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vues par les croatophones. Faculté de Philosophie et Lettres Université de Zagreb FFpress,
Chapitres 2 et 3 pp 55-99. Valeurs modalne vrijednosti modales vremena des temps /
Valeurs temporalne temporelles vrijednosti načina
des modes - zones de difficultés qui correspondent aux points de divergence -
interférences entre le système verbal français et le système verbal croate - différences
dans la perception de la façon dont se déroule l`action - différentes valeurs véhiculées
par les temps/modes en français ou en croate
Mode Le mode dans les grammaires croates : l’indicatif, le conditionnel, l’optatif et
l’impératif (catégorie limitée aux modes personnels, conjugables) Les formes non
conjugables : l’infinitif et le participe (« adverbe verbal », cr. ́glagolski prilog sadašnji ́ en –
ći < verbes imperfectifs et p ́ rošli ́ en –vši < verbes perfectifs ainsi que « l’adjectif verbal actif
et passif », cr. ́glagolski pridjev radni ́ et ́trpni ́) considérées comme des formes verbales.
Le mode dans les grammaires françaises : l’indicatif, le conditionnel, le subjonctif et
l’impératif (modes personnels) et l’infinitif, le participe et le gérondif (modes
impersonnels, non conjugués). Désaccord des grammairiens français sur le statut du
conditionnel et du gérondif :
- le conditionnel est-il un mode ou une simple variante de l’indicatif lequel avec le
subjonctif et l’impératif fait partie des modes personnels ? - le gérondif est-il un mode ou
une variante du participe lequel avec l’infinitif fait
partie des modes ?
Point de vue traditionnel qui considère que le conditionnel est un mode :
- modes personnels : indicatif, conditionnel, subjonctif et impératif - modes
impersonnels : infinitif, gérondif et participe
Les modes et les temps seront analysés dans la perspective des particularités relatives
aux valeurs temporelles et modales dans les deux langues.
NOM du genre féminin LA mode :
• manière collective de vivre, de penser propre à une époque : Savez-vous planter
les choux, à la mode, à la mode ... Tripes à la mode de Caen.
• goût collectif, manières de vivre dans une société : Lancer une mode.
• les habitudes collectives et passagères en matière d`habillement : Mode
masculine, mode féminine, S’habiller à la dernière mode, Défilé de mode
NOM du genre masculin LE mode :
• forme particulière sous laquelle se présente un fait, s’accomplit une action : mode
de vie, mode de production, mode d`emploi
• caractère d’une forme verbale susceptible d`exprimer l’attitude du sujet parlant vis-
à- vis du processus exprimé par le verbe : indicatif (fait réel), subjonctif (fait
envisagé), conditionnel (fait hypothétique),
1
• cadre de classements regroupant un certain nombre de formes verbales (l’indicatif,
le subjonctif, le conditionnel, l’impératif, l’infinitif et le participe, le gérondif).
Temps
• temps climatique – météo
• temps géologique – différentes
subdivisions
• temps physique – mesurable
• temps humain – impression de l’écoulement du
temps
• temps linguistique – durée, itératif, rare, fréquent, ex-, avant, avant de, avant que,
après, après que, hier, la veille, aujourd’hui, maintenant, demain, le lendemain... →
orientation dans le temps
• temps relatif – antériorité / simultanéité / postériorité ; passé / présent /
avenir
• temps de conjugaison – présent, passé composé, imparfait, plus-que-parfait, passé
simple, passé antérieur, futur simple, futur antérieur
l’énonciation (le moment où je parle = repère To) ou par rapport à l’événement dont on
parle (le moment du procès dans le temps (T`) : le procès peut être situé dans le présent,
2
les faire prévaloir, font sans doute de Charles de Gaulle (1980-1970) le Français
capital du XXe siècle. → L’Histoire se souviendra de Charles de Gaulle comme celui
qui ...
Si le fait à venir dans le passé est présenté comme réalisé →le futur d'anticipation :
Cet enfant, brillant élève et fierté de ses parents confirmera ses dons par une
carrière scientifique exceptionnelle.
Valeurs modales du conditionnel (dont le nombre est supérieur aux valeurs
temporelles) - En corrélation avec l`expression d’une hypothèse (si potentiel ou
irréel) :
- le conditionnel présent situe le procès dans le présent ou l`avenir, l`hypothèse
étant à
l`imparfait : Si je le savais, je vous le dirais. - le conditionnel passé le situe dans le
passé, l`hypothèse étant au plus-que-parfait : Si je
l’avais su, je vous l’aurais dit.
Le conditionnel passé peut être remplacé dans la principale par l’imparfait pour
marquer la conséquence infaillible d`un fait exprimé dans la principale (valeur
modale de l`imparfait) : Si vous n`étiez pas venu, je vous faisais appeler. Un pas de
plus et je tombais dans le précipice. S'il ne m'avait pas secouru, je me noyais.
3
la concession est doublée d’hypothèse qui est éventuelle ou
irréelle :
(1) avec quand (=en admettant même que), quand même, quand bien même, alors
même que,
lors même que [les deux propositions sont au conditionnel] : Quand (même) il reviendrait,
je ne le recevrais pas. Quand vous me haïriez, je ne me plaindrais pas. Quand tous vos
amis vous abandonneraient, je resterais toujours avec vous. (2) deux propositions unies par
simple juxtaposition (la concessive est au conditionnel ou au subjonctif imparfait ou
plus-que-parfait) :
Le danger serait (le danger fût-il) dix fois plus grand, je l'affronterais encore. Il
voudrait (voudrait-il, voulût-il) le faire, il ne le pourrait pas. Ce serait (serait-ce,
fût-ce) au prix de ma vie, je tenterais cette entreprise. Tous vos amis vous
abandonneraient-ils, je resterais toujours avec vous. SAUF si la concession
doublée de la supposition ou de l`hypothèse est à valeur d`habitude :
Quand bien même il pleut, il se débrouille pour aller au tennis. Quand bien
même il pleuvait, il se débrouillait pour aller au tennis. Quand bien même il
avait plu, il s`était débrouillé pour aller au tennis. COMPAREZ : Quand bien
même il pleuvrait, il irait au tennis.
Quand bien même il aurait plu, il serait allé au tennis. Čak i da.... /
Čak i kad bi... (3) en subordination inverse (avec que) :
Je la reverrais à tout instant, que je ne croirais pas la voir assez
(Marivaux). (4) dans une simple parataxe :
J`aurais un peu d`argent, je m`achèterais l`intégrale de
Mozart.
Les formes du conditionnel dans les potentielles ou irréelles s’opposent sur le plan
temporel - le conditionnel passé situe le procès avant le point de l`énonciation.
Valeurs modales du conditionnel (suite) - là aussi, les deux formes s’opposent sur le
plan temporel (le conditionnel passé situe le procès avant le point de l’énonciation) : -
une demande ou conseil atténué (politesse), un souhait, le regret : Vous devriez /
auriez dû approfondir cette question. Je voudrais / aurais voulu te rencontrer. J’aurais
bien aimé vivre au XVIIIe siècle. - une exclamation (protestation, indignation,
étonnement) :
Et moi, je devrais / j’aurais dû me taire ! Quoi ! Tu laisserais ton fils de 8 ans prendre
l’avion sans être accompagné ! - une opinion illusoire (un fait imaginé) avec les
verbes déclaratifs ou les verbes d’opinion
dont le sujet est généralement on
:
4
On se croirait / se serait cru au Moyen-Âge (assertion atténuée par l`orientation du
conditionnel vers l’irréel). - l’imaginaire, l’actualité du jeu (imparfait ludique): Je serais
Robin des Bois. Je dépouillerais les riches pour nourrir les pauvres. Je lutterais contre
l’injustice. - une éventualité : Une théorie qui expliquerait l’univers (= qui pourrait
expliquer - subordonnée relative). Un chercheur français aurait découvert un
traitement miracle du cancer → le conditionnel sans condition – information incertaine,
non confirmée, douteuse dégageant ainsi la responsabilité du locuteur.
L’indicatif L’indicatif est le seul mode à situer le procès dans les trois époques :
passé, présent et avenir → le mode de l’actualisation du procès.
Le présent Le temps le plus employé au moins à l`oral ; s’oppose aux autres temps
du futur ou du passé.
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Temps grammatical et temps de référence : - peut coïncider avec le moment de la
parole - ou situer le procès dans n’importe quelle époque passée ou future qui est
induite par une indication de temps (adverbe ou complément circonstanciel) - ou dans
toutes les époques (valeur omnitemporelle) Il arrive demain. Une mère protège ses
enfants. → absence de marque temporelle : le présent véhicule la pluralité des valeurs
temporelles.
Valeurs temporelles du
présent
• un énoncé au présent actuel, sans indications contextuelles contraires, repéré par
rapport au moment de la parole, indique un événement ou un état de choses
contemporains de l’acte de l’énonciation : Je vous félicite pour ce brillant résultat. Il
arrive.
• un énoncé au présent étendu, toujours centré sur le point d’énonciation, occupe un
espace de temps plus ou moins long, en fonction du sens lexical du verbe, du procès
dénoté ou des indicateurs temporels : Il neige depuis vingt-quatre heures (limite initiale
définie). Elle regarde la télé tous les soirs (répétition). En l`absence d’indicateur temporel
Claire joue au tennis peut représenter une action actuelle ou une activité habituelle
(présent habituel).
• un énoncé au présent permanent (omnitemporel) dans des définitions, des
vérités générales, des proverbes, des maximes... Il peut couvrir un grand espace de
temps, englobant le passé et le futur. Le soleil se lève à l’Est.
• un énoncé au présent peut évoquer le passé ou le futur (situé avant ou après le
point d`énonciation grâce à un CC de temps ou par des connaissances contextuelles ou
situationnelles) : Je sors à l’instant de la faculté. = Je viens de sortir de la Faculté. Elle
part demain pour Paris. = Elle va partir demain pour Paris. La proposition conditionnelle au
présent introduite par si peut situer le procès dans l’avenir et peut entretenir avec le futur de
la principale un rapport d’antériorité : S’il gagne au tiercé, il ne mangera plus de cheval.
• le présent historique ou de narration évoque des événements passées. Il est
éloigné du moment de l’énonciation, et décalé en bloc dans le passé. Il tire sa valeur
temporelle du contexte, d`un CC indiquant une date :
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En 1789, le peuple de Paris prend la Bastille (effet d’accélération ou de rapidité →
dramatisation). Les faits futurs seront au futur simple et au futur antérieur : Les Gaulois
étaient divisés. Quand Vercingétorix aura pensé à les rassembler, il sera trop tard.
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Vous vous serez trompé.
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Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute
la brochure des arbres entrechoqués emplissaient la nuit d`une rumeur incessante. La
succession chronologique des actions est possible à l`imparfait si elles sont interprétée
itérativement : Il se couchait, puis se redressait, s`effaçait dans un coin de porte, puis
bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des
pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier
(Hugo). Marquée par la relation entre les phrases, le sens des verbes (mouvement), un
complément circonstanciel ou un mot de liaison.
Valeurs temporelles
• imparfait descriptif >< passé simple narratif Les procès à l`imparfait ont moins
d`importance que ceux qui sont formulés au passé simple. L`imparfait introduit des faits
d`arrière-plan, le passé simple des faits de premier plan.
• imparfait narratif surtout avec les verbes perfectifs : Le 1er septembre 1939, les troupes
allemandes envahissaient la Pologne. Comparer avec le passé simple dans Le 1er septembre
1939, les troupes allemandes envahirent la Pologne. Il doit s`appuyer sur une indication
temporelle précise, généralement mise en tête de phrase. Perception modifiée : le fait
est envisagé dans son déroulement et ses limites sont effacées. Paradoxe qui lui fait
acquérir de l`importance (Revoir Langue française 5 : les imparfaits d`ouverture,
d`accélération et de conclusion).
• imparfait d’habitude : Tous les ans, elle revenait (Maupassant). Quand j`étais jeune,
j`allais à l`école de mon village (l`obligation scolaire se répète tous les jours). Associé
soit à un complément marquant la répétition soit à des indications contextuelles ou à la
connaissance du monde.
• imparfait de concordance imposé par le passé du verbe
principal : J’ai affirmé qu’il travaillait. COMPARER : J’ai affirmé qu’il
travaillait au moment de l’accident.
J’ai affirmé qu’il travaillait quand je suis entré.
• imparfait dans le style indirect libre imposé par le contexte passé : Il passa
de nouveau et longuement en revue la série des couleurs et des nuances, Ce qu`il
voulait, c`étaient des couleurs dont l`expression s`affirmait aux lumières factices des
lampes (Huysmans).
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• demande polie (doublement atténuée par l’emploi d’un verbe d’intention à
l’imparfait) présentée indirectement parce que la volonté ou le mouvement vers le
destinataire sont décalés vers le passé : Je voulais / venais vous demander un service.
• imparfait hypocoristique pour s`adresser à un jeune enfant. Le procès est présenté
comme rejeté dans le passé, la parole atténuée par l`emploi de la 3e personne : Alors, on
n`était pas sage ?
Le passé simple
• temps du passé qui donne une vision synthétique, globale et compacte du
procès. César conquit la Gaule au 1er siècle avant Jésus-Christ. Le passé simple
est envisagé de l`extérieur sans être analysé en deux parties. Le début ou la fin
du procès peuvent être marqués par un verbe semi-auxiliaire ou un complément de
temps : Après son accident, il se mit à boire. Elle l`attendit jusqu`à l`aube. Tout en
étant plus ou moins longue, la durée est toujours délimitable (d`où le caractère
ponctuel).
• durée délimitée : Alors, pendant une heure, le chien hurla sans
bouger (Maupassant).
• répétition limitée : Il tomba
quatre fois de son cheval.
• narration - le passé simple représente les événements importants de premier plan.
Dans un récit, l`ordre linéaire des passés simples sert à marquer la succession
chronologique des faits (avec ou sans l`aide d`indicateurs temporels (compléments
circonstanciels, conjonctions, adverbes puis, ensuite...) : La nuit était close. Je rangeai
mes papiers. Je ne dînai point ; je sortis ; vers huit heures j`entrai chez Angèle (Gide).
A la différence du passé composé, le passé simple n`est pas mis en relation avec le
moment de l`énonciation. Il est plus apte à rapporter des faits passés coupé du présent
de l`énonciateur.
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Le passé composé Forme composée,
symétrique au présent, s`oppose :
- au présent (antériorité et accomplissement) : il a écrit une lettre - à l`imparfait
par sa manière de présenter un événement passé dans des conditions
analogues à celles du passé simple, - au passé simple qui coupe la relation avec le
moment de l`énonciation. - au passé surcomposé qui reproduit le rapport
d`antériorité qui existe dans l’opposition
passé antérieur / passé simple ou plus-que-parfait / imparfait. Temps du passé
qui situe totalement le procès dans le passé ; le repère étant décalé avant le moment
de l`énonciation. Il remplace le passé simple pratiquement disparu de l`usage oral
moderne.
Les emplois temporels et modaux symétriques à ceux de l`imparfait - style indirect : Elle
disait qu`elle avait perdu sa poupée ← « J`ai perdu ma poupée ») - avec si hypothétique
employé en corrélation avec le conditionnel passé de la principale : Si j`avais eu de l`argent,
j’aurais acheté cette maison. - exprime l`irréel en remplaçant un conditionnel passé (la
relation de causalité est encore plus marquée qu`avec l`imparfait gagnait) : Si Panisse avait
coupé à cœur, César avait gagné (= aurait gagné). -avec si dans un énoncé exclamatif
exprimant un regret, un reproche : Si j`avais eu de l`argent ! Si tu m`avais écouté ! -exprimant la
politesse (l`atténuation est encore plus importante qu`à l`imparfait - elle est rejetée à un moment
antérieur à un moment du passé): J`étais venu vous demander un grand service.
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Le passé antérieur Forme composée symétrique au passé simple auquel elle s`oppose
exprimant l`antériorité. Réservé à la langue écrite. - employé dans une proposition temporelle
dépendant d`une principale au passé simple. Quand ils furent arrivés au milieu du
boulevard, ils s`assirent, à la même minute, sur le même banc (Flaubert). - structures
temporelles construites en « subordination inverse » : Je ne l`eus pas plutôt quitté, que ce
rendez-vous auquel d`abord je n`avais point fait d`attention me revint dans l`esprit (Crébillon fils).
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EXERCICES I. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps voulus par le sens. 1. Le
docteur Mouraille lui-même __________________________ (se distinguer) du commun des
hommes. A cinquante-trois ans, il _________________________ (être) robuste, rouge, gueulard,
libre penseur et brute, __________________________ (dire) tout bas les malades. Il _______________
____________ (exercer) la médecine avec un fatalisme qui ____________________________
(laisser) à la nature les initiatives et les soins des dénouements. Il
___________________________ (adopter) cette méthode après quinze ans d` expériences et
de statistiques. Jeune médecin, le docteur Mouraille __________________ _____________
(commettre) pour la santé des corps la même erreur que _______________________________
(commettre), jeune prêtre, le curé Ponosse pour la santé des âmes : il ______________ ____
(vouloir) faire du zèle. Il _________________________ (attaquer) la maladie avec des diagnostics
audacieux, imaginatifs, et de violentes contre-offensives thérapeutiques. Ce système lui
________________________ (donner) vingt-trois pour cent de pertes, dans les cas graves, proportion qui
___________________________________________________ (être rapidement ramené) à neuf
pour cent, lorsqu`il ____________________________ (décider) de s`en tenir à la médecine de
constatation, comme _______________________________ (faire) généralement ses confrères
des pays voisins. 2. Le pharmacien Poilphard _______________________ (être) un homme
étrange, maigre, incolore et consterné. /.../ Certes les circonstances de sa vie
___________________________ (être) affligeantes, mais il __________________________
(vivre) surtout dans le chagrin par vocation, Le désespoir __________________________ (être)
chez lui un état congénital : il ___________________________ ___________ (ne pas se souvenir)
d`avoir jamais vu rire sa mère, il ____________________________ (ne pas connaître) son père,
mort très jeune, d`ennui peut-être, ou pour fuir une épouse irréprochable dont la vue
______________________________ (inspirer) l`envie d` être ailleurs, fût-ce en purgatoire. /.../ En
deux mots, voici son histoire. 3. Avant de venir s`installer à Clochemerle, Poilphard
____________________________ (demander) la main d`une jolie jeune fille, une orpheline, à
qui sa pauvreté et les bons conseils de tuteurs pressés de la caser
________________________________ (ne pas permettre) de refuser une offre honorable, Cette jeune
fille ______________________________ (recevoir) chez les sœurs une éducation religieuse.
Au dernier moment, après avoir allumé un cierge à l`église, elle _________________________
(tirer) sa destinée à pile ou face avec une pièce de monnaie. Face : elle
____________________________ (entrer) au couvent ; pile : elle ____________________________
(épouser) Poilphard. Elle ne _________________________ (entrevoir) que ces deux issues,
après les menaces de ses tuteurs, et __________________________ (ne pas sentir) plus de goût
pour l`une que pour l`autre, La pièce ________________________ (tourner) pile. Elle
________________________ (penser) que ce _______________________ (être) la décision de
Dieu qui _________________________ (se manifester). Elle _________________________ (épouser)
Poilphard. Celui-ci la ________________________ (accabler) si bien d`ennui qu`elle
_________________________ (mourir), elle aussi, le plus rapidement possible, laissant une fille à sa
ressemblance, qui __________________________ (être) un thème d`éternels regrets pour le
veuf, parce qu`elle lui __________________________ (rappeler) la mère.
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_______________________ (secouer) la tête pour chasser, comme on chasse une bête
importune, cette stupide fantaisie de l`esprit. Vendre sa maison ! Qu`est-ce que ce
_______________________ (être) que ça ? Pourquoi ? De quel tréfonds cette idée
____________________________________ ___________ (surgir – forme interrogative avec reprise
du sujet) pour lui sauter à l`esprit aussi brusquement ? 3. Elle ______________________ (regarder)
autour d`elle, les mains enfoncées dans les poches de son parka bleu crotté de terre, telle
qu`elle _______________________ (être) quand la chose la _______________________ (saisir).
Elle _________________________________ (vouloir bien) ignorer la folle idée, se remettre à
marcher, à vaquer normalement, mais une sorte de paralysie la _________________________
(laisser) immobile, bouche ouverte et sourcils levés. L`idée
____________________________________________ (être collé, englué) au milieu d`elle, sans
qu`elle _______________________ (pouvoir) encore rien en faire. Elle ____________________
_________ (stopper tout), _____________________________ (bloquer tout). On devient idiot quant une
chose pareille vous prend de plein fouet. 4. Quand l`héritage de famille lui
_______________________ (advenir) à l`improviste, Christine en _____________________
(être) aux premières années, déjà difficiles, de son second mariage. Après une première union
de jeunesse, gentille, anodine, qui ______________________________ (se terminer) aussi
naturellement qu`elle _____________________ (naître), Christine _________________________
(essayer) de vivre en harmonie et de trouver une nouvelle stabilité avec un homme, de ce type
compliqué et insaisissable qu`on ____________________________ (pouvoir) appeler « le
sarcastique ». L`entreprise était vouée à l`échec puisque le propre du sarcastique
_______________________ (être) d`être en disharmonie et de déstabiliser. Avec lui la dérision
________________________ (être) constante. 5. Quand elle ________________________ (ranger)
ses journaux, elle ______________________ (se retourner) et, tout de suite, son œil
__________________________ (être attiré) par la petite silhouette d`une jeune fille qui
__________________________ (sembler) attendre, toute seule au milieu du hall à présent presque
désert.
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_____________________ (devoir) se contenter de deux tartines de beurre avec du café au lait.
Sur la rivière, en aval, on _____________________ (pouvoir) canoter pendant environ
cinquante mètres avant de tomber sur une sorte de petit barrage qui ____________________ (interdire)
d`aller plus loin. Dans l`autre sens, à contre-courant, on _____________________ (pouvoir)
dépasser le bistrot de cent mètres en amont avant de buter sur d`énormes caillasses et d`aller
s`échouer sur les bancs de sable qui _______________________ (encombrer) le lit de la
rivière. C`est qu`à cette saison et avec cette chaleur le niveau de l’eau __________________ (être)
bas...
IV. Même exercice. 1. Quelque temps après, elle __________________________ (se demander)
si elle ne ____________ _________________________ (ne pas se mettre) à s`ennuyer dans son
métier. Organiser des voyages pour des groupes de gens pas toujours agréables la
____________________________ (lasser) peut-être à la longue ? Jusque-là elle
________________________ (trouver) son travail varié, riche de contacts divers, mail il la
________________________ (obliger) à un ton, un style, une présentation physique qui la
_________________________ (mettre) en perpétuel état de « représentation ». 2. Elle
________________________ (continuer) à fonctionner en se persuadant qu`elle ___________
_________________________ (ne pas perdre) tout intérêt pour son métier, en songeant tous les
jours, puis toutes les heures, et bientôt tout le temps, au moment où elle ___________________
(aller) prendre le train qui la _______________________ (emmener) vers sa maison /.../. 3. Petit
à petit, elle _____________________ (trouver) le moyen de s`aménager un temps de travail qui
lui _______________________ (permettre) d`engranger des jours de congé et d`aller là-bas pour de
plus longues périodes qu`un court et frustrant week-end qui ne __________________________
(suffire) pas à réparer ses forces. Et puis elle ______________________ (avoir) tant à faire au
jardin... 4. Un jour qu`elle ______________________ (arriver) dans sa 4L, elle _________________
_________ (se mettre) à regarder un moment sa maison au lieu de se précipiter pour entrer au
plus vite, comme elle le ______________________ (faire) toujours. Tout à coup, la barrière, le
chemin qui ______________________ (mener) au jardin lui ______________________ (sembler)
beaucoup plus petits qu`à l`ordinaire, étroits. Elle ___________________ (avoir) un instant de
stupeur puis ______________________ (se secouer) – ce __________________ (être) idiot, son
entrée __________________________ (ne pas rétrécir) en son absence. 5. Un soir ce
______________________ (être) la maison elle-même qui la ____________________
__________ (surprendre), ou plutôt le silence qui y ______________________ (régner). Elle
_________________ (avoir) le même temps d`arrêt, troublée. Ce
______________________________ (pouvoir IMPERSONNEL) que la qualité de son d`un silence
______________________ (s`altérer), qu`il __________________________ (devenir) plus
lourd, plus mat, plus ... vide ?
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Subjonctif
Voir :
•Damić Bohač, Darja (2019). Difficultés de la langue française vues par les croatophones, Faculté de
Philosophie et Lettres, FFpress, Zagreb
•Grevisse, Maurice (1969). Le Bon Usage, 9e édition, Editions Duculot, S.A. Gembloux
(Belgique).
•Grevisse, Maurice ; Gosse, André (1993). Le Bon Usage, 13e éditions revue, Editions
Duculot, Paris-Leuvain-la-Neuve.
•Martin Riegel et al.(1999). Grammaire méthodique. Presses Universitaires de France.
•Ruquet, M. (1994). Comment dire? Quel temps faut-il? Exercices 2, CLE International.
souhait :
Qu’il ose t’interrompre et je saurai le faire taire. (= S’il ose t’interrompre, je saurai le
faire
taire.)
Qu`elle ait agi sans mauvaise intention, elle n`en mérite pas moins son amende.(= Bien
qu’elle
– dans une phrase exclamative, une hypothèse envisagée qu`on rejette avec
indignation :
Inversement la complétive est à l’indicatif après un verbe à sens de négation dans une
phrase
négative :
certitude, une croyance, une affirmation, une probabilité : Je suis sûre qu`elle viendra.] –
après les
verbes de pensée et d’opinion, de déclaration, de perception exprimant un sens
L’indicatif est possible aussi malgré le sens négatif, interrogatif ou conditionnel. Son
emploi
Le subjonctif dans Croyez-vous que j’aie peur ? ou Son père ne croit pas qu’il ait copié.
suspend
Si vous croyez que le travail ne lui fera pas de mal, il est temps de commencer.
se font suivre en français de l’indicatif : Il espère / pense / suppose / se doute qu’elle viendra. Le
risque
d’erreur est accru chez les apprenants parlant l’italien où les verbes de pensée se font suivre du
subjonctif
(Penso che sia malato. Spero che tu venga con me) alors que le français veut l’indicatif (Je pense qu’il est
la phrase) :
Jacques a enfin compris que les langues vivantes étaient essentielles pour sa
profession.
Nous avons mis tant d’espoir dans sa réussite ! Vous comprendrez que nous soyons /
ayons
été déçus.
Le verbe rêver lorsqu’il signifie « voir en rêve » veut l’indicatif, alors qu’au sens
de
Je rêve souvent que je perds mes dents. Est-ce que cela a une
signification ?
Le verbe dire peut être employé comme verbe déclaratif impliquant l’indicatif ou
comme
comme tous les verbes de pensée, exigent l’indicatif en français (J`imagine qu`il sera
mort de
faim lorsqu`il arrivera. Je suppose qu’il a faim.). Mais si ces verbes sont à l`impératif, le
verbe
– la construction impersonnelle Il semble que se fait suivre du subjonctif, bien que l’indicatif
soit
semble que) exprime une opinion, et, comme tous les verbes d’opinion, elle se fait
suivre de
l’indicatif, bien que le subjonctif soit possible. On peut dire que le choix du mode après
Il semble
que... et Il me semble que... dépend du degré de certitude attribué à l’action de la
proposition
Il semble que vous ayez tout appris par cœur. / Il me semble que vous avez tout appris
par
cœur.
Lorsque ces deux constructions se font accompagner d’un adjectif, c’est le sémantisme
de celui-
possible ou voulue :
Le sens virtuel est marqué non seulement par le subjonctif, mais aussi par l’emploi
de l’article
indéfini.
Si l’action est présentée comme une éventualité, le subjonctif est remplacé par le
conditionnel :
– quand l'antécédent est accompagné par un superlatif relatif, par une des
expressions de
restriction (le seul, l`un des rares, l'unique) ou de hiérarchie (le premier, le
dernier) :
proposer.
Le seul film qui pourrait me faire rire aux larmes, c’est « Certains l’aiment chaud »
(Some Like
it Hot).
L’indicatif est possible quand la relative exprime la constatation d’un fait passé et réel,
une vérité
générale et un fait futur. Voici quelques exemples proposés par Ruquet (1994 : 48,
52, 56) :
Une des premières villes dans lesquelles nous allons nous rendre à l’Est sera
Saint-
Pétersbourg.
la pensée) :
Je n'ai jamais eu un élève qui soit si
paresseux.
– temporelles introduites par les locutions conjonctives avant que, jusqu'à ce que, en
attendant
– finales introduites par les conjonctions / locutions conjonctives que, afin que, pour que,
de
Après dans l’espoir que, avec l’espoir que, avec l’arrière-pensée que on emploie
l’indicatif
J’écris ces lignes dans l’espoir qu’elles puissent un jour tomber sous ses
yeux.
– causales introduites par les locutions conjonctives écartant une fausse cause non
que, non
pas que, non point que, ce n’est pas que et suivies de la cause
réelle :
Cependant, la locution conjonctive ce n`est pas parce que, appartenant au registre courant,
exige l’indicatif :
Ce n’est pas parce que le cabri fait des crottes comme des pilules qu’il est
pharmacien
(proverbe créole).
pour que, trop pour que, trop peu pour que, suffisamment pour que, quand la conséquence
est
hypothèse :
Tout s'est passé de telle manière que les plus difficiles seraient
contents.
Celle-ci s’oppose à l’idée de finalité dans Faites les choses de manière que chacun soit
content et
– concessives introduites par les conjonctions / locutions conjonctives quoique, bien que,
encore
que, nonobstant que (archaïque), loin que, bien loin que, au lieu que, où que, quelque...
que,
(aus)si... que, qui que, quoi que, quoi qui, quel(le) que :
La locution tout... que, suivant le sens peut admettre aussi l’indicatif (réalité d’un fait) ou
le
Toute italienne qu’elle est, elle a fait carrière en France (fait réel).
à supposer que, pourvu que, en admettant que, soit que... soit que, soit
que... ou que,
à moins que, pour peu que, à (la) condition que, sous (la) condition
que :
Les locutions conjonctives à (la) condition que, sous (la) condition que peuvent être suivies
de
l’indicatif futur.
Les conjonctions qui se combinent avec où telles que au cas où, dans le cas où,
dans
l’hypothèse où requièrent le
conditionnel :
Les conjonctions selon que...ou que, suivant que... ou que se font suivre de préférence
par
l’indicatif :
que... soit que / ou que : Soit qu’il pleuve ou qu’il neige, il va toujours à la pêche.) ou la
cause (soit que ... soit que : Il n’a pas vendu sa maison soit qu`il n`ait pas
trouvé
conditionnel ou de l’indicatif. Ainsi, la locution conjonctive pour autant que peut exprimer :
solution Sports-Études est tout à fait envisageable, pour autant que votre fille soit
motivée.)
envisageable pour autant que votre fille voudrait mener tout de front.)
La langue parlée évite le subjonctif et le remplace quand elle le peut par l’infinitif.
Attention à la
Arrivée à New York, j’ai dû me pincer pour m’assurer que je ne rêvais pas
(but).
Concordance à
l’indicatif
La concordance des temps est souvent négligée par les apprenants croatophones. La
raison en
partir.
Deux cas où les règles de concordance ne sont pas suivies doivent être
signalés :
Le verbe de la proposition subordonnée peut être simultané à une action autre que
celle de la
proposition principale :
Elle avait dit que son mari travaillait au moment de l’accident / quand l’accident a eu
lieu.
Elle vous dira que son mari travaillait au moment de l’accident / quand l’accident a eu
lieu.
Il a dit : « Je me trompais. »
Il a dit qu’il s’était trompé.
Ce qui équivaut à :
Il a dit : « Je me suis trompé. »
narration : Elle en avait fini, songeait-elle, avec toutes les trahisons, les bassesses et les
Concordance au
subjonctif
Le français courant limite, sans égard au temps de la proposition principale, l’emploi du
présent
du subjonctif sont employés à toutes les personnes des verbes être et avoir et la
troisième
personne du singulier, plus rarement du pluriel des autres verbes. Les formes en -ss- sont
évitées à cause des effets comiques ou péjoratifs : que vous sussiez, que je
visse.
le passé du subjonctif :
l’imparfait du subjonctif :
Il faut qu’il fût riche alors, car il acheta une superbe maison (Stendahl).
Oui, cela serait drôle qu’il lui vînt cette idée (Musset).
Il est douteux que, sans cette précaution, nous eussions pu faire le trajet de Tolède à
Madrid
Les auteurs de la Grammaire méthodique du français (1999 : 329) signalent que, dans une
complétive ou dans une relative, la valeur modale peut prévaloir sur la concordance des
temps
et que, dans ce cas, l’imparfait du subjonctif exprime une éventualité même après un
présent.
L’imparfait s’oppose au présent du subjonctif pour exprimer un fait irréel (Je voudrais
qu`il
vînt, mais il ne vient pas) ou une possibilité (Je voudrais qu`il vienne, il viendra peut-être,
Le subjonctif peut se trouver dans une complétive ou dans une relative dépendant
d`une
proposition au subjonctif soit par attraction modale, soit parce qu’il s’impose pour la
même
raison que le premier subjonctif et après les gallicismes c`est... qui, c`est...
que :
Pensez-vous que vous ayez affaire à un homme qui vende son suffrage
?
Je ne crois pas qu`il y ait des cas que l’on puisse régler de cette
façon.
Je ne crois pas que ce soit cet homme que je prenne jamais pour conseiller.
Rieux n’était pas même sûr que ce fût lui qu’elle attendît
(Camus).
Les connecteurs
v. M. Riegel , Grammaire méthodique du français, Presses Universitaires de France, 1999, pp. 616-623.
Eléments de liaison entre les propositions ou les séquences marquant des relations
sémantico-
Au sens restreint ce sont les termes de liaison à l`intérieur d`une phrase complexe.
Les
donc, parce que, de sorte que,... et relation d`opposition - concession : mais, bien
que,... ).
Au sens large ce sont des termes qui assurent l`organisation du texte au delà de la phrase. Non
seulement les conjonctions, mais aussi des adverbes (alors, puis, ensuite), des locutions
prépositionnelles (d`une part, d`autre part, en tout cas, en fin de compte...), des
présentatifs
(c`est, voilà), des expressions (c`est-à-dire, autrement dit). On y rattache les adjectifs
Les connecteurs temporels marquent une succession chronologique : d`abord, alors, après,
Les connecteurs spatiaux structurent une description : ici, là, en bas, à gauche,
devant,
Alors que d`un côté / de l`autre côté, d`une part / d`autre part s`emploient dans
les
1
- complémentation (argument additif): or - donc, d`ailleurs, de plus, non seulement
–
mais encore
Socrate est un homme. Or, les hommes sont mortels. Dons Socrate est
mortel.
- conclusion : donc, ainsi, c`est pourquoi, par conséquent, en tout cas, de toute
façon,
quoi qu`il en soit, en tout cas, somme toute, tout bien considéré, après tout,
enfin, en
définitive, finalement
c`est-à-dire
Elle joue au tennis, fait de l`escalade, nage régulièrement à la piscine. Bref elle
est très
référentiel que pouvez-vous dire sur l`emploi des connecteurs dans les textes narratifs,
déroulement chronologique
décrits.
2
- Condensation du texte : emploi de connecteurs obligatoire pour faire
DEVOIR Après avoir étudié les pages qui suivent présentez une
question
suscitées.
n'est pas figé, qu'il ne s'arrête pas juste à ce que vous avez écrit et que
vous lui
3
Connecteurs : Progression logique du discours
V. http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-10909.php
Au début Le second point En fin de démonstration
Premièrement Deuxièmement Finalement Premièrement ce n'est pas ce que j'ai dit !
Deuxièmement je ne comprends pas ton raisonnement.
Finalement, tu n'en fais toujours qu'à ta tête ! D'abord Ensuite Enfin D'abord fais, tu regardes ce que je
ensuite tu tentes de le refaire, enfin tu pourras le montrer aux
vous étiez là! En premier lieu, En second lieu, En dernier lieu En premier lieu, je vais voir ce qui ne va pas,
en second lieu je demanderai de l'aide,
Puis Tout compte fait /
en dernier lieu je te demanderai de contrôler. Au premier abord De prime abord
Finalement/
Pour conclure :
Pour commencer je vais vous présenter l'auteur étudié cette semaine: Il s'agit de
Jean
Roman.
En premier lieu une bibliographie ciblée sur ses œuvres les plus marquantes et une
synthèse
5
Ajouter des éléments : en outre / de plus / par ailleurs / ensuite / d'une
part...
même, nous aborderons l'influence qu'ils ont exercée sur l'intégralité de son
œuvre.
L'univers de Jean Roman ne sort jamais du monde de l'adolescence (idée proposée), c'est-à-
dire que chacun de ses livres se réfère à cette période, soit au travers d'un
personnage, soit
Ainsi, lorsque l'on regarde le personnage de Paul, par exemple, que l'on retrouve
dans
chacun de ses livres, on constate que malgré son âge avancé, son mode de
pensée le
produit. Sa présence apporte une fraîcheur qui brise l'ambiance pesante ressentie
tout au
long de l`œuvre.
6
Apporter éventuellement un nouvel élément : d'ailleurs / et puis /
certes /
bien que
Certes, Jean Roman reconnaît lui-même, auprès de ses amis, que Paul lui est
devenu
Jean Roman aimait ces soirées interminables en compagnie de ses amis alors que
ceux-ci le
En réalité il semble plus juste de croire que jean Romain souffrait d'une timidité
maladive,
s'interdisant de déranger qui que ce soit. En fait, tout porte à croire, à la lecture de ses
écrits,
Cependant il l'acceptait sans mot dire même si, toutefois, comme le raconte Jean
Delaplume,
Définir la cause : car / parce que / puisque / sous prétexte que / soit que ... soit
que ... / non
que (+ Subjonctif) ... mais parce que / par peur de / faute de / grâce
à
Définir les conséquences : donc / de sorte que / de façon que / tellement que / au
point de /
Relever les oppositions : alors que / sauf que / mais / même si (+ Indicatif) / quand
bien
Etablir les comparaisons : comme / autrement que / comme si / aussi ... que / moins... que /
cependant.
que (+ Subjonctif)
7
Conjonction Conjonctions
de coordination
Adverbes et locutions adverbiales
et
NATURE
locutions conjonctives de subordination
En effet
CAUSE car
De fait
Parce que du fait que Étant donné que puisque sous prétexte que Comme
CONSEQUENCE donc
Aussi (+ reprise du sujet) Alors en conclusion en conséquence C’est pourquoi Par
conséquent ainsi Dès lors d’où
De sorte que si bien que tellement que... si...que... de telle manière que...
HYPOTHESE
Si En ce cas Sinon pour un peu...
ni... ni...
ensuite de plus Par ailleurs Enfin C’est-à-dire Ainsi Par exemple Notamment En effet citons
ALTERNATIVE ou
Soit..., soit... Ou bien..., ou bien...
Soit que..., soit que...
9
Atténuation, renforcement,
approximation
Voir Patrick Charaudeau, Grammaire du sens et de l`expression, 1992, pp. 562, 245-248
Maurice Grevisse, Le Bon Usage, 1969, pp. 668 -678 ; 680-683 ; 444 ; 499
Atténuation
REVISION des emplois du mode conditionnel et des valeurs modales de l’imparfait,
du
soi par même et seul, nous, vous par autres, nous vous, eux, elles par un nombre
cardinal
ou tous, toutes :
lui seul, nous seuls, nous autres, vous autres, nous deux, vous trois, à eux trois, vous
tous.
euphémique), donc...
Qui est-ce que c’est qui ? Qu’est-ce que c’est que ? Lequel est-ce que c’est que
?
Lequel est-ce que c’est qui ? A qui est-ce que c’est que ? Qu’est-ce que c’est que ce
bruit?
L’expression de l’approximation
• valeur approximative de deux, cent, mille, de trente-six, trente-six mille
(exagération) :
zvijezde).
• millier / mille
• environ, à peu près, autour de, aux alentours de, de l’ordre de, quelque,
quelque chose
Et cette gamine qui rentre à des une heure, à des deux heures du
matin.
• ... et quelques, et des poussières, ... bon..., ... et plus, ... au moins, facilement
signifient
• près de..., ...à peine, ... (tout) au plus - la quantité est située en-deçà de la
référence
• de...à..., ou, entre... et... la quantité est située entre ces deux
références :
Combien de réponses avez-vous
reçues ?
Entre trente et quarante mille / De trente à quarante mille / Trente ou quarante mille.
C’est un quadragénaire.
Le superlatif absolu exprime la qualité à un très haut degré, sans comparaison aux
autres
êtres ou objets :
Une montagne très haute. Un homme bien malheureux. Une personne infiniment aimable.
Adj.
• au moyen de préfixes : archi-, extra-, multi-, super-, sur-, ultra- (langue parlée et
familière,
commerce) :
célèbre...
excellentissime sénateur
(Venise)
• en redoublant l`adjectif :
• par renforcement :
• au moyen de des plus, des mieux employés dans le sens de ́extrêmement ́, ́très ́,
́bien ́ :
blanc comme neige ; noir comme jais ; froid comme glace ; fort comme
un Turc ;
long comme un jour sans pain ; bon comme du bon pain ; hardi comme
un lion ;
bête comme une oie, comme un âne, comme ses pieds, à manger
du foin ;
laid comme un pou, comme les sept péchés capitaux, à faire peur, à
faire fuir ;
• dans une série de superlatifs relatifs, l’article défini doit être répété
devant chaque
élément : Je vais vous raconter l’histoire la plus étonnante, la plus amusante, la plus
bête qui
m’est arrivée, car il est impossible d’éviter la répétition de l’article pour la très simple
raison que
l’article fait partie constituante du superlatif et que si l’on prive un superlatif de son
article, celui-
croate : en français deux éléments suffisent à former un superlatif (la plus belle des
deux sœurs,
le meilleur des deux frères), alors qu’un superlatif croate en exige au moins trois :
najljepša od
eux, avant le nom auquel ils se rapportent (Le moindre obstacle l’arrête. Il
s’arrête au
moindre bruit.), les superlatifs analytiques impliquent soit de conserver la
place de
déterminatif :
un chemin facile → le chemin le plus facile ou le plus facile des chemins (*le plus
facile
chemin).
un enfant intelligent → l’enfant le plus intelligent ou le plus intelligent des enfants (*le
plus
intelligent enfant).
Rares sont les adjectifs au superlatif qui peuvent se placer avant ou bien après le
nom :
RAPPEL –transitivité,
compléments
- L`actance de Gilbert Lazard (1994: 68 − 70, 78, 79,132) où l`auteur établit 4 degrés de
du verbe :
obligatoire = nécessairement
présent)
rencontrer qqn, ressembler à qqn, penser à qqn, dépendre de qqn, se souvenir
de qqn,
résulter de qqch
La rection verbale en français tout en étant interprétée comme propriété d`un verbe
d`être accompagné d`un complément dont le mode d`introduction correspond en fait à la
forme casuelle - des pronoms personnels conjoints (rencontrer un ami → le rencontrer,
ressembler à son frère → lui ressembler, douter du succès → en douter) - ou des pronoms
personnels disjoints qui est prépositionnelle (pense à son frère → penser à lui, se souvenir
de son frère →.se souvenir de lui).
1
2) compléments dont la forme est libre parce qu’elle n’est pas imposée par le verbe
et qui
se divisent en :
propriété actancielle
Il travaille à la campagne.
L’ordre fixe des syntagmes de la phrase canonique française (Sujet Verbe Objet) constitue
un
des traits essentiels des fonctions grammaticales en français où l’identification des fonctions
syntaxiques est assurée par l’ordre des mots, l’objet ne pouvant être placé qu’après le
verbe.
Par conséquent, les relations entre le verbe et les termes nominaux sujet et objet(s) sont
indiquées par leur position plus ou moins strictement fixe par rapport au
verbe, les
compléments indirects ayant tendance à se placer plus loin du verbe, après l’objet
direct.
L’antéposition de l’objet est soumise en français aux contraintes décrites dans les pages
qui
suivent. En croate, les relations entre le verbe et les termes nominaux – sujet et objet(s) –
sont indiquées par les flexions - le système casuel diminue l’importance de l’ordre des
mots
et en croate l’objet peut être antéposé Pavla tuče Petar. (Rares sont les cas en
croate où le
l’objet Paul qui doit être repris par le pronom personnel correspondant dans Paul, Pierre l’a
battu, ou dans la transformation passive qui implique l’inversion de l’ordre des mots :
Paul a été battu par Pierre.
2
Procédés d`insistance et de mise en relief des constituants de la
phrase
- accent d`insistance par l`intonation (mise en valeur des unités fonctionnelle de la
phrase
bouleversé, l’élément disloqué doit être repris ou annoncé par un pronom personnel pour
que
La fonction d’objet direct et d’objet datif est facilement identifiée par la forme casuelle
du
manières :
– soit par effacement de la préposition du complément datif, qui est restituée par le
pronom
conjoint datif ou qui est restituée devant le pronom disjoint (complément d’objet non datif
[+An]),
3
– soit par le rétablissement de la construction prépositionnelle de l`élément détaché au
moyen
Et c’est ainsi que, dans la dislocation à gauche du verbe, lorsque la fonction est
annoncée
Dislocation du complément
d’objet
le pronom :
– dislocation à gauche :
Tamara donne tout à son frère → Son frère, Tamara lui donne tout (la fonction est
annoncée
Tamara donne tout à son frère → À son frère, Tamara donne tout (la fonction est
annoncée
– dislocation à droite :
Tamara donne tout à son frère → Tamara lui donne tout, à son frère (le pronom datif
– dislocation à gauche :
Tamara ressemble à son frère → Son frère, Tamara lui ressemble (la fonction dative
est
4
– dislocation à droite :
Tamara ressemble à son frère → Tamara lui ressemble, à Martin. (le pronom datif annonce
pronominalisation.
– dislocation à gauche :
On ne parlera plus de cette histoire → Cette histoire, on n’en parlera plus (la fonction est
On ne parlera plus de cette histoire → De cette histoire, on ne parlera plus (la fonction est
– dislocation à droite :
On ne parlera plus de cette histoire → On n'en parlera plus, de cette histoire (la fonction
est
annoncée et reprise).
– dislocation à gauche :
Elle pense toujours à son frère → Son frère, elle pense toujours à lui (la fonction est
Elle pense toujours à son frère → À son frère, elle pense toujours (la fonction est
annoncée
– dislocation à droite :
Elle pense toujours à son frère → ? Elle pense toujours à lui, à son
frère.
(3) Dislocation du complément
circonstanciel
5
Max gâche les plus belles occasions par sa
sottise.
contraintes :
– dislocation à gauche
Martin va souvent à Paris → Paris, Martin y va souvent.
– dislocation à droite
6
Dislocation (détachement) des infinitifs et
des subordonnées complétives
- en fin de la phrase :
Alors que la phrase *Qu’il ne soit pas venu avec nous, il est dommage. est agrammaticale.
Les complétives objet direct et indirect peuvent être disloquées (ou
détachées) :
- en tête de la phrase :
- en fin de la phrase :
Révision - Ruquet, M. (1994). Comment dire ? Quel temps faut-il ? CLE Internationnal.
p.66 Ex. 3
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3. Il est manifeste que cette solitaire n’a besoin que d’un bébé.
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8. Ses professeurs étaient persuadés qu’il se sentait supérieur et qu’il se plaçait au-
dessus
d’eux.
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9. Il était évident qu’au cours de sa retraite elle avait amélioré ses capacités de
concentration.
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10. Les journalistes avaient prétendu que le gouvernement avait truqué les
élections.
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