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littp://www.arcli ive.org/details/valeurdesdcisiOOcliou
LIBRARY
Yaleur des Décisions
Doctrinales et Disciplinaires
du Saint-Siège
MEME IJ/lHM/t/E
Doctrinales et Disciplinaires
du Saint-Siège
Syllabus ; Index ; Saint-Office ; Galilée.
Congrégations romaines.
L'Inquisition au moyen âge.
DEUXIEME ÉDITION
lievuc et awjmoitrr.
PARIS
Gabriel BEAUCHESNE, Éditeur
ù. c^^^wv^^ //;
(;f/^
SIHIL OËSTAT
A. lilLOT.
IMPRIMATUR
P. Faces, v. g.
PEB 2 6 1959
AVANT-PROPOS
parole de vie.
Parfois, dans des assises solennelles, le corps
des évêques unis au Pape proclamait à la face
du monde chrétien la vérité qu'il faut croire ou
l'erreur qu'il faut rejeter. Ce sont les défîtiitionn
Scolaslicatd'Ore, Hastings,
ancien Scolastical de Canterbury et de Lyon,
ce 18 octobre 1912,
Lucien Cholpin, S, J.
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE PREMIER
NATURE DE L INFAILLIBILITE.
g I. — Infaillibilité de l'Église.
Cf. billot, /;c/;cr /<',<?'«. thesis 18, j». 42(» sqq., Prati. 1<)09; Mazzella,
J)e Kt'liijione et licclesia, n" 780, p. 5',t0 sqq.
3. Oiurres, t. 1, Les controverses, partie 11, diap. vi. art. li,
ET DISCIPLINAIRES DU SAINT-SIEGE. 5
Que
1° le Pape parle comme Docteur et Pasteur
suprême ;
Veronae, 176C.
ET DISCIPLINAIRES DU SALXT-SIEGE. 11
.' VI. —
Partie historique, narrative, et partie
dispositive d'une constitution dogmatique.
lier, t. II, liv. VI, g 7, p. 018 S(p|., Paris^ 1857. Cette constitution
de Boniface Vlll a été expressément confirmée par Léon X au cin-
quième concile de Latran (a. 1510); cf. Labbe-Coleti, t. XIX, col.
908, in fin.; Mazzella, De Heligione et Lcct., n.575, p. 454.
ET DISCIPLINAIRES DU SAINT-SIÈGE. 15
Discussion Perriot-Choupin.
Opinion du cardinal Billot, de M^' Perriot.
II
Critique.
1. Collecl. Lac, t. VU, col. 2W, 2": col. 41i, 2"; et col. -iTi,
475; GranderaU), Conslilutiones do(jmaUcae Concilii Valicuui...,
p. 23.3 sq., Ilerder, 1892.
2. Études, 5 août 1907, p. 41G s<j.
20 VALEUR DES DECISIONS DOCTRINALES
m
Bien plus, antérieurement au concile du Vatican,
d'éminents théologiens, d'ardents défenseurs de
la Primauté du Pontife Romain, enseignent for-
mellement que le Pape n'est infaillible que lors-
qu'il définit D'après les promesses
ex cathedra. «
])ars II, De Rom. Poulifice, n. 407, Thesis 79, p. 413 sqq., Qlni-
poiite, 1893; ^Vilmers, De Chrisli Ecclesia, \nop. 71, p. 410 sqq.,
ilalisbonae, 1897; Mendive, De priacipiis theolorjicis, tract. II,
Dissertation, art. 2, Thés. 3. p. 337 sqtj., Vallisoleti, 189.î; Taii-
querey, Synopsis 'tlicol. dogtnat. f'undamentalis - De Ecclesia
Clnisti », n. 178 sqq., p. 468 sqq., Desclée, 1906; Paul Schanz, .1
(iirisliun Apototjy, transialed by Claiicey and Schobel, vol. III :
Tlie Church, chap. xiv, The infallibility of the Pope, p. 504 scjq.,
Dublin, 1892 De Groot, De Ecclesia cat/iolicu, art. v, p. 5i9 sqq.,
;
de ces observations.
m
Définir, dans le sens étymologique, usuel et
large du mot, c'est délimiter, déterminer la vérité
ou l'erreur. Dans ce sens, toute décision doctrinale
du Saint-Siège, même une simple décision doctri-
nale du Saint-Office, est une délinition. De fait, les
auteurs emploient souvent ce terme en parlant des
décrets doctrinaux du Saint-Office ou de la Com-
mission biblique. Pour éviter toute confusion, pour
plus de précision, il serait à souhaiter qu'on em-
ployât le terme plus compréhensif de décision
doctrinale, quand il s'agit d'un acte non garanti
par l'infaillibilité, et qu'on réservAt le \\\oi défini-
tion aux actes garantis par l'infaillibilité.
En tout cas, dans le concile du Vatican, le mot
définir est pris dans un sons précis, strict, techni-
que, l^étinir, selon le concile, c'est déliiuiter, dé-
ET DISCIPLINAIRES DU SAINT-SIEGE. il
IV
VI
vil
Trolsif'))tr observation. —
Le texte latin du con-
cile du Vatican doctrinam de fide vel moribus
: « ...
1. L'Ami..., l>.
535.
36 VALEUR DES DÉCISIONS DOCTRINALES
a LIBRARY
ET DISCIPLINAIRES DU SAINT-SIE» ;E. 11
CHAPITRE PREMIER
''.
IV. — Exemples de définitions ex cathedra .
DKCISIONS DOCruiNALES.
CHAPITRE II
g I. —
Différence entre une constitution infaillible et
une constitution non garantie par rinfaillibilité.
•
Sur chaque question le Pape indique avec sû-
grands principes qui doivent
reté et précision les
servir de règle à nos jugements et à notre con-
duite.
'}.. Cf. Palinieri, de H. P., Ibos. 32, scbolion 11..., p. G32 sqq...
ET DISCIPLINAIRES DU SAINT-SIDiE. ûo
; III. — Constitution.
naux de il y a le commissaire du
l'Inquisition,
Saint-Office avec deux compagnons, tous les
trois de Tordre de Saint-Dominique. Le commis-
saire aide l'assesseur, prépare et instruit les causes
criminelles qui doivent être traitées devant la con-
grégation, s'occupe de tout ce qui a trait aux pro-
cès qui se déroulent devant ce tribunal. Le rôle
d'accusateur public est rempli par un promoteur
ou un avocat fiscal, qui veille à l'observation des
lois ecclésiastiques'.
A cause du secret, le Saint-Office n'admet pas
d'avocats étrangers; aussi, pour sauvegarder les
droits de l'accusé, y a-t-il d'office un avocat des
accuses. Enfin, un notaire pour rédiger les actes,
et d'autres officiers inférieurs.
A cette congrégation sont adjoints des consul-
leurs et des qualificateurs.
Les consulteiirs, appelés à donner leur avisdans
des séances particulières, sont nommés par le
Souverain Pontife. Le Supérieur général de l'ordre
de Saint-Dominique, le Maître du Sacré Palais,
également dominicain, et un prêtre profès des
mineurs conventuels sont consulteurs de droit de
la congrégation; les autres sont choisis parmi les
prêtres séculiers ou réguliers*.
" Les rjualificateurs, dit M^"^ Battandier^, vien-
% IV. — Compétence.
1.
l'.lOt;
Cf. W Le^a, De .liuliciis, t. IV, n.
NVernz, Jus dccreliiLA. M, n, (lôS
5:?2, p.
A.
541 sqq., Uoniae,
Pillet, Jus canoni-
;
et les enfants qui peuvent naître d'un tel mariage. Ces mariages
cependant ne seraient pas nuls, mais illicites. Toutefois, dans la
disciiiline actuelle, les liancailles et mariages mixtes doivent
être célébrés conformément aux prescriptions du décret « jVe
temerc ». (Cf. Choiipin, Les Fiançailles et le Mariage, discipline
actuelle.,., 6^ partie, art. Il, ch. i, ii, Paris, Beauchesnc.)
1. Le privilège, dit Paulin, est ainsi appelé parce qu'il a été
promulgué par lApôtre saint Paul dans sa première épître au.v
Corinthiens (vu, 12, 13, 14, 15); plus probablement, il est stricte-
ment de droit divin positif (cf. D' Ignaz Fahrner, Geschichte der
Ehescheldunij im Kanonischen fiecht, p. 280 sqq., Freibupg im
Breisgau, Herder, 1903) Pe.sch; t. VII, De Matrimonio. n. 790
;
.; V. — Manière de procéder.
a) Secret du Sainl-0/fice.
b] Séances.
I. Cf. Acta Sunctae Sedis, t. XII, [>. 105, initio; Wcrnz, Jus
Décrétai., t. I, n. 11."), p. 1.3.'). Un dt-cret d'une conRifc^alion doil
«Mre distingué d'un acte striclement el cUrocteinent papal. Il y a
une Ires grande différence, an poini de vue juiidi<|iie, enlie un
actr i|ui émane directement du Souverain Ponlife et un acte qui
:-3 VALEUR DES DECISIONS DOCTRINALES
;: VIII
plus anciens. Elle est déjà contenue dans les décrélales de Gré-
goire IX (l'iU), et les Souverains Pontifes en font un constant
usage. Cf. cap. 1, 2, 4. 7, 8. .\, i. IF, tit. 30, juncla Glossa in
cap. 1, huj. tit.; — c. 29, X, I. V, tit. 33, junct. Glossa; —cl, X,
I. I, tit. 36, junct. Glossa tin. ibid.; c. 1<\ X, 1. I, tit. 2. junct.
Glossa in voc. « Ab Ecclesia ». — Pirliing -
1606-(H79). I. H, tit. 30,
n. 2; liarbosa (1589-1649), Colleclan. Doct. in lib. II, Décrétai.,
tit. 30, n. 6, 7, 8; Carzia. De Beneficiis ecclesiaslicis, part. 3,
cap. 2, n. 231 sqq., qui scriiisit suum librum Caesaraiigusiae, an.
lf)09;Fagnanus (1.398-1678,, in cap. Si quis, 1, I. II, lit. 30; Card.
De Luca (1614-1683), De Judic, part. 1, diseurs. 35, n. 62 sqq.;
Suarez, DeI. VlII. c. xviii, per tolum, et citai P-inorniila-
leg..
nura... Joan. Andreae...; lleilTenstuel, lib. II, lit. 30, n. 4 sqq.;
Lcurenius, lib. II, lit. 30, qua;.st. 1172; Bened. XIV, De Synudo
dioec, 1. XIII, c. 5, n. 11 Sanli-Leilner, 1. H, lit. 30, n. 2 sdq.;
;
du 11 dé-
Et encore, dans sa lettre Gravissimas
cembre 1862 à l'archevêque de Munich, Pie IX,
après avoir montré la fausseté des doctrines
professées par le D' Frohschammer, s'exprime
1. Cf. Millcil Ih' fùcl., p. 436 sijq. : Sicul igilur quaiido infal-
ET LH.SrH'LINAIRES DU SAIXT-SIKGE. 85
des erreurs, ne peut exiger des fidèles qu'ils adhèrent par un as-
sentiment intérieur aux jugements qu'elle a rendus prop. VU).
2. Le P. Billot, dans son traité Cp Lcclfsia (\<. 435 sqq ), exprime
ralem esse veram vel falsam, aliud vero cum dico eam esse prac-
licetutam vel non tutam. Et similis distinctio locum quoque habet
circa doctrines in ordine ad legem crcilendi.
(' l>ico ergo nos exindemanuduci posse adintelligenduin quid sit
pilcie decrelum quo non speculativa veritas d linitur, sed securi-
tali doctrinae prospicilur NiUil aliud est quam decernere auUien-
.
dus praevalens, doctrina quae derlaralur non lutu, ipso facto evadit
vcre lalis, amitlilque innocuitalem, eliamsi aliunde iila aondesli-
tncretur Atque hinc tandem lit ut ex nalura rei non requiralur
infallibilitalis auctoritas ut jure mcriloque exigatur inlerior
vieillis obedientia. » Cf. Devivier, Cours d'(iiiol(i<jéti(iuc clirv-
(ien/ic, Le Procès de Galilée, 19" édit., Paris, Casterman; Éludes,
5 juillet 1904, p. 56.
S6 VALEUH DES DECISIONS DOCTRINALES
1910.
90 VALEUR DES DÉCISIONS DOCTRINALES
ne le comprenne'. »
Le concile du Vatican lui-même, ù la tin des ca-
nons sur la foi et la raison, rappelle expressément
ce devoir aux catholi(|ues'^.
DECRETS DISCIPLINAIRES.
^ II. — Division.
a) Différents noms.
<
Les décrets des congrégations peuvent être
DÉCISIONS UOCTRIN.\LES. 7
98 VALEUR DES DÉCISIONS DOriRINALES
n. 395, 44, p. 2.'j2,loin. I ; 11. 1.i7S, KiiO, loin. 11. Ilomae, iy07
ET DISCIPLINAIRES DU SAliNT-SlÉGE. 101
HISTOIRE Dl SVLLABLS.
S I
« En 1852, raconte
le P. Desjacques^ la Civiltà
cattolica, dans un article sur les conséquences so-
ciales d'une définition dogmatique de l'Immaculée
Conception, fit ressortir l'opportunité d'insérer
dans la bulle où ce dogme serait défini, la con-
damnation explicite des erreurs du rationalisme
et du semi-rationalisme. » Marie, selon la pensée
des Pères et des Docteurs, n'est-elle pas la puis-
sante ejctenninatrice des hérésies?
Cette idée plut à Pie IX, qui chargea peu après
le cardinal Fornari de consulter un grand nombre
d'archevêques et d'évôques et quelques-uns des
laïques les plus éclairés.
Ce fut le point de départ d'un travail qui dura
douze ans. Le P. Rinaldi, l'auteur de l'excellent
petit livre 11 valore del Sillabo, partage ce temps
en trois périodes.
1 l':tmlcs, jiiillt'l 1889. p. 375; lloinal, loc. cil., l. 11, \). G3.
ET DIÇCII'I.IXAIRES L'L >A1M ^lli<..E. 115
1. Cf. Acla Pu IX, pars 1», vol. III, p. 687 sqq., el 701 sqq.;
sqq.; Acta sanclae Sedis, t. III, p. IG8 sq(|.; Rinaldi, loc. cit.,
p. 28G .«(pi. M-^' Maupied,
; Le ,S///ifl/>»s, Tourcoing 187<». p. 34
sq(|.; Houral, loc. cit.A- HI, P- 32 sqq.; Pcllior, La doctrine de
VEncijcl. du S déc. 1S64, Paris.
Pour la on pouria également consulter a>ec
partie historique,
utilité l'ouvraj^e du vieux catholique Gotz. prolesseur à l'univer-
sité de Bonn. Inutile d'ajouter qu'au |»oinl de vue doctrinal, ce
travail n'a pas grande valeur. 11 a d ailleurs été solidement réfuté
par le savant D' llciner : cf. D' Fr. lleiner, Der Sijllaltus in
nUromonlaner und anliullramontaner /htéiic/ifung, Kirrliheim,
Mainz, 1905. —
D' L. Gutz, Der Ullramonldniimus als Wellon-
scluiuiiiKj auf Grund des SyllaOus, VJOô.
I
CHAPITRE II
Signé :
(( Cardinal Antoxelli. »
ET DlSriPLINAIRES DU SAINT-SIÈGE. 110
jiar son obscurité, son défaut declailé, et(|ui nen reste pas moins
i'ex(>ression autorisée cl infaiiliMe de la volonté du léjjislateur. Il
siillil, en di'linllive, que la vérité ou l'erreur soit sunîsaMiiiieiil
reconnaissaWle.
1. Ilin.ildi, op. cit., p. 133.
;^;
V. — Rapport du Syllabus avec les documents
auxquels il se réfère.