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2020-2021
1ATEL ENIT
Introduction
La représentation de Fourier d’un signal x (t) est un développement
au moyen des signaux exponentiels complexes : e j2πft
Ce sont des cas particuliers d’une classe plus générale, signaux
exponentiels : e pt
Il est donc intéressant d’étudier une représentation à l’aide de ces
signaux ⇒ Transformée de Laplace (TL)
La TL permet d’étudier des signaux et des systèmes à temps continu
même si la transformée de Fourier n’existe pas.
Définition
La transformée bilatérale de Laplace d’un signal x (t) est définie par :
Z +∞
X (p) = L [x (t)] = x (t)e −pt dt (1)
−∞
Problème de Notation
TF
x (t) ←→ X (f )
TL
x (t) ←→ X (p)
X (f ) est obtenu à partir de X (p) en posant p = j2πf
Propriétés de la TL
Linéarité
TL
a1 x1 (t) + a2 x2 (t) ←→ a1 X1 (p) + a2 X2 (p) (4)
Décalage temporel
TL
x (t − t0 ) ←→ e −t0 p X (p) (5)
Translation de la transformée
TL
e rt x (t) ←→ X (p − r ) (6)
Convolution
TL
x (t) ∗ y (t) ←→ X (p).Y (p) (7)
N (p)
Ensuite, il faut développer la fraction G(p) = e
D(p)
en éléments simples (1er cas)
Signaux et systèmes 2020-2021 10 / 42
Rappels : transformée de Laplace
1 1 2
X (p) = − +
p+1 p+2 (p + 2)2
⇒ x (t) = e −t u(t) − e −2t u(t) + 2te −2t u(t)
3p 3 −9p 2 +4p+10
Exemple2 : Y (p) = p 2 −3p−4
1 2
Y (p) = 2p − 3 + +
p+1 p−4
⇒ y (t) = 2δ (1) (t) − 3δ(t) + e −t u(t) + 2e 4t u(t)
Définition
On considère un système linéaire, stationnaire et monovariable décrit
par l’équation différentielle suivante :
d ny d n−1 y d mx d m−1 x
an +a n−1 +· · ·+a 0 y (t) = b m +bm−1 +· · ·+b0 x (t)
dt n dt n−1 dt m dt m−1
où, a0 , a1 , · · · ,an , b0 , b1 ,· · · , bm sont des constantes.
Le système est initialement au repos, c.à.d, les conditions initiales
sont nulles
an p n Y (p)+an−1 p n−1 Y (p)+· · ·+a0 Y (p) = bm p m X (p)+bm−1 p m−1 X (p)+· · ·+b0 X (p)
Systèmes élémentaires
Système intégrateur :
K
H(p) =
p
Système du 1er ordre :
K
H(p) =
1 + τp
Système du second ordre :
ω0
H(p) =
p2 + 2ξω0 p + ω02
Système à retard :
H(p) = e −τ p
S(p) H(p)
F (p) = =
E (p) 1 + H(p)G(p)
Définitions
Un système physique est stable s’il retourne spontanément vers son état d’équilibre
lorsqu’il en est écarté.
Un système linéaire est asymptotiquement stable si sa réponse impulsionnelle
h(t) tend vers zéro lorsque t tend vers l’infini.
Un système linéaire de fonction de transfert H(p) est asymptotiquement stable si
tous ses pôles sont à partie réelle strictement négative
Stabilité marginale : Un système linéaire est marginalement stable ou stable si la
solution en régime libre ne converge pas vers zéro quand t tend vers l’infini mais
reste bornée.
Exemple : système intégrateur
Stabilité BIBO : Un système est dit BIBO stable si pour chaque entrée bornée, la
sortie est bornée.
Théorème : Un système asymptotiquement stable est BIBO stable
Remarque : La réciproque de ce théorème n’est pas vraie
K ωn2
H(p) = (23)
p 2 + 2ξωn p + ωn2
avec,
a0
K = : gain statique
b0
q
b0
ωn = b2
: pulsation propre
√ b1
: coefficient d 0 amortissement
ξ =
b0 b2
p1 = p2 = ωn
On pose ωn = − T1
Réponse impulsionnelle
t t
y (t) = αe − T u(t) + βe − T u(t)
Réponse indicielle :
h t t
i
y (t) = K 1 − (1 + )e − T u(t)
T
Réponse indicielle :
" #
− τt ξ
y (t) = K 1 − e (cos(ωp t) + p sin(ωp t)) u(t)
1 − ξ2
s( kT ) − s(∞)
Dk 2 = −(−D1 )k
s(∞)
Définition
La réponse fréquentielle d’un système LTI est définie comme
l’ensemble des réponses en régime permanent du système à des
entrées sinusoı̈dales paramétrées par la pulsation.
Un signal sinusoidal complexe représente une fonction propre d’un
système LTI.
Soit le signal x (t) = e j2πft à l’entrée d’un système LTI de réponse
impulsionnelle g(t). Le signal de sortie y (t) s’écrit :
Pour ω fixée, G(jω) est un nombre complexe caractérisé par son amplitude (le gain
du système) et son argument (la phase du système) qui seront donc des fonctions
de la pulsation de la sinusoide d’entrée.
Théorème
La réponse fréquentielle d’un système LTI stable à une sinusoı̈de
x (t) = Ax sin(ωt + φx ) d’amplitude Ax et de pulsation ω est une sinusoı̈de
y (t) = Ay sin(ωt + φy ) de même pulsation ω, et dont l’amplitude Ay et la phase φ
dépendent de la pulsation ω,
Ay = |G(jω)| Ax
φy = φx + arg [G(jω)]
Quand ω varie, l’ensemble des gains et des arguments constitue la réponse
fréquentielle qui peut être représentée graphiquement par :
lieu de Nyquist ;
lieu de Black ;
lieu de Bode.
Lieu de Nyquist
Correspond au tracé du lieu de transfert dans le plan complexe dont les
coordonnées cartésiennes sont (R(ω), I(ω)), avec G(jω) = R(ω) + jI(ω). On
obtient une courbe paramétrée en la pulsation ? et orientée dans le sens des ?
croissants
Lieux de Bode
Courbe de gain : représente la variation de 20 log10 (|G(jω)|) en
fonction de log(ω), ω en rad/s
Courbe de phase : la variation de arg (G(jω)) en fonction de ω.
Avantage : convertir la multiplication des amplitudes en addition par utilisation de
l’échelle en décibels.
Lieu de Black
obtenu à partir des courbes de Bode par élimination de la variable ω :
20 log10 (|G(jω)|) en fonction de arg (G(jω)).