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Semestre 3
Introduction
On a coutume d’opposer comptabilité générale et comptabilité analytique ; Les étudiants en
sciences de gestion les étudient séparément, en commençant par la comptabilité générale
avant de passer à la comptabilité analytique. En fait cette coupure est due surtout à des
contraintes pédagogiques, les deux comptabilités constituent deux facettes du système
d’information de l’entreprise.
La comptabilité analytique est une nouvelle présentation de la comptabilité générale, et nous
allons voir par la suite qu’il n’y a pas de comptabilité analytique et c’est donc en fonction des
objectifs de la comptabilité générale et des finalités de la comptabilité analytique que l’on
peut comprendre le contenu de cette discipline.
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Sciences Economiques et Gestion
Semestre 3
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Sciences Economiques et Gestion
Semestre 3
D’une manière générale, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclairer les
prises de décision. »
Parmi les objectifs de la Comptabilité Analytique, on peut citer donc :
- La détermination des coûts et coûts de revient des matières, marchandises, biens ou
services que l’entreprise a achetés, fabriqués et vendus ;
- Propose des méthodes d’évaluation des stocks ;
- Le calcul et l’analyse de la formation des résultats par produit, groupe de produits,
branche d’activités……..
Ces informations permettent :
1 - de contrôler les opérations techniques d’achat, de production et de vente, en décelant
par les coûts les variations de rendement et de productivité et en situant les
responsabilités ; Il ne s’agit pas de sanctionner ou de récompenser, mais simplement
d’identifier les écarts ou les anomalies et d’en analyser les causes ;
2 – d’aider les responsables opérationnels à réviser en permanence leur gestion en
fonction de leur résultat et ainsi d’orienter la politique de vente, tout en recherchant le
maximum de compression des coûts compatible avec les impératifs économiques, et
sociaux de l’entreprise ;
3 – D’établir des prévisions rationnelles (programmes et budgets). La prévision est
l’œuvre de chacun des services de l’entreprise ; Toute fois, comme ils ne sont pas
autonomes les uns par rapport aux autres, il faut qu’à un niveau central (celui du
contrôleur de gestion par exemple), il y’ait un contrôle sur l’homogénéité des hypothèses
et la comptabilité des budgets (par exemple le service commercial ne peut prévoir une
hausse du volume des ventes de 30% si les ateliers de production ne peuvent augmenter
leur production que de 10%) ; et sur la conformité des objectifs des services aux objectifs
globaux de l’entreprise.
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Semestre 3
traitement des données comptables et donc le passage des charges à la détermination des coûts
doit passer par un travail de sélection, car toutes les charges par nature ne concourent pas à la
détermination des coûts :
1 – Charges non incorporables par leur nature :
Certaines charges seront exclues du calcul parce qu’elles revêtent un caractère non courant et
qu’elles fausseraient la comparaison dans le temps (VNA des immobilisations cédées ;
pénalités et amendes fiscales ou pénales…..) ; ou parce qu’elles ne concernent pas les
activités analysées (Frais d’achat et de vente des titres dans une entreprise industrielle…..) ;
ou parce qu’elles n’ont pas le caractère de charges (IS , IGR……) ;
2 – Différences sur charges incorporables :
Certaines charges seront retenues dans le calcul des coûts pour un montant différent
(supérieur ou inférieur) à celui figurant dans la comptabilité générale : Ce sont les charges de
substitution.
3 – L’abonnement des charges :
Il faut veiller à ce que les charges retenues concernent la période étudiée ; Cela devrait être le
cas puisqu’en comptabilité générale on utilise des comptes de régularisation dans ce but ;
mais ce travail n’est effectué qu’en fin d’exercice alors que les calculs de coûts sont le plus
souvent périodiques (mensuels……) ;
4 – Les charges supplétives :
Ce sont des charges dont on tient compte en comptabilité analytique alors qu’elles ne figurent
pas en comptabilité générale ; Il s’agit :
- de la rémunération de l’exploitant individuel ;
- de la rémunération des capitaux propres.
En effet, le critère d’appréciation des charges à introduire dans le calcul des coûts est, en
général, celui de l’exploitation normale et courante de l’entreprise : la comptabilité analytique
ne prend en considération que les charges qui sont liées à l’exploitation normale, car le coût
de revient doit traduire non pas les conditions réelles de chaque exercice, mais les conditions
habituelles de l’activité de l’entreprise considéré sur plusieurs exercices.
Il convient donc d’expliquer comment se déterminent les charges analytiques :
Partant des charges de la comptabilité générale :
A – On retiendra celles qui sont directement liées à l’activité et à l’exploitation, qui sont
jugées habituelles, normales et répétitives sur plusieurs exercices et qui concernent la période
analytique en question.
Exemple : Consommation de matières premières ; Rémunération du personnel…….
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C – On retranche les charges qui ne reflètent pas les conditions normales d’une
exploitation régulière de l’entreprise, car l’incorporation de ces charges viendrait
artificiellement majorer le coût de revient , on choisit donc de les ignorer purement et
simplement dans les calculs des coûts et résultat analytique. En fait, il n’y a pas de liste
exhaustive de charges non incorporables ; il peut s’agir par exemple :
- des charges non courantes ;
- des primes d’assurance-vie sur la tête d’un dirigeant ;
- de certaines provisions pour dépréciation ou pour litiges ;
- des taxes : IS ; IGR, ainsi que les taxes qui, par application des règles fiscales ne sont pas à
la charge de l’entreprise tel que la TVA et l’IGR sur salaires ;
- des dotations aux amortissements des frais d’établissement…….
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L’entreprise va donc constituer une provision pour charges sur deux exercices :
Montant estimé de la charge 300 000dh
Montant de la provision = =
Nombre d’années restant à courir 2
Dotation aux provisions comptables :
- Exercice N : 150 000dh ;
- Exercice N+1 : 150 000dh.
En Comptabilité Analytique, pour l’exercice N, la dotation économique aux
provisions est éstmée à 100 000dh ;
La différence d’incorporation = Charge étalée – Dotation comptable
= 100 000dh - 150 000dh = - 50 000dh
Cette différence d’incorporation constitue dans ce cas une charge non incorporable
Donc, pour rectifier les charges de la Comptabilité Générale afin de retrouver les coûts
économiques en Comptabilité Analytique, il faut :
1. Supprimer les charges non incorporables ;
2. Evaluer les charges de substitution ;
3. Calculer les différences d’incorporation sur les charges de substitution ;
4. Corriger les charges incorporables des différences d’incorporation ;
5. Abonner les charges incorporables des différences d’incorporation ;
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Schéma
(-)
Les charges non
incorporables
Charges non
incorporables
Charges sans rapport Charges qui ne relèvent Charges qui n’ont pas
Direct avec l’activité de pas de l’exploitation le caractère de
L’entreprise courante charges
Charges de
substitution
Valeur de
Charges d’usage Charges étalée remplacement
matière
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Charges
Supplétives
Application :
« Trans – Tour » est une entreprise, au capital de 2 500 000dh, spécialisée dans le
transport touristique.
Vous êtes chargés de préparer les éléments permettant l’analyse des coûts de l’activité du
mois de Décembre ; Vous disposez des renseignements suivants :
Charges comptabilisées au cours du mois de Décembre :
Charges par nature Montant
Achats de produits d’entretien (1) 235 000
Achats de fournitures non stockables 154 000
Achats de fournitures d’entretien (2) 316 000
Achats de petits outillages et petits équipements (3) 94 000
R. R. R obtenus sur achats de produits d’entretien 38 000
Variation des stocks de produits d’entretien (SD) 54 000
Entretien et réparation 325 000
Primes d’assurances annuelles (4) 492 000
Prime de publicité (5) 11 200
Frais postaux et frais de télécommunication 16 400
Services bancaires (6) 8 600
Taxe urbaine et taxe d’édilité annuelles 21 000
Patente annuelle 46 800
Rémunération du personnel 224 000
Charges sociales 38 000
Jetons de présence 14 500
Intérêts des emprunts 11 600
DEA des frais de constitution 14 900
DEA des constructions (7) 60 000
DEA du matériel de transport (8) 96 000
DEA du mobilier de bureau et aménagements 71 400
Dotation aux provisions pour dépréciation des comptes clients (9) 48 000
Dotation aux provisions pour investissements 39 000
Charges nettes sur cession des titres et valeurs de placement 5 800
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I – Notion de coût
A – Définitions du concept coût
Définition comptable :
Un coût est la somme des charges relatives à un élément défini au sein du réseau
comptable ; Cet élément peut être un produit, une opération ou une fonction.
Dans cette définition les charges correspondent aux sommes ou valeurs versées ou à
verser.
Définition économique :
Le coût pour l’entreprise correspond à la valeur des facteurs de production utilisés dans la
fabrication de son output.
Dans cette définition on prend aussi en considération le coût d’opportunité qui correspond
à un gain perdu.
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Remarque : Le coût est propre à l’entreprise et peut être calculé en fonction de différents
regroupements :
- par fonction économique (coût de l’achat, coût de la production, coût de la
distribution…….) ;
- par centre de responsabilité (coût d’un atelier…………….) ;
- par moyen d’exploitation ( coût par magasin…………… ..) ;
- par activité d’exploitation (coût par produit vendu………..) ;
- par circuit de distribution (coût par famille de clients……..).
Schéma
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Coût Constaté
(ou « réel » ou « historique »)
Fonction Economique
Administration ; Production
Moment de calcul Distribution …………..
Coût variable
Moyen d’exploitation
Magasin ; rayon ; Atelier ;
Machine…………
Contenu
Coût direct
Champ
Coût Complet d’application
Traditionnel Activité d’exploitation
Marchandises vendues ; objet
Fabriqué à un stade déterminé
Coût Complet
Economique
Responsabilité
Directeur général ; Commercial ;
Technique…………
Autres champs
D’application
Coût préétabli
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1 – Les matières :
Chaque produit, chaque commande, chaque vente nécessite pour sa réalisation une certaine
quantité de matières (matières 1ères, matières consommables…….).
Dans la pratique, ces éléments achetés ne sont pas tous consommés, et les biens fabriqués ne
sont pas tous vendus ; il faut faire la distinction entre l’achat et la consommation (élément du
coût de production) ; La production et la vente. D’où la nécessité d’ouvrir un compte de stock
pour chaque matière ou produit afin de valoriser les variations.
1 – 1 : Classification des éléments stockables :
En amont du processus d’exploitation :
Les matières à revendre en l’état ;
Les approvisionnements : Matières 1ères ; Matières consommables ; Emballages
commerciaux ; Matières et fournitures d’emballages ;
Au cours du processus d’exploitation :
Les produits en cours de fabrication (il s’agit là d’un stock fictif : voir le thème sur les
produits en cours) ;
En aval du processus d’exploitation :
Les produits finis ;
Les produits semi-finis
Les produits résiduels ;
Les produits intermédiaires.
1 – 2 : La tenue de l’inventaire permanent
En comptabilité générale, un inventaire extra - comptable est effectué, en général, une fois
par an, il s’agit d’une quantification physique du stock au magasin.
En comptabilité analytique, il faut connaître à tout instant, la valeur des existants en magasin ;
Le procédé de l’inventaire permanent permet cette connaissance « C’est une organisation des
comptes de stocks qui par l’enregistrement des mouvements, permet de connaître de façon
constante en cours d’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur »
L’inventaire permanent en quantité :
Dans les magasins de stockage, aucun mouvement de marchandises ou matières n’est autorisé
sans justification écrite :
Bon de réception pour les entrées en provenance des fournisseurs ;
Bon de sortie pour les sorties (vente ou consommation) ;
Bon de retour pour les retours aux fournisseurs d’éléments refusés ;
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Bon de réintégration pour les retours en magasins de stocks d’articles non utilisés par
les services de l’entreprise.
Ces différents documents permettent d’enregistrer les mouvements des stocks en quantités.
L’inventaire permanent en valeurs :
La valorisation sera différente selon qu’il s’agit du stock initial ; des entrées ou des sorties.
Valorisation du stock initial :
Le stock initial de la période N correspond au stock final de la période (N-1) ; Sa valeur est
celle qui figurait dans les comptes de stock à la clôture de la période (N-1).
NB : La valeur du stock final est obtenue de la manière suivante (quelle que soit la méthode
utilisée) : Stock initial + entrées – sorties.
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………………..
Lot (2)
« Sort » le
Lot (1) le plus ancien premier
Il est à noter qu’en période d’inflation, cette méthode conduit à des coûts de sortie plus faibles
et donc à des résultats analytiques gonflés. C’est une méthode qui est préconisée par le plan
comptable.
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LL
………………..
Lot (2)
Avec cette méthode, les coûts suivent les variations des prix ; Une hausse des prix est
immédiatement introduite dans le coût de revient, mais le stock final est sous évalué.
Cette méthode n’est pas admise par le plan comptable.
Remarque 1 :
En cas de stabilité des coûts, le choix de la méthode pourrait être édicter par des
considérations exclusivement techniques puisque le choix serait indifférent sur le plan de
valorisation des sorties (et donc au niveau du coût de revient) et sur le plan du chiffrage des
stocks.
Mais, il n’en est pas de même en cas de fluctuation des prix, en effet aucune méthode n’est
satisfaisante sur tous les plans ; Le choix d’une méthode plutôt qu’une autre a une double
incidence :
- Sur le calcul du coût de revient, qui incorpore la valeur de sortie du stock ;
- Sur la valeur du stock final, sa « minoration » ou sa « majoration » aura une influence
sur le montant du résultat de l’exercice.
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Application :
Mouvements concernant une matière première MP pendant le mois de Décembre (on
supposera que les coûts d’achat sont connus au moment de l’entrée en magasin)
- 01 – 12 : Stock initial : 1 000 kg à 20dh le kg ;
- 03 – 12 : Achat de 2 000 kg à 24dh le kg;
- 08 – 12 : Sortie de 2 500 kg ;
- 14 – 12 : Achat de 3 000 kg à 28dh le kg ;
- 18 – 12 : Achat de 2 500 kg à 30dh le kg ;
- 24 – 12 : Sortie de 3 000 kg ;
- 28 – 12 : Sortie de 2 000 kg.
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Le schéma suivant donne une vue générale de la méthode des sections analytiques :
r
Sections
Charges indirectes Auxiliaires Sections
principales
Imputation
Répartition
secondaire
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Exemple :
Soit le tableau de répartition suivant :
Charges Montant Sections Auxiliaires Sections principales
indirectes Administ. Entretien Transport Approv. Atelier 1 Atelier 2 Atelier 3 Distribution
Autres
charges 42 000 15% 10% 15% 10% 15% 15% 15% 5%
externes
Impôts et 26 400 10% 5% - 15% 20% 20% 20% 10%
taxes
Charges de 74 500 10% 5% 5% 15% 10% 20% 15% 20%
personnel
Dotations 60 000 5% 10% 10% 10% 20% 20% 15% 10%
d’exploitation
Charges 15 500 100% - - - - - -
supplétives
Total de la
répartition 218 400
primaire
Corrigé :
Charges Montant Sections Auxiliaires Sections principales
indirectes Administ. Entretien Transport Approv. Atelier 1 Atelier 2 Atelier 3 Distribution
Autres
charges 42 000 6 300 4 200 6 300 4 200 6 300 6 300 6 300 2 100
externes
Impôts et 26 400 2 640 1 320 - 3 960 5 280 5 280 5280 2 640
taxes
Charges de 74 500 7 450 3 725 3 725 11 175 7 450 14 900 11 175 14 900
personnel
Dotations 60 000 3 000 6 000 6 000 6 000 12 000 12 000 9 000 6 000
d’exploitation
Charges 15 500 15 500 - - - - - -
supplétives
Total de la
répartition 218 400 34 890 15 245 16 025 25 335 31 030 38 480 31 755 25 640
primaire
II – 2 – 2 : La répartition secondaire :
La répartition secondaire consiste à répartir le coût total des sections auxiliaires entre les
différentes sections en fonction des prestations fournies, ce qui pose encore le problème du
choix d’un critère de répartition : clés de répartition ou unités d’œuvre.
Deux cas sont possibles :
II – 2 – 2 – 1 : Cas de prestations simples ou transferts en escalier :
Dans ce cas, le coût constaté de chaque section auxiliaire à un certain niveau de calcul est
transféré aux sections suivantes sans retour en arrière. Les sections auxiliaires sont réparties
l’une après l’autre jusqu’à la répartition de l’ensemble.
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Exemple n°1 :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Gestion du Gestion des Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribution
personnel moyens
Total répartition 2 750 000 150 000 280 000 450 000 850 000 700 000 320 000
Primaire
- Gest du personnel 20% 30% 30% 20%
- Gest des moyens 25% 35% 30% 10%
Corrigé :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Gestion du Gestion des Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribution
personnel moyens
Total répartition 2 750 000 150 000 280 000 450 000 850 000 700 000 320 000
Primaire
Exemple n° 2 :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Gestion du Gestion des Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribution
personnel moyens
Total répartition 2 750 000 150 000 280 000 450 000 850 000 700 000 320 000
Primaire
- Gest du personnel 10% 20% 25% 25% 20%
- Gest des moyens 25% 35% 30% 10%
Corrigé :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Gestion du Gestion des Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribution
personnel moyens
Total répartition 2 750 000 150 000 280 000 450 000 850 000 700 000 320 000
Primaire
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Semestre 3
auxiliaires qui se fournissent des prestations ; Ce total tient compte des prestations reçues des
autres sections auxiliaires.
Plusieurs méthodes sont retenues pour résoudre ce problème, on peut citer :
- La méthodes des taux standards : Ces taux peuvent être estimés à priori ou fondés sur l’étude
des coûts historiques constatés ;
- La méthode algébrique : Elle se traduit par la résolution d’un système d’équations ; On
procède à une mise en équation telle que pour n sections ayant des transferts croisés entre
elles, on obtienne un système de n équations du premier degré à n inconnues. (Seule cette
méthode sera retenue pour la suite de ce travail, car elle est la plus utilisée).
Exemple :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Gestion du Gestion des Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribution
personnel moyens
Total répartition 2 750 000 146 400 300 000 440 000 843 600 700 000 320 000
Primaire
- Gest du personnel P 20% 20% 25% 25% 10%
- Gest des moyens 10% M 25% 25% 30% 10%
Corrigé :
- Soit P : le montant de la section Gestion du personnel à répartir ;
P = 146 500 + 10% M
- Soit M : le montant de la section Gestion des moyens à répartir.
M = 300 000 + 20% P
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- Les frais résiduels : Ils représentent la différence entre le total de la répartition d’une
section analytique et le montant de cette même section imputé aux coûts des différents
produits :
Frais résiduels = TRS – (nombre des UO × coût de l’UO)
Ou TRS – (nombre d’assiette de frais × taux e frais)
Exemple :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Administ. Entretien Approv Usinage Montage Distribution
Total répartition 1 072 000 280 000 120 000 145 000 240 000 192 000 95 000
Primaire
Corrigé :
Sections auxiliaires Sections principales
Totaux Administ. Entretien Approv Usinage Montage Distribution
Total répartition 1 072 000 280 000 120 000 145 000 240 000 192 000 95 000
Primaire
- Administration 1 072 000 - 280 000 28 000 56 000 70 000 70 000 56 000
- Entretien - 148 000 14 800 59 200 59 200 14 800
Total répartition 0 0 215 800 369 200 321 200 165 800
secondaire
Nature de l’UO Kg de H. MOD H. Machine 100 DH CA
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SI
Marchandises achetées Marchandises vendues
Fournisseurs E S Marché
SF
Approvisionnement Distribution
Nous tenons à préciser que seul le cas des entrprises industrielles sera privilégié dans ce chapitre ;
C’est en effet le cas qui permet d’aborder le maximum de problèmes posés par la mise en place d’une
comptabilité analytique, notamment la méthode du coût complet traditionnel.
Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle comporte des phases successives allant de l’achat
des matières jusqu’à la vente des produits finis ; Il est possible d’associer le calcul d’un coût à chacune
de ces étapes.
L’organisation générale de la comptabilité analytique devra donc s’adapter au processus de
production ; On distingue généralement trois phases et le passage de l’une à l’autre se fait, en principe,
en cumulant les coûts.
II – 1 : Approvisionnement :
On calcule le coût d’achat pour les matières premières, matières consommables, fournitures…... ; Il est
constitué par le prix d’achat proprement dit, auquel on ajoute les charges d’approvisionnement directes
et indirectes ;
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II – 2 : Fabrication :
Le coût de production est le coût obtenu après que le produit a subi des opérations de transformation ;
Il est constitué par :
- La valeur des matières et des fournitures consommées pour la production du bien ;
- Les autres charges directes et indirectes engagées par l’entreprise au cours des opérations de
production.
Le processus de fabrication peut comporter des stades successifs avec ou sans stockage
intermédiaires ; On distingue :
les produits intermédiaires (appelés aussi semi-finis ou semi-ouvrés) qui sont des produits
ayant atteint un stade d’achèvement mais destinés à entrer dans une nouvelle phase du
cycle de production ;
Les encours de fabrication qui sont des produits n’ayant pas atteint un stade déterminé de
leur cycle de production.
II – 3 : Distribution :
Le coût de revient représente le coût complet d’un produit au stade final ; Il est constitué par
le coût de production des produits vendus et les charges directes et indirectes occasionnées
par leur commércialisation .
Le rapprochement du coût de revient et le chiffre d’affaires permet de déterminer le résultat
analytique de chacun des produits.
La hiérarchie des coûts peut être résumée ainsi :
Coût d’achat
Prix d’achat hors taxes récupérables
- R.R.R obtenus hors taxes
récupérables
Approvisionnement + Frais de transport H.T.R
+ Charges indirectes =
(Nombre des U.O × Coût d’U.O)
Coût de Poduction
+ Coût d’achat des matière cosommées =
Qté × (C.A.U/CMUP/FIFO/LIFO)
+ Main d’œuvre directe
Transformation
+ Autres charges directes
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+ Charges indirectes =
(Nombre des U.O × Coût d’U.O)
Coût de Revient
+ Coût de production des produitsvendus
= Qté × (C.A.U/CMUP/FIFO/LIFO)
+ Charges indirectes =
(Nombre des U.O × Coût d’U.O)
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Déchets et Rebuts vendus en l’état : La valeur (ou coût de production) des déchets
diminuera le coût de production du produit principal.
Valeur des déchets = Prix de vente – Marge bénéficiaire – Frais de distribution
Déchets et Rebuts vendus après transformation : La valeur (coût de production
avant traitement) des déchets diminuera le coût de production du produit principal.
Valeur des déchets = Prix de vente – Marge bénéficiaire – Frais de distribution
– Frais de transformation
Déchets et Rebuts réutilisables : Il faut les valoriser soit au prix du marché, soit à un
prix forfaitaire ; La valeur est soustraite du coût de production du produit fini dont ils
proviennent et ajoutée au coût de production dans le quel ils entrent.
Le traitement analytique des déchets et rebuts peut être illustré par le schéma
suivant :
Déchets ou rebuts
Coût de P° On calcul un
Normal + frais Coût de P° Après Valeur
d’évacuation Normal En état transformation forfaitaire
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(-)
Coût de production
du produit principal
Exemple 1 :
Dans l’entreprise TEXOUMASS, la fabrication d’un produit dégage un déchet qui représente 5% du
poids des matières premières consommées ; Au cours du mois de Novembre 2006, il a été fabriqué
2 000 unités de P1. Ces unités ont nécessité la consommation des éléments suivants :
- 10 000 kg de matières premières dont le coût unitaire de sortie est égal à 25dh ;
- 500 heures de main d’œuvre directe dont le taux horaire est de 60dh ;
- 50 000dh de charges indirectes de production.
Corrigé :
1 – Déchet sans valeur :
1–1:
A - Poids du déchet : 10 000 * 5% = 500 kg. Déchet sans valeur, sans frais
d’évacuation.
B – Coût de production du produit fini :
1–2:
A – Poids du déchet : 10 000 * 5% = 500 kg. Déchet sans valeur, avec frais
d’évacuation : Valeur du déchet = 500 * 5dh = 2 500dh
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Exemple 2 :
Dans l’entreprise SARL, la fabrication d’un produit P1 donne naissance à un déchet qui
représente 5% du poids des matières premières utilisées ; Ce déchet est réutilisé dans la
fabrication d’un produit P2.
Au cours du mois de Novembre 2006, il a été fabriqué :
- 2 000 unités de P1 nécessitant :
5 000 kg de matières premières à 15dh le kg ;
24 000dh de main d’œuvre directe ;
50 000dh de charges indirectes de production.
Corrigé :
1 – Evaluation du déchet :
1 – 1 : Poids : 5 000kg * 5% = 250 kg ; Valeur : 250 * 12 = 3 000dh
2 – Coût de production de P1 et P2 :
PI P2
Eléments de charges Q CU MT Q CU MT
M 1ères consommées 5 000 15 75 000 - - -
MOD - - 24 000 - - 10 000
Charges indirectes - - 50 000 - - 20 000
Déchet - 250 12 - 3 000 + 150 12 + 1 800
Coût de production 2000 73 146 000 500 63,6 31 800
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Semestre 3
II – En cours de fabrication
II – 1 : Définition
Les en cours de fabrication correspondent à des biens ou services en voie de transformation
ou de formation n’ayant pas atteint un stade déterminé de leur réalisation en fin de période de
calcul ; Ils sont invendables et inutilisables en l’état.
La notion des en cours peut être illustré par le schéma suivant :
Produits en cours
de fabrication à la
fin de M-1, qui
seront achevés en Produits en cours
M de fabrication en M
qui seront terminés
en M+1
Exemple :
- La totalité des matières (si les matières sont injectées au début du cycle de
production) ;
- 1/3 de la main d’œuvre ;
- La moitié des charges de la section.
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Semestre 3
Exemple :
Sur 1 100 articles mis en fabrication, 1 000 articles sont terminés, 100 sont en cours de
fabrication en fin de période et considérés comme ayant en moyenne consommé la moitié
de leurs charges ; Le total des charges de production de la période s’élève à 4 200 000dh.
0 articles
En cours au début
de la période 1 000 articles 100 articles
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Semestre 3
Exemple :
L’entreprise SOFA transforme 200 kg de matières premières et obtient 140 kg du produit
principal (PP) et 60 kg de sous produit (SP). Le coût des opérations de production est
20 000dh et le coût d’achat des matières premières est de 30dh le kg.
La fabrication du SP nécessite un traitement complémentaire dont le coût est estimé à
5000dh ;
Le coût de distribution lié à la vente du SP est égal à 15dh l’unité vendue ;
Prix de vente unitaire sur le marché est de 250dh.
Travail à faire :
1 – Estimer le coût de production du SP avant traitement complémentaire, en partant du prix
de vente du SP, sachant que le taux de marge est de 20% dans le secteur ;
2 – Calculer les coûts de production du PP et du SP.
Corrigé :
Coût de production du SP avant traitement = Prix de vente – Marge bénéficiaire –
Frais de distribution – Frais de transformation complémentaire.
= (60 * 250) – (60 * 250 * 20%) – (60 * 15) – 5 000
= 6 100dh
Coût de production des sous produits = Valeur des sous produits avant traitement
+ Frais de transformation complémentaire.
= 6 100 + 5 000
= 11 100dh.
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