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1. Généralités
La ventilation des mines souterraines, ou aérage, concerne l’ensemble des procédés et de
moyens utilisés pour renouveler l’air intérieur des chantiers et autres ouvrages souterrains par
l’introduction de l’air neuf et l’évacuation d’un débit correspondant d’air vicié (ou pollué).
Son but est ainsi de maintenir l’atmosphère des travaux miniers dans un état compatible avec
les nécessités de la sécurité et de l’hygiène, en assurant le passage dans tous les travaux du
fond, d’une quantité d’air qui, entrée dans la mine par un ou plusieurs orifices dits d’entrée
d’air, circule dans les chantiers et s’échappe à l’extérieur par des puits ou galeries de retour
d’air.
Par atmosphère des travaux miniers, on veut désigner l’ensemble des paramètres qui
forment le microclimat de la mine.
• La température de l’air ;
• L’humidité de l’air ;
• La poussière de la mine.
3/-Pour refroidir l'atmosphère des chantiers où la température est élevée et y maintenir des
conditions de travail supportables;
Pour abaisser la concentration des poussières dans l'atmosphère de la mine au cours de toutes
les opérations d'exploitation.
La ventilation ou l’aérage a pour but de maintenir à l’atmosphère des travaux souterrains
une composition, une température et un degré d’humidité compatibles avec la sécurité et la
santé du personnel.
- Assurer la respiration des ouvriers (maintenir les conditions climatiques acceptables).
- Amener de l’air pour le fonctionnement des moteurs thermiques. Limiter la teneur en
gaz et poussières dont l’inhalation est dangereuse (gaz d’échappement d’engins, gaz dégagés
par les terrains et les eaux, poussière produites par les travaux).
- Diluer les gaz nocifs de l’exploitation (gaz d’échappement, fumées de tir et la
radioactivité naturelle apportée par le radon qui migre à travers la croute terrestre-
rayonnement ionisant.)Diluer les gaz susceptibles de constituer des mélanges inflammables ou
des atmosphères explosibles (en particulier le méthane).
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Objectif de l’aérage
Une étude d'aérage minier a pour but de déterminer les dispositions qui permettent, le plus
économiquement possible, d'assurer les débits d'air frais nécessaires pour respecter les limites
fixées par l'hygiène et la sécurité des chantiers.
C'est l'ensemble des étapes successives à réaliser pour exploiter un gisement minier,
depuis l'exploration, jusqu'à la réhabilitation du site après exploitation.
Introduction
L'exploitation souterraine englobe toutes les activités visant à récupérer les réserves de
matières premières du sous-sol. Celles-ci ne se limitent pas à l'abattage et à la manutention
des volumes abattus.
Il faut compter également les travaux de pré-exploitation, la mise en place des
infrastructures requises, le rattachement aux voies de transport, les aires de stockage et les
installations de surface tels les bâtiments administratifs, ateliers, ainsi que toutes les mesures à
prendre pour la sécurité des mineurs.
- l'abattage
- la manutention
- l'aérage
- le chargement
- l'exhaure
- le soutènement
L'exploitation d'une mine souterraine représente un projet de grande envergure. Il n’est
donc pas surprenant que la réalisation complète d’un projet minier s’étale sur une période de
dix à quinze ans et qu’elle soit sujette à plusieurs décisions importantes.
Dans les faits, l’exploitation d’une mine implique une série d’étapes à franchir, de la
découverte du gisement à la fermeture de la mine.
L’exploration minérale consiste à identifier des sites où les minéraux sont exploitables.
Les programmes de forage permettent d’extraire des échantillons et de les analyser pour
établir le volume et la teneur du gisement.
2. Aménagement et construction
L’aménagement et la construction d’une mine, la deuxième étape du cycle minier, ne sont
entrepris que si le gisement est suffisamment important pour prouver la rentabilité
économique du projet et en justifier l’exploitation.
L’aménagement et la construction d’une mine peuvent prendre de cinq à dix ans, dont
deux à quatre ans sont consacrés à la construction à proprement parler.
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3. Exploitation minière
L’exploitation minière, la troisième étape du cycle minier, consiste à extraire le minerai
d’un gisement et à le traiter pour obtenir un produit minéral de valeur pour la société, comme
les métaux.
Le minerai est ensuite acheminé à l'usine de traitement où il est broyé et concassé en fine
poudre.
Après, par différents procédés, on extrait les minéraux utiles de la roche stérile. Le minerai
ainsi traité est appelé "concentré". Ce concentré est ensuite affiné pour accroître sa pureté.
De tout le minerai extrait, seule une partie contient les minéraux recherchés. Les stériles
(ou déchets de roche) sont utilisés pour remplir les zones minées ou excavées du site. Ils
peuvent aussi servir, sur le site, à la construction de routes.
4. Fermeture et restauration
L’exploitation d’un gisement minéral a une durée de vie limitée. Les raisons de fermeture
d’une mine sont :
· La faiblesse du prix des métaux qui rend son exploitation non rentable.
Si la fermeture d’une mine est la dernière étape du cycle minier, les activités de
restauration du site sont planifiées avant même son ouverture et l’extraction de la première
tonne de minerai.
Les choix environnementaux ne sont donc pas laissés au hasard et la fermeture d’une mine
anime de nombreux débats auxquels il faut s’intéresser.
C’est pourquoi toute excavation est remplie, tout amoncellement est nivelé et tous lieux
sont reboisés. Ainsi, les écosystèmes sont recréés.
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L'atmosphère régnant au fond d'une mine est influencée non seulement par les activités
déployées, mais aussi par la température du massif rocheux, qui augmente avec la profondeur,
et les gaz et liquides que la roche peut renfermer.
Air
Le bruit
Le bruit engendré dans une exploitation souterraine est dû en premier lieu aux machines de
foration, aux tirs à l'explosif, ainsi qu'à l'emploi de moteurs à combustion, à air comprimé ou
hydrauliques. Les moyens de transport (bandes transporteuses, trains, véhicules) et
les ventilateurs constituent également des sources sonores.
Poussières
Les charges de poussières (par ex. poussières minérales dans les mines de charbon) doivent
être limitées autant que possible en raison de leurs risques pour la santé.
Eaux de mine
Composition
L'air n'est pas un corps pur. L’air est un mélange constitué principalement de deux composés,
le diazote et le dioxygène.
Propriétés
Propriétés physiques
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La teneur en oxygène ne doit pas descendre en-dessous de 19%. Les concentrations
en sulfure d'hydrogène (H2S) ne doivent pas dépasser 20 ppm.
Dans les galeries de section importante de la mine, l'air doit circuler à une vitesse d'au
moins 0,1 m/s et sur les lignes de trolley à au moins 1,0 m/s. Dans les ouvrages souterrains
servant à la circulation, la circulation de l'air ne doit pas dépasser 6,0 m/s.
Pour une ambiance de travail présentant 0,06 à 0,12 % de CO, le débit d'air frais à assurer
par personne est de 6 m3/mn, avec 3 à 6 m3/mn en plus pour chaque unité de puissance des
engins diesel employés.
La vitesse de circulation de l'air se mesure au moyen d'anémomètres; les débits d'air
se calculent à partir de ces vitesses et de la section des galeries.
Dans les atmosphères où le taux d'oxyde d'azote atteint 300 ppm (avec 30 ppm pour le
NO2), le séjour est limité à 5 minutes maximum. Pour 100 ppm NOx (10 ppm NO2 maximum),
la durée de séjour autorisée est de 15 minutes par poste.
Bruit
Pour les valeurs limites des nuisances sonores dans les mines souterraines, le niveau de
pression acoustique des appareils de foration ne doit pas dépasser 106 dB(A) à 1 m de
distance.
Poussières
Le paramètre le plus important parmi les concentrations maximales admissibles dans les
ambiances professionnelles est la concentration en poussières fines de quartz. La limite est
fixée à 0,15 mg/m3.
3. Atmosphère de la mine
L’air contient environ 21% d’oxygène et 79% d’azote, on y trouve des quantités
extrêmement faibles de CO2, environ 0,04 %, ainsi que des gaz rares à l’état de traces.
(1)/- que la teneur en gaz carbonique dans tous les lieux de travail souterrain, ne soit pas
supérieure
(3)/- la teneur en hydrogène sulfuré dans l’air de la mine soit inférieure à 0,00066 % en
volume ;
(4) /-la teneur en oxydes d’azote dans l’air de la mine soit inférieure à 0,001 % en
volume.
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3.1 La température
On constate en dehors de tous travaux, que la température des terrains croit avec la
profondeur.
La vitesse du courant d’air est le moyen principal de maintien de la température dans des
limites acceptables, si cette vitesse est trop élevée, elle peut créer un climat froid ou il est
difficile de travailler, et provoque aussi un soulèvement des poussières.
Si elle est trop faible, elle peut être responsable de l’accumulation de gaz nocifs et le dépôt
de la poussière dans la mine en proportion dangereuse, elle provoque aussi l’augmentation de
la température de l’air de la mine.
Les règlements de la sécurité industrielle exigent que la vitesse de circulation d’air, à la
température de 20°C, ne soit pas inférieure, dans les chantiers d’abattage, à 0,25 m/sec et,
dans les chantiers de traçage, à 0,15 m/sec.
En même temps, la vitesse du courant d’air ne doit pas dépasser les normes suivantes : 4
m/s le long de front de taille des chantiers d’abattage et de traçage, 8 m/s dans les travers-
banc, les galeries principales de roulage et d’aérage, les descenderies et dans les montages
principaux, 6 m/s dans les autres galeries, 12 m/s dans les puits d’extraction, 15 m/s dans les
puits d’aérage non aménagés pour l’extraction et également dans les rampants.
b) L’humidité :
L’humidité relative de l’air de la mine est de l’ordre de 90-95 %, et diminue en hiver, dans
les mines profondes (800-1000), l’air est plus sec que dans les mines peu profondes car les
terrains en profondeur sont moins aquifères et leur température est plus élevée.
La technologie des exploitations minières est liée à abattage des roches qui s’accompagne
d’un dégagement d’une quantité importante de poussière, une partie de celle-ci se déposent
par terre et autre partie reste en suspension dans l’air dont la dimension est inférieure à 5µ.
1) les poussières combustibles peuvent former avec l’air des mélanges à caractère explosif ;
2) Les poussières sont à l’origine de plusieurs maladies professionnelles. Une norme
sanitaire de la teneur de la poussière dans l’air pour les roches contenant plus de 10 % de
silice SiO2 est fixée à 2 mg/m3 et pour les poussières provenant des autres minéraux, la
teneur en poussière ne doit pas dépasser 10 mg/m3.
Le tableau II.1 résume les principales normes de l’atmosphère d’une mine souterraine.
Eléments Normes
Oxygène > 20 %
CO2 < 0,5 %
CO < 0,0016 %
NO, NO2 < 0,001 %
H2S < 0,00066 %
SO2 < 0,00035 %
CH4 < 0,75 %
Température < 26°C
Humidité < 90 %
Vitesse de l’air < de 3 à 6 m/s suivant les cas
> de 0,15 à 0,25 m/s suivant les cas
Poussière > 70 % SiO2) < 1 mg/m3
Poussière (10-70 % SiO2) < 2 mg/m3
Poussière (< 10 % SiO2) < 4 mg/m3
Poussière (sans SiO2) < 10 mg/m3
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Pour déterminer la quantité d’air nécessaire fournie à la mine, on doit tenir compte des
facteurs suivant :
q
b) Suivant le plus grand nombre de personnes susceptible de se trouvent en même
temps dans le fond de la mine
Où :
k- est la norme de la quantité d’air nécessaire pour un travailleur (k = 6 m3 /minutes) ;
n- le plus grand nombre de personnes qui se trouvent en même temps dans les ouvrages
miniers souterrains.
Où :
t
Où :
On considère que la teneur tolérée en CO dans le courant d’air sortant de la mine après le
tir est égale à 0,008 %.
Où :
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La circulation d’air dans la mine entre deux points se trouvant à la même profondeur) est le
résultat de la création d’une différence de pression lors de l’injection de l’air.
p1 = γ1. H,
p 2 = γ2
La dépression "h" peut s’exprimer aussi en fonction des caractéristiques géométriques de
la galerie, elle est donnée par la relation suivante :
Où :
S3
S3
D’où: _______
Les rétrécissements, les élargissements des galeries, et les croisements engendrent des
pertes de pression, Ces pertes sont dues essentiellement aux changements de la section des
galeries et aux changements de direction, elles sont exprimées par la relation suivante :
2. g
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Introduction
Une mine souterraine est un lieu confiné (fermé) où l’air ambiant est vicié par les
activités qui y ont cours, notamment par :
- Dégagement de méthane.),
Le contrôle de ces polluants doit s’effectuer autant que faire se peut à la source même, en
examinant le fonctionnement des machines à moteur diesel efficience des moteurs et de
l’échappement (filtres, capteurs, catalyseurs).
Néanmoins, des gaz nocifs de diverses natures, qu’ils soient irritants, toxiques ou
asphyxiants, se dégagent d’où la nécessité de réduire leur niveau de concentration dans l’air
sous des seuils d’exposition fixés par les normes en vigueur.
La dilution et l’évacuation des polluants en présence ne peuvent alors s’effectuer que par
un aérage de la mine (ventilation)
-/ suffisant du point de vue du débit et de la vitesse de l’air qui circule dans les diverses
excavations d’une mine souterraine (recettes, galeries, chantiers d’abattage, montages.)
Les débits d’air requis varient largement selon la méthode d’exploitation, l’étendue des
ouvrages souterrains et le type d’équipement utilisé.
Méthodes de ventilation
-pour le personnel.
Optimisation de la ventilation
-Il est toujours possible de faire circuler les quantités d'air requises sous terre, mais il faut
trouver la solution la plus économique possible au problème d'un débit suffisant d'air frais
-Mines de charbon: 25 tonnes d’air frais/tonne charbon → coût de ventilation au moins
1/3 du coût d’opération
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L’objectif
• Le grisou
C’est l’autre nom donné au méthane (CH4) qui explose sous l’action d’une flamme
lorsqu’il est mélangé avec l’air dans une proportion allant de 6 à 16%.
C’est ce que l’on appelle le coup de grisou. Les gaz qui composent le grisou se sont formés
durant le processus de houillification durant lequel ils ont été « piégés » (adsorbés) dans les
micropores du charbon.
Une partie de ces gaz s’est retrouvée piégée dans les espaces capillaires et dans les réseaux
de fissures naturelles de la houille ainsi qu’au niveau des épontes (paroi délimitant une couche
ou un filon) apparues au cours des temps géologiques, à la suite d’événements sismiques, et
plus récemment à cause de l’exploitation minière.
La masse volumique du grisou est de 0,72 kg/m3 et sa densité par rapport à l’air est de
0,558. De plus, il est inodore et incolore. À pression et température ordinaires, les limites
d’inflammabilité sont de 5,6 et 14 %. La combustion a une allure explosive entre 6 et 12 %.
• Le méthane (CH4), le CO2 et l’azote qui se substituent à l’oxygène de l’air inhalé. En forte
concentration, ils agissent comme des gaz asphyxiants.
• Le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz toxique présent naturellement dans le charbon,
dont l’effet majeur est de provoquer des troubles neurologiques : il paralyse le système
nerveux, ce qui empêche les poumons de fonctionner.
• Le monoxyde de carbone produit par un incendie. Ce gaz toxique mortel est immédiatement
absorbé par le système sanguin : il empêche le transport d’oxygène nécessaire à l’organisme.
b. Les poussières
Dans les mines de charbon, les poussières apportent deux sortes de dangers de nature
totalement différentes.
Lors de l’exploitation du charbon, les mineurs sont exposés à l’inhalation de poussières de
silice.
Il s’agit en fait de la poussière de roche et plus particulièrement de grès houiller. Cette
silice entraîne différentes atteintes pulmonaires dont la silicose.
Les particules PM 2,5 et PM10 sont préoccupantes car leur impact potentiel sur la santé
humaine, en raison de leur taille microscopique, implique qu’elles peuvent être inhalées par
les poumons. Les particules plus grandes sont supprimées dans les voies respiratoires
supérieures.
Les PTS sont préoccupantes en raison de la perte de visibilité qu'elles entraînent à de très
fortes concentrations dans l’air
Le gaz carbonique
De formule chimique CO2 est un gaz incolore, inodore et sans saveur (peut être un petit
picotement sur la langue), il est parfois contenu dans la couche de charbon. Il n’est pas
inflammable ni explosif ni toxique mais peut être asphyxiant car il abaisse la teneur en
oxygène de l’air.
Il est plus lourd que l’air avec une densité de 1,53 il se trouve donc dans les parties basses
des chantiers.
L’oxyde de carbone
De formule chimique CO c’est un gaz incolore, inodore et sans saveur ayant une densité de
0,97 proche de celle de l’air ce qui facilite sa dilution dans l’atmosphère du chantier.
Il est explosif mais surtout très toxique à faible teneur ce qui en fait un danger pour les
mineurs