Vous êtes sur la page 1sur 1

Communiqué des députés de Dordogne

À l’occasion de plusieurs récentes prises de parole, privées ou publiques, le président du


conseil départemental de la Dordogne s’est à nouveau targué du soutien officieux ou officiel
du gouvernement et du Président de la République sur le dossier de la déviation de Beynac.
Il convient de rectifier clairement cet abus de langage. Depuis que la justice administrative, en
2018, a considéré, en référé comme lors de l’examen au fond, que la procédure d’engagement
des travaux devait être annulée, le gouvernement en a pris acte. Il l’a clairement manifesté en
ne faisant pas solidairement appel avec le département devant le conseil d’État, puis en
demandant, par la voix du Préfet, que les décisions de la justice soient appliquées. Sébastien
Lecornu, alors ministre des collectivités territoriales, a publiquement rappelé cette position à
Périgueux en mai 2019, par exemple.
Dans un État de droit, le gouvernement respecte les décisions de justice.
Celui qui est à l’origine de l’impasse administrative, judiciaire et surtout financière, où nous
sommes aujourd’hui, ne peut pas multiplier les déclarations outrancières et fausses et les
publications subjectives financées par l’argent public. La position de l’État ne peut être
travestie à son profit, par celui qui en est et en demeurera responsable. Dans cette affaire il
est temps de cesser de vouloir diviser et opposer les Périgourdins, sans s’la recherche d’une
sortie consensuelle, politique ou législative, de cette situation ubuesque.
Dans le même esprit, les récents et très importants engagements de l’État pour la fibre ne
peuvent être récupérés par le président de conseil départemental. Ces sommes viennent
pallier les difficultés de déploiement dans la ruralité mais aussi, et malheureusement, le retard
pris par la collectivité.
Plus largement, alors que la Dordogne devra bientôt renouveler ses 50 élus départementaux
dans les 25 cantons, et que le président Peiro semble déjà en campagne nous rappelons aux
périgourdins que le moment venu une alternative démocratique, plurielle, portée par une
communication libre et non systématiquement en allégeance leur sera proposée.
Le 17 01 2021

Philippe Chassaing Jean-Pierre Cubertafon Jacqueline Dubois

Vous aimerez peut-être aussi