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L’école de Notre-Dame
Deuxième partie du 12ème siècle et première partie du 13 ème siècle. Répertoire où la tradition orale peut
précéder la mise par écrit : les manuscrits sont élaborés vers la fin du 13 ème siècle. Ceux que nous avons ne
correspondent pas à la totalité des sources de l’époque (un document à Notre-Dame est mentionné par les
théoriciens mais reste introuvable).
Première fois que les noms des compositeurs sont retenus (auparavant, seulement quelques indication) :
deux compositeurs mentionnés par les contemporains, Léonin et Pérotin. S’agit-il de compositeurs ou de
chantres ayant une grande capacité d’improvisation ? Pérotin serait l’élève de Léonin, développant le répertoire
déjà par celui-ci. Léonin (fin 12ème) = polyphonie à deux voix vs Pérotin = trois ou quatre voix, répertoire
beaucoup plus développé.
Cathédrale grandiose, très novatrice à l’époque (dépasse de très haut tous les habitats) : volonté de
développer tout un répertoire, une liturgie qui va avec. Répertoire le plus moderne à l’époque, malgré
l’appellation d’ « ars antica » : il s’agissait alors d’une musique d’avant-garde. L’évêque de Paris, Maurice de
Sully (1163-1245), décide de la construction de Notre-Dame.
Eclosion de nouvelles formes musicales qui s’opère. Trois formes se profilent : l’organum, le conduit, le
motet.
Organum
Forme perpétuée du 9ème au 13ème siècle, mais qui signifie à chaque fois une réalité musicale différente, nouvelles
techniques mises en places.
Plus de documents écrits : il y a moins de pertes de manuscrits, moins de destructions, et style de composition
qui demande d’être mis par écrit.
- Jérome de Moravie, Tractatus de musica (1274 et 1306). Appartient à l’ordre dominicain, très actif à Paris,
professeur de musique à Saint-Jacques (couvent important de dominicains). Elabore une sorte d’encyclopédie
musicale.
Roi très important à cette période, Saint-Louis, dont le confesseur est Robert de Sorbon : très concerné par la
mise par écrit des savoirs de son temps. Met en place une grande encyclopédie, « le grand miroir », qui contient
tous les arts libéraux
Nouveautés – notation
Pas encore possibilité de donner à chaque note une signification rythmique claire, mais autre manière de donner
le rythme : dans le contexte, par groupement de notes. Les modes rythmiques sont des sections entières, des
modèles à comprendre pour déchiffrer le rythme.
On sépare ainsi, par des barres de mesures, l’ordo et la clausule.
Il y a six modes rythmiques (voir p.1). Le rythme est toujours ternaire : notation qui n’a pas la souplesse qu’elle
gagnera par la suite, puisqu’elle est aussi faite des modes mélodiques. Voix inférieure très simple, mélodie
grégorienne, qui n’est pas en mode rythmique.
Deux sortes de valeurs : longues et brèves. Une longue peut être imparfaite (si vaut deux brèves) ou parfaite (si
en vaut trois) : le chiffre trois est un chiffre symbolique de la Sainte-Trinité. Un mode s’achève toujours sur la
valeur par laquelle il a commencé. Possibilité d’avoir une pulsation globale ternaire.
Les chiffres sont des conventions visuelles : 1) 322 2) 223 3)133 4)322 5)111/3
Le motet
Dans le motet, au contraire, plusieurs voix qui chantent plusieurs textes en même temps. Catalogue de
clausules (p.6) : faisant au départ partie des sections d’organum, elles peuvent être considérées comme des
compositions séparées auxquelles sont attribués des textes nouveaux, même en langue française (hors liturgie).
Façon de « troper » des clausules. Cela s’appelle le motet : celui-ci vient directement de l’organum. Motet
(p.10) : clausule à laquelle on a ajouté des textes dans les voix supérieures, quelques-uns en latin mais la plupart
en français. Genre intellectuel et sophistiqué.
Manuscrit de montpellier 196, fin 13ème : important pour les motets. Pour mettre tous les textes sur les clausules,
obligation de briser les ligatures (parfois une syllabe par note) : la notation va devoir suivre le texte (début de la
notation franconienne). Grande nouveauté : notation des voix séparément, pour économiser de l’espace, de
manière à écrire sur une page.