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Noir
Droit au But
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boîte mail ! C'est facile, rendez-vous à la toute fin de cet
ebook ;)
Sylvia s'établit comme kinésithérapeute dans une tranquille petite ville de
province. A 23 ans, elle qui n'a jamais connu que la vie parisienne apprécie la
sérénité de la bourgade et la bonhommie de son associé, un quasi sexagénaire.
Lorsque celui-ci part en vacances, elle doit assurer seule les rendez-vous et
engagements de son collègue. Elle apprend qu'il suit bénévolement l'équipe de
football locale. Elle va faire connaissance, et pas qu'un peu, avec trois des
joueurs...
J'avais 23 ans, et j'étais follement heureuse. Après plusieurs stages et
remplacements dans des établissements hospitaliers, je venais enfin de
m'installer « à mon compte ».
Ou presque.
Un masseur-kinésithérapeute avait passé une annonce dans une revue
professionnelle spécialisée. A bientôt 60 ans, surchargé de travail car seul
praticien dans une petite ville de province, il cherchait un ou une associé(e).
J'avais été choisie.
Débarquant de région parisienne, j'ai d'abord été décontenancée. Le province,
pour moi, c'était le ski en hiver dans les Alpes, les plages en été sur la Côté
d'Azur, et exceptionnellement, des fêtes de famille dans le village de mes
grands-parents en Auvergne.
J'ai découvert un bourg de 7 000 habitants sur les bords de la Loire. Comme si
je venais m'installer dans un roman de Mauriac.
Un petit centre-ville avec quelques commerces aux vitrines délicieusement
désuètes, deux ou trois cafés, un restaurant un peu haut de gamme près d'un lac,
un collège, une piscine essentiellement fréquentée par les scolaires.
Et une maison médicale abritant deux médecins, un kiné (et donc désormais
deux!), deux infirmières…
Pour les études après la 3 e, pour les courses en hypermarché, pour consulter
un spécialiste ou aller au cinéma, il fallait faire plusieurs dizaines de
kilomètres.
Une petite ville ronronnante.
Mais j'ai vite goûté aux charmes de cette vie tranquille. Un appartement de trois
pièces joliment restauré pour un loyer dérisoire, la gentillesse des habitants
heureux de voir s'installer une nouvelle professionnelle de santé, des notables
d'abord sur leurs gardes puis vite rassurés en apprenant que j'étais originaire
du XVIe arrondissement de Paris et que mon père avait un poste important
dans une banque de renom…
Mais j'avais depuis toujours eu l'ambition de réussir sans coup de pouce. Par
moi-même.
Le « ticket d'entée » pour m'associer avec mon collègue était modeste (à
défaut, il n'aurait trouvé personne d'ailleurs). C'était un homme sympathique,
affable, soulagé de pouvoir désormais partager une partie de sa charge de
travail.
Jovial mais pas exubérant, il s'était installé une trentaine d'années plus tôt dans
cette sous-préfecture après avoir épousé la fille d'un notaire des environs. Le
couple avait eu deux enfants, désormais installés l'un à Marseille, l'autre à
Strasbourg.
L'épouse avait fini par s'ennuyer.
Elle s'était amourachée la quarantaine passée d'un professeur de collège un peu
plus jeune. Un divorce avait suivi, et pour éviter les regards « obliques des
passants honnêtes », l'ex-épouse infidèle et son nouveau compagnon étaient
partis sur Paris.
Cette mésaventure conjugale avait provoqué une sorte de sympathie
compassionnelle à l'égard du « pauvre kiné ».
Pendant quelques mois, on avait jasé dans le centre-ville et dans les environs.
Puis le soufflé était retombé, et mon nouvel associé était resté « célibataire »,
s'offrant de temps à autre quelques aventures coquines lors de ses vacances en
club sous les tropiques. Son seul luxe.
Claude, c'était son prénom, m'avait raconté tout cela sans fausse pudeur dès les
premiers jours. Comme pour se débarrasser d'un fardeau et éviter d'avoir à en
reparler.
Puis, il m'avait confié ma feuille de route : « Julia, j'ai vu vos références, je ne
doute pas de vos compétences, et de toutes façons, on en apprend tous les
jours... Si vous en êtes d'accord, le matin, j'aimerais que vous preniez en
charge les exercices de rééducation et d'entretien auprès de la maison de
retraite des Tilleuls et l'après-midi, au cabinet, vous allez vous constituer
bientôt votre propre clientèle. »
Il n'avait pas tort.
Mes matinées n'étaient pas follement excitantes, mais au moins, j'avais un
matelas de chiffre d'affaires minimum en passant trois heures et demie à aider
les personnes âgées à garder l'habitude de marcher et de réaliser quelques
gestes « de gymnastique » tout en accompagnant les autres à récupérer après
un accident cardiaque ou une fracture du col de fémur…
Et au fil des mois, les après-midis, au sein du cabinet où mon confrère m'avait
aménagé un bureau mais dont nous partagions les salles et matériels, une
clientèle familiale m'a progressivement fait confiance. Parfois par curiosité,
parfois par nécessité, car l'agenda de mon associé « senior » était bien rempli.
D'un point de vue personnel, cette vie provinciale me donnait toute satisfaction.
Je commençai bientôt à nouer quelques relations, fus invitée à des cocktails.
Sentimentalement, c'était autre chose ! A Paris, durant mes années d'études puis
mes premiers stages et remplacements, j'avais bien eu quelques aventures, mais
jamais de relation ayant dépassé les deux ou trois mois. Ici, rien. Pour l'instant.
Quelques sourires appuyés, des petites phrases aimables de patients ou
commerçants, mais pas plus.
J'étais encore une belle étrangère pour eux, et pour moi, les habitants du bourg
ayant quelque charme de jolis inconnus...
Le milieu médical et paramédical suscite parfois des fantasmes, mais sans
doute aussi peut-il embarrasser les prétendants ? Je ne sais.
Durant un stage dans un hôpital parisien, un interne en chirurgie m'avait un
jour draguée avec de gros sabots. Des réflexions grivoises, des allusions très
osées.
J'avais fini par lui dire que je n'aimais pas les « cons ».
C'était pourtant un jeune homme séduisant, promis à un bel avenir… Et sa
réponse m'avait troublée : « Tu sais, tout le monde a remarquée depuis
longtemps que tu n'es pas une excitée de la bite. Dommage. Jolie bonde,
cheveux courts, beaux seins, beau cul. Mais faudrait que tu te décoinces. »
Il avait peut-être raison. Je ne regrettais pas ses manières grossières, mais dans
le fond, privilégiant mes études et prisonnière peut-être d'une éducation assez
stricte, je n'avais jamais considéré le sexe comme quelque chose d'important,
et sans doute avais-je tort. Non pas au sens premier, mais sans doute m'étais-je
enfermée dans une vraie-fausse timidité qui avait pu, parfois, inciter
d'éventuels prétendants à ne pas tenter leur chance.
J'avais donc eu quelques amants, plutôt agréables physiquement, plutôt habiles,
plutôt tendres. Mais j'avais toujours fini par rompre, lassée, ou devinant leur
lassitude à eux, puisque je semblais rétive à l'idée de « m'engager ».
Désormais, il était temps de franchir une étape. Professionnellement établie,
dans une petite ville certes, je pouvais, je devais même commencer à imaginer
autre chose que des flirts poussés…
C'est ce qu'il advint, mais dans des conditions que jamais je n'aurais osé
imaginer !
* * * * * * * *
Cela fait bien six mois que j'étais à pied d'œuvre. Mon confrère m'annonça un
lundi qu'il partait la semaine suivante pour une dizaine de jours en vacances
aux Antilles.
« Nous sommes dans une période creuse. Je pense que tu n'auras pas de
problèmes pour assurer toute seule. Même s'il faut réduire les matinées à la
maison de retraite. D'ailleurs, la direction m'a fait part de leurs soucis
budgétaires… Quelque part, on anticipe. C'est une rente, ce contrat, mais dans
le pire des cas, on pourra faire sans. »
Nous fîmes le point. Effectivement, quitte à travailler une à deux heure de plus
par jour, je pouvais relever le défi et garder le cabinet toute seule pendant
l'absence de Claude..
« Il y a quand même un petit souci. Enfin, quelque chose d'un peu spécial. C'est
le club de foot » finit par remarquer mon collègue.
L'équipe de foot, c'était la gloire du bourg. Le seul vecteur de communication
de la petite localité toute fière de posséder une équipe de rang fédéral. Les
joueurs n'étaient pas professionnels, mais avaient pour la plupart des emplois
un peu protégés, soit à la mairie, soit dans des petites sociétés et PME par
ailleurs sponsors du club qui leur permettaient de s'entraîner chaque jour.
Les soirs de match, il y avait parfois plus de 2000 spectateurs au stade. Près
d'un tiers de la population…
Mon associé avait accepté de prendre en charge bénévolement le suivi des
footballeurs.
« Leur saison se termine, je ne crois pas que tu auras beaucoup de travail. Et le
week-end où je suis absent, ils sont en déplacement. A priori, tu devrais
simplement avoir à assurer les soins de suite de trois joueurs qui viendront au
cabinet après 19 heures : l'un se remet d'une pubalgie (des massages suffiront),
un autre d'une fracture à la cheville (mais il trottine déjà, il lui faut simplement
se remuscler) et le troisième a quelques soucis à une cuisse. Il a été victime de
deux claquages cet hiver (là encore, massages et petits exercices pour bien
consolider le muscle sont au programme). Ca te changera des retraités, Julia !
Pour ce qui est de la facturation, moi je suis bénévole, mais je comprends que
ce n'est pas pareil pour toi. On trouvera un arrangement avec le président. C'est
un ami. »
Prendre en charge des sportifs n'était pas totalement inédit. Il m'était arrivé
d'effectuer des stages dans des centres de rééducation où j'avais pu croiser des
athlètes en tout genre.
Mais ici, c'était nouveau. Et je pensais simplement que cela m'éviterait de
sombrer dans je ne sais quelle routine.
Je ne fus pas déçue.
Le week-end fut agréablement printanier avec jogging sur le chemin de halage
de la Loire, moment de lecture, passage chez le coiffeur et chez l'esthéticienne
(toutes deux sont associées, comme nous au niveau médical), mais vers 18
heures, le dimanche, une petite boule d'angoisse apparut.
Pour la première fois, je serais seule le lendemain au cabinet.
J'ai appelé mes parents, à Paris, j'ai dialogué avec des copines sur Facebook…
Et je me suis endormie sur les coups de minuit en regardant je ne sais plus quel
feuilleton US.
A mon arrivée au cabinet, je réalisais que j'avais à tort redouté ce moment.
Très gentiment, la secrétaire avait déjà préparé un café, et en compagnie d'une
des deux infirmières, on a bavardé un peu.
Puis les premiers patients arrivèrent.
Rééducation après un diagnostic de pré-scoliose chez une ado, clapping pour
un nourrisson souffrant d'une grosse bronchite, exercices de musculation pour
un ouvrier victime d'une fracture du tibia suite à un accident du travail…
Autant de consultations autant de cas différents… Pas le temps de chômer/
Ma blouse blanche ? Ma bonne humeur ? Ma conscience professionnelle ? Je
ne savais pourquoi, mais tout un chacun faisait preuve d'amabilité et de
gentillesse, et la matinée passa en un éclair.
La pause déjeuner fut réduite à sa plus simple expression. Mon appartement
était proche, j'ai pris une demi-heure pour réchauffer une part de pizza et
avaler un yaourt à la vanille.
A 13 heures, j'étais déjà de retour.
L'essentiel de l'après-midi ressembla en tous points à la matinée, avec un petit
coup de chaud néanmoins à 17 heures : une retraitée un brin maniérée
apprenant que Monsieur Claude était absent ne voulait rien savoir. Pas question
que ce soit une jeune femme qui la reçoive pour sa séance de massage… La
secrétaire finit par renoncer à la convaincre. Mais les éclats de voix m'avaient
inciter à ouvrir la porte et à demander ce qui se passait au moment où la
patiente s'en allait.
« Je crois que cette dame n'a pas besoin de massage. Pas plus que vous Julia ou
moi » me répondit la secrétaire sur le ton de la confidence. « Cela fait plus d'un
an qu'elle vient deux fois par moi. Et je pense tout simplement que c'est
désormais son seul plaisir… Etre massé par les mains expertes de Monsieur
Claude ! »
Il était un peu plus de 18 h 30 quand j'en eu fini avec la clientèle
« traditionnelle ».
Ne restait plus sur l'agenda que le trio des footballeurs.
Rien de bien compliqué.
En apparence.
Sur le plan professionnel en tout cas.
A l'heure dite, le secrétaire frappa à la porte : « Il est l'heure pour moi Julia. Je
vous dis à demain. Les infirmières ont achevé leur journée aussi. IL n'y a plus
que le Dr Durand à l'autre bout du bâtiment. Ah au fait, les champions sont
là... »
Je me déplaçai pour les accueillir. Les trois joueurs étaient debout dans la salle
d'attente et papotaient en rigolant.
A ma vue, ils se figèrent.
Je perçus dans leur regard comme un étonnement. Mais un étonnement
accueilli très positivement.
« Messieurs, suivez moi, je vous en prie... » fis-je.
Une fois dans le saint des saint, j'allai m'asseoir à mon bureau : les trois
vinrent se mettre au garde-à-vous comme si j'allais décerner je ne sais quelle
note.
« Dites moi simplement qui est qui. Mon collègue a laissé des fiches pour vos
soins. »
« Mourad » commença le premier, à gauche face à moi.
J'ai levé les yeux. C'était le plus petit du trio, une vingtaine d'années, râblé,
mais le visage fin, cheveux noirs et courts sauf une sorte de petite houppette à
la Tintin, le teint mât, survêtement, baskets. C'était lui, la victime de la pubalgie.
« Stefano » enchaîna celui du milieu. Un grand gaillard, vingt-cinq ans peut-
être, cheveux bruns, bouclés, les yeux verts, un large sourire. En jean et tee-
shirt en V qu'une chaîne en or quelque peu clinquante venait barrer au niveau
du cou. C'était lui qui avait une cheville convalescente…
« Kevin » prononça enfin le dernier. Aussi grand que le précédent, soit un bon
mètre quatre-vingts, âgé d'une petite trentaine d'années, plutôt pâle, les
cheveux blonds coupés courts, une petite cicatrice sur la joue, un nez de
boxeur, mais un regard doux. En survêtement lui aussi. La cuisse en
délicatesse, c'était lui…
« Messieurs, au travail ! » ai-je lancé, sur un ton un brin militaire.
« Stefano et Kevin, vous allez dans la pièce adjacente, comme d'habitude avec
mon collègue, vous connaissez les petits exercices. Je vais vous accompagner
pour le début. Pendant ce temps, Mourad, vous pouvez vous allonger pour le
massage. Et je reviens dans quelques minutes. »
Séparée par un simple rideau coulissant, la petite salle dévolue aux exercices,
était équipée de différents engins de « torture » douce, tels que vélo, banc,
rameur, leviers à poulies… Les deux footballeurs m'ont suivie et une fois
campée devant un banc à pédalier, j'ai indiqué à Stefano qu'il pouvait s'installer.
Puis, j'ai fait quelques pas et me suis arrêtée devant un autre banc. « Kevin,
vous allez vous allonger et je vais poser quelques petits électrodes sur votre
cuisse douloureuse. »
Je me suis retournée. Les deux gaillards étaient gênés. Très naïvement, je n'ai
pas saisi d'emblée. Ils ont fini par briser ce silence devenu lourd. Sans mot dire
pour autant. Kevin a ôté ses baskets, il s'est débarrassé de sa veste puis il a
descendu son bas de survêtement.
J'ai compris alors pourquoi, pendant quelques instants, ils avaient ressenti une
forme de réserve… Sur ce, en en caleçon et tee-shirt, le trentenaire s'est assis
sur le banc.
Alors Stefano a imité son coéquipier. Il a délassé la ceinture de son jean, puis
l'a ôté, dévoilant un boxer noir, et il a pris place sur le banc.
J'ai fait comme si je n'avais rien remarqué de ce moment un peu particulier.
J'ai fait comme si je ne m'étais pas rendu compte, certes tardivement, que ces
jeunes gens au physique avenant et visiblement plutôt habitués à prendre
l'initiative qu'à subir les événements avaient été troublés d'être ainsi dirigés par
une jeune femme en blouse blanche boutonnée sur le devant (sous laquelle, ils
le devinaient à raison, elle ne portait qu'une petite culotte et un soutien gorge),
une jeune femme plutôt jolie au demeurant…
J'ai conseillé à Stefano de commencer son exercice de rééducation en douceur,
puis, au fil des minutes, d'accélérer très progressivement. Tout en réglant la
résistance du pédalier via une molette latérale, comme il le faisait avec mon
collègue.
Puis, j'ai posé quelques électrodes sur la cuisse douloureuse de Kevin, après
avoir enduit les points choisis d'un gel adapté. J'ai fait mine de ne pas
remarquer la puissance musculaire et le gabarit de la cuisse…
J'ai fait ensuite demi-tour, promettant de revenir d'ici une quinzaine de minutes,
j'ai tiré le rideau et je me suis approché du banc de massage.
Mourad s'était allongé sur le dos, en slip, et comme ses « collègues », je l'ai
senti gêné. « Détendez-vous. Les pubalgies sont douloureuses, y compris
lorsqu'on va faire un massage. Mais il faut d'abord se détendre. Retournez-
vous. Je vais vous relaxer... »
Ma phrase à peine achevée, j'ai failli rougir en saisissant à quel point elle
pouvait sembler à double-sens.
Le beau jeune homme a obtempéré. Il devait faire à peine un mètre soixante-
dix, les jambes très musclées, le dos tout aussi bien taillé, et sa couleur de peau
caramel était du plus bel effet. Mais un détail m'a singulièrement troublée : ses
fesses bombées, puissamment musclées elles-aussi, même enserrées dans un
slip bleu marine bordé par un large élastique où était brodée la marque «
Calvin Klein ». Je n'avais jamais été aussi séduite par ce détail de l'anatomie
masculine, en tout cas à quel point un fessier rebondi et la cambrure qu'il
entraîne peuvent être attirants.
Heureusement, vu sa position, Mourad n'a pas perçu mon émoi. J'ai enduit mes
mains d'une huile parfumée au menthol, et j'ai commencé d'abord par quelques
mouvements sur les épaules et le dos. L'huile aidant, sa peau m'a semblé d'une
douceur étonnante, contrastant avec la musculature qui dessinait sur le dos des
lignes impeccables.
J'ai remarqué que le jeune footballeur avait fermé les yeux, et au fil des
secondes, mes mains ont perçu que son corps lui-même commençait à se
détendre, à se relâcher.
« C'est bien, vous êtes plus souple » ai-je simplement constaté. Puis, je me suis
positionné à hauteur de ses cuisses, et j'ai plus légèrement débuté les
mouvements pour commencer à chauffer les muscles, reliés ou proches des
zones endolories par la pubalgie.
Comme cela avait été plus tôt le cas, au gré des mouvements, et l'huile faisant
aussi son effet, ses marges cuisses se sont détendues, assouplies, et d'un point
de vue strictement professionnel, je me suis sentie récompensée.
Pour autant, plus intimement, j'avais encore et désormais de plus en plus
souvent les yeux tournés vers ses fesses que le massage des cuisses faisait très
légèrement mais de régulièrement trembloter, ce qui ajoutait seconde après
seconde à leur caractère délicieusement érotique.
Un désir inédit naissait en moi : j'avais désormais envie de prolonger mes
mouvements de massage jusqu'à la base de ses fesses, voire, plus radicalement,
de remonter le slip pour masser ces magnifiques globes que je devinais
souples mais toniques, doux, et qu'une pilosité presque invisible rendait plus
ambigus encore, masculins à l'envi, et féminins aussi par leur générosité
soumise.
Sous ma blouse, je constatai bientôt que mon corps commençait à trahir cet
émoi étrange mais délicieux. Il fallait faire quelque chose…
J'ai coupé la poire en deux. J'ai mis un terme à ce premier acte du massage
après avoir osé, très brièvement, fugacement mais pour autant réellement
allongé l'ultime geste, main huilée venant flirter avec la couture du slip, et
effleurer le bas de sa fesse gauche…
« Retournez-vous Mourad, et redressez vos jambes. »
Le jeune footballeur a obéi, esquissant un sourire. Il avait apprécié cet apéritif
destiné à détendre sa musculature. Mais son sourire s'est figé. Il venait de
comprendre que sa relaxation et le plaisir du massage avaient eu un effet
immédiat et visible, et je n'ai pas pu non plus ne pas le remarquer : son côté
« face » désormais orienté vers moi, j'ai vu une nette bosse sur son slip, et
même, nettement, la forme tubulaire d'un sexe qui avait gagné en volume.
Pour soigner les points les plus douloureux de sa pubalgie, je devais
désormais axer et centrer le massage sur l'intérieur de la cuisse et remonter
vers l'aine et le bas du pubis.
Tout en espérant à mon tour que rien ne puisse trahir ma propre excitation, pas
même des tétons pointés qui pourraient être devinés sur le haut de ma blouse,
je me suis penchée et j'ai avancé la main vers l'intérieur de la cuisse gauche de
Mourad.
Une fois atteint le point le plus douloureux, il a grimacé et je lui ai demandé :
« C'est donc ici, à ce niveau ? »
Il a répondu « oui » et je me suis excusée : « Je vais peut-être vous faire mal... »
Ce moment le plus délicat du soin a duré cinq minutes, ayant pour quelque
temps un effet connexe au bienfait « médical » : lui comme moi avons alors
nettement relégué au second plan le trouble et l'excitation qui nous avaient
gagnés…
Mais un troisième acte du massage devait désormais effacer la douleur
ressentie, et apaiser la musculeuse cuisse.
J'ai saisi un tube de gel au camphre, et j'ai réalisé des cercles sur le côté
intérieur de la cuisse de la paume de la main.
Rapidement, le muscle s'est détendu, et j'ai agrandi les cercles que je dessinais.
Et ce qui devait arriver arriva : un geste plus ample, et soudain, la pointe de
mes doigts a effleuré le généreux « paquet » prisonnier du slip Calvin Klein.
Nos regards se sont croisés. Il m'a souri, et je lui ai répondu par un même
sourire, avec peut-être un peu de rouge aux joues.
Ou bien je cessais le massage et retournais m'enquérir de ses deux collègues
ou bien…
Ou bien, et c'est alors que j'ai cédé, ou bien je me laissais aller pour la
première fois depuis des mois, pour la première fois depuis mon arrivée dans
la petite ville, pour la première fois en plein milieu d'une consultation
professionnelle.
Je me suis approchée davantage, et comme une institutrice, j'ai positionné
l'index de ma main gauche verticalement sur ma bouche pour signifier :
« Chut ! »
Et de ma main droite, j'ai cette gagné délibérément la masse désormais gonflée
enserrée dans le sous-vêtement.
J'ai d'abord reconnu, tactilement, les bourses lourdes, puis, très nettement, une
verge devenue rigide, épaisse, collée au bas ventre, et fallait-il que l'élastique
large qui ceinturait le slip soit de belle confection pour ne pas céder à
l'énergique pression.
A travers le tissu, j'ai caressé Mourad, qui s'efforçait de maîtriser sa
respiration et de ne pas gémir. Il était à ma merci.
Mais nous devions rester attentifs, effectivement, à ne pas trahir par aucun
bruit, son, soufflement, cette complicité coquine. Heureusement, de l'autre côté
du rideau, j'entendais les deux autres footballeurs papoter et rigoler tout en
effectuant leurs exercices.
Alors j'ai franchi le pas.
J'ai fait glisser le slip de Mourad : comme je l'avais pressenti, son sexe a jailli
presque sauvagement. C'était un pénis épais, de couleur sombre, circoncis, et le
gland de couleur plus rougeoyante avait des apparences de velours. Je me suis
penchée encore, et j'ai saisi cette queue si attirante, ma main encore huilée
ornant sa hampe d'un brillant troublant. J'ai serré ma main, et cela a dopé
encore la vigueur de ce sexe qui avait attendu de si longue minutes avant de
pouvoir s'égayer.
D'une longueur moyenne, mais très large, elle exhalait un parfum de camphre
et de sueur mêlés.
Comme si ma libido anesthésiée depuis des mois soudain n'avait plus elle-
même aucune retenue, j'ai encerclé la base de cette jeune bite tonique du pouce
et de l'index, j'ai tiré encore sur la peau brune de la hampe, et j'ai dirigé sa tête
vers ma bouche.
J'ai voulu très vite la prendre en entier ou presque. J'avais faim. J'avais faim de
cette queue, j'avais faim de ce corps musclé, râblé, et si jeune encore.
L'odeur de menthol et le parfum viril m'ont enivrée. Ma victime pouvait rester
allongée, la tête simplement posée sur un coussin, je m'occupais du reste.
J'ai adopté une vitesse de croisière assez soutenue, mon visage plongeant avec
avidité puis se relevant.
Ma salive avait enduit davantage la queue de Mourad, et à chaque allée et
venue, j'avais l'impression qu'elle était toujours plus épaisse. Au gré des
mouvements, parfois son gland heurtait ma joue, ou venait pousser jusqu'à
l'orée de ma gorge.
C'était délicieux, haletant.
Trois mois ? Six mois ? Neuf peut-être ? Je ne savais plus depuis quand je
m'étais ainsi libérée.
Un geste inattendu de Mourad allait encore décupler mon désir et mon plaisir.
Il pivota légèrement et fixa, toujours allongé, sur le côté. Aussitôt je profitai de
l'occasion, et tout en continuant à gober son sexe avidement, une de mes mains
partit à l'aventure pour caresser son postérieur si joliment galbé. Ses fesse
étaient aussi fermes et douces que je l'avais imaginé, à la fois musclées et
moelleuses, se contractant à chaque fois qu'il s'efforçait de pousser sa queue au
fond de ma gorge.
Ma langue enroulait sa hampe, mes lèvres et ma bouche redoublaient d'activité
pour qu'il glisse bien et qu'il ressente leur pression humide, et pour ma part,
cette fois, ma main s'activait davantage sur beau cul cambré, massant et
malaxant ses fesses, les tapotant.
Je glissai un toit dans son sillon et m'arrêtai à l'orée de l'anus.
Je perçus que son corps était suspendu : allais-je porter l'estocade ?
Comme une automate, je n'attendis pas de réponse autre que celle que me dictai
ma propre soif de plaisir.
Encore huilé du gel de massage, mon majeur pénétra le trou de Mourad.
La réaction fut aussi vive qu'immédiate : le jeune footballeur en put refréner un
cri, pas plus qu'il ne put contenir son orgasme. J'avais encore un doigt dans
son petit orifice que de sa bite giclait en saccade un sperme épais. Je sentis le
liquide au parfum salé jaillir dans ma bouche, tapissant ma gorge.
Je parvins à déglutir.
Mourad gémissait.
Je me redressais, et délivrais la grosse queue encore tremblante, humide,
suintante.
Emportés par l'excitation, le désir puis la jouissance, nous avions oublié lui
comme moi que deux autres « patients » étaient censés travailler rééducation
dans la pièce adjacente.
Ils avaient fini par entendre nos ébats.
Quand je finis par me redresser, il était trop tard.
Stefano et Kevin étaient postés à deux mètres, ils avaient observé la conclusion
de cette fellation a priori non comprise dans le programme du massage.
L'un en boxer, l'autre en caleçon, ils avaient été stupéfiés avant d'apprécier ce
final, puis d'être à leur tour gagnés par l'excitation.
Je remarquai sans peine qu'ils étaient en érection.
Les yeux brillants de désir.
Pourtant, si j'avais pu prendre l'initiative avec leur jeune coéquipier Mourad,
avec ces deux athlètes, je n'étais plus en position de diriger les opérations.
J'avais quelques secondes pour réagir.
Ou dire « stop », inviter chacun à se rhabiller, ou accepter que le scénario
prenne une nouvelle tournure.
Consciemment ou inconsciemment (le saurai-je jamais ?) je décidai de ne rien
décider.
Ils comprirent que ce silence avait valeur d'acceptation, et s'approchèrent. Une
fois à ma hauteur, Stefano débuta :
- Vous êtes drôlement sexy Julia…
Et Kevin enchaîna :
- Et vous êtes gourmande… Vous devez vous ennuyer dans cette ville
paumée…
Alors je me livrai à eux.
Stefano déboutonna consciencieusement ma blouse qu'il fit dégringoler au sol.
Puis il parvint avec dextérité à dégrafer mon soutien gorge. La vue de mes
seins délivrés sembla le ravir.
- 90 C ? D ? A ton avis Kevin ?
Son compère n'eut pas le temps de jauger davantage. De ses deux mains,
Stefano vint saisir mes seins, qu'il caressa avec énergie, puis il se recula.
Toute pudeur enfuie, je répondis : « 90 D ».
Mais leur préoccupation était déjà ailleurs.
Kevin avait demandé à Mourad de libérer la table de massage. Puis il m'invita à
m'allonger sur le dos.
J'avais à peine obtempérer que le même s'attela à faire descendre ma culotte. Je
l'aidai en me soulevant un peu.
Kevin laissa le petit bout de tissu en dentelle chuter au sol, puis il saisit mes
jambes pour que mon entre-jambe soit situé juste au bord de la table.
La vue de ma chatte déjà bien excitée, rougie, la vulve gonflée, humide, ne le
trompa pas.
Il se débarrassa de son caleçon et empoigna sa queue, longue, plus longue que
celle de Mourad mais peut-être plus fine, nervurée, d'une blancheur étonnante
sauf le gland écarlate, déjà décalotté, le frein tout aussi gonflé et tendu :
« Vous en voulez Julia ? »
J'ai dit « oui », ou plutôt ai-je râlé.
A 30 ans, l'homme avait de l'expérience à défaut d'être doux… J'ai senti la bite
entrer en moi avec détermination, et j'ai gémi.
Mais déjà Stefano s'était totalement dévêtu à son tour, et s'était posté à hauteur
de mon visage. D'une main ferme, il tourna mon visage et l'attira vers lui.
Alors que j'étais déjà secouée par les va et vient énergiques, rudes mêmes, de
Kevin, Stefano me présenta son sexe. C'était une longue queue hâlée, où les
vaisseaux formaient des reliefs en tous sens, et comme elle n'était pas encore
rigide, et que le gland était encore recouvert, l'éphèbe voulut sans doute que
par ma bouche, je lui donne enfin toute vigueur et toute rigidité.
Avec ma langue, je léchais d'abord le tour de son gland, puis resserrai mes
lèves comme pour aspirer le sexe plus largement.
L'effet escompté ne tarda pas, et bientôt, Stefano put aller en moi aussi
vigoureusement que son collègue.
Tous deux n'avaient pas, décidément, la même candeur que Mourad, mais leur
tonique appétit ne me déplaisait pas. J'appréciai leur excitation, comme les
effluves de sueur virile, et alors que Kevin redressait encore mes cuisses pour
pénétrer plus profondément encore, Mourad, remis de ses émotions, vint
apporter sa quote-part au festin.
Il n'avait pas l'expérience de ses aînés, mais sa volonté de bien faire et ce
faisant de me combler compensaient. Il caressa mes seins, agités en tous sens,
et il téta ensuite chacune des pointes comme s'il était encore un nourrisson.
Je goûtai sans retenue chaque mouvement, à hauteur de mon sexe, de mes
seins, de ma bouche, je sentais ma chatte chahutée mais chauffée à blanc, je
sentais sans pouvoir en rien les contrôler des sécrétions vaginales de plus en
plus fournies accompagner les coups de boutoir de Kevin qui râlait et
prononçait des paroles obscènes que j'accueillais comme des compliments.
« Quelle bonne chatte, quelle belle salope, ça se sent, petite pute, ça se sent que
tu avais envie de bite... »
Alors Stefano lui aussi se laissa aller, serrant toujours mon visage avec
fermeté tandis que je suffoquais presque à chaque fois que son sexe venait
buter jusqu'à ma gorge.
« Oui, prends bien ma bite, en entier, comme ça, tu as faim, toi, tu as faim... »
La situation, l'atmosphère, la chaleur mêle de nos quatre corps, sa propre
excitation ?
Kevin, le plus âgé, le capitaine en somme, décida de passer à l'étape suivante.
« Tu en veux encore, hein ? Alors tu vas me laisser m'allonger et tu vas venir
sur moi... »
Chacun a obéi.
Le grand Kevin s'est installé couché sur le dos, et Stefano m'a aidé à venir
m'installer sur con collègue. Je me suis assise et dans cette position plus
encore, j'ai d'abord craint que la queue du footballeur ne me transperce.
Il a léché mes seins, puis il m'a invité à me pencher, à me coucher presque, sur
lui, pour que de ses hanches solides , de ce corps d'athlète, il puisse à nouveau
me pilonner à un rythme soutenu.
Je gémissais, je râlais, et j'acceptais à mon tour de libérer les mots les plus
crus : « Bourre moi la chatte, c'est bon, grand fauve, bourre moi bien... »
Mes seins étaient écrasés contre son torse musclé. J'étais aux anges, j'étais déjà
en chemin vers une extase jamais atteinte.
Mais l'ascension était loin d'être achevée. Ainsi positionné, Stefano et Mourad
avaient devant leurs yeux excités un spectacle aussi cru que nos mots.
Mon cul offert, ils distinguaient la queue de Kevin aller et venir, soulevant mes
fesses à chaque mouvement, tandis qu'au dessus de ma chatte suintante, mon
petit trou semblait comme suspendu, en attente de leur désir.
Stefano n'a pas résisté. L'invitation était trop belle, trop enivrante.
Il a eu le bon réflexe d'enduire son sexe de gel de massage, puis il a fait de
même au niveau de mon anus, qu'il a ensuite titillé légèrement.
« Tu veux que je t'encule, dis le mois, dis le moi... »
J'ai répondu, ou plutôt j'ai hurlé que « oui », je ne pouvais plus dire autre
chose, et encore moins préciser que ce serait pour moi une première.
Deux, trois seconde plus tard, Stefano s'était avancé entre nos jambes
emmêlées, celles de Kevin, les miennes, puis il me saisissait par les hanches. Il
glissa une main vers sa queue, il fit mine de me fouetter le cul avec son engin,
puis il le dirigea, fermement, dans mon anneau le plus intime, et déflora la
dernière de mes virginités.
J'ai cru défaillir, j'ai cru m'évanouir.
D'abord douloureuse, cette pénétration devint vite délicieuse et décupla mon
excitation et je ne sentais bientôt plus, au niveau inférieur de mon corps, qu'une
ensemble de tressaillements, de spasmes, de frottements, je sentais que ma
chatte et mon cul dégoulinaient de toutes sortes de sécrétions.
Je gémissais, et mes deux amants aussi, et leurs mouvements cadencés et
alternatifs me faisaient chavirer.
Alors, comme un grand frère, Stefano invita Mourad à venir porter l'estocade.
« Viens passer ta main et frotte lui le clito... »
Le plus jeune s'appliqua et glissa, effectivement, ses doigts puis sa main entière
entre le ventre de Kevin et le mien, et quand il eut atteint sa destination, il titilla
d'abord mon bouton déjà gonflé et affolé, puis le frotta, le tapota, tirant aussi
sur le haut de mes lèvres.
De son autre main, il se masturbait.
Le corps à corps puissance quatre s'acheva quelques instant plus tard par un
torrent de sperme, de larmes, de sueur et dans des cris et râles qui justifièrent
comme jamais que les cabinets des praticiens de santé possédassent des portes
capitonnées.
Nous avons mis plusieurs minutes à nous retrouver nos esprits et suffisamment
de force pour nous extraire les uns après les autres de cet enchevêtrement
affolant de désir et de plaisir.
Mais comme de grands enfants, les trois footballeurs, une fois debout,
retrouvèrent la mine embarrassée du début de la séance, presque gênés encore
d'être nus, le sexe pendouillant…
« Il y a une grande douche à l'italienne, cela ne sera pas de trop... » ai-je
proposé.
Nous nous sommes dirigés vers cette zone du cabinet peu empruntée.
Les jets d'eau chaude ont fait effectivement du bien à chacun, et le savon
moussant a redonné quelque vigueur à nos corps qui s'étaient si généreusement
livrés.
Si ses deux partenaires m'avaient comblée, c'est néanmoins Mourad qui m'avait
émue et touchée. Sa jeunesse, son corps couleur caramel, sa candeur… Je l'ai
enlacé et nous nous sommes embrassés goulûment tandis que l'eau continuait à
couler.
Je suis sortie la première de la douche. Je me suis enveloppée d'une large
serviette et j'en ai préparé trois autres pour mes « patients ».
Chacun s'est séché et rhabillé. Sans mot dire.
Puis nous avons regagné le cabinet et j'ai eu le temps de nettoyer quelque peu
la table de massage.
« Je vous remercie… Vous avez été très… Comment on dit ? Fair-play… C'est
ça ? Mais bon, vous comprendre que ce ne sera pas comme ça à chaque
rendez-vous ! »
Ils ont rigolé.
Kevin et Stefano sont sortis les premiers.
J'ai eu le temps griffonner mon numéro de portable sur un post-it et de le
tendre à Mourad.
Il m'a souri.
La vie en province ? Un régal…
Et avec Mourad, j'ai appris beaucoup de choses sur le football, tout en ayant le
plaisir de lui faire découvrir et maîtriser d'autres pratiques tout aussi
sportives…
Mais à domicile.
Encore que nous serions assez d'accord lui et moi pour de temps à autre
« jouer à l'extérieur ».
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Flagrant délit
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Anna se tortilla dans le siège en faux cuir, tout en rajoutant plus de jetons à son
tas qui était déjà important. La moiteur de son entrejambe fit glisser les lèvres
de sa vulve l'une contre l'autre. La friction eut pour effet de faire monter son
excitation à un tel point qu'elle ne savait plus ce qui l'excitait le plus : voler de
l'argent au casino, ou laisser le croupier admirer le décolleté de sa robe
écarlate soigneusement choisie.
« Hit.» Elle tapa le vieux velours avec son ongle verni.
Le croupier sortit alors une autre carte. Comme elle l'avait prévu, un cinq. Son
piètre seize se transforma alors en vint et un. Joli score.
Le croupier secoua de la tête. « Joli coup...»
Elle se pencha en avant, posant ainsi sa poitrine sur le rebord de la table.
« J'avais un bon pressentiment sur ce coup. »
Le regard de l'homme regard descendit vers sa poitrine. « Vous semblez avoir
beaucoup de pressentiments. »
« Toutes sortes de pressentiments. » répondit-elle, en faisant une petite moue
qui se voulait complice.
Une serveuse de cocktails, qui n'était plus de première fraicheur, vint poser un
martini sur le velours. Anna lui glissa un jeton vert.
Les lèvres de la dame eurent un spasme, qui se transforma en l'esquisse d'un
sourire quand elle vit le pourboire atterrir dans le pot sur son plateau. « Merci
mademoiselle. Quand j'avais ton âge, il en pleuvait des verts. Beaucoup moins
ces jours-ci. »
Anna avait délibérément choisi un casino qui avait du vécu. Les services de
sécurité n'y étaient pas aussi stricts que les casinos plus branchés, et les
croupiers, âgés, étaient bien trop occupés à reluquer son jeune corps
d'étudiante pour relever les sommes importantes dont elle dépouillait la table.
Le casino était d’un autre temps, et tout laissait penser qu’il était sur le déclin :
l’agencement, les meubles usés, même la clientèle. L’atmosphère elle-même
était molle, comme fatiguée par son heure de gloire passée. Anna trouvait ici
une sorte de sérénité, un environnement calme et rassurant pour la fraude
qu’elle commettait.
Anna tranchait dans ce décor suranné. Elle était jeune, fraîche, apprêtée de
façon moderne, avec sa robe courte et simple et ses cheveux lâchés. Elle était à
l’aise partout, et savait, en tout cas en apparence, passer pour une habituée
partout où elle allait. Elle connaissait l’univers des casinos,
y ayant travaillé un été en tant que serveuse. Elle connaissait les hommes, aussi.
Elle se tourna vers le croupier et disposa des jetons d'une valeur de 5000 en
cercle : « Gâtez-moi... »
« Quoi ? » Les yeux du croupier s'illuminèrent d'une étincelle qui était souvent
réservée aux hommes plus jeunes.
Elle sortit le cure-dents de son verre, glissa sa langue sur tout son long et
lança : « Je les aime conséquents. Mes tas. »
Depuis l'autre côté de la table, son complice levait les yeux au ciel. Une partie
du plan consistait à flirter avec les croupiers, mais elle en faisait délibérément
trop.
Elle aimait mettre Ben mal à l'aise. Leur arrangement se portait sur l'argent,
mais pas sur le sexe. Se mettre de mèche avec d'autres criminels était une porte
ouverte à toutes sortes d'ennuis, et il lui fallait éviter cela à tout prix. La vie de
sa sœur jumelle dépendait de l'argent qu'elle allait pouvoir voler au casino.
La main noueuse du croupier tata le velours, et celui-ci dit : « Voulez-vous une
carte ou vous retirez-vous ? »
Elle ajusta ses lunettes très spéciales et guetta la prochaine carte du tas. Une
marque luminescente au coin de la carte indiquait qu'il s'agissait d'une figure.
Elle ne pouvait pas demander une autre carte, et ce, même si elle n'avait qu'un
13.
« Je m’arrête là. »
« Contre un 10 de la banque ? » Le croupier toussa dans sa main, et ouvrit ses
deux paumes, faisant ainsi un signe aux cameras.
« C'est bien ce que j'ai dit. »
Ben passa sa main au dessus de ses cartes « Je vais aussi m' arrêter là. »
Le croupier poussa un grognement et révéla alors un 16. Il vint y ajouter la
prochaine carte du tas et dépassa les 21. « Si je ne vous connaissais pas, je
jurerais que vous êtes des pros ! »
Anna se retint de ne pas sourire alors que le croupier rassembla un autre tas de
5000. « Je ne connais même pas ce type. »
Ben répliqua : « Mais vous aimeriez bien mademoiselle...» un sourire
désarmant sur ses lèvres.
Elle lui rappelait un jeune James Dean. Tellement sexy, mais avec un cœur de
brigand. Dommage. Dans d'autres circonstances, ils auraient peut-être pu vivre
quelque chose...
Anna avait compté l'équivalent de 20,000$ en jetons. Elle n'avait jamais essayé
de soutirer autant auparavant, mais le paiement des frais médicaux de sa sœur
avaient pris du retard. Les agences de recouvrement avaient déjà appelé Molly
plusieurs fois, ce qui rendait sa convalescence à la chimio encore plus difficile.
Anna lança un regard à Ben. Il avait placé un jeton rouge au coin d'une
serviette en papier. Elle ne tint pas compte de ce signal qui signifiait qu'il fallait
qu'elle arrête.
Ben émit un bâillement et lui jeta un regard perçant. « Il commence à se faire
tard. Je vais devoir me retirer au prochain tour. »
Elle ignora son signal. A un tour près, elle serait en possession de la somme
qu'il lui fallait afin de régler les factures médicales.
Elle misa un tas de jetons orange, qu'elle posa dans l'espace des paris.
Le croupier lança, haut et fort : « Le jeu est lancé ! »
Un frisson, tel un avertissement, vint parcourir le dos d'Anna. Son cœur se mit
à battre la chamade quand le chef de table vint faire un tour à la table. Il était
aussi imposant qu'une porte de prison, et il semblait prêt à tuer.
Il la regarda, puis il fit un signe au croupier : « Allez-y. »
Un as vint atterrir sur le tas de jetons oranges. Le croupier servit une carte à
Ben, et s'en servit, lui-même une autre, qu'il maintint face cachée.
Elle regarda le tas de carte. Les lunettes lui avaient déjà prédit une victoire
certaine. Elle resta donc impassible quand un roi vint se rajouter à son as pour
lui faire ainsi un black jack.
Le visage du chef de table s'assombrit alors que celui-ci étudiait Anna. Elle
joua la carte de l'indifférence, comme si elle avait l'habitude gagner des
sommes d'argent aussi importantes.
Le croupier égala son tas, puis plaça un autre tas, qui devait faire à peu près la
moitié du premier, juste à côté. Elle fit un calcul rapide. Le tas de jetons orange
devait faire 50K$. Juste ce qu'il lui fallait.
« Messieurs, je vous dis bonne nuit. » Elle empocha ses gains et se glissa hors
de sa chaise.
Elle s'empressa d'aller à la cage du caissier. Après ceci, elle n'aurait plus
jamais à remettre les pieds dans un endroit aussi sordide qu'était ce casino
miteux et enfumé. Elle n'aurait plus jamais à endurer les employés qui la
reluquaient d'un air lubrique et pervers. Elle n'aurait plus jamais à se soucier
de se faire prendre, et de se faire arrêter. Elle savait qu'elle risquait gros avec
sa triche, mais là, tout de suite, elle avait le parfum de la liberté dans les
narines.
Une fois arrivée devant la cage du caissier, la femme qui y était murmura
quelque chose dans un téléphone. Elle jeta un regard à Anna, et détourna le
regard. Qu'était-ce donc tout ceci ?
Anna organisa ses jetons dans des piles de 10, pendant qu'elle attendit que la
femme se retourne. Une pointe de culpabilité vint titiller son cœur. Elle
détestait l'idée de devoir voler de l'argent, mais elle n'avait pas le choix. Y
avait-il un autre moyen de réunir autant d'argent en aussi peu de temps ?
La femme se retourna enfin et dit, en voyant les piles : « Cela fait beaucoup de
jetons mademoiselle. »
Quelque chose était étrange chez cette femme. Anna répondit, la voix
tremblante : « Je voudrais les encaisser. »
La caissière répondit, narquoise : « Je n'en doute pas une seconde. »
Soudainement, une étreinte vint lui emprisonner le bras gauche : « Mais qu'est-
ce ... »
« Venez mademoiselle... On va avoir une petite discussion. »
Anna voulut se débattre, mais ne put se libérer. « Lâchez-moi. J'étais en train de
m'en aller. »
« J'en doute. »
L'homme la traîna vers une porte qui était juste à côté de la cage. Il tapa un
code qui ouvrit la porte.
« Où m'emmenez-vous, bordel ? »
Aucune réponse. Un long couloir vide se présentait devant eux. Elle peina à
marcher au rythme de ses grandes enjambées. Il la tenait toujours fermement,
avec une poigne autoritaire. Elle ne pouvait rien faire.
Au bout du couloir, il tourna à gauche et poursuivit le long d'un autre couloir.
Après un long dédale de couloirs sinueux, elle commençait à perdre l'espoir de
pouvoir retrouver son chemin vers la salle principale du casino. Elle se doutait
de ce qui l'attendait.
Il s'arrêta devant une autre porte, et entra un code. La porte s'ouvrit, et il la
poussa dans une pièce vide, éclairée d'une unique ampoule qui illuminait une
vieille table en bois. Dans la pièce, une rangée de chaises en métal. Deux de
celles-ci se trouvaient à chaque extrémité de la table.
« Assis. » commanda-t-il.
N'ayant que très peu de choix, elle s'assit au bord d'une des chaises. Il portait un
uniforme d'agent de sécurité. La panoplie complète : la radio, les menottes, les
chaussure montantes noires. Un éclat de lumière vint faire scintiller les
menottes, comme pour prévenir Anna. Un frisson d'effroi vint lui secouer la
poitrine. Elle ne pouvait pas aller en prison...
Un silence pesant emplit la pièce. On n'entendait rien par delà les murs. Dans
les entrailles du gigantesque casino, ils étaient maintenant seuls.
Sa voix graveleuse déchira le silence : « Tu comptais voler le casino
longtemps, en espérant que personne ne le remarque ? ». Il la tutoyait d'un air
autoritaire maintenant.
Elle croisa ses bras, essayant de se donner une contenance : « Je ne vois pas de
quoi vous parlez. »
Il lui attrapa les lunettes du visage. « T'inculper sera facile. Ton petit tour avec
les lunettes était tellement évident. »
« M'inculper ? ». Ses yeux trahissait la peur.
« Pour vol. Au Nevada, ça équivaut à au moins deux ans fermes. Mais pour
avoir volé au moins 50,000 dollars en flagrant délit, le juge sera surement
ravi d'en ajouter quelques années de plus. »
« Mais, je n'ai rien volé. » dit-elle, effrayée par cet homme apporteur de
nouvelles sordides.
« Mais bien sûr. Et, en plus, tu dois certainement être une pauvre petite pucelle
innocente . »
Il avait raison sur le « pauvre ». Elle ne roulait pas sur l'or.
« Écoutez, laissez-moi partir. Je suis prête à laisser l'argent. »
« Ca ne marche pas comme ça. »
« Qu'allez-vous faire ? Me briser les jambes ? »
Il releva la tête en arrière et éclata de rire tellement fort qu'il commençait à en
pleurer. Il s'essuya ses larmes avec le dos de sa main. « Elle est bonne, celle-ci.
Tu crois qu'on casse encore les jambes aux gens ? »
« C'est comme ça dans les films... »
Il saisit la chaise qui était à l'opposé d'Anna, la retourna et s'appuya dessus.
« Sur le papier, nous représentons l'une des meilleures affaires de Vegas. Nos
actionnaires n'approuvent pas les méthodes plus rustiques que nous
appliquions aux tricheurs. Mais, comme nous sommes un tout petit peu en
dehors de la zone des grands casinos, nous avons une façon un peu particulière
de faire les choses, dont les actionnaires n'ont pas forcément à être au
courant. »
American LOVE
Quatre amants. Une maison. Des tonnes de drames.
Katie commet une grosse erreur lors de son voyage d’affaire à Reno Nevada.
Le reste du quartet se concentre sur leur emménagement dans une nouvelle
maison à San Diego. Les choses s’enflamment et s’alourdissent lorsqu’ils
emménagent dans leur nouveau foyer. Josh rencontre un couple sympathique et
fait des projets.
Son obscur désir pour le corps de la jeune femme se concrétise enfin lorsqu’il
conduit Jessie corps et âme vers un nouveau degré de douleur, de plaisir et
d’intense discipline, en l’enfermant dans sa propriété.
Les actions lubriques de Monroe, qui entraîne Jessie à devenir son parfait petit
jouet, la mènent aux frontières de la folie lorsqu’il la met à l’épreuve, encore
et encore, sous son joug dominateur.
Alors qu’ils s’engagent dans une exploration des plaisirs
charnels, Jessie et Monroe sont pris dans une spirale de
tromperie, de luxure et d’émotion qui changera leur
vision de l’intimité pour le reste de leurs vies.
Diane et les Mannequins: (Nouvelle Érotique, Interdit,
Tabou)
Tome 1
Diane est une jeune femme dans la petite trentaine, installée en couple et
fiancée depuis peu avec son petit ami de 5 ans.
Elle est heureuse, a une vie équilibrée, mais une vie de couple ennuyeuse,
notamment au niveau sexuel avec son copain. Elle ne sait pas si elle a bien fait
d'accepter cette demande en mariage...
Au boulot, elle vient d’être promue à la supervision des
photoshoot pour les modèles masculin de la grande
marque de lingerie pour laquelle elle travaille.