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.du Nord-Cameroun
Vers un développement solidaire
des savanes d'Afrique centrale
Projet Garoua
IRAD 1CIRAD1 ORSTOM
Ministère de la recherche scientifique et technique du Cameroun
Ministère français de la coopération
Caisse française de développement
CIRAD
11 lu strat ion de couverture
Récolte de sorgho, Cameroun.
J. Martin
© CIRAD 1997
L. SEINY BOUKAR,
J.-F. POULAIN , G. FAURE, 1997.
Agricultures des savanes du Nord-Cameroun :
vers un développement solida ire des savanes
d'Afrique centrale. Actes de l'atelier d'échange,
25-29 novembre 1996, Garoua, Cameroun.
Montpellier, France, CIRAD-CA, 528 p.
J.-l.
FUSILLIER
CIRAD-CA, BP 5035, 34032 Montpellier Cedex 1, France
P.-C. BOM KONDE
CIRAD-SAR, BP 5035, 34032 Montpellier Cedex 1, France
Tableau 1. Evolution de la superficie (milliers d'hectares) et de la production de mil et sorgho (milliers de tonnes)
dans la province de !'Extrême-Nord, selon les différentes estimations.
Années 84/85 85/86 86/87 87/88 88/89 89/90 90/91 91/92 92/93 93/94
SUPERFICIES
Mil (DPEAN) 36 98 56 87 54 100 48 57
Sorgho pluvial 274 264 285 246 268 196 246 322
Mil et sorgho pluvial
- DPEAN 310 362 341 333 322 296 294 379
- DEAPA 170 206 199 106 179 189 206
-SODECOTON 106 111 101 117 122 120
Sorgho contre-saison
- DPEAN 56 159 104 77 90 86 65 115
- DEAPA 122 135 202 148 224 232 68
- SODECOTON 80 92 65 84 89 94
Total mil et sorgho
- DPEAN 366 521 445 410 412 382 359 494
- DEAPA 292 341 401 254 403 421 274
- SODECOTON 186 203 166 201 211 214
PRODUCTIONS
Mil (DPEAN) 16 71 58 68 50 81 28 61
Sorgho pluvial 157 254 349 248 320 188 170 256
Mil et sorgho pluvial
- DPEAN 173 325 407 316 370 269 198 317
- DEAPA 185 291 109 164 135 97
Sorgho de contre-saison
- DPEAN 39 154 107 63 103 88 42 116
- DEAPA 75 144 64 162 124 40
Total mil et sorgho
- DPEAN 212 479 514 379 473 357 240 433
- DEAPA 260 435 173 326 259 137
Tableau llb. Bi lan céréa lier de la zone du projet Centre-Nord en 1985-1986, en % de la production céréalière.
Production sorgho 94 84 42 48 81 99 62
Production muskwari 6 16 58 52 19 1 38
Consommation humaine 87 87 76 74 81 90 81
Bière de mil et sorgho 1 3 2 3 2 3 2
Consommation animale 0 1 1 0 1 1
Semences 2 1 1 1 3 1
Vente sorgho 8 4 4 3 6 3 4
Vente muskwari 1 1 11 4 0 0 5
Stocks sur exploitation 2 3 5 13 9 -2 6
Tableau li e. Répartition des exploitations de la zone du projet Centre-Nord selon le bilan céréalier en 1985-1986,
en % de l'effectif total des exploitations.
Excédentaire 28 46 59 67 62 17 49
Equilibré 18 16 14 12 10 20 15
Déficitaire 54 38 27 22 28 63 36
maximum de 20 % lors de la sécheresse de 1984. Le 220 kg/habitant), en contradiction avec les résultats
sorgho de décrue n'apparaît pas comme une véritable du suivi-évaluation du projet Nord-Est Bénoué. Selon
culture contre-aléatoire. D'après les statistiques ce dernier, le seuil de 200 kg/habitant est largement
DPAEN, sa production suit généralement les varia- dépassé depuis 1986, à l'exception de 1989
tions de la production du sorgho pluvial. La produc- (tableaux IVa et IVb). En recourant à une norme de
tion du sorgho de décrue présente aussi une grande consommation de 150 kg/habitant/an, le projet Nord-
instabilité ; sur la même période de référence, son Est Bénoué évalue l'excédent céréalier à 30 % de la
coefficient de variation est de 41 % au lieu de 25 % production en 1990-1991 avec des différences de
pour les mil et sorgho pluviaux. La plus grande stratégie importantes selon la céréale : le surplus se
concentration géographique de la culture du sorgho limiterait à 10 % pour le sorgho de saison des pluies
de décrue renforce l'incidence des aléas climatiques mais atteindrait 60 % pour le maïs et pour le sorgho
et contribue certainement à cette différence. de décrue (muskwari).
Dans la province du Nord, la production céréalière Les statistiques disponibles portent sur une période
fluctue, d'après les statistiques de la DEAPA, entre trop courte pour apprécier la capacité de la produc-
75 000 et 130 000 t, ce qui donne une production tion à suivre la croissance démographique, estimée à
par habitant rural relativement faible (130 à + 3,3 % dans l'Extrême-Nord et+ 3,4 % dans le Nord
Province de l'Extrême-Nord
Production
- mil et sorgho pluvial 173 32S 407 316 370 269 198 317
- sorgho de décrue 39 1S4 107 63 103 88 42 116
- maïs 7 14 16 9 9 11 22 32
- riz décortiqué Sl 67 S2 39 34 3S 34 40
Production totale céréales 270 S60 S82 427 Sl6 403 296 SOS
Production de céréales 200 401 404 287 33S 2S4 181 298
par habitant rural
Consommation rurale * 270 279 288 298 308 318 328 339
Consommation urbaine* 66 68 71 73 76 79 82 8S
Solde** - 66 + 212 + 223 + S6 + 132 +7 - 113 + 82
Taux d'autosuffisance (%) 80 161 162 11 S 134 102 72 119
Province du Nord
Production
- mil et sorgho pluvial 49 69 43 S4 64 SS
- sorgho de décrue 21 27 12 32 14 23
- maïs 13 27 32 23 19 36 40
- riz 1 1 1
Production totale céréales 98 129 78 lOS 11 S 118
Production de céréales 17S 222 130 170 180 179
par habitant rural
* : théorique.
** : solde excédentaire (+) ou déficitaire (-).
Sources :
- production de !' Extrême-Nord : Délégation provinciale de l'agriculture, SEMRY;
- production du Nord : ministère de l'agriculture camerounais, DEAPA ;
- consommation calculée à partir des statistiques démographiques du ministère du plan camerounais.
I
~
partie de la province du Nord, dotée de bonnes
potentialités agricoles, est quasiment inhabitée -
densité rurale de 5 habitants/km 2 en 1987 dans
detesfocrémree'as les du Nord-Cameroun
le Mayo Rey et le Faro - et que l'ajustement J de consommation
alimentaire à long terme passera essentiellement
par un renforcement des flux migratoires et des
dynamiques pionnières de mise en valeur. Dans le
court terme cependant, les migrations rurales sont La demande régionale
entravées par les difficultés rencontrées dans les
La spécialisation des exploitations dans des cultures
relations entre autochtones et migrants et l'attitude
de rente (cotonnier, arachide, oignon .. .) reste globale-
parfois défavorable des autorités coutumières
ment limitée ; la plupart des ruraux du Nord-
autochtones.
Cameroun poursuivent toujours un objectif
Au cours des dernières décennies, l'extension de la d'autosuffisance en céréales en raison du risque
surface cultivée, notamment à la faveur de la diffu- important que représente l'option d'un approvision-
sion de la culture attelée, ne constitue pas l'unique nement par le marché. Les flambées de prix engen-
moteur de la croissance de la production. Des gains drées par des pénuries sont en effet fréquentes,
de rendement ont été enregistrés, ils tiennent essen- notamment du simple fait des aléas climatiques.
tiellement à la diffusion du maïs, culture plus produc- L'étroitesse du marché par rapport à la production
tive que le sorgho, et concernent donc surtout la constitue ainsi une donnée fondamentale du secteur
province du Nord qui bénéficie d'un climat favorable céréalier régional. Au-delà de l'autoconsommation,
au maïs. Le suivi-évaluation du projet Nord-Est on sait qu'en outre une partie des échanges ne relève
Bénoué avance, pour la période 1983-1990, une pas du domaine marchand (dons, rémunérations en
différence de rendement moyen de 200 à 500 kg nature) . Les taux de commercialisation généralement
entre maïs et sorgho pluvial sur l'ensemble de la avancés s'inscrivent dans une fourchette de 10 à
zone. 30 % de la production.
Sorgho pluvial 10 11 12 41 24 22 14 20
Sorgho contre-sa ison 7 8 8 8 7 6 4 11
Maïs 1,3 4 5 10 11 12 13 20
Total céréales 18,3 23 25 59 42 40 31 51
Po pu 1ation(m i Il iers habitants) 116 126 137 149 162 175 190 206
Production (kg/habitant) 158 182 182 396 259 228 163 248
Tableau IVb. Evolution des superficies cultivées et des rendements en céréales dans la zone du projet Nord-Est Bénoué.
Sources: SILVESTRE (1994), BRICAS et THUILLIER (1990), DOASSEM et DEVAUTOUR (1992) et nos propres enquêtes
(BOM KONDE, 1995).
midi et du soir. C'est également le cas du riz cuit à car la tendance au remplacement des céréales est
l'eau et du riz sauté. Ces préparations sont accompa- tout de même peu marquée. Ce léger déclin relatif
gnées de sauces qui apportent le complément des céréales s'incrit dans un mouvement de diversifi-
protéique (poissons secs et frais, viande et légumes). cation de l'alimentation qui intervient à la faveur du
brassage des populations et de l'interpénétration des
Les produits du petit déjeuner se présentent sous
modèles alimentaires régionaux. Ainsi, les tubercules
forme de bouillies (également à partir des quatre
et le plantain, aliments de base des populations origi-
céréales) . Elles sont consommées avec des produits
naires du sud du Cameroun, connaissent une large
tels que les beignets à base de farines de maïs, sorgho
diffusion auprès des consommateurs du nord les plus
ou blé.
aisés.
Les boissons, bières et alcools élaborées selon des
Si la plupart des consommateurs enquêtés à Garoua
procédés artisanaux traditionnels, sont pour la plupart
expriment le souhait d'augmenter leur consommation
à base de sorgho. Le maïs est également parfois
de tubercules, plantain et riz ; certa ins groupes
employé. La crise économique de la fin des années
ethniques manifestent aussi leur attachement aux
1980, puis la dévaluation ont fortement stimulé la
céréales traditionnelles et leur préférence irait à l'aug-
demande de bière artisanale, en substitution à la
mentation de la consommation des variétés à forte
bière industrielle.
valeur sociale associées aux occasions festives, tel le
Les utilisations de céréales en alimentation animale sorgho muskwari.
sont marginales, cela concerne essentiellement les
Le contexte actuel de stagnation du pouvoir d'achat
grains bruts de sorgho.
des ménages entrave la diversification de l' alimenta-
tion. Les consommateurs restent très sensibles aux
Préférences des consommateurs prix relatifs des biens alimentaires et les céréales
L'appartenance ethnique reste globalement un déter- locales sont précisement attractives par leur plus
minant très fort de la consommation alimentaire. Le faible prix.
cas extrême est celui des populations des Monts
Mandara qui consomment exclusivement des mils et
sorghos.
La commercialisation
L'enquête de consommation IRA-CIRAD réalisée à
vers le reste du Cameroun
Garoua en 1989 montre une tendance à la baisse de
la consommation de céréales, à l'exception du riz, La production céréalière du Nord-Cameroun est
avec l'élévation du niveau de revenu. L'élasticité du handicapée par son éloignement pour approvisionner
revenu de la consommation de sorgho et de maïs les métropoles du sud du pays. Néanmoins, elle
serait donc négative mais avec un faible coefficient bénéficie de deux atouts face aux productions
1
très important autour duquel pourrait s'organiser une
fil~ Un marché céréalier soumis
:y~::~~i:~~~ments
filière maïs sécurisée par des rapports contractuels.
Ses besoins en maïs, certes en forte réduction avec la
crise du march é de la bière industrielle, s'élevaient à
25 000 t en 1992. Jusqu 'à présent MAISCAM avait
pris l'option d ' un approvisionnement à partir de sa
propre exploitation en système intensif (10 000 t) et
de l' importation (10 000 à 15 000 t). Des considéra-
J Le commerce des céréales au Nord-Cameroun a
toujours été sous le contrôle des opérateurs privés
(collecteurs et grossistes). L'office céréalier, mainte-
tions de sécurité d'approvisionnement et la volonté
de valoriser de lourds investi ssements fonciers nant mis en veilleuse par l'arrêt des subventions
préexistants ju stifiaient une produ ction directe de publiqu es, n'a jamais été en mes ure de traiter des
maïs. Les importations, quant à elles, tenaient d' une quantités suffisantes pour intervenir sur la régulation
part au manque d'organi sa tion des fournisseurs du marché. Ses interventions ont parfois été perçues
loca ux, trop atomi sés et in certai ns, et d'autre part à la co mme se rvant plutôt à couvrir les ri sques des
vo lonté de recourir à un crédit pour l'approvisionne- commerçants en leur procurant un débouché lorsque
ment. La dévaluation du franc CFA devrait amen er le marché restait excédentaire.
MAISCAM à reconsidérer l' intérêt d'un approvision- Il est ad mi s que les producteurs disposent générale-
nement en maïs loca l. L'avenir de cette filière ment d ' un faible pouvoir de négoc iation face aux
dépendra aussi de l'arbitrage politique qui sera rendu co mmerça nts. Leur forte co ntrainte de trésorerie les
en mati ère de prix du gritz local et de régime de l'im- conduit à vendre surtout au moment de la récolte
portation de gritz . Cet arbitrage a jusqu'à maintenant lorsqu e les prix sont au plus bas. L'organisation parti-
favorisé MAISCAM au détriment des brasseurs. culière du commerce (constituti on de réseaux li ant de
multipl es collecteurs à un gros siste urbain assurant le
financement, en passant par un ou plusieurs niveaux
intermédiaires) semble limiter la concurrence . L'accès
Les exportations vers le Nigeria limité, voire in existant, des producteurs à l'i nforma-
et le Tchad tion sur les prix et l'état du marché co ntribue aussi
largement au déséquilibre du rapport avec les
Le N ord-Camerou n es t largement ouvert aux co mm erçants. L'ampleur des variations saisonnières
échanges avec le nord du Nigeria et le sud du Tch ad, des prix (souvent un doublement du prix entre récolte
compte tenu des li ens cu lturels et hi storiqu es qui et soudure) et du différentiel de prix entre produc-
unissent ces trois régions . Dans le com merce fronta- teurs et conso mm ateurs urbains témoignent de l' im -
li er des céréa les, le No rd -Ca meroun occuperait le perfection des marchés. Les tentatives d'organisation
p lu s so uvent une position de zone d'approvisionne- des producteurs, en réponse aux aléas du marché, se
ment. Le Tchad conn aît une situation al imentai re plus sont développées depuis une dizaine d'années,
précaire, même dans sa zone cotonnière où, contrai- souvent sur l'initiative d'organisations non gouverne-
rement au cas du Came rou n, le développement du mentales ou de projets (Nord-Est Bénoué). L'objet est
coton ne semb le pas avoir eu d'effet d'entraînement alors d'assurer la sécurité al im entaire à l'échell e d'un
important sur la produ ction céréa li ère. Les exporta- groupement villageois, la commercialisation d'excé-
tions vers le Tchad seraient toutefois de nature dents n'i ntervenan t qu'à titre secondaire.
conjonctu rell e, le Tchad pouvant atteindre l'autosuffi- L'expérience de commercia li sation du maïs par une
sance céréa li ère en année de production normale. Le union de groupements encadrée par le projet Nord-
Nigeria représente un débouché beaucoup plus Est Bénoué en 1992-1993 a montré l'intérêt pour les
important mais éga lement instable . Les possibilités producteurs de telles formes de comme rcia li sation
d'exportation de céréales camerounaises sont en fait groupée. Mais cette expérience n'a pu être péren-
conditio nn ées par la conjoncture économique nisée car des problèmes de gestion sont apparus dès
Il La mécanisation
de fortes fluctuations interannuelles de production.
Les pratiques de stockage des céréales en milieu
1:::::::::::::~~:::
paysan, ancrées dans les traditions, sont essentiel les
pour la sécurité alimentaire régionale. L' évolution des
modes de vie avec la monétarisation croissante de
l'économie remet parfois en cause les pratiques tradi-
;ntervenu dans la tionnelles de stockage, et contribue ainsi à accroitre
filière céréalière au cours des dernières décennies est l'insécurité alimentaire.
la mécanisation de la mouture et, dans une moindre
mesure, du décorticage. La diffusion de moulins et Les initiatives d'appui aux groupements de produc-
décortiqueurs mécaniques est surtout intervenue en teurs pour assurer une sécurité alimentaire dans un
ville compte tenu de la pression de la demande et de cadre local, ou même commercialiser les excédents
la disponibilité d'énergie éléctrique permettant un dans les zones à fort potentiel (vallée de la Bénoué)
équipement moins coûteux. La mécanisation a paraissent une réponse pertinente à ce problème d'in-
d'abord concerné l'opération de mouture qui stabilité de la production et du marché.
présente la plus grande pénibilité du travail. Les
ateliers de transformation opèrent en prestation de
service pour les ménagères, les vendeuses de farines
Des risques élevés de dégradation
ou de produits élaborés prêts à cuire (koulou) ou
prêts à consommer (beignets, bouillies, galettes). du potentiel productif
L'équipement est polyvalent et permet aussi la Certaines dynamiques agricoles menacent fortement
mouture des cassettes de manioc. L'échelle artisanale le potentiel de production de céréales. A l'Extrême-
n'a pas encore été dépassée. Nord, la pression démographique peut conduire à
En milieu rural, les techniques traditionnelles des surexploitations du sol ou à la mise en culture de
manuelles sont encore souvent dominantes . Les terres marginales plus fragiles - il semble notam-
moulins à moteur connaissent une certaine diffusion ment que ce soit le cas dans la région de Maroua
mais les décortiqueurs sont très peu présents, notam- avec l' extension de la culture du sorgho de décrue
ment à cause d'un dimensionnement plus important hors des vertisols appropriés . Dans les zones pion-
des équipements disponibles qui implique une nières de la province du Nord où les disponibilités
concentration de population plus élevée. L'utilisation foncières sont importantes, se pose le problème d'un
du moulin a essentiellement une vocation domes- mode de mise en valeur quasi minier du fa it de l'ab-
tique dans la mesure où il y a encore peu de valorisa- sence de sécurisation des droits fonciers .
tion marchande de produits transformés en milieu
rural.
Annexe 1a. Commercialisation des céréales dans la zone du proj et Centre-Nord en 1985-1986, en francs CFA
par exp loitation .
Septembre à mars
Vente so rgho 5 020 2 370 4 320 2 020 3 110 1 470 3 170
Vente muskwa ri 400 280 3 650 2 010 20 60 1 490
Achat céréa les 3 780 3 030 7 810 3 400 1 730 5 000 4 720
Avril à août
Vente so rgho 1 410 420 870 2 070 3 280 1 110 1 500
Vente muskwari 240 620 2 620 2 820 380 0 1 400
Annexe 1 b. Importance des ventes se lon la période de commercialisation des produits vivriers en 1985-1986,
en % des ventes annuell es.
Septembre à mars
Sorgho 78 85 83 49 49 57 68
Muskwari 63 31 58 42 5 100 52
Arachide 19 72 50 97 100 56 60
Avril à août
Sorgho 22 15 17 51 51 43 32
Muskwari 38 69 42 58 95 0 48
Arachide 81 28 50 3 0 44 40