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PARTIE 1 LE CONTRAT DE TRAVAIL
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
- G.Auzero & E.Dockès, « Droit du travail », Précis Dalloz, 31ème éd., 2019
-E.Peskine, C.Wolmark « Droit du travail », 12ème éd. Editions Dalloz, collection Hypercours,
2019
-Code du travail 2020 éditions Dalloz ou Litec
Vous trouverez beaucoup d’ouvrages dans les bibliothèques de la fac de droit site Canebière
(Marseille) ou site Schuman (Aix)
EXAMEN 1ère et 2ème session Durée 1h30 : une question de cours et un mini cas pratique
Introduction générale :
Concept du droit de travail : il renvoie aussi au droit au travail : ex: DDHC chacun dispose
d'un droit au travail.
Préambule de la constitution affirme un droit au travail.
Le droit au travail n'est pas un droit subjectif mais ça signifie simplement que les pouvoirs
publics doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour parvenir à une situation de
plein emploi. C'est une incitation étatique.
Définition : Le droit du travail est le droit qui encadre et règlemente les relations
individuelles et collectives qui naissent du travail subordonné dans le secteur privé
Travail subordonné : on vise la situation dans laquelle une personne effectue un travail pour
le compte d'une autre, sous l'autorité de laquelle elle se place et moyennant rémunération.
Ça délimite le champ d'application du droit de travail. Un médecin seul n'est pas soumis à
ces règles, un étudiant non plus…
Relations individuelles de travail : ce sont les relations qui se nouent entre l'employeur et
chacun de ses salariés. Cette relation se matérialise par le contrat de travail.
La réglementation du travail s'y ajoute qui vise l'ensemble des salariés mais dans
l'application elle est individuelle. Ex : la rémunération pas inférieure au SMIC c'est la règle
générale, mais chacun a des salaires différents en fonction du métier, des compétences et
expérience.
Congés idem
Heures supplémentaires idem
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Secteur privé : ici c'est que le droit du travail va s'appliquer uniquement dans les entreprises
du secteur privé et absolument pas dans le secteur public.
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Chapitre 1 : les évolutions du droit du travail et du contexte RH
Les progrès technologiques et les changements culturels ont toujours influencés l'évolution
des salariés dans le monde.
La transformation numérique en association avec la mondialisation, une communication en
temps réel accrue, un vivier de talents qui sont très mobiles dans le monde ont entraîné
d'importants changements à la fois dans les modes de vie et dans les méthodes de travail
et recrutement.
Postuler pour un travail est de plus en plus dématérialisé, la première sélection sur logiciel et
l'entretien peut être par l'intermédiaire des robots.
L'utilisation des réseaux est importante pour le recrutement de nos jours. LinkedIn
Dans un tel contexte, on constate enfin l'externalisation de certaines missions, par exemple
la paye qui peut être confié à des cabinets extérieurs... Ou pour le recrutement. En parallèle
le droit de travail essaye d'évoluer pour être toujours en phase avec les nouvelles exigences
du marché.
Fin milieu 19eme, aucune exigence RH.
Le droit du travail est orienté vers la protection du salarié (éviter l'exploitation, temps de
travail limité, conditions de travail, risque pour la santé, rémunération minimales,
licenciements abusifs...)
1841 : lois qui interdisent le travail des enfants de moins de 8 ans. Ce droit évolue dans
cesse.
L'évolution de ce droit du travail est toujours marquée par la protection des intérêts du
salarié
Il s'est imposé peu à peu comme une technique d'organisation des rapports sociaux dans
l'entreprise.
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Dans le champ des relations collectives, les dernières évolutions depuis la loi travail 2016,
les ordonnances Macron en 2017 ont-elles aussi transformées le droit de travail en donnant
beaucoup plus de poids aux accords d'entreprise. Aujourd'hui, notre droit de travail
applique en premier les accords d'entreprise et ensuite on regarde la loi.
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Chapitre 2 : les sources du droit du travail
Loi : l'essentiel des règles du droit du travail relève de lois spécifiques. Elles sont codifiées
(code du travail) et au fur et à mesure le droit du travail est mis à jour à travers le code. Mais
l'évolution est tellement rapide que le code n'est jamais à jour, il y a tout le temps des
nouvelles dispositions et textes de loi.
Règlement : ici on trouve essentiellement des textes qui viennent préciser les exigences
légales. Articles R-...
Les règles d'hygiène et de sécurité par exemple sont dans la partie réglementaire. C'est
surtout des décrets et des circulaires (fait par le ministère du travail pour expliquer comment
appliquer la nouvelle loi car c'est très complexe).
La jurisprudence peut être rajouté en tant que source. C'est l'ensemble des décisions de
justice qui sont rendus en matière sociale et en particulier des décisions qui sont rendus
par le cours de cassation (chambre sociale).
Elle vient faire évoluer en permanence le droit du travail. Le barème Macron qui plafonne
l'indemnité de licenciement est appliqué différemment d'une affaire à l'autre et la
jurisprudence est là pour vérifier la bonne application des règles.
Rappel des juridictions compétentes en droit du travail pour régler les litiges :
Pour régler les contentieux en droit du travail on se tourne vers le conseil de prud'hommes
qui vont être compétents pour tous les litiges en lien avec les contrats de travail.
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C'est une juridiction paritaire composé de représentants des employeurs et des salariés.
Chaque conseil de prud'hommes est divisé en 5 sections : section industrie, commerce et
services commerciaux, agriculture, encadrement, activités diverses.
Pour chaque nouvelle affaire, un secteur est sollicité en fonction du secteur d'activité du
contentieux.
Ces conseils de prud'hommes vont être composé de conseiller salarié et conseillé
employeur qui ont pour mission avant tout de concilier les parties.
L'essence des prud'hommes c'est de trouver une solution, à la base c'est mis en place pour
concilier.
Lorsque le salarié va saisir le conseil de prud'hommes dans un premier temps il va
présenter son affaire devant le bureau de conciliation et d'orientation (un conseiller salarié
et un conseillé employeur). Si c'est réussi, l'affaire est réglée il n’y a pas de jugement.
Quand on n’arrive pas à concilier les parties ce bureau va orienter les parties vers le bureau
de jugement qui lui compte 2 conseillers salarié et 2 conseillers employeurs.
En cas de partage des voix, on fait appel à un juge professionnel : le juge départiteur qui a
pour mission de régler et se prononcer sur les points qui oppose les parties et qui font
débats.
Ces conseillé salarié prud'homaux sont désignés par les organisations syndicales et
patronales. En fonction de si c’est un salarié ou employeur.
Ces conseils de prud'hommes vont être compétents pour tous les litiges qui sont nés à
l'occasion du contrat de travail.
Exemples : on a 50 salariés licenciés dans la même entreprise. Un syndicat vient en soutien
et conteste le licenciement. C'est 50 litiges individuels donc ça relève du conseil de
prud'hommes et chacun doit le faire. Dans le jugement se sera regroupé mais faut que
chacun fasse la démarche.
Exemple : candidate a un emploi qui passe un entretien de recrutement et a l'occasion de
cet entretien le recruteur pose des questions : en couple ? Enfants ? L'intention d'avoir des
enfants ? Ce sont des questions interdites. A l'issue, candidature refusée. Difficulté de la
preuve, parole contre parole. Mais elle peut engager une action pour obtenir une indemnité,
dédommagement.
Exemple : Si on est pris pour un job et mail reçu pour le confirmer. Le jour j finalement la
boite trouve quelqu'un d'autre. Le mail est une preuve et une promesse d'embauche donc le
conseil de prud'hommes peut être saisi.
Exemple : Salarié qui conduit une voiture d'entreprise et qui renverse un piéton. Ça peut
être civil ou pénal, tribunal judiciaire pour demander réparation. Juge pénal ou civil
Exemple : 2 salariés qui se battent et y en a un qui tue l'autre. Pas prud'hommes, c'est du
Pénal. Ce n’est pas lié au contrat de travail ni à l’entreprise.
Exemple : Un employeur qui va déboucher un salarié chez l'autre entreprise pour un meilleur
salaire. L'autre veut faire un procès. Peut aller devant les prud'hommes et demander un
dédommagement.
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Le conseil de prud'hommes territorialement compétents c'est celui dans lequel est situé
l'établissement ou travail le salarié. Si travail à Aix, c'est à Aix le conseil de prud'hommes
compétant.
Exception : le salarié bénéficie d'une option, il peut choisir le conseil de prud'hommes du lieu
où il a signé son contrat de travail ou le conseil de prud'hommes du lieu où l'employeur est
établi (siège social de la société).
Exemple : un salarié travaille à Aix, singe le contrat à Marseille pour une société qui a son
siège social à Paris. L'employeur ne peux saisir que le conseil de prud'hommes d'Aix. Le
salarié peut en revanche choisir soit Aix soit Marseille soit Paris Logique de protection
optimale du salarié.
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Il constitue un passage obligatoire vers le bureau de jugement (composé de 1 1 ou 2 2
conseillers salarié. Ensuite c'est le juge départiteur qui tranche.
Dans tout conseil de prud'hommes on a une formation de référé qui est composée d'un
employeur et un salarié. C'est à la fois un juge de l'urgence et du provisoire.
Urgence : cette formation de référé va pouvoir ordonner toutes les mesures liées aux litiges
qui opposent les parties. Exemple : travailler au chantier et il tombe de l'échafaudage,
mauvais matériel, sécurité doc fermeture du chantier.
Provisoire : toutes les décisions prononcées dans le cadre d'un référé vont de retrouver
devant le bureau de jugement.
Les délais de prescription : ils varient selon la thématique du litige. Exemple : la prescription
sur le paiement des salaires : 3ans pour demander le paiement a compté du moment où le
salarié a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d'exercer cette action. Quand
le contrat de travail du salarié a été rompu, les 3ans pour demander le paiement c'est les
3ans qui précèdent la rupture.
Exemple : quand le contrat de travail du salarié est rompu par un licenciement, le salarié a
12mois pour contester cette rupture.
Quand le conseil de prud'hommes a rendu son jugement et que le salarié n'est pas satisfait
de la décision rendue il va pouvoir dans certains cas former un appel qui va saisir la cour
d'appel du même ressort. Dans le cours d'appel la chambre sociale va être saisie.
Devant la cour d'appel l'assistance par un avocat ou défenseurs syndical est obligatoire.
Il est encore possible de former un pourvoi en cassation : la cour de cassation juge en faits
et en droits avec tous les éléments de preuves. Le pourvoi en cassation c'est que de vérifier
si la cour de cassation a correctement appliqué et interprété l'affaire et les règles de droit
Le droit du travail se nourrir de toutes les évolutions qui vont intervenir aussi bien à l'échelle
européenne que mondiale.
Le droit de l'UE nous intéresse car se pose la question d’une Europe sociale autrement dit
d'une harmonisation des règles applicables aux travailleurs dans l'ensemble des pays
membres. Éviter le dumping social et les disparités.
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Au niveau de l'UE existe une charte des droits fondamentaux qui a la même valeur qu'un
traité et qui s'applique dans tous les pays de l'UE sauf au royaume Uni, la République
tchèque et la Pologne. Cette charte garantie les droits sociaux des citoyens de l'UE.
L’Europe, conseil de l'Europe : règles du droit de l'Europe, c'est le droit élaboré par
le conseil de l'Europe. C'est une Europe de 48 pays très étendue géographiquement.
La convention européenne des droits de l'homme et la cour européenne des droits
de l'homme qui vérifie que tous les membres respectent bien la convention des
droits de l'homme. Cette convention va servir de support et prévoir des droits
essentiellement civils et politiques et elle est complété par la charte sociale
européenne : elle prévoit les droits sociaux et économiques.
On va trouver 2 catégories :
Toutes les règles qui découlent des traités conclus entre la France et d'autres états
et qui porte sur le droit du travail. Exemple : traité Franco-Suisse sur les frontaliers.
Toutes les règles qui sont issues de l'organisation internationale du travail sachant
qu'elle est menée par les nations unies et qui est spécialisée sur la question du
travail. La particularité ici c'est qu'il y les représentants des états, des salariés et
employeur de différentes pays
La DIT n'a aucun pouvoir contraignant à l'égard des pays. Elle se contente de faire des
recommandations aux Etats et de faciliter la conclusion de convention. Pas de sanctions si ce
n’est pas respecté.
2ème source : les usages Professionnels ou d'entreprise sont des pratiques mises en place de
manière unilatérale par l'employeur pour favoriser les salariés. En droit du travail cet usage
est utilisé régulièrement. Exemple : salarié qui en 2018 et en 2019 a reçu le paiement d'une
prime de bonne année. Il veut savoir si en 2020 il aura droit à la prime. Ce n’est pas dans le
contrat de travail, dans les accords non plus ya pas de support écrit à cette prime. C'est juste
l'employeur qui a pris cette décision. Est-ce un usage ?
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Un usage répond à 3 caractéristiques :
C'est une pratique générale cad qu'elle va s'appliquer à l'ensemble du personnel de
l'entreprise ou à une catégorie bien identifiée. Prime versé aux commerciaux ayant
fait un bon chiffre.
Il faut que cette pratique soit constante. Elle s'applique de manière répétée et
systématique (au moins 2fois).
Il fait que cette pratique soit fixe. On va appliquer la même règle d'une période a
l'autre.
Dans l'exemple précédent, la prime constitue un usage si le mode de calcul de la prime est
identique. Car les 2 points sont remplis. C'est bien un usage juridiquement donc
normalement il doit continuer à la verser mais l'employeur va aussi pouvoir dénoncer cet
usage.
Il est tenu de le répéter mais il va pouvoir se libérer de cet usage en le dénonçant. S'il ne
veut payer la prime en 2020, l'employeur doit d'abord informer les représentants du
personnel. Ensuite il faudra informer chaque salarié concerné individuellement. Il va devoir
respecter un délai de préavis d'en principe 3mois.
Cette dénonciation de l'usage s'impose aux salariés, il ne peut pas s'y opposer.
Dans le cadre du code du travail pour chaque thématique abordée, on va trouver 3 types de
disposition :
Les dispositions d'ordre public : elles sont impératives et on ne peut pas y déroger
Les dispositions ouvertes à la négociation collective : on adapte en fonction des
besoins de l'entreprise
Les dispositions supplétives : celles qui vont s'appliquer si on n’a pas trouvé
d'accord collectif.
Exemple : durée légale du temps de travail : durée légale 35h semaine disposition d'ordre
public, toutes les heures au-delà de 35 sont des heures supplémentaires idem.
Disposition ouverte à la négociation collective : négocier à combien vont être payées les
heures supplémentaires. Elles peuvent être soit payée ou repos. Min 10% de plus à l'heure
normale.
Disposition supplétive : plus 25% pour les 10 h première et 50% pour les autres. Si l'accord
est négocié on part sur 10%.
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II. Le contrôle d'applications des règles du droit de travail
2 formes de contrôle :
Un contrôle interne celui de l'employeur : il doit au moment de l'embauche,
contrôler si sa situation est régulière, autorisation de travailler, casier judiciaire, son
travail, les aptitudes,
Des contrôles externes : URSSAF va contrôler l'application de toutes les disparités
sociales, les déclarations, les CS, heures déclarées. L'inspection du travail qui est
rattachée à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE).
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Première partie : le contrat de travail
Le contrat de travail matérialise le contrat entre le salarié et l'employeur.
Une Discrimination : s’appuie sur des critères autres que professionnels. Ce qu’on va
vraiment appeler une discrimination, c’est lorsqu’on va s’appuyer sur un des critères
prévus par la loi pour empêcher la personne d’accéder à l’emploi, d’accéder à une
promotion.
Critère de discrimination :
Origine de la personne
Le sexe
Les mœurs : la religion, prostituée
L'orientation sexuelle.
Son identité de genre : apparence par rapport à ce qu'il est réellement.
L'âge
La situation de famille ou l'état de grossesse.
Les caractéristiques génétiques de la personne : handicap, diabète,
La particulière vulnérabilité résultant de la situation économique apparente ou
connue de l'auteur : SDF,
L'appartenance ou non vraie ou supposée a une ethnie, une nation ou une prétendue
race.
Les opinions politiques
Activités syndicales
Les convictions religieuses
L'apparence physique : poids
Nom de famille
Lieu de résidence : quartiers défavorisés
État de santé
Le handicap
La capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français
La conclusion du contrat de travail se fait par principe par la signature d'un contrat écrit.
Selon les contrats on peut se dispenser d'un contrat écrit (CDI).
Par le contrat on va chercher à informer le salarié sur les éléments essentiels de la relation
de travail (salaires, horaire, avantages, lieu de travail...).
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Chapitre 1 : les caractéristiques du contrat de travail.
Définition contrat de travail : c'est la convention par laquelle une partie (le salarié) s'engage
pour un temps déterminé ou indéterminé (CDI) ou pour un travail déterminé à fournir à
l'autre partie (l'employeur) un travail moyennant rémunération.
Sur la base de ses trois critères réunis on peut dire qu'on est en présence d'un contrat.
Coté salarié : son identité, lieu de résidence, coordonnées, numéro de sécu, autorisation de
travail, qualification professionnelle, ouvrier employé ou cadre, type de mission confié,
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Coté employeur : besoin du salarié, propriétaire de l'entreprise, mais ce n'est pas toujours
facile à identifier.
A. Conditions de fond
a) Consentement et capacité
Si les deux personnes sont d'accord pour s'engager et si elles ont la capacité pour s'engager
pour un travail licite.
Consentement : il fait partie des éléments essentiels pour pouvoir former un contrat valable.
Il doit être fait par les parties et non vicié. Le dol (tromperie), violence économique et
morale (besoin de travailler donc prêt à tout accepter). Il faut qu'il soit libre.
Capacité juridique : renvoie au droit commun. Toute personne majeure peut être soit salarié
doit employeur.
Mineurs : il peut être salarié s'il est émancipé a 16ans. Il fait l'accompagnement de
l'inspection du travail pour qu'il puisse bosser.
Le candidat reçois d'abord une promesse d'embauche. Ici on a des précautions à prendre
dans la relation avec les employeurs. Jusqu'à 2017, on a considéré que cette promesse
d'embauche constituait un contrat. Les deux parties étaient engagées. Depuis 2017, c'est
plus complexe. Ça concernait un joueur de rugby qui a reçu une promesse d'embauche et
ensuite ils ont changé d'avis. Ensuite il a pris le juge.
La juge a donc posé des solutions nouvelles par rapport à ces promesses d'embauche. On
doit distinguer 2 hypothèses :
Soit il s'agit d'une offre de contrat de travail avec toutes les précisions habituelles.
Ça nécessite l'acceptation par le candidat à l'embauche. Cette offre peut être rétracté
avant que le candidat ne l'accepte. Mais si l'employeur se rétracte alors que le
candidat a déjà accepté donc on applique les règles de la responsabilité civile extra
contractuelle car on n’est pas encore dans le contrat.
Soit c'est une promesse unilatérale d'embauche par laquelle l'employeur promet
une embauche en précisant les conditions d'emploi avec un droit d'option qui est
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laissé au bénéfice du salarié pendent un temps déterminé mentionné dans la
promesse. Pendent le délai d'option l'employeur ne peut pas se rétracter. S'il le fait il
y a rupture abusive du contrat de travail.
b) La période d'essai
C'est une pratique très courante dans le droit du travail. Ça veut dire que le contrat de
travail débute par cette période d'essai qui est destiné à vérifier que le salarié correspond
bien au profil recherché. Ça permet aussi au salarié de savoir si le travail et l'environnement
son bien conformes à ce qui lui a été présenté lors de l'embauche.
C'est une période à part dans l'exercice du contrat de travail et notamment en ce qui
concerne la rupture de la période d'essai.
La possibilité de renouveler la période d'essai doit aussi être mentionné dans le contrat de
travail.
Cette période d'essai doit être distingués de la période probatoire même si dans les 2 cas on
recherche la même chose. On recherche des aptitudes professionnelles.
Dans la période probatoire le contrat de travail est déjà devenu définitif. C'est un test, faire
ses preuves. Elle intervient tjrs alors que le contrat de travail est devenu définitif et c’est à
cette occasion-là, qu’on va nous proposer un nouveau challenge ou sinon pour nous pousser
délicatement vers la porte de sortie
Ya des différences :
La période d'essai se situe toujours au commencement de l'exécution du contrat
de travail. Alors que la période probatoire intervient ultérieurement alors que le
contrat de travail est définitivement formé.
Si la période probatoire ne se révèle concluante l'employeur ne peut pas rompre le
contrat de travail librement comme il le ferait dans la période d'essai. Il va devoir
soit licencier ce salarié soit le replacer sur le poste précédent.
La durée des périodes d'essai est fixée par la loi. C'est une durée maximale pour les CDI.
Pour les ouvriers et les employés c'est 2 mois maximum.
Pour les agents de maîtrise et les techniciens c'est 3 mois maximum
Pour les cadres c'est 4 mois max.
La période d'essai peut être renouvelée une fois si un accord de branche étendu le prévoit.
Il s'applique à toutes les entreprises de la branche. Si c'est possible de renouveler, la
période d'essai, renouvellement compris ne peut pas dépasser 4 mois, 6 mois ou 8 mois
selon la catégorie.
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Comment on décompte ?
La période d'essai se décompte en jours calendaires pas seulement les jours travaillés.
La période d'essai débute dès la signature du contrat de travail. Peu importe que le salarié
débute son travail avec du retard.
Peut-on prolonger la durée de la période d'essai ? On peut prolonger dans les cas
particuliers : lorsqu'il y a eu suspension du contrat de travail (salarié tombe malade
pendent la période...) cette période d'essais est automatique prorogé de la durée de
l'absence.
Quand la période d'essai est renouvelée, ça veut dire qu'elle est reconduite pour la même
durée.
L'employeur doit lorsqu'il souhaite renouveler la période d'essai informer le salarié et
recueillir son accord avant la fin de la période d'essai initiale.
La rupture de La période d’essai : elle n'est ni une démission ni un licenciement. C'est une
phase de test. Quand l'employeur prend l'initiative de rompre la période d'essai il n'a pas à
justifier sa décision.
Le salarié n'a pas à se justifier non plus.
Cette rupture peut en réalité parfois reposer sur un motif discriminatoire.
L'employeur doit impérativement informer le salarié de mettre fin à son essaie dans un
délai de prévenance prévu par la loi.
Si le salarié est là depuis plus de 3 mois le délai de prévenance est de 1 mois.
S'il est là depuis 1 mois et plus il faut prévenir 2 semaines à l'avance minimum
S'il est là depuis 8 jours a 1 mois c'est 48h.
Si moins de 8 jours c'est 24h.
Si le salarié veut mettre fin à la période d'essai il doit respecter un délai de prévenance de
48h sauf s'il est là depuis moins de 8jours alors c'est 24h.
Le CDI peut se matérialiser par un écrit mais ce n’est pas obligé dans les textes.
Ce contrat écrit doit être rédigé en français.
Ça peut être un contrat électronique.
Pour les CDD ou les contrats à temps partiel ou les contrats de travail temporaire ou
apprentissage, professionnalisation : l'écrit est obligatoire. Si une des conditions de validité
des contrats n'est pas respecté, la sanction c'est la nullité. Cette nullité n'entraîne pas
l'anéantissement rétroactif du contrat.
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Chapitre 2 : les contrats atypiques
A. Un contrat écrit
A défaut d'écrit le contrat est réputé à durée indéterminée.
C'est une forte incitation à respecter la loi.
Dans ce contrat ya des mentions imposées par la loi notamment le nom du salarié, sa
qualification professionnelle, la durée de ce contrat, le poste de travail que le salarié va
occuper, la durée d'une période d'essai, la rémunération, la refernce de la convention
collective applicable.
La mention relative à la période d'essai et la durée du CDD
La période d'essais est possible mais pas obligatoire. Elle est limitée par la loi.
Ya 2 durée possible :
Le CDD est prévu pour une durée inférieure à 6 mois la période d'essai ne peut pas
excéder 2 semaines. Si CDD dire 4 mois la période d'essai ne peut pas demander 2
semaines.
Si le CDD excède 6mois la période d'essais peut aller jusqu'à 1mois. Lorsqu'il calcule
la période d'essai on l'a calcule en jours calendaires et on fait le décompte a raison
de 1 jour par semaine dans la limite de 2 semaines lorsque le contrat est inferieur à
6 mois. Donc si CDD de 2 mois la période d'essais est de 8jours max.
La durée du CDD est soumise aux particularités. Le CDD doit comporter un terme précis qui
est en principe fixé dès la conclusion du contrat.
Quand les termes ne sont pas précis dans le contrat par exemple pour remplacer un salarié
absent mais c'est incertain. Le contrat doit fixer une durée minimale.
CDD pour remplacer une maladie, on n’a pas de terme exact. Dans ce cas on va fixer une
durée minimale. Dans le CDD de remplacement l'employeur s'engage sur une durée
minimale. Donc il est sûr d'être payée pendent cette période même si la malade revient
avant.
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C'est une garantie pour le salarié qui est sûr d'être rémunéré pour toute la durée minimale
même si l'événement qui met fin au contrat se produit avant la fin de la durée minimale. Si
cette durée minimale n'est pas fixée à termes imprécis le CDD est requalifié en CDI.
Par principe un CDD ne doit pas durer plus de 18 mois mais de nombreuses exceptions sont
prévues par la loi.
Les cas dans lesquels on peut recourir au CDD sont limitativement fixé par le code du
travail. Dans tous les cas, le CDD ne peut jamais avoir ni pour objet ni pour effet de
pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise.
Ce CDD ne peut être utilisé que pour la réalisation d'une tâche précise et temporaire et
uniquement dans les cas prévus par la loi.
Quels sont les cas dans lesquels on va pouvoir recourir à quelqu’un qui va être embauché
en CDD ? Plusieurs cas sont prévus :
1ère situation : On va utiliser le CDD pour remplacer un salarié absent ou dont le
contrat de travail est suspendu. Par exemple : elle est en congé maternité, il est en
arrêt maladie…
Ou encore dont le départ définitif précède la suppression de son poste. Par exemple : on
a un salarié dont le poste va être supprimer au 1er juin. Ce salarié va chercher un autre
emploi. Il trouve un boulot et donc il s’en va. Sauf qu’on est le 10 février et qu’on a besoin
de quelqu’un sur le poste jusqu’au 1 er juin. Donc on va pouvoir prendre ici quelqu’un en
CDD qui va faire se relai sur le poste entre le 10 février et le 1 er juin, sachant qu’ici le
départ de ce salarié qu’on remplace et lié au fait que ce poste disparaitra au 1er juin.
2ème situation : On va pouvoir utiliser le CDD en cas de variation dans l’activité de
l’entreprise.
Ce qui va correspondre en réalité à plusieurs situations :
- Cela peut être d’abord un accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise.
Exemple : en fin d’année on a besoin de plus de personnel pour faire du chocolat.
- Cela correspond également au cas où l’entreprise va passer de manière provisoire
pour certain salarié du temps complet au temps partiel. Autrement dit, un salarié
qui par exemple pour des raisons personnel (garde de son enfant, raison
thérapeutique…) va demander la possibilité de travail en temps partiel. Dans ce
cas-là, si l’employeur donne son accord, il va pouvoir recruter un CDD sur
l’autre moitié du temps (6MIN/1).
3ème situation : on va recourir au CDD pour les emplois à caractère saisonnier.
Autrement dit, si on respecte ces termes-là, ce sont les emplois qui vont se répéter
sur des périodes à peu près fixes. Selon le rythme des saisons ou selon aussi les
modes de vie collectifs (vacances : moniteur de ski et maitre-nageur).
Exemple : aller à des CDD pour aller récolter des pommes, fraises, pommes de
terre….
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On a ce rythme-là de cueillette qui va agrémenter et organiser le recourt aux CDD.
On met à part les vendanges (c’est un CDD mais qui a des clauses toutes particulières
pour des raisons historiques).
4ème situation : On peut recourir aux CDD, lorsqu’il est d’usage constant de ne
pas recourir au CDI en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère
par nature temporaire des emplois. On est sur une liste des secteurs d’activités
dans lesquels on n’a pas pour habitudes de faire des CDI, et c’est uniquement
dans le cadre de ces secteurs d’activité qu’on va pouvoir recourir au CDD en
s’appuyant sur ce motif-là.
Quels types de secteurs sont visés ? C’est le cas par exemple : dans le secteur du
spectacle et de l’audiovisuel => CDD principalement mais aussi le secteur du
déménagement ; le secteur de l’information….
Il ne suffit pas d’être sur la liste des secteurs d’activités pour pouvoir conclure un CDD,
il faut que l’emploi soit par nature temporaire.
5ème situation : le CDD va également être utilisé pour la réalisation d’un objet
défini notamment quand il s’agit d’employer des ingénieurs ou des cadres.
Exemple : on recherche un cadre/un ingénieur pour construire tout un projet pour mettre
en place une structure qui servirait les étudiants sur la ville d’Aix-en-Provence qui
permettrait de renseigner de manière effective sur le logement, les activités… et donc on
veut avoir quelqu’un qui va penser, construire tout le projet avec les bons partenaires …
On embauche la personne sur le projet, on ne sait pas par avance si on en a pour 3, 9 mois,
ce qu’on lui demande c’est un produit fini.
6ème situation : tous les contrats liés à la politique de l’emploi afin de favoriser le
recrutement de certaines catégories de personnes sans emplois.
On est sur des contrats d’insertion, ce sont des CDD qui vont être conclu. Elle cible une
catégorie de personnes : les séniors, les jeunes sans diplômes… ;
Le nouveau contrat : Le CDD d’accès à l’emploi => qui est un CDD qui est conclu entre
une collectivité territoriale et une personne sans emploi qui rencontre des difficultés
sociales et professionnelles particulières d’accès à l’emploi.
5
Il existe même des interdictions qui sont expressément posé par le code du travail
(interdiction de faire un CDD). Par exemple : interdiction de recourir à un CDD pour
remplacer un salarié gréviste. Interdiction de recourir au CDD pour la réalisation de
travaux dangereux (définis dans chaque secteur d’activité) Il est interdit de recourir au
CDD pour accroissement temporaire de l’activité dans les 6 mois qui suivent un
licenciement économique.
5
La succession de CDD : en principe, les CDD ne peuvent pas se succéder. Cela veut dire,
qu’on va trouver des situations un peu différentes prévue par le code du travail.
En principe, sur un même poste il faut nécessairement respecter à l’issue du CDD un
délai de carence qui varie selon la nature du premier emploi.
Exemple : une entreprise qui a recruté monsieur X en CDD de 12 mois pour remplacer
Madame Y. Ce CDD peut être renouveler si madame Y est tjrs malade, pour une durée de 6
mois en respectant le plafond des 18 mois.
Une fois atteint, on ne peut plu le renouveler, mais madame Y n’est tjrs pas revenu. Il va
falloir faire un nouveau CDD pour remplacer Madame Y. Donc ici, comme on est sur le
même poste, par principe, il va falloir respecter un délai de carence. C’est un délai qu’il va
falloir laisser s’écouler entre la fin de contrat de Monsieur X et le début du contrat de
madame Dupont
Ce délai est calculé en jours d’ouverture de l’entreprise : il y a 2 façons de le calculer :
- Ce délai est égal au tiers de la durée du dernier CDD conclu lorsque ce dernier
CDD avait une durée supérieure ou égale à 14 jours, renouvellement inclus.
- Ce délai est égal à la moitié si le CDD antérieur est inférieur à 14 jours.
Exemple précédent : monsieur X 18 mois en CDD => supérieur à 14 jours. Ce délai de
carence va être égal au tiers donc 6 mois. Pendant 6 mois, il n’est pas possible pour ce
poste d’embaucher en CDD. Sur un même poste, il y a un délai de carence qui ne
s’applique pas lorsqu’il s’agit de remplacer un salarié absent, lorsqu’il s’agit de réaliser un
emploi saisonnier ou encore en cas de travaux urgent. Autrement dit, on a un principe et
une série d’exception. Madame Dupont pourra alors prendre de suite le poste et donc
succession de CDD sur le même poste sans que cela soit contraire à la loi
La cour de cassation jusqu’en 2018, considérait que le fait pour l’entreprise de recourir
à des CDD de remplacement successif était en fait un moyen de pourvoir durablement
un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise.
Depuis 2018, la jurisprudence (cour de cassation) considère que les CDD de
remplacement même lorsqu’ils sont récurrents voire permanent dans une entreprise, il
ne justifie plus en eux-mêmes la requalification de ces CDD en CDI.
5
indemnité de précarité elle correspond à 10% de la rémunération totale brut versé au
salarié. Par exception cette indemnité n’est pas due d’abord quand un nouveau CDD
succède au précédent. Pas due non plus lorsque le CDD a été conclu avec un travailleur
saisonnier. Pas due non plus lorsque le CDD est conclu avec un jeune pour une période
comprise dans ces vacances scolaires ou universitaires. Pas due non plus lorsque le
salarié rompt lui-même de manière anticipé le CDD ou lorsqu’il refuse un CDI dans la
même entreprise pour le même emploi. Dans toutes ces situations là, pas d’indemnité de
précarité.
Si on n’est pas dans les exceptions, mais que l’employeur ne veut pas le verser
conciliation/médiation et sinon conseil de prud’hommes.
CDD de remplacement : depuis le mois de décembre 2019, il est possible de conclure
dans certains secteurs d’activités (restaurant collective, le nettoyage, l’industrie
alimentaire...) des contrats à durée déterminée pour le remplacement de plusieurs
salariés par un seul salarié en CDD.
Jusqu’à ce dispositif-là, monsieur X est embauché pour remplacer madame Y, s’il fallait
remplacer madame Z, il fallait faire un autre contrat à quelqu’un d’autre pour
remplacer madame Z. Là on va pouvoir utiliser le même CDD pour dire monsieur X
remplacera Madame Z et Madame Y.
Sur un même CDD, on pourra remplacer 2 salariés qui ont des postes à temps partiels,
cela fait au final un temps complet
5
Pour les cas court, ce sont les mêmes cas de recours que pour les CDD. Comme pour le
CDD ces contrats de missions vont pouvoir être renouveler 2 fois maximum avec une
durée de 18 mois sauf exception.
Petite Différence concernant le terme du contrat de mission : ce terme peut être avancé
ou reporté à raison de 1 jour pour 5 jours de travail. Cet aménagement ne peut pas
avoir pour effet de réduire la mission de plus de 10 jours ni conduire à dépasser la durée
maximale de la mission (c.-à-d. les 18 mois).
Il est possible d’avoir une succession de contrat de mission (du côté du salarié) sur un
même poste au même condition (respect du délai de carence) et exception que pour le
CDD.
Par rapport à ce contrat de mission, c’est forcément un contrat écrit. Ce contrat de
mission peut comporter une période d’essai qui est encadré par le code du travail. Cette
période d’essai ne peut excéder 2 jours si le contrat est conclu pour une durée inférieure
ou égale à 1 mois. 3 jours si le contrat est conclu pour une durée entre 1 et 2 mois. Et 5
jours si le contrat est conclu pour une durée supérieure à 2 mois.
On est sur des règles assez classique.
Il existe également en France, le CDI intérimaire. C’est un CDI particulier qui va être
proposé par une entreprise de travail temporaire à un intérimaire dont elle connait les
compétences et la qualité du travail.
Ce CDI intérimaire va comporter des périodes de missions mais aussi des périodes
pendant lesquelles le salarié n’aura pas de mission, ce sont des périodes d’intermissions.
5
Titre 2 L’exécution de la relation travail.
Dans ce cadre-là, va s’appliquer ici toute une législation/réglementation du travail qui
dans son ensemble est destiné à protéger le salarié (durée du travail, congés…).
Le code du travail vise aussi à protéger le salarié en cas de modification dans la situation
juridique de l’employeur
5
directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. Par rapport à
ce temps de travail effectif avoir un certain nombre de questions, de situations qui vont
interroger et mériter des réponses.
1ère situation : concerne les diverses pauses que le salarié peut prendre dans la
journée. Est-ce que ces pauses sont comptés dans le temps de travail effectif ?
Lorsque le salarié est la disposition de l’employeur pendant les temps de pauses
on assimile ces temps de pauses à du travail effectif.
En revanche, lorsque le salarié prend sa pause de midi, cette pause n’est pas
comptabilisée dans le temps de travail effectif.
3ème situation : le temps d’astreinte. Une période d’astreinte c’est une période
pendant laquelle le salarié sans être sur son lieu de travail est sans être à la
disposition permanente et immédiate de l’employeur, doit être en mesure
d’intervenir pour accomplir un travail au service de l’entreprise.
Par rapport à cette astreinte, la durée de l’intervention est considérée comme du
temps de travail effectif. Si l’entreprise m’appelle est que je dois partir chez le client,
à partir du moment où je pars chez le client jusqu’à que j’en revienne, je suis dans
du temps de travail effectif, du temps qui va être comptabilisé dans les 35h de la
semaine ou dans des heures supplémentaires.
Si on n’est pas appelé, je n’ai pas de temps de travail effectif pour autant on a quand
même subi une contrainte, il fallait quand même qu’on reste dans un périmètre en
général qui est défini par l’entreprise, donc c’est normal qu’il y ait une prise en
considération de cette contrainte. C’est prévu par le code du travail, la période
d’astreinte fait l’objet d’une contrepartie soit sous forme financière, soit sous forme
de repos.
5
Il n’est en principe pas possible de procéder à des astreintes de 24 heures consécutives
parce qu’il faut respecter un repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives.
On fait donc un relai entre les salariés.
Lorsqu’on met en place les astreintes, l’employeur doit informer les salariés concernés
dans un délai raisonnable, c’est au moins 15 jours à l’avance pour permettre aux
personnes qui sont d’astreinte de s’organiser.
5
va pouvoir donner une autre définition de la semaine. Exemple : la semaine commence le
lundi à 7heures voir plus tôt et se termine le vendredi soir à 20h.
Il est également possible d’aménager les temps de travail avec des temps supérieurs à la
semaine par des accords collectifs.
5
Les contreparties obligatoires en repos sont prises par demi-journée ou journée entière.
En principe, en dehors des périodes estivales.
C'est l'employeur qui doit demander à son salarié de prendre son repos dans les 2 mois
qui suivent la capitalisation de ces heures.
B) le temps conventionnel
C'est un système d'aménagement du temps de travail. On va regarder de qu'elle
manière on va donner un cadre aux salariés. On va ici parler des situations ou on est
soumis à l’horaire collectif, des situations ou on va travailler la nuit, ou encore lorsqu’on
va être dans un cadre forfait-jour…
Différentes situations particulières ou il va falloir appliquer un cadre conventionnel et
légal tout à fait spécifique.
Cette question de l’aménagement du temps conventionnel sa date des années 2000. Il va
fallu trouver comment mieux organiser le temps de travail pour laisser du temps au
salarié de vivre
a) Régime de droit commun
1. Le principe : horaire collectif
L'employeur peut mettre en place un horaire collectif de travail mais par exception il est
possible de trouver des dérogations à cet horaire collectif (horaires individualisé et
travail de nuit).
L'horaire collectif on s'en sert pour contrôler le travail qui est réalisé dans l'entreprise
mais il va aussi permettre à l'entreprise de définir des règles uniformes au sein de sa
structure. On va pouvoir avoir un horaire collectif identique pour tout le monde.
Il y aussi des horaires collectifs spécifiques à un service ou un atelier au sein de
l'entreprise. Possibilité de définir un horaire collectif particulier pour chaque atelier.
Les fixations des horaires collectifs est une prérogative de l'employeur qui peut le
décider par une décision unilatérale. En revanche avant de mettre en place cet horaire
collectif il doit consulter le CSE, les représentants du personnel, afficher les horaires sur
les lieux de travail et transmettre ces horaires à l'inspection du travail afin qu’elle le
contrôle.
Les dérogations à l'horaire collectif
- Ça concerne les horaires individualisés.
Aujourd'hui, de plus en plus de salariés demandent à ne pas être contraint à des
horaires collectifs mais à pouvoir organiser librement leur temps de travail.
5
Ces horaires variables ou individualisé vont permettre aux salariés de fournir leur
prestation de travail dans un cadre plus souple qui comporte des plages fixes (période de
présence obligatoire) et des plages mobiles (période de présence facultative). Exemple :
on dit à un salarié qu’il peut choisir ses horaires entre 8h et 10h pour l'arrivée et entre
17h et 19h pour le départ.
5
Le salarié doit être volontaire. Il faut que l'entreprise ait passée un accord collectif pour
définir les modalités de ce travail de soirée et qu'elle se trouve dans une zone touristique
internationale.
Avantages pour les salariés volontaires : le salarié qui est déjà dans l'entreprise et qui
refuse le travail de soirée ne peut pas être discriminé.
Toutes les heures travaillées entre 21h et minuit sont rémunérées le double du tarif
normal. Elles donnent lieu en plus à un repos compensateur équivalent en temps.
Dans les autres avantages : l'employeur doit mettre à disposition un moyen de transport
pour rentrer chez lui.
Il faudra prévoir dans l'accord des mesures pour faciliter la conciliation vie privée/pro
et notamment des mesures compensation pour les charges liées à la garde des enfants.
Lorsque ce salarié de soirée ne souhaite plus travailler comme ça, l'accord doit prévoir à
quelle condition sa situation personnelle peut évoluer. Il n'y a que pour les salariées en
état de grossesse ou qui viennent d'accoucher que la décision d'arrêter de travailler en
soirée est immédiate.
5
Les salariés qui disposent d'une réelle autonomie dans l'organisation de leur
emploi du temps et dont la durée de travail ne peut pas être prédéterminé.
L'essentiel c'est que la mission soit terminée.
Ces salariés ont une surveillance particulière.
Tous les salariés forfait jours ne sont pas en droit de demander le paiement d'heures
supplémentaires. Ils ne sont pas soumis aux règles relatives à la durée du travail. Mais
l'employeur doit veiller à protéger la santé et la sécurité de ces salariés.
Pour s'assurer de ce droit à la santé et au repos le juge social lorsqu'il est saisi va
examiner d'une part l'accord collectif mis en place et d'autre part le contrat de travail.
On peut se rendre compte que tout n'est pas fait pour protéger la santé du salarié.
Exemple : on a une convention collective qui prévoit un entretien annuel avec le salarié.
On fait valoir qu'il y a un accord d'entreprise qui prévoit l'organisation de travail de ses
salariés sur 5jours. En plus l'entreprise met en avant un document récapitulatif où elle
note les jours ou le salarié a été présent dans l'entreprise. Avec tout ça on prend soins de
nos salariés.
Il n'y a pas suffisamment de garantie par rapport à la charge de travail et a l'amplitude
du travail. Il est peut-être en stress tout le temps. Si le forfait jour n'est pas valable selon
le juge ça veut dire que toutes les heures supplémentaires sont payables.
On considère que l'entreprise répond aux exigences collectives, au droit à la santé et au
repos lorsqu'elle garantit le respect des repos journalier et hebdomadaire en organisant
un suivi et un contrôle mensuel de la charge de travail en utilisant un relevé déclaratif
du salarié qui est signé par le supérieur hiérarchique, valider par le service RH et
complété par un dispositif d'alerte.
Si on constate que le droit à la santé n'est pas garanti ou que les conditions de recours au
forfait jour ne sont pas remplies, le salarié est en droit d'obtenir le paiement de toutes
les heures supplémentaires réalisées.
Il fait prévoir dans l'accord collectif les modalités selon lesquelles ce salarié peut exercer
ses droits à la déconnexion.
Serveurs déconnecté à partir d'une certaine heure.. Journées sans mails, sans
téléphone...pas de réponse en dehors de ses horaires de travail.
5
A) Repos quotidien
Tout salarié bénéficie d'une durée minimale de repos quotidien de 11h consécutive. Ces
11h sont aussi variables en fonction de l'âge du salarié. Si c'est un mineur le repos est de
14h (16ans ou moins)
Aucun temps de travail quotidien ne peut atteindre 6h sans que le salarié ne bénéficie
d'un temps de pause de 20min minimum.
B) repos hebdomadaire
Ce repos hebdomadaire est posé par le code du travail. Il est interdit de faire travailler
un même salarié plus de 6jours par semaine. Tout salarié doit bénéficier d'un repos
hebdomadaire d'une durée de 24h consécutive.
Le code du travail précise que dans l'intérêt des salariés ce repos est donné le dimanche.
Pendant des années il n’y avait pas de dérogation possible, on ne bossait pas le
dimanche.
Il a fallu à partir de 2009 ouvrir les possibilités d'un travail le dimanche. Depuis 2009, ya
un dispositif qui vise à adapter le travail dominical malgré le principe du repos
dominical.
La loi Macron de 2015 va assouplir les possibilités qui sont offertes à l'employeur pour
faire travailler les salariés le dimanche.
Ya plusieurs types de dérogations au repos dominical :
Dérogation permanentes de droit : elles sont liées aux contraintes de production
ou elles sont destinées à répondre au besoin du public. Ya pas besoin d'une
demande administrative Restauration, spectacles.
Dérogation dans les commerces de détail alimentaires : il est possible d'ouvrir le
dimanche, jusqu'à 13h.
Les établissements de moyenne surface alimentaire vont pouvoir ouvrir mais pas
dans les mêmes conditions que pour les petites surfaces. Les salariés qui bossent
dans ces grandes surfaces bénéficie d’une rémunération majorée d’au moins
30%.
Le repos hebdomadaire peut être donné à partir de 13h le dimanche.
5
Les équipes de suppléance : industrie. Ici on va prévoir par accord
collectif que le personnel est divisé en 2 équipes : équipe principale et
une équipe de suppléance. Quand la principale n'est pas là l'équipe de
suppléance fait le remplacement.
Dérogation accordée par le préfet ou le maire :
Dérogation accordée par le préfet : le préfet va pouvoir accorder le
droit de travailler le dimanche lorsqu'il est établi que le repos
simultané de tous les salariés de l'entreprise serait préjudiciable au
public ou viendrai compromettre le fonctionnement normal de
l'entreprise.
On est toujours sur du volontariat pour le dimanche. L'entreprise qui
obtient de la part du préfet le droit d'ouvrir le dimanche ne peut pas
imposer à travailler le dimanche. L'accord du préfet vaut 3ans.
5
En pratique c'est la convention collective de l'entreprise qui va définir les conditions
dans lesquelles le jours férié (sauf le 1er mai) sera travaillé.
Lorsque le jour férié est chômé il est interdit a l'employeur de récupérer les heures
perdues. Ce chômage des jours férié ne peut entraîner aucune perte de salaire pour les
salariés qui ont au moins 3mois d'ancienneté dans l'entreprise.
L'exception c’est le 1er mai
5
La période de référence part en principe du 1er juin de l'année précédente jusqu'au
31.mai de l'année en cours.
Il est possible pour l'employeur de choisir une autre période de référence par accord
d'entreprise. Généralement l'année civile.
Toutes les absences du salarié pour grève, maladie non-professionnelle entraîne une
réduction du droit aux congés payés.
Il existe toutefois des exceptions : il n'y a pas de modification du droit a congés payés
pour certaines absences : maternité, accident du travail ou maladie professionnelle.
Pour calculer ses congés payés on commence par déterminer le travail effectif accompli
par le salarié. On prend en compte les jours pendant lesquels il a effectivement travaillé,
les congés payés de l'année précédente et les repos compensateurs (des heures supp).
On additionne ces jours et on déduit ensuite les absences, les maladies non
professionnelles et les grèves.
Si le salarié tombe malade pendent les congés payés il droit au report des jours de
congés payés dont il n'a pas pu bénéficier du fait de sa maladie.
En revanche si le contrat de travail du salarié est déjà suspendu par un arrêt de travail a
la date de départ en congés payés, le salarié conserve son droit des congés payés et il
peut demander d'en bénéficier plus tard.
Lorsque le salarié prend ses congés payés il perçoit une indemnité des congés payés et ça
se substitue au salaire.
Si le salarié quitte l'entreprise alors qu'il n'a pas utiliser l'ensemble de ses congés payés,
l'employeur devra lui verser une indemnité compensatrice de congés payés au moment
où le salarié quitte l'entreprise.
5
Par rapport à ce critère de la rémunération, elle doit également respecter un certain
nombre d'exigence légales aussi bien sur la fixation du salaire que sur les éléments qui
viennent composer le salaire et sur les modalités de paiement de la rémunération.
I. La fixation du salaire
Il a d'un côté le code du travail mais ya aussi un contrôle de cette liberté de fixation libre
par l'entreprise des salaires. Ça peut être le respect du SMIC ou la discrimination
A) le principe de liberté contractuelle
Par principe les parties au contrat de travail vont définir ensemble le montant de la
rémunération.
Ce principe de liberté va être tempéré plus précisément elle va s'appliquer pour les
cadres car ils sont en mesure de négocier leurs salaires.
Pour un salarié doté d'une certaine expérience c'est pareil, il pourra négocier.
Pas de liberté sur les modalités de paiement de salaire.
En revanche il peut y avoir négociation sur la part variable de la négociation.
B) les limites
L'employeur est tenu de respecter la réglementation relative a l'égalité des
rémunérations et a l'interdiction des discriminations. D'autre part il est tenu de
respecter les règles relatives au salaire minimum.
a) interdiction des discriminations
L'employeur est tenu par un principe d'égalité des rémunérations entre tous les salariés
places dans une situation identiques.
Cette égalité de rémunération nécessite de pouvoir apprécier ce qui est une situation
identique.
Quelles sont les critères sur lesquels on se fonde pour déterminer la situation identique.
C'est à la jurisprudence de vérifier ça. Selon elle les situations doivent être
véritablement similaires, autrement dit on a affaire a deux salariés qui ont la même
qualification, même ancienneté, même travail, donc ils doivent recevoir la même
rémunération.
Quand c'est une égalité de situation c'est au salarié de soumettre au juge les éléments de
fait susceptible de caractériser une inégalité de rémunération.
5
Il appartiendra à l'employeur que la différence de rémunération est justifiée par des
éléments objectifs et pertinent que le juge contrôle. Ça peut être là qualification,
l'expérience...
Pour autant il n'y a pas discrimination pck on ne s’appuie pas sur les critères de
discrimination énumérés.
Sur l'égalité entre les h et f pour la rémunération. Ici on renvoie au critère de sexe qui
peut être un critère de discrimination. Pour un travail a valeurs égale le salarié doit
toucher le même salaire peu importe qu'il soit un homme ou une femme.
L'employeur doit s'interdire toute discrimination liée a l'appartenance syndicales ou à
l'exercice syndicales.
L'individualisation des salaires reste toujours possible mais elle est de plus en plus
dangereuse dans la mesure où l'employeur devra pouvoir se justifier par des critères
objectifs.
b) le salaire minimum
Ça s'impose à l'employeur : salaire minimum interprofessionnel de croissance.
Ça assuré aux salariés un pouvoir d'achat et une participation des salariés au
développement économique de la nation.
Ce smic c'est un salaire horaire. Au premier janvier 2020 il est de 10h15 brut de l'heure.
Sur un mois de travail c'est 1539.42 bruts
Le montant du SMIC évolue dans le temps. Il est revalorisé au 1.01 chaque année
Il est indexé sur l'indice des prix à la consommation et quand il augmente d'au moins
2% on réajuste le SMIC.
Tour salarié a le droit au minimum au SMIC avec des règles particulières pour les
apprentis
Pour savoir si un salarié perçoit bien le SMIC.
On multiplie les heures et le prix min et il faut tenir compte de tous les éléments de
rémunération. Il fait prendre en compte les avantages en nature (logement, Ticket
restaurant...). Prendre en considération toutes les sommes qu’il a reçu par exemple les
primes et les gratifications.
L'employeur peut être tenu de respecter des minima conventionnels qui sont supérieurs
au SMIC. C'est fixe par la convention de la branche d'activité.
B) le paiement du salaire
a) modalités de paiement
Le salaire doit être payé en espèces ou par chèque ou par virement bancaire.
La loi impose simplement que lorsque le montant du salaire est supérieur a 1500€ il n'est
pas possible de le payer en espèces. Donc reste le chèque ou le virement.
Ce salaire doit être payé au moins une fois par mois voire 2 fois par mois. Le salarié est
quérable et non portables : ça veut dire que le salaire est payé sur le lieu de travail et sur
le temps de travail.
b) preuve du paiement
Cette preuve du paiement va pouvoir être donnée à travers la délivrance d'un bulletin
de paye qui doit obligatoirement accompagner le paiement du salaire.
5
Il Doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires et notamment le type
d'emploi la convention collective et le détail des sommes qui sont versées.
Le fait pour un salarié d'accepter son bulletin de paye sans aucune protestation ou
réserve ne signifie pas qu'il a renoncer à réclamer les sommes qui lui sont dues.
L'employeur doit conserver un double du bulletin de paye pendent 5ans. Cela va lui
servir à répondre aux éventuelles demandes en paiement de salaire qui serait engagé par
les salariés.
Elle se prescrit par 3ans a compté du jour où le salarié a connaissance ou aurait dû avoir
connaissance des faits lui permettant d'exercer l'action.
2 cas : le 2. Mars et on pas eu le salaire du mois de février. On attend un peu
L'entreprise délivre les bulletins de paye qui sont peu claires et donc on ne sait pas à
quoi correspondent les sommes versées.
Lorsque le salarié quitte l'entreprise, il dispose lui aussi d'un délai de 3ans pour
réclamer les salaires qui lui sont dus aux titres des 3 années qui précèdent la rupture. Il
ne faut pas laisser la dette s'accumuler. Ce bulletin de salaire doit être conservée toute sa
vie.
On parle de la vie du contrat du travail. Ce contrat de travail va être soumis à des aléas,
des changements. Ici, on va parler de la vie du contrat de travail. Ce contrat de travail
va être soumis à des aléas, à des changements (changement de lieu de travail,
d’employeur, de poste…)
Dans toutes ces situations-là, est ce que le contrat de travail va être juste corrigé, est-ce
qu’on va en refaire un nouveau.
5
On ajoutera aussi, les hypothèses selon lesquels le contrat de travail du salarié peut être
suspendu parce que par exemple le salarié est malade
De la même manière, le salarié n’est pas obligé d’accepter la modification de son contrat
de travail provoquer par une sanction disciplinaire prise par son employeur (exemple :
mutation). Possibilité de le licencier.
Remarque : Le secteur géographique est un élément essentiel que de manière très
précise. Exemple : Si le contrat de travail précise que monsieur X travaillera
exclusivement à Aix-en-Provence. Toute modification ici du lieu du travail sera une
modification d’un élément essentiel. Mais le mot « exclusivement » n’y est quasiment
jamais. Si ce mot n’y est pas, cela veut dire que le salarié peut être amené à changer son
lieu de travail. On ne sera plus sur une modification d’un élément essentiel mais sur un
simple changement dans les conditions de travail.
5
Changement dans les conditions de travail :
Autrement dit, la modification d’un élément non essentiel. Ici, on va avoir un champ
d’application relativement large. Ces changements de conditions de travail concernent
toutes les situations dans lesquelles l’employeur va faire usage de son pouvoir de
direction (horaire de travail). Il n’a pas à demander l’accord du salarié. Ces
changements s’imposent aux salariés, ils n’ont pas le droit de refuser.
Pareil sur le changement du lieu de travail, dès lors qu’on n’a pas cette précision de
travail exclusivement à Aix-en-Provence. On va pouvoir là aussi faire un changement du
lieu de travail avec une limite qui est dans le même secteur géographique (périmètre
d’environ 50 km).
On peut ajouter que parfois le contrat de travail ou la convention collective peut prévoir
cette mobilité géographique (clauses de mobilités) dans ce cas-là, le salarié est obligé de
l’accepter, sauf abus de la part de l’employeur (par exemple : vous allez travailler à
Manosque mais plus à Plan de campagne mais dans 2 jours à partir de 7h mais
débrouillez-vous).
Dans toutes ces situations-là, le juge doit faire une appréciation au cas par cas, et
clairement lorsque l’entreprise déménage tout en restant dans le même secteur
géographique (50 km ou 1H30 de transport en commun), il n’y a pas de modification du
contrat de travail mais un simple changement dans les conditions de travail.
5
Dans toutes ces situations-là, la loi précise pour chacune de ses hypothèses la nature des
modifications et les conséquences en cas de refus.
Exemple : on a des accords de maintien de l’emploi, on va décider que l’ensemble des
salariés ont une diminution des rémunérations de 20% car c’est le seul moyen pour
éviter la fermeture de l’entreprise ou le licenciements massifs cela entraine
automatiquement la diminution des salaires, s’ils refusent, ils seront licenciés (prévu par
la loi) Les salariés n’ont pas vraiment de moyen d’action, ils peuvent juste refuser et
être licenciés.
5
Ce transfert ici concerne le transfert d'une entité économique autonome. C'est un
ensemble organisé de personnes et d'éléments corporels ou incorporels qui poursuivent
un objectif économique propre.
Si je vends l'entreprise ça marche car ya vente des moyens matériels et humains et c'est
une activité autonome. Mais si c'est que le matériel ya pas transfert d'entité économique.
Dans toutes ces situations l'objectif est d'assurer la continuité de l'activité économique.
Exemple société d'intérim avec Manpower qui a fait des rachats de petites agences
intérim proches de la faillite.
B) les effets du transfert.
Ça suppose que les conditions soient réunies. Les contrats de travail sont transférés de
plein droit au nouvel employeur qui doit en poursuivre l'exécution. La règle c'est de
protéger les salariés. Mais ya des exceptions et dérogations :
Exemple lorsqu’une entreprise va mal et qu'elle met en place un plan social pour
supprimer des emplois, ici on va pouvoir dans le cadre de ce plan social procéder à des
licenciements avant le transfert de l'entreprise. C'est un compromis.
Dans une telle situation l'ensemble des contrats qui existent au moment du transfert
doivent être transféré, se poursuivre y compris si au moment du transfert certains
contrats de travail sont suspendus (arrêt maladie...). Y compris aussi si le contrat de
travail fait objet d'un préavis.
Obligations et effets côté employeur :
Pour celui qui vend son entreprise, il n'a pas d'obligation particulière du fait de la loi il
est cependant fréquent que celui-ci informe les salariés au préalable.
Pour le nouvel employeur, celui qui achète il a l'obligation de poursuivre les contrats de
travail en cours et doit également continuer a appliquer les avantages, usages dont
bénéficiaient les salariés au moment du transfert. C'est une période de stabilité mais ça
peut ne pas durer.
En cas de transfert la convention collective du nouvel employeur va s'appliquer au
salarié transféré et ce n’est pas toujours un avantage.
Le nouvel employeur est tenu de payer toutes les créances salariales sous réserve d'avoir
par convention entre l'ancien et le nouvel employeur pour identifier, déterminer le
montant de ces créances.
Il pourra après le transfert procéder à des licenciements.
Côté salarié :
5
Ils vont devoir continuer à exécuter leur contrat de travail.
S'ils avaient des mandats de représentation, délégués syndicaux... En principe ils
conservent ces mandats.
Pour eux ya quasi pas de changement ils vont juste s'adapter au nouveau cadre,
règlement intérieur...
- Autres causes prévues par la loi qui entraîne la suspension du contrat de travail.
Exemple : exercice du droit de grève, congé pour mariage et décès, congé pour
création d'une entreprise, pour les étudiants congé sont non rémunéré de 5j dans le
mois qui précède les exams. Fermeture temporaire de l'entreprise, mise à pied du
salarié...
Chacune de ces causes de suspension prévues par le code du travail (25environ) obéit à
un régime juridique différent.
Lorsque plusieurs causes de suspendre se succèdent ou ont lieu en même temps on
privilégie le critère chronologique. Par exemple : malade et volonté de grève pour
l'employeur c'est la maladie qui compte car c'est la première cause.
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Section 1 : licenciement pour motif personnel
Pas de définition de ce terme en revanche ya des exigences. Ça concerne les CDI avec
période d'essai. Il s’agit de la décision prise par l’employeur de mettre fin au CDI une
fois la période d’essai expirée.
Il va falloir identifier une cause réelle et sérieuse pour avoir droit à ça et respecter la
procédure de licenciement pour motif personnel.
I. L’exigence d’une cause réelle et sérieuse
A) Le caractère de la cause réelle et sérieuse
Cette cause réelle et sérieuse c'est le motif pour lequel l'employeur décidé de licencier le
salarié. Ça peut être un motif disciplinaire et là c'est une faute qu'il faudra vérifier. Ça
peut être non disciplinaire (inaptitude, maladie...)
Cause réelle : faut qu'elle soit objective et vérifiable.
Cause sérieuse : subjectivité car il faut apprécier. Elle a un caractère professionnel cette
cause. Impact sur le travail. C'est aussi une gravité certaine dans le comportement
autrement dis l'entreprise pourrai subir un dommage si elle garde ce salarié.
Ça peut prendre des formes différentes : faute légère sans dommage pour l'entreprise
c'est un oubli.
Faute sérieuse : c’est une faute d'une certaine gravité qui conduit l'entreprise a
envisager la rupture même si l'entreprise ne subit pas encore de dommages.
Faute grave : elle rend impossible la continuation de la relation de travail même pendant
la période de préavis.
Faute lourde : elle est commise intentionnellement dans le but de nuire a l'employeur ou
a l'entreprise.
La faute du salarié peut être présentée à travers l'insuffisance professionnel du salarié
sous réserve d'avoir des éléments objectifs pour trouver une telle insuffisance.
Si licenciement d’une femme enceinte, d’un gréviste en l’absence de faute lourde, ou tout
autre licenciement discriminatoire : le licenciement est alors nul càd sans cause réelle et
sérieuse : réintégration de droit que le salarié peut refuser (indemnités à son profit)
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Le non-respect de la procédure rend le licenciement irrégulier (indemnité max 1 mois de
salaire).