fr
Intégrer la gestion
des actifs informatiques
et le Service Management
LES Cahiers best practices - Gestion des actifs informatiques
Intégrer la gestion
des actifs informatiques
et le Service Management
Réduire les coûts, renforcer l’agilité, accroître la performance du système d’information et favoriser son
alignement avec les métiers : en période de crise, ces exigences figurent plus que jamais dans l’agenda des
DSI. Une des voies qui permet de concilier ces exigences réside dans une approche intégrée de la gestion
des services qui combine ITSM (IT Service Management) et ITAM (IT Asset Management).
Ce cahier Best Practices Systèmes d’Information a été rédigé par Aurélie Chandèze
lorsqu’ils existent, ils sont rarement alignés sur les besoins facettes de la gestion des systèmes d’information peuvent ainsi
des métiers. être réconciliées à travers des processus globaux et cohérents,
seuls capables de fournir la visibilité requise pour répondre
Cette situation a plusieurs conséquences : la première d’entre aux enjeux des DSI.
elles est un manque de visibilité sur le système d’information,
qui ne permet pas aux responsables de piloter ce dernier de Qu’est-ce que la gestion des services informatiques ?
manière efficace et proactive, ni d’en maîtriser les coûts. Les
services chargés des opérations ou de l’assistance aux utilisateurs La gestion des services informatiques (Information
fonctionnent dès lors uniquement en mode réactif, traitant les Technology Service Management ou ITSM) regroupe
problèmes au fur et à mesure que ceux-ci apparaissent. Dans l’ensemble des outils permettant de piloter les services offerts
le même temps, les responsables IT sont écartelés entre, d’un aux utilisateurs :
côté, les attentes des métiers, directement liées à la stratégie de • assistance aux utilisateurs (service desk/help-desk),
l’entreprise, et, de l’autre, les tâches techniques requises pour gestion des tickets, des incidents, des problèmes…
la gestion de l’infrastructure informatique. • bonnes pratiques et référentiels de type Itil ;
• Bases de gestion des configurations (CMDB) intégrées ;
Ainsi, le métier souhaite par exemple accroître ses parts • workflows avancés ;
de marchés et il suivra cet objectif en mesurant les chiffres • catalogue de services ;
d’affaires apportés par les nouveaux clients. En face, les services • portails de self-service pour traiter de manière
informatiques lui fournissent de la bande passante, de la automatisée les requêtes récurrentes.
connectivité, des ressources de traitement ou de stockage, ou
mettent à sa disposition des applications. Néanmoins, ce que le Elle a pour objectifs de mettre en place des processus de
métier utilise, au final, est toujours un service ou un ensemble contrôle afin d’assurer la qualité du service dans sa globalité et
de services : par exemple une application de marketing gérant la satisfaction des utilisateurs, les premiers « clients » de la DSI,
l’envoi automatique de mails, et ayant pour cela besoin d’une en augmentant par exemple le taux de résolution des problèmes
base de données clients, d’une certaine bande passante et d’une au premier appel pour le help-desk.
capacité de traitement variable.
Qu’est-ce que la gestion des actifs informatiques ?
L’enjeu est donc de passer d’une vision où les métiers et l’IT sont
deux entités séparées, sans objectifs réellement partagés, à une La gestion des actifs informatiques (Information Technology
logique de services permettant de gérer le système d’information Asset Management ou ITAM) regroupe les outils permettant
dans sa globalité, de manière proactive et transparente. Cette de connaître les différents éléments constituant le système
notion de service est en effet clé, non seulement pour établir d’information : terminaux clients (PC, tablettes, smartphones),
le lien entre des besoins métiers et les capacités techniques serveurs, systèmes d’exploitation, logiciels et licences
fournies par la DSI, mais aussi pour mesurer la contribution associées, etc. Elle regroupe différents types d’outils et de
du système d’information à la valeur business créée par fonctionnalités :
l’entreprise. Pour reprendre l’exemple précédent, les services • découverte, inventaire automatisé et mis à jour de
offerts au métier pourront ainsi être l’accès aux ressources à la manière dynamique ;
demande, la mobilité ou encore la disponibilité des données • gestion des terminaux clients ;
et des applications. • gestion des licences ;
• déploiement de logiciels ;
Passer d’un modèle de gestion axé sur les enjeux techniques • gestion flexible des packages ;
à une logique de services demande d’adopter une approche • gestion des patchs ;
intégrée. Cette intégration est nécessaire pour combiner la • vérification de la conformité ;
gestion des services offerts aux utilisateurs et la gestion des • migrations de postes utilisateurs ;
ressources constituant le système d’information. Ces deux • etc.
La gestion des ressources informatiques est le prérequis Par ailleurs, une telle intégration permet de fournir des
nécessaire pour avoir une visibilité réelle sur l’ensemble de indicateurs alignés sur les préoccupations des métiers,
l’infrastructure. Elle permet un suivi régulier des ressources, qui chose impossible si le système d’information est géré avec
facilite la gestion financière et légale des éléments constituant le de multiples outils engoncés dans leurs silos techniques.
système d’information. Elle englobe également toutes les tâches Ces indicateurs sont un élément clé pour faciliter le dialogue
correctives ou de mise à niveau, indispensables pour maintenir des DSI avec leurs clients, à savoir toutes les autres entités
la qualité de service, la conformité et la sécurité du système de l’entreprise. Ils permettent de suivre et de mesurer les
d’information. Elle inclut des outils permettant d’automatiser ces services fournis et le traitement des demandes, mais aussi
dernières, afin de simplifier les opérations de gestion et d’alléger de rendre visible au métier certains enjeux importants
le temps qui leur est consacré. comme le coût réel des services.
Ces bénéfices illustrent la valeur d’une approche intégrée de la ➤ Réduire les risques
gestion des services et ressources informatiques, non seulement Une gestion fine des ressources, combinée à des processus
pour les DSI mais aussi et surtout pour leurs entreprises. automatisés et à des services définis et encadrés par des règles et
standards précis, aide à maintenir la conformité et la sécurité du
Cette valeur peut se traduire en quatre grands axes : système d’information. Les enjeux liés à la validité des licences,
au suivi des vulnérabilités et à l’application de correctifs et mises
➤ Accroître la transparence et favoriser l’alignement sur à jour peuvent être pris en charge et gérés à travers une solution
les priorités du métier intégrée. Les organisations maîtrisent ainsi leur parc de logiciels
Une approche orientée services et intégrée du management et s’assurent d’être prêtes en cas d’audit de conformité. Elles
de l’informatique constitue un passage obligé pour mieux diminuent également les risques liés à des failles applicatives
comprendre les besoins des utilisateurs et pour y répondre non corrigées.
de manière satisfaisante et justifiée. En effet, seule une telle
démarche permet d’avoir une visibilité globale sur le système ➤ Maîtriser ou diminuer les coûts
d’information, nécessaire pour prendre des décisions avisées. Il La mise en place de processus de gestion plus efficients permet,
est en effet fondamental d’identifier les dépendances entre les selon le cabinet d’études Gartner, de réduire les dépenses infor-
activités métiers, les services proposés par la DSI et les ressources matiques dans une proportion notable : jusqu’à 30 % de moins la
sous-jacentes qui permettent de fournir ces services, afin d’établir première année suivant la mise en place d’une solution intégrée.
les priorités des projets, demandes et investissements. Comment est-ce possible ? Essentiellement par l’augmentation
du taux d’utilisation des ressources existantes (réallocation de aider par les métiers, qu’il ne faut pas hésiter à impliquer dans
licences, reconfiguration de serveurs…), la prise de meilleures la démarche.
décisions d’achats (éviter les licences en surnombre, les dou-
blons…) ou encore la mise en place de services en libre accès 4. … puis étendre la gamme de services offerts aux métiers.
depuis un portail. De même, la standardisation et l’automatisa- Il faut ensuite développer peu à peu la gamme de services mis
tion réduisent également les tâches de gestion, sources de peu à la disposition des utilisateurs. Cela passe notamment par la
de valeur pour l’entreprise, laissant aux responsables techniques mise en place d’un catalogue de services et la définition des
davantage de champ pour innover et optimiser l’existant. différents types de demandes possibles (provisionnement d’un
serveur, installation d’un nouveau PC, mise à disposition de
logiciels…).
Organiser la transition vers une
5. Standardiser. La visibilité acquise sur le système
approche intégrée : d’information permet d’identifier les écarts et d’entamer une
démarche et facteurs clés de succès démarche de standardisation, à travers la mise en place de
règles et de modèles de référence. Cette standardisation facilite
Toujours selon l’enquête menée par IDG Research Services, et accélère les tâches de support et de gestion.
seules 25 % des entreprises interrogées avaient mis en place
une solution unique pour gérer les services et les ressources 6. Augmenter la disponibilité de l’infrastructure. Développer
informatiques, ou bien disposaient d’outils différents mais très l’offre de services va de pair avec l’amélioration de leur qualité.
intégrés. Pour toutes les autres, l’intégration constitue un levier Celle-ci passe par l’automatisation et la simplification de
fort à actionner pour optimiser la gestion du système d’infor- nombreuses tâches d’administration comme la réinitialisation
mation. des mots de passe, l’application de correctifs, la réparation de
logiciels et de fichiers détériorés ou encore l’accès distant aux
Néanmoins, passer d’un ensemble morcelé d’outils hétérogènes postes de travail pour le télésupport.
à une solution intégrée suppose une transformation importante
des pratiques et de l’organisation de la DSI. Pour augmenter les 7. Passer d’un mode de management réactif à un mode
chances de réussite et les bénéfices d’un tel projet, la mise en proactif. Pour anticiper les attentes des métiers et les problèmes
place peut s’effectuer en plusieurs étapes progressives, chacune qui peuvent survenir, il faut intégrer les outils permettant de
faisant converger un peu plus ITSM et ITAM. recenser les ressources avec les bases de gestion des configurations
(CMDB). C’est lors de cette étape que les liens entre les activités
Dix étapes pour aller vers une gestion intégrée des services IT métier, les services et les ressources sont identifiés et définis. En
fonction de ces éléments, il faudra ensuite développer les plans
1. Recenser l’existant. La première étape est de connaître les pour assurer la fourniture des services et répondre à d’éventuelles
ressources informatiques de l’organisation. Si ce n’est pas encore interruptions de services.
fait, mettre en place des outils d’inventaire et de découverte
automatisée est un préalable à tout projet d’intégration. 8. Mettre en place des processus intégrés et transversaux.
L’objectif est d’intégrer les processus gérant les demandes de
2. Intégrer les référentiels de ressources au help-desk. Pour services avec ceux qui permettent de satisfaire ces demandes.
démarrer l’intégration, un bon point de départ est de mettre les Workflows d’approbation et portails de self-service peuvent
outils de découverte automatisée et d’inventaire à disposition du venir compléter les outils d’automatisation déjà en place afin
service desk. Cela permet d’accélérer le temps de traitement des de permettre un traitement de bout en bout des demandes et
demandes, concrétisant ainsi auprès des utilisateurs les bénéfices des changements.
d’une approche intégrée.
9. Redéfinir les rôles. L’intégration des processus de gestion
3. Établir les priorités… Une erreur fréquente est de vouloir informatique suppose de réorganiser les tâches et les rôles au sein
tout de suite gérer l’ensemble des services. Il est préférable de la DSI, ainsi que de coordonner les actions. En déchargeant
d’identifier les services les plus critiques pour l’organisation les administrateurs de tâches techniques peu valorisantes, les
afin de commencer par ceux-ci. Pour cela, la DSI doit se faire organisations peuvent alors mettre leur expertise à profit pour
prendre en compte des enjeux plus complexes. Pour réussir la mise en œuvre d’une solution intégrée de
gestion des services IT, trois facteurs clés de succès sont
10. Faciliter l’amélioration des processus métiers. incontournables :
En rapprochant les activités opérationnelles, de gestion • D’abord, pour réussir la mise en place d’une solution
des ressources et les processus de contrôle des services, intégrée, il est important de clarifier au préalable les
les DSI peuvent maîtriser de bout en bout leur offre de objectifs de la DSI et de les mettre en correspondance avec
services. La mise en place d’accords sur le niveau de les principaux indicateurs de performance utilisés par les
service et d’indicateurs de performance et de satisfaction, métiers.
comme le taux de résolution des requêtes au premier • Ensuite, les DSI gagneront à s’appuyer sur des référentiels
appel, leur permet d’identifier les axes d’optimisation et applicables à l’échelle de l’organisation, comme Itil, CMMI ou
de s’engager dans une démarche d’amélioration continue. bien Cobit.
• Enfin, la mise en place d’une culture du service est la condi-
Penser au modèle du cloud computing ? tion primordiale pour réussir. Il s’agit d’évoluer d’une culture
axée sur la résolution au fil de l’eau des problèmes vers une
L’enquête menée par IDG Research Services révèle que 39 % compréhension plus globale des processus en jeu, afin que cha-
des répondants sont prêts à envisager des offres en mode SaaS cune des parties prenantes comprenne pourquoi ces processus
(Software-as-a-Service) pour la gestion des services informatiques doivent être optimisés et puisse proposer des pistes d’améliora-
ou celle des ressources. Dans certains cas, ce modèle peut en tion. Cela suppose de former les collaborateurs et les utilisateurs
effet s’avérer pertinent. Les atouts des offres de type SaaS sont à l’importance de la conformité, de la standardisation et des
synthétisés dans le tableau suivant. bonnes pratiques.
Avec la maturité du marché du cloud computing, le niveau de Utiliser une solution SaaS réduit les besoins au niveau de
sécurité des offres s’est nettement amélioré. Bien des solutions l’infrastructure interne et de son administration. En outre, une
SaaS bénéficient d’une architecture hautement redondante et telle solution ne nécessite pas de personnel en interne pour
de capacités de reprise après incident meilleures que celles de assurer le support technique.
solutions sur site.
Une application conçue pour le cloud computing pourra souvent Une solution SaaS a souvent un coût d’entrée plus bas car
être plus accessible au personnel mobile qu’une application sur la dépense associée est généralement d’ordre opérationnel
site, pour laquelle il faut au préalable sécuriser les accès distants. (paiement à l’usage), contrairement aux solutions sur site qui
Cet aspect est capital pour les organisations recherchant la nécessitent des investissements (licences, serveurs).
flexibilité.
Source : Frontrange
Source : Frontrange
À propose de FrontRange
FrontRange Solutions est l’un des principaux développeurs de logiciels spécialement conçus pour les entreprises de taille
moyenne. Plus connu pour sa gamme de produits de centre de services HEAT et ses applications GoldMine de gestion de la
relation client, FrontRange développe également des solutions de gestion des services informatiques et de l’infrastructure,
permettant aux entreprises d’unifier leurs activités de service clientèle, interne comme externe. Quelque 16 000 clients dans
plus de 80 marchés verticaux et 45 pays font appel aux produits et services de FrontRange pour optimiser les interactions
avec leurs clients externes ou internes et obtenir de meilleurs résultats. •