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Gauthier Henri. Voyageurs et écrivains français en Égypte. In: Journal des savants, Mars-avril 1934. pp. 70-79;
https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1934_num_2_1_6123
reparaître
Ainsi le dans
désir led'honorer
sanctuaire
la auprès
mémoiredesd'un
personnages
savant telduqu'Ouspensky,
monde céleste.a
provoqué sur
nullement cherché
l'art des
à rendre
peuplesexhaustive,
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immense
qui aenquête;
porté duque
moins
l'on sur
n'a
tous les problèmes essentiels concernant les rapports entre l'art des
peuples slaves ou roumains et de l'art byzantin. La conclusion que l'on
» vues
peut d'abord
c'est
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neuves
importante,
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ou
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mais
réelle
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qui
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fut
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dont
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ni
beaucoup
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slaves
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peu
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autant
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en ont altéré
ont su
lesadapter
principes
l'art
; mais,
byzantin
de laà
complexité même des influences qui se sont exercées sur eux, est sortie
leur originalité, qui s'est affirmée en dépit des obstacles etdes contraintes
que leur opposait la tyrannie de la tradition. Louis Bhéhiek.
Jean-Marie
(Recherches
la direction
Carré.
d'archéologie,
de M.— Pierre
Voyageurs
de
Jouguet,
philologie
et écrivains
t. IV-V).
et d'histoire,
français
Deux vol.publiées
en
in-8°,
Egypte.
sous
t. I,
, et
tous
à la
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Français qui
deont
l'Egypte
contribué
moderne
A la ».
découverte de l'Egypte
égyptienne
écrivains relatant
de M. leurs
Carré voyages
ne se sont
au pas,
long en
de effet,
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bornés
du àNil
n'être
et d
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propre.
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talent
Et
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lecteur
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le
étranger
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puis
Égypte.
3°
4°
5°
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Non
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Près
Avant
le
L'Egypte
L'Ëgypte
Les
àrétiéolo£iques
moins
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dé
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le
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M.
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philologique
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VOYAGEURS FRANÇAIS EN ÉGYPÎË
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voyageurs
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cent
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l'itinéraire
avec
voyages
jusqu'à
sur
ses
années
tion de
SAVANTS*
plus
VÊgypte,
tard, cependant
le consul Benoît
que l'abbé
de Maillet
Claude-Louis
publie enFourmont
1735 sa Descrip¬
édite40 en
MëNRI (ÌAlJTHtEtt
fameuse
tienne (sous
« quatrième
l'a direction
'pyramide
de M. le» professeur
que les fouilles
Selim Hassan)
de l'Univers'té
ont identifiée
égyp¬
àPaul
travers
Lucas,
le Armant,
désert arabique,
— avec le—médecin
avec le Granger,
P. SicardEdfou
enfin,ét Assouan
la mer Rouge
et la
rement
des xvxiela etprogression
xvnie siècles,
des illustre
itinéraires
ces suivis
étapes par
successives.
les voyageurs
Puis français
l'auteur
conclut-il,
sont ouvertes
« le: terrain
la route est
dessérieusement
Pharaons, celles
déblayé,
des anachorètes
et les grandes
et celle
avenues
des
Califes. Il n'y a plus qu'à s'y engager » à l'aide des « données géogra¬
phiques à la fois précises et condensées » que fournit l'excellente carte
publiée en 1766 par J.-B. Bourguignon d'Anville dans ses Mémoires sur
l'Égypte ancienne et moderne, lesquels marquent « un progrès décisif »
sur I Atlas historique édité à Amsterdam, environ un demi-siècle pins
tòt, par Gueudeville. C'est la carte de d'Anville qui va servir à Volney
d'abord, à Bonaparte ensuite, et M. Carré a été heureusement inspiré
en reproduisant la partie de cette carte concernant le Dèlta.
( VOYAGEURS FRANÇAIS EN ÉGYPTE 73
11 »
crises
remplies
vives
plus
noire.
inattendu
etde
Saélégantes.
d'enthousiasme
son histoire,
documentation
que Savary
ce pays
causée
junévile,
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voit
se sérieuse,
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l'Ëgypte
deune
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et
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optimisme
dans
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utiliser
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», ce des
une etavec
qui
deetplus
descriptions
est
une
ingéniosité
sombres
d'autant
misère
les textes anciens aussi bien que les récits des voyageurs qui l'ont
immédiatement
voyageurs qui soit
précédé.
doubléSavary
d'un écrivain.
est, en La
somme,
valeurledepremier
ses Lettres
de nos
est
réelle,
du Caire.
bien qu'il ne semble pas avoir poussé ses investigations au delà
Volney est venu en Egypte six au§ après Savary, en 1782. La relation
de son Voyage , où il ne se révèle ni écrivain ni peintre, mais cependant
« grand dessinateur », forme avec les Lettres de son prédécesseur un
violent conlraste. Elle est aussi âipre, sèche et désenchantée que ces
dernières avaient été gaies, vivesi et enthousiastes. Par rapport à la
plupart de ses devanciers, Volney marque, d'autre part, un recul
sensible, car soh champ d'observation est limité à Alexandrie, Rosette,
Le Caire, les Pyramides et Suez. Après sept mois seulement de séjour
en Egypte, il passe, en effet, en Syrie où il espère trouver plus de
facilités pour voyager et plus de secours pour se documenter et appreudre
'a langue arabe. L'Egypte moderne n'a donc pour lui que fort peu
d'attraits,
aller
impersonnel,
« rientrop
de nouveau
loin,
tandis
scientifique
d'ailleurs,
que
ni sur
l'ÉgypIe
I'Égypte
etpour
philosophique
antique
lapharaonique,
retrouver.
n'en plus
a Son
pas
ni
quedu
sur
ouvrage,
littéraire,
tout
l'Ëgypte
: ildeluin'apporte
caractère
copte,
faudrait
ni .
spéciale, car son ouvrage témoigne d'une observation réaliste bien digne
du
et variée.
collaborateur de Buffon qu'il était, ainsi que d'une expérience vaste
qu'aîu-retour
cette
de
moi-même
une
laquelle
Assouan,
premier
modeste
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M.où
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Carré
et
de
plaquette,
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talents
accompagna
auseil dessinateur
la
réfère
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dix
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ans,
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colonne
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souvent.
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le
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Bulletin
Belliard.
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l'Égypte
titre,
tant
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militaires,
une
dont
àjusqu'à
l'aller
place
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j'aià
et ayant1802,
l'année publié« àson
uneVoyage
époquedans
où lelasuccès
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et la
récherches
Haute-Égypte,
entreprises
etc., par
dès.
considéré
dont
qui,
un
d'une
voisinera
papyrus
lasuperbe
le premier
première
comme
désormais
hiératique,
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le
partie
précurseur
avec
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» un
et
ne
les
Livre
qu'il
devait
depuis
manuscrits
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legrande
Morts
Moyen
lecopies,
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avec
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qu'il
Description
qu'en
grand
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1808.
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l'Egypte
arabes
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mains
main
oùque
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« deux
et
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le 20
à août
dessiner,
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commissions'
1799,
du l'autre
Saïd
d'une
soit spéciales
»,par
trois
façon
respectivement
jours
le géomètre
objective,
deavant
savants
leCoslaz,
présidées
exacte
départ
et d'artistes
et
de
et qui
l'une
Bonaparte
scientifique,
quittèrent
destinées
par leet mathéma¬
à Le
detous
mesurer
Denon
Caire
les
pour la France.
Dans le troisième chapitre de sa deuxième partie, M. Carré expose la
composition de la « Commission des Sciences et Arts », ses débuts
difficiles, Ja fondation, l'installation et l'activité de l'Institut d'Égypte.
Il étudie plus
Venture, Jaubert,
spécialement
J. D. Delaporte,
d'abord les enfin
orientalistes
l'imprimeur
de cetteetCommission,
traducteur
envoyéès
la missionenGirard,
Haute-Égypte,
comprenant
il noussurtout
fait faire
Dubois-Aymé,
connaissance Jollois
d'abordetavec
de
après Denon,
Edfou, à Karnak
jusqu'à
et à Abydos.
Assouan Sans
et travaillèrent
s'attarder aux
longtemps
événements
à El-Kab,
militaires
à
lui
tionimposent
de l'Égypte
les ».limites
Il expose
qu'il enfin,
a tracées
avec àlason
sobriété
livre, et
mais
la concision
sans omettre
que
toutefois
tion et l'influence
rien d'essentiel,
de cet ouvrage.
la méthode, l'ampleur, la valeur, la significa¬
III
dans une
le désert
direction
Iibyque,
opposée,
— essaie
les temples
inutilement,
de la Grande
avec le Oasis
consul(El
deKharga)
France
phiques,
oasis de Jupiter
les dessins
Ammon,
et lesaujourd'hui
copies d'inscriptions
Siouah (1820),
», ——explore
remonte
la enfin
grande
le
petits temples
n'avaient pu voir,
de Karnak
— « déterre
que les
près
savants
d'une de
centaine
l'expédition
de statues
Bonaparte
», —
— relève, de très incorrecte façon d'ailleurs, de nombreux textes, —
exécute enfin, sans aucune minutie ni précision il est vrai, près de quatre
mille dessins relatifs tant à l'Égypte moderne qu'à l'Égypte antique.
beau
le Je
nouveau
enthousiaste
assez
des
savant
lui
Mariette,
lement
en
appeler
Prisse
Les
Jeune,
en
faveur
plus
hiéroglyphes
voudrais
nouvellement
débile
pleine
d'Ayennes,
quinze
grenoblois.
M.
en
récents
sur
le
n'ont
d'un
Carré,
Égypte
futur
constitution.
chercheur,
maturité
la
pages
terminer
grand
évidemment
travaux
carrière
créateur
au
et
un
Son
Edris-Effendi,
allumé
fondateur
nom
consacrées
jugement
(1842),
méconnu,
dessinateur
ce
dont
parus,
prodigieuse
Elles
de
du
trop
de l'égyptologie
le
pas
Service
l'égyptologie.
devait
de
dûment
labeur
rapide
se
ce
par
l'égyptologue
mais
la
laetbornent
qui
science
prétention
M.
disciple,
transmettre
des
exposé
et
acharné
qui
circonstancié
doit
Carré
sur
Antiquités
française,
n'était
àégyptologique,
être
Nestor
en
l'œuvre
mettre
aàetde
eu
retenu
remerciant
l'immortel
àautre,
artiste
trop
nous
son
de
d'avoir
Lhôte,
de
au
étonnante
pleine
Boulaq,
tôt
de
neveu,
en
point,
apprendre
qui
Champollion
mort
raison
l'activité
tout
réalité,
enfin
déchifFretìr
et
seAuguste
àle
comme
spécia¬
entière
de
faisait
rendu
d'une
l'aide
flam¬
que
cet
du
Voyageurs français en égypte ïô
réhabilitation. Cet homme, à qui son caractère difficile porta 1111 tort
considérable, fut d'abord un fon tionnaire attaché, en qualité d'ingénieur
civil et hydrographe, au service du vice-roi Mohamed Ali. Plus tard, il
fouilla la région thébaine. En même temps qu'un écrivain de talent, il
fut un dessinateur et un archéologue qui se passionna, pendant les deux
séjours qu'il fit en Egypte (1829-43 et i858-6o), pour les deux époques
les plus glorieuses du passé de ce pays, la période pharaonique et la
période arabe.
faiblesses de sonFaisant
oeuvre, un
M. équitable
Carré a établi
dépari
le bilan
entre de
les tout
mérites
ce que
et lui
les
égyptien
des Ancêtres
(160deplanches
Thoutmès
grand
III in-folio)
ou « Chambre
; 3° enfin
desla Rois
France
», avec
ramenée
la Salle
par
vivement intéressé
autrement surpris et
quem'ont
ce chapitre
appris leeût
plusétédeégalement
choses. Etl'un
je de
ne ceux
seraisdont
pas
la rédaction
lui procuraita aussi
causé les
à l'auteur
plus grandes
le plus
satisfactions
de peine en: lemême
terraintemps
était qu'elle
ici, en
volumes
ment écrits.
si clairement
« Voyageurs
conçus,
et écrivains
si méthodiquement
français présentés
en Égypte et »si est
brillam¬
une
œuvre à la fois historique, littéraire et artistique qui doit figurer en bonne
place dans la bibliothèque de quiconque s'intéresse peu ou prou à
l'Égypte, à son glorieux passé comme à son brillant présent. Ces
constituent
800 pages, dont
un nouveau
la lecture
et est
vivant
aussi
témoignage
captivantedes
queliens
celle
séculaires
d'un bond'étroite
roman,
amitié qui, depuis la venue en Égypte de notre roi saint Louis, unissent
la France à cette hospitalière contrée. Henri Gauthier.