Séance 1 :
Introduction
I- Introduction
Alimenter le débat et la discussion, pas de neutralité, on doit défendre des valeurs et des idées, nos points de vue…
Si c’est un cours dans lequel Badie exprime une vision, il nous appartient aussi d’exprimer la nôtre. « J’adore être
interrompu » dit-il. Le cours est enregistré et mis en ligne. Voir la biblio, liste de cartes et de liens internet et pour
chaque séance le savoir minimal.
A. Perspectives
Qu’est-ce que la perspective de l’espace mondial ? C’est prendre en compte l’ensemble des relations sociales
qui se déploient dans le cadre de l’humanité toute entière. Il faut prendre en compte un genre humain qui est de
plus en plus interdépendant, des frontières de plus en plus fragiles et incertaines ; il y a un nombre incroyable de
relations et d’actes mondiaux que nous faisons.
Les relations internationales ne sont pas uniquement les relations diplomatiques : notre seule présence en amphi
avec plus de 50 nationalités est de l’espace mondial qui se tricote. On questionne et examine toutes ces questions
sociales qui se dvpent dans l’espace mondial car c’est un référent multiple.
Référent pour toute action individuelle ou collective : elle se réfère au moins partiellement à l’EM, rien
n’est nationalement étanche, tout vient se faire et se construire dans l’EM. On aura tjrs à se situer dans
l’EM, il n’y a pas une seul question qui relève du domaine du pouvoir qui se fasse indépendamment de
l’EM paramètres mondiaux et non locaux.
Référent pour l’identification : c’est un grand problème social, politique, culturel et religieux, et un des
plus difficiles à résoudre. Qui suis-je ? Suis-je Européen ? Français ? Un homme ? Au niveau de
l’individualité cela n’a pas beaucoup d’importance mais au niveau des collectivités cette question de
l’identification est majeure : comment va s’identifier un Irakien aujourd’hui ? Est-il d’abord musulman,
Irakien ou Shiite ? Autrefois le passeport permettait de répondre, aujourd’hui la paix et la guerre dépendent
de cette question qui est beaucoup plus compliquée que dans le passé. Le problème de l’altérité est
fondamental dans l’EM.
Référent aussi sur le plan politique. Le monde n’est pas juste une juxtaposition d’États : aujourd’hui s’y
joignent des ONG, des FMN, les grands médias, les réseaux de toute nature. Interactions entre ces
nombreux acteurs.
Référent spatial : nous sommes dans un monde où l’on a tjrs tendance à croire et penser que l’espace est
unique. Pb de positionnement et de représentation : cartes du monde centrées sur l’Europe, l’Amérique ou
l’Asie. Derrière cette question qui justifie l’effort cartographique se pose le pb aigu de la mondialisation :
cmt peut-on accéder à l’intelligence de son organisation ? Cmt peut-on spatialiser ?
Référent en termes de dimensions : quelques exemples peuvent frapper l’imagination : il y a 40000 morts
chaque année en Europe par accident de la route, 1/3 du JT est consacré à la prévention. La diarrhée
infantile fait 2,5 millions de morts chez les enfants dans le monde, le palu tue 2 millions d’individus chaque
année, toutes les 2 heures meurent près de 2500 êtres humains pour cause de malnutrition : nous vivons
toutes les 2 heures presque l’équivalent d’un Wall Trade Center, dans l’indifférence la plus totale. Les
experts ont calculé que le totalitarisme a fait 100 millions de morts ; le sous-dvpt a fait sur la même période
600-700 millions de morts. Dans le débat entre McCain et Obama, a-t-on entendu parlé de politique de
dvpt ? Ces effets de dimensions doivent rester présents à l’esprit.
B. Contexte
Transdisciplinarité : quelque chose qui est nouveau pour nous méthodologiquement parlant. Cours
disciplinaires avant : EM n’est ni histoire, ni géo, ni politique, ni philo, ni droit mais tout cela en même
temps. Il faut croiser les disciplines pour mieux comprendre ce sujet qu’est l’espace mondial. Y a-t-il un
objet dans l’EM qui soit réductible à une seule discipline scientifique ? On voit bien aujourd’hui que les
questions scientifiques, politiques, juridiques, sociales sont intimement liées. Attention aux néologismes
tels que la « sécurité soutenable ». Déterminer comment le chgt climatique devient un objet de concern
pour les armées, et les politiques sociales. Le quasi disparition de la Mer Morte ou de la Mer d’ Aral
montre que le monde se recompose à cause de ces chgts. Il en est de même pour les processus de
migrations : facteur croissant dans ce domaine. Il faut donc croiser toutes les disciplines pour comprendre
l’espace mondial. Mais c’est très difficile.
Universalité (projections Gall / Bertin) : il y a UNE Humanité, UN universel que l’on regarde, dans cette
époque où le relativisme a tellement le vent en poupe, il importe de garder cette universalité à l’esprit.
Fondamentalement, nous parlons tous le même langage. Mais ce qui est universel a des diversités de
construction : il faut savoir, et c’est un des buts essentiels de ce cours, maîtriser la pluralité et comprendre
jusqu’où elle peut aller. Par exemple, on ne peut imposer la constitution américaine en Irak, cela tient à une
chose très simple : il y a plusieurs histoires, et on ne peut pas imaginer qu’il n’y en a qu’une. Cela va nous
mener vers la comparaison. Faire de ces différences des atouts.
Mobilité : carte des flux internet mondiaux. Nous sommes dans un monde où tout bouge, les sons, les
images, les marchandises. Le migrant est l’avenir du monde, le sédentaire son passé. Le succès est fonction
de l’accomplissement de la mobilité. Il y a quantité de flux à prendre en compte : migratoires, financiers…
qui structurent notre espace mondial.
1. Contexte intellectuel
Si le mot mondial est intervenu assez tardivement dans le langage, le mot international a lui fait une percée
plutôt précoce. Le 17ème est à juste titre considéré comme le siècle de l’International. En effet, les Traités de
Westphalie (24 octobre 1648) qui concluent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-Vingts Ans, forgent
l’idée d’une compétition entre les Etats Nations, «la compétition millénaire, [multiséculaire] entre les Etats
nations » (Aron).
En effet, l'Europe connaît une nouvelle organisation, caractérisée par la liberté religieuse et l'émergence d'un
système d'États indépendants, ce qui provoque un net affaiblissement de l'Empire Habsbourg. Si le système
international contemporain est appelé « système westphalien », c'est parce que ce morcellement de l'Empire marque
la naissance de l'État souverain (et par conséquent de l'anarchie internationale) tel que nous le connaissons
aujourd'hui.
C’est la conception Hobbesienne (Le Léviathan, 1651) qui domine en terme de relations internationales : un
combat indéfini et violent entre Etats gladiateurs qui, pour survivre, doivent optimiser leur puissance afin de ne pas
être défait par les autres, et de cette compétition émerge l’Hegemon, le plus puissant. Dans cette vision hobbesienne
de l’international, seuls les États comptent, et leur capacité à faire la guerre fait la différence. C’est la base de la
théorie réaliste des relations internationales.
A l’opposé de cette vision, Hugo Grotius, avec De jure pacis et belli (Droit de la Guerre et de la Paix, 1625),
pose les fondations du droit international public, du droit des gens comme droit naturel. L’ordre international ne
saurait être bâti par des nations belliqueuses : un ordre mondial de la paix doit se fonder sur les échanges
commerciaux.
Si de la vulgate Hobbesienne des relations internationales découle la doctrine réaliste américaine, portée par
Hans Morgenthau dans Politics Among the Nation (1948), au sein de la plus grande puissance militaire du monde à
l’issue de la Seconde Guerre mondiale, elle n’a jamais fait souche en France (bien que R. Aron en soit proche). En
effet, l’International n’a jamais été étudié au travers du prisme de la science politique.
- La sociologie dont vient ce besoin d’intégration. Emile Durkheim observe les sociétés internationales en
train de se construire en nations intégrées, et s’il n’écrit pas une ligne sur les RI, il dit que les sociétés
deviennent tellement complexes qu’elles vont toutes sombrer dans le conflit, la lutte des classes et la
décomposition. Pour éviter cela il faut promouvoir l’intégration et la solidarité pour avoir la paix sociale.
C’est comme cela que sont nés les premiers éléments de l’État providence et de protection sociale.
Aujourd’hui, l’espace mondial et les nations ont atteint ce niveau des États à la fin du 19ème siècle. Il n’y a
pas de paix sociale possible sans solidarité mondiale : le solidarisme a été repris au bond par Léon
Bourgeois (pdt du Conseil, 1910, Pour une société des nations, et instigateurs de la SDN), qui affirme
qu’une opinion pulbique internationale se crée et que les armées ne pourront rien faire contre. C’est la
vaine solidariste de la pensée française, ce solidarisme de Léon Bourgeois va aboutir à l’organisation
sociale du travail puis, avec Briand, à l’humanitarisme. Extraordinaire importance de cette vision
sociologique de l’espace mondial, rôle primordial des ONG.
- L’histoire tient elle aussi une place importante dans l’analyse de l’espace mondial : Renouvin et Duroselle
ne font pas partie de l’histoire française dominante car ils privilégient la culture sur les acteurs, le social sur
l’État. Conscience collective et forces historiques profondes sont abordées par ces deux historiens vision
anthropologique de l’espace mondial, de ce qui fait la ≠ entre les populations. Sources intellectuelles
rencontrent aussi une histoire politique.
2. Contexte politique
L’histoire de la France dans sa construction politique de l’international a été profondément marquée par la
défaite: 3 défaites en moins de 100 ans (1871, 1940, guerres d’indépendance). La France est du côté des vaincus de
la Seconde GM, et la position de la France dans les positions internationales depuis 1945 vient directement du choc
de cette défaite.
Lorsque Churchill avait imposé un siège pour la France à l’ONU, De Gaulle avait dit « eh bien nous n’avons pas
été consultés, nous réfléchirons et nous vous donnerons réponse ». Le général de Gaulle était conscient que la
France n’était plus une puissance, cette composition est un des virages majeurs pris dans le contexte de 1945 par la
France dans les relations internationales. Impuissance de la puissance en ce qui concerne l’Indochine. Les Etats-
Unis ont été défaits une fois en 1975 à Saigon, et dans le traumatisme de la défaite américaine, on a vu se dérouler
les élections, puis le concept de Soft Power.
L’expérience coloniale (grande ≠ entre France et USA) est ≠ car la France voulait administrer ses colonies. On
doit donc davantage tenir compte des sociétés que l’on doit administrer d’où l’obsession anthropologique, voire
naturaliste.
Exception gaullienne : écart de l’analyse de la puissance pour raisonner en termes de soft power, et
l’exceptionnalité française comme mode de gouvernement.
Si on compare aux voisins britanniques, ils n’ont pas connu la défaite : tout oppose cette tradition intellectuelle
qui s’est constituée en France ou aux USA. Il faut rendre cela complémentaire.
3 phénomènes en même temps, temps différents : temps long de la mondialisation, temps moyen de la crise de
l’État et temps court de la fin de la bipolarité, permettent de comprendre comment on est passé de l’international
au mondial.
1. Mondialisation
Difficile à dater car c’est un processus de maturation extrêmement progressif et lent qui en réalité a commencé
dès les 1930’s ou la 2ème GM ; on parle dans le vide tant qu’on ne l’a pas définie. L’élément constitutif de la
mondialisation n’est pas l’économie mais d’abord l’abolition des distances. Il faut que l’on se rende compte qu’on
peut arriver à entrer en contact avec l’autre bout de la planète en 1 seconde, ou faire le tour du monde en 1 journée.
Aujourd’hui, la question de ce qui est maitrisable par l’être humain ne se pose plus. On note la formidable défaite
du politique, les individus peuvent communiquer d’un bout à l’autre de la planète sans contrôle politique. Du coup,
il n’y a plus de niche pour le pvr politique si tous les individus peuvent tout faire tous seuls et sans contrôle. Dans
cette période de crise du capitalisme international, le positionnement du politique est crucial, mais que peut-il
faire quand la relation directe et individuelle l’emporte ? Auparavant il y avait n acteurs internationaux c'est-à-dire
le nb de pays siégeant à l’ONU (51 au début, aujourd’hui on dirait 192) mais en réalité il y en a 6,5 milliards. C’est
une affaire de temps long car la bipolarité a longtemps bloqué ce phénomène : tout le problème du monde bipolaire
est qu’il n’y a plus de corset politique et que donc personne ne sait ce que c’est exactement.
Cette mondialisation va changer la scène internationale, qui va devenir espace mondial, et la violence sociale
internationale va remplacer la violence interétatique. Cette violence sociale est diffuse.
2. Crise de l’État
Crise majeure car tout le système international reposait sur l’État. Saturation sécuritaire dans l’État hobbesien :
empêcher qu’on s’entretue puis sécurité économique car le marché ne peut pas s’autoréguler, puis la sécurité
sociale, c'est-à-dire la protection sociale des individus. Mais il y a un moment où l’on ne peut plus : grande crise de
l’État providence telle qu’elle est apparue dans les années 1970. Crise de l’État et donc crise d’identification.
Facteurs propres aux pays du Nord : l’État a été créé pour garantir la sécurité, or aujourd’hui on voit une
« délégitimisation » de l’État, de plus amplifiée par la décolonisation (construction d’États dans les anciennes
colonies en quelques mois, or nous avons mis 6 siècles). Création des « failed states », des « crazy states » (entre
60 et 100 États aujourd’hui). Structure de substitution : religion…
Temps moyen, lent processus dont on ne connaît pas le point d’aboutissement.
3. Fin de la bipolarité
Tout va être remis en cause avec cette rupture : on peut souligner le rôle de Gorbatchev qui a peu à peu amené
l’idée que l’URSS n’avait « plus aucun intérêt à la confrontation avec les USA ». Or, tout dérivait de cette
confrontation hobbesienne : ce n’est pas pour rien si quelques uns rêvent de reconstruire ce décor de carton.
Opposition de valeurs, de projets politiques, de deux utopies qui aujourd’hui n’est plus possible dans ce contexte de
mondialisation achevée.
Depuis, l’interdépendance entre la Russie et les USA est tellement sophistiquée que plus personne ne peut
l’abolir. Les conséquences sont :
- Les États n’ont plus d’échafaudages (« war making, state making »), ces États ont perdu leurs ressources
internationales.
- Tout le code international sur lequel nous vivons encore, issu de 1945 (multilatéralisme par exemple), est
périmé. Nous continuons à travailler avec une grammaire qui n’est plus adaptée à aujourd’hui.
- Les idéologies ne sont plus là pour alimenter les conflits entre États, aujourd’hui il reste les cultures, ce qui fait
dire à Huntington que l’on va vers un choc des civilisations, comme si la concurrence planétaire se faisait sur un
vecteur culturel voire religieux et non plus idéologique.
- Plus personne ne contrôle le Sud, qui du temps de la bipolarité s’était sagement rangé. Cette clientélisation quasi
caricaturale du Sud est terminée, car l’hégémonie américaine se porte mal, et elle est contenue voire rejetée d’une
façon assez forte dans ce Sud qui se construit un espace autonome.
Cela complexifie la constitution des pôles : nous sommes dans un monde apolaire. Il n’y a non pas un ni
plusieurs pôles, il n’y en a tout simplement plus.
Cette partie va être mise à profit pour critiquer, contester les grands présupposés de l’analyse de l’espace
international.
Séance 2 :
Espaces, territoires et inégalités mondiales
Ce triangle permet de clarifier un point : la notion d’espace et celle de territoire sont ≠. On associe les inégalités
mondiales pour montrer les liens étroits entre les espaces et territoires.
L’espace a 3 fonctions :
- Support de l’ordre : on passe de la notion d’espace à la notion de territoire (politique ordonner l’espace).
Toute notre conception du monde, fausse, repose sur l’idée de territorialisation du politique. Ambigüités, et
donc crises.
- Support de l’Humanité : toute la dimension démographique de notre sujet. Comment la population
s’installe, se distribue dans l’EM ?
- Support des ressources énergétiques et alimentaires qui permettent à l’humanité de survivre. Incroyable
diversité sépare les espaces, tant dans la capacité de nourrir, soigner, ou loger que de protéger l’humanité.
Un Empire n’a pas de frontières, il a des limes, des zones troubles qui font qu’un État comme la Russie, marqué
par la tradition impériale, n’a pas de définition précise de ses frontières. La Chine n’a pas non plus cette conception
stricte de la frontière qui fait passer de l’intérieur à l’extérieur, d’où ses pbs avec le Tibet, le Népal ou l’Inde.
Les nomades n’ont pas de territoire défini, l’espace de la tribu est l’espace dans lequel se trouve la tribu, ce qui
pose aussi des pbs.
C’est une méthode nouvelle de gvt moderne apparaissant à la fin du MA - début de la Renaissance avec la
naissance de l’État. C’est la territorialisation du politique : depuis les traités de Westphalie et jusqu’à la 2nde GM, le
monde a cru a la svnté et au territoire. D’où les définitions du pouvoir qui usent de la svnté et du territoire.
2. Territorialiser la nation
Ce territoire qui se constitue et qui s’est constitué a-t-il seulement une valeur juridique ? Non, c’est le support
d’une communauté humaine solidaire, que l’on va appeler nation. On va faire de ce territoire quelque chose de
porteur de l’unité nationale.
La nation « est une communauté humaine dont les membres sont unis par des liens matériels et spirituels ». On
distingue deux modèles :
1. Modèle étatique
Etat Territoire Nation
France au début du 12ème siècle. Cet État avec la construction de l’autorité avec les dynasties va modeler le
territoire : guerres (face aux Anglais), mariages, échanges. Et la Nation va être définie comme l’ensemble des
individus qui peuplent ce territoire. La nation existe par le territoire : définition politique et territoriale de la nation
dont les juristes vont s’emparer en inventant le jus soli (droit du territoire) : qui est né sur le territoire de l’État
concerné est membre de la nation ainsi dessinée. La nation est conventionnelle : communauté de destin, de
l’histoire, de la culture qui crée le lien entre les individus.
2. Modèle culturel
Nation Territoire Etat
Assimilation à l’histoire allemande de la nation : langue, ethnie, ancêtre commun, religion… au départ, la nation
est mythique, imaginée, non réalisée autour d’un trait culturel. Et donc l’objectif des entrepreneurs de la nation va
être de lui donner un territoire commun. Une fois ce territoire admis, l’État sera créé pour gérer la communauté
nationale, avec un grand problème : cette 2e voie est impossible, car on ne peut pas passer de la nation au territoire,
parce qu’il n’y a pas (et ne peut y avoir) de territoire culturellement homogène ou « ethniquement pur ». Tous les
individus relevant d’une même culture doivent se retrouver sur le même territoire or c’est impossible
purification ethnique. Il est impossible de construire un ordre politique sur un critère culturel car heureusement
nous sommes dans un monde de populations culturellement mêlées.
Sans violence, seul le droit du sol fait sens. C’est la raison pour laquelle ce modèle étatique de la nation l’a
emportée, et le modèle international dans lequel nous étions s’est organisé autour de ce modèle stato-territorial.
3. Un monde post-territorial ?
Nous n’y sommes plus car au moment où certaines sociétés sont en train de se doter de territoire et de nations,
nous assistons à l’avènement d’un monde post territorial. Cela veut dire 2 choses :
- La technologie moderne empêche la définition de Sachs de marcher. Aujourd’hui, les frontières sont
transpercées, les distances abolies, les espaces s’interpénètrent et se diversifient. L’instrument territorial de gvt est
rendu inefficient. Tout passe les frontières : idées, sons, images, comportements, idéologies, infos, modes…
- Le retour de la tradition : à mesure que les sociétés se déterritorialisent on voit réapparaitre les liens
traditionnels d’intégration. Jamais la religion, les ethnies n’ont joué un tel rôle dans la politique moderne. La vision
de Malraux était juste : le 21ème siècle est bien religieux. Cela vient ruiner la territorialité, car s’il est légitime de se
présenter comme kosovar et vouloir être gouverné comme tel, alors il n’y a pas d’intégrité territoriale, et le système
westphalien n’est pas possible. Le monde est écartelé entre le droit des personnes à disposer d’eux-mêmes et le
droit de l’intégrité territoriale. Si le monde est ainsi post territorial, il va être à la recherche de nouveaux
principes et les solidarités transversales l’emportent sur les solidarités territoriales.
Certains parlent de « trans-localisation » : on peut agir en plusieurs lieux en mm tps. Les conflits ne sont
plus pour les territoires, mais pour d’autres solidarités.
Ce monde qui perd la capacité du territoire à construire un ordre doit obéir au support de l’humanité et au support
des ressources.
II- Les déséquilibres démographiques
3 niveaux :
A. La structure
Comment la planète supporte 6 milliards d’individus. 70% d’entre eux occupent 10% de l’espace de la planète.
95% de la pression démographique repose sur les PED ceux-l) mm qui ont le plus de difficultés à satisfaire les
besoins de l’humanité.
L’Asie : la moitié de la pop du monde se situe entre l’Indus et le Japon. Très fort densité rurale (500 à
mille hbts) tout en ayant la plus forte concentration d’agglomérations urbaines dans cette extrême orient.
Le pb de la Chine : rapport entre villes et campagnes, très complexe. Ceinture méridionale de l’Asie entre
Hanoi et Haiphong, Java qui compte plus de 1000 hbts/m2, tout comme le Bangladesh.
Le Moyen-Orient a trois zones de forte densités : Turquie Nord de l’Iran et croissant fertile. Karachi,
le Caire ont près de 15 millions d’hbts.
L’Europe est le 2e foyer de pop mondiale avec une densité moindre (atout) et urbanisation plus lente
qui a probablement contribué à une relative modération des cprts politiques.
L’Amérique du Nord : NE des USA, Amérique Centrale et Latine, avec le Brésil et le Nord de
l’Argentine ainsi que l’Uruguay.
L’Afrique : Guinée, Grands Lacs, Est.
B. L’évolution
Il y a 6 000 ans, début de l’histoire : 5 millions d’hbts sur la planète ; en 0, 250 millions d’hbts ; en
1800, 1 milliard ; en 1960, 3 milliards et en 2008, 6,5 milliards. La grande révolution démographique
mondiale c’est nous qui la vivons. Quand le système onusien a été inventé, il y avait moins de 3 milliards
d’hbts sur Terre, toute la grammaire politique, internationale de notre monde est fixée sur 1945. On
prévoyait 12 milliards d’hbts pour 2050 il y a 30 ans, aujourd’hui on prévoit moins de 10 milliards.
Actuellement, 90% de la croissance démographique du monde intéresse les PED, qui en moyenne vont
doubler leur pop dans les 35 prochaines années. Il faut penser à cela pour les politiques d’aide au dvpt
fragilité des politiques.
L’urbanisation provoque une transformation très forte des comportements sociaux (rural ≠ urbain).
Quand c’est brutal, une même génération est complètement bouleversée dans son mode de vie. Exemple en
Egypte avec les Fellahs projetés dans la conurbation énorme du Caire, alors qu’ils ne savent pas lire, ni
écrire. Auprès de qui chercher protection et recul ? Tradition et notamment la religion. L’islamisme a été
hautement favorisé au MO par la rapidité de l’urbanisation (né dans le delta du Nil en 1929). En 25 ans,
l’Egypte a doublé son taux d’urbanisation (et atteint 50% en 1970), Indonésie : 19% 38% alors que
Japon 76% 78%.
Modification des hiérarchie entre États : en 1960, l’Europe = 25% de la pop mondial, aujourd’hui
moins de 12%. Afrique : 9% 15%. Nigéria comptera en 2025 autant d’hbts que les USA, et
probablement que le Brésil. En 2025, la France sera la moitié de l’Ethiopie. En 2050, il y aura 120 millions
d’hbts en Iran, 1,5milliards en Inde et 1,4 en Chine. Concentration dans certaines régions, et dans des pays
qui ont les PIB les moins flatteurs.
C. Les migrations
Un immigré est une personne née à l’étranger et non citoyenne du pays d’accueil.
Un clandestin est une personne qui n’a pas de titre de séjour du pays d’accueil mais qui n’a pas été expulsé de son
pays.
Rapport 2000 de l’ONU dit que l’immigration est une chance pour tout le monde : cpte tenu des impératifs de
dvpt, du vieillissement de la pop, il faut activer le processus migratoire. Qques repères historiques : la migration
n’est pas un phénomène moderne, il est vieux comme le monde. Les itinéraires, l’imaginaire, la distinction entre
pays d’immigration et d’émigration ont changé, mais pas le fait en soit. La masse des migrants n’est pas
considérable et ne s’est pas beaucoup élevé : 1950’s 150 millions de migrants, aujourd’hui un peu moins de 200
millions = 3% de la population (et il faut retrancher les réfugiés). Partout en Europe, la pop émigrée = - de 10%
(EAU= 70%). Lente progression de la masse des émigrés : 75 millions à la fin de la 2nde GM à moins de 200 auj.
D’une terre d’émigration, l’Europe est devenue une terre d’immigration. 60 millions d’Européens sont partis vers
les USA, alors le pb est de savoir comment se penser terre d’immigration alors qu’on a tjrs été terre d’émigration :
pb n’est ni éco ni social mais culturel.
Nerf de l’émigration : Europe 35% PIB mondial pour 6,5% de la pop. Cette ≠ c’est exactement un des sens des
vents qui nul ne saurait inverser. L’Italie va perdre 30 millions d’actifs d’ici à 2020, le Nigéria va passer de 65 à 90
millions et l’Egypte de 35 à 65. De 2000 à 2010, la pop active des PD va augmenter de 16 millions, celle des PED
de 450 millions.
Repère linguistique ou religieux qui conduit vers tel ou tel pays, mais les pays d’origine ont besoin de main
d’œuvre qui émigre, et les pays d’accueil ont besoin d’une mo qui immigre. Les transferts des R des migrants vers
leur pays d’origine représentent 150 milliards de dollars, c'est-à-dire toute l’aide publique au dvpt. 3% de main
d’œuvre supplémentaire crée 160 milliards de $ de R en + pour les pays d’accueil.
Flux de plus en plus vers USA, de l’Asie vers le golfe Persique, du Maghreb vers l’Europe : à la base de
l’immigration on a un imaginaire qui se crée Imaginaire de différentiel de R, de niveau de vie. Monde de
communication : tout le monde voit tout le monde et où est le mieux-être et cet imaginaire est alimenté par les
réseaux de solidarité, d’anciens migrants. Ni incitation aux retours, ni dissuasion répressive, ni co-dvpt c’est le
différentiel qui fait la mobilité, et tant qu’il sera visible le désir de migration viendra se construire dans la banalité
des récits quotidiens. Alors, il faut insister sur 3 questions :
La condition du migrant : indice MIPEX donne une mesure de l’intégration des immigrants dans les sociétés
d’accueil. Le pays qui a le plus fort indice d’intégration est la Suède, puis le Portugal, puis la Belgique. LA France
ne vient qu’à la 11ème position (55) Autrice 26ème et la Lettonie 28ème. Nécessité de maintenir un contrat social fort
et solide, enjeu mondial. Echec conduit à déstabilisation social et politique grave, violence voire crime.
Le phénomène des diasporas est majeur, c’est un acteur significatif. C’est une pop nationale qui a émigrée et
qui conserve au delà de la nation d’origine des liens de solidarité, cela pérennise un sentiment national sans être sur
un territoire. 20 millions d’individus dans la diaspora indienne, dont plus de 2 millions aux USA : - de 35 ans et
surdiplômée. Elle accomplit plusieurs fonctions : diffusion de la culture indienne, fonction éco et commercial qui
permettent de promouvoir les écos nationales, fonction éducative car elle va retourner dans son pays et participer au
décollage scientifique et éducatif de ce pays mais aussi et surtout fonction de pénétration (directrice de campagne
d’Hillary Clinton était une indienne, gouverneur de Louisiane aussi).
Les cprts tendent de plus en plus à se distinguer du cprt national : si hostilité des vieux vers les Pakistanais, les
jeunes sont pour une réconciliation avec le Pakistan. Le rôle de la diaspora dans ce domaine est majeur, et dépasse
le rôle des diplomates d’État. La relation entre Juifs américains et indiens a permis un rapprochement d’Israël et de
l’Inde dans ces 10 dernières années. L’accord nucléaire US-Inde est imputable aux puissants India Congress. De
plus en plus l’informel, les échanges implicites et les contacts humains font plus que la diplomatie.
Les réfugiés : il y en a 22 millions. Un réfugié est tout individu qui se déplace sous la contrainte de la guerre,
de violence ou de catastrophes écologiques, un déplacé se déplace à l’intérieur du pays (pb au Soudan). Haut
Commissariat aux Réfugiés a un fond qui dépend de la bonne volonté des États nations.
III- Les inégalités socio-économiques
A. L’alimentation
En 1973, le monde consommait 15 milliards de tonnes équivalent pétrole, aujourd’hui 7 milliards mais en 1950
on ne rejetait qu’1,8 milliards de carbone, aujourd’hui 7 milliards. L’écologie est aujourd’hui un enjeu majeur.
Cette surconsommation de l’énergie nous conduit vers la pénurie (2015-2020). La bombe alimentaire existe depuis
longtemps, mais on a attendu cette année et les émeutes de la fin vers les ambassades européennes pour en parler.
Formidable augmentation de la demande en denrées alimentaires. La production agricole a été multipliée par 2,4 =
3% / an environ. Mais on a épuisé les sols et usage excessif des pesticides et engrais notamment. Et sur ces sols
exploités, ceux qui ont le moins augmenté leur productivité sont ceux qui en ont le plus besoin : Afrique (sous dvpt
technique, guerres, climat…). Formidable envolée des prix alimentaires : 100 00 fois plus importants que les pbs de
l’Ukraine ou du Caucase la poudrière de l’humanité est en train de s’y construire. Sur 2007, les prix ont
augmenté en moyenne de 40%. Le blé, maïs, soja, colza, riz + 130% entre mars 07 et mars 08 (170% pour le
riz). Cette envolée des prix concerne aussi les produits laitiers (+120%).
Dans les PED, la part de l’alimentation dans les dépenses de ménage varie de 60 à 90%. Quand on met 90% dans
les denrées, dans des produits qui augmentent en 1 an de 130%, on imagine la capacité de survie. Le nombre des
affamés ne cesse d’augmenter : 915 millions d’individus sont sous-alimentés. Les objectifs du dvpt pour ce siècle
sont de passer de 915 à 500 millions d’ici à 2015. Chine a fait descendre ce chiffre à 50 millions (300 millions il y a
20 ans), Asie SE : 38 23%, Afrique centrale : 36 à 50%. Les grands importateurs de blé, Maroc, Sénégal, Cote
d’Ivoire et Yémen, suivent la carte des émeutes de la faim. Grds producteurs de riz : Thaïlande a stoppé pour
maintenir sa C° intérieure menace pour Inde, philippines, Cote d’Ivoire, Sénégal et Burkina Faso. Pb de
tragédies et de souffrances mais cela va bien au-delà : voir Manon.
Calcul de rien à perdre dans la production de la violence violence sociale dans laquelle on peut s’accomplir.
L’essentiel des conflits en Afrique engagent des enfants car ils savent que les milices leur donneront à manger, ils
ont à y gagner. Les milices utilisent leurs ressources financières pour acheter des grains avant d’acheter des armes.
La crédibilité de l’État est ainsi remise en cause, car n’assure pas la protection acteurs de substitution : raison
d’être, soutien matériel d’où le succès des structures tribales et religieuses. En 1993, au Caire se sont les mosquées
qui ont porté secours aux victimes des inondations.
B. L’eau
C’est le pendant des denrées alimentaires. Seulement 0,01% est accessible à la consommation humaine. 1milliard
d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable, 5 millions de personnes meurent chaque année du fait de la non
potabilité de l’eau. C’est un pb géologique : ≠ entre les zones et l’accès à l’eau + pb de dvpt + pb politique car l’eau
est à celui qui la contrôle par la force. Mer d’Aral, bassin du Gange, Jourdain, le Niger, Nil, Tigre, Euphrate
conflits entre tous les pays autour avec à chaque fois peu de marge laissée au génie humain. On dit barrage pour
réguler et rendre plus équitable la production et la consommation de l’eau mais outre le cout d’un barrage, cela
implique des déplacements de populations, rétention des alluvions et baisse de la fertilité, donc nouvelle baisse de
la pdté agricole, les barrages ont fait venir le paludisme.
Plus que pour tout le reste, les populations sont à la merci d’une écologie qui est de moins en moins contrôlée.
Découverte chaque jour de nouveaux enjeux construit la base d’un agenda nouveau pour la communauté
internationale. L’eau est un bel exemple de la faible marge de manœuvre de la gouvernance mondiale.
Une chose est acquise : les territoires nationaux ne peuvent plus répondre aux enjeux que nous avons découverts.
Ni alimentation, ni eau, ni logement (1,5 milliards de mal logés aujourd’hui contre 800 millions en 99), ni
vieillissement… Au delà de l’espace national, les espaces régionaux sont une première étape de cette grande
régulation les pauvres alliés peuvent faire plus qu’un pauvre isolé. L’intégration régionale est une 1ère réponse.
Séance 3 :
La régionalisation de l’espace
I- Le régionalisme « classique »
Le régionalisme est une forme tout à fait inédite de coopération. L’Europe est la 1 ère car le régionalisme classique
se rapporte exclusivement à l’expérience européenne, elle prend forme à la fin de la 2 nde GM et sur le territoire
européen. Fin de la 2nde Gm : 60 M de morts, totalitarisme sanguinaire et atroce dans ses réalisations et dans son
verbe, c’est donc la volonté partagée que pareil drame (guerre civile européenne) ne se reproduise pas. Objectifs
clairement politiques : ils sont liés à la paix.
En 1943, David Mitrany écrit A Working Peace System, dans lequel il dit que l’État n’est pas la finalité du
politique, il n’a pas était inventé pour entretenir l’État ; la seule finalité du politique est de satisfaire les besoins
humains. La grande aventure du fonctionnarisme est annoncée. Quelle est la meilleure échelle ? C’est l’invention
de subsidiarité : il faut satisfaire les besoins humains là où c’est directement et immédiatement le plus réalisable et
le plus efficace. Cette manière de concevoir l’Europe a beaucoup impressionné la classe politique de l’époque :
Schuman, Spaak, Gasparri, Adenauer. Grande contradiction : il fallait rabaisser l’État car dans sa compétition c’est
la guerre, mais qui pouvait prendre en charge ce travail et promouvoir cet ensemble régional dans l’Europe épuisée
et exsangue si ce n’est l’État ? Ils vont mettre en route ce processus qui était pensé pour conduire à leur disparition :
faire du fonctionnalisme, dépasser l’État, le War Making, or seul l’État est disponible à l’époque pour faire cela :
méthode inter gouvernementaliste de construction régionale qui a pour principale fonction d’amorcer le
dépassement de l’État. C’est là que le bas blesse : on ne va pas détruire l’État, donc ils buttèrent. Spill over : l’État
va être débordé par sa propore dynamique d’intégration États prudents et méfiants vs ONG, collectivités locales,
entreprises beaucoup plus volontaristes.
- Si la méthode est inter gvtale, cet ensemble qui se construit va s’appeler une addition de patries ou « l’Europe
des patries » ≠ Spaak parle lui d’ensemble (pas simple addition).
- L’interdépendance va changer de braquet
Personne ne savait au début de processus ce vers quoi on allait dans cette construction. Il n’y a pas une mais deux
Europe : l’Europe qui s’institutionnalise autour du projet communautaire ( UE) et l’Europe continentale qui
déborde du cadre de l’UE et qui se construit //t.
L’UE (CEE)
La CEE : cheminement très complexe. Point de départ est une volonté politique et économique, celle de
Schuman, le 9 Mai 1950 : mise en commun des ressources du charbon entre la France et l’Allemagne. Bilatéral,
mais très vite l’idée va s’élargir à 6 États : Traité de Paris, le 10 avril 1951 fondant la CECA. Le 25 Mai 1952 :
Traité de Paris armée européenne défensive commune, 7 ans après la fin de la guerre ; l’article 38 annonce une
structure politique communautaire. 30 aout 1954 : le Prlt Fr refuse de ratifier au nom de l’argument
souverainiste la construction politique est stoppée. 25 Mars 57 : Traités de Rome CEE et EURATOM. Avril 69 :
« Europe verte », ancêtre de la PAC et face à cet élan, les premiers blocages avec en 1970 le début de la fin du
régionalisme classique car le 15 octobre apparaît le plan Werner qui préconise une monnaie unique. L’idée se
maintient cpdt dans la crise des 70’s apparaît l’idée que seule une monnaie unique permettra d’éviter la crise 79
Serpent Monétaire Européen qui deviendra le SME, ancêtre de l’€. Le régionalisme classique est mort.
1973 : crise économique, effets de la mondialisation. Découverte empirique de cette mondialisation jusque là
théorique, abstraite et conceptuelle. La réponse fondamentale des États du monde à cette mondialisation d’une
forme nouvelle d’intégration régionale : non plus risque politique mais éco. Les États nations devront être protégés
par l’invention de cette nouvelle construction régionale : il ne faut plus abattre mais protéger l’État. Syst internat
(Bretton Woods) était faible. Il faut redonner de l’importance au local en le mettant en contact direct avec la
mondialisation (« glocalisation »). Il faut régénérer l’échelon régional.
2 grandes implications :
- Désormais la régionalisation est affaire de tout le monde.
- Les acteurs non étatiques vont faire l’essentiel du travail.
B. Ses caractéristiques
Le néo régionalisme n’a pas de théoricien. Surprise de l’accélération de l’histoire : c’est une invention de tous les
jours, non plus imputable aux États mais qui vient des acteurs sociaux. Ce sont des milliers d’initiatives qui
dessinent des formes nouvelles de spatialisation. C’est un espace régional qui va se construire sous les faits des
dynamiques ES, culturelles, etc. Cette densification des échanges sociaux va peu à peu dessiner le cadre de
nouveaux espaces : la région est la résultante de la densité des échanges qui s’opèrent à l’intérieur des nations ou
entre les nations. Là où les échanges sont intenses, apparaît un espace hors de tout contrôle politique. Donc un État
peut être inséré dans plusieurs espaces régionaux : interaction, interpénétration de dynamiques sociales diverses.
Faible institutionnalisation des processus d’intégration régionale. Asie apparaît comme un ensemble strictement
stato nationale. En fait pire que cela 2 elts extrêmement négatifs pour envisager construction régionale (Mahathir).
- Extrême variété de conflits interétatiques : Corée N/S, Chine/Japon, Japon/Russie, Chine/Taiwan,
Chine/Philippines, Chine/Vietnam, Indonésie/Malaisie… C’est probablement en Asie que l’on trouve la
plus grande densité de conflits interétatiques.
- Cette compétition de leaders entre la Chine et le Japon, à laquelle s’ajoute une compétition qui a pris déjà
une importance grave, celle entre l’Inde et la Chine. Chacun de ces États en position d’hégémon possible a
ses avantages : PIB, technologie, mais vieillissement de la population pour le Japon. Les chances
d’intégration régionale semble diminuées, d’autant plus que les pays de l’Asie du SE, ont toutes raisons de
la Terre de se méfier et de ne pas vouloir se retrouver sous la tutelle de la Chine ou du Japon.
Face à cela, la situation pourrait paraître défavorable à un processus d’intégration régionale. Pourtant dès les 90’s,
se met en place un processus original (étudié par Ohmae en 93) : le concept de « region state », de plus en plus les
États vont être placés sous la tutelle d’organisations dont ils seront l’otage.
Scalapino invente un concept qui nous met au cœur du raisonnement : territoire économiquement naturel. Il dit
qu’aujourd’hui le territoire qui compte est celui qui est dessiné par les échanges économiques, qui vont
reconfigurer l’espace.
Aujourd’hui le territoire qui compte est celui qui est dessiné par les échanges économiques. ASEAN club de
dictateurs. ASEAN seule organisation asiatique, mais aucune grande puissance asiatique. D’où l’ASEAN +3
+ la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Militants pour ASEAN+5 Inde + Australie. En dit long sur pragmatisme
asiatique.
Cette zone est probablement celle des échanges commerciaux et financiers les plus intenses. 50% des Taïwanais
aboutissent dans le Mainland chinois.
Faut-il créer un FMA ? 1990, ERAG, l’APEC regroupe l’ensemble des États dans le zone pacifique en 1989 : on
discute échanges, on se rencontre, chacun à son rythme, sans conventions. 21 membres puis extension à la Russie,
puis même au Pérou si bien que tous les États bordant la Pacifique, sauf les petits d’Amérique Centrale en font
partie structure d’X com sans équivalent. Pourquoi ne pas faire de l’APEC un lieu de discussions politique et
éco ? ARF : Am Nord, UE, Asie sauf Taïwan lieu où on parle, se concerte, réfléchit ensemble. Et l’Asie a
complété son dispositif en créant la CASER, qui intègre l’UE. Que conclure de tout cela ? Finalement l’Asie ne va
pas très loin dans l’institutionnalisation de ses ensembles, mais dispose d’une panoplie d’outils d’intégration qui
activent et facilitent cette intégration mais aussi la promotion d’une paix relative. Le passage à la guerre se fait plus
rarement.
D. Actualisation de l’Europe
Ce sont tjrs les instances mises en place à partir de 1950, mais l’UE a été marquée par ce néo régionalisme à
plusieurs niveaux.
- L’Europe avait des pbs spécifiques à régler.
- Réveil des acteurs économiques, du politique on est passé vers les acteurs ES. L’Europe tient compte de ces
nouvelles initiatives des sociétés civiles
- L’Europe s’est rétrécie : tout le monde ignorait ce qu’était l’Asie en 1950, c’est aujourd’hui de plus en plus face
à l’Asie que l’UE se construit. On voit donc s’opérer des chgts qui nous rapprochent de ce qui s’est fait en Asie :
l’essentiel des chances de l’UE se trouve dans les initiatives venues du bas : lobbies, syndicats, réseaux associatifs,
personne ou presque ne parle de la European Round Table qui rassemble pourtant les principales entreprises de
l’Europe et qui pèse un poids considérable dans les décisions européennes en matière d’éco.
- L’Europe locale : rôle des coll locales et terr dans la construction de l’Europe. Commission de Madrid lance en
83 un programme de coopération des villes européennes. Celle de Karlsruhe (1996) prévoit des accords entre les
coll directement, pas besoin de l’avis des États. Cette Europe est invisible, le tissage de liens intra-européens est
gigantesque et échappe au contrôle des États, et qui font vivre l’Europe au quotidien. Ces stratégies d’alliance,
extrêmement intéressantes qui se dvpent entre la société civile et la Commission (politiques de voisinage).
L’Europe ressemble de plus en plus à un triangle composé des Etats, de la Commission et de l’ensemble des acteurs
non étatiques.
- Peu à peu, l’Europe se distingue par la formation d’une opinion publique européenne ou la constitution d’un
espace public européen car on est confronté aux mêmes systèmes et centres de décision opinions semblables, la
monnaie unique crée par exemple des structures communes de pensée. Valeurs communes à toute l’Europe, 83%
des Européens pensent qu’elles sont ≠ des valeurs américaines (87% aux PB, 85% en France, 82% en GB), ainsi les
sondages indiquent une différenciation croissante entre l’opinion publique européenne et l’opinion publique
américaine. Il se passe donc quelque chose avec la constitution d’un véritable tissu social et la structuration autour
de valeurs communes. Se sent-on d’abord européen, de notre pays ou de notre région ? 42% des européens font
confiance à l’UE pour contenir la mondialisation mais 55% disent que leur voix ne compte pas en Europe, et 52%
ne comprennent pas les institutions européennes.
On a tjrs l’impression que la région unit ou réunit. Typologie des constructions régionales :
A. Inter étatisme traditionnel : faire de la région un mode de concertation et de réunion des États
- Conseil de l’Europe
- Organisation des Etats d’Amérique (48)
- Organisation de l’Unité Afrique = Union Africaine aujourd’hui ( créée en 1943, 52 États) qui commence à
ressembler à une véritable organisation opérations de maintien de la paix (Soudan, Darfour, Burundi à partir de
2003) tandis qu’on organise aussi une organisation pour le dvpt de l’Afrique en 2001 et différentes organisations à
buts sociaux (SIDA par exemple).
- Ligue arabe en 45
- ASEAN en 67.
Divisions opposant les États les uns aux autres car lourds.
C. Régionalisme ouvert
Modèle APEC : vastes espaces où on essaie de promouvoir échanges bilatéraux de manière à pvr corriger les pol
protectionnistes, ordinaire syst westphalien.
D. Vastes espaces où on essaie de promouvoir des échanges bilatéraux de manière à corriger les politiques
protectionnistes qui était l’ordinaire du système westphalien
La région est aussi un espace de conflictualité : la région c’est la proximité, pour des raisons utilitaires c’est alors
la concorde et la coopération. Mais c’est aussi un risque de conflit et de conflictualité : Caucase, Mer Noire. Même
pertinence que les espace de coopération : intérêts ES, culturels, familiaux… Bien malin est celui qui sait faire la
part entre la région productrice de coopération et celle productrice de conflit.
Si la construction régionale aujourd’hui retient l’intention de tout le monde, elle est sujet de divisions entre
souverainistes et ceux qui voudraient aller plus vite dans l’intégration mais surtt entre ceux qui y voient un nouvel
ordre mondial et ceux qui y voit un nouveau Moyen-Age car enchevêtrement est source de déstabilisation.
Risque réel de déficit démocratique : la région n’a pas réussi à se concilier avec la démocratie. Pas de gvt
représentatif dans les grands espaces régionaux. Paradoxe de l’Europe : l’essentiel des décisions sont prises au
niveau de l’UE alors que l’essentiel des délibérations démocratiques se fait dans les Parlements nationaux. On vote
pour un Prlt qui a tjrs très peu de pouvoir : la démocratie se fait à un niveau, les décisions à un autre. Pourquoi
voter en France alors ?
Autre pb : l’Europe promeut l’intégration mais l’intégration peut-elle promouvoir la puissance ? La chance de
l’Europe n’est-elle pas finalement d’avoir perdu sa puissance et de pvr exercer au niveau mondial un pvr moindre
et d’avoir plus de portes ouverte ? Vers quel monde allons nous ? Vers un monde où l’identité va être rehaussée au
niveau régional ? Impression de dépendance d’un ensemble auquel on ne s’identifie pas (svnté nat) ? Ou plusieurs
identités que l’on modifiera selon les enjeux ou les contextes ?
Séance 4 :
La diversification des acteurs
Introduction : Les acteurs dans l’espace mondial, l’avènement du transnational, James Rosenau
Un acteur agit dans l’EM ; l’accès à l’EM semble réservé à un tout petit nb d’acteurs et c’est tjrs avec stupeur que
l’on s’aperçoit qu’il y a des diplomaties privées (actions internat produites par ceux des acteurs que l’on n’attend
pas sur la scène internat : éco, ONG, médias, religieux, intellectuels, touristes, OP et OP internat). Paradoxe/
stupeur/ attente car la représentation classique des RI limitait aux seuls États le rôle d’acteur via le diplomate et le
soldat (selon Aron).
L’OP est tenue pour suspecte : « pourvu que l’OP ne s’en préoccupe pas, ça la dépasse » (Dudu ?). L’extension de
la démocratie est pourtant le but privilégié des politiques étrangères : étendre la dém mais surtout pas
démocratiquement : héritage de Hobbes.
Les jésuites faisaient déjà de la politique étrangère, compagnies maritimes également. L’exclusivité étatique n’a
jamais été la règle mm si elle était admise. On admet peu à peu que tout le monde a vocation à être un acteur
international, il faut désormais d’une part admettre qu’un acteur quelconque a une pertinence internationale et
d’autre part qu’il dispose par rapport à l’État d’une certaine autonomie : ce sont les soverainty free actors selon J.
Rosenau. Complexification de l’action internationale qui se diversifie, au point de produire 3 nouvelles variantes en
plus de la diplomatie :
- L’espace public international : espace de débat sur peine de mort, qu° de dvpt, de laïcité, auquel tt le monde est
admis notamment par truchement médias (TV+ Internet surtout).
- Société civile internationale relations sociales avec tt le monde au delà des frontières ondes, M, liens et
réseaux associatifs de toute nature.
- La criminalisation de la scène internationale, espace avantageux pour produire du crime, qui paie davantage et il
y a moins de chance d’être sanctionné sur la scène internationale que nationale, bénéfices plus lucratifs. Paradis
fiscaux par exemple.
Modification des allégeances : class État nation, aujourd’hui il y a une multiplicité d’acteurs identitaires
auxquels on peut faire allégeance Acteurs religieux ou linguistiques.
Acteur transnational : tout acteur qui par volonté délibérée ou par destination agit dans l’EM en dépassant le cadre
étatique national et qui échappent au moins partiellement au contrôle ou à l’action médiatrice des États. Les acteurs
sont transnationaux car ils le veulent (ONG, FMN a choisi) ou par destination (touriste ne choisit pas de devenir un
acteur transnational) c'est-à-dire qu’il n’y a pas de volonté. Idée de transgression car frontière n’arrête, idée de
s’émanciper des territoires, et l’État ne le voit la plupart du temps pas, donc il ne peut rien contre lui et tout
régulation nationale est exposée à l’échec. Un acteur transnational (ATN) se joue des régulations nationales (cf
crise).
Relation transnationale (TN) : qd une action TN a une récurrence. La relation TN produit de la structure, elle
modifie la configuration de l’EM ou du morceau concerné de l’EM et lorsque ces relations sont durables et qu’elles
viennent organiser les cprts et produire des stratégies durables elles produisent des flux transnationaux (migratoires,
information).
Flux : base de ces nvlles RI. Importance stratégique > simple rapport de puissance.
Réseau transnational : concept à la mode, l’idée de réseau (depuis 30 ans = network en anglais) vient désigner
l’informel, ces relations TN qui sont donc peu ou prou visibles ou repérables. Mark Granovetter (sociologue
américain) parle de the strenght of weak tight prime au lien faible, peu visible et donc d’autant plus efficace. La
force du réseau c’est qu’on ne le voit pas et qu’il entretient une forme d’incertitude, peu vulnérable à l’action des
États, et il est d’autant plus mobilisateur. Réseau des anciens de Harvard ou de Sciences Po : carnets d’adresses
pertinence internationale : para diplomatie. Eglises (Mosquée saoudienne, iranienne, Eglises en Amérique Latine),
clientèle.
Origine et essor
Caractéristiques
Auparavant le principal enjeu international était la sécurité, aujourd’hui c’est l’autonomie c'est-à-dire s’émanciper
du contrôle de toute forme de pouvoir entreprise, ONG, médias. Nvx instruments car la force ne peut plus grand
chose face à un réseau TN coopération ou refus de coopérer (ex : crise coopération avec agents d’État ?).
L’informel l’emporte sur le formel : l’institution est de moins en moins le mode d’expression choisi pour l’action.
Individuels ou collectifs
Bifurcation principale : les acteurs individuels s’agrègent (flux agrégés) et flux d’acteurs collectifs qui agissent
comme des entreprises. Flux migratoires et flux médiatiques sont ≠ : flux migratoires : addition de flux flux
agrégé. Donc il est difficile de T dessus car il faut travailler sur chacun d’entre eux. Acteurs individuels : micro
socio des RI, tout ce qui produit des faits internat. Les choix individuels structurent les choix internationaux :
conflits internationaux (Irak en 1991), actions de boycott (Nike/ GAP), constitution d’une OP internationale est le
résultat d’un flux agrégé (2003 : 13M de manifestants contre la guerre en Irak mvt social international), mobilité
et pertinence.
50% des avoirs aux USA sont détenus par des musulmans : si 10% d’entre eux retiraient leurs fonds, l’éco
américaine s’écroulerait complètement. Les individus sont majoritairement des individus dormants. Autres ex :
internet.
Max Weber : une entreprise est un groupement organisé disposant d’une direction administrative à caractère
continu et agissant en finalité. Une Eglise, une chaîne de TV, une administration sont des entreprises. Il y a quantité
de flux d’entreprises.
Les FMN
FMN : multi localisation de sa prod° et une unité stratégique. 220 000 filiales, les FMN représentent la moitié de
la prod° mondiale. C’est donc l’acteur éco collectif le plus important et parmi les plus puissants.
Qques exemples : General Motors 200 milliards $ de CA, le PIB du Danemark 190 milliards de $. Idée
forte de ce que sont aujourd’hui les FMN : Shell, Ford > PIB Finlande. Idée de la force de frappe et de la pertinence
de la transnationalité des FMN. Faire attention à distinguer entre trois époques des FMN :
- grand papa (il y a 1 siècle) : la multi nationalité avait pour fonction l’approvisionnement (Sud : « pillage du tiers
monde »).
- papa (il y a 50 ans) : intervention d’un 2e processus qui est ce qu’on appelle la décomposition internationale de
la prod°. Avec l’idée qui n’a pas totalement disparue que la meilleurs façon de diminuer les coûts de prod° était
d’aller prod° là où ça coutait moins cher (coût mo, fiscalité). La firme nationale avait intérêt à se multi nationaliser
1ère atteinte très forte à la svnté des États : 60’s USA en Asie. Capitalisme mondialisé est la 2ème conséquence
avec notamment une plus grande variété des zones d’implantation et le pb du rapatriement des K bénéficiaires.
- fiston (aujourd’hui) : beaucoup plus difficile à caractériser, les formes nvlles épousées par les FMN prennent des
contours inédits souvent très difficiles à suivre pour plusieurs raisons Internationalisation des FMN (USA ≠
majoritaire, UE + Asie avec Japon, Chine, GB, Allemagne, PB et France en particulier) + baisse tendancielle du
taux de rapatriement des profits (une des causes de la crise actuelle, rôle explosif des assurances) modifie le
paysage du TN. Imbrication croissante des taches de prod° produits globaux (poupée Barbie, Ipod). Snyder nous
dit : « comment parvenir à des normes internationales unifiées ? » dans la mesure où il y a une 30 ou 40aine de
législations qui participent à la prod°. La capacité de régulation du commerce internat est empêchée, bloquée et
puis on voit ainsi se constituer un ordre de la prod° qui joint des acteurs pu et privés, qui ont de plus en plus
d’autonomie dans leur T de prod°. Il y a aussi les firmes réseaux : aujourd’hui pour créer de la MN entrepreneuriale
il n’est plus nécessaire de se porter toute ou partie acquéreur de cette firme. Il suffit de passer un contrat
d’exclusivité avec une autre entreprise soit pour en faire un client unique soit un fournisseur unique. Par ce simple
acte contractuel qui ne modifie pas le statut de l’entreprise, on peut contrôler cette entreprise et construire un réseau
qui sera beaucoup plus fiable et stable que si on tente de racheter l’entreprise. Ces firmes sont de plus en plus nbses
et cela conduit à une profonde transformation et TN° du jeu international d’autant plus que c’est implicite.
De plus en plus insérées dans l’ouverture de la communication (dérèglementation). CNN : créée en 1985, guerre
du Golfe (90-91), présenté comme le 16ème membre du Conseil de Sécurité par le pdt de l’ONU de l’époque. J.
Baker (Secrétaire d’Etat de Bush) : « Je prends CNN le matin en me levant pour avoir les nouvelles ». 180 M de
foyers sont touchés directement par CNN, soit un peu moins de 500 M de personnes, soit le 15ème de la population
mondiale. Pas mal mais pas si extraordinaire mais c’est les opinion leaders aristocratie mondiale. CNN est le
principal pourvoyeur des TV du monde. Lorsque rédacteur de CNN choisit les thèmes de son journal il fabrique
l’agenda commun à tous les acteurs internationaux.
TN° = l’agenda international est en mesure d’être produit en un lieu et faculté d’irradiation sur l’ensemble de la
planète. Timor oriental par exemple.
ONG : association constituée de façon durable par des particuliers pour atteindre des objectifs non lucratifs.
Rien dans cette définition ne nous apparente à l’international la plupart sont nationales. Mais il y a des
organisations TN-NG et la plupart st dans des réseaux TN. ONG ont pris une importance extraordinaire : x 10
depuis 1960. Prolifération renvoie bien à un phénomène social profond que l’ONU a su prendre en compte
notamment à l’initiative de Kofi Annan un partenaire fondamental de l’ONU. ECOSOC : statut consultatif pour
les ONG et on voit que le nb d’ONG qui avait ce droit est passé de 500 en 1990 à 3187 en septembre 2008. 80%
des infos de l’ONU sur les DH transitent par les ONG, l’UA reconnaît que l’essentiel des expertises dans tous les
domaines est fourni par les ONG.
Plus on s’appuie sur les ONG, plus l’ONU gagne de l’autonomie par rapport aux États (sinon agrégat des volontés
étatiques). Beaucoup de débats qui devraient permettre de distinguer le positif du négatif :
- Ressources croissances dont disposent les ONG, volontarisme et bénévolat de plus en plus affirmés (réponse aux
offres humanitaires), financièrement (au RU, 5MM € sont versés aux ONG chaque année // 1,5 milliards en France
car ≠ selon système fiscal). L’OP a le plus confiance dans les ONG d’après les sondages, et de loin. Capital de
ressources matérielles et de confiance qui fait des ONG un acteur international particulièrement efficace.
- Capacité de fact finding (investigation) car il y a une sorte d’omerta c'est-à-dire loi du silence entre les États, en
raison des relations diplomatiques et ne pas pouvoir faire chez eux ce qu’ils dénoncent chez les autres. Amnesty
Internationale terreur pour les tyrans de la planète c'est-à-dire pour tous : France pour les prisons, Gabon ou
Guinée Équatoriale, Guantanamo… On le voit avec l’extraordinaire implantation : Amnesty dans 174 pays, Human
Rights dans 150 pays, MSF connaissance des conflits internationaux, parfois seul lien diplomatique
(Afghanistan sous les talibans, Tchétchénie), ce sont de véritables et redoutables ambassades bis, car expertise
(Transparency) de la corruption, de népotisme et clientélisme. Promotion de cause, lobbying, pressions de toute
nature résultat : capacité de certaines ONG d’écrire le droit international, de produire de la norme. 1998 à
ROME (Cour Pénale Internationale) a été en grande partie rédigée par Amnesty et Human RIghts, Ottawa sur
mines anti personnel par Handicap International
Acteurs car informées, peuvent mobiliser, et parce qu’elles peuvent produire du droit.
La plupart des ONG sont de fausses ONG, car on trouve les GONGO (fabriquées par des gvts, surtt les plus
autoritaires, dans le Sud, qui ne sont pas autonomes mais manipulées par les gvts). Certaines ONG disent alors
qu’elles n’acceptent pas d’argent public : MSF refuse subventions publiques pour cela. Mêmes réseaux que les
dirigeants dans le fond, est-ce que ce ne serait pas le même monde contrairement aux apparences ? N’y a-t-il pas
plus d’écart entre les ONG du Nord et les ONG du Sud qu’entre les États du Nord et ceux du Sud ? Il convient
d’être prudent dans l’évaluation du rôle des ONG et lucide : toutes ces notions aboutissent à celle de diplomatie
privée (FMN) mais la frontière entre les 2 diplomaties est difficile à repérer.
Toute une nouvelle lecture de la vie internationale : tractations entre ces nvx acteurs et les États produit
hybride car coopération. Putnam two-level game : la politique étrangère c’est tjrs 2 transactions entre d’abord les
États et ensuite verticale entre État et société (médias, groupes de pression, etc).
Notion d’intermestic c'est-à-dire qu’il n’y a plus de politique étrangère pure, mais que des politiques étrangères
matinées, mélangées à des considérations de politique intérieure (international et domestique).
Lobbying suscite à l’intérieur de la société les acteurs qui vont répondre à ce two-level game.
Et il y a un 3e monde, celui de la manipulation réciproque entre États et acteurs transnationaux (ONG),
instrumentalisation des médias, des ONG, des acteurs religieux. Lorsqu’un chef d’État se rend à l’étranger il est de
plus en plus représentant de commerce de ses firmes double instrumentalisation que ne va pas seulement dans
un sens.
D’où l’importance de considérer que ce lien est équivoque et non pas univoque.
Le modèle triangulaire
Schéma – Le jeu triangulaire de la scène mondiale :
État nations
Allégeance citoyenne
Représentation politique (1)
Triangulaire
Entrepreneurs transnationaux
Entrepreneurs identitaires
Allégeance utilitaire
Allégeance primordiale
Représentation fonctionnelle (3)
Enjeu : l’opposition Représentation communautaire (2)
entre le lien exclusif
Deux choses :
- Le jeu international aujourd’hui, quel que soit le sujet, quel que soit le lieu, est la résultante d’une tension
permanente entre ces trois acteurs. Tout suppose en mm tps une opposition et une transaction entre ces trois
acteurs.
- Ces trois acteurs ne se supportent pas, ils s’haïssent. Cpdt, le jeu international repose entièrement sur leur
collaboration. Etat // entrepreneur identitaire = remise en cause de l’allégeance citoyenne + État sait qu’il promeut
une géométrie politique qui n’est pas celle des États tandis que l’État amoindrit la légitimité traditionnelle sur
laquelle il repose. Acteur TN s’émancipe de la compétence de l’État, du monopole territorial, dévalorise la
référence à la patrie, et l’État pense qu’il se mêle de tout, que c’est un pompeur de fric. ATN ≠ Entrepreneur
identitaire car ce dernier est fermé, alors que l’ATN veut l’émancipation tout le monde déteste tout le monde et
pourtant tout le monde coopère.
Cette fameuse stabilité internationale n’a qu’une seule condition : un minimum d’entente entre ces 3 acteurs car
aucun ne peut gagner tout seul. Il y a de plus en plus l’acceptation du rôle de médiateur des États de la part des
entrepreneurs identitaires, tandis que les ATN s’appuient sur les États, et transigent avec les acteurs
communautaires (organisent C° et structurent le marché) notion d’acteurs et de diversification des acteurs sont
ainsi modifiées.
Séance 5 :
Relations transnationales et mondialisation
Continuité entre les 2. Mondialisation, globalisation. Global studies regroupant toute une science qui ne part plus
de l’état nation comme unité de départ ms de la globalité « global politic » qui s’attaque directement au concept
fétiche central de souveraineté.
Globality concept de régulation. Si le tout global peut trouver des conditions nouvelles de régulation.
Souveraineté avait vertu régularisatrice. Ms pas retour vers état nation. Retour vers autorité public, politique qui
suppose consultation étroite entre tous nations. Il faut de l’état et des états dont on reconnait l’interdépendance pour
arriver à cette fameuse régulation globale. Se pose toute une série de dilemmes :
- dialectique qui ne cesse de se renforcer entre puissance et intégration. La puissance n’est pas morte, chaque
acteur se prétend porteur d’une puissance qu’il veut utiliser à des fins égoïstes. Pas maximum d’efficacité
sans intégration.
- Hypothèse fonctionnaliste, stabilisation ou au contraire globalisation mène vers l’anthropie, destruction
définitive, ordre qui sera celui de notre quotidien pendant des générations, désordre permanent
- Entre le marché et les biens communs, en sortant de la période de la bipolarité le socialisme semblait
vaincu. Est-ce le marché qui s’ouvre définitivement devant ns ou pour régir cet ordre global a-t-on besoin
d’autre chose ? bien commun de l’humanité ? écologie, santé mondiale appartiennent ils au marché ?
- Dans quel monde sommes-nous ? Coexistence ou interdépendance ? ensemble sur la planète terre ou
dépendons nous tous et de plus en plus les uns des autres ? grand malheur de l’hégémon.
- Monde de régions qui s’opposent les unes aux autres ou dans monde inter régionaliste ?
- Sommes-nous dans une dynamique de l’union ou de l’extrême fragmentation ? réhabilitation du local, de la
ville, de l’entreprise arrachée à la tutelle de l’état nation. Fièvres identitaires qui de plus en plus
fragmentent (cf. les Balkans). Est-ce que cette fragmentation n’est pas une contre partie de cette
globalisation ?
Pas phénomène économique, il y a une dimension éco. Elle couvre toutes les activités. 4 symptômes :
- indépendance généralisée, tt le monde dépend de tt le monde, tt acte, tt évènement qui se produit en un lieu
du monde a des répercussions immédiates sur tt le reste du monde. Quand la Chine dispose de plus de 600
milliards du bon du trésor américain on a une petite idée de ce qu’interdépendance veut dire.
- Tendance à l’uniformité. Pour la 1ère fois dans l’histoire de l’humanité tous les êtres humains st gouvernés
de la même façon, état nation partout. Tous les hommes obéissent aux mêmes lois de l’économie,
consomment de la même façon (grandes différences quantitatives), valeurs et idéologies perdent leurs
frontières. Fait violence aux différences de culture et d’histoire
- Monde fini. Ne laisse personne en dehors, autarcie n’est plus possible. Dernière autarcie : Cambodge des
Khmers rouge, URSS stalinienne,…
- Mobilité généralisée, on circule de plus en plus. 5 milliards d’êtres humains prennent l’avion chaque année
(souvent les mêmes mais quand même…)
Racine de la mondialisation n’est pas économique, c’est la révolution technologique. Révolution dans la
communication. De 60 à 80, la capacité de communication outre atlantique multipliée par 10 Depuis la création du
câble à fibre optique la capacité de communication entre les 2 rives a été multipliée par 480 000 !!! Un cout de
téléphone vers les USA entre 1930 coute 250 euros, en 1960 coute 150 euros, aujourd’hui c’est gratos !
Communication immédiate et incontrôlable, plus de place pour le pouvoir politique impossible tutelle politique
sur la communication mondialisée. Risque d’anomie plus de norme qui organise, qui contrôle.
2) Hypothèses
a. Fluidité
Communication généralisée, mobilité qui fait que de plus en plus l’être humain se déplacera, fait de la migration le
gd fait social de notre nouveau siècle. Vecteur normal des comportements sociaux à mesure que se réalise la
mondialisation. L’invisibilité. La crise : ses ressorts ne sont pas visibles, l’action politique peut d’autant moins s’y
immiscer. L’échange qui tend à se généraliser. On va de plus en plus vers un monde d’échange.
Gde contradiction. A de plus en plus de mal à s’exercer dans le contexte de la mondialisation ms en même tps la
mondialisation suscite l’hégémonie et en même tps limite l’accomplissement. Kindelberger : plus nous entrons
dans la mondialisation, et plus ns avons besoin d’un leader, d’un hégémon pour l’organiser (orchestre a besoin d’un
chef d’orchestre). Ce vide d’hégémonie, absence de leader qui a provoqué grande crise. Gilpin : Benign leader.
Proche de l’idée de gendarme du monde, mais un gendarme sympa. Idée mise à mal plus mondialisation se
construit. Robert Cox : il n’y a pas d’ordre sans un minimum de domination consentie. On ne peut pas imposer un
leader au monde. Il faut un pouvoir accepté. Une adhésion spontanée, consentement populaire en faveur de cette
hégémonie soft power. Susan Strange : ce magma de mondialisation ne tiendra que grâce à un minimum de
mondialisation consentie. Ex : la culture dominante et partagée. Les USA aujourd'hui disposent des ¾ du marché
mondial de l’image, 2e poste à l’exportation après l’agriculture aux USA, exportent 7 fois plus d’images télés que le
2e qui est la Gde Bretagne. USA produisent 6% des films projetés. Temps de projection des films américains dans
le monde 50%. 80% des films projetés en Egypte sont américains, 99.5% des films en Equateur sont américains.
Exception : Iran 6% seulement. 84% en Syrie.
45 millions d’entrée à Pirates des Caraïbes.
40 millions pour l’âge de glace
12 millions pour Les Bronzés dans toute l’Europe.
Exception culturelle peut être un enjeu.
Est-ce que l’hégémonie culturelle est transitive ? Non. On peut boire du Coca, porter des Jeans sans pour autant
adhérer à la politique extérieur des USA. Contrôler le monde à travers les hamburgers est faisable, transformer
domination en projet politique mondial plus difficile.
Hégémonie produit en même tps de l’exclusion. Elément central de la mondialisation paradoxe. Exclusion
culturelle, ma culture devient marginale et périphérique par rapport à culture dominante. Phénomène de frustration.
Cette exclusion culturelle qui rebondit sur l’Europe a des fondements matériels car tt le monde dans le monde n’a
pas la même chance de communiquer avec tt le monde. La seule ville de NYC dispose de plus de postes de
téléphones que l’Afrique toute entière. 95% des ordis se trouvent dans 29% des états de la planète. RU dispose de
plus de télés que l’Afrique entière. 40% de la pop mondiale n’a jamais tapé un numéro de téléphone. Il faudra payer
la facture de cette exclusion car produit inévitablement de la violence sociale internationale.
Inégal accès aux ressources. Ressources naturelles ne sont pas également réparties. Interdépendance énergétique
des états du monde. Dans les 70’s les USA n’était dépendant pour leur conso énergétique qu’à concurrence de 20%
de leur besoin alors qu’aujourd'hui à 60% de leur conso. La Chine est dans une situation de dépendance sans cesse
renforcé sans cesse aggravé : nickel augmenté de 150%, 2e rang mondial de la conso pétrolière (besoin de
6 200 000 barils de pétroles par an). Presque tous les états st en sole négative (toute l’Europe sauf Norvège, toute
l’Asie Orientale). Seuls en solde positif : Moyen Orient, Afrique car consomme très peu, Russie. Partie de bras de
fer entre demandeurs et offreurs. Tentation des offreurs de se liguer (OPEL), d’où la tentation des demandeurs de
se diviser. Faire en sorte que les échanges se fassent au niveau des compagnies et non des états pour limiter
pression politique.
Plusieurs usages des PIB. Si on prend le chiffre des PIB par état on a une idée assez forte de la force de frappe éco
de chaque état. Le PIB des USA : autour de 14 000 Mds de $, Japon : 4 400 Mds $, Chine 2700, France 2250,
Russie 1000 Mds $.
Libéria : 600 Mds $, Jordanie 140 Mds $.
Etats qui ne boxent pas dans la même catégorie.
PIB par habitant mesure de la capacité éco de chaque individu habitant chaque état.
Mondialisation a des foyers géographiquement plus qu’évidents.
Contrastes à l’intérieur des nations. Indice Gini mesure le degré d’écart à l’intérieur des collectivités. A l’intérieur
des grandes villes des USA plus gd que pour villes comme Nairobi. Aggravation des inégalités entre états et à
l’intérieur des états.
En matière commercial. Monde ou le commerce mondial devient une autre face de la mondialisation. Derrière
celle-ci on voit l’extraordinaire inégalité dans cette structure du commerce mondial. 60% du commerce mondial
vient des pays industrialisés.
6,7% pour le Japon, 18% pour l’Asie, toute l’Afrique réunie moins de 2%. Il n’y a pas un état africain qui dépasse
1%. Libye Algérie Afrique du Sud 0,2% du commerce mondial. Exclusion culturelle, éco, politique. A mesure
que se construit la mondialisation on assiste à une course poursuite. Mondialisation multilatéralisme = tt le
monde traite avec tt le monde. Aspect jardin, positif de la mondialisation. Plus se construit le multilatéralisme plus
les états les plus puissants imposent un multilatéralisme sélectif, oligarchique uniquement contrôlé par les puissants
et les plus riches. Diplomatie de club
- conseil de Sécurité de l’ONU (5 membres permanents avec droit de VETO) construction oligarchique de la
mondialisation
- le FMI tous les états ne sont pas égaux, les états les plus riches disposent de code part qui leur donne un droit
proportionnel de vote dans les instances du FMI 17% du vote pour USA, 6% pour Japon et Allemagne, France et
RU 5%. Afrique toute entière, 53 pays : 4%.
- le G8
Lorsqu’il est question de régulation, doit on passer par la représentation ?
La stabilité mondiale passe par la réalisation de l’intégration sociale internationale. L’intégration sociale se
mesure.
IDH :
- espérance de vie santé publique
- niveau d’instruction (taux d’alphabétisation et de scolarisation) socioculturel
- le revenu économique
Extraordinaire écart entre un continent presque intégralement socialement intégré (Amérique sauf Bolivie), Europe
très intégré, Asie bien intégré sauf Asie méridionale (Afghanistant, Inde, Myanmar,…). Continent naufragé :
Afrique sauf Afrique du Nord
500 millions n’ont pas 1$ par jour en Asie méridionale (Inde).
219 millions n’ont pas 1$ par jour en Afrique
II – Gouvernance ou turbulence ?
70’s décennie de turbulence. Banque mondiale adopte terme gouvernance pour définir conditions optimales de
bonne administration des états. Peuvent s’en sortir que s’ils sont convenablement gérés.
Instrument de chantage de la part de la banque mondial pour forcer les PMA à changer leur rapport au pouvoir.
Universalisation de l’état de droit, modèle démocratique et parlementaire. Donnant aux experts un pouvoir colossal
« On ne vous donnera de l’argent que si vous virez tel directeur corrompu, changez telle chose,… »
Les 70’s et 80’s grandes années des commissions qui avaient pour fonction de réfléchir, penser. Incitation très forte
pour penser plus :
- Commission Global Government 1995 fondatrice coopération et association étroite entre acteurs publics
et acteurs privés, tous ensemble tous ensemble ! Il faut mettre les acteurs privés dans les relations
internationales ; les acteurs publics ne suffisent plus à régler problèmes.
- 1972 : croissance contrôlée, rapport Meadow
- 1987 : rapport Brundtland développement durable
Paquet dans lequel on trouve certaines exigences : gérer ressources, biens public mondiaux, gérer l’intégration
sociale internationale.
Accélération phénoménale des flux mondiaux internationaux.
Produire de l’information. Très mal informés sur l’état des flux transnationaux. Pas de capacité autonome de
calculs statistiques. Il faudrait une gouvernance multi acteurs qui permette à l’espace mondial de contrôler et
orienter les flux réductibles à une volonté concertée.
Un bien public mondial = dont ns sommes tous dépositaires pour la survie de tous. Lorsqu’un bien est précieux,
indispensable à la survie de l’humanité, il ne doit pas être national ms mondial, car pas réductible aux égoïsmes
nationaux.
- Biens écologiques : air, eau.
- Droits de l’homme.
- Développement
- Denrées alimentaires de base
- Santé publique
- Habitat (1,2 milliards d’individus mal logés)
- Population (pas trop grande densité)
Bonne gouvernance conduit à 2 affirmations :
- Il doit y avoir une politique supranationale de gestion de ces biens (conférence de Rio, de Vienne, de Pékin
(droits de la femme), Istanbul (habitat),…). Transcende et neutralise égoïsmes nationaux.
- Un bien public n’est pas un bien exclusif, air pur pas conso limitée
Politiques de prévention sociale internationale = politique d’aide (au développement,…) de coopération qui réduit
chance de destruction du tissu social. Responsabilité d’intervenir pour éviter le dérapage conflictuel. Principal
brèche au principe de souveraineté.
b. La dissémination de la violence
Le chiffre d’affaire de l’international du crime est le 1er chiffre d’affaire au monde : 1000 Mds $. Criminalisation
des flux transnationaux. Acteurs : mafias. Il n’y a pas de région du monde qui soit exempte de mafia. 160 000
personnes en Russie, 30 000 yakusa japonais. Derrière ces entrepreneurs du crime international, commerce « sale »
= commerce de la drogue. Grâce à la communication prend essor considérable. Vecteur idéal pour entreprises de
narco trafic. Traite humaine : des femmes, enfants. Esclavage, commerce d’organes, des déchets. Etat poubelle =
principal de ses revenus d’accueillir les déchets des autres (ex : Somalie).
Argent sale : entreprise de blanchiment de toutes ces entreprises, recyclage à travers les casinos et les bourses.
Essor de violences mafieuses. Piraterie pas si nouveau qu’on le dit. En 2001 les NU ont recensé 252 attaques
maritimes. En 2003, 445, en 2007 263.
La Malaisie 13 attaques sur ses côtes.
Singapore 5 attaques.
Manière dont les états ont réagi : privatisation de la lutte contre la piraterie maritime. Compagnies privées de lutte
contre la piraterie.
Paradis fiscaux : de tous petits états, ou états de fragilité intérieure. Si on n’a pas la capacité minimale de puissance
on est forcé d’offrir ça pour survivre dans l’espace mondial.
50% des capitaux mondiaux cherchent à échapper à toute forme d’encadrement fiscal.
On voit comment l’espace mondial prend un contour qui échappe complètement à la logique Westphalienne.
Grammaire post Westphalienne. On ne parle pratiquement jamais de mondialisation dans les programmes de partis
politiques, débats parlementaires,… La mondialisation ressemble de plus en plus à un processus de déposition de la
classe politique nationale. Toute une nouvelle de pop d’acteurs, de décideurs, de leviers avec strate de la
mondialisation.
Séance 6 :
Les identités
Le mot est employé de façon extrêmement courante : analyse, profession de foi, mais concept mal défini, mal
construit, souvent utilisé à tort et à travers. D’abord il faut très soigneusement distinguer entre les niveaux
d’appréhension : on parle à 5 niveaux.
- Tout individu se dote d’une identité et à la réputation d’une identité. Objet de désignation par l’autre.
Contraintes.
- Système politique : une identité/système politique. République islamique d’Iran ou du Pakistan. Ou sens
commun fait l’association : Géorgie ethnicité géorgienne ou système politique constitué de la vision de
tous ceux qui ont un passeport géorgien (+ ossètes). Les identités sont difficilement voire pas du tout
territorialisables.
- Système international : est-il constitué d’un nombre défini d’identités ? S. Huntington affrontement des
civilisations.
- Les conjonctures : y a t il des moments identitaires dans l’histoire des RI ? fièvre ou crise identitaires
- Régulation : comment faire en sorte que les id puissent coexister ? Liberté des minorités : peut-on respecter
l’intégrité territoriale et le drt des peuples à disposer d’eux-mêmes ? S’il n’est pas limité, alors tt groupe
aussi minuscule soit-il peut être indpt. Protection des croyances, de la langue et des ≠ marques culturelles
pb du droit de minorités. Le PNUD recense qu’1/7 de la population est tracassée ou souffrante de sa
minorité.
A. Autour de l’identité
Pour nous qui ne faisons pas de psycho, c’est un pb de cité : c’est son identité qui déterminera qui est dedans ou
non (inclusion//exclusion). C’est un discours sur soi et sur l’autre : qui je suis ? Qui est dans mon groupe, qui ne
l’est pas ? En politique et en socio, cette question est donc centrale.
Identité : l’ensemble des stratégies de définition par rapport à l’autre que les individus et les groupes mettent en
place selon leurs désirs, leurs intérêts et les contraintes de situation. L’identité est mobile, de plus en plus volatile
avec les progrès de la mondialisation : c’est un construit social. Il n’y a pas d’autre façon sur le plan scientifique
d’envisager l’identité autrement que comme une construction intéressée, souhaitée, contrainte mais jamais
naturelle.
Nation : construction identitaire parmi d’autres, ordonnée et relativement fonctionnelle au niveau international
mais perpétuellement concurrencé par autres constructions identitaires : religieuses, historiques, raciales,
linguistiques, qui ne cessent de se renouveler (marchands de l’identité).
B. Autour de la culture
Définition substantielle. Fin du 19ème siècle, vers 1870, avec les progrès de la colonisation anthropologie
culturelle. Et décolonisation notion de culture a rebondi : nvx États, il faut voir comment ils se construisent.
Culture :
Définition traditionnelle : ensemble des connaissance, croyances, conceptions artistiques, juridiques, morales,
coutumes qu’acquièrent les hommes en entrant dans la société (vision énumérative). Mais la culture est fragile.
Définition sémiotique de K. Geertz (USA) – The interpretation of cultures (1976) : système de significations,
de codes, de sens. Pour constituer une société, il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout (très peu de croyances
communes) mais pour constituer un jeu social, il faut se comprendre. La culture est donc ce code commun qui
permet de se comprendre. Exemple : la sociologie de l’insulte. Weber l’avait déjà noté. Seule la compréhension
rend possible le conflit. Il n’y a pas de caractères nationaux, mais en revanche la longue histoire de chaque société
produit des pratiques sociales communes, des expériences communes qui dérivent dans un sens commun. On
perçoit on mesure que la culture est volatile et volubile en recompositions complexes.
Si cela est vrai ; il va se produire un décalage (permanent) entre l’identité espérée et l’offre d’identité. Ce
décalage donne naissance à la crise identitaire, qui est l’une des sources les plus importantes de l’EM.
Entrepreneurs spécialisés, trop heureux de cette aubaine pour en faire un objet de prise de pouvoir. Toutes ces
crises identitaires si nombreuses montrent un mélange de contraintes et de libertés.
Inde sous l’empire britannique comptait : Inde, Pakistan, Sri Lanka, Birmanie et Bhoutan, Népal. Enjeu :
musulmans de l’empire des indes voulaient s’organiser à part des autres. Dangereux espoir, souhait car les
musulmans en Inde sont dispersés sur l’ensemble du territoire.
1906 : Parti Politique la Ligue Musulmane. À sa tête : Mohamad Ali Jinnah (1867, qqpart – Karatchi ou
Bombay ?), c’est un avocat, formé à Oxford, parfaitement et complètement laïc. Très occidentalisé et pas du tout
religieux, alors qu’il va conduire à la partition du Pakistan. Peuple musulman de l’Inde distinct du peuple hindou de
l’Inde sympathisants de la ligue musulmane : paysans sans terre du Bingale (Bangladesh), chassés par
aristocratie foncière hindoue (opposition religieuse opp éco.), intellectuels musulmans qui n’a pas de positions
administratives (frustration ES et politique). En 1937, le parti de Nehru gagne les élections et refuse de partager le
gvt avec la LM majorité hindoue, la population musulmane se sent bafouer dans ses chances de disposer d’un
égal accès au pouvoir tensions communautaires succès de la LM en 1946 (élections pour l’indépendance) car
ils anticipent sur leurs faibles chances pour pouvoir accéder au pvr dès que l’Inde serait indépendante. Dynamique :
émeutes sanglantes à Calcutta, contre les hindous violence. Toutes les composantes sont réunies et Lord
Mountbatten découpe l’Inde en deux : Inde actuelle et Pakistan (oriental et occidental). Un seul État en deux
morceaux où sont censés se regrouper les musulmans : 15M de déplacés, 700 mille morts Mohajirs : Indiens
musulmans partis se réfugiés au Pakistan, exemple : Musharraf est né à Delhi. Mawdudi s’oppose à la théorie des
deux nations de Jinnah et il est dans la posture de l’islamisme : pas de territoire fermé à l’islam, c’est le domaine
des croyants et il n’est pas question de le doter de frontières premier usage politique de la contestation islamique
(il croyait en Dieu). Cet espace était appelé à exploser car les Pakistanais orientaux se sentaient lésés, car pour à
Karachi, et donc mm pas la même langue, ou pvr tenu par les Panjâbîs qui contrôlent 80% de l’armée pakistanaise,
d’où sorte la plupart des dirigeants pakistanais. La constitution en 20 ans d’un identitarisme bengali (Ligue Awami
créée par Mugibur Rahman) indépendance. Au Pakistan, il y a des parties distinctes : sindhîs, Panjâbîs,
pachtounes, et des Mohajir, venant de l’Inde continentale. Tension d’autant plus forte et avivée que les Panjâbîs
contrôlent seuls l’armée frustration des autres. Le seul dénominateur commun à tous les pakistanais est leur
religion islamisme militant depuis sa création, et tous les dirigeants ont mis leur main à la pâte (Butho père,
Ziaul Haq, dictateur) production des talibans. Mais si on est du côté des contestataires : soit on critique le gvt,
soit on s’appuie sur l’éclatement régional. Les Pachtounes militent pour la fusion entre Pakistan et Afghanistan, et
si on est Pachtoune en Afghanistan on appelle le Pakistan la Pachtounie. Il y a 4 voies de survie :
- Réaffirmer opposition Inde - Pakistan.
- Or Inde accords avec Afghanistan, donc Pakistan soutient les talibans.
- Surenchère islamiste : discours antioccidental (merci Bush) anti OTAN.
- Alliance naturelle est la Chine pour faire face à l’Inde.
Les identités s’inventent au gré des pratiques sociales. Au Pakistan elle a suivi l’ordre des contraintes de situation.
Tout ceci en se définissant par rapport au système international tout entier. Mais tout ceci serait resté virtuel s’il n’y
avait activisme politique derrière, qui sont ceux des entrepreneurs identitaires, sans un Jinnah face à un Mawdudi,
l’identité n’aurait pu arriver au bout de sa construction. Stabilité grâce à une œuvre d’imagination politique rien
de naturel.
Mais dernier élément : les acteurs internationaux ont intérêt à souffler sur les braises. Les entrepreneurs TN
surpassent les frontières et veut les voir revenir à une inefficacité qui leur offre la prédominance autorité,
influence et efficacité augmente (Al-Quaïda en est le point extrême).
En Chypre : grands frères (Turc et Grec) ont contribué à accentuer les tensions identitaires au sein de cette île. Sri
Lanka, tamouls en Inde…
Manipulation diplomatique : années 70 Irak et Iran du Shah il réveille les Kurdes d’Iraq pour les monter
contre le pvr central. Chute du Shah, Saddam veut affaiblir l’Iran, et éveille les kurdes iraniens contre le gvt.
Paramètre créatif de notre crise identitaire.
D. L’ethnicisation du monde
Utopie volonté militante chez beaucoup d’individus et d’entrepreneurs de faire correspondre la carte des EN
avec celle des identités. Ou alors il faut regrouper les populations, c'est-à-dire faire de la purification. Utopie à
laquelle croient certains : Hitler ; et se croient investis de la mission de réaliser coûte que coût cet accomplissement
ethnique de la géographie humaine.
C’est aussi rendre le droit plus religieux, se référer à des ancêtres mythiques, imposer une langue. S’éloigner de la
représentation territoriale vers la cité de l’identique : violence.
Ou encore mobiliser les individus : répondre à l’appel identitaire avant de répondre à l’appel citoyen.
4 problèmes :
L’identitarisme ne compose pas de façon systématique, et tant s’en faut, avec le nationalisme. Le premier
doit conduire sans cesse au plus petit (repli sur le groupe qui se sent attaqué, humilié, menacé), dans la nation au
contraire il y a le projet de construire une communauté politique inclusive (projet territorial et de rassemblement).
Carte des Balkans le montre parfaitement éclatement de plus en plus sophistiqué.
Porter un projet de gvt dans l’idée de nation : grande alliance entre nation et idéologie. Exemple : France.
L’identitarisme a pour ressort la contestation, et non pas une politique publique, ni une vision politique vision
d’exclusion. D’où malaise chronique des États qui se forment de cette fragmentation. Quel contrat social pour la
Macédoine ?
Négation de l’altérité : si ce n’est haine au moins distinction de l’autre. Enonciation négative qui s’attaque à
l’altérité là où la nation veut vivre à côté d’autres nations ordre international possible dans la juxtaposition.
Aucun projet de RI : système westphalien évoque un ordre international. L’identitarisme veut effacer cette
logique de territorialisation.
3 projets :
Projet d’inversion c'est-à-dire contester avant de gouverner. Inversion intéressante et rare dans l’histoire de
l’humanité : volonté d’exclusion avant volonté de gvt. Soit parce que la formule de gvt ne marche as soit parce que
le projet visé est haut. Lorsqu’un État est faible pour mobiliser sa population, il peut utiliser la surenchère
identitaire : Rwanda en 1994 Hutus majoritaires contre Tutsis minoritaires échec d’une politique
gouvernementale en produisant des politiques publiques. Exemple caricatural car résultats violents et massifs mais
on trouve dans tous les États faibles l’envie de fabriquer un bouc émissaire minoritaire pour détourner l’attention
des échecs du gvt. Ethnicisation du monde et faiblesse croissante des structures étatiques dans le monde sont donc
liées. La voie identitaire devient le moyen privilégié par le contestataire (Iran, Shah). Idem en Algérie, Tunisie et
Maroc. Le fondamentalisme devient le produit banal de l’autoritarisme, lien entre les deux concepts.
Banalisation des politiques de ghettos : Balkans, et Kosovo, généralisation en Europe du Sud et Orientale de
ce discours. Grammaire des accords d’Oslo en 94 : paix par la séparation. Mais il n’y en a pas incompréhension,
défiance, hostilité : exemple Inde et Pakistan // musulmans.
Essoufflement voire perversion du nationalisme : confusion entre identitarisme et nationalisme (discours
d’accueil, du droit du sol, d’intégration et de contrat social). Du coup, on se retrouve dans le populisme identitaire :
c’est gouverner en utilisant les discours qu’attend le peuple à un moment donné du temps, non pas conduire le chgt
mais installer le peuple dans ses préjugés immédiats. L’identitarisme est le vecteur le plus fort de ce populisme :
exacerbation des considérations religieuses, culturelles… Quel pays est à l’écart de ce modèle ?
Conclusion :
Deux choses pour terminer :
Il ne faut pas penser que cette critique forte de l’identitarisme vaut d’abandonner la quête d’un droit des
minorités. C’est le contraire. Il ruine la pluralité et la coexistence. Le droit de minorités va avec la reconnaissance.
PNUD : diversité culturelle les minorités culturelles sont doublement en danger soit par des politiques
d’assimilation (pb en France qui ne sait pas représenter ses minorités) soit par la fragmentation infinie. Comment
trouver une voie moyenne ? Que signifie-t-elle ? Prenons la Belgique : il y a 42% de la population qui se considère
autant belge que flamande ou wallonne ; 4% se considèrent seulement wallon ou flamand et le reste se considère
avant tout belge. Il faut gérer ces multi appartenances. Chantiers sur lesquels nul ne se distingue.
Lien entre mondialisation et identité : la mondialisation conduit de plus en plus les individus à cumuler
plusieurs identités. PE le début du dépassement, de la solution : monde de multi appartenances. On sort la bonne
carte d’identité en fonction de la personne en face de nous : on cherche les points communs. Identité
professionnelle existe de plus en plus, mais lorsqu’on va acheter le pain on aime bien se présenter avec l’identité du
quartier. EM : Espace de la volatilité identitaire ? Il faut avoir la souplesse de cette pluarilité d’identités.
Séance 7 :
Le retour du sacré
Poids de la religion dans l’EM. Poncif qui consiste à expliquer que le religieux organise et structure gvt
internat et dynamique mondiale. Huntington. Pb plus compliqué que religions violence dans le monde. Il
faut distinguer ≠ niveaux d’appréhension : acteur religieux (que fait-il ?), pb de systèmes (peut-on repérer un
système en l’apparentant à une religion ?). Il n’y a nulle part superposition entre religion et politique tjrs
mise en cause là où elle est voulue (Japon shintoïsme, mais il y a plusieurs religions, et donc l’idée
d’unification est remise en cause, de même avec les anglicans en Angleterre, judaïsme en Israël, rares sont les
États qui peuvent se prévaloir d’un mono-confessionalisme). Acteur TN ? Autorité religieuse, qui se hisserait
au dessus de l’autorité politique princière dans certains cas pb d’identification. Qu’est-ce que le sacré, le
religieux ? En quoi peut-il ou doit-il interférer avec la politique ?
Profane, Sacré, Religieux
Sacré : concept inclusif, que Durkheim définit comme l’opposition absolue au profane. Profane : domaine de
l’humain, sacré du domaine du surhumain ≠ très forte en sociologie. Signification politique énorme : quelle
meilleure façon de gouverner confortablement que de présenter le politique comme relevant du surhumain ? Il
n’y a donc pas de contestation possible : très tôt les princes ont cherché à valider et légitimer leur pvr en termes
sacrés. Formidable aventure de la construction du politique et du religieux se relance : origine humaine avant
origine religieuse. La construction religieuse du politique est une volonté et des objectifs politiques.
Le religieux est affaire d’organisation du sacré pour Durkheim : il faut que le sacré soit visible des humains
pour qu’il soit validant. Les 2 instruments sont les rites (ttes pratiques // sacré) et les croyances (représentations
coll que les ind ont du sacré). Sentiment d’accéder au sacré par là.
Quelques hypothèses sur le retour du sacré
Avec la modernisation le sacré repoussé dans un domaine qui le placera de plus en plus à l’écart du politique :
courant au 19e siècle. Au contraire on assiste aujourd’hui à un retour du religieux. Religieux résiste car il
dispose d’atouts de la modernité : TN, déterritorialisation le servent. Mais d’un autre côté : religieux est un
substitut à un État faible, peu capable, peu distributeur, à travers pressure groups, formules qui mobilisent.
Davantage pays pauvres que riches. On peut dire plus de choses sur le plan religieux que sur le plan politique :
Tibet, Iran en 70. Langage d’expression et de contestation. Le religieux n’est pas cette page qui se tourne et se
referme comme le pensait Durkheim.
Qu’est-ce qu’un acteur religieux ?
Tout individu qui proclame, ou qui entretient une allégeance religieuse peut se situer dans l’espace politique
par rapport au religieux. Comment le religieux restructure, plus subtilement qu’on le pense, le politique ? Coté
entrepreneurial : professionnel de la religion stratégie va faire intervenir dans champ politique, éco (Weber),
internat. Entreprises religieuses vont peu à peu s’imposer comme acteur de l’EM.
Le Christianisme a 3 branches :
- Christianisme romain : catholicisme qui en 1900 comptait 226 M d’adeptes, aujourd’hui 1,6 MM.
Implantation qui se décale de plus en plus vers le sud.
- Protestants : 1517 avec la Réforme. 31 octobre 1517 : moine de Thuringe, Martin Luther se rebelle contre
l’Eglise qui vend des indulgences, donc en faveur des riches mais pas des pauvres. Ceci n’est pas possible
car ce serait aller à l’encontre de l’absolue volonté divine (les pvrs intermédiaires sur terre ne peuvent rien
contre la volonté de Dieu) : hes prédestinés et tt pvr religieux médiateur entre Dieu et les hes sur Terre n’a
pas de légitimité (Eglise remise en cause, et critique chez les réformés de tt pvr institutionnel
intermédiaire). Australie, Amérique, Sud de l’Afrique, mais aussi en Amérique Latine (600 000
conversions par an), idem en Afrique. Rivalités inter confessionnelles et leurs conséquences politiques sont
à prendre en compte. 142M en 1900, 600M aujourd’hui.
- Orthodoxes : dérivent du schisme de 1054 115 M en 1900, 200M aujourd’hui. Schisme car à l’ouest le
pvr politique se défaisait sous le fait des féodalités, au contraire de l’est. A l’ouest séparation, alors que pvr
impérial qui ne s’effondre pas à l’Est reste lié à religion. Partie orientale de l’Europe Centrale.
L’Islam concerne 200M de personnes en 1900, 1,3MM aujourd’hui extension la plus forte. 622 Hégire la
sortie de Mohamed de la Mecque vers Médine, qui l’allait construire comme cité musulmane. Politique marche
déjà avec le religieux. Rencontre du religieux avec un défaut du pvr politique et volonté de construction des pvrs
politiques. Islam plural sociologiquement théologiquement cette unité à été mises à mal dès le 4 e successeur du
prophète (Calife Ali), qui a marqué la séparation entre Chiites (prophète) et Sunnites (doctrine). L’Islam est la
religion de la ceinture, zone médiane du planisphère.
Judaïsme est passé de 12 à 14M en un siècle, seule une forte minorité est en Israël, majorité dans la diasporas aux
US, en Argentine ou en Europe.
Hindouisme : 200M 900M subcontinent indien. Diasporas
Bouddhisme : 127M en 1900 350M aujourd’hui. Asie orientale, Inde, mais surtout vers l’Est (SE et NE).
Question qualitative sur l’organisation et la structuration de ces acteurs. Comparaison entre 4 types :
Le Christ dit à Pierre qu’il est « pierre et qu’il bâtira sur toi mon église […] », cette parole inaugure deux idées
fortes que sont la validité dans le christianisme romain de l’idée de délégation et de représentation (Dieu a un
représentant sur Terre ≠ Islam et combattue par Protestants), l’Eglise a donc une légitimité sur terre et elle permet
d’obtenir les biens du salut dans l’autre monde.
Légitimité de la fonction sacramentaire mais aussi vocation centralisée de l’Eglise : monarchie qu’est l’autorité
pontificale. Invention de l’Eglise et du Pontificat donne l’invention de l’État : centralisation, autorité déléguée et
centralisée. C’est pq l’État a été créé dans ce foyer et a beaucoup de mal à être exporté dans les pays musulmans.
Force de cette Eglise qui est la seule force religieuse à être centralisée et diffusion du centre vers la périphérie des
dogme et croyances infaillibles car validés par le Pape.
Aucune place n’est laissée à la délibération collective, donc la périphérie ne peut pas s’exprimer, malgré les ≠
sociales : le modèle d’adhésion doit être identique. Ex : pb du planning familial ou du contrôle des naissances en
Afrique. Théologie de la libération qui tendait à s’émanciper de Rome en Amérique Latine : chaque année 600 000
catholiques se convertissent, envolée des sectes qui entretiennent l’illusion du tissu social.
Repose sur le modèle contraire de l’Eglise : Eglise ne peut être un pvr intermédiaire car Dieu n’a pas abandonné
son autorité, seule sa loi compte. Nvlle vision de la politique : construction sur Terre de la cité de Dieu, Dieu a mis
sa loi dans le cœur des hes (vrais croyants) et lorsqu’ils l’ont réalisée, ils construisent un cité conforme à la volonté
divine. Principe du messianisme : message divin doit être accompli sur Terre. USA : politique étrangère
messianique. Critique de l’Eglise comme institution médiatrice : perte de légitimité des pvrs critique de l’État
dans les discours réformés, car loi > institution.
Culture institutionnelle dans pays romains, culture de la loi dans les pays réformés. Cité romaine ≠
accomplissement de la loi. Cette loi progresse : libre association des croyants fait la cité de Dieu. Une seule
communauté compte : celle des croyants. Minimum de pvr clérical, organisé par l’association libre des croyants
individuels culture nationale rapidement élaborée (pays scandinaves). Idée précoce de nation, d’assemblée du
Parlement.
Lieu de naissance : il faut tjrs se demander où est née une religion, dans quel contexte : Hégire en 622, dans foyer
livré à l’idolatrie qu’est la Mecque, cité marchande ouverte sur le monde, le commerce et les échanges. Dans un
monde qu’est celui de la péninsule arabique, dominée par une structure tribale communautaire qui a une
conséquence fondamentale : guerres intestines des tribus qui habitent cette région. La réflexion du prophète était de
dire que ces luttes étaient la décomposition de la société et une grave menace pour ces circuits marchands si actifs.
Et donc son succès en tant qu’entrepreneur politique et religieux est de réconcilier tout le monde : l’unité (Tawhid).
L’Islam va plus que toutes les religions porter haut et fort le principe d’unité de Dieu, si Dieu est un comment ses
croyants peuvent-ils se diviser ? Unité d’uns société bédouine, nomade, donc de sanctuarisée, les populations qui se
déplacent n’ont pas leurs bâtiments personnalisation de la croyance et valorisation de l’idée de loi : rapport
direct entre l’individu et Dieu, individu qui n’existe qu’à travers Ummah, communauté unie des croyants.
Dieu n’a rien délégué (≠ christianisme), révèle sa loi (Charia), qui a pour fonction d’unifier la communauté et de
dépasser ainsi les clivages et les conflits précédents. Rien de ce que l’he produit n’est légitime, seuls l’autorité de
Dieu est légitime. Et donc le pvr de l’he est au pire de l’ordre du pêché, au mieux de la nécessité mais jamais de la
légitimité. Prince ne pourra se faire entendre que s’il se rapproche le plus possible de la Charia, Djihad qu’est
l’effort de se rapprocher de Dieu, qu’on ne saurait atteindre tant qu’on n’est qu’homme. Illégitimité des structures
politiques sur Terre qui divisent la communauté des croyants et qui ne sont pas d’essence divine.
NB : messianisme sunnite ≠ orthodoxie chiite (Iranien car tradition du mazdéisme – religion cléricale qui a créé le
Mollah ≠ non iranien)
- Christianisme romain :
Deux principes fdtx :
Dualité du temporel et du spirituel se sécularise. La laïcité appartient à cette culture. L’État a tjrs voulu
manipulé la religion pour plus de pvr. Mais à la fin du MA, avec St Thomas d’Aquin à ce modèle dual : César +
Dieu.
L’Église a une capacité d’intervention dans les affaires du monde, à travers les institutions : le St Siège est un
État avec tous les attributs de la fonction mais à chaque institution correspond une direction ecclésiastique.
- Christianisme réformé :
Quantités de structures qui ont fait des efforts pour s’allier (conseil œcuménique des Églises) logique associative
tissu d’org de ttes natre qui essaiment le monde. L’incitation viet de la base donc grd réceptivité à la société
locale.
- Islam :
On dit tt et n’importe quoi sur islam et politique, débat très important en France : islam politique en échec (Roy,
Képel) ou islam politique en progrès (Burgat).
L’islam politique a quatre sens :
Appropriation du pvr, le plus simple à comprendre pour nous en Occident. Cela ne fait pas grand sens dans la
tradition sunnite, car tout pvr sur Terre est illégitime (seul cas est la révolution iranienne, mais dû au Clergé propre
à l’Iran, qui a conduit la caste des Mollahs à prendre le pvr).
Légitimation du pvr en mobilisant la thématique islamique, très difficile car seul Dieu est légitime. Ex : au
Maroc, rois se présentent comme descendant du prophète. Ou alors alliance à une famille qui a une forte légitimité
religieuse comme en Arabie Saoudite (famille Al Cheikh, dépositaire de la tradition musulmane, descendante
d’Abdel Wahab). Ou encore en agissant de manière à se rapprocher de la loi de Dieu en transformant els codes de
loi pour les mettre en conformité avec la loi divine. Charia : Algérie, péninsule arabique.
Réticularisation : on utilise les réseaux de prêcheurs. Gvt Saoudien, Iranien, Libyen financent ces réseaux dans
le monde, qui diffusent des messages favorables à leur État.
Contester le pvr à l’aide de l’Islam. C’est le plus courant. Vu ce qu’est l’Islam c’est plus facile de l’utiliser
pour contester que pour gouverner, ≠ Christianisme car Dieu n’a rien délégué dans l’Islam. Tout ce qui est ordre est
illégitime, sujet à caution et même à sédition. Non seulement l’adhésion à la foi musulmane permet de critiquer
mais c’est mm l’argt clé des Frères Musulmans : il faut contester l’odre donné par le prince impie. Qotb a été pendu
par Nasser car il disait que le prince qui ne suit pas la loi de Dieu crée du désordre : Fitna. Donc il faut combattre ce
prince impie, à l’aide de la violence si nécessaire aventure de l’islamisme qui est l’usage de l’islam comme
forme de contestation du pvr politique. 2 moments : 30’s-50’s : prince collaborateur, combat contre l’Occident, et
mvt salafiste car occident est le grand corrupteur des princes.
- Asie :
Capacité contestataire du bouddhisme utilisée pour tout, mais aussi force de légitimation de l’ordre établie
(Thaïlande). Le Dalaï Lama est un théocrate, force autonome du monaquisme bouddhiste. Dès qu’on touche à son
autonomie il se raidit et devient contestataire : Laos, Chine, révolution safran.
2. Les conflits d’apparence religieuse
Huntington (religion derrière les conflits internationaux), Fox (travail de mesures statistiques des conflits
internationaux : 267 conflits depuis 1990, parmi cela il n’en note que 39 portant sur des enjeux religieux). Conflits
religieux souvent plus intenses mais il récuse l’idée d’Huntington des frontières sanglantes de l’Islam. Ce sont des
conflits internes aux religions pour la plupart (Irlande pour des raisons religieuses, ou les Basques, non religieuses,
Iran – Irak : micro religions n’ont pas fonctionné). 4 formules de conflits :
Conflits nés de la contestation d’un pvr : pour Fox ces conflit souvent internes sont religieux pas substitution.
Revendications politique, ES derrière religion dans un contexte autoritariste qui limite l’expression. Ex : Israël,
frères musulmans en Egypte
Conflits bicommunautaires : 2 religions se font face (Côte d’Ivoire, Nigéria, Soudan). Mais est-ce essence
religieuse ? On voit les surdéterminations politiques dans ces conflits. Ségrégation politique crée les bases d’un
affrontement là où la religion n’a qu’un rôle secondaire.
Conflits pour des petites minorités persécutées à l’intérieur des États : Birmanie, Pakistan, Perse, Iran actuel.
Pb de manipulation des minorités, aucune chance d’arriver au pvr, et stigmatisation (car pvr autoritaire).
Conflits internationaux : grands conflits qui opposent les États Nations les uns aux autres (Rusett). De moins
en moins nbx avec la fin de la bipolarité (≠ Huntington). Insiste sur les effets d’illusions. Palestine et Israël, Iran et
Irak.
Réseau force du lien faible, permet à des individus parce qu’ils se voient, discutent, à produire de la solidarité
autour de leurs valeurs communautaires. Dans le monde musulman, comme le Tabliq, fondé en 1920 dans l’Inde
britannique, qui compte une 40M d’adeptes de par le monde, implantés dans 90 pays (5M au Bangladesh). Lors du
Congrès à Lahore il y a 1M de participants. On n’en sait peu de choses, à part qu’il vise à ré islamiser les
musulmans isolés, c'est-à-dire ceux de l’immigration. Ce discours peut être une antichambre des mvts islamiques.
Identité musulmane > identité nationale réseaux TN de mobilisation. Opus Dei dans le monde chrétien : fondée
par un prêtre canonisé, qui a pour fonction de lier entre eux les membres élites chrétiennes dans le domaine
politique et économique, réseaux TN contrôlés directement depuis Rome.
Les sectes : nouveaux mvts religieux sont des groupements d’individus, forte intensité X internes, petite taille,
instrument de mobilisation politique extrêmement importante notamment dans un État faible.
Logique de puissances bafoue, outragée, humiliée mais restaurée par le jeu des États. Comment dans ce monde
nouveau, cette conceptualisation nouvelle de l’EM cela est renouvelé ? Personne ne parle de mort des États mais ils
sont profondément transformés dans leur signification extérieure, puissance mise en échec et reconstruite, puis la
guerre et la paix sont remises en cause, ainsi que le système international en entier. Dimensions nouvelles :
intervention mettant en échec la svnté, débats publics internationaux (DH) et questions de régulation internationale.
Séance 8 :
Les États
L’Etat est l’alpha et l’oméga de tout rationalité politique. Définition rigoureuse de l’État : E = sp (c+d+i+t+s) =
système politique (centralisé + différencié + institutionnalisé + territorialisé + s)
C’est UNE forme de système politique parmi tant d’autres possibles, qui ont pavées l’histoire. Il faut donc
caractériser ce sp en admettant son exception : on parle d’un État né qque part en Europe aux alentours du 13e
siècle. Si on admet cette hypothèse, force est d’admettre qu’il y a eu beaucoup de formes de sp avant l’État et que
cette forme d’État est liée à des circonstances qui ont marquées son apparition.
- Centralisé : Ce n’est pas un système tribal car il revendique le monopole de la fonction d’autorité
- Différencié : l’État a pour caractéristique de se distinguer clairement de la société civile. Public vs privé //
État vs Marché // Politique vs économique. Pbtique d’autonomisation et de différenciation du politique.
Applicable partout et en toutes circonstances ?
- Institutionnalisé : il y a un jeu d’institutions sur lequel repose l’État. Ensemble de règles et de normes
abstraites et impersonnelles, rôle ≠ titulaire du rôle. Par définition, l’État n’est le patrimoine de personne.
- Territorialisé : référence à un territoire fini, marqué de frontières qui sont les limites de l’autorité de
l’État. Svnté en deçà, incompétence au-delà. Différenciation d’avec l’empire. Aucune autorité ne pourrait
s’imposer à l’État. (l’etat depend du territore sur lequel il est installe)
- Souverain : le pvr de la rép n’est précédé d’aucun autre pvr.
Lié à une histoire, une culture… Est-ce que ce qui était vrai pour l’Europe au 13e siècle l’est encore
aujourd’hui pour les sociétés d’Afrique et d’Asie ?
Etat -> resultat de transformation historique de certaine societe
Etat invente a la fin de moyenage en europe comme un resultat de crise d’un systeme feudal afin de regagner le
pouvoir.
L’État est apparu avant le si, qui est contenu dans sa définition même. Hobbes : les individus sont en situation
d’insécurité, le pacte social va y répondre, le souverain va apporter un minimum de sécurité aux individus en
échange d’une part de leurs libertés. Mais alors, si souverain assure la protection, les individus ne le sont que sous
l’autorité de l’État. La sécurité individuelle dépend de la liberté de l’État au sein de l’arène internationale. L’État
est producteur de guerres, de confrontations avec les autres États (État gladiateur de Hobbes, car compétition
permanente) de manière à mieux assurer la sécurité des individus chez lui. Le système westphalien est un système
qui va s’inspirer de cette logique étatique : si est un système de juxtaposition d’États souverains. Ceci est très
important car c’est le résultat d’une addition de svntés.
Il y a 5 caractéristiques du SI, dérivées de l’identité de l’État, mais en mm tps sujettes à perversion continuelle.
- Souverainiste : de même que l’État, qui a le monopole de la violence physique. Cela veut dire que l’État a
droit à la violence sur la scène internationale, elle est légitime. C’est pq on n’a jamais pu opposer la règle
du droit car seule la violence privée n’est pas légitime ou juste, tout détenteur de la violence privée est
reprouvée par l’éthique politique collective, alors que la violence politique est admise.
Comment on peut etre un etat souverain et se subbordone a l’ordre superiur cela veut dire international
- Sécurité : Sécurité nationale est la protection contre toute menace tendant à dégrader la vie des individus et
d’un État dont ils sont porteurs. L’État existe dans cette fonction de défense de la sécurité nationale. Du
coup, l’analyse classique repose sur l’idée que la vie internationale ne serait qu’une concurrence entre les
sécurités nationales. Stilly, politique américain : Comme l’État justifie son existence à travers la fonction
de protection de la sécurité nationale, on peut admettre que l’État sera d’autant plus fort et nécessaire,
indispensable que la sécurité nationale sera menacée. Le rôle des élites d’État est d’aggraver les conditions
de l’insécurité internationale, pour renforcer leurs positions, et renforcer l’allégeance des citoyens : War
making, State making, ou État racket.
- Territorialité : même les identités, chose qui est impossible. Perversion : système ne s’accomplit que s’il
territorialise ses conditions. Or aberration.
- Égalitaire (egalite de souveraineté): la qualité de souveraineté des États, fait de Monaco une puissance
équivalente à la Chine. Cela est violemment contredit par l’inégalité structurelle de puissance des États. La
svnté devient irréalisable, et tt ce qui va avec l’est aussi (sécurité nationale, territorialité).
- La guerre permet aux etats de se constuire
- Choc permanent de puissances : Hobbes et son gladiateur. Puisque les États sont souverains et légitimes
dans leur prétention à maximise leur intérêts nationaux et leur sécurité perversion : la guerre est la
norme et la paix est la bizarrerie.
Par exemple – les relations entre Kuba et Etats Unis (1962) – cela n’etat pas la decision de pr. Kennedy mais
aussi de Pentagon et les autres institutions.
Acteur multiple, caméléon. Le système est hétérogène comme l’a montré Aron. Comment faire coexister dans
un même régime un État totalitaire et un État démocratique ? Grande source d’instabilité. Hétérogène au niveau
culturel aussi : les États qui composent le SI n’ont pas la même culture de l’international (ce mot ne veut pas dire la
même chose en France et en Arabie Saoudite), et donc tt ce qui en découle est compris différemment (conflit par
exemple.
L’État est-il rationnel ? Il n’est pas l’acteur à rationalité unique que l’on nous présente (Weber). C’est une
addition d’éléments composites : bureaucratie, civile et militaire, pvr politique, agencement institutionnel des pvrs
politiques, partis politiques, parlements. Et du coup la rationalité internationale d’un État n’est que l’addition de la
rationalité de ces institutions qui la constituent, or contradictions internes. Ex : Bush « les USA pensent que… » Or
qui sont les USA ? Où est la rationalité qui permet de définir au singulier la politique étrangère américaine ou
française (Pdt, Gvt, Quai d’Orsay, OP ?) ? Avec le nouveau SI auquel nous sommes confrontés, chacun y va à
l’individuel.
Acteur qui ne cesse de négocier ses postures internationales avec la société. C’est ce qu’on appelle le two-
levels game. L’action internationale des États à deux dimensions :
Horizontale : négociation avec les autres États
Verticale : chaque pas international est négocié avec la société, car sinon il ne peut plus faire de politique
internationale s’il se dispense d’accord minimal avec ses acteurs sociaux. On est loin de la vision idyllique et
simpliste de l’État.
Au debut (En Europe moyen age, renaissance) les etats = les monarches qui se conessent, qui se marient entre eux,
qui parlent la meme langue, qui ont la meme religion.
Le lendemain de 2GM le choses commencent a se compliquer - > l’histoire de la colonisation.
Europe, 10 pays à tout casser au début. Aujourd’hui il a dû s’universaliser, c’est un prêt-à-porter imposé à
l’ensemble des peuples du monde. Cela ne peut pas marcher.
Décolonisation : début des années 1960. L’État en Europe a mis 6 siècles pour parachever sa construction (13e
19e siècle). Ces sociétés qui accèdent à l’indépendance au MO, en Afrique, en Asie Orientale, vont devoir se
constituer en un instant, celui de la proclamation de l’indépendance. Inexistant dan l’histoire de l’humanité, on ne
peut pas constituer d’ordre politique dans l’immédiateté, surtout quand dans le même temps il faut composer avec
d’autres puissances. D’où le copier-coller qui s’est produit. Abscence de temps (Afrique centrale independqante
depuis 55 ans)
L’hégémonie culturelle : la vague de décolonisation est venue à partir d’une revendication nationale,
nationaliste, les élites africaines, du monde arabe ont appris l’idée de nation sur les bancs des autres institutions
universitaires occidentales : Nasser à l’école militaire du Caire, Nehru à Cambridge, N’Krumah, premier président
du Ghana en 1957 a été formé à l’université Lincoln aux EU, Bourguiba, premier pdt tunisien qui affirmait que la
France avait fait une chose de bien en Tunisie, lui, Zhu En Lai, premier ministre de Mao, apprend le communisme
marxiste en France, Sukarno premier pdt de l’Indonésie a fait ses classes dans une école d’ingénieurs hollandaise à
Java, Ben Bella était sous officier de l’armée française, international de football à l’OM, Ho Chi Minh héros du
Vietnam a été formé en France, chez Renault puis fait un tour en URSS, Michel Aflaq, fondateur du parti Baas,
formé dans les écoles chrétiennes de Damas, Kotelawala, Coutouré, Sedar Senghor… formés sur les bancs de
l’Assemblée Nationale, apparenté au groupe SFIO. Ils ont tous été formés au métier d’importateur du modèle
étatique occidental.
State builders – les leaders des independances -> grand nastionalistes – lutte d’emancipation nationale ; ils
tous vivent dans les pays colonises (l’origine occidental de leur reveil) ex. Nasser, Netru, N’Krumah,
Luumba, Bourghiba, Zhou Erbai, Sukamo, Ben Bella, Ho Chi Minh, Afag, Kotelwala, Selou Toure
Modernisation conservatrice : - le pays ou les autorites traditionels sont reste au pouvoir, roi, empereur,
sous protectorat ou surveillance occidentale, sultan ottoman, roi de Perse, de Siam, de Birmanie, le roi d’Egypte.
Imiter ceux qui se sont montrées plus fort est la seule façon de sauver son trône au 19 e siècle. Tanzimat au Moyen-
Orient : introduction des armées occidentales, importation droit civil, commercial et pénal, constitutionnel…
Empire Ottoman est un endroit de pénétration de l’influence occidentale à la fin du 19 e siècle. Japon : empereur
Meiji a l’idée géniale, pour récupérer son pouvoir face au Shogun, autocrate traditionnel, d’occidentaliser les
structures politiques, sociales et économiques. Tenue pour légitime car pvr divin, n pourra faire une fonction
publique moderne, base du pouvoir, bourgeoisie d’État. Importation du droit allemand, formation en Europe.
Ouverture du Japon au monde, alors qu’il était jusque là fermé (Puccini, Madame Butterfly).
Modernisation révolutionnaire : Egypte, Indonésie, Tunisie, Maroc, Algérie. Moment du nationalisme du Sud
qui va correspondre de 1965 à Bandung en Indonésie. Les nouveaux state-builders vont convoquer les dirigeants de
ces nouveaux États : Nehru, Sukarno, Nasser, N’Krumah, Ben Bella, Kotelawala (Sri-Lanka)…qui vont définir un
nouvel ordre dans le SI. Ni Est, ni Ouest, ni communisme, ni capitalisme : l’afro asiatisme. Doit-on inviter toutes
les puissances d’Afrique et d’Asie : on se tourne vers la Chine, Zhu En Lai S’y rend, ce qui montre le basculement
de la Chine pour le camp du Sud plutôt que celui de l’Est : c’est le non alignement. Appoint d’autres forces :
bourgeoisie d’État, grd pb du dvpt, car il faut les meilleurs pour servir ces nouveaux états, on les envoie en
Occident car c’est ce droit qu’il faut apprendre, mais ils vont surtout être arrachés à l’importance économique :
société civile désertée au profit de l’État. Début d’un des blpcages des processus de dpvt. Intellectuels ne sont pas
en reste : ou gardien de la tradition, et la plus-value est faible, ou alors on cherche à accéder à un rôle plus efficace
et rémunérateur en étant l’importateur des textes et des savoirs élaborés en Europe. Intelligencia va peu à peu se
constituer comme importateur d’une pensée occidentale.
Cet État plaqué n’a pas la même histoire, pas la même économie, n’a pas les mêmes structures sociales. Pire, il est
sans cesse sollicité par le décalage qui sépare États dits développés des autres, d’où le fossé qui va se creuser et les
tensions.
Déficit chronique de légitimité : État qui ne correspond pas à la culture locale, et qui n’a ni été inventé ni compris
correctement par les populations locales. Poussée d’autoritarisme et de coercition dans le dvpt : pays du Sud
marqués par coups d’État militaire, personnalisation du pvr, patrimonialisation du pvr. Dans ce cas, on s’éloigne de
plus en plus de la société civile, qui produit à l’intérieur d’elle-même une formule de contre légitimité. Revanche
des élites traditionnelles, qui reviennent : structures tribale, religieuse. Prétention de la société à produire une
légitimité distincte de celle de l’État (État décalé de la société civile). Exacerbation de la tradition
fondamentalisme (plus on l’est plus on récupère les bénéfices de la perte de légitimité du pvr importé). Impossible
démocratisation : PNUD évalue à 82 / 192 le nombre d’États démocratiques dans le monde.
Retour de l’Empire (André Malraux) : la Russie actuelle est l’exemple d’une résurrection des empires, car
influence déborde des frontières stricto sensu, influence internationale, reconstitution de cet empire eurasiatique.
Idem pour la Chine, tjrs à la croisée de la construction d’un État et d’un Empire. Chine de Mao, marquée par une
figure politique occidentale et étatique va sembler renouer avec la logique de l’État mais les relations difficiles avec
ses voisins montre que la dynamique de l’empire revient. Monde arabe est de plus en plus parcouru par cette
logique impériale, sous l’idée de l’unification d’un peuple appartenant à des nationalités différentes. Congo,
Rwanda : empires réels, empires virtuels.
Retour des systèmes fragmentés : échec de l’État, les communautés politiques se fragmentent. Systèmes
tribaux, communautaires, banalisation et pérennisation.
Démocratie illibérale : consolidation des États nations autour d’une personnalité autoritaire qui tend à construire
en son sein des structures institutionnelles occidentales mais qui fonctionnent de manière autoritaire. Sociétés du
Sud mettent en place Parlement, élections, classe politique compétitive mais à travers une très forte
personnalisation du pouvoir, comme c’est le cas en Tunisie ou au Kenya.
Réappropriation de l’État : peu à peu dissous dans la culture locale, réinstallé dans l’historicité propre aux
sociétés concernées. Il faudrait des preuves : Venezuela ? Tanzanie ? Peu probant.
Echec de l’universalisation de l’État redoutable et très dommageable car tous les théoriciens de l’État disent la
même chose : il incarne seul la raison politique. Seul système politique né sous ce signe (autres : charisme ou
tradition). Hegel…
Privatisations : peut-on vraiment parler d’une culture d’État ? Que peut faire l’État face à la crise financière que
nous vivons ? Peu à peu on se demande si le temps de l’État n’est pas en dépassement en Occident, là où il est né.
Vogue d’hybridation : l’État ne peut fonctionner qu’en s’associant avec des acteurs non étatiques, et ce de manière
de plus en plus étroite.
1) « Etat – marché » - l’etat se mets au service pour obtenir de contrats pour faciliter le travaille des
entreprises a l’entrager. L’instrument fonctionnel du marche, pour faciliter le fonctionnement des
entreprises.
Etats dont l’essentiel de la capacité ne repose pas sur ce support matériel que constituait le territoire. Ex :
Singapore. 581 km². Un tout petit peu plus que L’Andorre. 15e exportateur mondial. Avant la Russie ! Il y a
quelques chose de déréglé dans la logique étatique. Capacité de s’affirmer sur la scène internationale avec
d’autres moyens que les moyens matériels. Multiplié par 8 émissions d’IDE. Capacité de réseau, de
délocalisation. PIB supérieur à celui du Pakistan (160 M d’habitants). Même chose pour Hong Kong (PIB et
IDE supérieur à Singapore). Dépassement du fondement même de la logique étatique. Rêve de Dubaï (Emirats
Arabes Unis). Luxembourg.
3) Micro-Etats
Prolifération de tout petits états, miettes qui défient spatialisation, territorialisation sans parvenir à devenir
état virtuel. NU : « Tout état qui compte moins d’1.5 M d’habitants. » Estonie considéré comme micro-état.
Monaco : 33 000. Nahoru : 12 000 habitants. Tuvalu : 10 000. pas de budget pour payer un billet d’avion à
leurs diplomates pour être représente aux NU (USA paient le billet). Palau.
= Quasi état ; collapse states (Zartman à propos de la Somalie en 1992) ; failed states ; lame Léviathan. On ne
s’autoproclame pas mais on vous reconnait comme tel.
Somalie en etat de guerre civil (administration de Bush – le pere decide de l’intervenir parce que c’etait un
endroit strategique, mais comment on peut intervenir s’il ils n ;ont pas demande ? -> les etats qui en realite ne
sont pas souverain donc on peut y intervenir – les etats collapses). Il n’y a aucun document juridique qui definit
les collapses states. L’etat qui n’est plus capable d’assurer le minimum de securite d’un pays.
Symptômes : un état est déclaré collapse à partir du moment ou il fait la preuve qu’il ne peut plus protéger ses
citoyens. Donc intervention extérieur doit assurer cette protection.
5) Etats rentiers
Le malheur de l’Iran, Arbie Saudite, Pays du golfe. Pays qui ont une grande richesse naturelle (le petrol). Les
etats qui doit construire l’infrasturucture industrielle et agrelle. Sinon, il n’aura pas de societe civil.
Tout état qui tire une part substantielle de ses revenus de ressources étrangères qui sont versées sous forme de
rente. Dont l’éco repose sur la prise d’une rente versée par la communauté internationale. Dispensé d’avoir une
économie de production. Renoncer à produire une société. Eco rentière au Vénézuela.
Rogue state.
Politique etrangere americaine 1990s William Clinton, l’idee - mise d’un index de c.... Monde unipolaire
encore.
Temre de stigmatisation loin d’être anecdotique vu que pivot de la poltiique étrangère américaine. Cible de
politique diplomatique et militaire. 1995 auteur inconnu ( ? entre 3). Critères d’après Clinton :
- risque de disposer d’armes de destruction massive
- pratique terrorisme
- exporte drogue
- alimente criminalité internationale
Critères d’après O’Brien :
- tout état qui se met hors du système international
- s’émancipant du droit international
Scores de Rogue State : 29% pour l’Iran (nb de fois ou on a cité l’Iran comme Rogue State), 28% pour l’Irak
de Saddam Hussein, 19% 12% pour. Corée du Nord Cuba, Soudan, Syrie, Afghanistan des Talibans, Chine
7) Etats non reconnus
Les etats de faite, ils existent comme les etats, mais la communaute intrnationalle ne les reconaissent pas comme
les etats. Soit reconnu par personne, soit reconnu par tres peu de monde. Example : Kosovo (non reconnu par
Russie, par Espagne – parce qu’ils ont un probleme avec la Katalonie et les pays de basques). Osseti du nord
(region de la Gerogie, qui a ete favorise par Russie et ses quelques allies).
Les etats non reconnus par personne – Somalie, Pounkland Lamolie-land
L’university de Moscou -> l’index de consistance. La duree de rigime politique, pourcentage de’aide etrangere,
presence des militaitres etrangeres sur leur sol. Etat ideale, aucune faille dans la souverenite, na pas subis des
conflits etc.
Pays qui veut tirer un sur-profit diplomatique d’un positionnement géographique. Qatar grand par ses
revenus. Conflit libanais. Elément pivot de toutes les interventions américaines en Irak. Chaîne Al Jazeera.
Etat prisonnier de quantité d’incapacités nouvelles. L’état est aussi prisonnier de ses capacités. Quel est la
santé des 192 états que comprend la communauté internationale ? Grand Atlas du Monde. State consistment :
durée des états, Importance de la dette. Conflits internes. Fragmentation ethnique. Pourcentage de l’aide
étrangère.
USA 10/10. Japon 2e, Allemagne 3e ; Chine 8.24/10
Dernier : 0.81 république centre africaine.
Pour survivre : obligé d’abandonner rationalité publique au privé. Privatisation de la police, de l’armée, de la
police, des établissements publics, de la fonction d’éducation, du métier politique,… relève d’un déplacement à
la base même de l’état. Etats vendus, poubelles.
Séance 9 :
La puissance
Introduction :
Idée de puissance est une vieille empreinte de la théorie classique des RI et du discours courant dans les RI. C’est
le mot qui est le plus souvent associé à celui de l’international. Mais de plus en plus obscur et il y a de plus en plus
de pbs liés à l’utilisation de ce mot. La puissance structure-t-elle l’espace mondial ? Ce simple mot évoque toute
une série d’aspects très différents les uns des autres. Puissance facteurs de puissance (éco, équipement militaire,
position géopolitique, nb d’habitants), bref réflexion sur les ressources. Derrière il faut la volonté d’utiliser ces
ressources à des fins de puissance : volonté de puissance. Notion de capacité également : il faut que l’usage de ces
ressources aboutisse à des résultats. La puissance est-elle tjrs aussi efficace dans ses résultats que la vigueur de
l’affiche le suggère ? C’est aussi affaire de hiérarchie et de rapports de force. Difficile à hiérarchiser (qui est le
plus faible ?).
Pour Max Weber c’est « toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté, même
contre la résistance de l’autre et peu importe ce sur quoi repose cette chance ». Derrière la puissance, il y a l’idée
que tous les moyens sont bons. Ce n’est pas l’identité de l’instrument qui compte mais le résultat. Jeu de base :
relations internationales = rapports de puissance.
Pour Raymond Aron, la puissance renvoie à la triple capacité d’agir, d’empêcher ou de peser. Derrière cela, il y a
toute une technique d’analyse, mais il faut surtout insister sur les incertitudes. C’est un concept dangereux car il se
rapporte à l’individu.
Peut-on désigner une collectivité avec cette notion ? Ex : la puissance des Etats-Unis : c’est qui ? C’est quoi ?
On se targue de trouver une mesure dans ce concept, mais il faudrait garder les mêmes critères dans le temps.
L’extraordinaire teneur subjective du concept de puissance. Qu’est-ce qui compte entre : être puissance ou se
croire puissant ou croire que l’autre est puissant ? Sondage : « Who rules the world ? » On pouvait donner plusieurs
réponses 40 États : 81% répondent les USA, 50% disent la Chine, 39% disent la Russie, 35% disent le Japon,
34% disent l’UE. En Inde, seulement 5% citent l’UE comme puissance. Au Brésil, 12%, Russie : 13% mais en
Chine 32% et aux USA, plus d’un américain sur quatre. Très forte subjectivité de l’appréciation de la puissance.
« Qui sera puissant en 2020 ? » : USA passent à 61%, Chine monte à 57%, la Russie à 37%, l’UE à 33%, ex-æquo
avec le Japon. Mais 29% disent l’Inde.
Pour simplifier, Badie pense que les USA se considèrent plus puissants qu’ils ne le sont réellement, ce qui est lié
à la vision conservatrice, héritée de la victoire sur l’URSS à la fin de la GF. Peut-être aussi cet excès de confiance
explique le refus de revoir la politique étrangère des USA. Obama a surement manqué qque chose en ne réformant
pas la vision de la puissance des USA.
Comment être puissant ? Grand pb : est-ce affaire de marqueurs (score de puissance d’un État) ou affaire de
facteurs (ressources accumulées se transforment en puissance) ? Le puissant est celui qui est vainqueur : meilleur
marqueur de la puissance est donc la victoire, ms nullement prédictive. Il y a plusieurs marqueurs :
- Capacité militaire :
Pendant des décennies et des décennies (1970’s), cela a été la seule unité de compte. Facile car unique pour
classer les États. Mesurable, quantifiable : illusion de la prévisibilité. Exception : il ne suffit pas d’avoir des armes,
il faut savoir s’en servir. Armée Saoudienne clouée au sol pendant la 1e guerre du Golfe. Capacité militaire dépend
étroitement de la capacité économique d’un État. Les dépenses militaires américaines actuelles représentent 50% de
celles du monde, 0TAN : 75%. Avons-nous besoin d’une telle alliance ?
Attention aux chiffres : il y a deux mesures, l’une fait la parité réelle en monnaie et l’autre est le PPP (parité de
PA). Le classement change entre les 2 mesures : US restent premier mais la Chine s’inscrit à la 2e palce (France et
RU dans l’autre) : rapport de 1 à 4. Fossé est ainsi réduit. On évalue aujourd’hui les dépenses militaires à 150
milliards de dollars (le quart des USA) et Russie à la 3e place (rapport de 1 à 8), l’Inde est 4e, GB vient à la 5e,
France à la 7e. L’évolution compte aussi : le budget de la Chine pour le militaire augmente de 14%/ an.
Autre aspect du sujet : dépenses militaires en % du PIB. Plus on va vers le Sud, plus la proportion a tendance à
augmenter : Arabie Saoudite (9% du PIB), idem pour tous les États du Golfe, mais aussi Iran, le Yémen, l’Éthiopie,
le Maroc. 27% pour la Corée du Nord quand c’est 1% pour le Canada. Aujourd’hui tout le monde s’accorde à
considérer que marqueurs et facteurs de puissance nous font reculer d’un cran pour fabriquer un 2e critère.
- La puissance économique d’un État :
Notion de PIB (force de frappe d’une économie = ce que pèse une économie sur le M mondial). 1er : 14 000 MM de
$ = USA, UE, Japon, Allemagne, Chine, RU, France. Grand décalage : PIB Californie = PIB GB ; PIB Colorado =
PIB Arabie Saoudite ; PIB Texas = PIB Canada ; Russie = Virginie ; Idaho = Koweït, Pennsylvanie = Inde ;
Connecticut = Norvège ; Georgia = Argentine.
- Capacité financière : USA toujours devant.
- Capacité commerciale :
Exportations : le classement s’inverse. UE devant, Chine, Japon devant les USA. Donc on voit la différence
fondamentale qu’il y a entre la puissance commerciale et la puissance économique ou militaire : négociations en
matière commerciale s’expliquent ainsi.
- Capacité technologique :
Indicateur : nb de chercheurs / 10 000 actifs. USA : 75/10 000, UE : 44, Japon : 80/10 000 actifs. Autre
classement.
- Critère démographique :
Un État fortement peuplé est forcément puissant autrefois. Aujourd’hui cela n’a pas perdu toute sa valeur dans les
revendications (Nigéria, Bangladesh) mais elle n’a plus la même (Singapour). Strange : « le poids n’est plus garant
d’efficacité ». Chine veut limiter la démographie car là n’est pas la puissance.
- Culture :
Etat utilise la culture comme relais de sa propre influence (ex. Arabie Saoudite avec les réseaux de prêcheurs).
Turquie en Asie Centrale.
- Le territoire :
À nouveau il y a conversion car autrefois un vaste territoire (Russie, Chine, Brésil) offrait la puissance,
aujourd’hui au contraire le territoire n’est plus tout autant vecteur de puissance (télécommunications).
Il est très difficile de faire un palmarès, de classer les États en fonction de leur puissance tellement le choix du
critère devient incertain. Souvent ils se contredisent. Ce sont donc plus de types de puissance qu’il convient de
dégager. Face à des enjeux différents, ce n’est pas les mêmes cartes qu’il faudra jouer. Facteur temps doit aussi être
introduit : on parle beaucoup du dynamisme économique de l’Asie, mais cela existe depuis 1820 (3/5e de
l’économie) mais on ne s’en rendait pas compte, en 1940 1/5e, aujourd’hui c’est 2/5e de la prod° mondiale. En
2025 : Chine et US seront à parité, mais 2075 pour parité revenus.
Une puissance est porteuse de résultats quand elle est organisée : comment l’organiser ? Et en particulier la
puissance militaire.
Il ne suffit pas d’être doté d’une puissance militaire, il faut l’organiser de manière à la rendre efficace. Capacité
d’envoi de troupes américaines est au maximum de sa puissance et de ses possibilités aujourd’hui. Chine : 2,5M
d’hes, Inde, 1,6M, France : 300 000 en termes classiques. Dégradé qui n’est plus l’exacte mesure des rapports de
forces aujourd’hui. Il faut tenir compte de la puissance nucléaire.
Irruption du fait nucléaire
C’est une distinction et c’est une contestation. Oligarchie politico-militaire du monde (ceux qui ont l’arme
nucléaire), et contestation par tout le reste du monde. Cette distinction s’est faite progressivement. Début en 1945
(Hiroshima puis Nagasaki). Puissance = capacité de détruire et non plus de gagner. Corolaire s’y ajoute :
capacité de dissuader par la menace de détruire. Usage de l’arme nucléaire est considéré tellement absurde que tout
l’équilibre mondial repose sur la dissuasion c'est-à-dire la non utilisation de l’arme. Double temporalité : 45-49
capacité de détruire et de dissuader détenue par une seule puissance (USA), jusqu’à ce que l’URSS ne les rejoigne
et l’idée de club va s’installer. Il suffisait aux USA d’hausser le ton pour qu’on leur obéisse. 49 : nouvelle
dissuasion qui est équilibrée et non plus unilatérale. Effet nouveau de compétition à l’intérieur du club, qui ne va
avoir de cesse d’être le plus limité possible. 62 : GB, 60 : France, 64 : Chine, 74 : Inde, 98 : Pakistan, Israël on sait
pas trop quand, et Corée du Nord semble-t-il.
Double obsession : policer la menace réciproque et interdire la prolifération.
Arme couteuse et donc la raison veut que l’on limite la compétition nucléaire entre les États car si trop démesurée
elle est trop coûteuse, donc limitation (Accords SALT I en 1972, et SALT II en 79) réduction (START en 82).
Parité à peu près réelle mais plus ou moins contenue par cette discipline de club. Peu de chances de succès des
traités dans un monde post bipolaire.
Autres difficultés : contrôler. Impossible de trouver : « trouver une bouteille d’eau en France ». Sanctionner un
État est inefficace. Autre raison : l’extraordinaire complexité des diplomaties. Multilatérale (non prolifération) ≠
plan bilatéral (avantages personnels). Sources non étatiques de prolifération créent un réseau privé du savoir et des
technologies. Mais surtout, extraordinaire difficulté de faire la ≠ entre civil et militaire. 31 États produisent de
l’énergie nucléaire. Ce qui fait le plus mal c’est l’exclusion du club plus que la non possession qui fait mal. Posture
comme celles de l’Iran, ou qques autres dont la Corée du Nord, la démarche est à analyser comme politique plus
que militaire. Puissances nucléaires ont elles-mêmes modifiées leur discours et doctrines. Doctrine n’est plus rigide
et précise quant à l’usage de l’arme. Demande de jouer au même niveau.
Logiques d’alliance
Alliance défensive ou offensive. Les alliances qui existaient autrefois (jusqu’à 1945) étaient précaires, instables
car de circonstances. Retournements d’alliances étaient aussi fréquents (Pacte Germano Soviétique). Nouveauté :
alliance atlantique en 1945 (et OTAN). Alliance stable, fondée par 12 États qui n’a cessé de s’élargir. Face à une
autre alliance du 14 Mai 1955 (Pacte de Varsovie). L’OTAN a demeuré, et a intégré la plupart des membres de
l’ancien pacte de Varsovie. SI on veut que la puissance soit optimisée il faut une alliance, mais s’il n’y a plus
d’ennemi, pourquoi faire des alliances ? Pb avec le maintient de l’OTAN. Structuration de l’EM : OTAN = alliance
globale (global NATO) : lieu où l’on se réunit pour réaliser un ensemble d’accords communs, mais non plus face à
un ennemi. Elargissement à l’infini ?
Multilatéralisme sera vraiment efficace que le jour où il ne regroupera que des démocraties. OTAN serait substitut
officiel de l’ONU. EM hypothéqué par crises et renouveau de la notion d’alliance.
II- Les transformations de la puissance
1. Les facteurs
2. Les symptômes
- Très forte dérèglementation du marché de la puissance : autrefois il y avait une unité et une stabilité.
Aujourd’hui on est perdu. Que faut-il pour gagner ?
- Ce qui n’est plus possible sur l’échiquier mondial l’est sur l’échiquier régional. Chine, Inde par
exemple, couple franco-allemand jusqu’à l’année dernière. On la maîtrise mieux que la notion de
puissance mondiale.
- Faible capacité de régulation de la puissance : crise financière actuelle. Est-ce que la puissance est une
source de régulation ?
La puissance perd son sens aujourd’hui. Elle demeure mais elle n’a plus réellement de prise sur la réalité sociale
mondiale.
Faire face aux milices, aux formes de violence sociale disséminées, réseaux terroristes, que peut faire la
puissance ? Implosion des États.
Question gigantesque : sommes-nous encore dans une conjoncture de stabilité hégémonique. Stabilité mondiale
dont tt le monde est censé profiter ? Aujourd’hui le leadership ne s’impose pas, donc plus aucun intérêt à céder
quoi que ce soit au leader. Régression de la puissance militaire : à quoi sert la puissance militaire aujourd’hui ?
Contre-offensive : le leader, le puissant, le gladiateur ne disposer plus des moyens de dominer le monde, mais
nouvelles sources dans la mondialisation de consolider sa puissance.
- Soft power : source de regain de puissance : Coca-Cola, Hollywood, McDonald’s. Mais peu à peu, on a
découvert qu’il n’a pas de transitivité politique. C‘est pas parce qu’on aime les hamburgers qu’on va
soutenir la politique américaine en Iran. Dévalorisation de la puissance.
- Responsabilité de protéger : monde d’interdépendances responsable vis-à-vis citoyens mais aussi le
monde entier. Puissant doit aider faible : droit mais aussi devoir d’intervenir là où les droits sont
menacés. On peut aussi en tirer des bénéfices renforcer ma propre puissance. Ce pvr d’intervention a
crée des illusions de puissances.
Puissance c’est des résultats, une maîtrise des coûts et un droit à l’exceptionnalité.
- Résultats font défaut actuellement. Conservateurs : plus forts peuvent changer les plus faibles avec
valeurs démocratiques regime change capacity : niet. Là où la puissance pouvait triompher dans un
affrontement frontal, elle n’y réussit plus actuellement.
- Coûts : retour sur investissement ? Cote d’Ivoire, Irak, Afghanistan.
- Le puissant est celui qui peut maintenir à son profit un niveau d’exception, qui peut imposer en sa
faveur des dérogations aux règles générales. Débat aux US : doit-on se soumettre aux nouvelles normes
internationales (Kyoto, droits des femmes, racisme) ? Refus en général au nom de l’exceptionnalisme
américain, fondé en droit : seul le Congrès peut élaborer les lois. Or, ce qui est le plus intéressant c’est
l’idée selon laquelle la superpuissance est amenée à modérer son exigence d’exceptionnalité (vu
pendant la campagne). Battage médiatique dès que les US refusent de ratifier qque chose : le coût est
tellement élevé qu’ils se demandent si la posture dérogatoire n’est pas de plus en plus difficile à tenir.
Probablement le cas en Chine demain. Obligation de se conformer à un choix politique de l’EM. Russie
aussi. Banalisation de la conformité aux choix collectifs disparition lente de la notion de puissance
ou du moins d’efficacité de puissance.
Séance 10 :
Paix et guerre
Guerre : conflit entre États donnant lieu à l’usage de la force militaire. Grotius explique dans le Droit de la Guerre
et de la Paix, les partenaires ont tendance à régler leurs différents par la force. Ainsi, la guerre est tenue pour
normale. Pour Aron c’est l’aboutissement paroxystique de la rivalité multimillénaire entre États. Le mot paix est
tjrs définie négativement comme la non guerre. Cette banalisation de Laguerre interétatique marginalise la guerre
privée. Équilibre remis en cause par 3 failles :
- Montée vertigineuse des conflits intraétatiques (RDC, Irak, Soudan) : décomposition du cntrat social et
effondrement des États nations : pbs intérieurs créent la guerre
- Avènement du nucléaire : le pvr de dissuader l’emporter désormais sur le pouvoir de détruire = guerre
virtuelle. Tjrs mm pbtique dans la guerre réelle ?
- La plupart des guerres d’aujourd’hui ne sont plus militaires : l’usage de l’outil militaire est marginal
guerre religieuse, civile, économique, sociale… Confusion dans des plans multiples ?
- L’arme conventionnelle tend à devenir arme complexe de destruction massive : armes suffocantes,
neurotoxiques, incapacitantes, neutralisantes. Diversification des tragédies des modes de destruction qui
nous éloigne de plus en plus du face à face de deux combattants.
- L’idée de prévention progresse : la possibilité réservée que la paix existe durablement, qu’il est possible
de la construire en tuant les guerres dans l’œuf.
Tout ceci vient transformer notre paysage : profonde transformation de l’idée de guerre et face à une
sophistication de l’idée de paix.
DEFINITIONS
Definitions – Hugo Grotius les partenaires (etats) -> moyen pour les etats en competition de gerer leurs differnces
Quincy Wright – def. La guerer c’est un contact violant entre entites distinctes (souveraines) mais semblables;
Est-ce que Daesh est semblable a la Syrie ? A la Russie ?
Aujourd’hui toutes les guerres sont les guerres civiles : syrakienne, irakienne, afghane, yemenite, centre afique,
kongo
Les armes des distruction massives -> la guerre n’est plus en champ de bataille, les armes cible l’entier de la
population
Les armes NBC – nucleaire, biologique, chimique
Le gaz moutard (utilise le weekend dernier par Daesh etait utilise par les allemandes en 1915, par les anglais, par
les francais, par les egyptiens en Yemen, par las Italiens en Ethopie)
Guerre preventive –
Concept de paix – il n’y a pas de definition. D’ailleur - La paix c’est l’entre les guerres. Aujourd’hui la paix ce
n’est pas l’abscence de guerre.
I- Hier
4 categories :
1) Heraklit – guerre = un phenomene naturel, conflit est inhérent de l’etre humaine.
2) La guerre est imputable a la construction politique (Thomas Hobbes, Carl von Clausewitz – soldat de guerre
napoleonienne), d’apres Clausewitz a) la guerre doit avoir la finalite politique claire b) la guerre c’est facon
tres particuliere de la montee aux extreme afin de realiser les objectif politiques (terracer l’enemies)
3) Carl Schmitt – guerre = la science de l’enemie, les allies, les enemies
4) Socialisation de la guerer: il ya 3-4 siecles, la sciociete ne fesaient la partie de guerre, l’armee militaire etait
une partie d’aristocracie, la guerre se passaient antre les armees, debut XIX siecle - les guerres se sont
socialisees.
3 postures :
- Construction naturelle de la guerre (Eraclite) : conflit est émanent à la nature humaine.
- Construction souverainiste (Hobbes, Clausewitz) : l’État pour assurer sa propre sécurité est mené
presque mécaniquement à menacer son voisin. Dilemme de sécurité : pour renforcer ma sécurité je dois
faire peur à mon voisin qui va m’imiter et donc spirale inflationniste de l’armement. La simple
souveraineté de l’État conduit au risque de confrontation, la simple idée de sécurité renvoie à celle
d’insécurité. Ce cercle vicieux constitue la mode d’analyse le plus courant des conflits.
- Construction méta politique : guerre peut être un moyen d’obtenir un certain nombre d’avantages.
Clausewitz « poursuite de la politique par d’autres moyens ». Gain de terre, de sous-sol et leurs
richesses, des populations et la faculté de les contrôler. Guerres de privation sont banales, y compris
dans la conflictualité contemporaine (ex : RDC). Guerre de diversion (ex : dictateur grec qui en 1973
s’est proposé de se lancer à la conquête de Chypre guerre gréco-turque / Dictateur d’Argentine en
1982, s’est lancé à la conquête des Malouines) : guerre perdue dans les 2 cas dans celui qui voulait faire
diversion.
- Banalisation croissante des guerres de déstabilisation : affaiblir le régime du voisin (Iran/ Irak)
2. Typologies et comparaisons
Monde Occidental, developpe est en paix. Monde de Sud qui se cherce encore porte sur lui l’essentiel du poids de
guerre
NCI : on les connaît depuis fort longtemps. Changement de lieu et de nature : déplacement hors d’Europe vers
l’Afrique et l’Asie. Les conflits en Asie du Sud Est + Afrique + Moyen Orient : 75% de la conflictualité mondiale.
Afrique : 1/3 des conflits recensés. Asie SE suit de peu. Les acteurs ne sont pas les mêmes, les États ne sont pas les
mêmes, et les enjeux ne sont pas les mêmes. Nouveauté dans la nature également : Wallenstein dit que depuis 1945
seul un conflit sur six est interétatique, c'est-à-dire un conflit né de la rivalité entre aux moins deux États. Depuis
1989, il n’y a que 4/94 conflits qui soient d’origine interétatique. Double approche : nouveaux champs de bataille,
et prime donnée à la décomposition des États.
1. Contextes nouveaux ?
Pourquoi? Parce que le context a change, donnees nouvelles, conception nouvelle d’usage des armees.
2. Données nouvelles ?
etats / armees => seigneur de la guerre=world lords (il n’ont pas d’interet a negocier parce que c’est le chomage
pour eux) / milices ;
Les caues de guerres = les colapses states les etats effondres (Kongo, Somalie, Yemen, Malie, Afghanistan, Iraque,
Syrie -> la disinstitutisation est allee trop loin) -> subsituts sociaux a l’etat – les structures familiales, religieuses,
ethniques, comunautaires
La contrabande, le narcotrafic
auto finalisation de conlit, la guerre pour la guerre, pour faire la societe guerriere, grace a la guerer vous creer la
solidarite sociale, protection sociale, economie et vous en profitez.
Dietrich Jung : auto finalisation des NCI : faire la guerre pour faire la guerre. Congo guerre depuis 50 ans c’est
devenu société de guerre (ce que disent certains). Mais derrière ce concept : destruction du contrat social, guerre car
Etat ne marche pas, retour à Etat hobbesien : la guerre redevient cet état de sociétés qui ne sont plus
institutionnalisées. Etats aujourd'hui trop faibles : nouvelles structures d’opportunité : exister en s’opposant :
privatiser violence, commerce de violence, ouvrir boutique du seigneur de la guerre : économie durable de la
guerre. Société de la guerre si bien installée dans certains pays : source de revenu qui disparaît si guerre cesse.
Conduit à l’auto entretient durable. Plus la dérive prédatrice (pour contrôler le sous sol, si on le contrôle, on
l’exploite, on le vend, on gagne argent, achat armes mais aussi nourriture, pour nourrir population pour les
contrôler, et les enrôler, là que pauvreté et violence se retrouvent : en devenant combattant pauvres et exclus :
respect, arme, statut, rémunération de même quand enfants voire plus : banalisation de l’enfant soldat : seule façon
de survivre que d’être violent)
Transformation des affaires militaires, comme pour s’éloigner de la sociologie des NCI. Fin des 70’s à l’initiative
de l’URSS qui a posé la question de la rénovation stratégique devant la transformation militaire. OTAN a été le
plus loin dans l’invention d’une nouvelle conception des AM (d’où disparition de la conscription). Armée
professionnelle et non plus générale.
Découverte du rôle de plus en plus fdtal des armes intelligentes (missiles balistiques) pour attaques sur poins
stratégiques économiques, politique et non pas la population.
Culture de la guerre tend à s’effacer : notion de guerre à zéro mort est découverte.
Cette RAM a accéléré avec l’arrivée au pouvoir de G.W. Bush qui en 1999 a prononcé un discours sur le sujet
pour figer la doctrine du nouveau siècle en matière militaire : ‘Fire and forget’. Sur cette base, Rumsfled avait cru
qu’on pouvait mener une opération en Irak avec peu d’hommes, mais remis en cause par Powell (général en chef
des armées). Scénarios de la guerre future. Décalage incroyable entre ces modèles hyper sophistiqués et la réalité
de la guerre.
1. Le désarmement
Désarmement mondial
1899 : première manifestation à La Haye pour désarmer à l’initiative de Nicolas II car cela coutait trop cher.
Après tout la guerre des étoiles a asphyxié l’affrontement.
Diminuer la pression des armes. 30’s, juste avant que le totalitarisme nazi ruine ses chances en Allemagne. Puis
SALT et START pour baisser la pression.
Désarment régional
Il y a des programmes de désarmements mais qui ne sont pas universels. Convention interdisant les armes
biologiques, mais protocole de respect de cette suppression. Personne ne l’applique car USA n’ont pas signé.
Armes chimiques : convention signée à Paris en 1993, interdisant leur fabrication, mais cette convention n’a jamais
pu aboutir à un programme de destruction car les États détenteurs ont dit que ce serait anti écologique de les
détruire. Les stocks demeurent.
Entente partielle entre États pour tenir certaines régions du monde à l’écart de l’arme nucléaire. Accord
interdisant les armes dans l’espace extraterrestre, les fons marins, l’Antarctique. Un pour AL, un pour le Pacifique
et un plus fragile concernant l’Afrique. Volonté de faire du MO une zone exemple mais on en est loin.
2. La paix positive
Grande idée des 1960’s, reprise à Kant : les démocraties ne se font pas la guerre, ce qui est faut empiriquement,
donc il faut généraliser la démocratie pour créer les conditions d’une paix durable. Wilson reprend le traité de la
paix positive de Kant, mais surtout dans les 60’s pendant la décolonisation (dvpt politique des pays du sud), qui
vise à la démocratie pour aboutir à un monde de paix. Arguments : les valeurs démocratiques sont pacifiques
(démocratie occupe territoire palestinien, démocratie a utilisé l’arme nucléaire), marché et échanges (commerce
moins d’intérêt à la guerre, mais partiellement car il y a des économies de guerres aux résultats hélas très probant,
marchands d’armes, et logiques de prédation : conquêtes coloniales). L’idée a rebondi avec l’effondrement de
l’URSS : les spécialistes des Balkans montrent que ce sont les partis les plus extrémistes qui ont gagné (prime à la
violence) en Tchécoslovaquie par exemple. Ces thèses ne convainquent pas Badie.
3. La diplomatie préventive
Changement de décor : l’extrême fin de la période bipolaire (qques tentatives dans ce domaine en direction de la
Nouvelle-Guinée) a donné sa force à la diplomatie préventive, à l’initiative de Peres de Cuellar (Pérou), ancien
secrétaire de l’ONU. Il avait expliqué que la meilleure façon d’empêcher la guerre est d’étudier les situations qui
peuvent faire des logiques de conflits, et l’arrêter avant qu’elles ne se développent. OSCE est l’acteur qui est allé le
plus loin, Conférence pour la Sécurité et la Coopération (Helsinki 75). Opérations de maintien de la paix au nom de
ce principe en Macédoine.
La première responsabilité de protéger c’est faire de la prévention. La diplomatie préventive ne fonctionne pas car
la science de la prévention est assez incertaine. Peut-on prévoir un conflit avant qu’il ne dégénère ? Une minorité
nationale comme telle lorsque qu’elle se revendique comme telle. Pb le plus grave, une intervention coûte
beaucoup : comment convaincre l’OP ?
4. La sécurité humaine
1994 : rapport du PNUD : les auteurs : révolutionnaire : paix ne se définit plus par rapport aux enjoux politico
militaires : menace plus risque militaire mais le risque humain : tout ce qui détruit l’être humain sur notre planète.
La sécurité aujourd'hui ce sont les sécurités alimentaires, sanitaires, environnementales, économiques, culturelles
(droit des minorités), individuelles (droit de l’homme), politique.
Dans sécurité humaine tout le monde dépende de tout le monde, pas de sécurité sanitaire en Europe si pas en
Afrique (interdépendance verticale), pas de sécurité économique en Afrique si pas de sécu sanitaire en Afrique
(interdépendance horizontale).
Double effet de système : défendre êtres humains avant Etat, et tous secteurs de la vie et survie humaine. Fin
dilemme de la sécurité : car si je renforce ma sécurité sanitaire je renforce celle de l’Allemagne et réciproquement.
Définition positive de la paix : repose sur non pas élimination de la menace mais affirmation de caractères
indispensables de l’humanité
La vraie paix=liberer l’etre humaine de peur. La securite economique, securite alimentaire, securaite sanitaire,
environnementale, politique (minimum d’institutions), culturelle (pour les minorites), securite individuelle.
Séance 11 :
Le système international
Unité élémentaire : l’État qui renvoie à la puissance choc conflit donc paix et guerre. Aujourd’hui, nvlle
étape systémique. A quoi ressemble le SI dans son ensemble lorsqu’il y a compétition et choc de puissances ?
Concept tardif (réalistes n’en parlent pas), marqué par GF (bipolarité) dans les 70’s. Parler de SI c’est parler de :
- Configuration globale de l’EM : à quoi ressemble-t-il ? Inclusif.
- Qui domine ? Hégémonie, domination, polarisations : question la plus sensible
- Quelles en sont les règles ? Comment le système tient-il ? Règles et normes communes sont de plus en
plus nombreuses. Nous sommes tous dépendants des conventions internationales.
- SI = équilibre et stabilité (capacité de régulation) ?
Pour les réalistes le jeu international est dominé par un acteur, l’hégémon ou par une coalition victorieuse et
dominante, collation se forme face à elle. Morgenthau, Aron, Kenneswaals. Tjrs pertinent depuis 1990 ? URSS a
disparu, plus de coalition menaçante et US situation unipolaire. Pour le philosophe allemand Karl Schmidt : toute
relation est nécessairement constituée d’opposition et d’inimitié (politique : ennemi et ami). Mais quand il n’y a
plus d’ennemi en face, que devient l’hégémon ? Il est empire sans rival vraie crise du SI, qui découvre que la
relation d’inimitié n’était plus fondée sur l’équilibre des puissances, vu comme jeu normal des RI. Notion
d’équilibre des puissances ne fait plus sens.
Profondeur historique est nécessaire. Concert : puissances de poids identiques qui coopèrent à la mise en place
d’un ordre international, sans prétention à la domination d’un des États. Pas de pôle avant 1945. Bipolarité pendant
la GF, et aujourd’hui équilibre instable : forme nouvelle post-bipolaire.
Etat n’arrive qu’au 19e siècle. Jusqu’à la RF, ensemble hétérogène : Europe est un mélange d’Empires et d’États.
Jusqu’en 1648 (paix de Westphalie), il n’y avait qu’un empire géant (empire germanique hérité de l’empire romain
germanique). Du fait de l’existence de cet empire, le système européen a des frontières imprécises apparition en
1648 : l’empire Habsbourg perd ses privilèges et n’est plus au-dessus des autres. Pas d’ordre international qui ne
soit pas fondé sur relation interétatiques et territoires. Avant : bazar, continuité = idée récente. Système ancien était
personnalisé : dynasties. Carte de l’Europe constituée sous l’effet de mariages entre familles royales. Ex : Charles
VI impératrice Marie-Thérèse. Extrême personnalisation des rapports d’autorité et des structures
institutionnelles, qui tendra jusqu’à la fin du 18e siècle. 19e triomphe de l’État dépersonnalisé.
A partir du XIX siècle RI : club d’Etats, diplomaties de club, cogérant de l’ordre international, sous resp de cette
petite dizaine d’Etat qui fondait ce système européen :
a. La Sainte Alliance : congrès de Vienne : terme de la période napoléonienne, 1815, 8 Etats signent. Premier
consensus international autour de valeurs communes : invention historique de la sainte alliance : en quelque sorte
prolonge congrès de Vienne : initiative tsar, roi de France, empereur Habsbourg, roi de Prusse : cogéré ordre
nouveau pour stabiliser système monarchique et dynastique.
Chancelier autrichien : Metternich, se distingue : ordre traditionnel légitime qu’il faut préserver : d’accord sur
valeur essentielles, agir où elles sont menacées, jamais modifier frontières, assumer resp commune de la bande des
4 sur l’ensemble de l’Europe
Angleterre n’y est pas : idée libéral : idée de chacun droit à disposer de soi
Monarques vont se réunir chaque an à un sommet, pour intervenir si jamais valeurs de stabilité menacées,
écrasement de la révolution libérale en Espagne. Ordre commun menacer : croit mais devoir d’intervenir pour
rétablir l’ordre.
Petits exclus : SI naissant forgé à l’initiative des 4 « grands », déterminent tonalité de ce système international
européen et décident d’agir : Conseil de Sécurité : logique un peu issue de la sainte alliance : idéologie moteur de
l’histoire.
b. Le système bismarckien
Avec révolution de 1848 : idée de consensus sur idée légitimistes plus possible : ébranlement vigoureux de la sainte
développe partt en Europe, vaincue mais nvel ordre : idée Bismarckienne : plus défense de valeurs traditionnelles :
modernité s’impose, valeurs vont changer (B en était content), volonté nationale va se développer partout. Autre
visions des RI :
Impose idée allemande contre la France : principal enjeux éviter revanche France : gérer l’équilibre de puissance :
face aux risques de revanche : pour endiguer celui-ci : puissance dissuasive face à puissance revancharde : monde
fondé sur équilibre afin d’assurer les vainqueurs de garder leurs gains. D’où alliances parfois absurdes : Bismarck
et empereur d’Autriche Hongrie, tsar de Russie (qui craignait puissance allemande), mais dans le secret : système
sophistiqué et fragile pour mettre en place cette idée nouvelle : SI fondé sur équilibre, ordre international respecté.
Evident aucune chance de s’imposer : WWI conséquence limites de ce constat : Tsar : inquiet de puissance de son
: Russie quitte Alliance : modèle
bismarckien : équilibre de puissance à CT permet la paix, à LT alimente la guerre.
: dans modèle classique : guerre considérée
comme résultat inévitable
WWI : échec syst bismarckien : apparaît idée trouver principes SI hors de la puissance, pour l’alimenter d’où le
rôle pdt Wilson : janvier 1918 : 14 points :
- Idée de nation : saitne alliance ne voulait pas entendre parler des nations, Bismarck : seulement expression
puissance réalisée. Idée de nation comme principe constitutif du SI : droit des peuples à disposer d’eux même :
droit de chacun de disposer librement du peuple auquel il s’identifie
- SI ne se dvppera que s’il y a échange. Bismarck : syst de choc, Wilson : syst d’échange, de libre échange, nations
ne s’opposent plus.
- Sécurité collective !!!! SI existe slmt si repose non pas sur choc de sécurités nationales (Hobbes) mais sécu
collective
créer cette sécu collective et garanties pour lorsqu’elle est menacée
=> Qqch de plus fort va gagner : triomphe des totalitarismes : en URSS qui résiste à idée d’une sécu collective
préférant thèse classique d’encerclement par démocraties capitalistes, Allemagne nazie en 1933, montant au Japon
(quitte SDN en 1933 comme Allemagne, URSS y entre tardivement mais sort rapidement), plus tôt en Italie.
Redonne place à la puissance et à l’Etat qu’on avait voulu évincer / chassez le naturel…
=> Système incomplet : USA n’y sont pas Allemagne n’en a pas lgtps fait partie, de même que le Brésil, de même
que Japon / pas de sécu collective. Texte de la SDN : sécu collective très légère ; pas d’armée, de bras séculier,
décisions à l’unanimité, : pacte à 4 :
France, Allemagne, GB, Italie : s’entendent sur sécu collective : mais ce n’est rien : 4 Etats et deux totalitaires /
WWII
Multilatéralisme : 1945 : idée selon laquelle le SI ne peut fonctionner que si on dépasse les relations banales d’Etat
à Etat sur le mode classique du bilatéralisme : tous les Etats délibèrent ensembles, de cette délibération collective :
normes communes qui organisent règlent du jeu et s’imposent à tous. Multilatéralisme est né : mais ce n’est en fait
pas du multilatéralisme. Tout d’abord ordre des vainqueurs qui construisent entre eux le syst onusien : réunions
Moscou, Téhéran, San Francisco (charte définitive ONU en 1945) : essentiellement URSS, USA, GB / exclu Italie,
Allemagne, Japon : défaits, neutralité douteuse : Espagne. Que 51 membres fondateurs, repose sur idée de victoire,
résultante de la puissance.
Surtout désiré par Président Roosevelt donc surtout idée du vainqueur et non des vainqueurs ; Staline s’en fout,
Yalta et Potsdam : récupérer des avantages pour répondre appétit multilatéralisme de Roosevelt qui est
pragmatique : ordre international qui évitera revanche de l’Axe, pour rassurer son congrès : syst de délibération
collective où certains Etats parmi les plus puissant : véto / ne vous inquiétez pas rien ne sera imposé aux USA :
légalisation unique dans l’histoire de la puissance mais en plus : reconnaître à certains Etat le droit de ne pas
respecter la loi, le droit, légalement par une charte. Ce syst est profondément hybride renforcé par d’autres
caractéristiques.
La Charte de SF : ignorait dans contexte de 1945 tous les enjeux d’aujourd'hui dans RI, enjeux du dvpmt n’existait
pas, tous pays du Nord quasiment, alimentation, santé mondiale n’intéressait pas, environnement totalement
absent : charte des NU : structurer conditions de la paix et sécurité en Europe : SI uniquement constitué pour
assurer sécu politico militaire en Europe / difficulté incroyables du multilatéralisme face à la décolonisation et à la
mondialisation.
- Imposition de nouveaux enjeux : prblms aujourd'hui : K Annan : réforme des 60 ans mettent en place de nouveaux
enjeux. Toute tentative de réforme du multilatéralisme onusien confronté au blocage le plus total.
Fin guerre froide : guerre froide bloque construction de toute sécurité collective. Mais reste deux acquis du
multilatéralisme :
- Travail conventionnel qui n’a jamais été réalisé dans histoire de l’humanité : toute série de conventions
internationales : contre torture, discriminations sexuelles, droit des enfants ; économico-sociales dans cadre onusien
ou de Bretton Woods : blocage mais tissus normatif qui a donné corps à ce SI même si Etats refusent de signer
beaucoup de conventions : Israël, USA, Chine
- Naissance d’une légitimité : technocratiques au départ les institutions de l’ONU ont été appropriées par les
sociétés.
Pour 14 pays 64% population : capacité imposer paix ONU reconnue, 65 pour procéder investigations dans pays ou
violence caractériser, 55 réguler commerce des armes, 44 reconnaitraient à l’institution internationale de nouvelles
taxes. De plus en plus multilatéralisme onusien vécu comme détenteur légitimité sur scène internationale.
2. L’invention empirique de la bipolarité
Tout d’abord légende : bipolarité née partage de l’Europe à Yalta entre URSS et USA. DG à joué un grand rôle
dans ce mythe. Ordre du jour de Yalta : dénazification de l’Europe, l’Allemagne, la démilitarisée, comment
s’occuper de ce vaincu d’ampleur. Yalta reconnait au 4 grands un rôle dans gestion politique et militaire de
l’Allemagne vaincue. Démocratie devait organiser l’après guerre, vote libre des vaincus. Bipolarité née en Europe
car Yalta pas respectée, URSS opposée avec insistance à élections libres : prise de pouvoir de leurs partisans dans
les démocraties populaires.
Facteur majeur dans invention bipolarité : apparition du fait nucléaire : USA en disposent, très vite l’URSS : rôle
essentiel : 1955 Pacte de Varsovie bloc autour de l’arme nucléaire soviétique face à l’OTAN protégée par arme
nucléaire USA. Naissance conjoncturelle de la bipolarité. Sans cette incroyable menace, l’idée de discipline et de
protection dans chaque bloc : jamais imposée. Jamais eu de pôle Europe : alliances, concerts. La logique de polarité
apparaît fin des années 40 et va disparaître en 90. Dans l’histoire de l’humanité polarisation des RI duré que 42, pas
de pôle avant 49, plus de pôle en 90.
Menace réciproque avec arme nucléaire : alliance : OTAN, pacte de Varsovie : entre 49 et 55 : première et dernière
apparition d’une alliance internationale. Avant alliances précaires, de circonstance, plus ou moins fiable, 45
s’inscrivent dans la durée : OTAN encore là alors qu’URSS disparue, alliance propre dynamique indépendante des
conditions de sa naissance. Plusieurs pays ne sont pas dans la zone atlantique : logique de pérennisation au-delà des
effets de conjoncture et de la parade des menaces ponctuelles. Codes de communication : « la coexistence
pacifique » : communication entre bloc qui décide de ce qu’il va advenir de la détente (67) vers l’entente (75
déclaration d’helsinki, véritable code de l’entente entre les deux blocs, troisième corbeille : URSS s’engage progrès
Bipolarité nait dans la confrontation mais e poursuit dans la coopération : logique des choses entre deux pôle de
puissance équivalente mais pas vrai en réalité.
Face à face de deux idéologies : bipolarité idéologique jamais parfaite, dès 1960 la Chine se distingue de l’URSS
(en 1950 dans enthousiasme révolution pacte de coopération et d’amitié entre les deux peuples est signé, mais
Chine veut pas jouer second rôle) conférence des PC à Moscou en 1961 : premier affrontement entre les deux pays.
Idée de surmonter échecs en se distinguant :propre personnalité : transformer tête à tête entre Washington et
Moscou en triangle avec Pékin dès lors que Washington accepte tout change.
Mouvement des non alignés : Bandung : idée que pas deux mais trois mondes
Bipolarité : impossible, moindre modification des équilibres tend à ruiner les règles du jeu de la bipolarité. D’où
sont venus crises : conflits en Asie, Afrique : lieux où la bipolarité n’était pas claire ; là où parfaitement rodé,
Europe :écart de tout risque conflictuel.
- Décembre 1989 Bush et Gorbatchev se rencontrent : Gorbatchev dit à Bush : « L’URSS n’a rien à gagner à une
compétition avec les Etats Unis » fin de la bipolarité, pas chute du mur, pas chute de l’URSS, c’est ce jour presque
anonyme de 1989 : terme officiel de la compétition entre les deux blocs. Du coup Bush père : fait ce calcul : 2-1=1/
bipolarité / unipolarité. Conséquences énormes des propos de Gorbatchev mais stratèges : naissance de l’unipolarité
mais ça ne veut rien dire, c’est une aporie. Pour qu’il y ait unipolarité : convergence vers un seul peul, phénomène
d’attraction vers un pôle unique (américain) mais il faut que ce pôle est une capacité de régulation du désordre
mondial : effectivement vrai entre 89 et 94.
- Invasion du Koweït par Hussein : réunion du CS : USA prudent au départ, mais encouragé par leurs alliés arabes
(Egypte et Arabie Saoudite) Usa réclament mandat ONU pour sanctionner Irak afin de chasser par la force s’il le
faut l’Irak du Koweït, seule grande opération militaire de grande envergure sous mandat légal de l’ONU (on croyait
enfin naissance sécu collective) ; USA prennent commandement de cette coalition, opération internationale :
opération tempête du désert : contingent syrien, résolution 678, la Chine s’abstient coup de tonnerre car a tjs été
très souverainiste ne dit pas oui mais ne se décide pas (juillet 1989 Tian An Men, fortement boycotté par
communauté internationale, veut revenir dans cette communauté deal est fait).
- En même temps tout processus de démocratisation du bloc soviétique par Gorbatchev, 9 novembre 1989 chute du
mur, Havel élu à la tête de la Tchécoslovaquie. En 1991 dans sillage de l’opération du tempête du désert, seule
conférence internationale jamais faite sur le Moyen Orient à Madrid, conférence de apix réunissant tout le monde.
Processus d’Oslo, accords entre OLP et Rahbin, accord de paix entre Jordanie et Israël. Impression avec raison que
USA mènent le jeux.
- Quand plus de menace en face : obéissance économiquement utile dans temps de menace, couteuse dans le cadre
de paix. Alliés USA se demandent utilité de leur allégeance (coût), protestation dans courant des 90’s entre Europe
et USA : a quoi sert d’être obéissant si plus menacé. Politique chiraquienne avec paroxysme de 2003, Allemagne se
détacher peur à peu des USA, sentiment neutraliste, prise de position personnelle, distinction des alliés d’Amérique
latine avec naissance d’un antiaméricanisme fort : Brésil, Argentine, Chili, Venezuela, Bolivie prennent leur
distances, Mexique et Canada aussi.
- La décomposition du clientélisme interétatique : que deviennent conflits périphériques quand orphelin d’un des
deux protecteurs
disparition URSS change la donne de même en Afrique ou en Asiie. Si plus de logique bipolaire quelle logique :
leur propre autonomie : s’autonomisent : conflits liés à la propre historicité, identité, histoire. Capacité de
régulation de la puissance USA du coup se rétracte. Conférence comme Madrid en 91 plus possible, échec en 2007
de la conférence de Napoli sur MO. Puissance plus de pouvoir sur ces conflits. Bilatéralisme ne touche plus le sud
ni l’est
- Fragmentation de l’ordre international : troupes de l’OTAN bombardent les positions serbes, alliés historique de
: totale transformation de la posture Russe : attaqués
dans leur précarré donc ne participent plus à la sécu collective. Face à question Kosovar (Russie veto à intervention
en 1999), OTAN y va tout seul dans les balkans, la Russie ne l’accepte pas raidissement de Moscou, question se
tend en Irak (vieil allié de l’URSS), Comment la Russie peut l’accepter. Politique chiraquienne mais Russie se
-t-il de l’unipolarité. Les petits Etats
marre de suivre ces nouveaux pôles que sont l’Allemagne ou la France : les petits se rebellent à leur tour en
Europe : pas d’unipolarité mais pas non plus de multipolarité
Séance 12 :
Souverainetés et interventions
Aujourd’hui plus de juxtapositions entre États nations mais interdépendance. Remise en cause profonde des
souverainetés. Souveraineté de moins en moins structurant, ad hoc avec des formes différentes. Révolution
profonde : le mot ingérence était vu comme le mal absolu. C’était une façon de disqualifier la loi qui en était
responsable. Aujourd’hui il y a une double connotation : humanitaire, celle qui aide celui qui n’a pas les capacités
suffisantes de prendre en charge les affaires de son peuple, celle qui dérive de l’idée de coopération alors que la
mauvaise ingérence concerne celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. L’intervention est multiple : culturelle,
communication manipulée, diverse par ses formes mais aussi ses acteurs : intervention des acteurs non étatiques
dans les affaires de l’autre (média).
L’intervention est-elle légitime ?
Intervention réduite à un jugement moral, et surtout l’EM devient fluide, instable, mouvant parce qu’il est
reconfiguré de façon permanente par le jeu des intervenants.
I - La déstabilisation de la souveraineté
Souveraineté : contestation puis ordre. Dans l’idée de souveraineté, il y a toujours débat entre les deux.
Historiquement, on parle de droit à la souveraineté, à l’émancipation, volonté de résister à une domination (Pape et
Empereur Romain Germanique). La cité s’auto organise sans être précédée d’aucun pouvoir. Les 35 000 traités
conclus depuis 1945 contredisent la souveraineté absolue : elle est limitée.
Elle est intersubjective : il n’y a rien d’objectif dans la souveraineté, elle dépend du regard que porte les autres sur
un État.
Conseil sans substance qui ne tient force et capacité que de son aptitude à rendre l’ordre cohérent compréhensible.
La responsabilité de protéger (R-To-P) : rapport publié par l’International Commission en septembre 2001. Les
États ne sont pas seulement souverains mais aussi responsables, vis-à-vis de leurs citoyens mais également devant
l’humanité toute entière. Si un État dans le monde quel qu’il soit n’est plus en mesure de protéger ses citoyens alors
tous les autres États doivent par substitution assurer cette protection. Ce principe annule 8 siècles de théorie
politique. Conscients de cela, les membres de la Commission ajoutent 3 modalités : responsabilité de prévention,
d’action et de reconstruction. Ex : les États ont le devoir d’intervenir pour assurer la protection des Palestiniens
suite à l’attaque israélienne.
Effet ultra banal de la mondialisation : tout le monde intervient chez tout le monde. La révolution mondiale n’est
plus entre les mains des États mais des opérateurs économiques, en concurrence et contradictions les uns avec les
autres. Le moindre opérateur intervient à sa manière dans l’économie de l’autre. Ex : régulation des flux financiers
hors contrôle des États. Les grandes institutions multilatérales et économiques (notamment BM et OMC)
s’introduisent dans le jeu international en trois étapes :
Dans les années 60, phase développementaliste : intervenir = aider au dvpt, c'est-à-dire construire un État
capable de prendre en charge les économies naissances (State building).
Rupture avec la première grande crise de 1970. Gambie : plan d’ajustement structurel avec licenciement d’un
fonctionnaire sur deux, seul un État minimal pouvait assurer le dvpt des économies nationales. Puis rapport de la
BM en 1997.
MAIS interventions autoritaires : BM, FMI unilatéralement sans négocier avec les acteurs locaux.
Interventions inégales et sélectives : on intervient là où on trouve intéressant d’intervenir.
Interventions plus implicites qu’explicites : plans étalés dans le temps qui transforment l’ensemble de l’ordre
économique national.
Prime donnée aux régimes autoritaires : reproche adressé à Bretton Woods qui voyait ces pays comme plus
favorables au dvpt économique. Ex : Pinochet. Cette prime à l’autoritarisme se trouve encore en 1991 : « il n’est
pas de dvpt possible sans un minimum d’ordre, tjrs assuré par les régimes autoritaires ». Stiglitz pense donc que la
BM doit aider au dvpt d’élections, à la libéralisation de la presse, tension qui existe toujours entre tentative
autoritaire des institutions et orientation vers la démocratie.
Réaliser le régime change : Ghana présenté comme bon élève de la BM, coup d’État militaire de gauche, appuyé
par étudiants et syndicats, prétention révolutionnaire. Un an après, à cause de la crise économique majeure dans le
pays, Rowling se tourne vers la BM inversion complète de l’étiquetage du régime, qui passe de la gauche vers la
droite…
Ouverture du marché américain aux produits égyptiens à condition que ces produits soient composés à 12% de
produits israéliens.
Dans quelle mesure un État peut intervenir dans les affaires d’un autre État ?
La Charte de Nations Unies : jamais de référence à l’intervention car l’ONU est le plus souverainiste des
souverainistes. Règlement pacifique des différends entre États : soit travail d’investigation et d’enquête (article 34),
soit recommandations ce n’est pas de l’intervention. Chapitre suivant (7) prévoit des moyens d’action en cas de
menace en cas de rupture de la paix ou acte d’agression : le CS peut utiliser la force quand celle-ci est utilisée. Mais
question là que de menaces portées à la paix par un État en direction d’un autre État (or la plupart des conflits sont
intra étatiques).
PK : département de l’organisation du maintien de la paix, dirigé par M Roy (suite à Guéhenno) qui a un budget
de 5MM de $, tout à fait modeste. Comment va s’engager cet usage de la force ? Jusqu’en 1970, question pas
abordée de fond : « l’AG reprouve toute frome d’intervention contre tout État souverain se comportant suivant (…)
le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, parlement sans distinction de race ni de couleur ». Texte fait pour
condamner toute forme d’intervention, y a-t-il un seul État qui respecte toujours tous ces principes ? Idée de
respnsabilité de protéger : au nom de cette déclaration, dès lors que l’on prendra un État en faute de ne pas
respecter ces principes, alors on pourra épingler un État dans lequel on aura le droit d’intervenir. Retour de
manivelle incroyable : on ne va pas se gêner (Mme Gandhi au côté des Bengalais contre le Pakistan en 1991, idem
en Tanzanie en Ouganda et en 1979, le gvt du Vietnam intervient au Cambodge contre les Khmers Rouges).
Kouchner : devoir d’ingérence humanitaire. Si une crise humanitaire apparaît, les autres États ont le droit mais
surtout le devoir d’intervenir. Qques mois plus tard, crise en Arménie, alors membre de l’URSS. L’ambassadeur
soviétique refuse de délivrer les visas parce qu’au nom de cette déclaration, on peut entrer en URSS sans visa.
Ouverture d’un couloir humanitaire pour porter assistance aux Kurdes victimes des massacres irakiens.
Renforcement de la présence aérienne, des zones d’interdiction de survol, en renforçant la politique de pression,
cette intervention a ouvert la voie à l’intervention de 2003 : considérations militaires glissent vers considérations
politiques. Somalie, en 1992 : quelque soit la timidité des interventions (…).
Résolution 940 du 31/07/94 : le président Aristide est renversé, conseil de sécurité décide qu’un coup d’État
militaire est une menace portée à la démocratie = une menace pour la région intervention pour rétablir le
président légitimement élu. Idem pour l’indépendance du Timor Oriental.
Assez simple en apparence quand population souffre ou est menacée : intervention collective pour l’aider. Mais
ce n’est pas du tout comme ça que cela se passe. Difficultés pour monter ce genre d’opération et son mandat (quoi,
jusqu’où ?). Les plus grosses contributions en termes d’hommes sont dans les pays les plus pauvres car l’ONU paie
// US- Canada et Europe. Les pays pauvres donnent le sang et les pays riches donnent l’argent. Délégation à
certains États le devoir de monter une armée et de trouver les troupes. On mandate tel ou tel pays pour organiser
une coalition pour libérer un pays (Australie pour Timor), il dirige librement et en toute autonomie les opérations :
réintégration de la logique des États. En faveur d’organisations également : SFOR en Bosnie.
Aujourd’hui l’essentiel de ces interventions ne sont pas des actions de guerres ms de reconstruction : soldats se
transforment en agents de state building. Il s’agit pour tous les États de missions civiles en plus de missions
militaires : toutes ces fonctions civiles se font sous contrôle militaire. On voit comment l’intervention passe de
fondamentalement militaire vient s’étendre à quantité d’autres actions et formations qui consistent à se substituer à
une administration nationale, ou une éducation nationale qui n’existent plus.
A. Effets de puissance
Pour protéger il faut être puissant, le faible ne peut être protecteur. 4 raisons et 4 niveaux :
- Sélectivité : verrou que l’on n’a pas pu faire sauter. Intervention dans certains conflits, faire cesser
certains massacres et laisser d’autres se dvper dans l’indifférence. Cela dépend des intérêts politiques du
plus forts. On n’intervient jamais là où il y a une puissance en face (Tibet / Chine, Malouines / GB) :
pacte secret entre les membres du CS qui fait que le club des puissants garde la maîtrise des
interventions.
- Les effets d’affichage : démonstration de force, de sa volonté, on stigmatise le coupable, ce qui est une
des contradictions les plus marquantes.
- Le jeu d’intérêts : élément le plus simple et le plus évident. Sous-sol africain riche exact contour des
interventions. Combien il est difficile de distinguer l’intérêt de l’État intervenant et l’intérêt du pays
sinistré.
- Le bras séculier : résumé de tout. Dès lors que l’ONU doit s’adresser aux autres pour intervenir : coûts
nationaux. On ne peut donc pas interdire à un État qui paie de ses ressources économiques mais aussi et
surtout ses ressources humaines de chercher des contreparties. Quand on fait de l’intervention, on
présente toujours la facture : qui va la payer ? C’est le pays dans lequel on intervient.
Ccl :
Si un État membre du CS s’oppose à des sanctions, elles ne sont pas possibles. Au niveau de droit on ne peut rien
faire, mais le plan de la puissance (tout est affaire de rapport de forces) – mais la puissance n’a jamais réglé quoi
que ce soit et jamais dans l’histoire coloniale on a réglé la volonté d’émancipation d’un peuple - et le plan OP –
capacité qu’aura la société mondiale de peser sur les gouvernements. On l’a vu pour l’Irak et le Timor, comme pour
l’Algérie : c’est la société qui a le dernier mot. Nous nous trouvons face à une formidable tension entre logique de
puissance et logique sociale. Responsabilité de protéger : on a mal compris notre rapport. Prévention est
fondamentale : action c’est déjà trop tard. On ne peut intervenir pour protéger que quand il y a risque immédiat de
génocide.
Séance 13 :
Les débats publics internationaux
Poursuivre notre réflexion sur la question de la régulation. Pour les transnationaux, comme Badie, incapacité de
régulation institutionnelle. Ex : ONU et résolution actuelle. Inutiles voire décevantes.
Sociétés décrites comme passives dans le jeu international. Drame d’aujourd’hui n’a jamais été autant relégué par
l’OP. Sociétés pas tjrs sources de paix. Bienveillante et malveillante, révolution et mobilisation, guerre ou paix :
mais tjrs retour à la notion d’espace public international.
Espace public international : notion tirée de Habermas dans l’Espace Public. Dans son ouvrage il dit que la
question politique a été très longtemps confisquée par les détenteurs du pvr. Seuls les princes avaient vocation à
débattre. Au 18e siècle, donc avant la RF, le politique est devenu objet de publicité. Antichambre de la politique
démocratique. Début des débats : théâtre, littérature, avec Beaumarchais en particulier. Contester, discuter, voire
rire de la politique. La chose politique va devenir la chose de tout le monde naissance d’une OP. Le bourgeois
va jouer un rôle fondamental dit Habermas. Il se produit la même chose dans le domaine international. Ce domaine
est resté la dernière bastille du pvr absolu des princes. ‘OP peut s’occuper de tout sauf des questions
diplomatiques’, c’est la fin de cette maxime. Les sociétés entrent de plein pied dans le débat avec les ONG, etc.
Banalisation du jeu international : normes communes pour assurer la compétition entre les États. Début de société
internationale.
Acteurs sont convoqués à coté des États : ONG, intellectuels, média, journalistes et de plus en plus une OP
international. Opsi (opinion publique sur l’international : sondages montrent un plus grand intérêt pour ces
questions) et OPI : opinion publique internationale sur la guerre, les DH, l’impunité. Humanité qui a envie de
participer : participation politique. Acteurs mais aussi normes : conventions, traités, soft law aussi qui orientent de
plus en plus les débats internationaux. Mais trop peu d’efficacité. Enjeux sociaux l’emportent de plus en plus sur
les enjeux politiques : santé, alimentation, culture l’emportent sur la paix et la guerre au sens classique du terme.
Jamais dans l’histoire du monde on n’a autant parlé des DH et pourtant notre siècle et le 20 e n’ont jamais porté la
barbarie à un niveau aussi élevé. On utilise les DH à sa sauce, quand ça nous arrange. 2e erreur : on présente les DH
comme modernes, or le 20e siècle est sûrement le plus barbare. Mais on peut s’arrêter sur des périodes fortes en
matière de DH : Renaissance en Europe et Humanisme. Posture d’assiégé pousse au repli identitaire, DH imposés
par les dominants. Derrière l’hypothèse des DH il y a l’idée que la puissance des États ne peut pas tout et qu’elle
est limitée. Souvent le travail des ONG (Amnesty International, Human Rights Watch) est plus efficace que le
travail des États. DH portés par la mondialisation : infinité de relations sociales transnationales, il faut qu’elles
obéissent à des règles pour pvr être tenables. Formidable revanche de l’individu et des sociétés. Droit interétatique
gérant les relations entre États correspond des règles gérant les relations à l’intérieur de la société mondiale.
Les États ne peuvent pas faire grand chose, limite du cavalier seul. Il faut lier ensemble ces unités, qui se
constituent progressivement autour d’organisations pilotes (PNUD, UNICEF). Les questions de dvpt, d’enfance,
d’alimentation et de santé ne peuvent être gérées qu’avec des règles partagées et la reconnaissance de chacun d’y
accéder. Donc incapacité de la grammaire étatique.
L’humanitaire doit être compris comme une phase intermédiaire que l’on a vu émerger à la fin des 60s car
incapacité des États. Ex : Biafra au Nigéria était un inédit. Comment gérer un drame qui relève de la svnté interne
d’un État ? Gèle des États constitutions de MSF par exemple… Une idée derrière : le politique ne peut pas faire
face à la guerre du Biafra : on privatise en donnant à des individus la possibilité d’aider. 2e moment : Vietnam
échec du FNL. Reflux vers l’humanitaire : a-idéologisme par excellence, on se bat pour la survie de ceux qui sont
au milieu.
En même temps, l’espace public international naissait sur des bases complètement apolitiques. ONG ne peuvent
pas grand chose non plus : Brauman explique cela à propos de la Yougoslavie « on a distribué de l’anesthésie pour
soulager le conflit ». Derrière cela c’est l’assassin que l’on ne voit plus. Humanitaire impuissant, il faut absolument
relancer une construction normative de l’humanité pour permettre de soigner les blessés dans les règles.
Niveau mondial :
Droit de la mondialisation apparaît progressivement. 1815 : contre trafic des esclaves, puis 20e : SDN, irriguée par
le wilsonisme va poser le droit des minorités, droit dont on va le plus parler au 20 e siècle (comment protéger la
minorité face au droit de la démocratie à désigner la majorité comme porteur de la légitimité ?). Aporie flagrante de
notre monde contemporain Puis DUDH en 1948 : 1er texte fondateur, mais déclaratoire, car aucune fonction
exécutoire. Interdiction du travail forcé, convention contre la discrimination raciale (1963). Existence des pactes
(16 décembre 1966) par l’ONU : drts civils et politiques et sur les droits ES et culturels. Prolongement et
complément de la DUDH + protocoles dont le 2e qui déclare abolir la peine de mort qui n’a pas été signée par tous.
C’est de ces pactes qu’est né la Comité des DH (≠ Conseil des DH) : rapport annuel. Conseil des DH est saisi
pour connaître le ou les cas d’atteinte portée aux DH. Et le Haut Commissariat au DH (93) créé afin de promouvoir
et protéger les DH. EM loin d’être léger dans ce domaine.
Niveau régional :
UE : On peut porter plainte contre la CEDH (mais il faut montrer que les juridictions nationales n’ont pas résolu
le pb). OEA (convention américaine des DH qui ne touche pas les US) ou UA (particulièrement active ces
dernières années pour une convention et une juridiction).
La CPI :
Lorsqu’un État ou une coalition d’États gagnent une guerre, recherche d’une condamnation au niveau
international. CPI = pour Badie, le Tribunal de l’EM. 1998 : Crime de Génocide, Crime d’agression (Guerre
illégale), Crime de guerre, Crime contre l’Humanité compromis entre les notions les plus difficiles : justice
consentie et justice universelle ? La première est très souverainiste, justice consentie ne sert à rien, car chacun
décide d’obtempérer ou pas.
Carte de la CPI en 2006
A. Bien-être
1920 : OIT (Albert Thomas). Pas de stabilité possible sans redistribution des capitalistes. Progrès sociaux non par
les mvts ouvriers mais par le haut (ex : Bismarck). A l’intérieur même de l’Europe, les résultats sont différents. La
grande Europe du Nord (Scandinavie + France + Bénélux) : la moitié du PIB est occupé par les dépenses publiques.
Au contraire, Europe du Sud + US + Japon : moins de 33%. En France, les prélèvements obligatoires varient de 23
à 51%, en Norvège, 61%, Japon 30% et aux US à 32%. Dans la même UE, cultures de protection exactement
contradictoires. 4 modèles : Scandinave (SD), corporatiste, familial (Italie) et libéral. Protection sociale – WS
Vision fonctionnaliste (Badie aime beaucoup Mitrany) : ONU va réussir à dvper des fonctions, en général
remplies par des agences internationales, qui vont remplir le rôle des États à l’échelle globale. En même temps,
fonctions régaliennes sont de plus en plus privatisées.
Démocratisation structure pol nationale, pressions sur les Etats pour changer leurs régimes. Façon
d’analyser la manière dont l’EM peut se glisser, harmoniser les conditions de participation pol des individus.
1. Facteurs
4 types de facteurs :
- Dévaluation de la dictature. Espace où la dictature est vue comme coûteuse alors que la démocratie est vue
comme de plus en plus fonctionnelle. Cela touche autant les Relations éco internationales que le risque de
guerre asssocié aux uns et aux autres.
- Difusionniste, idée que contrairement à ce qu’il se passait au cours de la guerre froide, les Etats ont tendance
à diffuser les normes démocratiques. Lorsqu’aussitôt après la chute du mur, un partenariat de paix a été proposé
en offrant un bonus aux Etats qui transformerait le plus rapidement leur régime vers une démocratie. UE a joué
un rôle très positif dans la démocratisation des pays nés de la fin de l’URSS en leur disant que c’était la
condition pour entrer dans l’UE. Influence complexe de l’UE sur la Turquie. Modèle de l’influence a une
condition : que l’Europe ne manque pas à sa parole et accepte la Turquie après les modifications. Ce n’est pas
la seule, le MERCOSUR a aussi eu une influence lorsque le Paraguay a été victime d’un coup d’Etat militaire
qui a été mis en échec par un article du MERCOSUR disant que tout Etat victime d’un coup d’Etat en serait
expulsé. La pression régionale, la menace de la marginalisation sont hyper importants. Performances moindres
lorsque l’orgnisation régionale est plus faible (ASEAN a accueilli la Birmanie sans poser de questions par ex).
- Institutions internationales. Faible dans le cadre onusien car égalité souveraine de tous les Etats mais force de
la BM qui a pdt lgtp été le soutien de tous les régimes dictatoriaux (Pinochet) mais qui donne maintenant
comme condition l’idée de gouvernance démocratique ? On attend une véritable pol de dvpmt et pol de
participation au niveau local mais aussi au niveau national (BM se doit de financer et d’organiser la tenue
d’élections démocratiques).
- Usage par la communauté internationale de procédures électorales. Tradition dans les différentes formes
d’interventions multilatérales. Organiser sous contrôle des observateurs internationaux des élections
démocratiques(… ?) Reconstituer un pacte social. Les USA ont organisé des élections au Timor, résultats
probants mais cpdt, élections précipitées portent svt des faits pervers. C’est tjs les partis extrémistes qui sortent
vainqueurs.On a pu le vérifier en Géorgie, Arménie, Angola… Voter est un acte produit et constitutif du
contrat scl alors que vaut un vote des pop séparées ? Irak : vote sunnite, chiite et kurde séparés ! Il est
extrêmement dangereux de confier le pvr au parti vainqueur en excluantt le parti vaincu car risque de revenir à
la situation d’vanat. Ex : Cambodge, idée de 2 co-Premiers Ministres. C’est très noble d’être observateur dans
un pays en crise mais c’est une tâche impossible : il suffit de leur cacher les matériaux de tricherie quand ils
arrivent !
Quasi-impossibilité du management électoral par la communauté internationale.
2. Echecs
Monsieur Solana a dit « la légitimité ne nait pas seulement du vote mais aussi de l’action ». Demande au
nom de la comm. Internationale de voter qui n’est pas d’accord sur la personne élue, on fait face à un malaise
normatif ! (ex : Palestine depuis 3 ans) Inexportabilité de la démocratie. Elle ne peut être construite que par la scté
qu’elle concerne, la démocratie exportée n’existe pas et n’a jamais marché nulle part.
Il faut aussi se poser une question socio : la démocratie est-elle toujours prioritairement désirée ? Sondage
de 2005 fait par le PIU center :
- Considérez vous qu’un gvmt démocratique résout miex les pbms qu’un régime autoritaire ? Maroc non
pour 9%, Turquie non pour 31%, Pakistan non 53%, Russie non 66%.
- Est-il plus important pour vous la démocratie ou une éco forte ? Maroc 55% démocratie et 41% éco, Inde
45% démo et 49% éco, Pakistan 42% éco, Pologne démo 23% éco 69%, russie démo 14% éco 81%.
Caractère très variable !
Séance 14
Autre concept : respect et si finalement défaut de respect à la base de tout. 1500 morts en Palestine mais réactions ?
Impardonnable dans bouche Sarkozy pour dénoncer tirs de roquette mais rien sur les enfants palestiniens tués dans
école. Monde où un homme ne vaut pas un autre homme, morts ne se valent pas : tant que change pas monde
dangereux. Question paix liée question développement
2. Le développement
Mieux : bilan asiatique, en 25 ans écart entre USA et asie orientale réduit de moitié en termes de performances éco
et sociales
Afrique décalage de 1 à 12 à décalage de 1 à 20 : aggravation écart entre Afrique et reste du monde. Portant APD :
réduite de plus en plus 2 Mds $ en 1993 divisé par deux moins de 1 Mds $. Pauvreté s’aggrave, décalages aussi.
Encore majorité d’activités rurales. On constate que l’UE consacre 300Mds $ subvention produits agricoles
enfonce jeune et faible éco rurale africaine. Perçue comme continent inutile, sélectivement inutile (pour plans de
sauvetage et dvlpmt éco) alors que pas inutile pour son sous sol. Echec régulation internationale en termes de
développement. 24 octobre 1970, résolution 2626 alinéa 43 : mise en place décennie pour le dvpmt, issue de cette
décennie 0,7% PIB Etats avancés consacrés APD, mais chiffres OCD : 0,22%. Pays généreux : Danemark 1,06%,
Mais USA 0,1, UE :0,32, France : 0,32, effort pas fait, depuis cette résolution jamais eu de plan de guerre mis au
point par communauté internationale en termes de dvpmt, pourtant intégration sociale internationale un des plus
grands enjeux du siècle.
3. Environnement
Histoire vécue en accéléré. Première vague : dvpmt durable, maîtrise du dvpmt, idée : il serait plus sage interdire
pays du Sud de faire ce que nous avons fait au vu Etat de la planète. Protocole de Kyoto : seuls pays développés
invités à cette négociations. Plus 70% émissions à effet de serre exclus du protocole de Kyoto. La protection
environnement aussi autres problèmes par exemple accès à l’eau potable. On évalue d’ici à 25ans à 3Mds ½
individus privés accès eau potable. A côté réchauffement climatique maux des plus graves et des plus durs qui pèse
sur l’humanité
4. Le commerce
Le commerce pas en soi une exigence de survie mais le commerce indirectement chance essentielle survie de
l’humanité. Afrique : représente moins 2% commerce mondial, formidable marginalisation Afrique échanges
mondiaux. Au-delà marginalisation autres problèmes : difficulté inclure agriculture dans négociation commerciale
mondiale. Aide versée aux agriculteurs : Japons 56% valeurs produites, monte 85% blé japonais, UE 65% pour le
sucre, 68% viande bovine. Prix versés aux producteurs en pourcentage prix national : 550% pour blés japonais,
303% sucre UE. Handicapant pour productions dans les pays les plus pauvres.
Problème sécu alimentaire : accès des personnes aux biens alimentaires mais garanties : étiquetages, traçabilité
situation de total blocage.
Statut dérogatoire PMA : Absence conjonction politique commerciale mondiale et politique de développement
problème mondial
- Les Etats
Retour des Etats : mais partis ? Pos mal question crise financière et crise commerciale mondiale : à travers crise
acte décès prêt à porter modèle néolibéral. A travers constat inefficience régulation par le marché : ardent désir
redécouverte du politique : le cri de désespoir face à échec régulation appel renaissance du politique. Etat plus
cette niche politique. Parce que propre Etat proclamer son identité souveraine. Se construire sur double notion :
intérêt national et cavalier seul. Plus crise : plus désir repli sur soi, égoïsme national. Mais Mondialisation : réponse
souveraine inefficiente : besoin politique concertée. Plan Merckel plans solitaires ne marchent pas, marché
chutent encore, pas de réponse efficace si pas solidaire et concertée, besoin de retour au politique mais plus
souverain mais concert. Défi : disposons-nous de lieux de concertation politique Premier lieu de concertation
politique : ensembles régionaux. Mais concertation régionale suffisante ? Apparition multilatéralisme G8, G20…
question qui se pose : est ce que cela pas excluant ? G20 exclusion 172 Etats délibération sur nouvel ordre politique
mondial. Institution multilatérale ? : convention, normes, institutionnalisation.
- ONU
Succès : moment faste entre 90 et 94, opération tempête du désert, grandes réalisations du multilatéralisme
triomphant, conférence de Madrid sur le Proche Orient. Problème sur le plan politique depuis 94, ONU échoue, et
plan éco et social rien de décisif. Politique : non intervention Afrique des Grands Lacs, quasi non intervention en
Ex Yougoslavie, au Kosovo, au Darfour, au Proche Orient en Haïti. R2P ne marche pas, tjs pas de sécurité
collective. Eco et social. Pas de programme construit de régulation éco et social
- OMC
Remporté grande victoire quand nait en 94, construction en organisation mais n’existait que sous forme de
conférence avec le GATT. Mais pas tenu ses promesses. Raisons : fait OMC reste manipulé par grands Etats, jeu de
puissance politique entre Etats, multiplication coalition antiéconomiques invraisemblable : Inde Chine et Brésil.
Défaut institutionnalisation. ONG pas droit de citer, défaut de communication, situation de parfait blocage.
- Banque Mondiale
BM après excès du consensus de Washington 90, doxa néolibérale mais après transformation discours : comment
introduire question sociale dans question du développement. Growth is good for the poor !!!!!!!!! principe
fondamental demeure structurant. Même si reel changement d’attitude. Vision économique des questions de
développement.
2. Par l’humanisme.
Humanisme international : Si creo en el hombre. Finalité du politique est humaine, faire coexister individu entre
eux. Poltique mondiale : coexistence êtres humains. Finalité ultime jeux éco, politique, promouvoir m’être humain.
Nouvelle vision du jeux mondial : sociétés et non plus Etats, enjeux sociaux et transnationaux mais pas militaires et
interétatiques.
Seance 12
Remarques sur l’examen (2 sujets – choisir 1, traitement de sujet neoter sur 15, carte doit d’apporter au sujet qu’on
a choisi noter sur 5, la carte ne repond pas a la question du sujet. Elle doit demontrer la meme problematique flux,
zones, endroits, progressions). La dissertation = un pladoyer. Reponse doit etre personalisee. On ne doit pas etre
d’accord avec ce qui a ete dit pendant le cours (mais bon raisonement !). Le plan (demonstration claire). L’espace
mondial est un objet qui peut etre regarder de cote histoire, sociologie etc.