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Un peuple-un but-une foi

REPUBLIQUE DU SENEGAL

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

Abraham Guirane NDIONE : étudiant en master II recherche droit prive option droit des affaires

Thème de la réflexion : les impacts du covid-19 au SENEGAL

Introduction
Le Sénégal est un pays où régnaient la paix la sérénité, la stabilité des structures scolaires, de
l’économie, de la vie juridique, de la santé etc…Le pays avait commencé la voie de
l’émergence qui est la suite logique des programmes établies par les présidents antérieurs.Cet
émergence est menée par le président Macky SALL élu depuis 2012 et réélu en 2019, année
qui marque le début d’une tragédie inoubliable .D’aucuns parlent de 3eme guerre mondiale dans
la mesure où le monde entier est en guerre contre un ennemi commun qu’on ne peut voir que
par l’intermédiaire d’un microscope. En réalité c’est un adversaire invisible. Pandémie ou
épidémie le covid-19 est apparu pour la première fois en Chine en décembre 2019 .L’origine
du virus serait un animal même si les scientifiques cherchent encore une réponse définitive .En
effet, les hypothèses autour de l’origine du coronavirus sont multiples. Depuis le début des
études scientifiques, de nombreuses, similitudes ont été constatées entre le virus et des
coronavirus prélevés sur des chauves-souris. Toutefois celui-ci pourrait avoir été transmis à
l’homme par un animal intermédiaire, l’hypothèse du serpent a été écartée très rapidement.
Début février, des travaux effectués par une équipe chinoise ont indiqué que le pangolin, un
mammifère couvert d’écailles et très populaire en Chine, était le principal suspect.
La maladie du coronavirus se caractérise par des syntomes bénins parmi lesquels, mal de gorge,
de la toux et de la fièvre .Plus rarement la maladie peut être mortelle. Les personnes âgées et
les personnes qui présentent d’autres problèmes médicaux (diabète, asthme ou maladie
cardiaque) peuvent être plus vulnérables tomber gravement malade. Cependant les signes ne se
manifestent que dans une période d’incubation de 14 jours après l’infection.
La pandémie du covid-19 a embrassé les frontières sénégalais depuis le le 2 mars 2020 par
l’intermédiaire d’un touriste français. Depuis ce jour le nombre de de cas testés positifs du
coronavirus ne cesse de s’amplifier. Dès lors les impacts de cette pandémie au Sénégal méritent
de faire l’objet d’une étude.
Pourquoi a-t-elle plusieurs noms ? En effet, le coronavirus désigne une famille de virus
provoquant des infections par voies respiratoires. Le nom exact de la maladie qui sévit en
France et dans le monde est covid-19 pour corona(Co), virus (vi) disease (d) qui signifie maladie
anglais, et 19 pour designer l’année de détection. Un autre nom apparait régulièrement : SARS-
COV. Il ne s’agit pas de la maladie mais l’agent pathogène qui se transmet d’humain en humain.
Etabli par un comité international chargé de la classification du virus, celui-ci fait référence au
SARS-COV, ce dernier est le virus qui a entrainé la maladie SARS (NDLR : en anglais,
syndrome respiratoire aigu sévère) apparue en 2002 et 2003 et a l’origine de plusieurs centaines
de morts en Asie.
Ainsi se pose la question de savoir : quelles sont les impacts du covid-19 au Sénégal ?
L’étude de la question relative aux impacts du covid-19 au Sénégal renseigne sur les
conséquences du coronavirus dans ce pays tout en faisant allusion à son volet positif et son
volet négatif. Toutefois ils convient de préciser que ce pays est allé au début en guerre contre
cette pandémie sans armes .Seulement le professeur Didier Raoul est apparu avec une solution
qui n’est pas exempt de critiques. Natif du Sénégal ce dernier est le directeur de l’institut
hospitalo-universitaire de Marseille. Le professeur précise qu’après six jours de traitement a
la chloroquine, la charge virale s’effondre chez une majorité de patient atteint du covid-19
.Cependant , pour le professeur François Balloux ,de l’université collège de Londres l’étude
du chloroquine par le Pr. Didier Raoul comme solution du coronavirus est une étude sans
groupe- contrôle ( groupe-témoin, c’est a dire des patient à qui on n’administre pas le traitement
étudié ) et il est impossible d’établir une comparaison pour déterminer si c’est bien le traitement
a l’origine. En plus même les français et l’OMS le juge anticonformiste et certains parlent même
d’imposteur.
A la lumière de ce qui précède si les impacts du coronavirus au Sénégal peuvent être négatifs
(I), il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent revêtir une forme positive (II)

I) Les impacts négatifs du covid-19 au Sénégal


Le covid-19 rejoint le sol sénégalais par l’entremise d’un touriste français. Depuis ce jour le
pays ne cesse d’enregistrer des cas testés positifs dont la plupart sont des cas importés. Il y’a
aussi des cas contacts suivis par les médecins et des cas communautaires qui sont plus
dangereux dans la mesure où les porteurs sont en circulation. A ce jour le nombre de patient
guéri à l’aide de la chloroquine est considérable et la propagation est ralentie en raison des
mesures prises par le chef de l’Etat. Ces informations circulent par voie de presse par la voix
du ministre de la santé Mr Abdoulaye Diouf Sarr tous les jours à partir de 10h. Les tests sont
réalisés par les médecins de l’institut Pasteur.
Les conséquences négatives du coronavirus trouvent tout d’abord leur compartiment dans le
domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur. En effet, le président de la république
du Sénégal ordonna le 16 mars 2020 la suspension provisoire des enseignements dans les écoles
et universités publiques et privés pour éviter la propagation rapide de la pandémie .Pourtant
l’année ne souffrait pas d’une grande perturbation. Cette mesure prise par le chef de l’Etat est
une mesure inévitable mais qui fragilise considérablement l’avancée de l’éducation nationale
et de l’enseignement supérieur. Certains parlent d’ailleurs de la probabilité ou même
l’éventualité d’une année blanche ou invalide lorsque la situation persiste. D’autres estiment
qu’en respectant les règles d’hygiène prescrites par les autorités sanitaires le virus va très tôt
quitter le pays et que l’année suivra sa position normale.
Parallèlement les conséquences touchent aussi la sphère religieuse. En effet là la
conférence épiscopale par l’entremise son porte-parole Mgr PAUL ABEL évêques de
Ziguinchor prend des mesures fortes : « nous évêques du Sénégal portons a la
connaissance de tous les fidèles catholiques de nos diocèses la mesure suivante : à
compter de ce jour ,mardi 17 mars jusqu’après le Dimanche de la résurrection ( jour
de paques ) la suspension des offices religieux de caractère public comme les messes
publiques ( en semaine , dimanche et jour de paques ),les chemins de croix publics
durant le carême ,les autres activité religieuses de caractère publiques (mouvement
d’action catholiques, répétition des chorales, catéchèse, recollection , rencontre de
communauté ecclésiastiques de base (CEB), assemblées de prières… »1. La liste n’est
pas exhaustive. Ainsi les évêques exhortent tous les fidèles à croire à la communion
spirituelle comme JESUS l’a dit à la Samaritaine : « Crois-moi : l’heure vient –et c’est
maintenant-ou les vrais adorateurs adorerons le père en esprit et en vérité : tels sont
les sont les adorateurs que recherche le père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent
c’est en vérité qu’ils doivent l’adorer »2
S’agissant des décès les évêques demandent, en outre de se limiter uniquement à
l’absoute, au cimetière en présence de la famille restreinte et aux messes pour les défunts
en cas d’obsèques. Les évêques appellent toutefois à la prière en famille. Ces décisions
ont occasionné l’annulation des JMJ qui étaient prévues pour le 28 mars et une
éventuelle annulation du pèlerinage mariale de Popeunguine.
Le 18 mars 2020 l’association des imams oulémas du Sénégal a décidé de sursoir
jusqu’à nouvelle ordre, aux rassemblements de personnes pour les prières
hebdomadaires du vendredi et les rituels quotidiens dans les mosquées sur toute
l’étendue du territoire sénégalais pour une meilleure gestion de la pandémie du
coronavirus3.
La gravité de la situation a conduit le président de la république à prendre des mesures
urgentes. En effet, l’Etat d’urgence est proclamé au Sénégal à compter du 24 mars à
partir de 0h4. Il s’en suit un couvre-feu de 20h à 6h du matin .En conséquence il est
interdit de sortir entre cet intervalle. Malgré tout ça un bon nombre de la population n’a
pas respecté ces mesures ce qui a mené les forces de l’ordre a utilisé la violence.

1. Mgr Mamba conférence de presse mardi 17 mars /Charles Senghor/LCA

2. (jn 4,23-24)

3. Imam Oumar Diène SG, as imams et oulémas du sn télévisé a la RTS


4.
décrets n2020-830du 23 mars proclamant l’Etat d’urgence sur l’étendue du territoire
Il est vrai que circonstances exceptionnelles équivaut à des mesure exceptionnelles. En droit
admiratif il est précisé qu’en cas de crise les autorités publiques ont la possibilité de de
s’affranchir des règles normalement applicables, ainsi les atteintes graves a la liberté
individuelle n’auront plus leur caractère de voies de fait5. Ainsi la violence est un mal nécessaire
en pareil hypothèses et le doute n’est pas permis puisque l’article 69 de la constitution6 offre au
président la possibilité de proclamer l’état d’urgence. La loi est dur mais c’est la loi et
lorsqu’elle entre en vigueur nul n’est sensé l’ignorer, elle fait foi « ergaomnes ».Cependant il
convient de préciser que même si cette violence est nécessaire, elle ne doit pas porter au droits
humains garantis au niveau national et international .En plus de ces mesures, le président
autorise la fermeture des frontières, des aéroports et la mise en quarantaine des touristes
provenant des pays affectés par le virus. Ainsi une loi d’habilitation est votée pour permettre au
président de prendre par voie d’ordonnance des mesures relevant du domaine de la loi (voir
infra).
Il s’en suit l’interdiction des voyages inter-régions pour les particuliers sauf pour les
transporteurs de marchandises et l’interdiction des rassemblements dans l’intégrité du territoire.
Ce qui constitue un frein aux libertés individuelles prévue à l’article 8 de la constitution. Aussi
la fermeture des frontières constitue un obstacle à la libre circulation des personnes et des biens
garantie par le droit UEMOA.
Il n’est pas à occulter la position des entreprises qui dont la plupart ont opéré une fermeture
temporaire, d’autres mettent en œuvre le système de la télé travail afin de maintenir la pérennité
de l’entreprise. Ce qui va occasionné une perte considérable dans l’économie de ce pays et une
crise financière sans précédente .Ainsi pour maintenir le caractère protecteur du droit du travail,
le président réagit par voie d’ordonnance pour une protection maximale des salariés qui sont
dans un lien de subordination. En effet selon les dispositions de l’article 1 er de cet
ordonnance : « par dérogation aux dispositions des articles l.49, l.60 et l.214 du code du
travail, durant la pandémie du covid-19 et dans les limites des temps de la loi d’habilitation
n 2020-13 de 2 avril 2020, tout licenciement autre que celui motivé par une faute lourde du
travailleur est nul et de nul effet »7 . Ainsi l’employeur afin d’éviter le chômage technique doit
rechercher avec les délégués du personnels des solutions alternatives tels que la réduction des
heures de travail, le travail par roulement etc…Cependant si l’employeur décide de recourir au
chômage technique la durée ne doit pas dépasser les limites de la loi d’habilitation précitée.
Pendant cette période l’employé perçoit une rémunération qui ne saurait être inferieur au SMIG
ni au salaire moyen net des trois derniers mois d’activité.
A la lumière ce qui précède, l’économie du pays risque de tomber dans l’agonie et étant un
pays dont la pauvreté est mère il est opportun voir nécessaire d’aider les personnes vulnérables
face à la crise, bref les plus touchées. Le gouvernement a ainsi mis en place un fonds de riposte
contre les dangers du covid-19 dans l’économie du pays à hauteur de 64 milliards, et la
distribution des vivres est prévue pour personnes vulnérables.

5. jurisprudence dame de Murette du 27 mars 1952


6.
la constitution sénégalaise du 22 janvier 2 001
7.
ordonnance n-001 -2020 du 8 avril 2020 aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au
chômage technique durant la période de la pandémie du covid-19
La pandémie du coronavirus fragilise les secteurs informels et formels, surtout les
entreprises qui fonctionnes naturellement la nuit. En effet, le secteur du tourisme est au
ralenti du fait de la fermeture des aéroports et les hôtels ne fonctionnent plus
normalement et la majorité sert de maintien des cas suspects en quarantaine, la pêche
dans l’agonie en raison du couvre-feu. Aussi même le petit vendeur dans la rue a perdu
un chiffre grâce à la méfiance des individus. Le domaine sportif n’est pas épargné, en
réalité les compétitions sur le territoire nationale sont suspendues ce qui ne profite pas
aux disciples de la lonase qui obtenaient des gains grâce au paris-sport. Plus encore le
développement du pays est au ralenti dans mesure où ce dernier passe par les routes et
l’interdiction des voyages inter-régions ne le favorise en rien.
En résumé l’économie du pays est dans le coma. Cependant, malgré ces points sombres
du coronavirus il est clair que la maladie mène à des avancements considérables dans
ce pays.
II) Les impacts positifs du covid-19 au Sénégal
La maladie du coronavirus est un mal mais un mal parfois nécessaire. En effet, le sénégalais
est dans la voie de devenir ce qu’on appelle un bon père de famille dans le domaine de
l’hygiène. Depuis que le ministère de la santé a prescrit les mesures d’hygiène pour éviter
la propagation de la pandémie les comportements changent. Ces mesures sont les suivantes :
 Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon

 Utiliser une solution hydro-alcoolique

 Se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir à jeter pour tousser ou éternuer

 Jeter le mouchoir dans une poubelle

 A défaut de mouchoir tousser et éternuer dans le creux du coude.

Ces règles sanitaires font l’objet d’un grand succès au Sénégal dans la mesure où elles
bénéficient d’un grand respect et la population les utilisent à bon escient. Ainsi nous lancerons
un appel au sénégalais a un respect ultérieur de ces règles a la période de l’après corona c’est
d’être toujours fidèle au mesures sanitaires.
Aussi la pandémie crée une harmonie familiale. En effet le confinement et le couvre-feu joue
une mission exorbitante dans la famille, les liens familiaux et fraternels se raffermissent. Ainsi
le père de famille qui avait l’habitude de rentrer très tard dans la nuit se rapproche d’avantage
de sa femme et de ses enfants et a le temps de leur donner une bonne éducation.

En plus la pandémie crée une convergence idéologique dans l’arène politique, en effet, le
Sénégal est le théâtre d’un jardin politique marqué par une opposition qui est aux antipodes du
programme établi par la partie au pouvoir. Cependant le coronavirus apparait comme l’élément
unificateur pour établir un compromis dans cet arène qui était prisonnière des normes d’une
opposition rigoureuse. A titre d’exemple le président de la république Mr. MACKY SALL a
reçu ses opposants politiques pour la recherche de moyens afin vaincre le covid-19, ce qui
prouve que dans ce monde ou la maladie du covid-19 est reine, l’arène politique n’est plus un
ring, mais une danse d’idée.

Le domaine de la sécurité n’est pas à occulter, en effet, l’insécurité régnait dans la plupart des
régions surtout dans banlieue dakaroise, toutefois depuis l’annonciation du couvre-feu
traduisant l’interdiction de sortir à partir de 20h la sécurité gagne considérablement son terrain.
Ainsi les populations expriment leur gratuite aux forces de l’ordre qui remplissent une mission
considérable.

En finalité l’Afrique était le théâtre d’un esclavage suivi d’une colonisation. Ainsi ces
évènements ont laissé des traces dans la conscience des individus favorisant un complexe de
supériorité de l’homme blanc sur l’homme noir. Et cette supériorité perdure jusqu’ à présent
.Toutefois la pandémie bouscule la tradition de cette supériorité. En effet, elle ne distingue pas
ses victimes par rapport à la race ni à la couleur de la peau ni à l’appartenance. Elle n’opère pas
une discrimination. En conséquence la pandémie renchérit les dispositions de l’article 1erde la
déclaration des droit de l’homme et du citoyen de 1789 selon laquelle : « les hommes naissent
et demeure libre et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur
l’utilité commune ».

Toutefois il convient de préciser que même si la pandémie admet des apports positifs au Sénégal
il n’en demeure pas moins qu’elle reste un fléau qui revêt un caractère international.

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