Vous êtes sur la page 1sur 6

L’économiste Jean Fourastié, auteur de la célèbre expres-sion « les Trente

Glorieuses », a su donner en une phraseune définition claire de l’assurance.


L’assurance est « uneopération par laquelle un individu, moyennant une contribu-
tion (la prime), acquiert pour lui ou pour des tiers un droit deprotection en cas
de réalisation d’un risque; cette indemnitéétant versée par une entreprise ou un
organisme qui, pre-nant en charge un ensemble de risques, les compenseconformément
aux lois de la statistique »

24 Selon la définition désormais classique de Joseph HEMARD, cité par André ROSA,
l’opération d’assurance est " une opération par laquelle une partie, l’assuré, se
fait promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en
cas de réalisation d’un risque, une prestation pécuniaire par une autre partie,
l’assureur qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément
aux lois de la statistique "

Ces deux définitions, choisies parmi tant d’autres disponibles dans la littérature,
ont le mérite de s’appliquer à toutes les sociétés d’assurances et de mettre en
valeur les éléments essentiels d une contrat d’assurance, à savoir, le risque, le
prix appelé prime ou cotisation, et Les sinistres

Le contrat d’assurance

l’assurance est le contrat par lequel une personne physique ou morale, moyennant le
paiement d’une prime (ou d’une cotisation), acquiert pour elle ou pour un tiers
(assuré) un droit à prestation (ou indemnité) en cas de réalisation d’un risque.

En fonction de la nature des risque assurés, les contrats d’assurances sont classés
en deux grandes familles :

Les assurances de dommages et les assurances de personnes.

Les assurances de dommages

Les assurances de dommages ont pour but de protéger le patrimoine de l’assuré,


elles sont subdivisées en :

• Assurances de choses : garantissant la réparation des dommages et pertes


matérielles directs ou indirects ; les prestations prennent la forme d’indemnités
pour reconstituer ou remplacer les biens endommagés.
• Assurances de responsabilité : ont pour objet de prémunir les personnes ou
les entreprises des conséquences pécuniaires que peuvent avoir les dommages
(corporels ou matériels) causés à autrui par eux-mêmes, les personnes qui vivent
sous leur toit, leurs préposés et les choses dont ils ont la garde.

Les assurances dommages reposent sur un principe indemnitaire, à cet effet,


l’indemnité versée par l’assureur ne peut être supérieure au préjudice réellement
subi. Ce principe a pour corollaire, la subrogation de l’assureur dans les droits
de l’assuré contre les tiers responsables : après avoir réglé les indemnités à son
assuré, victime d’un sinistre, l’assureur se substitue à lui pour récupérer soit en
totalité soit partiellement la somme versée, auprès du responsable du dommage.

Par ailleurs, il y a lieu de préciser que les assurances dommages sont gérées
suivant le principe de la répartition. En effet, dans ce cas, l’assureur procède à
la compensation des risques survenus au cours de l’année avec les primes
encaissées au cours de cette même année, contrairement à la gestion par
capitalisation laquelle est adoptée en assurance vie en affectant à chaque contrat
d’assurance les primes correspondantes et qui sont capitalisées au fur et à mesure
de leur perception par l’assureur jusqu’ à la date d’échéance des droits de
l’assuré.

1.1.4.2 – Les assurances de personnes

Les assurances de personnes ont pour objet de couvrir les risques relatifs à la
personne humaine, elles sont scindées en deux grandes catégories :

• les assurances vie proprement dite : Dans ce cas l’assureur s’engage à verser
un capital ou une rente à un bénéficiaire déterminé en cas de décès de l’assuré, ou
à l’assuré lui-même en cas de survie à l’échéance du contrat.
• Les assurances contre la maladie et les accidents corporels : elles couvrent
soit le versement des frais médicaux et pharmaceutiques en ce qui concerne les
assurances contre la maladie, soit le versement global d’un capital à un
bénéficiaire désigné en cas de décès de l’assuré, ou le règlement de tout ou partie
d’un capital ou d’une indemnité en cas d’infirmité suite à un accident corporel.

ÉLÉMENTS DU CONTRAT :

le risque :

Des trois éléments de l’assurance précités, le risque est le plus fondamental et


détermine les deux autres, car le calcul de la prime, comme la réalisation du
sinistre, est fonction du risque assuré. Le risque peut être interprété de
plusieurs façons : 1°) Le risque est d’abord l’éventualité d’un événement
aléatoire. Cet événement est le fait générateur du sinistre. Par exemple :
l’incendie, le décès, la responsabilité civile. 2°) Le risque peut être également
l’objet de la garantie, c’est-à-dire l’élément du patrimoine, l’activité ou la
personne menacée par le risque-événement, et auxquels s’applique la garantie. Par
exemple, le risque est l’habitation ou l’usine assurée contre l’incendie. 3°) Par
extension, le risque est le dommage lui-même causé par un sinistre. Le risque étant
l’élément fondamental du contrat d’assurance, il est l’objet même du contrat. C’est
pourquoi, il doit être réel et licite. Le risque est réel lorsque sa réalisation
est possible. Bien entendu, cette réalisation revêt un caractère d’incertitude
(aléatoire). En conséquence, si le risque n’existe pas, le contrat d’assurance
devient nul, faute d’objet.

LA PRIME :Techniquement, la prime, prix de l’assurance, représente le coût de la


garantie du risque. Juridiquement, elle est la contrepartie de la sécurité vendue
par l’assureur. Le vocable " prime " est un terme générique désignant la somme
payée à une entreprise d’assurance pour la garantie d’un risque. On distingue trois
sortes de primes : 1°) La prime pure ou prime technique qui représente le coût
probable du risque garanti ; 2°) La prime commerciale ou prime nette qui est égale
à la prime pure augmentée du chargement commercial, c’est-à-dire des frais liés à
la gestion d’une entreprise d’assurance et à la gestion particulière du contrat
(commissions, frais de gestion, etc.) ; 3°) La prime totale qui correspond à la
prime commerciale augmentée du chargement fiscal, c’est-à-dire des taxes que
l’assureur perçoit pour le compte de l’Etat. La prime est souvent assortie d’une
franchise pour intéresser l’assuré à la prévention du sinistre. La franchise
correspond à une prise en charge d’une partie du risque par l’assuré. Par la
réduction de la fréquence (nombre) et de la charge (frais de gestion) des
sinistres, la franchise permet de baisser le tarif. L’actuaire doit être capable
d’adapter la structure tarifaire aux modifications économiques (changement de taux
de taxes, par exemple), législatives (évolutions des principes d’indemnisation,
jurisprudence pour les sinistres corporels, etc.) et concurrentielles (lancement
d’un nouveau tarif ou d’un nouveau produit par un concurrent,…) de l’environnement
de la compagnie. Toutes ces opérations sur les primes sont recensées en fin
d’exercice dans une synthèse comptable à l’image de celle ci-dessous :

Les sinistres :Est considéré comme sinistre, tout évènement dont les conséquences
quantifiées en argent donnent ou donneront lieu à indemnisation par l’assureur. Au
départ, et dans la mesure où les garanties de la police d’assurance vont être
amenées à jouer, l’évènement est inscrit dans les livres de la compagnie pour un
montant dit «évaluation d’ouverture». Mais il ne s’agit que d’une première
estimation qui doit être affinée au fur et à mesure de l’instruction, souvent en
recourant à la collaboration des experts techniques. Le sinistre pourra alors être
mis en état d’être payé et on dira qu’il est réglé. Tout sinistre déclaré, en cours
d’instruction ou réglé, est quantifié à une valeur : la provision pour sinistre à
payer. L’inventaire en fin d’exercice de tous les sinistres d’une même catégorie
d’assurance, majoré de l’estimation des sinistres survenus et non encore portés à
la connaissance de l’assureur, conduit à l’évaluation du poste des provisions pour
sinistres à payer, en abrégé PSAP.
22 Mais il s’agit d’un inventaire de tous les sinistres d’une catégorie
d’assurance, y compris ceux qui se rattachent aux exercices antérieurs à l’exercice
de référence et qui ont donné lieu à inventaire à la fin de l’exercice précédent.
C’est pourquoi, au plan comptable, on parle de la dotation aux provisions pour
sinistres à payer de l’exercice de référence (n) en abrégé PSAPn. Si on considère
deux exercices consécutifs n-1 et n, la charge de sinistre (CHSINn) est donnée par
la formule : CHSINn = PSAPn - PSAPn-1 + SP, SP étant le montant des sinistres payés
au cours de l’exercice n. A l’évidence, les travaux d’inventaire des provisions
pour sinistres à payer doivent être conduits avec pragmatisme afin que les
résultats soient aussi proches que possible de la réalité future, laquelle est
influencée par le hasard des fluctuations des prix et des devises éventuellement.
En conséquence, de ce qu’une provision pour sinistres à payer deviendra lors du
paiement effectif, autrement dit lors de la liquidation, dépend dans une importante
mesure l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’assureur. En effet, il est
avantageux pour l’assureur de plus souvent payer les sinistres à raison de sommes
d’argent inférieures au montant des provisions, de sorte à dégager des surplus
douillets qui contribuent à son enrichissement. Ces surplus sont également appelés
bonis de liquidation ou « graisse occulte », par opposition aux malis de
liquidation. Par ailleurs, s’agissant des recours, appauvrir son exploitation au
profit des autres, tel est ce qu’il importe de ne pas faire, et pour cela, une
attention particulière doit être donnée au suivi des recours à encaisser
Enfin, l’assureur écrête son activité par le biais principalement de la
réassurance, moyennant des primes cédées aux réassureurs, en contrepartie
desquelles ces derniers participent à la prise en charge des sinistres
Les entreprises d’assurance Les activités d’assurance s’exercent dans des
entreprises dont les formes sont prescrites dans le code des assurances.
Généralement, ces entreprises sont spécialisées, soit pour pratiquer des opérations
dont l’engagement dépend de la vie humaine, soit pour pratiquer des opérations
dommages IARDT (Incendie - Accident - Risques divers - Transport). Dans tous les
cas, les entreprises d’assurance doivent, préalablement au démarrage de leurs
activités, avoir obtenu l’agrément de l’autorité de tutelle pour pratiquer les
opérations relevant des branches et sous-branches au titre desquelles elles ont
reçu autorisation. Ainsi donc, elles sont différenciées suivant la forme juridique
et selon la nature des opérations

FORME JURIDIQUE L’opération d’assurance, fondée sur la loi des grands nombres et
la répartition, au sein de la masse des assurés, du poids des sinistres subis par
certains, ne saurait être organisée par une petite et moyenne entreprise, faute de
garanties suffisantes. Seule une grande entreprise ayant la forme de société
anonyme ou société par actions pour les sociétés commerciales, ou de mutuelle, pour
les sociétés civiles, peut organiser l’opération d’assurance. 1.-Société par
actions.: Parmi les caractéristiques d’une société par actions qui exploite
l’assurance, on peut citer les suivantes : 1°) elle doit posséder une marge de
solvabilité suffisante par rapport à l’importance de son activité. Cela implique la
possession, non seulement d’une provision financière suffisante pour faire face au
paiement des sinistres, mais aussi d’un patrimoine libre pour affronter tous les
aléas de l’activité ; 2°) elle peut réaliser des bénéfices à l’instar de toute
société commerciale ; 3°) elle peut utiliser des intermédiaires entre la compagnie
et la clientèle ; 4°) elle a nécessairement des primes fixes. Cela signifie que, à
partir du moment où le montant de la prime a été déterminé au début d’une période
d’assurance, généralement une année, il ne peut plus varier au cours de cet
exercice, et cela quels que soient les résultats de la compagnie

La société anonyme :La société anonyme est constituée par des actionnaires (non
tenus de se connaître et c’est en cela qu’elle est anonyme), chacun souscrivant un
nombre donné de titres (actions) qu’il s’oblige à libérer de moitié au moins,
compte non tenu des apports en nature. Le montant total des actions souscrites
constitue le capital social de l’entreprise. Son montant minimum est fixé par la
loi sur les assurances. Comme dans les activités industrielles et commerciales, la
société d’assurance, constituée comme société anonyme, a un objet commercial. Elle
recourt à des intermédiaires rémunérés pour vendre ses produits

Une société mutuelle d’assurance :présente, entre autres, les traits ci-après
:c’est une association sans but lucratif ;elle ne peut pas utiliser des
intermédiaires rémunérés : elle recrute ses adhérents par cooptation41 ;son fonds
d’établissement est constitué uniquement des " droits d’adhésion " ;elle a des
cotisations variables : les adhérents versent des suppléments ou obtiennent des
ristournes42 selon que les résultats sont déficitaires ou excédentaires ;elle ne
peut assurer que les risques de répartition.
Elle a pour objet la mutualisation des risques de ses membres dans un cadre et dans
un esprit non commerciaux. Les membres de la mutuelle sont appelés sociétaires et
les primes qu’ils payent pour la couverture des risques sont désignées cotisations.
A l’occasion de la création de la mutuelle, les premiers sociétaires, encore
appelés membres fondateurs, constituent un fonds d’établissement dont le montant
minimum est fixé par la loi sur les assurances. Un fonds social complémentaire peut
être constitué par voie d’emprunt. La société mutuelle ne fait pas appel à
l’intermédiation rémunérée pour développer ses affaires. N’ayant pas un objet
commercial, elle répartit les excédents de même que les déficits entre les
sociétaires
RELATIONS ENTRE ENTREPRISES : Les entreprises d’assurances nouent entre elles des
liens à travers les organisations professionnelles chargées d’étudier et de
défendre leurs intérêts. Mais elles entretiennent surtout des relations en
collaborant aux mêmes opérations d’assurance. En effet, le principe de la division
des risques conduit chaque entreprise d’assurance à se décharger sur d’autres d’une
partie des risques excédant " son plein d’assurance ", c’est-à-dire la valeur
maximum au-delà de laquelle elle a décidé de ne pas s’engager afin de rester dans
les normes de ses prévisions statistiques. Mais, ce dernier peut revêtir deux
aspects : le plein de souscription et le plein de conservation. Le plein de
souscription est la somme maximale totale que l’assureur s’engage à garantir à
l’égard de l’assuré ; il le limite éventuellement par la coassurance. Le plein de
conservation est le capital maximum conservé par l’assureur pour son propre compte,
le surplus étant cédé en réassurance.

1.- Coassurance. La coassurance est une technique de partage des risques par
laquelle plusieurs compagnies d’assurance garantissent un risque important, chacune
prenant en charge une fraction de capitaux en fonction de sa capacité. La
coassurance implique la souscription d’une police unique ou police collective et la
désignation d’un " apériteur ". La société apéritrice est chargée des relations
avec l’assuré : elle prépare la conclusion du contrat, encaisse les primes et règle
les sinistres. On parle de consortium lorsque les assureurs souscrivent entre eux
un contrat de coassurance obligatoire pour couvrir des risques exceptionnels, tels
que les transports maritimes ou aériens et les manifestations sportives. Ce mode de
répartition des risques (la coassurance) est utilisé à une très grande échelle par
un organisme mondialement connu sous l’appellation de Lloyds de Londres. Celui-ci,
dénué de personnalité morale, est une sorte d’association d’assureurs individuels
admis après enquête du Comité du Lloyd’s et dépôt d’un important cautionnement.
Grâce à l’entremise des courtiers agréés (brokers) disposant d’un réseau de
correspondants dans le monde entier, les contrats sont souscrits par des assureurs
(underwriters) ou des groupes d’assureurs, chacun s’engageant pour une quotité
déterminée, mais sans aucune solidarité, sur la police qui circule, l’un d’eux se
présentant comme le chef du groupe (leadingunderwriter). 2.- Réassurance.: La
réassurance est une opération par laquelle un assureur (le cédant) se décharge sur
un autre (le réassureur ou le cessionnaire) de tout ou d’une partie des risques
qu’il a personnellement souscrits44, et qu’il demeure seul à garantir à l’égard de
l’assuré. La réassurance permet dediluer les risques au maximum en laissant à
chaque assureur la seule charge de ce qu’il doit conserver pour son compte, afin de
respecter son " plein d’assurance ". Si le cessionnaire cède, à son tour, la
garantie des risques à un tiers, il devient " rétrocédant ", et ce dernier, "
rétrocessionnaire ". Le contrat conclu entre cédant et réassureur est appelé "
traité de réassurance ". La réassurance est qualifiée d’assurance au deuxième
degré. Pour les compagnies, l’opération a l’avantage de diviser les risques sans
diviser la clientèle. Le traité de réassurance peut être obligatoire ou facultatif.
Il est obligatoire lorsque le cédant s’engage à réassurer tous ses risques et le
cessionnaire à les accepter tous, selon les modalités convenues. Il est facultatif
lorsqu’il ne porte que sur une seule affaire, ou un groupe d’affaires, en l’absence
de liens permanents entre les parties. N.B. -Nous revendrons sur la coassurance et
la réassurance au chapitre suivant consacré au partage des risques

En 2002, le nombre de sociétés d’assurances agréées au Maroc s’élève à 18 société


dont 3 sociétés d’assurances mutuelles,3 sociétés spécialisées dans les opérations
d’assistance et une société d’assurance crédit (voir annexe). Le chiffre d’affaire
réalisé par ces sociétés en 2002 s’élève à 12 116,65 millions de dhs. Elles ont
réglé 6 267,20 millions de dhs de présentations avec un stocks de placements
essentiellement en obligations, en actions, et dans l’immobilier de l’ordre
de 50 949,53 millions de dhs. Par ailleurs le nombre des intermédiaires agréés est
de 697 répartis en 510 agents d’assurances et 187 courtiers d’assurances.
Il y a lieu de remarquer que le secteur des assurances à connu ces dernières
années un important mouvement de restructuration et de concentration tant au niveau
des compagnies qu’au niveau du réseau de courtage :

Les principaux regroupements ont concerné les entreprises ci-après :

• Regroupements des courtiers ACECA ET FOSSECAVE-LOSTE en 1998


• Acquisition par l’actionnaire majoritaire de la compagnie RMA des compagnies
AL WATANIYA et l’Alliance Afraicaine
• Rachat par le premier cabinet du marché des cabinets SIA et LAHLOU TAZI en
1998 et 1999
• Fusion des compagnies CAA et AL AMANE en 1999 pour former AXA Assurance Maroc
• Acquisition par l’actionnaire principal de la compagnie ATLANTA de la
compagnie SANAD en octobre 1999

Il en résulte une forte concentration des opérations d’assurances autour de 4


groupes : RMA-ALWATANIYA, AXA, WAFA ASSURANCE et ATLANTA-SANAD.

Vous aimerez peut-être aussi