INTRODUCTION
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Définition :
I. La spécificité
2- Cette spécificité prend deux aspects, d’un côté, on vise dans ce cours les
règles juridiques qui régissent les droits fonciers soumis au droit privé. Sont dès
lors, exclus des règles juridiques qui encadrent le droit foncier public. Il s’agit
du domaine foncier public de l’Etat qui est soumis à une réglementation
exorbitante par rapport au droit privé, en ce point il faut préciser que le domaine
foncier de l’Etat se répartit entre les domaines fonciers privé soumis au principe
de la commercialité c.à.d. qui peut être vendu, louer voire donner. Et le domaine
foncier public soumis au principe de l’indisponibilité de l’imprescriptibilité et
donc insusceptible d’une propriété privée c.à.d. inaliénable, il découle de cette
précision que le critère de la destination entre le domaine foncier de l’Etat ne
revient pas à la nature de la personne en question qui reste dans tous les cas une
personne morale de droit public incarnant la puissance publique, ce critère
trouve sa raison d’être dans la nature de l’immeuble en vue de sa destination.
3- D’un autre côté et dans le cadre du Droit foncier privé la spécificité de règle
COC jusqu’en 1992, à partir de cette date, ces règles générale ne régisse que la
vente des immeubles non immatriculé, les immeubles immatriculés seront
désormais régis par les règles spéciale et dicté dans les codes de droit réel. Cette
réorganisation de la réglementation des immeubles implique la constitution d’un
régime juridique spécifique immobilier consacré dans le CDR, Cette spécificité
est justifiée par la spécificité de l’objet qui est l’immeuble qu’il faut déterminer
II. L’immeuble :
A. Cadre général :
remonte au droit Romain entre droit personnel et droit réel. Le droit personnel
appeler encore droit de créance, c’est le droit d’une personne à savoir le
créancier d’exiger une prestation d’une autre personne à savoir le débiteur qui
s’engage à exécuter son obligation, le contrat est le type même du droit
personnel
6- Quant au droit réel il porte directement sur une chose, c’est le pouvoir dont
une personne est titulaire sur cette chose (ius in re) il s’agit d’un rapport
juridique immédiat et direct entre la personne et une chose. Le droit de propriété
est considéré comme le droit réel par excellence puisqu’il donne à son titulaire
le pouvoir le plus complet sur une chose. Il importe de préciser pour les besoins
de la distinction que les droits personnels sont au nombre illimité en raison du
principe de la liberté contractuelle.
7- Les partis peuvent par leur volonté des rapports juridiques innommés sur la
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base de la règle sur la base de la norme pour ce qui n’est pas interdit : Tout ce
qui n’est pas interdit est permis. Par contre les droits réels sont en nombres
limités. C’est la loi qui seule est susceptible de créer les droits réels et de
préciser les pouvoirs de la personne sur la chose. Le rôle de la volonté est
absent, il n’existe pas de droits réels en dehors de la loi. En outre le droit réel est
opposable à tous. Ayant un caractère absolu, il doit être respecté erga omnes. En
effet, comme il porte directement sur une chose, le droit réel ne peut pas être
ignoré des tiers. Il ne peut être méconnu par autrui, lesquels sont tenus de les
respecter. Or, pour que le titulaire de droit réel puisse opposer son droit au tiers,
il faut qu’il ait effectué une publicité, là où la publicité est imposée, elle est
sanctionnée par l’inopposabilité au tiers du droit non publié, ainsi en cas de
vente successive du même bien, le propriétaire n’est pas celui qui a acheté le
bien immobilier le premier mais celui qui a publié le premier, en revanche le
droit personnel a un caractère relatif, il n’est opposable qu’au débiteur car il
n’oblige les tiers néanmoins certains aménagement ont été apporter à cette règle,
en effet le droit de créance existe à l’égard des tiers en respectant certaines
mesures de publicité comme la pré-notation, plusieurs intérêts découlent de cette
distinction. Le plus important sui nous intéresse dans ce cours est que seul le
droit réel est susceptible d’immatriculation
Le droit foncier est une sous-catégorie du droit des biens qui consiste à étudier e
droit réel du point de vu de modalité de leur appropriation et de leur exploitation
Elle s’intègre toutes dans la summa divisio consacrée par le législateur dans le
CDR, l’article 2 édicte que : « les biens sont meubles ou immeubles », L’appel à
cette distinction est d’un grand intérêt pour notre cours puisque le droit foncier
ne s’intéresse qu’aux immeubles, ce droit met l’accent sur l’une des spécificité
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-Aux termes de l’article 4 du CDR les biens sont immeubles ou par leur nature
ou leur destination ou par l’objet auquel ils s’appliquent.
1° Est immeuble par nature, tout bien, qui, par nature ne peut être déplacé, tel le
sol, le fonds de terre et ce qui s’incorpore comme les bâtiments et les plantes
tant qu’elles ne sont pas détachées du sol. Sont aussi des immeubles par nature,
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2° Est immeuble par destination, tout bien mobilier qui est attachés à un
immeuble à perpétuelle demeure, sont affecté au service et à l’exploitation du
fonds. C’est l’application de l’adage l’accessoire suit le principal : l’accessoire
est le meuble qui emprunt la nature juridique du principal qui est l’immeuble. Il
s’agit donc d’une opération d’immobilisation de certains biens qui exige une
unité de propriété : tracteur agricole et un rapport de destination. Soit parce
qu’ils sont nécessaires à l’exploitation de l’immeuble, soit parce qu’ils font
corps (animaux, matériels).
3° Aux termes de l’article 11 du CDR, sont immeubles par l’objet auquel ils
s’appliquent, les droits réels immobiliers et les actions fondées sur ces droits.
Ainsi, la loi assimile aux immeubles non seulement les actions tendant à
revendiquer un immeuble mais également toutes les actions réelles immobilières
qui visent à protéger et sauvegarder les droits réels. Relativement aux droits
réels immobiliers, ils peuvent être principaux ou accessoires. Le droit de
propriétés est le droit réel par excellence en matière immobilière. C’est le droit
de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue, qu’on n’en fasse
pas un usage prohibé par les lois et règlements.
- Ce droit réel principal peut être démembré. En ce sens, les attributions du droit
de propriété (usus-fructus-abusus) peuvent se trouver dissocier entre plusieurs
titulaires. La propriété se trouve alors démembrée. Le législateur a indiqué dans
l’article 12 du CDR les différents droits réels démembré à saisir l’usufruit, le
droit d’usage, le droit d’habitation, le droit de superficie, l’emphytéose et les
servitudes.
– Enfin, les droits réels immobiliers accessoires sont les privilèges et les
hypothèques.
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a) AVANT LE PROTECTORAT
De même on distingue entre les terres morte et vivante, les terres morte sont
celles qui n’ont pas fait l’objet d’une appropriation privée. Dans les pays
conquis ces terres sont à la disposition du souverain. Relativement aux terres
vivantes, elles font objet d’une appropriation privée, on les appeler terre MELK
(propriété). Ainsi le souverain peut concéder la propriété d’une terre morte en
vertu de son pouvoir discrétionnaire à toutes personnes de son choix, de même
toute personne qui vivifie une terre morte en dévient propriétaire et la fait passée
dans la catégorie des terres vivantes. Aussi la possession de la terre pendant
10ans constitue une cause d’appropriation privée
Le propriétaire MELK est celui qui est pourvu d’un droit de propriété au sens
absolu du mot : droit d’usage, de jouissance et de disposition, ce droit se
transmet par vente, donation, testament et succession, Il se prouve par titre, par
témoin ou par la possession. S’il ne fait pas de doute que le système foncier
musulman n’a pas connu un régime de publicité à l’instar du régime moderne,
rien n’empêche la constatation d’une ébauche du formalisme. Ainsi pour les
terres collectives ou de tribu (celles qui ne rentre pas dans la catégorie des terres
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morte mais qui n’ont pas encore fait l’objet d’une appropriation) un conseil de
gestion élu par le contribuable a été chargée d’assurer leur gestion avant leur
appropriation privative, cette administration s’effectuait sur la base de
l’immatriculation de ces terres au profit de la collectivité qui en a la jouissance.
La chaîne des titres ne remonte pas loin dans l’histoire, certains titres datent de
l’époque des premiers Beys husseinites et indiquent que l’origine de la propriété
est soit un acte de concession du souverain soit un acte de notoriété établi par
deux notaires à la requête des intéressés.
Cela étant précisé, il reste à remarquer que ce système n’a pas été généralisé
dans tout le pays. Dans la campagne, les notaires restent mal formés et les
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b) DEPUIS LE PROTECTORAT
Les autorités françaises ont colonisé ont colonisé la Tunisie en 1881. C’est le
commencement de l’ère du protectorat. Elles se trouvaient confrontées à la
situation existante défavorable à l’exploitation des richesses immobilières. Elles
la qualifient même de situation économique désastreuse où l’avait plongée des
siècles de trouble et d’insécurité. C’est pourquoi elles soutiennent l’exigence
d’une réforme financière qui a été justifiée par les raisons fondamentalement
économiques. Le colonisateur avançait qu’il convenait de donner confiance aux
capitaux français dont l’investissement dans la régence était indispensable pour
mettre en valeur ses possibilités agricoles. La réforme doit toucher le titre de
propriété qui présentait plusieurs défauts. Il ne détermine pas avec certitude la
situation exacte des immeubles, de leur superficie, de leur limite et même de
leurs propriétaires.
La réforme a été introduite le 1 ier juillet 1885 par la loi foncière connue sous le
nom de Code Foncier. Cette loi institue en Tunisie un régime des livres fonciers.
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La commission constituée en 1884 chargée de préparer cette loi s’est basée sur
la législation en Australie à cette époque connue sous le nom de la Loi Thorens
de 1858. C’est l’administrateur australien Thorens qui créa puis imposa un
système réel de publicité. C’est-à-dire centrée sur l’immeuble et non sur la
personne. L’objectif de cette conception consiste en l’identification des droits
acquis par l’occupation, l’octroi ou l’acquisition des biens immeubles. Cette
identification est concrétisée par l’immatriculation qui a vu le jour dans un
contexte initial de colonisation où l’Etat considère qu’à l’origine, il est
propriétaire de l’ensemble des terres. Or le système français à cette époque était
étroit. Ce système a été introduit en Tunisie afin de permettre aux européens
d’acquérir aisément de la tenue et d’instaurer la colonisation agricole des pays.
Il répond aux souhaits du colonisateur de se soustraire de la de la
loi musulmane qui se révèle complexe et contraignante. Par la loi, ce système
permet au colon de tirer profit des avantages de la publicité financière qui
établit définitivement le droit de propriété et le rend opposable à Thorens.
- Jugé très sécurisant car apportant une garantie et une fiabilité supérieures à tout
autre système foncier et présentant les avantages juridiques, économiques et
sociaux, le système de la loi foncière de 1885 a été sauvegardé par l’Etat
indépendant jusqu’à la promulgation du Code des Droits Réels par la loi n° 64-5
du 12 février 1965. Si le Code a abrogé légalement la loi foncière de 1885 et
tous les textes y afférents, il a conservé son esprit réel. La consécration d’un
système foncier réel exige d’une part un juge spécifique à savoir le Tribunal
immobilier (PREMIERE PARTIE) et d’autre part, une administration
spécifique à savoir la conservation de la propriété foncière (DEUXIEME
PARTIE)
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L’article 310 du CDR, édicte que le tribunal immobilier statut sur les demandes
d’immatriculation. Il est compétent en matière d’immatriculation aussi bien
obligatoire (Section première) que facultative (Section deuxième).
La déclaration d’immatriculation
1) son prénom et son nom, sa qualité et son domicile, son était civil, sa
nationalité et, s’il y a lieu, le nom de l’époux et l’indication du régime
matrimonial ou tout accord conclu conformément au CSP et, en cas d’indivision,
les mêmes indications que ci-dessus pour chaque co-indivisaire, avec mention
de la part de chacun d’eux. Dans le cas où le requérant d’immatriculation est une
personne morale, mentionner sa dénomination, sa forme juridique, son siège
social ainsi que le nom de son représentant légal;
La description de l’immeuble
La déclaration doit contenir le détail des droits réels existants sur l’immeuble
avec la désignation des ayants droits. De même, le requérant doit déposer tous
les titres de propriété, contrats, actes publics ou privés et documents
quelconques de nature à faire connaitre les droits réels portant sur l’immeuble.
Si l’immeuble est constitué par plusieurs parcelles séparées, les mentions sus-
indiquées devront être fournies pour chaque parcelle. Cette norme est générale.
Elle peut comporter deux hypothèses qui n’ont pas été précisées par l’article 319
du CDR. Soit les parcelles séparées appartiennent au même propriétaire et dans
ce cas il indique dans la même demande les différentes mentions spécifiques à
chaque parcelle. Soit l’immeuble qui comprend plusieurs parcelles appartient à
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A- LA PUBLICATION
La publication a été prévue par l’article 322 du CDR. Il précise que dans le
délai de dix jours du dépôt de la réquisition d’immatriculation, le greffier en
dresse un extrait à publier au « Journal Officiel de la République Tunisienne » et
à porter à la connaissance du public à travers les autorités impliquées. En
premier lieu, le greffier envoie au chef du service topographique et de la
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B- LE BORNAGE
1° Le géomètre
Cette délégation pour procédé au bornage provisoire s’effectue dans les quarante
cinq jours qui suivent l’insertion de l’extrait de réquisition au journal officiel.
L’office est tenu de prévenir l’autorité administrative en la personne d’el OMDA
territorialement compétent. Prévenue, cette autorité est appelée à facilité la tache
du géomètre dans l’accomplissement du bornage.
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Aussi, le topographe doit borner d’office tous les voies et notamment celles
figurant sur les cartes d’état-major, militaires ou celles tracées ou classées dans
le domaine public. Il doit retenir le tracé général avec la largeur moyenne au
moment du bornage. Cependant, le bornage de ces voies s’effectue suivant les
directives du ministre chargé de l’équipement dans deux situations. D’un côté,
lorsque le propriétaire consent au changement de leur traçage. D’un autre côté,
lorsqu’un décret d’expropriation ayant pour objet l’élargissement ou le
déplacement du chemin est intervenu.
2° L’exécution du bornage
Le bornage ne peut s’effectuer qu’à la date fixée par le géomètre. Elle doit être
portée à la connaissance du public par insertion au journal officiel au moins
vingt jours à l’avance. Toutes ces diligences doivent être consignées dans le
procès verbal du bornage.
b- Le procès-verbal de bornage
L’article 323 du CDR a prévu qu’il est dressé par le géomètre topographe un
procès-verbal de bornage. L’absence d’indication, dans ce texte, sur le contenu
de ce procès verbal, n’exclut pas qu’en pratique il doit comporter :
1) La date et heure de l’opération, soit qu’elle ait été effectuée en une seule
séance, soit qu’elle en ait exigé plusieurs.
2) Les prénoms et noms des assistants, leurs qualités, les références des
documents attestant leurs identités et leurs adresses ainsi que les pièces
produites par elles à cet effet.
c- Les oppositions
1° Le texte
2° La forme de l’opposition
L’opposition est reçue par le greffier du tribunal immobilier qui dresse un procès
verbal signé avec les intéressés. Si ces derniers ne savent ou ne peuvent signer,
le greffier doit le mentionner expressément au procès verbal. Elle peut
également être formulée par lettre missive adressée au greffier du tribunal
immobilier.
3° Le contenu de l’opposition
Elle doit contenir, outre les mentions personnelles de l’opposant comme le nom
et le prénom et l’élection de domicile, tous les moyens invoqués accompagnés
de toutes pièces justificatives.
Sur un autre plan, en présence de litige portant sur l’immeuble, l’opposition sera
soumise à un autre délai. En effet, lorsqu’elle est formée par l’une des parties
d’une action pétitoire introduite avant la réquisition d’immatriculation ayant le
même objet, l’opposition est acceptée et ce dans un délai de deux mois à partir
de la date du jugement de désistement. (L’abandon, la renonciation de la
poursuite de l’instance ou de l’action). (L’action possessoire est exercée par le
possesseur d’un droit réel immobilier pour faire cesser le trouble apporté à sa
possession. Elle ne vise pas à déterminer le propriétaire mais à protéger la
possession contre les atteintes des tiers et de consacrer la validité de la
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6° La fin de l’opposition
C- LE PLAN
A- La décision
L’opération cadastrale s’ouvre sur décision du ministre de la justice représentant
le pouvoir exécutif (a). La désignation de la commission cadastrale est assurée
par décision du juge immobilier représentant le pouvoir judicaire (b).
a- L’exécutif
b- Le judiciaire.
De même, à part les magistrats, et devant le silence des textes, il est opportun
que la commission comporte aussi des représentants de l’autorité locale, de
l’office topographique et de la conservation de la propriété foncière.
B- L’étendue : Le chevauchement
De même, il faut déterminer le sort des litiges portant sur l’immeuble objet
d’immatriculation obligatoire. Si les litiges possessoires ou pétitoires ont été
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A- La procédure : l’exécution
L’exécution de l’immatriculation passe par deux étapes procédurales à savoir
délimiter l’immeuble (a) et dresser l’état général (b).
a- La délimitation
1 L’enquête
- Le bornage
- Le levé
établir un plan, une carte. Le levé a pour objectif de récolter des données
existantes sur le terrain en vue de leur transcription à l’échelle sur le plan ou sur
la carte.
2 Le procès verbal
-L’établissement du plan :
b-L’état général
Lorsque le juge-commissaire a terminé les opérations de délimitation de son
secteur, il instruit un dossier dressant un état général des immeubles recensés par
lui (1°). Sa publication (2°) ouvre la voie à l’opposition (3°).
1° Le dossier
Le juge commissaire adresse à la commission d’immatriculation obligatoire un
dossier comportant en premier lieu un plan établi à une échelle régulière,
délimitant le périmètre de la zone. Aussi, il comporte les actes et documents
produits par les propriétaires ou le cas échéant les attestations administratives de
propriété délivrées par l’autorité locale. De même, il comprend l’état et le plan
parcellaires mentionnant les parcelles faisant partie de la zone d’immatriculation
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2° Publication
L’état général dressé par le juge doit être tenu à la disposition du public aux
sièges du tribunal cantonal et de l’autorité locale à savoir la délégation. Son
dépôt est annoncé par avis inséré au JORT par voie de presse et par la radio.
Toute personne peut consulter, sans frais aux locaux de l’autorité locale, les états
et plans parcellaires relatifs aux zones d’immatriculation obligatoire.
3° Oppositions
Dans le mois qui suit l’insertion de l’avis relatif à l’état général au JORT, tout
intéressé peut faire opposition par écrit au greffe du tribunal cantonal. Aucune
opposition ne peut être reçue après expiration de ce délai.
B- Les effets
L’immatriculation doit être prononcée (1°) avant de produire ses effets. (2°)
1° La décision d’immatriculation
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Lorsque les procédures ont été accomplies, le dossier instruit est adressé à la
commission cadastrale pour prendre une décision relative au sort réel de
l’immeuble. La commission commence par procéder au contrôle dudit dossier
pour vérifier le respect de toutes les procédures requises par la loi notamment
l’exercice des oppositions.
Lorsqu’il aura été statué sur tous les immeubles de la circonscription intéressée,
le président du tribunal immobilier prononce par ordonnance la clôture des
opérations cadastrales.
D’un autre côté, des infractions de nature matérielle sont passibles de la peine
consacrée par le décret du 3 juin 1891 relatif à l’installation, à la conservation
des signaux géodésiques ou topographiques et des bornes d’immatriculation
foncière.