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Le bitume et les matériaux bitumineux

Notes de cours

Dr Adama DIONE
Docteur de l’Université de Thiès UFR-SI
Rappel
Dégradations de la couche de surface

- Usure due aux efforts tangentiels exercés par les charges roulantes,

- orniérage par fluage dans des conditions excessives de température et


de sollicitations par le trafic,

-fissuration de fatigue par suite d'une mauvaise adhérence de la couche


de roulement bitumineuse à l'assise,

- fissuration par remontée des fissures des couches d'assise de chaussée,

- fissuration par fatigue thermique suite à un vieillissement du bitume.


Fonctions des couches de roulement

Sécurité
 Adhérence
 Drainage
 Uni longitudinal

Confort
 Uni transversal et longitudinal
 Bruit de roulement

Protection de la structure
 Imperméabilisation
 Résistance mécaniques (cisaillement, cohésion, usure)
 Résistance aux agents extérieurs (eau, sels, soleil, huiles,…
Définition

Un enrobé bitumineux est un mélange uniforme de granulats enrobés de bitume.


Bitume
1) Les Liants Hydrocarbonés:

►1er liant hydrocarboné : issu de la distillation de la Houille (La Pyrolyse)


<=Utilisé pour l’éclairage public puis le gaz domestique
LE GOUDRON (1902 / 1950)
Origine = organisme végétaux → CARBOCHIMIE
►Aujourd’hui liant hydrocarboné : issu du Raffinage du Pétrole
LE BITUME
Origine = organisme animaux pyrolysés→ PETROCHIMIE
a) Historique du Bitume:

►La connaissance et l’utilisation du bitume remontent à la plus haute antiquité :


Référence dans la Bible: Arche de Noé et Tour de Babel

►Découvertes archéologiques au Moyen-Orient :


-4 à 5 mille ans avant JC= Bitume naturel mélangé à de la matière minérale (filon)
-Utilisation de l’asphalte naturel
-Mortier pour la construction de Bâtiments
-Étanchéité (terrasse, barrages, bateaux…)
- Artisanat, orfèvrerie, cultes et médecines

►Aujourd’hui :
-Provient exclusivement du pétrole brut
-Utilisation multiple
-Route
-Étanchéité (terrasse, barrages, murs…)
- Hydraulique
Asphalte: roche calcaire imprégnée de bitume. Expression qui désigne le revêtement
des routes.

Bitume: composé de carbone et d’hydrogène, d’où le nom d’hydrocarbure. Il peut être


d’origine naturel ou provenir de la distillation du pétrole.

Dans l’antiquité, le bitume était utilisé pour usage d’étanchéité, sous le nom de «
bitume de Judée ». Il avait de multiples emplois :

 produits pharmaceutiques - servant notamment à la conservation des momies


Égyptiennes ;
 mais surtout, et ce dans tout le bassin méditerranéen, au calfatage des navires.
 C'est également grâce au bitume de Judée que Nicéphore inventera la
photographie à Saint-Loup de Varennes en 1824.

Goudron : Produit provenant de la distillation de diverses substances: charbon,


bois, tourbe. Il est moins soluble que le bitume.
ORIGINE DU BITUME

Tous les bitumes sont des produits du pétrole brut où ils se trouvent en solution.

Ils sont le résultat de l'élimination des huiles servant de solvant par évaporation ou
distillation du pétrole brut.

Sachant que de tels processus pourraient se produire dans la nature, au niveau


des couches souterraines, les bitumes proviennent en conséquence de deux
sources:

 Naturelle,

 industrielle.
Origine naturelle: La production mondiale est très faible puisqu’elle ne dépasse pas 200 000 t.
LES LIANTS
LES LIANTS
d) Structure Physico-Chimique du Bitume: → 1 million de molécules différentes
►Mélanges complexes de composés hydrocarbonés de structures chimiques et de masses molaires très diverses
Carbones + Hydrogènes, + atomes d’oxygènes, souffre ou Azotes, + qq métaux
►3 familles de molécules =
→ Molécule Naphténique=
Hydrocarbures cycliques saturés
Molécule la plus simple= cyclohexane (C6H12)
→ Molécule Aromatique =
Système cyclique hexagonal + 3 double liaisons alternées
Molécule la plus simple= benzène
→ Molécule Aliphatique =
Chaine carbonée longue et acyclique
Acides gras, paraffine, éthylène

►Le Bitume est fractionné en deux parties avec ajout d’un hydrocarbure léger (solvant) =
→ Maltènes = Fraction dissoute aiguilles
huile visqueuse de couleur foncée
Propriété visqueuse du Bitume
→ Asphaltènes = Fraction précipitée (Fraction lourde) Chaine moléculaires très longue
Corps de poids moléculaire très élevé, formes d’aiguille
Substance Solide et noirâtre
« Asphaltènes baignent dans les huiles aromatiques Maltènes »
Rq: en vieillissant le bitume s’appauvrit en fractions légères Maltènes et s’enrichit en fraction lourdes
Asphaltènes
LES LIANTS
f) Fabrication du Bitume:

►RAFFINAGE =

→ Définition: opération qui consiste à séparer les différents constituants du pétrole brut, du plus
léger (gaz) au plus lourd (Bitume).

→ Principe: Distillation qui sépare les différents constituants du pétrole suivant leurs points
d’ébullition.

Avant 1975 : simple distillation atmosphérique


Après 1975 : Double distillation atmosphérique puis sous vide.
Chocs pétroliers de Objectif= « cracker » les molécules lourdes pour récupérer plus
1973 et 1979 d’huiles et de gasoil
Conséquence ⇒ baisse des qualités des bitumes= plus fragile
⇒apparition de la fissuration des couche d’enrobés de surface

→ 2 AVIS OPPOSES: - Bitume= produit très technique


- Bitume= résidu, déchet de la distillation des essences et huiles

Les Pétroliers ont plus besoin d’Huiles et moins de Fioul Lourd ou de Bitume

→ Bitume= seul produit du pétrole qui ne brule pas


Les différents types de bitumes

Les bitumes fluidifiés (ou cut-backs) sont des préparations bitumineuses où la viscosité
du liant a été réduite par l’ajout d’un solvant volatil, normalement d’origine pétrolière.
Les solvants généralement utilisés sont le white-spirit et le kérosène.

Les bitumes fluxés sont des préparations bitumineuses où la viscosité du liant a été réduite
par l’ajout d’huiles relativement peu volatiles. Le diesel et les huiles d’origine végétale font
partie des fluxants courants.

Les bitumes modifiés sont des liants bitumineux dont les propriétés de performances
(l'élasticité, l'adhésivité ou la force de cohésion, etc.) ont été modifiées au moyen d’un ou
plusieurs agents chimiques.

Les émulsions de bitumes ont des produits dans lesquels de minuscules gouttelettes (phase
dispersée) de bitume ou de liant bitumineux sont dispersées dans un milieu aqueux
(phase continue).
La Pénétrabilité
Essais sur le bitume
Pénétrabilité à l’aiguille Norme NF EN 1426 - 1999 → Caractérisation de la Dureté

►Principe: Pour tous les Bitumes, mesurer l’enfoncement dans le Bitume chauffé à 25°C (15°C) pendant 5s
d’une aiguille sous une masse de 100g.

►Méthode d’essai:
3) Mesure de l’enfoncement de l’aiguille
1) Préparation de l’échantillon 2) Montée en Température (25°C) après 5s

Pen à 25°C = enfoncement en 1/10mm

30 000 F CFA
Le Point de ramollissement bille et anneau

Les bitumes n’ont pas de point de fusion franc ; leur consistance décroît
progressivement lorsque la température s’élève. Pour cette raison, la détermination du point
de ramollissement doit être faite en suivant une méthode bien définie, pour obtenir des
résultats comparables.

Une bille d’acier de 3,5 g et de 9,5 mm de diamètre est placée sur un petit disque de bitume
posé sur un anneau de métal de 19 mm de diamètre.

L’ensemble est placé dans un bain d’eau chauffé à vitesse constante. Sous l’effet du poids de
la bille et de la température, le bitume flue. Quand la poche ainsi créée touche le plateau
inférieur de l’équipage, on note la température atteinte qui caractérise le point de
ramollissement bille et anneau (TBA).
Le Point de ramollissement bille et anneau
Essai de ductilité
Il est basé sur la propriété qu’ont certain corps de pouvoir être étirés et réduits en fil mince
sans se rompre. Pour les liants bitumineux cette propriété est mesurée par la longueur
en centimètres du fil obtenu en étirant jusqu’à rupture dans les conditions déterminées un
bloc de forme et de dimensions standardisées.

L’essai se fait dans l’eau à 25°C avec une vitesse d’allongement de 5 cm/mn.
L’essai RTFOT Caractériser le vieillissement

Les bitumes subissent deux phases de vieillissement caractérisées par une modification
de leur structure chimique (AAT, 2011). Un vieillissement primaire lors de la fabrication
en centrale d’enrobage, et un vieillissement secondaire à la mise en circulation de
l’enrobé bitumineux.

L’essai RTFOT (AASHTO T240) est une simulation du processus de l’enrobage. Lors de la
production des enrobés bitumineux, les granulats chauffés aux environs de 180°C sont mis en
contact avec le bitume chaud qui se répartit en film mince autour du granulat, favorisant ainsi
un vieillissement du bitume (MTQ, 2009).

L’oxydation chimique est violente car l’apport énergétique est intense (température et oxygène
de l’air) (Olard, 2004). Selon Young et al. (1998) et Krebs et Walker (1971), l'oxydation du
bitume est la création d'asphaltènes à partir des résines et l'évaporation de la fraction légère, ce
qui rend le bitume plus dur (rigidification)
et diminue son adhésivité et sa ductilité.

Durant l’essai RTFOT, le bitume, placé en film mince par la rotation des éprouvettes
cylindriques, est régulièrement exposé à un flux d’air chaud dont le débit est contrôlé. On
mesure ensuite les propriétés habituelles sur le liant vieilli (DSR, pénétrabilité et température
de ramollissement bille et anneau) en plus de la perte de masse. Ces valeurs, dites après
RTFOT, sont alors comparées aux valeurs initiales.
LES LIANTS
Durcissement RTFOT Norme NF EN 12607-1: 2000 → Caractériser le vieillissement

RTFOT = Rolling Thin Film Oven Test (Test en étuve d’un Film Mince Tournant)
►Principe: Pour tous les Bitumes, simuler en étuve le durcissement des bitumes routiers lors de l’enrobage
avec les granulats et lors de la mise en place d’un enrobé; puis contrôler la Péné, TBA et (viscosité).

►Méthode d’essai:
8 éprouvettes cylindriques
35g de bitume
Sole tournante à 15tr/min
163°C
Film de bitume de 15μm
Jet d’air à chaque rotation 4 l/min
1h15min

RTFFOT = Péné à 25°C ↓ (exprime en %)


Bille-anneau ↑ (exprime en °C)
(Viscosité à 60°C ↑)
LES LIANTS
Viscosité Dynamique Norme NF EN 12596-: 1999 →Caractériser la viscosité

►Principe: A une température donnée de 125°C, à l’aide d’un viscosimètre coaxial, on mesure un rapport
entre un couple (un taux de cisaillement)appliqué à un mobile tournant normalisé.

►Méthode d’essai:

1) Echantillonnage = 1ml de bitume


2) Chauffage a 125°C
3) Lancer le mobile tournant
4) Mesurer la résistance

Rq: durée de l’essai = 30s

Visco Ici = (mPa.s)

35 000 F CFA
LES LIANTS
Point de Fragilité FRAASS Norme NF EN 12593- 1999 → Mesurer la Température de rupture

►Principe: Pour tous les Bitumes (bitumes modifiés), mesurer la température à laquelle un bitume
devient fragile, le point FRAASS est la dernière valeur de la température avant la rupture d’un
pellicule de Bitume soumise à la flexion d’une lame d’acier en refroidissement de 1°C/min.

►Méthode d’essai:

1) Préparation de la lame 2) Mise en flexion 3) Mesure de la Température de fissuration


Baisse de la Température

FRAAS = Température en °C

100 000 F CFA


LES LIANTS
Intervalle de Plasticité Pas de Norme → Caractériser la sensibilité thermique d’un bitume

►Principe: Effectuer un essai TBA


Effectuer un essai FRAASS
Calculer l’écart de température entre l’indice TBA et l’indice FRAASS.

►Méthode d’essai:

Intervalle de Plasticité = TBA – FRAASS (°C)


Les matériaux bitumineux
Les différents types de revêtements bitumineux

La couche de roulement des chaussées revêtues peut être constituée d’enduits


superficiels ou d’enrobés hydrocarbonés à chaud regroupant :

 les enrobés denses,

 les bétons bitumineux

 les mortiers bitumineux (les « Sheet-asphalt », les microbétons et les « Sand-


asphalt »).

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Les Enrobés Bitumineux
►Historique: Proviennent des Etats-Unis
Introduits en France à la fin de la 2ieme guerre mondiale
Aujourd’hui 1iere technique en construction et entretien en France et au Sénégal

►Principe: Mélange entre des agrégats et du bitume à chaud

►Utilisation: Ils couvrent toutes les couches d’une chaussée de la couche de fondation jusqu’à la
couche de surface

► Dénomination des Enrobés à chaud:

→ Couche d’assise:
- G.B. :Grave-Bitume
- E.M.E. :Enrobes à Module Elevé

→ Couche de roulement:
- B.B. :Béton Bitumineux
- B.B.S.G. :Béton Bitumineux Semi-Grenu
- B.B.M.E. :Béton Bitumineux à Module Elevé
- B.B.M. :Béton Bitumineux Mince
- B.B.T.M. :Béton Bitumineux Très Mince
- B.B.Dr. :Béton Bitumineux Drainant
Exemples de texture: BBSG, BBTM, BBDr 0/10
Exemples d’aspects de surface
Les enrobés denses
On appelle enrobé dense des bétons bitumineux moins compacts que les bétons
classiques et qui sont préparés généralement avec du tout-venant d’alluvions contenant
du sable et des gravillons roulés (avec souvent, en plus, une fraction de gravillons
concassés au moyen des résidus de criblage, c’est-à-dire des trop gros éléments du
matériau alluvionnaire).

Ils sont moins riches en filler et en bitume que les vrais bétons bitumineux ; ils sont
donc aussi moins compacts, souvent moins dures et moins homogènes (dus à la
présence de silico-calcaire notamment, de calcaire dans le sable, de silex également dans
les gravillons).

Les enrobés denses sont mois imperméables et de qualité inférieure à celle des bétons
bitumineux ; ils comprennent généralement 12 % de vides au lieu de 6 % en moyenne
donc plus économique que les bétons bitumineux.

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Les mortiers bitumineux

Les mortiers peuvent être considérés comme un cas particulier des


bétons ; le cas ou ces bétons ont une teneur nulle en gravillons et
ne comprennent par conséquent que du sable, du filler et du
bitume.

On distingue trois types de mortiers bitumineux que sont :

les « sheet-asphalt »

les microbétons

« sand-asphalt ».
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Le « sheet-asphalt »

Le « sheet-asphalt » est, ainsi que son nom indique, un mortier de couverture


destiné à créer des surfaces d’usure imperméables.

Il est très riche non seulement en sable mais aussi en filler et bitume ; et est
toujours en épaisseur mince.

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Le « Sand-asphalt

Il est composé de sable, de filler, ainsi que de bitume, mais qui est nettement moins
riche en filler et en bitume que le « sheet-asphalt » et le microbéton.

Il n’est pas rigoureusement compact et comprend en général plus de 10 % de vide ; il


n’est pas non plus tout à fait imperméable.

Emploi en couche de roulement (hors structure avec couche de base en GNT, car les
sables enrobés ne sont pas parfaitement imperméables) pour les trafics < 1000
véhicules/jour (adhérence assez faible du fait de la taille limitée des plus gros grains
et résistance à l’orniérage faible).

Epaisseur de mise en œuvre : 3 à 4 cm


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Les microbétons

Les microbétons sont analogues aux bétons bitumineux, mais en


réduction.

Ils sont un peu moins riches en filler et en bitume que les « sheet-
asphalt » et comprennent des éléments bien gradués, deux sortes de
sable (des gros et des fins).

Ils sont aussi de qualité pratiquement imperméable.

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►Caractéristiques demandés aux enrobés: attachées à l’ouvrage en service

→ Imperméabilité à l’eau de pluie ⇒ Durée de vie de la chaussée


Imperméabilité totale pour les couches d’assises pour protéger la PST
Imperméabilité relative de la couche de surface ↔ Adhérence

⇒ Facteurs d’influence: Compacité

→ Adhérence par temps de pluie= rugosité ⇒ Confort et Sécurité des usagers

Adhérence doit être résolu par la macrotexture de l’enrobé


la microtexture des granulats de surface

L’épaisseur d’eau entre le pneu et la surface doit être < 10mm


sinon Aquaplanning

⇒ Facteurs d’influence: Compacité


Granulats
Teneur en liant
granulométrie

→ Resistance a l’orniérage (maintien de l’uni transversal) ⇒ Durée de vie de la chaussée


⇒ Facteurs d’influence: Liant
Orniéreur Angularité des granulats
granulométrie
►Caractéristiques demandés aux enrobés: attachées à l’ouvrage en service
Essai de
Traction → Rigidité: ⇒ Répartition des sollicitations sur le support
directe ⇒ Facteurs d’influence: Compacité
Teneur en liant
Teneur en fines
Granulométrie/ granularité
Classe du liant
Essai de Fatigue → Longévité, résistance à l’action de l’eau: ⇒ Résistance à la fatigue, à la fissuration
⇒ Absence d’arrachement et de perte de cohésion
⇒ Facteurs d’influence: Compacité
DURIEZ Teneur en liant
Teneur en fines
Granulométrie
Adhésivité et classe du liant
→ Uni de la couche de Surface ⇒ Confort et Sécurité des usagers
⇒ Facteurs d’influence: Compacité
Mise en œuvre
→ Bruit de la couche de surface ⇒ Confort des usagers et des riverains
⇒ Facteurs d’influence: Compacité
Granulométrie / granularité
Teneur en Liant

→ Qualités Photométriques de la couche de Surface ⇒ Confort des usagers et des riverains


Nouvelle Qualité en développement
Améliorer la lisibilité du trafic
La Presse à Cisaillement Giratoire (PCG)

Principe:
Le mélange hydrocarboné préparé en laboratoire, est placé, foisonné et à la température d'essai
(130 °C à 160 °C environ) dans un moule cylindrique de 150 mm ou 160mm de diamètre. On
applique sur le sommet de l'éprouvette une pression verticale de 0,6 MPa.

En même temps, l'éprouvette est inclinée d'un angle faible de l'ordre de 1° (externe) ou 0,82°
(interne) et soumise à un mouvement circulaire. Ces différentes actions exercent un
compactage par pétrissage. On observe l'augmentation de compacité ( diminution du
pourcentage de vides) en fonction du nombre de tours.

Interprétation: pour un nombre de girations donné, fonction du type d'enrobés, de la nature


des granulats et de l'épaisseur de mise en oeuvre, le formulateur peut prévoir le pourcentage
de vides sur le chantier. Dans le cas de couches de roulement très minces, il s'agit plutôt
d'approcher la macrotexture que la compacité.
Interprétation: pour un nombre de girations donné, fonction du type d'enrobés, de la nature des
granulats et de l'épaisseur de mise en oeuvre, le formulateur peut prévoir le pourcentage de
vides sur le chantier. Dans le cas de couches de roulement très minces, il s'agit plutôt
d'approcher la macrotexture que la compacité.
L’essai de tenue à l’eau DURIEZ

Principe: le mélange hydrocarboné est compacté dans un moule cylindrique par une
pression statique à double effet. Une partie des éprouvettes est conservée sans
immersion à température (18 °C) et hygrométrie contrôlées, l'autre partie est
conservée immergée. Chaque groupe d'éprouvettes est écrasé en compression simple.

Interprétation : Le rapport de la résistance après immersion à la résistance à sec


donne la tenue à l'eau du mélange. La résistance à sec est une approche des
caractéristiques mécaniques, et la compacité constitue un indicateur complémentaire
à l'essai de compactage à la PCG.
L’essai d’orniérage

Principe: Le corps d'épreuve est une plaque parallélépipédique de 5 cm ou de 10 cm


d'épaisseur, selon que l'épaisseur de mise en œuvre de l'enrobé est inférieure ou
supérieure à 5 cm.

Cette plaque est soumise au trafic d'une roue équipée d'un pneumatique (fréquence: 1
Hz, charge: 5 kN, pression: 6 bars), dans des conditions sévères de température(60 °C).

Interprétation: La profondeur de la déformation produite dans le passage de roue, est


notée en fonction du nombre de cycles.

Les spécifications portent sur un pourcentage d'ornière à un nombre de cycles donné,


qui dépend du type de matériau, et de sa classe.
Essais de module

Principe : La rigidité du mélange est déterminée par un essai de traction uni-axial (sur
éprouvette cylindrique ou parallélépipédique). La charge est appliquée dans un domaine de
petites déformations, en contrôlant le temps ou la fréquence, la température, la loi de
chargement.

Interprétation: Le module (rapport de la contrainte à la déformation) est calculé pour chaque


essai élémentaire.

Grâce à l'équivalence temps-température, on trace la courbe maîtresse du module à une


température donnée. Cette représentation permet de connaître le comportement du mélange sur
un large spectre de temps de charge ou de fréquences.

La spécification porte sur le module à 15 °C et une fréquence de 10 Hz ou un temps de charge


de 0,02 s.
Mesure du module des EB en traction directe : essai MAER

Mesure du module de rigidité des enrobés à différentes vitesses de sollicitation et sous


différentes températures E(15°C,10 Hz) utilisé pour le dimensionnement des c haussées
Mesure du module des EB en traction directe : essai MAE
Essai de Fatigue

Principe: Une éprouvette trapézoïdale est soumise, à une température et pour une fréquence
de chargement fixées, à une déformation imposée. Lorsque la contrainte appliquée pour
maintenir la déformation constante est diminuée de moitié, l'éprouvette est considérée comme
endommagée au nombre de cycles considéré.

Interprétation: sur un graphique, les différents couples (niveau de chargement, nombre de


cycles jusqu'à l'endommagement), se placent sur une droite de fatigue.
A 10e6 cycles, le seuil de chargement relevé sur la droite est la valeur caractéristique de la
résistance en fatigue : ε6.
Essai d’ornièrage - NF P 98-253-1
La méthode consiste à déterminer en laboratoire la profondeur d'ornière par fluage au
moyen de la simulation d'une charge roulante sur des matériaux hydrocarbonés de
compositions et de masses volumiques apparentes données. Une éprouvette
parallélépipédique d’enrobé fabriquée en laboratoire ou prélevée sur chantier est placée
dans un moule et est testée à 60°C. On fait alors « rouler » sur la surface de l’éprouvette
un pneumatique animé suivant le grand axe de l'éprouvette d'un mouvement sinusoïdal de
fréquence et d'amplitude spécifiées avec une charge maintenue constante. On mesure en
fonction du nombre de passage du On mesure en fonction du nombre de passage du
pneumatique (nb de cycles) la profondeur de l’ornière.
Essai statique sur mélanges hydrocarbonés - Essai
MARSHALL - NF P 98-251

Préparé dans un malaxeur au laboratoire ou prélevé sur site, l’enrobé


sert à la confection d’éprouvettes cylindriques compactées selon un
mode dynamique (analogue au Proctor, avec une dame Marshall à
raison de 50 coups par face).
Les éprouvettes sont ensuite portées à une température de 60°C et sont
logées entre deux mâchoires puis écrasées diamétralement sous une
presse à vitesse constante.
La « stabilité Marshall » est égale à l’effort maximal enregistré et le «
fluage Marshall » est la valeur de l’affaissement en 1/10 mm de
l’éprouvette au moment de la rupture. Les normes produits françaises
des enrobés ne donnent pas de spécifications pour l’essai Marshall.
Presse Marshall
Spécifications Valeurs requises
Nombre de coups par face 50
Stabilité Marshall (Kg) ≥1000 kg
VMG – vides du mélange granulaire (%) ≥ 14 %
Pourcentage des vides Marshall (%) 5à2%
fluage (mm) < 4 mm
Stabilité Duriez (MPa) ≥ 6 MPa
Rapport immersion/compression ≥ 0.75
Pourcentage des vides Duriez (%) 8à5%
Module de richesse (k) ≥ 3.2

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