CH 1 Les composantes écologiques d’un milieu de vie

I Les définitions :
1- La définition de l’écologie :

Au sens large, l’écologie est donc la science qui étudie les conditions d’existence des êtres
vivants : plantes, animaux,…

2- Les disciplines de l’écologie :

L'écologie se découpe en de multiples disciplines, mais pour simplifier on retiendra 3 grandes

disciplines de l’écologie :

1- L’étude des êtres vivants

2- L’étude du milieu physique, que l’on appelle aussi le

biotope

3- L’étude des échanges entre les êtres vivants et entre les

êtres vivants et leur milieu. Cet ensemble s’appelle
l’écosystème. Un écosystème est un habitat local
comprenant : le milieu, les êtres vivants et l’ensemble des
échanges qui s’y produisent. Une région, une forêt ou une
mare peuvent constituer un écosystème.
 Définition d’un Biotope : Définition de la
région ayant de biocénose : ensemble
conditions de vie des êtres vivants qui
identiques (nature du sol interagissent entre eux
et climat). dans un écosystème.

ECOSYSTEME
ECOSYSTEME

Définition d’un
écosystème : c’est une
unité naturelle constituée
de tous les étres vivants
(plantes, animaux et
microorganismes et de
leur milieu de vie (sol,
climat).
 Fonctionnement d’un écosystème en équilibre

Décomposition
des MO :
matières
organiques

Cycle du
Phosphore Cycle de l’azote

Enrichissement du
sol qui favorise le
développement de
nouvelles plantes Cycle du Carbone

II Approche paysagère : localisation d’un milieu dans le territoire :

L'écologie du paysage est une sous-discipline de l'écologie qui consiste en l'étude des
processus écologiques à l'échelle des paysages.
Définition d’un paysage :
Le paysage est alors défini comme une portion de territoire hétérogène, composée d’ensembles
d’écosystèmes en interaction et est considéré comme un niveau d’organisation des systèmes
écologiques, supérieur à l’écosystème.

Plus largement, l'écologie du paysage s'intéresse à la dynamique spatiale et temporelle des

composantes biologiques, physiques et sociales des paysages anthropisés et naturels. Elle
associe pour cela des disciplines telles que l'écologie, la géographie, les sciences sociales ou
l'urbanisme. L'écologie du paysage est ainsi devenue une branche interdisciplinaire des sciences.

Le fonctionnement écologique des paysages en mosaïque repose sur le concept tâche-corridor-

matrice.
- la tâche (ou cellule) est un ensemble relativement homogène, non linéaire, dont les
caractéristiques diffèrent de son environnement (exemple : un point d’eau dans un bocage, un
boisement dans les cultures, un village dans une trame agricole, …),
- le corridor est un milieu, le plus souvent linéaire et continu, qui diffère des milieux qui le bordent
de chaque côté (exemple . un canal et ses berges herbeuses entrant dans un tissu urbain, une
haie ou une bande boisée dans un paysage ouvert, …),
– la matrice est constituée par l’écosystème d’amère plan, c’est-à-dire le milieu dont l’occupation
du sol est dominante dans un espace donné (exemple : le tissu urbain, les cultures, …).

Un paysage comporte différents éléments :

- les voies de communication (route, autoroute, chemins,…)
- les zones cultivées : les champs, les labours,…
- les zones habitées et urbanisées : ville, maisons, immeubles,…
- les zones commerciales et industrielles,
- les zones boisées (forêts, …)
- les cours d’eau (étangs, rivières, lacs, fleuves,…)

Un milieu anthropisé (« anthro » = homme) est un milieu façonné par l’homme.

L’anthropisation : c’est l’effet de l’homme sur un milieu naturel.

un milieu naturel ≄ un milieu anthropisé

On peut coder le degré d’intervention de l’homme en le numérotant de 1 à 5 :

1- anthropisation faible
2- antropisation modérée
3- anthropisation moyenne
4- anthopisation soutenue
5- anthropisation forte
 Impact de l’anthropisation sur un milieu

Les différents types de milieux en France

III La Biocénose : tous les êtres vivants d’un milieu de vie donné

La biocénose, c’est l’ensemble des être vivants et leurs interactions entre eux.

1- La localisation et la stratification des êtres vivants dans un milieu de vie :

Pour étudier les êtres vivants et les compter, il faut choisir et délimiter une zone du milieu que loin
veut étudier : c’est la méthode des quadrats.
La méthode du transect : on observe la flore et la faune à partir d’une coupe transversale su paysage :
exemple d’une lagune et on observe le peuplement des végétaux au cours des années.

On comprend mieux la répartition des végétaux comme dans une forêt par exemple :
L'écosystème forestier est
organisé selon un axe
vertical. On distingue
classiquement quatre
étages ou strates de
végétation : la strate
muscinale (des mousses et
des champignons), la strate
herbacée (des fleurs, des
fougères et des hautes
herbes), la strate arbustive
(des arbrisseaux ou des
arbustes) et la strate
arborescente (des arbres
adultes). Il faut y ajouter une
cinquième strate,
souterraine : la strate
racinaire, où prend place
une partie importante de la
nutrition des arbres.


2- Identifier les espèces et les situer dans une classification :

(voir cours en février 2021)

3- Les relations entre les êtres vivants :

La biocénose n’est pas qu’une simple juxtaposition des êtres vivants (des êtres vivants placés les
uns à côté des autres).
Dans un milieu, les relations sont plus ou moins complexes. Elles sont liés à 2 grandes règles du
vivant :
1 Tous les êtres vivants doivent se nourrir 

(les relations trophiques : tu me manges/je te mange)
2 Tous les êtres vivants se développent et donc se reproduisent.
b. Le positionnement trophique des espèces :
c. Des animaux indispensables à la vie :
c. Effets positifs ou négatifs entre les espèces qui vivent ensemble :


TOUT CECI EST
POSSIBLE GRACE A LA
PHOTOSYNTHESE !!!!

Car les plantes créent

leur propre matière
organique à partir de la
lumière, de l’eau et du
CO2.

IV Le Biotope :
comment se forme un biotope ? Comment évolue-t-il dans le temps ?

1 Définition du biotope :
Le biotope est un milieu offrant des conditions de vie stables à la biocénose qui y vit.

Etudier un biotope, c’est prendre en compte tous les paramètres abiotiques (non vivants) qui
agissent sur les êtres vivants.
2-
Les
composantes abiotiques du milieu :

Composantes abiotiques
d’un milieu

Composantes Climatiques Composantes NON Climatiques Rythmes saisonniers

- Température - Le type de sol - Les saisons
- Pluviométrie - la qualité de l’eau - l’alternance Jour/Nuit
- Vent - la teneur en gaz de l’atmosphère - L’inclinaison de la Terre sur
- Luminosté
 - la vitesse des courants son axe (orientation des
P+T = Diagramme rayons du Soleil)
ombrothermique

3 -Les caractéristiques essentielles du climat :

Le climat correspond aux conditions météorologiques moyennes (températures, précipitations,

ensoleillement, humidité de l'air, vitesse des vents, etc.) qui règnent sur une région donnée durant
une longue période. Pour l'Organisation météorologique mondiale, elle doit être d'au minimum 30
ans.

La température
La température est une grandeur dont les variations créent les sensations de chaleur et de
fraîcheur. La température de l'air se mesure à l'aide d'un thermomètre à mercure.
Le régime thermique d'un milieu est la variation des températures enregistrée en ce milieu. La
température varie avec les saisons, l'altitude, la latitude et la proximité de la mer.
L'amplitude thermique annuelle : c’est la différence de température entre les mois les plus
chauds et les mois les plus froids au cours d'une année.

Les vents
Le vent est l'air en mouvement ou l'agitation de l'air. Il est un déplacement de l'air des zones de
hautes pressions vers les zones de basses pressions.
Les principaux vents sont: l'alizé, le mistral, le typon, l'harmattan, la mousson. La direction du vent
s'observe grâce au la girouette ou un manche à air.

Les précipitations
La précipitation est la chute de l'eau contenue dans l'atmosphère au sol. Il existe plusieurs formes
de précipitations:
- La forme liquide (pluie)
- La forme slide (neige)
- La forme gazeuse (brouillard, rosée)
Les pluies ont pour origine la vaporisation
des eaux. La vaporisation étant la
transformation de l'eau en vapeur, cette
vapeur se transforme en liquide au niveau de
l'atmosphère: C'est la condensation qui est
la transformation de la vapeur d'eau à l'état
liquide. Quand l'atmosphère ne peut plus
supporter les gouttelettes d'eau, elles
tombent sous forme de pluies: C'est le cycle
de l'eau qui signifie que l'eau vient de la
mer.

Les facteurs du climat

Les facteurs du climat sont les éléments
influençant le climat soit au niveau du globe
terrestre soit au niveau d'une localité. Les
facteurs qui influencent le climat au niveau
du globe terrestre sont appelés facteurs
cosmiques qui sont: les mouvements de la
terre, l'inclinaison de l'axe des pôles.
Les facteurs qui influences le climat au
niveau local sont: le relief, les courants
marins (chauds et froids), la végétation...

4- Les différents types de climat :

 Bordeaux profite des courants chauds de la mer
et des vents d’ouest alors que Montréal est
bordée par les courants froids venants du cercle
polaire.

5- Les

diagrammes d’un climat : les diagrammes ombrothermiques

 Le diagramme
type d’un
climat
méditerranéen
dans
l’hémisphère
nord.

Période de sécheresse

Le diagramme
type d’un
climat
méditerranéen
dans
l’hémisphère
sud.
Un diagramme

Le diagramme
type d’un
climat
montagnard

ombrothermique est
un type particulier de diagramme climatique représentant les variations mensuelles sur une année
des températures et des précipitations selon des gradations standardisées : une gradation de
l'échelle des précipitations correspond à deux gradations de l'échelle des températures
P = 2T

Il a été développé par Henri Gaussen et F. Bagnouls, botanistes célèbres, pour mettre en
évidence les périodes de sécheresses définies par une courbe des précipitations (ici histogramme
bleu) se situant en dessous de la courbe des températures (ici courbe rouge). Ces diagrammes
permettent de comparer facilement les climats de différents endroits d'un coup d'œil du point de
vue pluviosité. Les températures sont indiquées à gauche et les précipitations sont indiquées à
droite.

6 - Les caractéristiques essentielles du sol :

Le sol est la partie superficielle de la croûte terrestre.

Le Sol est une mince formation superficielle des
continents terrestres où se mélangent en proportion
variable de la matière minérale et de la matière
organique. Le sol est le résultat de plusieurs
phénomènes :
- la transformation de la roche sous-jacente (=
roche mère)
- l’érosion de la suface par le climat (pluie, vents,..)
- l’enrichissement par les êtres vivants qui y vivent
(les végétaux, les animaux et les micro-
organismes).

Le sol est composé de différentes strates :

La structure du sol est importante pour que
les plantes puissent développer leurs racines.

La composition granulométrie du sol :

La granulométrie est la mesure de la dimension des

particules qui constituent le sol (Plais.-Caill. 1958). Ces
particules issues des roches du sous-sol constituent une
grande partie de la fraction solide du sol.
Il y a trois principales classes de particules du sol
(appelées « terre fine ») catégorisées par taille (voir
schéma ci-dessous) :
- les argiles (<2µm)
- les limons (2-50 µm)
- les sables (50-2000µm).
La proportion de ces différentes classes de petites
particules (<2mm) constituants la terre fine est appelée «
texture du sol » (Supagro)..
On peut aussi trouver dans le sol les éléments dit «
grossiers » : les graviers (de 2mm à 2cm) et les pierres
(>2cm).

La structure du sol :
La structure du sol correspond à l’organisation spatiale des particules qui le constituent. Des sols
de même texture peuvent avoir des structures différentes.
- Une structure compacte : à cause du manque de particules fines, les particules solides ne sont
pas reliées entre elles. Le sol comporte des lacunes où l’eau et l’air circulent. On par le de sol
filtrant car il ne retient pas l’eau. Au toucher, c’est un sol qui s’effrite facilement. Exemple : le
vignoble de Listel près de Sète. Le sol sablonneux est à l’origine du « vin des sables ».
- Une structure granuleuse : les particules solides les plus grosses sont maintenues pa les
particules fines : les limons et les argiles. Des lacunes remplies d'air existent. Le sol retient
avantage l’eau. u toucher, le sol se maintient. Exemple : les plaines céréalières.
- Une structure particulier : les particules solides sont reliées entre elles par les argiles et les
limons sans qu’il y ait de lacunes. Le sol est compact. l’eau et l’air y circulent mal. Exemple : le
sol des Dombes.
structure particulier
structure compacte

structure granuleuse
 La texture du sol :

Définition de la texture du sol : c’est la proportion des différentes particules minérales (<2mm) qui le
constitue.

Cette texture du sol est généralement exprimée par un triangle des textures.

La texture du sol se regroupe en 4 classes, qui permettent de définir un ensemble de propriétés par type
de sol :

- Texture argileuse : Les sols argileux sont chimiquement riches mais leur propriété physique provoque
une mauvaise aération, une imperméabilité et une mauvaise pénétration des racines. Le travail du sol
y est difficile du fait de sa compacité³ à l'état sec et de sa plasticité⁴ à l'état humide. Une bonne
humification⁵ peut améliorer sa structure et ainsi corriger ces défauts.

- Texture limoneuse : Les sols riches en limons sont plus sujets à l'érosion que les autres, provoquent la
formation de structure massive et mettent du temps à se restructurer. De même que pour les sols argileux,
une teneur suffisante en humus permet de contrer ces aspects défavorables.

- Texture sableuse : Les sols riches en sable sont bien aéré et ainsi très facile à travailler. Ils retiennent
peu l'eau et sont peu fertiles car les éléments nutritifs sont facilement lessivés. Ils ont cependant l'avantage
d'être plus propice au développement racinaire.

- Texture équilibrée : Elle correspond à un mélange d'argile, de limon et de sable pour lequel la plupart
des qualités de ces 3 types sont présente, sans en avoir les défauts.
Ex : 15-20% d'argile, 30-35% de limons et 40-50% de sables
(Source: Wikipedia)

LE DIAGRAMME DE TEXTURE

``

6 - Le sol s’enrichit par :