
Finalement, on a la représentation paramétrique de solution générale
Ôq ÈOÕ ØÙ ×ÛÖMÚ × þ ×
4 Jq æÜÈ Õ ØÙ ×ÛÖ?Ú × þ ×
Équations différentielles linéaires.
Définition 4.7 On appelle équation différentielle linéaire une équation différentielle du premier
ordre qui peut se mettre sous la forme :
t 4
e´
t÷4Áz
où ) e ) yÝ @ sont des applications continues.
Définition 4.8 On appelle équation différentielle linéaire sans second membre associée à
==#ÿ
zep
÷4-¢
t
une équation différentielle du premier ordre qui peut se mettre sous la
4
forme :
e´
t÷4zC
Þ
Théorème 4.2 La solution générale de l’équation différentielle linéaire du premier ordre est la
somme de la solution générale ÞJä
de l’équation sans second membre
==#ÿ
0ep
4ÁzC
et d’une
4Ö
solution particulière de l’équation
t ==#ÿ
:
ep
÷4DE
ÞzÞJä
4Ö >
35
Méthode de résolution de l’équation
t ==#ÿ
-e´
t÷4EC . Cette équation est à v̀ariables sépa-
rables :
4 @ e´
t G>
4
t
Þ ä de l’équation sans secondÙ membre est
D’où, la solution générale
½ U¾ ¿ ÙÙ À# ã è ½ P une
tsolution
la solution générale
Ù ¾Uparticulière
¿# ÿÃÙ À
È Õåáß Ù JJ Ú = æÈ F Õàáß Ù JJ Ú = # )
ÞE ¡äÈ F Õâáß JJ ÚÚ =
Ú Q Ú
où ¡ est une constante.
Équations de Bernoulli.
Définition 4.9 On appelle équation différentielle de Bernoulli une équation différentielle du
premier ordre qui peut se mettre sous la forme :
4
-ep
4z
t÷4 [ )
où ^ B L , B C et ) e ) yÝ @
^ sont des applications continues.
36
Méthode de résolution. On fait le changement de fonction ê ¢4IHF[ . En divisant l’équation
==#ÿ
-ep
4ÁE
t÷4 [ 4[
par on obtient
4 ep
t
4 [pFIH z
t%>
4 [
On dérive ê : ê 4
L
8^X4
F [
et on obtient l’équation différentielle linéaire
ê
L j
t^
e´
t ê z
%>
Équations de Riccati.
Définition 4.10 On appelle équation différentielle de Ricatti une équation différentielle du pre-
mier ordre qui peut se mettre sous la forme :
4
t÷4
e´
t÷43
qÂ
t
où ) e ) qTÝ @ sont des applications continues.
ê
4´ä?
tion :
u
ê
4Âä?
-ep
u
ê
4Âä?X
qÂ
t
d’où ½ U
¾ «v¿ ä À
ê P ´
4 ä
ê ê ê
t
4Âä
e´
t
÷4 ä
-ep
4Âä
-q´
Q
ê ½ fonction ¾U¿ de À ê
et
ê
÷4´äê
ep
:
t >
C’est-à-dire, par le changement de fonction f4D4Âä , on peut ramener une équation de Riccati
à une équation de Bernoulli.
ã
t ) 4 ) 4 ) 4 KC
entre la variable , la fonction 46
et ses dérivées première 4
t et deuxième 4
.
37
Définition 4.12 Soient , 2@ä ãð ð @
une application, un intervalle de . On appelle @
)
íjÝ ) @ ) í ) ) )
solution (ou intégrale) de l’équation différentielle du deuxième ordre sur l’intervalle toute ap-
plication telle que est deux fois dérivable sur , xy;
í¸
t í
í
:¸
,
et x0 ã
¸í
t í
í
<C
, .
) )
La solution générale d’une équation différentielle du deuxième ordre 4ÁzíÜ
q q?% dépend de
) ) H
deux constantes arbitraires q et q? . Cette solution générale 4Oí¸
t q q%, décrit une famille de
H H
courbes planes dépendant de deux paramètres q et q% .
H
4.4 Intégration des équations différentielles linéaires du deuxième ordre à
coefficients constants
Définition 4.13 On appelle équation différentielle linéaire du deuxième ordre à coefficients
constants une équation différentielle de la forme :
4 4
-e
q%4¶E
)
où )e)q sont des constantes.
® ®
== # ÿ ® E
e ==#ÿ
Eq?4¢C == # ÿ ®
Ee ==#ÿ #
Eq%45C une
4¶ ê È î , on obtient :
Méthode de résolution de l’équation . Soit
équation sans second membre associée. Par le changement de variable
4 ê î# ê î# ) 4 î# ê î# ê ê î#
È
¾çÈ 6
È
¾çÈ
¾ È
ê ê
4
e 4
-q?4ÁzèÈ î #
z
V¾'
euÈ î #
d’où
Cette dernière équation est dite caractéristique. C’est-à-dire, par le changement de variable 4*
ê È î # , la résolution de l’équation différentielle linéaire du deuxième ordre à coefficients constants
® é
sans second membre associée se ramène à la résolution de l’équation = # ®
f
V¾{
;e% = # C .
é
Soit e E
êVq le discriminant de l’équation caractéristique. On a trois= cas suivants : =
®
Cas 1 : ßEC . Dans ce cas on peut démontrer que la solution générale ÞJä de = # ÿ ®
e =#ÿ
q%4 C
= =
Þä¸q H È î #
q%ëÈ î ® #
s’écrit :
)
où ¾ et ¾R sont les racines réelles distinctes de ¾
De¾
DqC et q q? sont deux constantes
H H
arbitraires.
38
®
Cas 2 : zC . Dans ce cas la solution générale Þä de == # ÿ®
e ==#ÿ
-q?4ÁC s’écrit :
ÞäÜ È î #
q H D
-q??
¾ est la racine double réelle de º¾
eܾ
-q® C .
où
Cas 3 : h;C . Dans ce cas la solution générale Þä de ì == # ÿ®
eÝ==#ÿ
-q?4ÁC s’écrit :
Þä¸q H È î #
q%ë È î ® #
où ¾ et ¾R sont les racines complexes conjuguées de ¾
eT¾Ø
q3@C et q q? sont deux
)
H q?í ). Si ¾ H ó ºð ~ P , alors cette solution peut se
H H
constantes complexes conjuguées ( q î
représenter sous la forme suivante :
ÞäJ6È #
9¡ H SUTWV ¶
¡IlV<ba )
où ¡ ;
H @ et ¡a¼9 @ sont deux constantes arbitraires.
®
Méthode de résolution de l’équation = # ÿ ®
e =#ÿ
q%4 ©
. Soit Þä la solution générale de
= =
l’équation différentielle linéaire du deuxième ordre à coefficients constants sans ® second membre.
Pour résoudre l’équation différentielle linéaire du deuxième ordre complète = # ÿ ®
e =#ÿ
q?40
t : = =
1. on peut utiliser la méthode de variations des constantes ;
®
2. on peut chercher une solution particulière 4 Ö de l’équation complète = # ÿ ®
e =#ÿ
q%4Dz
t .
Dans ce cas la solution générale de l’équation complète est
= =
ÞiiÞJä
4 Ö
Méthode de coefficients indéterminés.
4DÖ zðÈ #
Cas mixte :
rÈ # ² [ t
. Dans ce cas on peut faire le changement de variable suivant :
4D6È # ê >
4 deux fois :
On dérive
4 P
# ê
4È # ê È # ê
ê
È Q
4 # # ê # ê # ê # P /
ê ê
ê
È
È
È
4È 6È ê
Q
ê ê
e%
e
-qu ê ² [
t
et on obtient
C’est-à-dire, par le changement de variable 4Á6 È # ê , on peut ramener une équation différentielle
linéaire du deuxième ordre à coefficients constants avec second membre mixte à celui avec second
membre polynômial.
Cas où le second membre est :
SyTWV
ÈìV:za
, où et
)È
sont des constantes
réelles connues. Dans ce cas il faut distinguer deux variantes différentes :
1. Si SyTWV
n’est pas solution de l’équation sans second membre associée, on cherche, alors,
4Ö
une solution particulière de l’équation complète sous la forme
4DÖ
CSUTWV
Á
j/vV:ba
40
5 Analyse vectorielle
5.1 Introduction
ML ) N÷) P N ) NN
Définition 5.1 On appelle champ de vecteurs défini dans un sous-ensemble
k
) 4
s ) 0 ê dedel’espace rap-
0 associe le
ÛN n )² )¹
porté à un repère orthonormé l’application qui à tout point
vecteur d’origine k
et de composantes
n
) 4 ) ê U] ^
Û(N
) 4 ) ê r [\Z ²
)) 4 )) ê _ n
t ) 4 ) ê N
²
t ) 4 ) ê P N
4¹Á
t ) 4 ) ê N N
Á¹
4 ê
Donc, champ de vecteurs (ou champ vectoriel) est une application de @ dans lui-même : @
@ .
N
Définition 5.2 Soit le champ vectoriel Û
?kE de composantes n
) ² ) ¹ . On appelle les lignes de
N
champ de Û toute courbe Z qui en chacun de ses points admet une tangente colinéaire à Û .
N
ks
t ) 4 ) ê
Définition 5.3 On appelle champ de scalaires (ou champ scalaire) l’application d‘un sous-
ensemble de 0 @
dans qui à tout point @ de associe le réel . 0
?kz
5.2 Opérateurs attachés à un champ scalaire
Définition 5.4 (Gradient) Soit un champ scalaire de classe
ò ÇoN °wóa Z H sur un ouvert 0 de @ . On
appelle gradient de le champ vectoriel défini sur par :
Ä ]^
0
Nô O ò ÇoN °/óa* [\Z òòò #ÄÄ _ ûû N
ûû P N
ûû ê N N
òò,ò ÿé 4
La différentielle de est :
]U^
N N N
* ò Ç:w° óa(¨ k avec k Z[\ 4 _
ê
) 4v¢
z4 (voir la figure 19). Le champ vectoriel
ò Ç:N °wóa* N
4 P N
Exemple 5.1 Soit le champ scalaire
et les courbes de niveau
4 const sont représentés sur la figure 20.
41
8
0
2
1 2
4 0
−1 0
1
−1
−2 −2
F IG . 19 – Champ scalaire
) 4
4 .
Propriétés du vecteur gradient. Soient 0 un ouvert de @ , ¡0õ@ , ) ì/ 50 @ des champs
Z H
scalaires de classe .
1. Linéarité
ò Ç:N °wóG
9Á
-¡I/ ò ÇoN w° óaÁ
-¡ ò ÇoN °/óÁ/
2. Gradient d’un produit
ò ÇoN °wó÷ö?ø/mùrø ò Ç:N °wóìöt/ù6
/ ò ÇoN °wóìöMø÷ù
3. Gradient d’un champ constant. La condition nécessaire et suffisante pour qu’ une fonction
de plusieurs variables soit constante sur un ouvert de 0
est que ses dérivées partielles@
soient nulles :
_/øïö?kùr constante
) x÷k ú;0OgCû â _ ò oÇ N °/óøÜö?k6ùvü mý N þ ÷x k ú;0Og8ÿ
ø
Définition 5.5 Soit un champ scalaire de classe sur un ouvert de . On appelle laplacien
ø
de le champ scalaire ø
défini sur par
ø ø ø
±ø±ü
5.3 Opérateurs attachés à un champ vectoriel
42
2
1.5
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−2.5 −2 −1.5 −1 −0.5
0 0.5 1 1.5 2 2.5
un champ vectoriel de classe sur un ouvert de :
Définition
, où þ }þ
5.6 (Divergence) Soit
sont trois champs scalaires de classe sur . On appelle
divergence de le champ scalaire noté
!
et défini par
" ü
Propriétés de la divergence.
1. L’application
*,+ -ù
! *,+ ù est linéaire c’est-à-dire
! * . ùü/0!
! . þ 0! *21 ùü 1
"
1
où ú3 et
. þ sont des champs vectoriels de classe .
2. Soit ø un champ scalaire de classe 4 , alors
! * ø ùü6ø5
" 687:9 ø;
* þ þ ùü< * þ þ ù ' * þ þ ù ) * þ þ ù =
> , où þ} þ ?
Définition 5.7 (Rotationnel) Soit un champ
vectoriel de classe sur un ouvert de sont trois
43
2.5
1.5
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−2.5
−2.5 −2 −1.5 −1 −0.5
0 0.5 1 1.5 2 2.5
F IG . 21 – Champ
.
44
Théorème 5.1 Soient un ouvert de ,
c
b un champ de vecteurs de classe sur .
1. Si dérive d’un potentiel scalaire de classe d , c’est-à-dire
V 687e 9 ø (øeúfd ), alors
7C@B A V g ;
g
2. Si 7:@BA V en tout point de et si est étoilé 1 , alors dérive d’un 9 potentiel scalaire (il
existe un potentiel scalaire ø , défini à une constante près, tel que 8
6 :
7
5 øh V ).
soit un champ de
Donc, la condition nécessaire
g et suffisante pour que le champ de vecteurs
gradients sur est que 7:@XA V
i 7:@X A *2+ ùaV g Y ^ + ú_kjml i dérive d’un potentiel scalaire Y ` *,+ ùaV 6B7e 9 ø *,+ ù Y ^ + únkj
Ensembles étoilés o
o
PSfrag replacements
+ +
]V isr 3
ú t vu * ixw 4j ykt{zïùj
o Ensembles non étoilés
+
qp
o
+ pd
cV isr 3
ú t u i * w Y w ùHj|j Segment }~
* ø 1
ùV ø 1
* ø ùV øg ¬ ± 86 7:9 ø; 687e 9 ø
7C@B A * 687e9 æø÷ùV
! * 7C @BA ù>V g
7C@B A * ø 687:9 ùV 687e 9 \
ø [ 86 7: 9
46
6 Algèbre linéaire
6.1 Espaces vectoriels
Définition 6.1 Un espace vectoriel (EV) sur le corps ² (on prendra ²V³ ou ²Vª´ ) est un
ensemble µ possédant les lois suivantes :
1. l’addition de vecteurs ( µ est un groupe commutatif pour l’addition) ;
2. le produit d’un vecteur par un élément de ² qui posséde les propriétés suivantes :
*21¶ ù r V 1*°¶ r ù
*21 ¶ ù r V 1 r ¶ r
1¦* r ¸· ù?V 1 r 1 ·
wTr V r
Définition 6.2 Soit µ un EV. On appelle sous espace vectoriel (SEV) ¿ de µ un sous-ensemble
de µ ssi
¿ VÂ Ã
^ *r Y · ù ú ¿ Y r Ä· ún¿
^ 1 ú ¹ Y ^ r ún¿ Y 1 r ú_¿
47
Exemple 6.2 ZÅ , où Æh¾«¼ , est un SEV de l’EV `» ;
1.
=
L’ensemble ½{Ç , où ¾q¼ , est un SEV dans l’EV des polynômes ½ ¾q¼
2.
» de degré à coeffi-
cients réels .
^ * r Y · ù1úµ Y ø *r ¸ · ùaVø * r ù ø *· ù
^ 1 ú_¹ Y ^ r ú_µ ø 2* 1 r ùWV 1 ø * r ù
On note Ï
* µ Y ¿èù l’ensemble des applications linéaires de µ dans ¿ .
Exemple 6.3 (Applications linéaires) 1. Soit l’application ø »d définie par :
ø * r Wù V³À ËÐËTË À » »
Y ËÐËÐË Y sont les composantes de r et À Y ËÐËÐË Y À sont donnés dans ;
où
Ò
i Ñ » » Y Á . On définit
2. Soit µ V j l’EV des fonctions numériques continues sur l’intervalle }ÓÀ
ø µª de la façon suivante :
øhV³Ô¸Ö Õ Ñ * ùC× Ë
Y * Y
Définition 6.7 (Image) Soient µ ¿ deux EV, øúfÏ µ ¿ ù . On appelle image de ø , et on note
ØÚÙk* ø÷ù , le SEV de ¿ défini par :
ØÚÙ3* øùWV6ø * µðùaV i · ú_¿\ÛHÜ r ú_µ Y · V6ø * r ùj Y
voir la figure 23.
48
çºèéã Ýä image de
Ý
Ý Þsß
à{áâTã Ýä
æ
Ý
F IG . 23 – L’image et le noyau de . ø
Définition 6.8 (Noyau) Soient µ
Y¿ øeúêÏ * µ Y ¿èù . On appelle noyau de ø
ëì 7 * , le SEV de µ défini par :
ø÷ù
deux EV, , et on note
Exemple 6.4 1.
Soit l’application ø » définie par :
ø * r ùWV/À ÐË ËÐË À » » Ë
Dans ce cas, on a :
ØÚÙk* ø÷ùWVê ëì 7 * ø÷ùWV isr n
et ú » Ê À ËÐËÐË À » » V g xj Û
Soient µqV
iÒÑ j l’EV des fonctions numériques continues sur l’intervalle }ÓÀ YÁ et ø ª µ
2.
où øhV³í Ö
Ñ *
Õ ùC× . On a
D
ØÚÙ3* øùWV i 3j et ëì 7 * ø÷ùWVïî Ñ ú_µ DD Ô Õ Ñ * ù¢× V g-ð Ë
D Ö
6.3 Indépendance linéaire - Base - EV de dimension finie
µ r Y TË ËÐË Y r des vecteurs de µ . On appelle com-
un EV sur le corps ² ,
Définition 6.9 Soient
r
Y ËTËÐË Y r tout élément r » * Y Y
de µ tel qu’il existe À ËÐËÐË À ù1ú_²h» :
binaison linéaire de
» ò ò »
r V/À r ËÐËÐË À r V ñ òôó » À r Ë
» »
49
Définition 6.10 Soient µ un EV sur le corps ² ,
r Y TË ËÐË Y r des vecteurs de µ . On dit que la
isr Y ËÐËÐË Y r j est liée ssi »
*Ü À Y ËÐËTË Y À ùÔú_² » # » i * g Y g Y ÐË ËTË Y g ùj Y À r ÐË ËÐË À r V g Ë
famille finie de vecteurs
» s
i r Y Y r » »
On dit que la famille finie de vecteurs
ËÐËÐË » j est libre ssi
i À V³À VªËÐËÐËxVêÀ V g jõ`ö i À r ËÐËTË À r V g jxË
» » »
Une famille finie de vecteurs est libre ssi elle n’est pas liée.
Définition 6.11 Soient µ un EV sur le corps ² , ÷ÍV
isr Y ÐË ËÐË Y r j une famille finie des vecteurs
»
de µ . On dit que la famille ÷ est génératrice de µ ssi
^r _
ú µ Y Ü * À Y TË ËÐË Y À » ùjún² » Y r V³À r ÐË ËÐË À » r »
Un EV est appelé de dimension finie ssi il admet au moins une famille génératrice finie.
Exemple 6.5 » est un EV sur de dimension finie ¼3Vf
Ùk* »wù .
Définition 6.12 Soit µ un EV sur le corps ² . On appelle base une famille finie ÷ des vecteurs de
µ ssi elle est libre et génératrice de µ .
*ùø Y ÐË ËÐË Yeø ù des vecteurs de µ est une base de µ ssi :
Une famille finie
r » * Y Y
^ ú_µ ûÜ ú ËÐËÐË » ùÔú_² » Y r V ø ËÐËÐË » ø » Y
Y ËTËÐË Y s’appellent les coordonnées de r sur la base *2ø Y ËTËÐË Yø ù . En particulier, la famille
où
» JKK w R SS JKK g R SS JK » g R S
K g S K w S KK SS
ø V Yüø V Y ËTËÐË Yø V g
L ËÐËÐË U L ËÐËTË U » L ËÐËÐË U
g g w
est une base privilégiée appelée base canonique de ».
Ùh* èù
Théorème 6.1 Soit µ un EV de dimension finie ¼ýV 0 µ . Alors, toute famille libre de ¼
vecteurs est une base ; toute famille génératrice de ¼ vecteurs est une base.
6.4 Matrices o
Définition 6.13 Soient ¼ et þ deux nombres entiers positifs (¼ ÿ
w Y þ?ÿ w ). Une matrice à¼
lignes, þ colonnes et à éléments dans ² est le tableau suivant :
JKK R SS
o ò ò À
K Ú ù À Ð
Ë Ð
Ë Ë À S
*
V À ù V L : Ú À À Ð
Ë Ð
Ë Ë À
ËÐËTË ËÐËÐË ËÐËÐË ËTËÐË U
50
Matrices et applications. Soient µ un EV, þ ]V
Ùk* µðù , et ¿ Ùk* ù
un EV, ¼¸V]
¿ , de bases
V*ùø *ùø Y ËÐËTwË Yø et cV * Y ËTËÐË Y » , µª
ù ø ø ù ø ù ¿ et ø;únÏ * µ Y ¿
) V Y ËÐËÐË Y þ
. On a pour chaque composante
ø ù
,
ø ù V À ù ø À »Ð ø »
ËTËÐË
ËÐËTË ËÐËÐË ËÐËÐË ËÐËTË ËTËÐË ËÐËÐË ËÐËÐË
o ò ò ø *2ø ù V À ø ËTËÐË À » ø »
On dit que V
* À ù est la matrice de ø relativement aux bases et .
On notera
» »
colonnes à coeffi-
cients réels (ou complexes). p
p o o
ú * %ù ú * %ù . On appelle somme de
Somme de deux matrices. Soient
* » et
» et
la matrice dont ú
ò lesò coefficients
ò »
sont : ù
'
VêÀ Á Y w ¾ ¾«¼ Y w ¾ ) ¾«þ_Ë
o
o un scalaire. Soient ú * ù une matrice et Á ú¨ un
Multiplication d’une matrice par
Á »
* ù dont
scalaire. On appelle produit de ò par ò la matrice ú
»
les coefficients sont :
'
V Á À Y w ¾ ¾«¼ Y w ¾ ) ¾fþ_Ë
* ù est un espace vectoriel sur le corps (ou ´ ).
L’espace des matrices
»
deux matrices. Soient µ ¿
Y YeÈ trois EV deo bases Y Y respectivement et ø´ú
p
Ï * µ Y ¿ ù , ú3Ï * ¿ YÈ ù deux
Produit de
p la matrice de ø relativement
applicationsp linéaires. Soient
aux bases
et et la matrice de relativement aux bases o et o . Alors la matrice de ø relativement
aux bases et est égale au produit de par noté .
p µ # ¿ # È et µ # È Ë p
p o o
Calculo pratique. Soient ú* » * %ù et ú ûÅ * ù . On appelle produit de par et on
note , la matrice Êú »:Å ò % ù dont les coefficients sont :
ò
ñ ó '
Ç V Á Ç À Y w ¾ ¾ Æ Y w ¾ = ¾«¼
(voir la figure 24).
51
. ( / ) "
! +
$%
, -
p -
o
F IG . 24 – Produit de par .
p p
Formules utiles :
o o o
p p
o * ù?V o
* o ù¢p V o
p
*2o 1 p ù V o 2* 1
p
ù
* ù¢ V * ù
o o o
o carrée (c’est-à-dire
oo ú * ù ). La matrice
Matrice inverse. Soit une matrice
z z
0
»P» est dite
inversible si et seulement s’il existe telle que WV21 , où »
JKK w g g R SS
K g w ËÐËÐË
ËÐËÐË g S
1
» V L ËÐËÐË ÐË ËÐË ËÐËÐË ÐË w ËÐË U
g g ËÐËÐË
La matrice 1
» est dite identité.
52
o o43
* ù . On appelle transposée de * %ù
une matrice de
»
la matrice, notée , de
»
définie
par JKK RTSS
o 3
À
K Ú : À T
Ë Ð
Ë Ë À »X S
V L ù Ú À À T
Ë Ð
Ë Ë À »Ð
ËÐËÐË ËTËÐË ËTËÐË ËÐËÐË U
À À ËTËÐË À »
Formules utiles : o 3 3 o
* p p
o
*21 o p ù 3 V p1 3 o 3
ù 3 V o 3 3
Y 1 ún
*o ù 3 V o 3 o
* z ù V * ù z si est inversible Ë
o o o
* *
»P» o ù . On définit ò ò la trace de , notée ù , par
Trace. Soit une matrice carrée de A:7
Ae7 * ù-V ñ ò ó » À
p p
Formules utiles : o o
A:7 *21 o p ù?V 1 Ae7p * o ù oA:7 * ù p
Ae7 * ù>V Ae7 * ù_^ ú * Y *
» ù ^ ú ¦» ù
Matrices remarquables. o o
o 3 o 6.14 Soit ú5 *
»P» ù une matrice carrée. La matrice est dite symétrique ssi
4
Définition
V . o o
Définition 6.15 Soit ú6
*
»P» ù une matrice carrée. La matrice ò
est dite triangulaire supé-
rieure ssi
' Y ) ixw Y Y Y«* 8' 7 )
o ^ ú ËÐËTË ¼j Vûö À V g où
Définition 6.16 Soit ú9
*
»T» ù une matrice carrée. La matrice ò
est dite triangulaire infé-
' ' :
^ Y ) ú ixw Y ËÐËTË Y ¼j Y«* ) Vûö À V g ù
rieure ssi
8
¬V ù* ø Yø Y ËÐËTË Y ø » ù Y
; ; < V 2* ø < Yø < Y ËÐËÐË Y ø <» ùNË
<
»
le vecteur formé des composantes de dans la base ;=< . Alors
r Vê r < Ë
54
Changement de bases pour une application olinéaire. Soient µ ¿ deux EV, , < deux bases
Y
o
de la base à la base < et est la matrice de passage de la base à la base ?< , alors
o
< V z { Ë
O
@ A
/
I BMLPE BDCFEHG
Q N
/ J
IKJ BML J E BDC J EHG J
6.6 Déterminants
On note ¿ V xi w Y ± Y ÐË ËÐË Y ¼ j , où ¼úRTS .
Introduction.
» xi w Y ± Y ËÐËÐË Y ¼¦j , toute application bijective de ¿
Définition 6.19 On appelle permutation de
» dans
¿ :
» ixw Y ± Y ÐË ËÐË Y ¼j5 ixw Y ± Y ËÐËÐË Y ¼jxË
U
Soit ÷ l’ensemble
ixw Y ± Y ËÐËÐË Y ¼j . ÷ contient ¼ú éléments. La donnée d’un
» U des permutations de
»
élément de ÷ est définie par les données successives de
» U
* w ù * * w ù1ú_¿ ù Y * ± ù * * ± ùÔú_¿ # i * w ùHj/ù Y ËÐËÐË Y * ¼dù * * ¼dùÔú_¿ # i * w ù Y * ± ù Y ËÐËÐË Y * ¼ # w ù j/ù
U U U U U U U U U
» » »
La notation habituelle d’une permutation de ÷ est la suivante
»
U w Y U ± Y ËÐËÐË Y U ¼
V V * w ù Y * ± ù Y ËÐËÐË Y * d¼ ùYX Ë
W
U
*
Etant donnée une permutation
U
' 7 U .* ) Si, dans cette
'Z: permutation,
)
un entier supérieur précède un entier
inférieur, c’est-à-dire, ù lorsque ù
, nous dirons qu’il y a une inversion. On note
55
* *
U U U U
1 ù
le nombre d’inversions
U
* * * w
de . On dit U que est paireU (impaire) si 1 est pair (impair). On ù
appelle signature de le nombre, noté [ , défini par [ WV # ]\_^D`
a , c’est-à-dire ù ù ù
* Wù Vcb ww
U
U
si la permutation U est paire
#
[
si la permutation est impaire
o ò òfe
o
Définition o
6.20 (Déterminant) V À ù d dx» úg »T» * ²9ù . On appelle déterminant de
*
ì *
Soit
, et on note A , ou ù DD D
DD À Ú À ù ËÐËÐË À °» DD
DD À : À Ú ËÐËÐË À º» DDD Y
DD ËÐËÐË ËÐËÐË ËÐËÐË ËÐËTË DD
D À »X À »Ð ËÐËÐË>À »T» D
le scalaire de ² défini par :
o
ì A * ùaV ñ
* ùCÀ À
U
[
`l^ a `^ a ;s;s;eÀ » `l^ » a Ë
`h
ikj
o ò òfe
Définition o6.21 (Suite...Par récurrence) Soit V À ù
* ú * ²9ù . On définit le déter-
d dx» »T»
m
o :
w
minant de de la façon suivante
– Si ¼3V , on poseo ò A
ì * ùaV/À e o
w Ú
* '
– Si ¼ òMn , notons ú z» » z Ò ² ù la matrice obtenue o ò de en supprimantò la ème ligne
7
)
et la ème colonne. o ò Le déterminant de la matrice ò est appelé mineur de À et le nombre
* # w ù ì A * ù n est appelé cofacteur de l’élément
À o
o o n n
o
ì A * ùaV * # w ù À ì A * ù ;s;s; * # w ù Ç À Ç& ì A * OÇ ù ;s;s; * # w ù » À ì A * ù
Ú o Ú o °» °»
On appelle déterminant de le scalaire A
ì * ù . o ò òfe
Exemple 6.6 (Déterminants d’ordre trois.) Soit V À ù
* *
d d úo Ú ²Òù .
1. [Par permutations :] Considérons les p úr V q permutations des seconds indices (des entiers
w Y ± Y p ) pris dans leur ensemble :
w± p
wp± ±wp ±pw p
w± p
±w
U
ù g
p
w w ±
p
±
p
Nombre d’inversions p
* Wù V * # w w # w # w w w # w
Permutation
U paire impaire impaire paire paire impaire
[ ù
s\_^t`a
56
Donc, on a
DD DD
DD À Ú À ù À ù DD ñ * ùCÀ À À
U
Rang.
Définition 6.22 (Rang d’une application linéaire) Soient µ ¿ deux EV, ³Ï µ
Y øú * Y ¿èù . On ap-
ø
pelle rang de , et on note 7e9P06
* , le nombre entier défini par 7e9P06 * WV/0 Ùk*ùØÚÙk*
ø÷ù ø÷ù øùù (la dimen-
sion de l’image de ). ø
Ù3*
Soit ¼hV/
µðù . Dans ce cas, on a
7e9P06 * ø÷ùaVê¼ # 0 Ù³*2ëì 7 * ø÷ù#ùûË
Définition 6.23 (Rang d’une matrice) On appelle rang d’une matrice le rang de l’application
linéaire associée. o
o o 3
Pour toute matrice , on a
* *
7:9P
6 ùaV 7e9H
6 ùNË
Définition 6.24 (Rang d’une famille de vecteurs) On appelle rang d’une famille de vecteurs
le nombre maximum de vecteurs linéairement indépendants.
Le rang d’une matrice est égal au nombre maximum de colonnes (lignes) de cette matrice linéai-
rement indépendantes.
Théorème 6.2 Soient µ©Vª » et ÷êV
isr Y Yr
ËÐËÐË » j une famille de ¼ vecteurs. La famille ÷ est
o
libre ssi le déterminant de la matrice associée est non nul.
o
Théorème 6.3 Soit
*
ú » ²Òù . Le o rang de la matrice
o est égal à l’ordre maximum des
mineurs non nuls extraits de la matrice o . Le rang de est égal à l’ordre maximum des sous-
matrices carrées inversibles extraites de .
58
Rêgle pratique :
o =
7e9P
6 * ùWV = l b = sont nuls
- il existe un mineur d’ordre non nul
7
- tous les mineurs d’ordre
o
@ Ù3* Wù V # ùn ì A * : ù * # ù n ì A * Ú ù ËÐËÐË * # ù n
» ì A * º» ù Y
L ËÐËTË ì * o ËÐËÐË ì * o ËÐËÐË * w ËÐËÐË ì * o U
* # w ù$» * w
A »X ù # ùÚ» A »Ð ù ËÐËÐË # ùÚ» » A ù
o o o »P»
Calcul pratique. Soit
*
ú »P» 9² ù telle que 3 A o ù V Â ì * g , alors son inverse z existe et est
o Ù *
z V
@ ì *o ù Ë
donné par
A ù
Systèmes linéaires à ¼ équations et ¼ inconnues. Soient
JKK RS
o ò ò K À Ú À ù ËÐËÐË À °» SS
V *À ù V L ÀËÐËT:Ë À Ú ËÐËÐË À º»
ËÐËÐË ËÐËÐË ËTËÐË U
À » À »Ð ËÐËÐË>À »T»
* ²9ù
une matrice carrée de
»T» et
p JKK Á R SS KJK R SS
K Á S K S
V L U Y r V L
ËÐÁ ËTË ÐË ËÐË U
» »
* ²9ù . On considère le système suivant :
deux matrices de
»X
À À ËTËÐË À V Á
Ú
ù °» » Á
À : À Ú ËTËÐË À º» » V
ËÐËÐ Ë ËÐËÐ Ë ËÐËÐ Ë ËÐÁ ËÐË
À » À »T ËTËÐË À »T» » V
p »
o
ou sous forme matricielle
r V Ë
59
o o
Si
* ì
est inversible ( A ù5V Â g ) le système précédent admet une solution et une seule et
e e n
DD D
À Ú ËÐËÐË À e ÇPz ÁÁ À e Ç n ËÐËÐËÀ °» DD
D
ÇmV ì w * o DDD
À : ËÐËÐË À ÇPz À Ç ËÐËÐËÀ º» DDD pour = V w Y ËÐËTË Y ¼Ë
A ù DD
ËÐËÐË ËÐËÐË ËÐe ËÐË ËÐËÐË ËÐe ËTËn ËÐËÐË ËTËÐË DD
À »X ËÐËÐË>À » ÇPz Á » À » Ç ËÐËÐË>À »T» D
D
Ce système est dit de Cramer et les formules ci-dessus s’appellent les formules o de Cramer.
p z :
o
L’autre méthode de résolution du système précédent est basée sur la matrice
r V z Ë
6.7 o
Valeurs propres et vecteurs propres
o Soit ú * ²9ù 1 ¨
ú ²
Définition 6.26
»T» une matrice carrée. On dit que
o
est une valeur propre
Ür * Yf* r V Â g r V 1 r ùNË
de la matrice ssi
ú
» ²Òù et o
r ú * ²9ù . On dit que r
Soit
»X o
est un vecteur propre de la matrice ssi
r VÂ g f
Y *Ü 1 _
ú ² Y r V 1r ù
o
o ú * 9ù
Polynôme caractéristique.
1 r
L’ensemble des valeurs propres d’une matrice
»P» ² est
appelé spectre de . Soient une valeur propre et un vecteur propre. Dans ce cas le système
o
* # 1 1 ùr V g
homogène
»
admet au moins une solution non nulle ssi
DD 1 DD
o D À Ú # À ù 1 T
Ë Ð
Ë Ë À °» DD
D
ì A * # 1 1 » ùWV DDD ÀËÐËT:Ë À Ú ËÐËÐ# Ë ËTËTËÐËÐËË À ËкËл Ë DDD V g
DD D
À » À »Ð ËTËÐË>À »P» # 1 D
o
ì
Définition 6.27 Le o déterminant A o #
* 1 1 ù (qui est un polynôme en 1 ) est appelé polynômeo
ì * 1 » g
caractéristique de . L’équation A
o # 1 » ù-V est appelée équation caractéristique de .
Théorème 6.4 Soit ú
* ²9ù une matrice carrée. Alors
»T» o
i 1 ú² est une valeur propre de j5l i 1 ú_² est une racine du polynôme caractéristique j
o
Soit ²V ´ . Alors une matrice carrée úo
* ´ðù admet au moins une valeur propre.
»T»
60
o et des vecteur propres.
Calcul pratique des valeurs propres o
1. Calculer le déterminant de # 11» (trouver le polynôme caractéristique de ) ;
2. Calculer les racines du polynôme caractéristique ;
o chacune des valeur trouvées, calculer une solution non nulle du système homogène
* # 1 1 r V g (unep base du sous-espace des solutions).
3. Pour
ù p p
» o o o2
Définition 6.28 Soient
Y *
ú »T» ²Òù . On dit* que et sont semblables, et on note ,
si et seulement s’il existe une matrice úp
»T» 9 ² ù o inversible telle que
V/ z {Ë
o o
Définition 6.29 Soit ú
*
»P» 9
o ² ù . On dit que est diagonalisable ssi elle est semblable à une
matrice diagonale. C’est-à-dire est diagonalisable ssi
o
Ü
Ê
ú »P» 9 * Y i Y
² ù inversible Ü
Vê
9B6 × ËÐËÐË × » j ú »T» Ò Y * Y
² ù ]V/ Ë
z
o o o
Théorème 6.5 Soit úy
*
»P» ù . La matrice est semblable à une matrice diagonale ssi
admet ¼ vecteurs propres linéairement indépendants. Dans ce cas
o
cV/0 9B6 *21o Y ËÐËÐË YH1 » ùaV/ z Y
1 Y ËTËÐË YHo 1 sont les valeurs propres de , est la matrice dont les colonnes sont les vecteurs
où
»
propres de . o o
Si une matrice est diagonalisable, alors
o admet la factorisation diagonale :
V/d z Ë
o
r Y r Y Y r
Théorème 6.6 Soient
1 Y ÐË ËÐË Y 1 » des vecteurs r Y r Y Y r sont linéairement indépendants.
propres non nuls de la matrice associés aux
valeurs propres distinctes
Ð
Ë Ð
Ë Ë » . Alors
Ð
Ë T
Ë Ë »
o
Dans quels cas peut-on diagonaliser
– Toute matrice carrée úo
* ù possédant ¼ valeurs propres réelles distinctes 1 Y ËÐËÐË YH1 »
une matrice carrée ?
T
» »
est diagonalisable ; o
– Toute matrice carrée ú
* ù symétrique est diagonalisable. Dans ce cas les valeurs
1 Y ËÐËÐË Y1 sont réelles»P» et les vecteurs propres r Y r Y ËÐËÐË Y r forment une base
propres
» »
orthogonale.
61
Application - Systèmes différentiels linéaires du premier ordre. On a ¼ inconnues
*z ù Y Y *~z ù
z ËÐËÐË »
dépendants de la variable . On appelle système différentiel linéaire du premier ordre l’écriture
F *z
À Ú À ù ËÐËÐË À ° » » *z ù
suivante :
F!
] V
Y ËÐËÐË Y
où
» sont des fonctions données. Posons
JKK R SS KJK F R SS JKK R SS
K S r K F! S K S
r V Y × z V Y ¬ V L ËÐËÐ Ë U Y
» j
»
le système s’écrit donc sous forme matricielle
o
× r zfV r Ë
o × o
Soit diagonalisable. On a V
9X6
i 1 Y ËÐËÐË Y1 j V z . Changeons de base. On peut
»¸
r Vêr Y × r z Vê × r z Y ¬V³ Ë
écrire :
× ×
r V³ z r Y ×?r z/ × r z Y ¬
On sait aussi que
ê
V z V/
z Ë
× ×
o
×>r zê
Donc, on a
V * z ù r ¬ V³
r 5 Ë
× * z ù Y ËÐËÐË Y * z ù sont donc séparées
l’expression du système dans la nouvelle base. Les variables
»
F 1 * z ù
et on obtient le système :
F !
V
V 1 * z ù
]
]
Y Y
Maintenent, on peut résoudre séparément chaque équation linéaire du premier ordre. On trouve
donc ËÐËÐË , d’où
» r V³ r Ë
62
7 L’intégrale double
7.1 Construction
7.1.1 Motivation
L’intégrale simple d’une fonction d’une variable nous permet d’évaluer l’aire d’une partie du
plan que délimite sa courbe représentative et des axes. Pour une fonction de deux variables, il s’agit
de construire une notion qui permet de mesurer le volume d’une partie de l’espace délimitée par sa
Vø * Y ù
PSfrag replacements
F IG . 26 – Volume à évaluer
Ø
Définition 7.1 On dira qu’un ensemble de est borné s’il existe un rectangle
V }~À YÁ y} Y × tel que (À ,Á , et × sont des valeurs finies !).
Ø
Lorsque l’on se donne un ensemble borné dans , on peut se fixer un rectangle tel que
une fois pour toute, éventuellement de manière «optimale» comme sur la figure 27. On
63
×
PSfrag replacements
À Á
n
Définition 7.2 Pour ¼ donné, on note
» l’ensemble obtenu en prenant tous les rectangles du
quadrillage ayant au moins un point commun avec , ».
On note
z
» z l’ensemble obtenu enn prenant tous les rectangles du quadrillage entièrement contenus
dans ,
» .n
On définit facilement l’aire de et celle de
z en faisant la somme des aires des rectangles les
»
z ces aires, on a pourn tout » Ø S :
formant, notons
» et
» ¼ ú
g ¾ »z ¾ » ¾ *2Á # ÝÀ ù * ×®# ù
Pour raffiner le quadrillage obtenu, on peut faire augmenter ¼ , et en particulier, diviser en quatre
±
chaque rectangle en passant de ¼ à ¼ , on a alors (voir les figures 28 et 29), pour tout ¼ ú Ø S :
z ÿ z
º» »
64
n n
º » ¾ » n
* *
Å ùWV k ù
z
et WV
ce qui précède permet d’obtenir des suites
Å respectivement croissante
et décroissante, toutes les deux bornées, ce qui assure leur convergence.
Le seul problème est que leurs limites ne sont pas forcément les mêmes, d’où la :
Ù Ù
n¤£ n¤£
Å V Å
¢
¡ ¡
Å
¢ Å
On définit alors l’aire de , notée
*¥ ù , comme étant la limite commune des deux suites.
Remarque 7.1 Un ensemble quarrable peut aussi être vu de la manière suivante :
*¦ et *¦ ù ù
c’est un ensemble dont la frontière2 est «d’aire nulle», c’est-à-dire, tel que les suites
Å Å
considérée avec la frontière de (et non avec l’ensemble ) tendent toutes les deux vers ( en
*¦ n’a guère de signification ).
ù
fait, dans ce cas la suite
Å
»z
PSfrag replacements n
n
Ç »
Ç
n
Ç Ç
F IG . 28 – «Raffinement» progressif du quadrillage
Ce problème ayant été résolu, on se contentera dans la pratique de considérer des ensembles bornés
limités par des courbes cartésienne paramétrique régulières (définies par des fonctions § ou §
par morceaux), dont on admettra qu’ils sont quarrables.
2
La frontière d’un ensemble est formée des points pour lesquels toute boule ouverte centrée en contient à
la fois des points de et des points qui ne sont pas dans .
65
»z
PSfrag replacements n
Ç
n
»
Ç
n
Ç Ç
F IG . 29 – «Raffinement» progressif du quadrillage
Il reste à définir, pour un ensemble quarrable le moyen de calculer le volume décrit dans le
paragraphe 7.1.1.
puis :
+ V ¨e ©ª ø * Y ù et þ V e %« ø * Y ù Y
FG M FG M
a » a »
+ et þ sont des nombres finis puisque ø est bornée sur , donc également sur . On pose,
^ ^
où
pour ¼;ú
Ø S , ' V g Y w Y ± Y ËÐËÐË Y ¼ # w , ) V g Y w Y ± Y ËTËÐË Y ¼ # w :
fò e
þ V F F F ¬® ¦G ¯ G ¦G ¯ ¬° ø * Y ù
e
%«
fò e
d d d d
+ V e
ø * Y ù
fò e fò e
F F F ¨©ª
¨ G
¦ ¯ G G
¦ ¯ ¬°
d d d d
66
Définition 7.4 Pour ¼ ú Ø S , on pose :
³ò e
òfe
´ * ø÷ùaV *2Á #üÀÝù * ×®#
ù ñ» ò óz ² ñ» óz ² +
» ¼
que l’on peut appeler sommes de Riemann associées au quadrillage d’ordre µ considéré et à la
fonction ¶ .
Ces sommes peuvent s’interpréter comme des sommes de volumes de parallélépipèdes situés en
÷ù
dessous de la surface représentant ¶ pour ·¸¤¹¶ et au dessus pour º»¸¹¶ : le facteur ¼D½¾À¿¸kÁ¼DÅ Ã_¾ÀĦÁ ÷ù
représente l’aire des rectangles du quadrillage qui constituent les «bases» de ces parallélépipèdes
÷ù
dont les hauteurs sont ÆÈÇfÉ Ê pour ·¸¹¶ , ËÇfÉ Ê pour º»¸¹¶ (cf. figure 30). ù
PSfrag replacements ÐÒÑ Ó
ÐZÔ
¶Õ¹
Ì×Ö
ù
cote ËÇÎÊ
Í cote ÆÈÇÎÊ
Ø
Ì
Ç
Ì
ÇMÙ»Ú Ï
Ì Í
Ê ÊÛÙ»Ú
F IG . 30Í – Interprétation
Í des sommes de Riemann
Ýù yù ÷ù
ƹ¦àámâ ¹¦ãäámå çæè·¸¤¹¶ Kæèº»¸¤¹¶ çæèË5¹àámâ
¹ãYámå ÷ù «ù Uù
67
En effet, on a : é»ê
Öë
ÆìæÆÈÇ³É ÊßæèËÇfÉ ÊßæèË
Ýù yù Ýù yù «ù Uù Ýù yù
d’oùé»ê
Öë ¹¦àámâ ¹¦ãäámå ¹¦àámâ ¹¦ãäáïå ¹à=ámâ
¹ãYáïå ¹¦àámâ ¹¦ãäáïå
Æ æÆÈÇfÉ Ê æèËÇfÉ Ê æèË
挡 毡 挡 挡
ù etð òñ
Ô
·
íô
¹¶ ó ñò
Ô
º
íô
¹¶ ù pour Òú õ Ü Ý
Ï
Définition 7.5 On dit que la fonction ¶ est intégrable sur la partie quarrable de Ü÷ í si on a
l’égalité des limites : øfù³ú øfù³ú
òû Ù¤ü
ð ò ñ ¹¶ ÷ù Ô
ò
û Ù¤ü
ó ñò ¹¶÷ù
Ï
Cette limite est appelée intégrale double de ¶ sur et notée :
ýþýÿ
Ì×Ö Ì
¶F¹ ã ã
Í Í
Ï
Proposition 7.3 Si est une partie quarrable de Ü ÷ í et ¶
Ï Ü÷ est une fonction continue
Ï Ï
et bornée sur , alors ¶ est intégrable sur .
Remarque 7.2 Les sommes évoquées précédemment dans les limites définissant l’intégrale double
permettent un calcul approché de la valeur de celle-ci, comme dans le cas de l’intégrale simple.
Un cas que l’on rencontrera fréquemment est celui d’une fonction ¶ définie et continue sur un
Ï
ensemble fermé et borné , l’ «intégrabilité» de ¶ est alors acquise.
68
7.2 Propriétés de l’intégrale double
On considère, dans ce qui suit, un ensemble
Ï
Ü÷ í fermé et quarrable.
Propriété 7.1 (linéarité de l’intégrale) Soient ¶ et des fonctions continues, donc intégrables,
Ï
sur , alors :
1.
ýþý ÿ
ý ý ÿ
ý ý ÿ
¶Õ¹
Ì×Ö
î¹ Ì×Ö
ã
Ì
ã
Ô
¶Õ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã î¹ Ì×Ö ã
Ì
ã
2.
Í
é Í
Í
Í Í Í Í
ú
ýþý ÿ ý ý ÿ
Ì×Ö Ì Ô Ì×Ö Ì
Ü ÷ ¶F¹ ã ã ¶F¹ ã ã
On peut prouver cela en utilisant les notions vuesÍ dans Í la construction deÍ l’intégrale, car on a, pour
ú
tout µ Ü Ý Þ :
Í
º»¸¹¶ æèº»¸¹¶ º»¸¤¹
·¸¤¹¶ ·k¸¹¶ ·¸¤¹
avec les notations du paragraphe 7.1, on réalise alors un «passage à la limite» en vertu de la défi-
nition 7.5.
Propriété 7.2 Soient ¶ et des fonctions continues, donc intégrables, sur
Ï
, telles que :
é
¹
Ì×Ö
ú Ï
¶F¹
Ì×Ö
î¹ Ì×Ö
æ
alors
ýþýÿ Í ýþÍ ýÿ Í
¶F¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã æ î¹ Ì×Ö ã
Ì
ã
ú
µ oÜ Ý Þ º»¸¤¹¶
Í
Ô
¸
Ù
69
d’où øfù³ú
ý ýÿ ýþýÿ
¶F¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
Ô
ã
Ì
ã
Ô Ù
Ô
¹
Ï
ò
û Ù¤ü íô
Cela revient en effet à calculer le volume d’un «cylindre» de hauteur formé sur
Ï
, par exemple :
Í Í Í
ý ý
Ì Ô Ö
ã ã ¹àámâ ¹ãYáïå avec â>æ à å æ ã
É
¿ ½ Ä Ã É
¼(' Á+*
On peut partir, là-encore, d’inégalités portant sur les sommes de Riemann, par exemple :
!$#,% ÿ Ì×Ö
Í Í Í é Í Í
ú
µ Ü Ý Þ º»¸¹¶ æèº»¸¹ ¶ æ
¸
Ù
É)
¶Õ¹
¼(' Á+*
Í
Propriété 7.4 (inégalité de Schwarz) Soient ¶ et des fonctions continues, donc intégrables, sur
Ï
, alors :
- . - .0- .
ý ýÿ
í
ýþýÿ
/ í ýþý ÿ
í
¶Õ¹
Ì×Ö
î¹ Ì×Ö
ã
Ì
ã æ ¶Õ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã î¹ Ì×Ö
ã
Ì
ã
1 3¹ 2 ýþý¤ÿ / í
Ô
2¶F¹ Ì×Ö î¹ Ì×Ö ã
Ì
ã
1 ¹ 2 est une expression positive pour tout réel 2 (on s’appuira aussi sur la propriété 7.1).
Í Í Í
Ï
Propriété 7.5 Soient Ú et í deux ensembles quarrables de
Ï
Ü÷ í tels que
Ï
54
Ú
Ï 76
Ô
, alors
í
Ú98
Ï Ï
í
reste quarrable et on a :
ýþý¤ÿ 9:3;Hÿ ý ýÿ
: ý ýÿ
Ì×Ö Ì Ô Ì×Ö Ì Ì×Ö Ì
¶F¹ ã ã ¶F¹ ã ã ¶F¹ ã ã
Å Å
Í Í Í Í Í Í
70
7.2.2 Calcul pratique des intégrales doubles
Commençons par examiner un cas particulier du théorème (admis) qui suit, pour lequel on peut
donner des éléments de preuve :
9>
Proposition 7.4 Soit
Ï
le domaine rectangulaire
é
=<
â à ?<
å ã où â>æ à et å æ ã . Si
$@
¹
Ì×Ö
ú Ï
¶F¹
Ì×Ö Ô
î¹ Ì ¹
@
où Ö
sont des fonctions continues sur =<
â à et ?<
å ã respectivement, alors
ý ý ÿ
A@
Í
- ý
Í
.CBD- ý
Í
@ .
î¹ Ì
¹ ã
Ì
ã
Ô ½
î¹ Ì
ã
Ì Ã
¹ ã
@
Ä
peut
On supposer, pour simplifier, que les fonctions et sont positives sur les intervalles Í Í Í Í Ö
et
Ö
â à
@
ê
BMBMB
D’après le théorème des valeurs intermédiaires appliqué à et , pour Öë RK%Ö
Ô Ö Ö
µ?á
on a :
Í
SUT V
ïú
Ç
Ì
Ç
ÖÌ
ÇMÙ»Ú ËÇ
Ô
î¹ T Ç
S,W +V P @ W
ê
BMBMB
ñú
Ê Ê
Ö
ÊÙ»Ú ËTÊ
Ô
¹ Ê
@
compte tenu du fait que et sont à valeurs positives. On peut alors écrire, pour µ ú Ü Ý Þ :
X¸ X X¸ X @ W
î¹ T
Ú ¸ Ú Ú ¸ Ú
¹¦àçáïâ ¹¦ãäámå ¾ ¾ ¾ ¾ àçá â ãYáïå
Ô Ô
º»¸¤¹¶ Ë6ÇfÉ Ê Ç ¹ Ê
µ í
ZY,[ AÊ Y,[
Ç \Y,[ AÊ Y,[
Ç
µ µ
c’est-à-dire :
^] X T `_ ] X¸ @ W `_
¸ Ú Ú
¾ ¾
º»¸¤¹¶
Ô àámâ
î¹ Ç ãYámå
¹ Ê
ZY,[
Ç
µ
AY,[
Ê
µ
71
ba
où l’on reconnaît le produit de deux sommes dont les limites, lorsque µ tend vers sont respec-
tivement :
ý ý
@
½
î¹ Ì
ã
Ì
et
Ã
¹ ã
¿ Ä
En utilisant le fait que : øfù³ú
ý ý Í Í
Ì×Ö Ì Ô
¶F¹ ã ã òû ü
º
íô
¹¶
¶Õ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
Ô
í
Ì
í ã
Ì
ý
ã
B
Í Ú Í Ú
Ô iÌ í
i í
Í Í
fkj Ú elj Ú
Í Í
ýþýÿ
Ì×Ö Ì Ô enm Í
¶Õ¹ ã ã
f
Sfrag replacements
Cas général : Í Í
On va supposer pour la suite que l’ensemble sur lequel on intègre est de la forme suivante :
1 1 Fq
Ï po
Ô
¹
Ì×Ö
ú
Ü ÷ í
Ö
â æ
Ì
æ à
Ö
Ú
¹
Ì
æ æ
í
¹
Ì
Í Ô 1 ¹
Ì Í
í
Ï Ì r
Ô
Ú¹ Ï Ì r
Ô
¹
Í [ í
Ô 1 Ú
¹
Ì
Í
å
Í Í
Ø Ø
â
Ì
[ à
Ì Ì
Fq
Ï 0o
Ô
¹
Ì×Ö
ú
Ü ÷ í
Ö
åßæ æ ã
sr
Ö
Ú
¹ æ
Ì
æ
r
í
¹
si ce n’est pas le cas, on sera amené à «re-découper» comme sur la figure 32. On utilisera alors le
théorème suivant : Í Í Í Í
72
y
d
D2
D1
D3
O a b x
F IG . 32 – «Re-découpage»
Ó
1
Ö 1 Ö Ö
Théorème 7.1 (Fubini) Soient â à deux réels tels que âæcà , Ú í des fonctions
1 1
â à Ü÷
Ï
continues par morceaux et telles que ÚKæ . Soient le domaine suivant í
1 1 Fq
Ï to
Ô
¹
Ì×Ö
ú
oÜ ÷ í
Ö
â æ
Ì
æ à
Ö
Ú
¹
Ì
æ æ
í
¹
Ì
Ï Ï
et ¶ continue sur . Alors, ¶ est intégrable sur et
Í Í
v:u _
] Å ¼w'Á
ý ý ÿ ý ý
Ì×Ö Ì Ô ½ Ì×Ö Ì
¶F¹ ã ã
u ¶F¹ ã ã
¿ ¼w
'Á
Le calcul de l’intégrale double est Í ramené
Í Í
aux calculs successifs Í
de deux intégrales simples.
Ì
En échangeant les rôles de et , c’est-à-dire
Fq
Ï 0o
Ô
¹
Ì×Ö
Í
ú
Ü ÷ í
Ö
åßæ æ ã
sr
Ö
Ú
¹ æ
Ì
æ
r
í
¹
ý ý ÿ ý yx : Å )
ý
_
Ì×Ö Ì Ô Ã ] ¼ Á Ì×Ö Ì
Ó
¶Õ¹ ã ã
x ) ¶F¹ ã ã
Ä ¼ Á
Ì×Ö g Ì Í Í Í Í
Exemple 7.2 Soit ¶ ¹ á í et l’ensemble :
V K
Ï
Í
{z
Ô
¹
Ì×Ö
Í
ú
Ü ÷ í < æ
Ì
æ
ÖÛÌ í
æ æ
}|
Ì
73
Í Í
On réalise en général un schéma qui aide à la mise en place des calculs, comme la figure 33.
Premier calcul :
PSfrag replacements
Í
ÔèÌ
Ô Ì
í
Í
Ï
K KU~ Ì Ì
i ' ¹Ì í ã ã Ì
ý ý ÿ ý Ú ý
Ì×Ö Ì Ô
¶F¹ ã ã
[ 'Å j
ý Ú
' Ì ) s Y
Ô i Ì
Í Í
[ fj Í )sY Å Í ã
Ú - ' Ì
.
ý
í Í Ì Ì
f á á f
Ô Ì Ì
[ Í
ã
Ô
e
Second calcul :
ý ýÿ ý v
)
Ú ý
Ì×Ö Ì Ô i Ì
í ã
Ì
¶Õ¹ ã ã
[ )
¹
j ã
Y
)
i Ì í í Ì Í'
ý Ú
Ô Ì
Í Í
[ e j Y&) ã Í
Ú - ' .
ý
Å í
e á
Ô
[ e Í
á ã
Ô
e Í
Í
Í
Í Í
74
H>
Proposition 7.5 Soient
Ï
le domaine rectangulaire =<
â à ?<
å ã où â>æ à et åßæèã , ¶ une fonction
Ï
continue sur . Alors
ýþý¤ÿ ý - ý . ý - ý .
Ì×Ö Ì Ô ½ à Ì×Ö Ì Ô Ã ½ Ì×Ö Ì
¶F¹ ã ã ¶F¹ ã ã ¶F¹ ã ã
¿ Ä Ä ¿
Í Í Í Í Í Í
7.2.3 Changement de variables
g ] Ì ÔR ¹ð
Ö
ó _
ÔL
Ö Ö Ô
¹ð ó á ¹¦ð ó
Ö
¹¦ð ó
telle que :
– est bijective de sur ;
Ï Í
On s’attachera surtout dans la pratiqueÍ à vérifier les deux premiers points de la définition précé-
dente.
dd dd
d d
75
Ó
Ó
Ö
H Ö
¹ð ó á ¹ð ó
Í Í
Exemple 7.3 Cas des coordonnées polaires :
ù¥¤
¢¡ ! £ Ö¦¨§K Ö©K £«ª ~
On pose
Ì Ô
Ó
Ô ù¥¤ ! £ æ e¬
£ sÖ 5 ®¯¡ !£ Ös ! £°
C’est-à-dire ¹ á ¹ (voirù¥¤ la figure 34) :
! £ ù¤ !£
±Í ¹ £ Ö$ Ô á !£ ¢! ¡ £ Ô á
®¯¡
H £
et ¹
sÖ
Ô . Donc ¤
ù
&
¢¡ ! £ Ö$ ! ã ã £
ý ý ýþý
¶F¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
Ô
¶F¹
¼ Á
Í Í
On cherche en général à trouver un changement de variables qui simplifie les calculs à effectuer et
on est souvent guidé pour cela par la «géométrie» de l’ensemble d’intégration, mais cela n’est pas
toujours évident ! En outre, il est inutile d’utiliser un changement de variables qui tient compte de
la forme du domaine (en simplifiant les bornes d’intégration), mais qui «complique» la fonction à
intégrer.
Exemple 7.4 On voudrait calculer :
² Ô
ý ý¤ÿ
í
Ì
í
Ì
í
í
Ì
¹ á ¹ ã ã
Ï
où est défini par :
V K |
ú
Í Í Í
Ï Ô z ¹
Ì×Ö
Ü ÷ æ
Ì
æ
Ö
â?æ
Ì
æ à
Ö
í á
Ì
í æ
76
Í Í Í Í
PSfrag replacements
Í
[
[ Ï
£ £ [
[
Ø Í Ø Ì Ì
ª ª
où â et à sont fixés et tels que K â à . On peut essayer d’appliquer directement le théorème de
Ï
Fubini, mais un schéma du domaine est «dissuasif» cf. figure 35. On peut poser le changement
í á
Ì
í
Ô
2
1.8 Í Ô Ì
PSfrag replacements Í
1.6
1.4 Ï
ÍÔ
'
1.2
½
0.8
Í
Ô
'
¿
0.6
r Ï
á
Ì×Ö g Ì×Ö Ö Ì×Ö $ Ô Ì Ö
í
Ì
í
¹ á ¹¦ð ¹ óî¹ ¹ á
Ö 9> K< .
où est le rectangle â à
r vérifie bien les conditions de la Í définition 7.6Í et on a Í : Í Í
) É)
x ¼w' ' É ) Á
É
¼w' ) Á Ì
¹
Ì×Ö Ô
d ¼(' Á d ¼(' ) É ) Á
Ô
³
Ô
e¹ Ì í í
á e e
Ì
e óÀã®ð ã®ó
Í
¿
Í [ e óÀãöó
Í
ã®ð
Ô
¹àçáïâ
Ébauche de la démonstration Ó du théorème
@
Soient et ´ deux réels positifs. On considère un quadrillage de par des rectangles élémen-
¶@,> Í
taires ð ǵ<_ð¤Ç óÊ?<_ó
Ê ´ qui peuvent correspondre à ceux employés pour la construction de
l’intégrale double :
· y@ q
ÇfÉ Ê
0o
Ô
¹¦ð
Ö
ó ú
¸ Ü÷ í ð¤Ç æðoæð¤Ç
Ö
óÊ æó>æóÊ ´
où ð¤Ç et ó
Ê sont les coordonnées des noeuds du quadrillage de (voir la figure).
@
L’aire du rectangle élémentaire ¹ Ú`¹ í ¹ ¹»º dans le plan de coordonnées « ¹¦ð Ö ó » est ´
.
y v
∆
~ ~
P4 P4 P3
P3 D
Φ vj +k A4 A3
~
P2 vj
P1 A1 A2
P2
O x u
ui u i+h
_ y@ _ y@ _ _
¹ ] ð¤Ç Ö
¹ ] ð¤Ç Ö
¹ ] ð¤Ç
Ö
¹½º ]
ð¤Ç Ö
´ ´
Ú
í
ó
Ê óÊ ó
Ê ó
Ê
¹¦ð¤Ç
Ö
óÊ ¹¦ð¤Ç
Ö
ó
Ê ¹ð¤Ç
Ö
ó
Ê ´ ¹ð¤Ç
Ö
ó
Ê ´
On va maintenant construire une approximation de l’aire du parallélogramme curviligne ¼ Ú ¼ í ¼
@ ¼ º.
Quand les quantités et ´ sont petites on peut associer au parallélogramme curviligne ¼ Ú ¼ í ¼ ¼ º le
vrai parallélogramme ¼ Ú}¾¼ í ¾¼ ¾¼ º . C’est-à-dire, on peut approcher l’arc ¼ Ú¿ ¼ í par le segment ¼ Ú}¾¼
í
où
v@ _
¾¼ ]
Ö Ö
í Ö
v @
¹ð¤Ç ó
Ê
¹¦ð¤Ç ó
Ê
F ¹¦ð¤Ç óÊ Ö
dd
¹ð¤Ç ó
Ê
et l’arc ¼ Ú¿ ¼ º par le segment ¼ Ú¾¼ º où F
] ¹¦ð¤Ç Ö óÊ
´ ¹ð Ç Ö ó
Ê _ ~
¾¼ º Ö
F Ö
¹¦ð¤Ç óÊ ´ F ¹¦ð¤Ç ó
Ê
d
L’aire du parallélogramme ¼ Ú¾¼ í ¾¼ ¾¼ º est donnée pard
ÀÀ ÂÃÄ Ö
ÂÃÄ Ö ÀÀ H @
¹ ¼ ÚD¾¼ ¾¼ ¾¼ º ÔÀÀ ¼ Ú¾¼ ¼ ÚD¾¼ º ÀÀ Ô ÀÀ F ¹¦ð¤Ç Ö óÊ Ç
¹ð¤Ç ó
Ê ¹ð Ç ó
Ê
À @
F ¹ð¤Ç ó
Ê Ç À ´ ´ ~
á%á á á
Ö Ô Ö
À íÁ À í ÀÀ Fd K Á F
À
¹ð Ç ó
Ê
í
Å¯Æ d K Å¯Æ À
À d F Àí
@
H et ´ sont petites l’aire du parallélogramme curviligne ¼ Ú ¼ í ¼ ¼ º
Quand les quantités
@ @ peut être
approchée par ¹ð¤Ç ó
Ê
Ö
´ . Puisque l’aire duø³ùfú rectangle ¹ Ú`¹ í ¹ ¹»º est ´ , on a
H ¹¼ Ú¼ ¼ ¼ º ~
Ö Ô
ÉÉ û ÛÉ [ ¹3Y
[
í
¹¦ð¤Ç óÊ
¼È
¹ Ú/¹ ¹ ¹½º
H Á ¼ Á í
C’est-à-dire ¹ð
Ö
ó joue le rôle d’un H coefficient de “dilatation” local (en un point ¹¦ð Ö ó ) et donc
Ì Ö
ce qui revient à remplacer ã ã par ¹ð ó ã®ð ã®ó pour le calcul de l’intégrale.
ÿÌ
Pour être plus explicite, on peut écrire, d’après la définition de l’intégrale double , lorsque l’on
évalue de deux manière le volume
Í
correspondant à ÊËÊ ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã :
Í Í
79
ý ýÿ
Ì øfùfú
Ì
Ì×Ö Ì Ô
¹ ã ã øfù³ú º
Ì
¹
$ B ± @
òû Ù¤ü íô
X
!$#,% s
Ô
Íû Ù¤ü [ ÇfÉ Ê
Ö Ö Ö Ö
´
N ¹ ¹¦ð ó ¹¦ð ó ¹¦ð¤Ç ó
Ê
Í Í
ýþý&
Ì G G íÎ ¾ Ú ¼ Á*IÏUE\Ð
É
Ô
¹
¹¦ð Ö ó Ös ¹¦ð Ö ó $ H ¹¦ð
Ö
ó ã®ð»ã®ó
~
où, sans trop rentrer dans les détails, en réutilisant les notations du paragraphe 7.1, e correspond
Í
@ K K lorsque Ñ tend vers
au nombre de mailles du quadrillage de , de façon à ce que et ´
ba
.
Í
Définition 7.8 On appelle masse surfacique au point Ë le réel Ò8¹Ë qui représente la ú Ï
masse par unité de surface de cette plaque et qui peut dépendre de la position de Ë .
Æ
Ô
Ò ¹Ë ã
Ì
ã
Ï
où Ë décrit .
Í
80
Définition 7.10 On appelle centre d’inertie de la plaque de Ü ÷ í de masse surfacique Ò le point
Ï
ý ýÿ
Ô Ô
Ò8¹Ë ã
Ì
ã
Í
Ö Ó
Æ
ý ýÿ Í Æ
Øá Ô
Æ
Ò8¹Ë Ø áá
Ërã
Ì
Í
ã
Í Í
Í
7.3.2 Moments d’inertie
où ã ¹Ë
Ö
représente la distance du point Ë5¹ Ì×Ö
à la droite .
Í Í
ÿ
Ù Ê¨Ê Ò
Ú ) Á
Ô Ì Ì×Ö Ì
Exemple 7.5 Ainsi í 8¹ ã ã Í
¼
De façon analogue, on a :
Í Í
Ù
Û ýþýÿ ÞÝ Û Û íFÍ ß 8Ò ¹ Ì×ÖÍ
Ô Ì Ì Ì
¹ á í ¹ á ã ã
Í Í Í Í
81
8 L’intégrale triple et applications
On va réaliser une étude de l’intégrale triple par analogie avec celle de l’intégrale double. Les
définitions de l’intégrale triple sont semblables aux définitions de l’intégrale double. Le vocabu-
laire est identique sauf : à à la place de à í , volume de à la place d’aire de , cubable à la place
Ï Ï
de quarrable.
Ì Ì
1.
ýýýÿ
I ýïýýÿ
ý0ýýÿ
¹
Ì×Ö ÖÐ
î¹ Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð Ô
¹
Ì×Ö Ö_Ð
ã
Ì
ã ã
Ð
î¹ Ì×Ö Ö_Ð
ã
Ì
ã ã
Ð
2.
é
Í ýÍ
Ì Í
Í ýÍ ÿ
Ì Í Í
ú
ý ýÿ ý ý
Ì×Ö ÖÐ Ì Ð Ô Ì×Ö ÖÐ Ì Ð
Ü ÷ ¹ ã ã ã ¹ ã ã ã
Ì
et des
Ï
Propriété 8.2 Soient é Í Ì
fonctions continues,
Í donc intégrables, sur Í , telles Í que :
¹
Ì×Ö Ö_Ð
ú Ï
¹
Ì×Ö Ö_Ð
Cî¹ Ì×Ö
æ
ÖÐ
alors
ýþýþý ÿ
Ì Í ýþ
Í ý ý ÿ Í
¹
Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð
æ î¹ Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð
Ì
Ï
ýþýþý ÿ Ì Ì Ì
Propriété 8.3 Soit une fonction continue
Í Í donc intégrable sur Í , on a :Í
ýþý ý ÿ
!A#,% ÿ
Ì×Ö ÖÐ Ì Ð Ì×Ö ÖÐ Ì Ð
Cá Ï Ì×Ö ÖÐ
) É â Á+*
¹ ã ã ã æ ¹ ã ã ã æ ¹ ¹
¼('
ÿ É
où á ¹
Ï Ô
ʨÊËÊ ã
Í
Ì
ã ã
Ð
est
Í
le volume de
Ï
Ì. Í Í Í
Propriété 8.4 (inégalité de Schwarz) Soient et des fonctions continues, donc intégrables, sur
Ï
, alors :
-ý
Í
Ì . - ý>ý ý ÿ` Ì .³- ý>ý ý ÿU .
ý>ý ÿ
í í / í
¹
Ì×Ö Ö_Ð
î¹ Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð
æ ¹
Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð
î¹ Ì×Ö ÖÐ
ã
Ì
ã ã
Ð
Í Í Í 82 Í Í Í Í
Propriété 8.5 Soient Ú et í deux ensembles cubables de
Ï Ï
Ü÷ tels que
Ï
Ü4
Ú
Ï Ô 6 , alors
í
Ú98
Ï Ï
í
9:O; Ì
reste cubable et on a : Ì
: Ì
ýþýþý ÿ ÿ
Ì×Ö ÖÐ Ì ÐäÔ
ý ýþý ÿ
Ì×Ö ÖÐ Ì Ð
ý ýþý ÿ
Ì×Ö Ö_Ð Ì Ð
¹ ã ã ã ¹ ã ã ã ¹ ã ã ã
Å Ì Å
Ï
Propriété 8.6 Soient Í est continue,
Í Ì Í sur
donc intégrable, ,Í alors :Ì Í Í
S Ì
[ Ö [ Ö_Ð [ ú Ï
ýþý ýÿ
Ì×Ö ÖÐ Ì Ð Ô Ì
[ Ö [ ÖÐ [ á Ï ~
¹
Ì
tel que ¹ ã ã ã ¹ ¹
Ï
Ì
On appelle valeur moyenne de
Í
sur le réel
ý ýþÍ ýÿ
Ì Í Í
Ì
[ [ [ Ö ÖÐ Ô Ì×Ö Ö_Ð Ì &~
Ð
¹
á ¹
Ï ¹ ã ã ã
PSfrag replacements Ï
On désigne º la surface limitant , que l’on suppose coupée par toute droite parallèle aux axes
Ï Ø
en deux points au plus. Soit ã le domaine projection de sur le plan Ì (voir la figure 37) :
Ð
£ Í
Ð Ô
í
¹
Ì×Ö
Plan
º
Ð Í
ã ¹ Ï
Ø
ÐZÔ
ÀÚ¹ Ì×Ö
â
Í
Rã
Ô
Ú
¹
Ì äã
Ô
¹
Ì
ã í
Í
à
Ì
Í Í
Ï Ó
F IG . 37 – Domaine .
Théorème 8.1 (Fubini) Soient â à deux réels tels que âïæcà , ã Ú ÖFã Ö
â
Ö
à à des fonctions
continues par morceaux et telles que ã Úçæ ã í
í
dq
ã
Ô0o Ì×Ö
¹ úæà í â>æ Ì æ à ÖFã Ú
¹ Ì æ æ ã í
¹
Ì
83
Í Í
Ó Ó
Ì
öÚ Ö à des fonctions continues par morceaux et telles que öÚKæ ,
ç à Ï
í
ã
í
Fq ~
Ôto Ì×Ö
Ì ú à â>æ Ì æ à ÖFã Ú
¹ Ì æ æ ã ¹ Ì Ö öÚ
¹ Ì×Ö æ æ
Ï ÖÐ Ð Ì×Ö
¹ ¹
í í
Ï Ï
Alors, est cubable, est intégrable sur et
Ì vè : Å Í ýy: é Å É ) Ì
ýþý ý¤ÿ Í
Ì×Ö ÖÐ Ì ÐYÔ
ý
½ ] ¼w'Á ]
ý
¼(' Á Ì×Ö
Í
ÖÐ Ð _ _ Í
Ì
¹ ã ã ã
è é É) ¹ ã ã ã
¿ ¼(
'Á ¼(' Á
Le calcul de l’intégrale triple est ramené aux calculs successifs de trois intégrales simples.
Í Í Í Í
Une autre décomposition de l’intégrale triple On suppose que le domaine plan ã ¹ Ð est une
sectionÌ de par le plan parallèle au plan Ì
Ï Ø
de cote Ð ( Ð å Ö £? ), voir la figure 37. Si ¹ Ð Ô ú
Ê¨Ê â ¹ Ì×Ö ÖÐ ã Ì ã , alors
Ã_¼ Á
ý ýþý¤ÿ
Ì vê
ý yê -
ý ý ý
Ì .
Í
Ì×Ö Ö_Ð Ì ÐYÔ Ð ÐZÔ Ì×Ö ÖÐ Ì Ð
Í Í
¹ ã ã ã
ë ¹ ã
ë â
¹ ã ã ã
Ã_¼ Á
ë ¹
Ð
ã
Ð
ÂÃÄ sî
Ì Ô
¼ Ö Ö
Ösî }
¹¦ð ó
¹ð
Ö
ó á ¹¦ð
Ö
ó
sî
Ö Ô ï
Ô
¹ð
Ö
ó
Ö$î
Ç
Ð Ô · ¹ð
Ö
ó
Ösî ůÆ
telle que : Í
84
– est bijective de sur ;
Ï
·
– ¼ Ödï et sont des fonctions sur ;
Ú
fonctions sur .
Ú Ï
Í
Ö sî
Ö
On appelle matrice jacobienne attachée au changement de variables défini par ¹¦ð ó á
Ì×Ö ÖÐ
¹ la matrice carrée d’ordre 3
ÂÃÄ
Í
F ð ð ð Ç
¢dòÏ ¢dòÏ dòñÏ Å¯Æ
d d dñ
On appelle jacobien de le déterminant ded la matrice d dñ jacobien noté H ¹¦ð Ö ó Ösî et défini par :
H ¹¦ð Ö ó Ösî Ô Fð Fð Fð Ô ¼
á ¼ ¼
dò dò dñò ð òÏ òÏ ó ¢òÏ òÏ ¢òÏ ¢òÏ î
dÏ FÏ dñÏ d dñ d Ó dñ d d
d dñ d dñ d d
d Ï F dñ Ï est un changement
Théorème 8.2 Soient , deux ouverts bornés cubables de à ,
de variables de sur . On suppose que la fonction
Ï
Ïó
reste bornée sur . Supposons que à une application continue sur Ï Ô ¹O , alors la
fonction Ì
Ö Ösî } ¹ð Ö ó Ö$î
¹ð ó á
– ¹ Ì×Ö Ö_Ð par ¹ ¼ ¹ð Ö ó Ö$î Ösï ¹ð Ö ó Ö$î Ö ¹¦ð Ö ó Ösî ;
– ã Ì ã ã Ð par
± ¹¦ð Ö ó Ösî ã®ð ã®óÀã î .
Í
Passage aux
Í
coordonnées cylindriquesÓõôö Les formules de changement de variables :
÷ öø Ì Ô ®¯ù¥¡ ¤ !£
Ô ! £
Ð Ô Ð
Í
85
£ £
Le triplet ¹ sÖ ¤ÖÐ constitue un système de coordonnées cylindriques. En choisissant
K on définit une bijection
ú K%Ö e?¬ et
âê dùâ ââ K K
ê dù â
dans une intégrale triple, on remplace
Pour passer en coordonnées cylindriques ¥ ¤ d
ù
– Ì par le domaine
Ï Ì des ¹ £ Ös¤Ö_Ð correspondant
ù
Ú ¹Ï Ô ;
Ì×Ö Ö_Ð
¢
¡ !£ Ös ! £ ÖÐ ¹ ¾
– ¹ par ¹ ;
Ì Ð £ Ð
– ã ã ã par ã ã ã .
Í
Passage aux
Í õôö
coordonnées sphériques Les formules de changement de variables :
Ó
®¯ù¥¡ ¤ !Õ£ ¢ ¡ ! ã
÷ öø
Ì Ô
Ô ! ù¥¤ £ ¯¡ ! ã
Ð Ô ! ã
£ Ös¤ÖFã £ K Ö
Le triplet ¹ constitue un système de coordonnées sphériques. En choisissant ú
Í
e ¬ ,
K et ã ú áûú Ö ú on définit une bijection
í í
¹
Ì×Ö
ù¥¤
ÖÐ
¹ £ Ös¤ ÖFã ù¤
ê Fù è
âê â èâ K ! ã á
¢¡ ! ã
Fù
sphériques dans une intégrale triple, on remplace
Pour passer en coordonnées Ì Fù £ ù¤ ù¥¤
Ú ¹Ï Ô ;
– Ì par le domaine des ¹ ÖF= ã Ös correspondant
Ï
¢
¡ !£ ¯¡ ! ã=Ös ! £ ¢¡ ! ãÖs ! ã ¾ ¹
8.2 Applications
Í géométriques du calcul intégral
Aire du domaine plan limité par une courbe fermée. Soit ü une courbe fermée limitant un
domaine (voir la figure 38) dans à í rapporté à une base orthonormée. Si ¹
Ï Ï
représente l’aire
Ï
du domaine , alors ý ý ÿ
¹
Ï Ô
ã
Ì
ã
~
86
PSfrag replacements Í
Lã
Ô
¹
Ì
í
Í
Ï
Lã
Ô
Ú¹
Ì
Ø
Ì
â à
Í
¿ ¼(
'Á ¿
Volume du domaine limité par une surface fermée. Soit º une surface fermée limitant un do-
maine (voir la figure 37) dans l’espace à rapporté à une base orthonormée. Si á ¹
Ï Ï
représente
Ï
le volume du domaine , alors
ý ýþý ÿ
á ¹
Ï Ô
ã
Ì
ã ã
Ð
Autres formules : Í
Ï Ø
1. On suppose que le domaine plan ã ¹ Ð est une section de par le plan paralléle au plan Ì
de cote Ð ( Ð å Ö £ ), voir la figure 37. Le calcul de l’intégrale précédante conduit à :
ú
ý ýþý ÿ vê -
ý ýþý . vê
ý
A &Ð ~
á Ï Ô Ì ÐYÔ Ì Ð Ô Ð
Í
¹ ã ã ã
ë â
ã ã ã
ë ¹¦ã ¹ ã
Ã_¼ Á
á Ï Ô Ì ÐYÔ ½ ] ¼ Á Á Ð Ì Ô
Ì×Ö
ýöÚ
¹ Ì×Ö Ì
¹ ã ã ã
è é É) ã ã ã
í
¹ á ã ã
¿ ('
¼ Á ¼w' Á Ã
Ï Ì Ø
où ã est le domaine projection
Í
de sur le plan (voirÍ la figure 37). Í Í Í
87
Í
8.3 Applications du calcul intégral à la mécanique
Ï
Masse volumique. Soient un solide et Ë5¹ Ì×Ö ÖÐ un point donné de ce solide. En mécanique,
à tout domaine élémentaire de volume þá contenant le point Ë on associe un réel positif þÆ ,
appelé masse élémentaire (voir la figure 39). Le rapport ÿ possède une limite lorsque þ?á K .
ÿ
ú
Í
Ï
Définition 8.1 On appelle masse volumique (densité spatiale) au point Ë le réel õ ¹Ë
ø³ùfú
défini par :
Ô þÆ
õ ¹Ë
ÿ
û [ Ï ?þ á
qui représente la masse par unité de volume du solide et qui peut dépendre de la position de Ë .
8.3.1 Masse
de à
Ï Ö
Définition 8.2 On appelle masse d’un solide ¹ õ le réel positif Æ défini par :
ýþý ý ÿ
Ô Ì Ð
Æ õ×¹Ë ã ã ã
Ï
où Ë décrit .
Í
PSfrag replacements Ð
Ó â
Ó þá
Ï
Ó
Øá Ë
Ø áá
Ë
Ó )
Ø
Ó
' Í
Í
Ì
Ì
88
Ó (voir la figure 39) de à
Ï Ö
Définition 8.3 On appelle centre d’inertie d’un solide ¹ õ le point
défini par : ýþýþý ÿ ÖÓ
Øá Ø á
á
Ô Ì Ð
õ ¹Ë ËÒã ã ã
ÖÓ Ó
ê
Ó ë Ó
Æ
où
Øá Ô
' ) â´ et
Ó ý ý>ý ÿ
Ó ) ý>ý ý ÿ
Í
Ó â ý ý>ý ÿ
Ô Ì Ì Ð%Ö Ô Ì Ð%Ö Ô Ð Ì &~
Ð
' Æ
õ ¹Ë ã ã ã
Æ
õ ¹Ë ã ã ã
Æ
õ ¹Ë ã ã ã
de à
Ï Ö
Définition 8.4 On appelle moment d’inertie d’un solide par rapport à (un point,
² défini par :
¹ õ
Ö Ì×Ö Ö_Ð Ï
où ã ¹Ë est la distance euclidienne de Ë à et Ë5¹ décrit .
Í
de à
Ö
Définition 8.5 On appelle moment d’inertie d’une plaque ¹º í par rapport à (un point
² défini par :
õ
² Ô
ýþý
Ö Aí Ì
õ ¹Ë ¹¦ã»¹Ë ã ã
Ö Ì×Ö
où ã ¹Ë est la distance euclidienne de Ë à et Ë5¹ décrit º .
Í
8.3.4 Mouvement d’un solide autour d’un axe Í
Ï
Exemple 8.1 (Moment cinétique par rapport à ) Soit Ë un point du solide . Le moment ci-
B B
¹ (voir la figure 40) est ã
á Ì×Ö Ö_Ð á Ô Ø áá
nétique ã
de l’élément de masse ãöÆ entourant
Ô á Ô
Ë5
Ø áá á Ô
Ë
Á ã®Æ
B
et sa composante sur est ã
ð
B ã
ð Ë
Á ã®Æ , où ð
í
. C’est un
B produit
Ø áá Ô Øá á Ô Øá á Ô
mixte : ð
Ë
B Á
ð
Á Ë . Finalement, on obtient :
Í
B ã
ð
Á Ë ã®Æ
¢¡ ! £
Ø áá Ø áá Ô Øá á í Ô Øá á í
ð
Á Ë ð
Á Ë
Ï
ã®Æ ð
Á Ë ã®Æ
ð
í
Ë
í
ã®Æ . Par inté-
gration sur tout le solide , on obtient
ý ýþý ÿ
Øá á
í
ý ýþý ÿ
$í ²
Ô á Ô Ö Ì ÐYÔ Ö
ÿ
ð
Á Ë ã®Æ õ ¹Ë ¹ã ¹Ë ã ã ã
² $í
où Ô
ʨÊËÊ õ ¹Ë ¹ã ¹Ë
Ö
ã
Ì
ã ã
Ð
et õ ¹Ë est la masse volumique du Ísolide
Ï
.
89
PSfrag replacements
axe Ï
Ö
ã ¹Ë
Ì×Ö ÖÐ
Ë5¹
£
Øá á
Í
Ë
ð
Ø
F IG . 40 – Mouvement d’un solide autour d’un axe
Ï
Exemple 8.2 (L’énergie cinétique du solide .) L’énergie cinétique de l’élément de masse ã®Æ
Ú Ú
entourant ˹ Ì×Ö ÖÐ (voir la figure 40) est ã Ô ó í ¹Ë ã®Æ
Ô
ó í ¹Ë õ ¹Ë ã
Ì
ã ã
Ð
. Celle du
Ï í í
ÿ
solide est ýþý ý ÿ
Ô
ó í
Ì &~
Ð
Í
e ¹Ë õ ¹Ë ã ã ã
Í
áÀá á Ô Ø áá
Avec ¹Ë
Á Ë il vient
ÿ
ýþýþý¤ÿ B ýþýþý ÿ
Í
B
Ô Ø áá Ì ÐäÔ Øá á Ì U~
Ð
e Á Ë õ ¹Ë ã ã ã
e Ë
Á õ ¹Ë ã ã ã
B B
Øá á Ô ¦ÀÀ
Ø á
á ÀÀ í Øá á Ø á
á
et ïÔ
Puisque Ë
Á À
Ë
À í
á Ë Ë Í ð , on a Í
ÿ
ý þ ý ý ÿ B
Ô i í ÀÀ Ø áá ÀÀ í
í
Øá á í Ì U~
Ð
e õ ¹Ë
À
Ë
Àí
á ð Ë
j ã ã ã
B B
¯¡ !£
Ô
í
ýÿ
Ö $í Ì ÐYÔ
í
² ~
e õ ¹Ë ¹ã ¹Ë ã ã ã
e
Í
90
8.4 Applications du calcul intégral à la probabilité
Ì
Soient et des variables
T W
aléatoires continues de à . Dans ces conditions, il existe une densité
Ì×Ö T W
de probabilité jointe ¹ pour les deux variables et telle que :
Ì Ì
Ì×Ö
K ý ü ý ü
Ì×Ö Ì Ô ~
et
Ì Í
¹
¾
ü
¾
ü
¹ ã ã
Graphiquement, ÐäÔ ¹
Ì×Ö
représente une surface (voir la figure 41) et la probabilité de l’événe-
Í Í Í
PSfrag replacements Ð Ì
Í
Ð Ô Ì×Ö
¹
Ø ã
à Í
å
Ì
F IG . 41 – Densité de probabilité
ment oâ ª T ª Ö ª W ª q
est
Ì Ì
à å ã
ª T ª ª W ª ý - ý . ý - ý .
P ¹¦â à
Ö
å ã
Ô ½ Ã
¹
Ì×Ö
ã ã
Ì Ô Ã ½
¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
~
¿ Ä Ä ¿
Plus généralement Ì
T W úæ¹ à
ý
Í
ý
Í
~ Í Í
P ¹¹ Ö í
Ô
Û ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
T W
) ÍÌ
La fonction de répartition de et est définie par :
- .
T W
Í
'
ý ý
¹
Ì×Ö Ô
P¹ æ
Ì×Ö
æ
Ô
¹¦ð
Ö
ó ãöó ãöð
~
ü ü
¾ ¾
Les fonctions marginales de distribution sont définies par :
Í
- Ì .Í ) - Ì .
¹
Ì Ô
P¹
T æ
Ì Ô
ý
'
ý ü
¹ð
Ö
ó ã®ó ã®ð
Ö
¹
Ô
P¹
W æ
Ô
ý ý ü
¹¦ð
Ö
ó ã®ð ã®ó
~
ü ü ü ü
T W
L’espérance de î¹ Ö
¾ ¾ ¾ ¾
s’exprime :
Í Ì Í
o î¹ Ì×Ö dq ý ü ý ü
~
Ô
î¹ Ì×Ö ¹
Ì×Ö
ã
Ì
ã
ü ü
¾ ¾
Í 91 Í Í Í
9 Intégrales curvilignes - Théorème de Green - Riemann
Le domaine d’intégration d’une intégrale double est une surface plane, le domaine d’intégration
d’une intégrale triple est un volume, le domaine d’intégration d’une intégrale curviligne, comme
son nom l’indique est une courbe. Avant d’étudier les intégrales curvilignes et de voir leur utilité,
nous allons définir les notions de longueur d’un arc de courbe et d’abscisse curviligne.
oK%Ö q
Soit dans l’espace euclidien un repère orthonormé Ö ë¤Ö
´ . Soit ¹!¿ l’arc de la courbe "
@î¹32
Ô Ö Ö
" â à
¹2
Ð Ô
Ì
@
où Ö
Ö
sont de classe ü
Ú
sur â
Ö
à
Í
. Les arcs ont (voir la figure 42) :
Ì courbe.
F IG . 42 – Arc de
ÂÃÄ Ì Ô
32 ¹
@
– en tout point Ë5¹32/[ régulier (i.e. ñ ¹2/[ Ö
ñ ¹32/[ et ñ ¹32/[ non tous nuls), " admet un vecteur
Ì
tangent
ÂÃÄ
32/[
2/[
á á¤á
° ñ¹
@ ñ ¹32/[ Ç
ã Ë5¹ Ô
°2
ã
ůÆ
ñ ¹2/[
92
On sait calculer la longueur de la ligne brisée ¹
ËmÚÛË
í
Ë
(voir la figure 43) :
#
O¹ ÀÀ ¹ á%á ËmÚ ÀÀ ÀÀ
Ô á á¤á ÀÀ ÀÀ á á¤á ÀÀ ÀÀ Ëá»á ÀÀ
¹ ËïÚÛË
í
Ë
À Àí À
ËmÚÛË
í Àí À
Ë
í
Ë
Àí À À í
Étant donné l’arc ¹$¿ de la courbe " , autre qu’une droite, plaçons des points ËmÚ
Ö
Ë
¯~I~I~
Ö Ö
˸ Ú
í ¾
Ë
ËmÚ
Ë
í
to 2/[ ª ª ª BMBMB ª ª q
sur cette courbe, entre ¹ et .Soit 2_Ú 2 í Ô Ô
2¸ 2¸ Ô à une subdivision
Ö
â Ú
Cette limite
#
¹¿
¹ $ est appelée longueur de l’arc ¹!¿ .
Lorsque Ë décrit l’arc ¹!¿ , la longueur ¹ ¹ ¿ Ë est une fonction de 2 . Soit ·ö¹32 Ô ¹ ¹ ¿ Ë , où 2 § â .
# #
On va déterminer maintenant l’expression de ·ö¹32 . On sait déjà par définition que ·ö¹â ÔLK puisque
¹ est choisi comme origine. Pour continuer on se ramène aux longueurs que l’on sait calculer,
c’est-à-dire les longueurs de segments des droites (d’une ligne brisée). On fait l’hypothèse naturelle
'*° *° Ô
suivante, si Ë [ Ô
Ë5¹32/[ et Ë Ô
Ë5¹2/[ sont 2 points de la courbe, si on note ã ¹ À À Ë [ Ë ÀÀ
á
á¤á
*
À À í
la distance de Ë [ à Ë et
#
¹
*°
la longueur du# segment curviligne
øfù³ú
Ë ¿ [Ë alors ces deux infiniment
¹ Ô . On suppose que la courbe est orientée dans
petits sont équivalents , c’est-à-dire que +û
*
[ ã ¹
*
93
d’où :
*
Ì Ì *
.
#
2/[ ·ö¹32/[
/* $ /* $ @ /* @ A
¹ Ô ·À¹ á
*
㻹 ,
¹ 2/[
¹ á 2/[
¹ í ¹3î¹32/[
.* áýî¹32/[ í ¹ ¹32/[ á ¹32/[ í
·À¹2/[ ·ö¹32/[
Ì Ì *
á
Ô
/* $ /* $ @ /* @ A
,
¹ 2/[
¹ á 2/[
¹ í ¹3î ¹32/[ * áýî¹32/[ í ¹ ¹32/[ á ¹32/[ í
/*
·À¹2/[ ·ö¹32/[
Ì Ì
á
*
Ô
0 /* $í /* $ @ /* @ A
¹ 2/[
¹
*
á 2/[
¹ ¹3î ¹32/[ * á¦î¹2/[ í ¹ ¹32/[ * á ¹32/[ í
í í
*
/
í
·À¹2/[ á ·ö¹32/[
Ô
Ì Ì *
- /* $. í
- /* $. - @ /* @ A .
¹ 32/[
¹
*
á 2/[
¹ ¹3î ¹32/[ * á¦î ¹2/[ í ¹ ¹32/[ * á 3¹ 2/[ í
*
Exercice 9.1 Que faut-il changer dans les expressions précédentes quand est négatif ? Montrer
que l’on obtient également dans ce cas :
/*
·ö¹ 32/[ á ·ö¹2/[
#
¹
*
Ô
Ì Ì *
*
- .* $. í - /* A. - @ .*° @ $.
ã ¹
¹ 2/[
¹
*
á 32/[
¹ ¹ ¹ 2/[ * ýá î¹32/[ í ¹ ¹32/[ * á 2/[
¹ í
* *
On choisit donc maintenant de signe quelconque et on fait tendre vers zéro, on obtient donc en
utilisant les résultats sur les limites : øfù³ú
/*
øfù³ú
·ö¹ 32/[ á ·ö¹ 2/[
#
¹
*
Ô ø³ùfú Ì Ì +øfû ùfú [ *
ø³ùfú
+û [ *
- .*° $ . í - .*° $ . í - @ /* @ $.
ã ¹
¹ 2/[
¹ á ¹2/[ 3 32/[
¹ î¹ áî¹32/[ ¹ 32/[
¹ á 2/[
¹ í
øfù³ú +û [ *
+û [ *
+û [ *
#
¹
*
Ô Ì ·kñ~¹ 32/[
+û [ * 1
v@
ã ¹
ñí ¹ 32/[ ñ í ¹2/[ ñí ¹ 2/[
En appliquant l’hypothèse naturelle énoncée précédemment, cette limite vaut , donc on obtient :
Ì
1
ì y@
· ñ ¹ 32 Ô
ñí ¹ 32 ñ í ¹2 ñí ¹2 ~
La différentielle de la fonction ·ö¹32 s’écrit :
Ì
1
v@
ãÀ·
Ô
· ñ ¹ 32 °ã 2 Ô
ñí ¹ 2 ñ í ¹2 ñ í ¹ 2 ã°2 ~
94
Donc Ì
ý32 1
v@
·ö¹ 2 Ô
ñ í ¹ð ñ í ¹¦ð ñ í ¹ð ã®ð
Ö
où 2 § §
¿
â . En particulier, la longueur de l’arcÌ ¹$¿ (à â )
ý 1
y@
#
¹ $ ¹¿ Ô ½
ñ í ¹¦ð ñ í ¹ð ñ í ¹¦ð ã®ð
¿
avec 4 suivant l’orientation choisie.
La longueur de l’arc ¹$¿ est (comparer avec la définition 9.1)
ý87 ý Ì
1
v@
#
O¹
¹ !
Ô
7
¼D½Á
ãÀ·
Ô ½
ñí ¹ 32 ñ í ¹2 ñ í ¹2 ã°2 ~
¼D¿Á ¿
Ì
Ô Ì
Exercice 9.2 (Cas de courbes planes) 1. Courbe plane, coordonnées cartésiennes ¹ .
Puisque ÐäÔRK , on obtient : Ì
Ô
1
Ì Ì
ãÀ· ñí ¹ ã Í
ã ã ¹2
Ö
Ô
où â à
95
9.3 Intégrale curviligne d’une fonction
C’est une extension de la notion d’intégrale simple et son calcul effectif se ramène au cal-
cul d’une intégrale simple. Soit ¹$¿ l’arc rectifiable de la courbe " définie par la représentation
paramétrique : Ó ôö Ì
÷ öø Ì Ô
32 ~
2Ôú
¹
@î¹32
Ô Ö Ö
" â à
Ì Ð Ô
¹2
@ o 2/[ ª ª ª BMBMB ª ª
où Ö
Ö
sont de classe ü Ú
sur â
Ö
à . Í Soit
Ô Ô
â 2_Ú 2í 2¸ Ú 2¸ Ô
q ¾
à une subdivision de â
Ö
à . A l’aide de cette subdivision, on découpe l’arc ¹!¿ en 9 Ó
morceaux
(¹ ¿ ËmÚ ÖI~I~¯~ Ö Ë¸ ¿ Ú% ) et sur chacun des morceaux on choisit un point ËÇ . Pour chaque morceau on
désigne par þÇ· la différence des abscisses curvilignes de l’extrémité et de l’origine. Soit ã à
¾
E¼ ÿ E
:<;>= 7 û ¿
Á
Une telle intégrale est parfois appelée intégrale curviligne de première espèce.
Calcul de la masse d’un fil. Les objets comme les fils peuvent être modélisés par des courbes,
si la masse linéique Ò (masse par unité de longueur) est constante, alors la masse du fil de longueur
est égale à Æ Ô Ò . La masse linéique n’est pas toujours constante (c’est le cas d’un fil dont la
# #
section ne serait pas constante). Supposons que l’on a défini une abscisse curviligne · sur la courbe
" , appelons Ò ¹· la fonction qui définit la masse linéique en fonction de l’abscisse curviligne. On
cherche à calculer la masse Æ de la partie ¹!¿ de " comprise entre les points ¹ et d’abscisses
?
curvilignes respectives ·ö¹¦â et ·ö¹à , on suppose ·ö¹à
§ ·ö¹â (sinon on échange ¹ et ). La masse
de la partie ¹!¿ est Æ Ô Ê ÛBA Ò8¹· ãÀ· Ô Ê 7 ¼D½Á Ò8¹· ã · . On remarque que la masse Æ est positive
7
¼D¿Á ¶ª
puisque la fonction Ò est positive
7 et que ·À¹¦â ·ö¹à . Plus généralement si ·À¹¦â et ·ö¹à sont
quelconques, on a : Æ Ô Ì
Ê 7 ¼t½Á Ò8¹· ãÀ· . Dans la pratique, on@ neA connaît pas toujours l’abscisse
curviligne · , mais plutôt une paramétrisation de "¹ ¹2 Ö î¹2 Ö ¹32 et la masse linéique est connue
¼t¿ÛÁ
en fonction de 2 , on la note Ò ¾ ¹2 . Si ·ö¹32 est la fonction qui définit l’abscisse curviligne en fonction
$
de 2 , on a la relation Ò8¹·ö¹32 Ô Ò ¾ ¹32 . En effectuant un changement de variables dans le calcul de
Æ , on obtient donc la masse du fil d’extrémités ¹ et :
ý@? ý Ì
A 1
v@ $
Æ
Ô BÛ A Ò8¹·ö¹32 · ñ ¹2 ã°2 Ô ½
ÒF¾ ¹32 ñí ¹ 2 ñ í ¹2 ñ í ¹ 2 ã°2 Ö
où Ò8¾ ¹2 Ô
Ò8¹·À¹2 ~
¿
96
9.4 Ì
Formes différentielles
Définition 9.1 Une application
é
de Ü ÷ dans Ü ÷ est dite linéaire ssi :
Ì Ì Ì
é ð
Öé
äú à
ó
Ö Ì ¹ð
ó
Ô Ì ¹¦ð
¹¦ó
ú à Ö
Òú à ð ¹ ð
Ô
¹ð
!
La plupart des applications que vous connaissez ¢¡ ð , C , ð í . . .ne sont pasÌ linéaires. On peut
démontrer que les seules applications linéaires de Ü ÷ dans Ü ÷ sont définie par : ¹ð ÔR ð où est
une constante réelle. On note D ¹Ü ÷ Ö Ü ÷ l’ensemble des applications linéaires de Ü ÷ dans Ü ÷ .
Ö
Définition 9.2 On appelle forme différentielle sur Ü ÷ une application de Ü ÷ dans D ¹Ü ÷ Ü÷
Donc si î est une forme différentielle sur Ü ÷ Ö®î ¹ Ì est une application linéaire, donc en particulier
on peut écrire î ¹ Ì ¹¦ð ÔR ¹ Ì ð , en effet l’application linéaire varie avecÌ Ì donc le coefficient
Ì
dépend de Ì . Un exemple de forme différentielle sur Ü ÷ est le suivant : Si est une fonction réelle
Ì î
dérivable, on peut définir ¹ ¹ð Ì Ì Ô
ñ¹
Ì
ð , la forme différentielle ainsi définie est appelée la
différentielle de , on note î Ô
ã . Ce que l’on vient de définir dans Ü ÷ peut-être généralisé dans
Ü÷
¸
Ì
. Détaillons encore ce qui se passe dans Ü ÷ .
Définition 9.3 Une application
é<E
de Ü ÷ dans Ü ÷ est dite linéaire ssi :
Ì E Ì E Ì
é Ö é< E
ú à® Ö Ì ¹
FE
ÔÌ E ¹
9
¹
ú à Ö
ú à ¹
Ô
¹
L’ensemble
Ó des applications linéaires de Ü ÷ dans Ü ÷ est noté D ¹¦Ü ÷ Ö
Ü÷ .
un ouvert de à . On appelle forme différentielle sur toute application
Ï Ï
Définition 9.4 Soit
Ï D ¹Ü ÷ Ö
Ü÷
· Ïç à de classe ü Ú sur Ï telles
telle qu’il existe trois applications ¼ Ösï?Ö :
é
que
ï ·
¹
Ì×Ö ÖÐ