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PLAN DU COURS
METHODE D’EVALUATION
M Toussaint NONOGA
1
RAPPELS
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont
un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un
pays ou d’un espace géographique à un autre.
Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels
du Système comptable OHADA sont les suivantes :
Convention du coût historique
Convention de prudence
Convention de régularité et transparence
Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture
Convention de l’importance significative
2
THEME I : EVALUATION DES IMMOBILIATIONS
CORPORELLES ET INCORPORELLES
3
− Immobilisations financières : Ce sont les titres de participation, les autres
titres immobilisés, les prêts contractuels et les créances non commerciales
assimilées à des prêts.
Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable à
certaines.
Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente ou tout autre
contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain d’exercer) ;
inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres
entités.
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de propriété...), de dettes
de trésorerie (crédits d’escompte...) ;
inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).
4
II. Distinction entre immobilisations, stocks et charges
1. Distinction entre immobilisations, stocks et charges
En général, les immobilisations sont destinées à rester de manière durable dans l’entreprise,
alors que les stocks sont des matières et produits devant rentrer dans le cycle de production ou
de commercialisation.
Outre le critère de durée, c’est donc le caractère fixe ou circulant de l’élément qui est à
prendre en considération.
La distinction a son intérêt tant sur le plan comptable que sur le plan fiscal.
a. Traitement comptable
Il n’est pas rare en effet que des produits ayant le caractère de stocks s’apparentent aux
éléments de l’actif immobilisé et inversement. Face à de telles difficultés, les solutions ci-
après ont été préconisées et tendent à s’imposer dans la pratique.
L’OHADA inclus dans les stocks les emballages commerciaux non récupérables ou bien
récupérables mais non identifiable par nature. Il s’agit de tous emballages perdus et certains
emballages récupérables destinés à être consignée chez le client, à condition que leur durée de
séjour dans le patrimoine de l’entreprise soit estimée à moins d’un an.
Cependant, les emballages récupérables identifiables, qui constituent des outils de travail
destinés à servir durablement dans l’entreprise s’enregistrent au compte 243.
Sont identifiables les emballages qui portent un numéro de série, ou que l’on peut
différencier par tout autre moyen comme la date d’acquisition, la date de fabrication
NB : Dans le cas d’une entreprise qui commercialise les emballages, ceux-ci, quel que soit
leur nature, identifiable ou non doivent être considérées comme des marchandises ou des
produit finis.
5
Cas des pièces de rechange
Les pièces de rechange sont affectées aux immobilisations ou classées en stock en fonction
des matières qui distinguent les deux catégories. Celles qui sont d’une utilisation fréquente au
cours d’un exercice ou de faible valeur ou de remplacement immédiat d’une pièce identique
d’un élément défaillant doivent être passées en charges. Néanmoins si la pièce n’est pas
spécifique à une seule machine ou un matériel de production elle est considérée comme un
stock.
Cependant les pièces de rechange principales et d’équipement d’entretien sont inscrites parmi
les immobilisations corporelles lorsque l’entreprise compte les utiliser pour une durée
supérieure à un exercice par contre en charge dans le cas contraire.
De même, si les pièces de rechange et le matériel d’entretien ne peuvent être utilisés qu’en
association avec un élément des immobilisations corporelles et qu’on s’attend à ce que leur
utilisation soit irrégulière, ils sont comptabilisés en immobilisation corporelles et amortis sur
une période ne pouvant être supérieure à la durée d’utilisation de l’immobilisation
correspondante. Dans le cas contraire, si la consommation est régulière, les pièces sont
inscrites en charge.
A titre d’exemple on a :
6
Les dépenses permettent d’améliorer l’état normal de fonctionnement
Des éléments essentiels de certaines immobilisations corporelles peuvent
être remplacés par intervalles réguliers et l’amortissement peut se faire sur
une durée de vie supérieure à celle de l’immobilisation principale
Les immobilisations animales(Cheptel) sont constituées par les animaux pour la garde et pour
la reproduction, les animaux de trait, ainsi que ceux élevés pour la laine.
Ceux destinés à la vente après avoir été engraissés sont inscrite dans les stocks.
Un problème se pose pour les animaux à destination polyvalente tels que les ovins et les
bovins reformés et revendus après avoir été reproducteurs, les poulets de ponte après
quelques mois,…….
7
Le critère déterminant qui nous semble devoir être retenu est celui de la destination essentielle
de l’animal.
Les biens de peu de valeur, c'est-à-dire dont le prix d’acquisition est inférieur à un certain
seuil, peuvent être considérés au choix comme une charge ou une immobilisation
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition :
- Du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
100 000 francs ;
- Des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
50 000 francs.
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THEME II : DETERMINATION DE LA VALEUR DES IMMOBILISATIONS
CORPORELLES ET INCORPORELLES
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes, liés à l’acquisition d’une
immobilisation, sont rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation.
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Entrainement
Au cours du mois de mars 2018, l’entreprise SUMACH a procédé à l’acquisition de deux
investissements suivants :
Achat d’un équipement industriel
Achat d’une construction
1) L’achat du matériel transport a occasionné :
TAF
1- Déterminer les coûts des acquisitions des immobilisations (pour la construction deux cas)
2- Déterminer le montant de la TVA
3-Enregistrer les opérations au journal
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II. Les immobilisations corporelles produites
Une immobilisation produite est évaluée à son coût de production.
Le coût de production est composé des charges directes et indirectes entrant dans la
fabrication du bien comme :
− salaires et charges de personnel entrant dans la fabrication de l’immobilisation
− matières premières entrant dans la fabrication de l’immobilisation
− charges indirectes pouvant être rattachées à la production de l’immobilisation
(loyers, électricité, chauffage, …)
Le coût de production d'une immobilisation corporelle est égal au coût d'acquisition des
matières consommées augmenté des autres coûts engagés, au cours des opérations de
production, c'est-à-dire des charges directes et indirectes qui peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ou du service.
- Les charges directes sont les charges qu'il est possible d'affecter, sans calcul
intermédiaire, au coût d'un bien ou d'un service déterminé.
- Les intérêts des emprunts peuvent être rattachés au coût de production selon les
dispositions
- Le coût d’une immobilisation corporelle peut inclure une quote-part d’amortissement.
- La quote-part de charges correspondant à la sous-activité n’est pas incorporable au
coût de production.
D : 2……..VO
D : 4451….TVA
C : 249……… En-cours
C : 72 ………..Production immobilisée
C : 4434………TVA
Entrainement
Pour la fabrication d’une machine-outil l’entreprise JOJO a engagé les dépenses ci-dessous
indiquées. Mais elle a contracté un emprunt de 20 000 000 F au taux de 13% afin de tenir
dans la période de production qui est de 6mois. La production est achevée en au 31/03/17.
Par ailleurs les dépenses engagées au cours de l’année 2013 s’élèvent à 35 000 000. Le bien
est mise en service le 1/04/2018.Ce bien est amortissable suivant le système dégressif sur
5ans.
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Matière consommables 30 000 000
Charges directes de production 12 200 000
Quote-part des charges indirectes 4 500 000
TAF
1- Déterminer le coût de machine
2- Passer les écritures jusqu’au 31/12.18
Entrainement
Une entreprise de plomberie, Ducasse, a achète le 15 avril 16 un ordinateur, un logiciel «
Compta Pro » lui permettant de gérer ses factures et sa comptabilité, et le pack office lui
permettant d’envoyer des courriers et d’effectuer des calculs de devis.
Elle reçoit de son fournisseur, les établissements Soft ordi, les éléments suivants :
Facture N°862 établissements Soft ordi
Matériel informatique : 2 200 000
Frais d'installation : 300 000
Logiciel d'exploitation Microsoft Office Pro : 1 000 000
12
Logiciel Compta SAARI : 1 200 000
Avance du 30 mars 15 : 1 000 000
TAF
1- Présenter la facture et déterminer la valeur de l’immobilisation corporelle et
incorporelle
2- Passer les écritures
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THEME III : LES TECHNIQUES COMPTABLES APPROFANDIES
Bien amortissable
Si la subvention ne couvre pas la totalité du bien, le montant de la reprise est égal à l’annuité
calculé à partir du montant de la subvention.
Entrainement
Le 9/01/ 10 : L’Etat octroi à ESGIS une subvention de 80 000 000 pour l’acquisition d’un
terrain nu a KODJOVIACOPE
Le matériel de transport est reçu le 1/04/10 et la subvention par chèque bancaire le 12/05/10.
Le Hangar d’une valeur de 680 000 000 est acquis, payé et mis en service le 1/07/11.
TAF
Entrainement
Comptabilisation
Promesse Déblocage des fonds par
D : 4495……Subvention D : 5x………Montant débloqué
C : 711……..Subvention C : 4x…..Montant débloqué
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Entrainement
Les subventions d'exploitation sont des subventions qui sont destinées à l'entreprise pour
compenser en tout ou partie, la perte qu’aurai du constater l’entreprise si cette subvention ne
lui avait pas été accordée. Il s’agit d’un produit pour l’entreprise mais elle ne peut se justifier
d’un excès de charges ou une insuffisance du produit de vente.
Entrainement
La Société CGSP a pour objet, l’exploitation d’un aéroport international dans la capital
Togolaise. Son activité au cours de l’exercice 2015 s’est terminée par un résultat
d’exploitation déficitaire de 45 000 000. Afin de permettre la poursuite de l’activité de
l’entreprise et dans l’intérêt national, l’Etat lui accorde une subvention d’équilibre de
40 000 000 et les fonds sont reçus le 20/01/16
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B- LES OPERATIONS EN MONNAIES ETRANGERES
Dans sa mise en œuvre sur les marchés extérieurs, l’entreprise est amenée à effectuer les
opérations libellées en monnaie autre que sa monnaie locale .A cet effet toute opération faite
en monnaie étrangère a pour conséquence la prise d’un risque qui peut se traduire par une
perte ou un gain du fait de l’évolution du cours entre le début et le règlement final de
l’opération.
Le SYSCOA a défini des règles précises applicables lorsque la valeur des éléments de l’actif
et du passif de l’entreprise dépend des fluctuations de cours en monnaie étrangère. On a :
La valeur d’entrée est comptabilisée par convention en francs CFA de leur montant exprimé
en devises sur la base du cours de change du jour de l’acquisition. Toute différence entre le
prix facturé converti en francs CFA, et le prix effectivement payé du fait d’une variation de la
devise est considérée comme une charge ou un produit.
Entrainement
TAF :
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Les comptes usuels sont : 4784 et 16 les provisions sur les comptes 194 et 6971 de plus les
intérêts courus sur les comptes 6712 et 1662
La société CO a signé le 1/07/14 avec ECOBANK GABON un contrat pour l’emprunt d’une
somme de 50 000 livre sterling remboursable au taux de 6,5%. La somme mise à la
disposition de l’entreprise CO, le même jour est transférée à Lomé puis inscrite sur le compte
de la société CO le 10/07/14, après prélèvement d’une commission de 60 000 FCFA.
Les dettes et les créances sont converties sur la base du dernier cours de change) la date de
clôture des comptes. La différence entre la valeur à la date de l’opération et celle à la clôture
de l’exercice constitue l’écart de conversion inscrit au compte 478 « ECA » (augmentation de
dette ou diminution de créance) ou au compte 479 « ECP » (diminution de dette ou
augmentation de créance. Les écritures d’ajustement doivent être contre passées au début de
l’exercice suivant.
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NB : CONSEQUENCES COMPTABLE ET FISCALE
Sur le plan comptable et d’après la règle de prudence les gains latents sont sans incidence sur
le résultat tandis que les pertes latentes sont immédiatement couvertes par une provision pour
perte de change. D : 6591 et au C : 4911
Sur le plan fiscal, les profits latents de change sont à réintégrer au résultat fiscal de façon
Extracomptable et les pertes latentes de change sont déductibles du résultat fiscal.
Entrainement
La société LADY des produits tropicaux a vendu le 01/07/09 des produits pour 5000 dollars
(cours en FCFA 750), payable à terme et comptabilisés au cours en FCFA à 800 à la clôture
de l’exercice au 31/12/09
H2 : La créance subsiste au 31/12/10 .Le cours à cette date est en FCFA de 705
3- Les disponibilités
Entrainement
Le 15/12/07 Encaissement de 880 $ US d’une créance sur le client OGNO par l’entreprise
MIVO. A cette date le $US valait 530 FCFA
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C- Les Opérations de contrat de crédit
Le crédit-bail ou le leasing est un contrat par lequel, une entreprise (un établissement
financier) met à la disposition d’un agent économique (preneur) un bien moyennant le
payement de redevance pendant une période déterminée.
Le bailleur reste propriétaire du bien et traite ses opérations de CB selon les prescriptions du
plan comptable Bancaire de l’UEMOA.
En principe le preneur est locataire jusqu’à la levée éventuelle de l’option d’achat. Il n’est pas
propriétaire du bien. Néanmoins, sur la base du principe de la prééminence de la réalité sur
l’apparence, le preneur va inscrire le bien au bilan.
Le bien est amorti (s’il est amortissable) sur la durée d’utilisation et selon les choix
économiques de l’entreprise pour l’amortissement du bien du même type acquis en propriété.
20
Ecritures
1) 2) 3)
C : 5x……Prix d’option
21
Entrainement
TAF
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