Vous êtes sur la page 1sur 43

GPS : 44.678114, 0.

893308

En 1284, le duc d’Aquitaine (et roi d’Angleterre) Edouard 1 er et le seigneur de


Biron fondent une petite ville nouvelle sur une hauteur dominant la vallée du
Dropt…
Aujourd’hui, ce village de caractère est un haut-lieu du patrimoine aquitain :
parfaitement conservée, riche de 30 monuments historiques, la bastide est
unanimement considérée comme un chef d’œuvre d’architecture et d’urbanisme.
La bastide de Monpazier - devenue définitivement française sous Charles V (Roi de France de 1366 à 1380) - a conservé son caractère d'origine malgré les
vicissitudes du temps, les méfaits de la guerre de Cent ans, ceux des guerres de religion ou encore les épidémies comme la peste ou le choléra.  
Classée parmi les "Plus Beaux Villages de France", la Bastide de Monpazier est considérée comme l'exemple le plus typique des bastides du Sud-Ouest. Elle
reste la mieux conservée du Périgord.
Une enceinte encerclait la ville. Le rempart et les fossés étaient renforcés par la construction de 6 tours-portes situées aux accès principaux de la ville. Ce
type de fortification était implanté dès l’origine de la bastide.
Il ne subsiste de ces ouvrages que 2 tours-portes au nord et une au sud. On peut observer dans les tours existantes les coulisses des herses et les gonds
supportant les monumentales portes de bois.
Une ville en damier. Loin des ruelles étroites et tortueuses qui caractérisent habituellement les cités médiévales, la bastide surprend par sa géométrie.
La ville forme un quadrilatère parfait de 400 m sur 220 m. Les rues courent d'une extrémité à l'autre parallèlement aux grands côtés, 4 rues transversales
les croisent, décomposant ainsi la cité en compartiments rectangulaires. 
Au centre, la place des Cornières est entourée de maisons construites entre le Moyen Âge et le XVIIe siècle. 
Toutes les habitations de Monpazier présentaient à l'origine la particularité d'être de taille identique et séparées les unes des autres par d'étroites
intervalles ou "andrones" pour éviter la propagation des incendies.  
La place des Cornières
La place centrale carrée, munie d'une halle, est l’élément ordonnateur du plan. La place des Cornières de Monpazier était le lieu d’échange, de commerce,
de justice. Le marché s’y tenait le jeudi ainsi que les jours de foires annuelles. Autour de la place, 23 maisons à portiques ouverts, édifiées du XIIIe au XVIIe
siècle, forment des avant-boutiques : les cornières, soutenues par de larges piliers de pierres, communiquent avec la place par des arcades. Des baies
ouvragées munies de trilobes, colonnettes, chapiteaux ornés sont toujours visibles aujourd'hui.
Carré de 40m x 45 m, cette place a dû accueillir d’immenses foules les jours de foires et de marchés. Les couverts, la place et la halle sont des symboles
forts du commerce et des échanges économiques qui prospéraient au XIIIe siècle. Le puits se trouve à l’écart pour ne pas gêner l’activité du marché.
La Halle occupe la partie sud. Sa charpente en châtaignier du XVIe siècle est portée par des piliers en bois qui reposent sur des blocs de pierre.
Elle a conservé ses vieux récipients de mesures à grains scellés sur un comptoir.
Le rez-de-chaussée était jadis affecté aux activités artisanales et commerciales, l’espace habitable se trouvait à l’étage.
En bleu un « couvert » arcades enjambant la rue pour abriter l’espace commercial. En rouge, une « cornière », angle aménagé pour faciliter l’accès des
cavaliers à la place. Les maisons de la place sont construites au-dessus de la rue. Tout était pensé pour le bien-être du client : à l’abri par temps pluvieux, à
l’ombre les jours de chaleur…
Pôle urbain important mais secondaire de par son emplacement, l’église Saint-Dominique de Monpazier est un édifice sobre, comme il est de coutume dans
les églises de bastides. Toutefois, il est le seul édifice monumental dans ce paysage d’habitations similaires juxtaposées.
Cette église présente une nef unique de 3 travées, voûtée d'ogives et prolongée par un chevet polygonal. Elle fut construite en 2 temps : dès la fondation
de la ville au XIIIe siècle puis agrandie au XVe siècle.
La Maison du Chapitre (1292). Cette maison «  »composite » reflète la double fonction de la demeure médiévale : rez-de-chaussée consacré à l’espace
boutique et étage d’habitation avec souci esthétique. Elle occupe deux parcelles engendrant un agrandissement considérable de la surface commerciale.
Elle fut baptisée maison du Chapitre lorsque les chanoines de Capdrot déménagèrent à Monpazier à la fin du XVe siècle. Elle aurait servi de grange aux
dîmes pour stocker les impôts sur les récoltes.
Le Foirail Nord avec ses 2 tours-portes.
Des « pountets » petits ponts couverts relient deux habitations en enjambant un « carreyrou », rue secondaire étroite.
NOUVEAU BLOG
Cliquer sur le bandeau ci-dessous

Vous aimerez peut-être aussi