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De l’exploitation

à l’aménagement
du sous-sol

Y a-t-il une seconde vie après la mine ? Peut-on


envisager, après l’exploitation des ressources
minérales du sous-sol, une valorisation de ses
ressources spatiales ? La réponse, exemples à l’appui.
Et l’affirmation d’une conviction : une gestion à long
terme du sol et du sous-sol suppose, dès l’origine, des
choix d’exploitation qui ménagent un usage ultérieur.

par Pierre Duffaut


Espace souterrain

supérieurs, la gestion des industries, notamment la chi-


eaux, des déchets ou même de mie et les transports, mais
aute d’avoir organisé l’air et, au niveau internatio- aussi l’agriculture, l’urbanisa-

F l’exploitation des sub-


stances minérales avec
le souci du long terme (préoc-
nal, celle de l’effet de serre, tion et certains modes de vie.
montrent les mêmes défi- Notre propos est de montrer, à
ciences. travers une série d’exemples,
cupation renouvelée aujour- Si cette constatation n’est pas l’intérêt qu’il y aurait à « amé-
d’hui par les impératifs du nouvelle, force est nager » le sous-
La réutilisation des
développement durable), la de noter, décennie sol, c’est-à-dire à
espaces souterrains est
société se trouve confrontée à après décennie, promouvoir une
une façon d’assurer une
un ensemble de problèmes l’apparition de gestion à long
meilleure sécurité ; il peut
liés à « l’après-mine » et, de conséquences terme de ses res-
être plus sûr et plus éco-
façon plus générale, à dommageables sources minérales
nomique de réutiliser plu-
« l’après-exploitation » : cica- que la disparition et spatiales, no-
tôt que de condamner ou
trices des carrières, terrils et des sociétés ex- tamment afin de
de remblayer.
remblais parfois combustibles, ploitantes rend valoriser les situa-
affaissements tardifs, zones parfois difficiles à gérer. tions créées à la suite d’une
inondées, endommagements D’une manière très générale, exploitation extractive.
d’infrastructures et de bâti- on doit s’attendre à ce que les L’idée dominante est que c’est
ments… conséquences différées de dès l’origine qu’il faudrait
Bien entendu cette constata- maintes activités humaines mieux envisager l’utilisation
tion n’est pas nouvelle et elle pèsent de plus en plus lourd éventuelle des volumes sou-
n’est pas spécifique aux activi- sur la biosphère. Sont en terrains résultant de l’exploita-
tés industrielles : aux échelons cause, non seulement les tion.

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Les sanales… Et, en ce qui créer des espaces souterrains
conséquences concerne les fluides, le pro- artificiels à forte valeur fon-
blème concerne aussi bien les cière (situation bien illustrée
des activités exploitations étendues des par l’exemple de Monaco et de
extractives pompages d’eau et d’hydrocar- ses territoires gagnés sur la
bures, que les drainages locali- mer).
Les conséquences de l’extrac- sés et parfois accidentels. Autre observation : on sait que
tion des ressources selon Observons le cas singulier des les carrières souterraines les
qu’elles sont fluides ou solides terrils, dont le volume est sou- plus petites sont aussi les plus
sont bien différentes : le départ vent du même ordre que celui menaçantes à terme, tant en
des fluides s’accompagne d’af- des cavités. Ceux-ci n’échap- raison d’un manque de
faissements en surface, mais pent pas à une problématique connaissances techniques à
ne laisse pas de cavités dans le d’aménagement du sous-sol, l’origine que, plus tard, en rai-
sous-sol, contrairement à l’ex- puisqu’on peut valoriser leurs son d’un manque de repérage
traction des solides. Ce volumes : en effet, à la diffé- et de surveillance (marnières
constat vaut, avec quelques rence des reliefs naturels, les de Normandie et de Picardie,
variantes, pour les minéraux terrils peuvent offrir un espace argilières de Provins, catiches
concessibles comme pour les intérieur qu’il n’est pas néces- du pays lillois, etc.). La réutili-
autres, pour les exploitations à saire de creuser pourvu qu’on sation des espaces souterrains
ciel ouvert comme pour les ait pensé à réserver et bâtir à correspondants est une façon
souterraines, pour les grandes l’avance les volumes à « enter- d’assurer une meilleure sécu-
société minières comme pour rer ». Dans certains sites, une rité ; il peut être plus sûr et
les plus petites carrières arti- « couverture de terre » peut plus économique de réutiliser

CdF

En 1997, un concours international a été lancé pour valoriser le site de Carmaux à travers un complexe de loisirs sportifs et cul-
turels. L’ensemble du site est destiné à attirer plus d’un demi-million de visiteurs par an.

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plutôt que de condamner ou ramené aux environs du niveau nelle du terrain ; l’un comme
de remblayer. initial par un affaissement l’autre sont, suivant le cas, des
volontaire de 2 à 2,2 m. C’est la méthodes d’exploitation ou
démonstration qu’une seulement des interventions
Les fonctions contrainte peut devenir oppor- tardives visant à réduire les
tunité. conséquences dommageables
à satisfaire Autre cas bien connu d’interac- de l’exploitation.
tion entre sol et sous-sol, les Dans la mesure du possible, la
Si le sous-sol offre, sans doute, effets sur les structures et bâti- réutilisation des cavités est
des ressources minérales et ments des affaissements et une meilleure réponse.
des ressources en espace, sa remontées de nappe ; les pom-
fonction première est de « por- pages pour maintenir hors
ter le sol » et de supporter ce d’eau les cuvettes d’affaisse- Réaménagement
qui s’y trouve. Il faut donc s’ef- ment sans écoulement naturel
forcer de concilier ces trois sont une sujétion durable bien du sol
« fonctions ». connue. et du sous-sol
Donnons ici un exemple inté- En matière de stabilisation
ressant d’interaction entre la du sol et du sous-sol, on sait
fonction « ressource » et la que le foudroyage peut être En matière de réaménagement,
fonction « support » ; il une réponse là où l’affaisse- on sait qu’il est plus satisfai-
concerne l’équilibre des eaux ment de la surface n’em- sant de chercher de façon
superficielles, les cours d’eaux pêche pas l’évacuation des concertée à tirer avantage de
et les canaux ne tolérant guère eaux par gravité (ainsi, à l’état du site en fonction des
de modification de l’altimétrie. Paris, la surface chaotique du objectifs d’aménagement du
A Duisburg (Allemagne), le parc des Buttes-Chaumont territoire exprimés par la collec-
niveau de la Ruhr s’étant tient à ce foudroyage des car- tivité concernée, plutôt que de
abaissé à la suite de la correc- rières souterraines de gypse). le décider sans son avis. La loi
tion du lit du Rhin, Le remblayage ne le permet d’ailleurs plus.
En souterrain, les cavités
le port était des cavités sou- Appliquons le principe à notre
sont peu réutilisables
devenu inutili- terraines est une sujet et cherchons donc à tirer
lorsque des précautions
sable au milieu du autre solution, un meilleur profit des cavités
n’ont pas été prises en
vingtième siècle ; qui peut compli- laissées par l’exploitation.
cours d’exploitation : face
le remède a quer, voire inter- Trop souvent dans le passé, on
à des exemples réussis, il
consisté à abais- dire, une ex- s’est contenté de pallier les
faut reconnaître que les
ser le niveau du ploitation ulté- inconvénients les plus visibles
carrières de pierre à bâtir
sol en exploitant rieure (dans les des exploitations, en affectant
sont souvent trop basses
deux couches de mines à plusieurs les zones dégradées à des acti-
de plafond pour accueillir
charbon jusque-là couches, l’ordre vités peu exigeantes, ce qui ne
des activités nouvelles.
préservées, juste- des exploitations constitue qu’un pis-aller plus
ment pour éviter de nuire aux n’est pas indifférent). ou moins satisfaisant.
installations portuaires (Leg- Constatons toutefois que ni le Ne peut-on mieux faire ?
get, 1978). Le niveau relatif des foudroyage ni le remblayage En souterrain, les cavités sont
quais et des bassins a ainsi été ne rétablissent l’intégrité origi- peu réutilisables lorsque des

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précautions n’ont pas été tation les désenclave et per- de réponses, mais aucune
prises en cours d’exploitation : met de les valoriser. suite n’a été donnée ; une
face à des exemples réussis Cela peut présenter un grand équipe française y a reçu le
(stockages souterrains de pro- intérêt pour la gestion du troisième prix en catégorie
duits pétroliers en Suède, en sous-sol environnant en créant professionnelle (Duffaut,
France à May-sur-Orne, stoc- un relief nouveau. Labbé et Bertholon, 1999).
kage d’eau dans les mines de Donnons ici deux exemples de
fer de Lorraine, stocks mili- sites dont le réaménagement a
taires en carrières, etc.), il faut été mis au concours à la fin du La découverte
reconnaître que les carrières XXe siècle : il s’agit de
de pierre à bâtir sont souvent Falkenberg aux Pays-Bas et de de Carmaux
trop basses de plafond pour Carmaux en France. Dans le
accueillir des activités nou- premier cas (ensemble mixte Le bassin houiller de Carmaux,
velles. de carrières en surface et en au sud d’Albi (Tarn) a été
Rappelons le cas des carrières souterrain), il n’y a pas eu jus- exploité en souterrain pendant
parisiennes du « calcaire gros- qu’alors de suite, dans le plus d’un siècle. Entre 100 et
sier ». Hormis des utilisations second la mine à ciel ouvert a 300 m de profondeur, six à huit
temporaires comme PC et été réaménagée. couches de charbon étaient
standard téléphonique pen- accessibles par les puits Sainte
dant l’occupation allemande, il Marie. Afin de préserver la sta-
n’y a guère d’activités notables Falkenberg bilité de ces puits, un stot de
malgré quelques chambres protection a été abandonné
fortes de banques dans le 16e Les collines crayeuses entre la tout autour, stérilisant un ton-
arrondissement. En revanche, vallée de la Meuse à nage de charbon d’environ
certaines carrières de craie et Maastricht et en Allemagne 5 Mt. Après la fermeture de la
surtout les carrières de gypse ont, pendant des siècles, mine en 1980, et grâce au
offrent des volumes plus utili- donné lieu à des carrières sou- développement de la capacité
sables (ainsi le centre de sur- terraines. Seule région des des engins de terrassement, il
veillance de l’espace aérien à Pays-Bas à relief accidenté, est devenu possible d’exploiter
Taverny dans le Val-d’Oise). On elle attire beaucoup de tou- le charbon du stot à partir de la
trouvera plus loin quelques ristes et pourrait peut-être en surface, comme on l’avait fait,
indications sur un cas excep- attirer davantage en mettant à plus petite échelle, dans
tionnel, celui des mines de en valeur son patrimoine sou- d’autres bassins français
Kansas City. terrain, comme la région de (Blanzy, Decazeville, Buxières-
En ce qui concerne l’exploita- Saumur a su le faire. les-Mines, le Serre-des-
tion à ciel ouvert, on peut Il y a pourtant eu des tenta- Andats, près d’Alès, etc.).
noter que toute excavation tives. Ainsi, en 1999, un La « découverte » de Carmaux
ouvre un accès au sous-sol concours international d’archi- a ainsi été la mine de charbon
profond comme au sous-sol tecture a-t-il été lancé sous le à ciel ouvert la plus importante
« latéral » (volumes souter- nom d’ « Atlantis 2000 » pour de France. La géométrie de la
rains accessibles de niveau). réaménager le site de fosse finale est approximative-
En y apportant la lumière du Falkenberg sur la vallée du ment tronconique, de surface
jour et l’atmosphère, l’exploi- Geul. Il a suscité une centaine circulaire de 1 200 mètres de

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JK/Magnum photos
Trop souvent dans le passé, on s’est contenté de pallier les inconvénients les plus visibles des exploitations, en affectant les zones
dégradées à des activités peu exigeantes, ce qui ne constitue qu’un pis-aller plus ou moins satisfaisant. Mais on peut mieux faire.

diamètre moyen, avec une pro- tuit) ; sur les pentes, divers cir- fondément disloqué les ter-
fondeur maximale d’environ cuits pour VTT et ski sur piste rains houillers et leur couver-
250 mètres dégageant un artificielle (en partie gratuits, ture, altérant en partie leur
volume approximatif 100 hm3… le remonte-pente étant aptitude à accueillir des
Un modèle géologique infor- payant) et des amphithéâtres ouvrages souterrains nou-
matisé du gisement a servi à naturels pour événements veaux.
définir des pentes stables musicaux, culturels et sportifs.
(Cojean, 2000). Ainsi, dans les Sur les bords, des parcs de sta-
terrains tertiaires, compte tenu tionnement, des restaurants et Kimberley
des conditions Peu à peu, dans le cas de autres salles de
h y d r a u l i q u e s Kansas City, les rôles se réunions. Cette ville minière d’Afrique du
régnant dans le sont trouvés inversés : L’ensemble du site Sud s’est développée après la
massif, un angle l’espace souterrain utile est destiné à atti- découverte, en 1871, de dia-
de talus uniforme devenait la finalité de rer plus d’un demi- mants au voisinage immédiat
de 37° a été l’exploitation et les granu- million de visi- de la « cheminée » constituée
retenu. lats n’étaient plus qu’un teurs par an. d’une roche appelée depuis
Après l’arrêt de sous-produit du dévelop- L’avenir dira si le kimberlite. Une découverte
l’exploitation, en pement industriel. pari est raison- s’est approfondie peu à peu,
1995, les autorités nable, mais il grossièrement circulaire, jus-
locales et régionales ont lancé, aurait d’autant plus de chances qu’à son remplacement en
en 1997, un concours interna- d’être gagné si une dimension, profondeur par une mine sou-
tional pour valoriser le site. jusque-là inexplorée, était prise terraine toujours en exploita-
C’est ainsi qu’un complexe de en compte : les volumes souter- tion. Le diamètre de cette
loisirs sportifs et culturels a rains « latéraux » entourant la fosse, « the big hole », est d’envi-
ouvert en 2002 (inauguration fosse (inutilisés à l’exception ron 500 mètres, et le trou
officielle le 25 juin 2003). Il d’un modeste musée minier dépasse les 700 mètres de pro-
comporte, en partie basse, un dans des galeries de mine fondeur ! Sa partie inférieure,
lac permanent pour baignade réaménagées). en forme de cheminée, est
et sports nautiques (plage et Il est vrai que l’exploitation remplie d’éboulis, et le niveau
baignade en accès libre et gra- des couches de charbon a pro- de l’eau s’établit à 165 m ; sa

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partie supérieure est évasée nombreux paramètres favo- spiritueux), en partie réfrigérés
dans une formation schisteuse rables : couches d’épaisseur (agrumes notamment).
plus tendre ; après une succes- régulière, pratiquement hori-
sion d’années pluvieuses, elle zontales, faciles d’accès à par-
est devenue Ne peut-on s’étonner que tir des vallées et Conclusion
sujette à glisse- l’aménagement du terri- protégées des
ments de terrain, toire ne se soit aussi peu infiltrations par un
menaçant l’exis- préoccupé du sous-sol, « toit » argileux. L’espace souterrain dégagé par
tence des voiries qui constitue pourtant le A partir des années la production minérale est un
et constructions socle du territoire et qui 1950 le potentiel sous-produit de l’activité du
sur le bord du pla- représente le plus vaste d’espace souter- mineur ou du carrier ; c’est un
teau. Elle a été espace aménageable ? rain utile a été espace nouveau, créé ou
stabilisée par une apprécié par cer- libéré, qui mérite d’être consi-
galerie de drainage périmé- tains industriels soucieux déré de façon positive, comme
trale, qui n’a pas d’autre fonc- d’échapper aux bruits et vibra- une ressource. Encore faut-il
tion (Desurmont et al, 1979). tions de la ville perturbant leur lui trouver une utilité pour
Quel formidable potentiel activité (mécanique de préci- aujourd’hui ou pour demain.
d’aménagement souterrain ce sion). D’autres se sont intéres- Le sous-sol est un patrimoine,
site offre-t-il ! sés à la stabilité thermique par nature difficile à appréhen-
naturelle et à la facilité du der et à observer, mais qui est
contrôle climatique de l’espace mieux connu lorsqu’il a donné
Kansas City souterrain. Peu à peu les rôles lieu à exploitation. Il faudrait
se sont trouvés inversés ; des appréhender le sous-sol non
Venons-en au cas très pédago- aménageurs ont planifié seulement comme le récep-
gique des carrières de calcaire l’usage de volumes souterrains tacle de ressources minérales,
de Kansas City (Etats-Unis). La toujours croissants à la géomé- minières, énergétiques… mais
ville occupe des plateaux trie régulière, bien desservis aussi comme un espace sus-
dominant le confluent des val- par des routes et voies ferrées : ceptible d’être aménagé.
lées du Missouri et de la rivière l’espace souterrain utile deve- Une approche qui suppose que
Kansas. Les chemins de fer nait la finalité de l’exploitation les modes d’exploitation
suivent le fond des vallées, et et les granulats n’étaient plus soient, parfois, en partie déter-
le soubassement fournit une qu’un sous-produit du déve- minés en fonction de l’usage
pierre calcaire très utilisée loppement industriel. ultérieur envisagé. L’exploi-
pour la construction (pierre de Il y a aujourd’hui à Kansas City tation participerait ainsi direc-
taille, ballast, granulats) plusieurs dizaines de sites tement à la constitution de la
depuis la fondation de la ville. souterrains qui proposent plu- valeur ajoutée de ces volumes.
Comme en beaucoup d’en- sieurs millions de mètres car- En outre, on peut considérer
droits, les premiers carriers se rés utiles, en ateliers et les cavités dégagées par l’ex-
souciaient peu de dessiner des bureaux dans les zones ploitation comme des voies
piliers réguliers et les vides proches des entrées ou en d’accès privilégiées à des
qu’ils laissaient présentaient entrepôts pour plus de 90 % de volumes souterrains utiles,
des géométries peu propices à la surface, en partie sous spécialement à proximité des
une réutilisation, malgré de douane (dont les alcools et zones urbaines.

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Duffaut P. et Brégeon J., 1979, La
Ainsi, il apparaît que les activi- logique d’aménagement du variante souterraine comme solution
tés extractives ont un rôle par- sous-sol qui serait déconnec- aux problèmes d’environnement;
Journ. Géotechn. Nantes, Rev. Franç.
ticulièrement important à tée de celle de la surface ; c’est Géotechnique.
jouer dans le cadre d’une ges- l’ensemble (sol, sous-sol) qui
tion à long terme du sol et du doit être pris en compte dans Duffaut P., 1981, Prospectiva del uso del
espacio subterraneo. Simp. sobre el uso
sous-sol, de leurs ressources une vision globale. industrial del subsuelo, Madrid.
minérales comme spatiales. Ces idées, présentées dès 1982
On est ainsi conduit à l’idée (thèse de J. Brégeon), sont por- Duffaut P., 1987, L’espace souterrain ;
Annales des Mines, n° 10, octobre, p
d’un « aménagement du sous- tées par l’association Espace 9-12.
sol » reposant sur des bases souterrain qui a été créée par un
conceptuelles analogues à grand préfet aménageur, Duffaut P. et Brégeon J., 1987, Le
sous-sol et la maîtrise de l’énergie ;
celles de l’aménagement du Maurice Doublet et une géo- Annales des Mines, n°10, octobre, p
territoire. graphe émérite, Jacqueline 64-69.

Ne peut-on s’étonner que ses Beaujeu-Garnier, avec la colla-


Duffaut P., 1991, Le génie civil souter-
responsables se soient aussi boration d’experts de tous rain au service de l’environnement ;
peu préoccupés du sous-sol, horizons professionnels. Cong. Int. Innovation, progrès indus-
triel et environnement, Strasbourg,
qui constitue pourtant le socle ISF.
du territoire et qui représente
Duffaut P., 1995, Espace souterrain et
le plus vaste espace aména-
géologie ; Ann. ITBTP, 537, oct., p 28-
geable ? 32.
L’une des raisons de cet oubli Bibliographie
Duffaut P., 1997, Insertion des
est probablement d’ordre cul- ouvrages souterrains dans un paysage
turel. géologique ; 7e Conf. Int. Espace
Souterrain, villes intérieures de
D’une part, les géographes- demain, Montréal, Besner éd
aménageurs et les géologues A l’attention des lecteurs intéressés, (CDROM).
voici des indications bibliographiques
n’ont guère établi de plates- qu’ils nous pardonneront d’avoir un
Duffaut P., Labbé M. et Bertholon P.,
formes permettant échanges et peu ciblées sur nos travaux :
1999, Architecture souterraine et
confrontations d’idées, d’autre conception ; CR. Journées de l’AFTES,
Brégeon J. et Duffaut P., 1987, Sous- Spécifique, Caluire p 157-162.
part, le partage des compé- sol et protection de l’environnement ;
tences entre les divers minis- Annales des Mines, n° 10, oct., p 41-
Duffaut P., 2002, Les usines et dépôts
43.
tères concernés par le sous-sol souterrains comme réponse aux
risques industriels ; TOS 171, p 177.
(Industrie pour l’exploitation, Cojean R., 2001, Conception des talus
Equipement pour beaucoup de carrières et mines à ciel ouvert :
Duffaut P. coord., 2004, Manuel de
approche géologique et géoméca-
d’usages de la surface, Mécanique des roches, tome 2, Les
nique, modélisation et instrumenta-
applications ; Presses Ec. Mines
Environnement pour satisfaire tion, Industrie Minérale, Les
482 p.
Techniques, 10, p 51-60 ; 2001.
aux contraintes écologiques,
Intérieur pour le territoire, Legget R., 1978, Underground Space 1,
Desurmont M., Feuga B. et Vidal-
p 51-58.
Défense…) n’est guère favo- Font J., 1979, L’industrie minérale,
juillet p 7-13.
rable aux approches transver-
sales que requiert l’aménage- Duffaut P., 1977. Site reservation policies
ment. for large underground openings. Rockstore
Symposium, Bergman M. ed.
Notons également qu’il ne fau- Stockholm; & Underground Space, 3
drait pas développer une (4), p 187-194.

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