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ca
Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa
Édition du 22 février 2011 – Volume LXXVIII No 17

SALON DU LIVRE DE L OUTAOUAIS

Une 32e édition de plaisir

» Par son slogan « Le plaisir est sous les couvertures »,
le SLO s annonce festif encore cette année. ¦ P. 9
La Rotonde

ÉLECTIONS FEUO

Les étudiants
boudent les urnes
La Fédération étudiante est élue
par un peu plus de 10 %
des étudiants.
» Résumé et résultats ¦ P. 2-4

Sur la route de la contestation

Les résultats préliminaires sont sortis, mais le nom des élus n est pas encore coulé dans le béton.
Irrégularités dans les votes et actions douteuses au scrutin... l histoire n est pas terminée. ¦ P. 5-6

THÉÂTRE
HOCKEY MASCULIN
La pièce Wolfe
La saison est
d Emma Haché,
terminée pour présentée au CNA la
les Gee-Gees semaine dernière, a
Les Redmen de McGill ont
remporté les deux matchs raconté l exploit d un
contre Ottawa la fin de
semaine dernière. | P. 13 héros acadien ¦ P. 11

actualites@larotonde.ca
ÉLECTIONS FEUO
Savva : « Wow! Ça c est proche! »
De gauche à droite : Selon les résltats préliminaires, Marie-Claude Noël est élue au poste de vice-présidente aux activités sociales,
Amy Hammett est réélue en tant que vice-présidente aux affaires étudiantes et Amalia Savva est élue à la présidence.
ANTOINE TRÉPANIER
C
’est à 6 h 45 vendredi matin que
l’annonce des résultats prélimi-
naires des élections de la FEUO
a été faite aux quelques candidats, étu-
diants et médias présents à la salle du
Sénat de l’Université d’Ottawa.
C’est par 61  voix qu’Amalia Savva a
supplanté le nouveau candidat Na-
than Boivin au poste de président de
la Fédération étudiante. «  Wow! Ça
c’est proche!  » s’est exclamée Mme Sa-
vva lorsque La  Rotonde lui a appris la
différence de votes au poste de prési-
dent. « Je suis vraiment contente. On a
travaillé vraiment fort dans cette cam-
pagne  », a-t-elle renchéri. Elle ajoute
qu’elle ne s’attend pas à un recomp-
tage des votes. « Non, je ne pense pas,
j’imagine que les organisateurs ont
assez compté pendant dix heures  »,
assure cette dernière.
Quelques heures après le dévoi-
lement des résultats, Nathan Boivin
était quant à lui très serein. «  C’était
assez proche! On pense avoir mené
une campagne assez forte. Ce n’est pas
pire, considérant que j’étais un nou-
veau candidat », a révélé l’étudiant en
(IKEYGLIkHVSMXI8VMWXER(qRSQQqIIWXqPYEYTSWXIHIZMGITVqWMHIRXEY\½RERGIW4EMKI+EPIXXIIWXVqqPYIGSQQIZMGITVqWM-
dente aux communications et Liz Kessler est élue au poste de vice-présidente aux affaires universitaires.
2 t
XXXMBSPUPOEFDB
Actualités
théâtre.
Galette et Hammett de retour;
King doit partir
Aux finances, Tristan Dénommée
aura finalement eu raison de la vice-
présidente actuelle Sarah Jayne King.
«  En fait, c’est vraiment une victoire
contre la présente administration [de
la FEUO] et contre le Bureau des élec-
tions, parce qu’on a essayé de me pé-
naliser tout le long », a-t-il lancé après
avoir attendu plusieurs heures au pa-
villon Tabaret. « J’ai prouvé qu’on pou-
vait gagner une campagne avec autant
de pénalités », a rétorqué ce dernier.
Amy Hammett et Paige Galette ont
quant à elles été réélues aux postes
de vice-présidentes aux affaires étu-
diantes et aux communications, dans
l’ordre. Mme Hammett a bénéficié de la
division des votes entre Alex Webb et
Stéphanie Roy qui ont reçu respective-
ment 1066 et 803 appuis de la popula-
tion étudiante du premier cycle.
Ouellette perd confiance
Aux communications, c’était un Lo-
gan Ouellette triste, mais surtout très
fatigué qui a appris les résultats dans
la salle du Sénat. Au lendemain de sa
défaite contre Paige Galette, M. Ouel-
lette a affirmé avoir « pensé et accepté
les résultats ». Toutefois, c’est avec vé-
hémence qu’il lance que les candidats
ne changeront pas les choses : « Je suis
content de ne pas siéger sur cet exécu-
tif, simplement parce que ce ne sera
pas productif. Les candidates réélues
n’ont rien fait cette année, ce ne sera
pas différent l’an prochain. »
C’est finalement Liz Kessler qui aura
le mandat des affaires universitaires
pour l’année scolaire 2011-2012. C’est
par plus de 600 voix que Mme Kessler a
devancé Landry Ntwari. Marie-Claude
Noël aura quant à elle raflé les hon-
neurs des activités sociales, devan-
çant Terry Morin et Charles Rose de
plusieurs centaines de voix. M. Morin
était présent au pavillon Tabaret pour
l’annonce des résultats. Toutefois, il a
quitté les lieux tout de suite après avoir
eu le verdict.
Mme Noël représentera également
les étudiants de la Faculté des arts au
Sénat de l’Université, puisqu’elle a été
élue par acclamation.
le 22 février 2011
Résultats préliminaires
Exécutif de la FEUO
Présidence
Amalia Savva (1676 votes)
Nathan Boivin (1615 votes)
Finances
Tristan Dénommée (1627 votes)
Sarah Jayne King (1513 votes)
Affaires universitaires
Liz Kessler (1810 votes)
Landry Ntwari (1169 votes)
Affaires étudiantes
Amy Hammett (1263 votes)
Alex Webb (1066 votes)
Stéphanie Roy (803 votes)
Communications
Paige Galette (1850 votes)
Logan Ouellette (1320 votes)
Activités sociales
Marie-Claude Noël (1568 votes)
Terry Morin (848 votes)
Charles Rose (584 votes)
Conseil d administration (seuls les
résultats contestés sont cumulés)
Sciences de la santé
Tarun Rahman
Brieanne Olibris
Kyla Harkins
Sciences sociales
Brendon Andrews
Nicole Desnoyers
David Eaton
Adam Gilani
Tasha Peters
Jesse Root
Bureau des gouverneurs
Anne-Marie Roy (1587 votes)
Joël T. Kapongo (820 votes)
Andrei Huranchyk (397 votes)
Sénat (par acclamation)
Arts : Marie-Claude Noël
Telfer : Andrei Huranchyk
Génie : Nicholas Zorn
Sciences : Rosy Fournier
Sciences de la santé : Kyle Ryc
Sciences sociales : Hazel Gashoka
Source : Bureau des élections
actualites@larotonde.ca
 le 22 février 2011
SOIRÉE ÉLECTORALE
Angoisse, attente et comptages
La soirée électorale qui s annonçait haute en intensité n a pas eu la conclusion prévue. Les résultats qui devaient être rendus publics
entre minuit et 2 h n avaient en fait pas encore été révélés à la fermeture du bar 1848. Une foule d étudiants et de candidats fatigués,
mais surtout déçus et frustrés, ont quitté le Centre universitaire sans connaître le nom des représentants à l exécutif de la Fédération
étudiante pour 2011-2012.
Les candidats Tristan Dénommée et Logan Ouellette sont restés assis devant la porte de la salle du
Sénat dans la nuit de jeudi à vendredi pour attendre le dévoilement des résultats.
JULIE-ANNE LAPOINTE
Les résultats des élections de
la FEUO n’ont été dévoilés que
vers 6  h  30, vendredi matin,
soit plus de huit heures après
le début des festivités au 1848.
Les quelques bénévoles et
employés du Bureau des élec-
tions restants à cette heure ont
annoncé les gagnants de façon
informelle, visiblement exté-
nués par cette nuit de recomp-
tage. Seuls huit étudiants, dont
les candidats Terry Morin,
Logan Ouellette et Tristan Dé-
nommée, étaient présents au
moment du dévoilement.
Les autres membres du pu-
blic avaient quant à eux quitté
le campus depuis quelques
heures déjà. Vers 3  h, le Ter-
minus du Centre universitaire
était vide et les étudiants qui s’y
étaient rassemblés, partis. La
soirée qui débutait à 22  h s’est
donc terminée sur une mau-
vaise note, alors que des candi-
dats frustrés ont décidé de quit-
ter les lieux sans connaître les
résultats de la course électorale.
«  Cette élection est un bon
exemple de comment la Fédé-
ration étudiante est mal organi-
sée », a commenté Nathan Boi-
vin, candidat à la présidence, au
moment de quitter le Terminus.
«  On avait des étudiants ici ce
actualites@larotonde.ca
soir, ils avaient des midterms et
des choses à faire demain, et on
est ici depuis 10 h en attendant
les résultats des élections. »
Jason Benovoy, directeur gé-
néral des élections, a expliqué
ce retard par le fait que le comp-
tage était encore en cours. « Le
processus est très long parce
qu’on doit compter trois fois
pour officialiser le tout  », a-t-il
avoué à La Rotonde vers 2 h 30,
après que plusieurs annonces
ont été faites au Centre univer-
sitaire informant que les résul-
tats seraient retardés d’environ
45 minutes.
Fatigue et comptages
Selon les personnes interro-
gées à la suite du dévoilement
des résultats, la lenteur des
comptages est attribuable au
fait que les votes devaient être
comptés trois fois, par trois
personnes différentes. Si les
chiffres ne correspondaient pas
à ceux obtenus au préalable, le
tout devait être recompté. «  Il
faut comprendre qu’à deux,
trois heures du matin, les gens
étaient plus fatigués, alors il fal-
lait recommencer. C’était d’au-
tant plus frustrant, mais bon, les
gens ont continué », a souligné
Alexis Goudreau, représentant
du candidat Tristan Dénom-
Photo de Julie-Anne Lapointe
mée lors du comptage. «  Ça a
été assez bien, mais le proces-
sus est long, il va falloir revoir
à ça pour l’année prochaine  »,
a-t-il ajouté.
Le directeur des élections al-
lait dans le même sens au terme
de cette nuit de comptage. « Il y
a eu des mauvaises expériences
dans le passé [avec le vote élec-
tronique], mais de voir le travail
que ça prend pour compter ces
milliers de bulletins, là, c’est de
la job en maudit! » s’est exclamé
M.  Benovoy en disant être ou-
vert à conseiller l’utilisation du
vote électronique lors de la pro-
chaine campagne électorale.
«  S’ils peuvent créer un sys-
tème pour être véritablement
sécuritaire, ben let’s go, parce
que d’une manière ça accroît le
[taux de participation], et c’est
beaucoup plus rapide à comp-
ter. »
Une porte mal scellée
Pendant que les étudiants at-
tendaient les résultats au Centre
universitaire, des bénévoles et
représentants des candidats
étaient rassemblés depuis 16  h
au Sénat du pavillon Tabaret
pour compter les bulletins de
vote. Selon les règlements des
élections, personne n’avait le
droit d’entrer ou de sortir de la
salle à partir de l’ouverture des
boîtes de votes.
Le directeur des élections a
toutefois laissé entrer la repré-
sentante de Sarah Jayne King,
candidate au poste de vice-
présidente aux finances, vers
20 h 30. Il a confirmé avoir pris
seul cette décision. « Ce qui est
arrivé, c’est que la représen-
tante de Sarah Jayne est entrée,
on n’avait pas encore ouvert
les boîtes. Elles étaient encore
toutes scellées, explique Jason
Benovoy. C’est dommage, mais
il y avait très peu de repré-
sentants dans la salle, et c’est
important d’en avoir, au moins
deux par poste. Il n’y avait per-
sonne qui représentait Sarah
Jayne, alors je me suis dit bon,
les boîtes ne sont pas ouvertes,
alors question d’équité et ques-
tion de transparence, on va la
laisser entrer. »
Alexis Goudreau a partagé
sa frustration à la fin du comp-
tage. «  La représentante de Sa-
rah Jayne s’est fait permettre de
rentrer dans la salle alors que
la salle était scellée, par souci
d’équité. Je veux bien croire,
mais normalement on a des
règles, et il ne faut pas les chan-
ger », a commenté le représen-
tant de Tristan Dénommée en
précisant qu’il s’est tout de suite
opposé à une telle décision.
L’obligation de compter les votes trois fois a retardé le dévoilement
des résultats, qui s’est fait vers 6 h 45 vendredi matin.
Actualités
« On est contents du résultat et
c’est ça qui est important, on l’a
pas volé, on l’a gagné, et c’est ça
qui est important  », a-t-il tout
de même admis.
Picard à la rescousse
La porte de la salle du Sénat
a aussi été ouverte au cours du
comptage, notamment vers
2  h  30 lorsque Jason Beno-
voy est sorti pour aller cher-
cher deux sacs remplis que
lui apportait François Picard,
coordonnateur de l’exécutif
à la Fédération étudiante. In-
terrogé par un journaliste de
La  Rotonde, François Picard
n’a émis aucun commen-
taire sur sa présence ou sur le
contenu des sacs. Il est reparti
rapidement pendant que M.
Benovoy apportait les sacs à
l’intérieur.
Rapportée par Twitter, la
nouvelle s’est rapidement diffu-
sée chez les étudiants au Centre
universitaire. Un peu plus tard,
toutefois, Jason Benovoy a dé-
menti la rumeur d’une colla-
boration douteuse en affirmant
que les sacs ne contenaient que
de la nourriture pour les béné-
voles. « On a appelé un paquet
de monde et c’est le seul qui a
voulu nous dépanner  », a-t-il
expliqué en riant.
Photo de Mark Colletti
XXXMBSPUPOEFDB
t
3
Actualités
ÉLECTIONS FEUO
Participation étudiante décevante
Cette année, 11,47 % des étudiants de premier cycle de l Université
d Ottawa se sont rendus aux urnes pour élire leurs représentants à la
Fédération étudiante.
JULIE-ANNE LAPOINTE
Plusieurs l’avaient prédit et ont vu
juste  : cette année encore, les étu-
diants ont été peu nombreux à remplir
le bulletin de vote lors des élections,
les 15, 16 et 17 février dernier. Le taux
de participation de 11,47  % équivaut
presque à la moitié de celui obtenu
l’année dernière (21,74  %), en plus
d’être nettement plus bas encore que
le taux des élections en 2009 (27,2 %).
Si la participation au vote est plus
faible que les années passées, le di-
recteur du Bureau des élections, Jason
Benovoy, affirme ne pas en être pour
autant très surpris. «  Je suis quand
même assez satisfait. Je visais autour
des 10  %, et de l’avoir battu, avec 11,
5 %, c’est correct », a-t-il avoué.
Il faut dire que les organisateurs
des élections s’attendaient nécessai-
rement à une diminution du taux de
participation au vote cette année.
Pour la première fois en trois ans, le
Bureau des élections a décidé d’opter
pour la méthode «  à l’ancienne  », et
a donc délaissé l’utilisation du vote
électronique pour faire place au bon
vieux bulletin de vote papier. Cette
méthode a été privilégiée pour éviter
tout problème informatique ou tech-
nique au moment du comptage, tel
que survenu dans le passé.
En comparant le résultat avec ceux
des années précédentes, alors que le
vote électronique n’était pas utilisé,
M. Benovoy dit ne pas être déçu par
le pourcentage d’étudiants s’étant
rendus aux urnes cette année. « Je ne
pense pas que c’est si bas. Quand on
regarde les pourcentages de quand on
utilisait les bulletins en papier dans le
Mariam Deria, étudiante diplômée en
science politique (2009)
Seulement 11 %? C’est intéressant… Je crois
que [le taux est bas] parce que les étudiants
croient que ça ne les affecte pas tant que ça.
Plus pourrait être fait pour inciter les étudiants
à voter.
4 t
XXXMBSPUPOEFDB
passé, ca gravitait autour de ça », sou-
ligne-t-il.
Plusieurs des candidats à l’exécutif
ont quant à eux réaffirmé l’importance
d’accroître la participation étudiante au
vote. Interrogé à cet effet lors de la soirée
électorale, Nathan Boivin, candidat à la
présidence, ne cachait pas sa déception
de constater que la participation était res-
treinte cette année. Il a rappelé que la sen-
sibilisation chez les étudiants doit se faire
bien avant les élections : « Ça prend toute
l’année pour prévoir le vote. De dire pen-
dant deux semaines que tout le monde
devrait voter, c’est un peu trop tard! »
De son côté, Charles Rose, candidat
au poste de vice-président aux activités
Taux de participation au vote
27,2 %
14,4 %
12,2 %
2007 2008 2009 2010 2011
bulletin de vote en papier
vote électronique
Hayley Phillips, communication, 2e année
Je pense qu’il y a aussi un manque d’impli-
cation des étudiants. Si je pensais que de voter
ferait en sorte que les frais de scolarité bais-
seraient de plusieurs centaines de dollars, je
voterais peut-être mais… de se débarrasser des
bouteilles d’eau, ça me rend plutôt indifférente.
sociales, croit qu’un frein à la partici-
pation étudiante est la manière utilisée
pour présenter les enjeux de la Fédéra-
tion étudiante. « Je ne pense pas que la
campagne pour aller chercher d’autres
votes a marché cette année, a-t-il avoué.
C’est trop politisé comme événement, et
ce n’est pas ce que les étudiants veulent
voir. »
Au terme de la nuit du comptage
des votes, qui a pris fin vers 6  h ven-
dredi matin dernier après 14  heures
de travail, Jason Benovoy a avoué voir
l’utilité de ramener le système de vote
électronique, autant pour faciliter le
comptage que pour augmenter le taux
de participation au vote.
21,7 %
11,47 %
Tristan Tidrow, études classiques, 2e année
D’une certaine manière, ce n’est pas surpre-
nant que les étudiants ne votent pas. C’est un
public jeune ici, et le monde se dit « mon vote
ne vaut pas grand-chose de toute façon ». Mais
moi j’ai voté hier [jeudi], parce que je savais que
peu de gens iraient voter.
le 22 février 2011
VOX-POP
Que pensez-vous du taux de
participation au vote (11,47 %)
pour les élections de la FEUO?
Entrevues par Julie-Anne Lapointe et Vincent
Rioux, photos de Vincent Rioux
Xinyu Wu, étudiante internationale en
éducation, 4e année
On devrait faire en sorte que les étudiants
sachent qu’il y a une élection. Moi, si je ne sais
pas qu’il y a une élection, je n’irai pas voter.
L’Université d’Ottawa accueille de plus en plus
d’étudiants internationaux, et peut-être que si
cette portion d’étudiants savait ce qui se passait,
il y aurait plus de participants aux élections.
Shelby Shewen, psychologie, 2e année
Je pense que c’est vraiment une petite quanti-
té de personnes qui ont voté. Personnellement,
je n’ai pas voté parce que je ne savais pas ce que
les candidats avaient à offrir ou quelles étaient
leurs plateformes. Je sais que l’année dernière,
les candidats se promenaient un peu partout
sur le campus pour parler de leurs plateformes,
mais ils ne semblent pas l’avoir fait cette année.
Chris Benton, arts, 2e année
C’est sûr que pendant les examens, les étu-
diants ne vont pas nécessairement prendre le
temps d’aller voter. Si les examens avaient été
après la semaine d’étude, j’aurais peut-être
voté. Aussi, s’ils avaient mis les kiosques à des
endroits plus visibles, où les étudiants vont plus
souvent, peut-être que le taux de vote aurait été
plus élevé. Je ne savais même pas où aller, ils
auraient pu avoir plus de publicité.
Nicolas Bélanger, biologie, 4e année
Onze pour cent, c’est pas mal bas. Ça aurait
pu être un peu plus élevé. Cette année, il n’y
avait pas de grands enjeux électoraux, comparé
à l’année passée ou l’année d’avant, alors j’ima-
gine que c’était moins intéressant pour les étu-
diants de voter.
actualites@larotonde.ca
 le 22 février 2011 Actualités
ÉLECTIONS FEUO

Contestation pacifique du clan Boivin

ANTOINE TRÉPANIER
Le candidat à la présidence
Nathan Boivin pourrait aller
jusqu’à contester le résultat des
votes des élections de la Fédé-
ration étudiante de l’Université
d’Ottawa (FEUO). Celui qui a
été défait par 61  votes voit des
irrégularités à trois bureaux de
scrutin, dont deux au Centre
universitaire.
La  Rotonde a appris samedi
soir dernier que l’équipe de
Nathan Boivin avait envoyé un
Calendrier d événements ‒ 21 au 27 février
courriel au Bureau des élections
pour demander un recomptage
des boîtes de scrutin situées près
du Tim Hortons du Centre uni-
versitaire, en face du bureau de
la FEUO et au pavillon de l’École
d’ingénierie et de technologie
de l’information (EITI).
Irrégularités qui coûtent cher
Elliott Lockington, bénévole
pour M.  Boivin, affirme qu’il
y a des irrégularités avec ces
boîtes, mais aussi avec celle de
la cafétéria. « Il y a eu de sérieux
problèmes avec trois ou quatre
boîtes lors de la dernière jour-
née de vote [le 17 février] où on
voit que les votes pour Amalia
[Savva] ont doublé par rapport
aux deux premières journées  »,
explique-t-il, chiffres à l’appui.
M.  Lockington représentait
M. Boivin lors du dépouillement
des boîtes de scrutin; il a donc vu
que le problème ne résidait pas
nécessairement dans le compte
des votes. « Ceux qui ont compté
les votes ont fait un excellent tra-
vail. Nous, ce dont on est certain,
c’est qu’il y a eu des irrégularités
majeures avant ça », mentionne

Même si c est la semaine de la relâche, la vie

M. Lockington.
On voit par exemple qu’en
culturelle et sociale se poursuit sur le campus et face du Tim Hortons du Centre Photo de Mark Colletti

en ville. Des expositions, conférences et salon, universitaire, Amalia Savva
meublent cette semaine en activités diverses. En
devançait son concurrent par
cinq votes lors de la première
voici quelques-unes à noter à votre agenda. journée, puis d’un seul lors de
la seconde. «  Il faut regarder la
MELLY WELLS troisième journée  : Nathan a
perdu par 30 votes, c’est presque
Sur le campus impossible », lance M. Locking-
ton qui affirme que de toutes
Cercle des écrivains d’Ottawa les boîtes du campus, aucune,
Quand? 22 février, de 17 h 30 à 19 h 30 mises à part les trois mention-
Où? Salle Glen Cover, 301, Pavillon des Arts nées, n’excède 20 voix pour cha-
cun des deux concurrents.
Concours Déc-Art ton salon Elliott  Lockington voit là une
Quand? 9 février au 10 mars différence assez substantielle
Où? Centre universitaire, pièce 026 dans les votes. «  On parle de
Prix : 100 $ en argent, 25 $ pour un billet d’un spectacle culturel 110 votes perdus lors de la der-
et l’œuvre du gagnant sera affichée dans le futur salon franco- nière journée, seulement pour
phone les stations de l’EITI, du Tim
Hortons et de la FEUO, note ce
Café Gratitude dernier. Si on réussit à abolir
Quand? 16 février au 30 mars de 17 h 30 à 19 h ces trois boîtes pour la dernière
Où? UCU Agora journée, Nathan gagne les élec-
tions. »
Téléthon de la Fondation franco-ontarienne
Quand? 26 février de 12 h à 21 h Une démarche possible
Où? Pavillon Tabaret
Selon la constitution de la
FEUO, «  tout membre de la Fé-
Hors campus dération étudiante peut contes-
ter une élection  » en envoyant
Journée-conférence pour les jeunes Noirs 2011 – Free to Be Me! la requête au Comité d’arbitrage
Quand? 25 février de 8 h 30 à 16 h étudiant, tout en avertissant le
Où? Government Conference Centre, 2, rue Rideau directeur général des élections,
Coût : étudiant : 15 $, autres : 20 $ «  dans les cinq jours ouvrables
qui suivent la publication des
Nathan Boivin, candidat défait à la présidence, veut « être certain
que les résultats sont justes ».
directeur général des élections,
a dit ne «  rien avoir reçu à ce
jour  ». En cas de contestation,
M.  Benovoy ne semblait pas
être au courant des procédures :
«  C’est assez grave comme re-
quête, c’est sûr que je n’ai pas de
décision à prendre seul dans un
tel cas. »
Pour l’instant, impossible
de confirmer la cause de telles
irrégularités. «  Il y avait [effec-
tivement] deux ou trois boîtes
inconstantes  », affirme Michèle
Lamarche, représentante de
Logan Ouellette, candidat dé-
fait aux communications. «  Le
compte était vraiment bizarre,
toutes les boîtes étaient pas mal
égales, mais celles-là étaient
vraiment ridicules  », rétorque
Mme Lamarche qui était présente
dans la salle du Sénat au pavillon
Tabaret lors du dépouillement.
Pour les deux représentants,
les stations concernées ne
touchent pas seulement la prési-
dence. « Ce n’est pas seulement
Nathan qui est touché, il y avait
aussi une grande différence
en faveur de Sarah Jayne King
[défaite aux finances], d’Amy
Hammett [gagnante aux affaires
étudiantes] et de Paige Galette
[gagnante aux communica-
tions] », relate M. Lockington.
Mme  Lamarche rajoute quant
à elle que les courses étaient
généralement non contestables.
«  Ça n’affecte pas beaucoup de
courses parce que les écarts sont
grands, mais pour Nathan [Boi-
vin], c’est sûr que ça peut avoir
un impact », explique-t-elle.
Boivin : « C’est par principe »
«  Je veux être certain que les
résultats sont justes. Il faut faire
en sorte que les étudiants qui
ont voté soient respectés  », a
lancé d’entrée de jeu Nathan
Boivin lorsque joint au télé-
phone. «  Je suis d’accord avec
les résultats; je veux juste que
ce soit fait correctement  »,
explique-t-il en assurant qu’il
ne procède pas à de telles dé-
marches par frustration.
«  Elliott [Lockington] et moi
parlons avec des gens qui ont
réussi à abolir des boîtes de
scrutins dans le passé. On va
voir ce qui va se passer; c’est un
processus qui peut prendre du
temps », conclut M. Boivin.

Erratum
Les Grands explorateurs – De l’Alaska à la Terre de Feu résultats sur le site web de la Fé-
Quand? 27 février à 14 h dération  ». On note également
Où? Centre des Arts Shenkman / 245, boul. Centrum, Ottawa qu’«  une élection ne peut être Dans le Dossier élections de l’édition du 14 fé-
Coût : 18,50 $ contestée qu’en cas de fraude ou vrier, sous « Vice-président aux activités so-
d’irrégularité », ce qui, selon M.
Jeux d’hiver Lockington, semble être le cas. ciales », en page 15, la chanson mentionnée par
Quand? 27 février, 9 h à 17 h Interrogé vendredi dernier à Terry Morin aurait dû être « Notre place », et non
Où? Place de la Cité, Gatineau savoir s’il avait reçu une quel- « Notre terre ». Toutes nos excuses.
Coût : Gratuit conque plainte ou demande
de recomptage, Jason Benovoy,

actualites@larotonde.ca XXXMBSPUPOEFDB
t
5
Actualités
Chronique
Arrivé au fil d arrivée, tout
le monde est essoufflé...
Julien Paquette
Adjoint au chef de pupitre
Actualitésw/
nouvelles@larotonde.ca
Les élections de la FEUO sont finale-
ment terminées. Après deux semaines
intensives, les gens impliqués de près ou
de loin dans les élections peuvent enfin
respirer. C’est notamment le cas pour
nous, à La Rotonde. Personnellement,
j’ai été déçu par les mandats de l’an pas-
sé, et j’espère que les candidates réélues,
Paige Galette et Amy Hammett, nous en
donneront plus. Elles ont la confiance
des étudiants pour une deuxième année
consécutive, et elles doivent y faire hon-
neur. Personnellement, je m’attends à
beaucoup de leur part. Mme Galette devra
en faire plus pour informer les étudiants,
surtout du côté de la présence web. Elle
a promis de le faire dans sa campagne.
Du côté de Mme  Hammett, il faudrait
tout simplement qu’elle démontre plus
de dévouement et de présence pour les
clubs. C’est mon opinion, et je l’assume.
Il faut féliciter les autres vainqueurs.
Amalia Savva a mené une campagne qui
a semblé éprouvante compte tenu des
attaques qu’elle a reçues, notamment
lors des débats. Nathan Boivin a égale-
ment fait une très bonne campagne. Au
final, environ 60 votes seulement les ont
séparés. Les deux se sont vraiment inves-
tis dans cette campagne et c’est ce qui en
a fait une si bonne course.
Pour ce qui est du poste de vice-prési-
dent aux affaires universitaires, Liz Kess-
ler l’a emporté sans trop de difficulté.
Quelqu’un peut me dire si Landry Ntwari
a mis des affiches quelque part? Com-
ment comptait-il gagner sans s’afficher
plus que ça?
Marie-Claude Noël a remporté une
course où on retrouvait trois candidats à
peu près de même calibre. J’ai bien hâte
de voir ce qu’elle fera en remplacement
d’Alexandre Chaput. Est-ce qu’elle réus-
sira à combler les désirs et les attentes
des étudiants par rapport à la Semaine
101? J’ai bien hâte de voir.
Finalement, aux finances, Tristan
Dénommée a réussi à se faire élire par
la population étudiante et Sarah Jayne
King a été défaite. Avec l’histoire de Jason
Mewes, le dossier de l’assurance santé et
un débat dominé par M. Dénommée,
c’était difficile pour elle de s’en remettre.
Je lui avais prédit une victoire, car elle a
ses partisans et M.  Dénommée, on ne
s’en cachera pas, a été plutôt arrogant
durant la campagne, mais cela n’a pas
été suffisant.
Félicitations à tous les gagnants. Faites
honneur à la confiance accordée par les
étudiants à votre égard. Cette année, vos
plus grands défis : transparence et travail
d’équipe.
6 t
XXXMBSPUPOEFDB
ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE LA GSAED
Ce n est pas qu à la FEUO que ça bouge!
JULIEN PAQUETTE
Après la Fédération étudiante de l’Uni-
versité d’Ottawa (FEUO), c’est au tour
de l’Association des étudiants diplômés
(GSAED) d’inviter ses membres à passer
aux urnes.
La période de mise en candidature
pour les élections s’est terminée le 21 fé-
vrier, alors que la suite des choses se
déroulera dès le 24 février avec le début
des campagnes.
Le premier débat aura lieu le 1er mars
à la Maison des diplômés entre 15  h et
20  h. Le directeur général des élections
à la GSAED prévoit également organiser
un débat à Roger-Guindon le 21  mars
ainsi qu’à l’Agora du Centre universitaire
le 22 mars : « C’est le plan, mais ça reste
toujours à confirmer  », souligne M.  St-
Jacques.
La FEUO ne gêne pas la GSAED
Malgré la course électorale des deux
dernières semaines à la Fédération
étudiante, Pierre St-Jacques dit ne pas
penser que le processus électoral de la
GSAED soit pour autant « camouflé » par
les campagnes des candidats du premier
cycle. «  Nos élections ne sont pas au
même moment, je ne crois pas que ça ait
Revue de presse universitaire
Anne Danford Dussault
Trop asiatique?
The Ryerson Free Press
De plus en plus de Canadiens expri-
ment leur indignation face à l’article
intitulé « Too Asian? » paru en novembre
dernier dans l’édition annuelle de Ma-
clean’s consacrée au classement des uni-
versités du pays.
Ainsi, la surabondance d’étudiants
d’origine asiatique dans les établisse-
ments postsecondaires au pays consti-
tuerait selon Maclean’s un obstacle
inquiétant pour les étudiants « blancs »
qui ne seraient pas prêts à sacrifier pour
leurs études autant de temps et de liber-
té que leurs homologues asiatiques.
Depuis sa publication, l’article a créé
la controverse dans les campus du pays,
où des étudiants et groupes activistes se
sont mobilisés pour dénoncer les propos
discriminatoires de la revue influente.
une incidence », a-t-il affirmé.
De plus, le directeur général des élec-
tions de la GSAED croit que la présence
de deux questions référendaires au cœur
des élections jouera en leur faveur  :
« C’est certain que ça va piquer la curio-
sité des étudiants diplômés, a-t-il confié.
Les affiches référendaires vont attirer
l’attention, croyez-moi! »
Un message qui fait le tour
M.  St-Jacques affirme également que
le fait que la GSAED regroupe beaucoup
moins d’étudiants aide leur cause. « His-
toriquement, nos élections ont toujours
été de moins grande envergure que
celles de la FEUO. On se fie beaucoup au
bouche à oreille et, normalement, vu le
nombre plus limité d’étudiants concer-
nés, on réussit à rejoindre pas mal tout
le monde », souligne Pierre St-Jacques.
Le directeur des élections est présen-
tement en tournée avec Sean Kelly, le
commissaire à l’interne de la GSAED,
afin de promouvoir les élections en
encourageant les étudiants des cycles
supérieurs à poser leur candidature et
à voter : « On visite les associations dé-
partementales […] pour s’assurer qu’ils
soient bien informés, qu’ils motivent les
membres de leur département à voter et
Plusieurs discussions portant sur le sujet
ont été organisées aux Universités de Vic-
toria, de Toronto et de Colombie-Britan-
nique, ainsi qu’à l’Université McMaster.
De plus, les conseils municipaux des villes
de Vancouver, de Victoria et de Toronto
ont tour à tour exigé, en vain, des excuses
de la revue, qui n’a fait que renommer l’ar-
ticle polémique «  La controverse de l’ad-
mission » (« The enrollment controversy »).
L’université : un terrain fertile pour le
développement de troubles
alimentaires
The McGill Daily
Selon différentes études, les étudiants
à l’université seraient particulièrement
vulnérables aux troubles alimentaires
en raison des nombreux changements
qu’engendre leur arrivée aux études post-
secondaires.
Une étude de l’Université de Prince-
ton affirme en effet que plus de 53 % des
patients ayant des troubles alimentaires
chroniques les auraient développés du-
rant leurs études postsecondaires. Randi
Fogelbaum, directeur et coordonnateur
du Programme de troubles alimen-
taires de l’Université McGill, affirme que
l’image corporelle n’est pas le seul fac-
teur qui provoque des troubles alimen-
taires. Ainsi, une pléthore de variables
le 22 février 2011
à poser leur candidature [pour faire par-
tie de l’exécutif de la GSAED] », raconte
M. Kelly.
Sean Kelly a également affirmé que
la GSAED souhaite avoir des élections
compétitives et non des élections par
procuration comme se fût le cas pour
certains postes l’an passé  :  «  On espère
avoir, aussi, des candidats qui prennent
position par rapport aux référendums,
que ça soit oui ou non », affirme l’actuel
commissaire à l’interne de la GSAED.
M.  Kelly a confirmé à La  Rotonde qu’il
ne se présentera pas pour un mandat
supplémentaire.
génétiques, environnementales et so-
ciales sont habituellement en cause.
Afin de sensibiliser les étudiants aux
dangers des troubles alimentaires, le
Programme de troubles alimentaires de
l’Université McGill organise des événe-
ments sur le sujet jusqu’au 11 février.
Le club pro-vie de l’Université de
Victoria se fait taper sur les doigts
The Martlet
Le 7 février, l’association étudiante de
l’Université de Victoria a pris la décision
de censurer le club pro-vie, qui aurait
violé la politique de l’Université en ma-
tière de harcèlement. En effet, le titre
d’une conférence organisée par ce club
en octobre dernier, « Echoes of the Holo-
caust », qui comparait l’avortement à un
génocide, en aurait offensé plus d’un.
Pour éviter que de tels problèmes
surviennent à l’avenir, l’association étu-
diante exige que le club reçoive des
conseils légaux pour ajuster sa politique
en matière de gestion des conférenciers
et groupes venus de l’extérieur, en plus
de participer à un événement de justice
sur le campus.
Anastasia Pearse, présidente du club
pro-vie, ne croit pas que ces mesures
soient nécessaires, mais se dit quand
même ouverte au dialogue.
actualites@larotonde.ca
 le 22 février 2011
ÉLECTIONS FEUO
Hammett dans l eau chaude
ANTOINE TRÉPANIER
La vice-présidente aux affaires étu-
diantes Amy Hammett aurait enfreint
des règlements électoraux de la Fédéra-
tion étudiante de l’Université d’Ottawa
(FEUO) qui touchent à la présence des
candidats près des stations de votes.
Selon Jackson Witwer, étudiant en
science politique et communication,
Amy Hammett aurait approché au
moins deux étudiants jeudi dernier,
dernière journée d’élections. « Je le jure
à plus que 100 %, j’ai vu Amy Hammett
approcher deux étudiants avec sa plate-
forme et elle les a encouragés à voter à la
station près du Tim Hortons [au Centre
universitaire] », explique M. Witwer au
bout du fil. Ce dernier a d’ailleurs pris la
peine de photographier la scène.
La  Rotonde a obtenu la photo en
question, prise à partir d’un télé-
phone portable, où l’on voit vague-
ment Mme  Hammett s’entretenir avec
un étudiant. La photo démontre qu’ils
se trouvent à moins de 20 mètres du
bureau de scrutin du Tim Hortons au
Centre universitaire. Dans un échange
MOIS DE L HISTOIRE DES NOIRS
Et l histoire continue
BUILDMAN BIYONG
Le vendredi 18 février dernier, l’Univer-
sité d’Ottawa a été l’hôte de la deuxième
édition du gala du Mois de l’histoire des
Noirs, au pavillon Tabaret. L’événement
récompensait le travail, les accomplis-
sements et l’implication de personnali-
tés, d’étudiants ou d’individus ayant eu
un impact sur la communauté noire au
Canada.
La soirée a débuté dans une am-
biance solennelle avec une entrée pro-
tocolaire de l’ancienne gouverneure
générale Michaëlle Jean, accompagnée
de son mari Jean-Daniel Lafond et de
leur fille. Notons aussi la présence d’un
grand nom de la musique canadienne,
le producteur Ivan Berry, qui a partici-
pé au succès d’artistes tels que Keshia
Chanté ou Wyclef Jean, pour ne citer
que quelques-uns des plus célèbres.
D’autres personnalités ont fait le dépla-
cement jusqu’à Ottawa comme Ste-
phen (Buddha) Leafloor, le fondateur
du plus vieux groupe de danse de rue
au Canada, The Canadian Floor Mas-
ters.
Après un discours d’ouverture en-
gagé de l’instigatrice de l’événement,
Gwennaelle Madiba Moubouyi, un
hommage touchant envers l’ancienne
actualites@larotonde.ca
de courriels, M.  Witwer réitère avoir
vu Mme Hammett agir de façon illégale.
«  C’était entre le pavillon Montpetit et
le Centre universitaire, Amy Hammett
a marché avec deux étudiants jusqu’au
bureau de scrutin, écrit-il. En chemin,
je l’ai entendue mentionner sa plate-
forme électorale et répéter constam-
ment son nom. »
Selon le règlement électoral 15.2.1,
« les candidates peuvent continuer leur
campagne électorale durant les jours de
scrutin en respectant » certaines condi-
tions. Parmi ces conditions, on peut lire
« les campagnes peuvent se poursuivre,
mais hors de la vue des isoloirs. Pour
ce faire, il est interdit de solliciter des
votes ou de distribuer de la publicité à
moins de vingt (20) mètres des isoloirs ».
«  Elle était clairement à l’intérieur de
20  mètres, c’est dommage que je ne
connaisse pas les deux étudiants », ren-
chérit M. Witwer.
Problèmes à L’EITI
Une étudiante, qui a demandé l’ano-
nymat, a d’ailleurs rapporté à La  Ro-
gouverneure générale a eu lieu sous la
forme de discours et de spectacles. Ces
hommages relataient principalement
ses accomplissements humanitaires et
personnels en tant que gouverneure
générale et son implication en tant
qu’envoyée spéciale de L’UNICEF en
Haïti. Le ton était donné : ce serait une
soirée d’histoire et d’inspiration.
Des performances variées, du step
Histoire et inspiration ont marqué la deuxième édition du gala du Mois de l’histoire des Noirs le 18 février dernier.
tonde que Mme  Hammett était assise
au bureau de scrutin du pavillon de
l’École ingénierie et de technique de
l’information (EITI) le 16  février der-
nier en soirée, avant que les bureaux
ne soient fermés. «  Elle est restée là
pendant un bon 30  minutes avant
de partir. Elle parlait à son portable
et conversait avec un des agents au
bureau de vote  », raconte-t-elle. Elle
affirme que Mme Hammett ne parlait à
aucun étudiant, sauf à l’agent qui tra-
vaillait à ce moment. « Il y avait d’autres
étudiants présents à ce moment, mais
je doute qu’ils l’aient reconnue », ren-
chérit cette dernière.
Selon les règlements électoraux, « il est
interdit aux candidates et à leurs repré-
sentantes d’adresser la parole aux gref-
fières du scrutin ». Cet agissement pour-
rait constituer une « infraction majeure »
qui pourrait mener à une « disqualifica-
tion immédiate  », selon les règlements
électoraux.
Un DGE préoccupé
Lorsque La Rotonde a contacté Jason
dancing de l’association d’étudiantes
Sigma Beta Phi au chant de Sabaya Far-
jon, pour finir avec une superbe et dis-
crète performance du violoniste Uko
Abara. Mais assurément, le clou de la
soirée aura été le discours de Stephen
Leafloor avec la présentation de son or-
ganisme Blueprint for Life, qui réhabi-
lite les jeunes Autochtones canadiens à
l’aide d’ateliers de hip-hop. Farley Flex,
Actualités
Benovoy, directeur général des élec-
tions, pour lui demander des clarifi-
cations quant aux pénalités possibles,
ce dernier a répété que c’était du cas
par cas. «  Ça dépend vraiment de ce
qui s’est passé, si c’est faire campagne
sur le campus, il n’y a pas de problème.
Si c’est faire campagne et inciter les
gens à voter pour soi à l’intérieur du
périmètre de 20 mètres, on parle d’une
pénalité mineure ou même majeure »,
explique-t-il tout en mettant l’accent
sur «  l’importance des preuves et des
témoins ».
Pour ce qui est de la communica-
tion entre les agents aux bureaux de
vote et les candidats, il a qualifié cela
de situation «  très problématique  »
qui pourrait avoir des «  incidences
majeures ».
Questionné à savoir s’il y avait eu de
quelconques plaintes, M.  Benovoy a
dit n’avoir rien reçu pour l’instant. Il
ajoute que les plaintes sont possibles à
l’intérieur des dix jours ouvrables sui-
vant l’annonce des résultats.
Mme  Hammett n’a pas retourné nos
appels dimanche dernier.
un des récipiendaires du gala, a égale-
ment profité de l’occasion pour annon-
cer le lancement d’une chaîne afro-ca-
nadienne indépendante.
Ce gala de l’histoire des Noirs a été à
la hauteur des espérances des organi-
sateurs. Le sentiment était partagé au
chez les invités, venus en masse pour
appuyer la cause. Ce fut une belle nuit,
longue et remplie d’histoire.
4LSXSHI:MVKMP/SJ½
XXXMBSPUPOEFDB
t
7
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 le 22 février 2011

Catherine Dib
culture@larotonde.ca Arts et culture
SALON DU LIVRE DE L OUTAOUAIS

Le plaisir à livre ouvert

Le Salon du livre de l’Outaouais (SLO), l’une des plus grandes manifestations culturelles francophones de la région, prendra Gatineau d’assaut du 21 au
24 février au Palais des congrès. Ce rituel annuel incontournable pour tous les littéromanes prendra une couleur, certains oseront dire, épicurienne,
surtout avec la programmation record de cette année. En effet, le slogan « Le plaisir est sous les couvertures », au-delà du calembour douteux, se veut
une célébration du livre engendrant un désir impitoyable du visiteur pour la culture.

Photo courtoisie
La 32e édition du Salon du livre de l’Outaouais : pour s’initier à la lecture, mais aussi à la culture.

CATHERINE DIB
Célébration du livre
À sa 32e édition, le Salon du livre tente
non seulement de consolider l’institu-
tion, mais aussi d’innover. En effet, après
des années d’incertitude quant à son
emplacement, le SLO s’enracine doré-
navant au Palais des congrès, malgré les
frais de location qui sont huit fois plus
coûteux depuis que le bâtiment n’appar-
tient plus à la ville. Anne-Marie Trudel,
directrice générale, s’avère fort enthou-
siaste. «  On a quatre jours pour fêter le
livre, mais on ne se limite pas à ça! On
veut certes amener les gens vers le livre,
mais aussi les inviter à déambuler et à
flâner dans un environnement plaisant
et confortable. »
D’où le slogan du plaisir? «  C’était à
l’origine une présentation de l’ensemble
des parutions des livres francophones.
On a tenté de développer l’aspect festif
de l’événement.  ». Avec, à son compte,
plus de 300  auteurs et 600  séances de
signatures l’an dernier, le Salon du livre
pourra, à l’occasion de l’édition 2011,
fêter son millionième visiteur.
Des invités de marque
La présidente d’honneur, Chrystine
Brouillet, reflète elle-même la thémati-
que « plaisir ». Ainsi, l’auteure de renom
est une gastronome assumée, recher-
chant donc autant les plaisirs de l’esprit
que ceux du ventre. Seront aussi de la
partie Maxime Roussy, dont les romans
pour ados font fureur, André Christen-
sen, poète prolifique franco-ontarienne,
ainsi que Christian Quesnel, bédéiste,
dont l’œuvre, Cœurs d’Argiles, est pré-
sentement exposée à la galerie Mont-
calm. Bado, caricaturiste du Droit, sera
aussi là pour performer de son crayon à
tous les jours dès 13 h.
Le plaisir rassembleur
Outre les tables rondes organisées sur
la thématique, le SLO 2011 sort avec fra-
cas de l’univers feutré du papier grâce
aux multiples partenariats. Le 25 février,
au Bar à mots, pub où le flâneur pourra
s’épancher, le lancement d’une bière
par les Brasseurs du temps, la DumDu-
minator, causera quelques remous.
« C’est la première bière embouteillée de
l’Outaouais depuis 100 ans! » déclare la
directrice générale. Et impossible cette
année d’éviter le buzz autour du SLO,
les usagers du Service des transports
de l’Outaouais pouvant aussi, durant
la semaine, s’échapper de l’ambiance
glauque des autobus à travers les livres
disponibles à bord de chaque véhicule,
gracieuseté du SLO.
Mme Trudel, n’ayant pas à se soucier
des misères financières des années der-
nières grâce aux fonds publics alloués
pour cette édition, oriente son regard
vers les obstacles plus abstraits : « Notre
défi, c’est d’intéresser les gens non seu-
lement au livre, mais à la culture. On a
des groupes de jeunes qui viennent avec
leur école. C’est une occasion pour nous
de les introduire à ce monde. »
Cette célébration du livre et de la
culture, troisième en importance dans
son genre au Québec, tentera donc de
vagabonder au-delà des intérêts des
férus de la littérature. « On veut engager
tous les plaisirs de se rassembler par la
culture. En fait, on s’est mis à la page,
sans vouloir faire de jeux de mots!  »
conclut Mme Trudel d’un ton enjoué.
Quand? Du 24 au 27 février
Où? Palais des congrès de Gatineau,
50, boulevard Maisonneuve

culture@larotonde.ca www.larotonde.ca t
9
Arts et culture le 22 février 2011

CHASSE-GALERIE

Samian. Sola. Social?

LAURENT BOUCHARD
Mercredi soir dernier, dans le cadre des
concerts Chasse-galerie, organisés par le
Service de vie communautaire de l’Uni-
versité, le 1848 a accueilli Samian, le rap-
peur aux textes engagés. L’artiste métis à
l’héritage algonquin était accompagné
de son mixeur et de la chanteuse d’ori-
gine péruvienne Sola.
Performance de guerrier
S’il était présent dès l’heure prescrite
Samian, en désespoir de cause? Malgré son rap aguerri et ses textes percutants, il devrait davantage partager son espérance.
par les prospectus, Samian est grimpé
sur scène avec un retard considérable.
Pendant le premier quart d’heure,
comme pour fouetter la foule de ses
critiques sociales, il a sorti ses textes
les plus acérés sur la condition dans
les réserves et la perte identitaire des
Autochtones, en plus de partager avec
les mélomanes des mots d’une hargne
à laquelle on est peu sensibilisé. Les
douleurs de l’écriture et l’amour perdu
l’ont également inspirés, mais il conti-
nue de se camper dans la souffrance et
la laideur, comme pour en extraire le
martyre de son peuple. La douce Sola,
qui grattait la guitare tout en susurrant
de sa voix souple et aérienne, agissait
comme un baume rêveur contre le
désenchantement brut apparent chez
Samian.
On a pu observer chez Samian un
rap aguerri, extrêmement versatile
aux textes intelligents et percutants.
L’artiste a d’ailleurs terminé son spec-
tacle avec un groove plus reggae, sor-
tant un peu de ce qu’il avait présenté
jusque-là. Il a également su chanter a
cappella. Ses textes, qui ne présentent
Photo de Vincent Rioux
que cette réalité nauséeuse, commu-
niquent mal son espérance et ultime-
ment, en n’évoquant que la misère,
n’interpellent que la pitié de l’audi-
teur.
Héritage musical
Dans les prospectus qui annonçaient
son arrivée, on le désignait comme
rappeur autochtone, mais il ne se
résume pas à cela. La musique sur la-
quelle il porte ses mots est envoûtante.
On le comprend mieux et on le sent
mieux quand il chante en algonquin,
langue qu’il ajoute à son registre musi-
cal afin de s’approcher des réalités de
sa communauté et de les refléter. En
intégrant les tam-tams et des chants
autochtones au son contemporain, il
permet ainsi une collision, ou si l’on
veut une collaboration ambitieuse de
son héritage culturel avec le hip-hop.
Son bagage est lourd et sa réalité dé-
plorable. Pourtant, d’en faire le point
focal de toute son œuvre n’est pas la
marche à suivre, ni pour appeler le
spectateur à être sensibilisé, ni dans
le cadre d’une soirée qui s’annonçait
festive. Samian, qu’on espère revoir
pour une troisième fois l’an prochain,
devrait cesser de s’étendre sur ses re-
grets et partager davantage ses espoirs.
Le potentiel est certainement au ren-
dez-vous.

SPECTACLE

La voix pleine d étoiles

CATHERINE DIB
Le 19  février dernier, Marie-
Pierre Arthur a conquis envi-
ron 180  spectateurs dans le
cadre d’une soirée intime à la
Nouvelle Scène. La jolie bru-
nette gaspésienne au réper-
toire folk-rock a bercé la salle
comble de ses balades rêveu-
ses pour deux heures qui se
sont avérées trop courtes.
Démarrant avec les chan-
sons qui lui ont taillé une
place auprès du grand pu-
blic (dont «  Elle  » ou encore
« Droit devant »), la chanteu-
se-compositrice s’est adres-
sée au public avec charme et
simplicité. Cette approche n’a
pu qu’approfondir l’aspect
intime de la soirée-cabaret,
enveloppant la salle dans une
transe chaleureuse. Elle a en- à jouer de leurs instruments. Toutefois, elle a ajouté, de- de sortir tristes d’ici, je sais
chaîné la seconde partie de la Elle a fini le tout avec une vant un public avide d’un peu que nous, on va être heureux
performance avec la présen- chanson dite « pour la route ». plus : « vous n’êtes pas obligés tout de suite après! »
tation de ce qu’elle a appelé
avec humour «  des chan-
sons de trucks, ou plutôt de
camions, pour bien parler  ».
Plus précisément, ce sont des
morceaux «  coup de cœur  »
que les membres du band de
Marie-Pierre ont partagé sur
la route. Notamment, une
reprise de Daniel Lavoie et de
Buddy Holly. Le son doux et
délicatement folk de la chan-
teuse a certainement fourni
une tonalité riche à ces choix,
surtout dans la reprise du
«  Never Going Back Again  »
de Fleetwood Mac. La com-
plicité entre les membres sur Photo courtoisie
Concert de Marie-Pierre Arthur le 19 février dernier : une soirée-cabaret intime, une ambiance chaleu-
la scène ne permettait que de reuse.
sourire en les voyant s’amuser

10 t
XXXMBSPUPOEFDB culture@larotonde.ca
 le 22 février 2011
EXPOSITION
S absorber un instant dans le talent des étudiants
STÉPHANIE DÉBORAH JULES
Cette semaine, La  Rotonde est
allée jeter un coup d’œil à l’expo-
sition S’absorber dans l’instant
créée par un collectif d’étudiants
du Département d’arts visuels.
Du talent, ce n’est pas ce qui
manque à l’Université d’Ottawa.
Il suffit d’ouvrir grand les yeux
au nid artistique de la Galerie
115, où les œuvres de Paula Col-
lins, Toria Courtney, Allie Peters,
Courtney Brazeau et Sara Tue-
Fee étaient exposées du 14 au
18 février, fruits d’un travail sou-
tenu par une réflexion poussée.
Les composantes de cette ex-
position, basées sur le thème de
l’identité dans un état de chan-
gement perpétuel, tentaient de
capturer les transitions dans
le temps qui nous définissent
THÉÂTRE
Le grand méchant Wolfe acadien rôde
à Ottawa
ANNE DANFORD DUSSAULT
Il y a de ces œuvres qui osent
entrelacer théâtre et poésie,
réalité et fiction, et drame et co-
médie. Wolfe, d’Emma Haché,
réussit cet exploit haut-la-main.
Présentée les 16, 17, 18 et 19 fé-
vrier derniers au Centre natio-
nal des Arts, la pièce est venue
titiller les cordes sensibles des
spectateurs ottaviens.
Histoire du passé
et du présent
À la fin des années 60, 250 fa-
milles acadiennes ont dû plier
bagage pour permettre la créa-
tion du Parc national Kouchi-
bouguac, dans le sud-est du
Nouveau-Brunswick. C’est le
héros Jackie Vautour et sa lutte
contre l’injustice de cette ex-
propriation qui inspirera l’écri-
ture de Wolfe.
Haché évite cependant la
chronique historique prévi-
sible, préférant s’inspirer de
cette histoire pour raconter
celle d’une jeune fille, Apol-
line, interprétée avec passion
par Caroline Sheehy, qui cher-
chera à rencontrer Jackie Vau-
tour dans le but de résoudre
culture@larotonde.ca
au travers de sujets comme les
rites d’initiation, la mentalité de
foule, la notion d’identité collec-
tive et la vieillesse mise en paral-
lèle avec la jeunesse.
Question identitaire
Le premier tableau, sans
titre par Peters, représente très
bien la quête identitaire en elle-
même. En effet, il représente trois
femmes sur un fond noir. En pre-
mier plan et aux extrémités du
tableau se trouvent deux corps de
femmes, aux visages dissimulés,
tournés vers la gauche. Au milieu
de ces corps et en deuxième plan
se trouve une femme sur un fond
noir, le visage si flou que seule la
finesse de ses traits est percep-
tible. Son regard perdu à l’hori-
zon semble crier  : qui suis-je?
ses conflits intérieurs. Wolfe, de
son côté, personnage incarnant
l’autorité et l’épreuve, fera tout
son possible pour convaincre
Vautour de quitter sa terre.
Une mise en scène
juste et sensible
Le décor de Wolfe épate par
sa simplicité des plus évo-
Wolfe raconte la lutte du héros acadien Jackie Vautour, au théâtre.
Serait-ce en rapport aux autres
que l’on se définit?
Contrastes dans le portrait
En voulant explorer la question
de l’identité mêlée à l’aspect tem-
porel, certains artistes se sont ré-
férés aux thèmes du portrait, du
processus et du motif. Ainsi, un
tableau par Collins, intitulé Ali,
Gina et Monis, représente trois
femmes, trois générations. Déca-
lées sur trois plans se trouvent
une vieille femme en troisième,
une jeune femme en deuxième et
une petite fille en premier plan.
Celle-ci, vêtue d’une robe rose vif
avec des motifs d’étoiles, est en
opposition avec la neutralité rose
des robes des deux autres, incar-
nant ainsi la nouvelle génération,
le changement amené par le
catrices. De petites maisons
quittent la scène une à une.
Un carré de terre souille le
centre de la scène. Des bou-
leaux qui flottent en arrière-
plan, sans racines, suspen-
dus dans le temps, rappellent
la souffrance engendrée par
l’expropriation. L’auteure de la
pièce, Emma Haché, n’aurait
pu mieux choisir sa toile de
Photo de Francine Dion
S’absorber dans l’instant, une exposition sur le thème de l’identité
a été présentée à la galerie 115 de l’Ud’O du 14 au 18 février.
temps et la primauté du présent
qui garde en soi les éléments du
passé.
Le contraste entre le négatif et
le positif, ainsi que le détache-
ment et la dislocation de l’indi-
vidu placé dans un contexte de
groupe, sont parfaitement re-
présentés par les deux tableaux
fond pour sa toute première
mise en scène.
Le jeu un tantinet exagéré
de Jackie Vautour, incarné par
André Roy, et son manque de
complicité avec Yvonne, sa
femme, interprétée par Marie-
Pierre Valay Nadeau, sont les
seuls bémols à apporter à cette
réussite théâtrale, en plus de
quelques scènes poétiques,
jolies mais plus hermétiques et
difficiles à saisir.
La communauté boulever-
sée, quant à elle, est merveil-
leusement bien représentée
par un couple de personnes
âgées, incarné par Albert Bel-
zile et Diane Losier. Ces bijoux
de personnages ajoutent un
ton comique au récit, avec
des dialogues rythmés et une
complicité adorable.
La pièce se termine par le
couple qui écoute ce que l’on
croit d’abord être la mer, sym-
bole de l’identité acadienne.
Après quelques secondes, l’on
se rend compte qu’ils écoutent
plutôt le son de voitures qui
passent. C’est toute la subtilité
de la mise en scène d’Emma
Haché qui se trouve conden-
sée dans cette fin des plus poé-
tiques.
Arts et culture
Photo de Vincent Rioux
de Tue-Fee. Ceux-ci, pourtant
semblables, sont différents parce
qu’ils représentent le même scé-
nario, mais dans un style avant-
après où les formes humaines
deviennent inhumaines et leur
identité, superficielle.
LE MILITANTISME
VOUS INTÉRESSE?
Nous vous invitons aux
élections et l’assemblée
annuelle générale de
GRIPO-Ottawa
ÉLECTIONS
Date: le mardi 8 mars,
2011
Endroit: Salle 083 (Le Sénat)
au Pavillon Tabaret,
14h30 to 17h30
ASSEMBLÉE ANNUELLE
GÉNÉRALE
Date: le mardi 8 mars,
2010
Endroit: Salle 083 (Le Sénat)
au Pavillon Tabaret,
17h30 -19h30
GRIPO Ottawa a pour mission
de rassembler et de construire
une communauté dévouée a
la justice sociale, économique
et environnementale. GRIPO
Ottawa s’intéresse aussi aux
contributions des étudiant(e)
s et de la communauté
universitaire qui visent le
changement social.
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www.larotonde.ca t
11
Arts et culture le 22 février 2011

Mots à maux Critiques

ALBUM FILM ROMAN
Les élections à la con
Des gens très bien
Zonoscope - Cut Copy Biutiful - Alexandre Jardin
Catherine Dib
Chef de pupitre Arts et culture
culture@larotonde.ca

Je vais faire une petite Wajdi Mouawad

de moi-même et établir des parallèles in-
solites pour jeter toute ma bile d’un coup,
car ces derniers temps la niaiserie était
au menu sur le campus. Au purgatoire, la
complaisance et la pop! Cette pop même
qui a amené pernicieusement les candi-
dats de la FEUO à être réélus malgré une
plateforme fuyante et fade. Il est clair que
c’est en misant sur des mots-clés évoca-
CATHERINE DIB CATHERINE DIB
teurs et sans originalité, tels que « réduc-
CATHERINE DIB
tion des frais de scolarité », « défense des
droits » et « s’unir », que ces candidats sont
Les initiateurs du In Ghost Colours de Biutiful, le dernier accouchement Alexandre Jardin – tête de turc des
parvenus à emberlificoter les étudiants.
2008 reviennent en force avec des nu- d’Alexandro González Iñárritu, réali- critiques, quelque peu avec raison –
Bonjour le populisme! Après tout, des
méros de synthpop euphoriques hantés sateur d’Amores Perros et du respecté présente un roman au carrefour de la
projets provocateurs et engageants sont
par la nostalgie des années 80. Le char- Babel, surprend par du visuel poignant, fiction et de la biographie. L’auteur, un
souvent mis de côté pour plutôt jouer
mant Zonoscope s’approche comme un transcendant efficacement les questions optimiste au sourire poétique s’étant fait
sournoisement avec la corde sensible de
panorama à être apprécié par l’écoute métaphysiques en rapport avec la vie et un nom avec l’amoureux du Zèbre, éton-
l’étudiant pauvre. C’est dans cette inac-
intégrale de l’œuvre et non par petits la mort. Le personnage principal, joué ne ici en relatant les faits de sa famille,
tion même qu’on tue le politique dans
coups. Les chansons telles que leur avec sensibilité et nuance par Javier Bar- principalement le cheminement de son
l’œuf, qu’on limite les projets (annulation
pièce d’ouverture « I Need You Now » au dem, est un père de famille tourmenté grand-père, le « Nain jaune ».
de la venue de Jason Mewes, quelqu’un?),
souffle épique ou encore le vertigineux par l’au-delà, hanté autant par son rôle Avec un courage qu’on n’aurait pas
qu’on aliène le dialogue (absence de ré-
« Sun God » de 15 minutes sont travail- de guide des morts que par le diagnostic soupçonné, Jardin dénonce les activités
ponse de l’exécutif de la FEUO aux cour-
lées avec l’ambition qui caractérise Cut d’un cancer, annonce de sa mort pro- politiques de son grand-père sous le rè-
riels, quelqu’un?) et qu’on engendre l’in-
Copy. Leur son onirique ici est opti- chaine. gne du général Pétain durant la Deuxiè-
différence (11  % de taux de participation
misé, leur musique sortant du créneau C’est une Barcelone grise et suintante me Guerre mondiale. Ainsi, outrepassant
aux élections, quelqu’un?).
de danse accrocheuse pour se plonger de misère, loin des cartes postales, qui ses habitudes de petits contes de fée et
Le manque d’audace des candidats
dans une contemplation ensoleillée et sert de trame de fond à ce drame amal- d’amourettes imbibés d’eau de rose, Jar-
évoque celui de bien des événements en
travaillée. Ainsi enrichi, l’album corres- gamant les facettes de la mondialisation. din livre ici une lourde confession d’un
région, mais contraste aussi amplement
pond parfaitement à l’art l’ornant  : une Autant l’histoire que le créneau dans sombre passé jusque-là tu par l’histoire.
avec ce qui, justement, capture l’imagi-
impression de grandeur rêvée frôlant du lequel elle se développe pèseront lour- On aime  : la plume de Jardin, qui
naire du public. Car si des pièces telles
bout des doigts le ciel de la galaxie. dement sur les épaules du spectateur. tombe habituellement dans la facilité,
que Feu la mère de Madame et un bain
À écouter  : un après-midi imbu de On aime : Le jeu tourmenté et multi- mais qui apporte une dimension de sin-
de ménage sont une valeur sûre, elles
soleil à se prélasser dans la verdure ou dimensionnel de Javier Bardem, sans cérité dans ce contexte. On aime moins :
ne sont pas moins une régression pour
dans une voiture, la fenêtre ouverte et les lequel la spiritualité émulée dans le film la légitimité douteuse du roman, l’auteur
l’innovation artistique de la région. Pré-
cheveux dans le vent. À ne pas écouter : serait tombée à plat. On aime moins  : lui-même ayant avoué n’avoir rien trouvé
senter Omnikrom pour le public fran-
si vous aimez les mélodies plus tacite- Le manque d’authenticité occasion- en tant que preuves et s’être basé sur des
cophone à Snowstock, c’était se la jouer
ment établies, les chansons de Cut Copy nel d’Iñárritu, désireux d’exposer des impressions pour ainsi culpabiliser son
safe, surtout pour un spectacle destiné
étant un complexe travail d’étayement concepts à travers ses œuvres, mais uti- aîné. C’est à se demander si cet acte de
à des universitaires. Les étudiants que
symphonique. Pour les fans de : Animal lisant une formule redondante pour dé- bravoure n’est pas plutôt une petite rébel-
je connais cherchent à être stimulés par
Collective possédé par Daft Punk. noncer la misère et la pauvreté. lion un peu adolescente.
la musique, à y voir des nouveautés et
des artistes dont le talent ne se définit
pas seulement car ils sont passés sur
Calendrier culturel du 21 février au 6 mars
Musique Plus. Et qui encore? Marie-Mai,
c’est pour bientôt? L’audace, c’est ce qui SUR LE CAMPUS MUSIQUE Talkshow du Trillium  : Autopsie de bis-
a fait les légendes, autant en politique cuits chinois
Exposition : Poulplay Politique Quand ? Le 3 mars à 18 h
qu’en arts.
Quand? Du 28 février au 4 mars Quand? Le 23 février à 20 h Où? La Nouvelle Scène, 333, avenue
Un peu de courage, parbleu! Tentons un
Où? Galerie 115, 100, rue Laurier Où? Galerie SAW, 67, rue Nicholas King Edward
peu de sortir de cette redondance. Il faut
arrêter d’essayer de plaire à tout le monde.
Lancement du livre Sans masque de Hindi Zahra ARTS VISUELS
Proposons des incursions dans des idées
Truda Rosenberg Quand? Le 25 février à 21 h 30
éclatées et des performances inatten- Benjamin Roger
Quand? Le 28 février à 16 h 30 Où? Zaphod Beeblebrox, 27, rue York
dues. Sinon, on tombe dans la désuétude Quand? Jusqu’au 4 mars
Où? Salle 12102, pavillon Desmarais
et dans l’indifférence. Plusieurs préfèrent Où? La Nouvelle Scène, 333, avenue
être chez eux à regarder Youtube que de King Edward
Film allemand : Stille Sehnsucht – War-
participer à la sphère publique en prenant THÉÂTRE
child
part à la culture ou encore en votant. C’est Naked Naked Naked
Quand? Le 1er mars à 18 h Mais que lit Stephen Harper?
exactement cela qui est arrivé la semaine Quand? Le 3 mars de 18 h à 21 h
Où? Salle 5070, bâtiment Vanier Quand? Le 25 février à 19 h 30
dernière. Bonne majorité des élus de la Où? Patrick John Mills Contemporary
Où? Théâtre, Centre national des Arts,
FEUO n’ont pas de quoi se féliciter, car Fine Art Gallery, 286, avenue Hinchey
53, rue Elgin
c’est en provoquant le désintérêt et le mé-
pris des étudiants qu’ils ont gagné.

12 t
XXXMBSPUPOEFDB culture@larotonde.ca
 le 22 février 2011
Vincent Duquette
sports@larotonde.ca
HOCKEY MASCULIN
McGill balaye la série
La saison de hockey se termine pour les Gee-Gees avec deux défaites contre les
Redmen de McGill.
SINIŠA ŠINDIK
Il est fort à parier que les Gee-Gees
regrettent aujourd’hui de ne pas avoir
engrangé plus de points en fin de sai-
son pour ainsi éviter une confronta-
tion avec les Redmen de McGill en
première ronde des séries d’après-sai-
son. En effet, les Redmen auront eu le
dessus sur le Double G, remportant les
deux matchs de la série et mettant ain-
sports@larotonde.ca
Photos de Vincent Rioux
si fin à la saison d’Ottawa.
Une fin de match décevante
La première rencontre était dispu-
tée au domicile des Redmen, classés
premiers en saison régulière. Malgré
une performance digne de mention,
les hommes de Dave Leger ont tout de
même dû concéder la victoire à McGill
par la marque de 2-1. Les Gee-Gees
Sports
méritaient un meilleur sort, eux qui ont
mené 1-0 pendant presque 50 minutes
de jeu. Après cette défaite crève-cœur,
l’entraîneur en chef Dave Leger n’avait
que de bons mots pour ses hommes  :
«  Je crois que nous avons vraiment
bien joué et que notre équipe sera plus
confiante puisque nous avons montré
que nous pouvons compétitionner avec
l’une des meilleures équipes au pays.
Je suis vraiment fier de la performance
des gars ce soir. »
Dès le début de la rencontre, le
Double G a montré aux Montréalais
qu’il était là pour se battre et qu’il n’avait
aucun complexe devant eux même si
ces derniers avaient remporté les quatre
matchs entre les deux équipes cette sai-
son. Dominic Jalbert a confirmé cette
théorie lorsqu’il a marqué le premier but
du match en avantage numérique et a
donné les devants aux siens. Le premier
tiers a pris fin avec une avance d’un but
pour Ottawa.
En deuxième période, McGill a profité
de trois supériorités numériques, mais
en vain. Harrison May a été très solide
tout au long du match, spécialement
dans ce deuxième vingt, stoppant tous
les tirs dirigés vers lui. Il a terminé sa soi-
rée avec 37 arrêts sur 39 lancers.
Tout portait à croire qu’Ottawa allait
réaliser l’improbable, soit de prendre
les devants 1-0 dans cette série. Tout ça,
jusqu’à ce que le meilleur buteur des
Sports universitaires de l’Ontario, Fran-
cis Verreault-Paul, fasse plaisir aux parti-
sans montréalais en égalisant la marque.
Puis, alors qu’une période de prolonga-
tion se dessinait, Christophe Longpré-
Poirier a donné un dur coup aux Gee-
Gees lorsqu’il a pris un retour de lancer
pour déjouer May et donner l’avance
ainsi que la victoire à McGill. Le Gris et
Grenat aura eu la chance de créer l’éga-
lité en toute fin de match avec l’avantage
de deux hommes, mais les Redmen ont
tenu bon et ont ainsi enlevé la première
rencontre de la série.
Une première période fatale
Les Gee-Gees faisaient donc face à
l’élimination vendredi soir au Complexe
sportif. La troupe de Dave Leger espérait
bâtir sur sa bonne performance de mer-
credi. Malheureusement pour les Gee-
Gees, une première période désastreuse
aura permis à McGill de finalement ga-
gner le match par la marque de 10-5 et
du même coup remporter la série.
Le match a bien mal débuté pour le
Double G alors que Carl Hayes a écopé
d’une punition de quatre minutes pour
avoir dardé. McGill n’en demandait pas
tant pour prendre l’avance; la troupe
montréalaise a inscrit 2  buts sur cette
occasion. Par la suite les Redmen ont
marqué 4  autres buts sans riposte pour
terminer la première période avec une
avance de 6-0. L’indiscipline aura fait mal
au Gris et Grenat puisque McGill a mar-
qué 5 de ses 6 buts avec l’avantage d’un
homme. Notons que Gabriel Houde,
pour qui il s’agissait possiblement du
dernier match dans l’uniforme gris et
grenat, a été chassé de la rencontre pour
tentative de blessure. Harrison May, lui,
aura terminé son match en accordant
6  buts sur 15  tirs; Aaron Barton a rem-
placé May pendant la rencontre.
Dans le reste du match, Ottawa aura
démontré une belle force de caractère,
réussissant même à réduire l’écart à seu-
lement 3 buts à mi-chemin en troisième
période. Or, quelques instants plus tard
McGill reprenait son avance de 4 buts et
mettait ainsi fin aux espoirs des Gee-Gees
et de leurs partisans. McGill rempor-
tait un festival offensif au compte de 10
à 5. Kyle Ireland aura été le meilleur des
siens, avec une performance de 3  buts.
Au terme du match Dave Leger a tenu à
souligner l’effort de ses joueurs : « Je suis
très fier des gars ce soir. Après une telle
première période ça aurait été facile de
baisser les bras et d’abandonner, mais
ils ont continué de se battre et ont tout
donné jusqu’à la fin.  » Luc-Olivier Blain
a quant à lui confié que c’était difficile de
voir Gabriel Houde se faire expulser de la
rencontre  : «  On a joué un peu pour lui
et pour les autres gars pour qui c’était le
dernier match. On a prouvé qu’on était
capable de jouer contre ces gars-là. »
La saison des Gee-Gees au hockey
masculin est maintenant terminée. Elle
aura été nettement plus réussie que la
précédente et laisse présager un bel ave-
nir pour cette jeune équipe.
www.larotonde.ca t
13
Sports le 22 février 2011

VOLLEYBALL FÉMININ

Les séries éliminatoires n ont plus de secret pour les Gee-Gees

VINCENT DUQUETTE
Les Gee-Gees devaient à nou-
veau recevoir les Gaels de l’Uni-
versité Queen’s le week-end
dernier, mais cette fois-ci, l’en-
jeu était bien différent. Dans un
match très serré, Ottawa a réussi
à remporter toutes les manches
pour obtenir son laissez-pas-
ser pour la ronde suivante. Les
Gee-Gees ont défait les Gaels
au compte de 3  manches à 0
dans un gymnase bondé de
partisans du Gris et Grenat.
Il y a deux semaines, Ottawa
avait reçu ces mêmes Gaels de
Queen’s au pavillon Montpetit
et avait remporté le match 3 à
1. Cette victoire a permis aux
Gee-Gees d’obtenir un match
de série à domicile où elles sont
invaincues cette saison. La sé-
quence de matchs sans défaite
au gymnase de Montpetit s’est
poursuivie samedi dernier alors
qu’Ottawa disposait de Queen’s
pour la deuxième fois en moins
de deux semaines.
«  C’est la première fois que
je remporte un match de série
et c’est toute une expérience! À
toutes les pratiques, nous avons
beaucoup travaillé sur nos blocs
et ça a porté fruit aujourd’hui »,
a déclaré Kelsie English après la
rencontre.
Un match à sens unique…
ou presque
Même si Ottawa a réussi à
remporter 3  manches consé-
Fortes de leur victoire contre les Gaels de Queen’s, les Gee-Gees passent à la ronde des champi-
onnats nationaux des Sports universitaires de l’Ontario.
cutives, les Gaels de Queen’s
ont donné des sueurs froides à
leurs adversaires en poussant
les deux équipes jusqu’à la li-
mite. La première manche a été
âprement disputée et le poin-
tage était serré jusqu’à la toute
fin. Accusant un retard de 23 à
21, Ottawa a remporté les 4 jeux
suivants pour remporter la pre-
mière manche 25 à 23.
La deuxième manche a été
une copie conforme de la pre-
mière puisque les deux équipes
Photo de Vincent Rioux
se sont échangé l’avance
jusqu’à la fin. C’est finalement
Ottawa qui a eu le dessus en
l’emportant au compte de 25 à
23. Les Gee-Gees ont ensuite
pris une confiance supplé-
mentaire après avoir gagné les
2 premières manches. Les Gaels
n’ont pas été capables de reve-
nir dans le match et les Gee-
Gees l’ont emporté 25 à 20.
L’entraîneur en chef Lionel
Woods était très heureux de la
performance de ses joueuses,
particulièrement du jeu en
défensive de sa troupe. «  Nous
avons fait des erreurs au ser-
vice, mais nous avons eu un ex-
cellent appui de notre défensive
et c’est ce qui a fait la différence
dans le match  », a révélé Lio-
nel Woods après la rencontre.
La joueuse de centre Kelsie
English a remporté le titre de
joueuse du match et c’est en
grande partie grâce à son excel-
lent jeu au filet. « Nos blocs ont
fait la différence aujourd’hui et
c’est pourquoi Kelsie [English] a
remporté le titre de joueuse du
match », a ajouté Woods. Laura
Carmanico a aussi connu un
fort match en réalisant un som-
met de 13 attaques marquantes
qui lui ont permis d’inscrire
15 points au tableau.
Avec cette victoire, les Gee-
Gees font maintenant partie
du quatuor des Sports univer-
sitaires de l’Ontario qui tentera
d’obtenir son laissez-passer
pour les championnats natio-
naux. Le prochain adversaire
d’Ottawa reste encore à être
déterminé, mais les quatre
équipes qui participeront au Fi-
nal Four sont les Lions de York,
les Mustangs de Western, les
Gryphons de Guelph ainsi que
les Gee-Gees d’Ottawa.

HOCKEY FÉMININ

Les Gee-Gees exclues des séries

VINCENT DUQUETTE
L’équipe de hockey féminine de l’U d’O
devait remporter ses deux matchs du
week-end pour espérer accéder aux
séries d’après-saison, ce qu’elle n’a pas
réussi à accomplir en s’inclinant au
compte de 2  à  1 contre les Ravens de
Carleton dimanche après-midi. Même
si l’équipe d’Ottawa avait remporté son
match de samedi soir contre les Cara-
bins de l’Université de Montréal, elle
se devait de gagner son affrontement
contre ses éternelles rivales de Carleton.
Les Gee-Gees terminent donc la sai-
son 2010-2011 avec une fiche de 7  vic-
toires et 12  revers en plus d’avoir en-
caissé un revers en surtemps. C’est un
résultat bien décevant pour la troupe de
Yanick Evola puisqu’elle avait terminé
au troisième rang de la division québé-
coise il y a un an.
Se battre avec l’énergie du désespoir
Le Double  G devait absolument rem-
porter son match de samedi soir puisque
s’il encaissait une défaite, il n’avait plus
aucune chance de participer aux séries éli-
minatoires. C’est avec l’énergie du déses-
poir que la troupe ottavienne s’est présen-
tée au Complexe sportif de l’U d’O et cette
énergie lui a permis de battre la deuxième
meilleure équipe de la division au compte
de 5 à 3. Kayla Hottot a été la grande ve-
dette du match en récoltant deux buts et
deux passes tandis que Fannie Desforges
récoltait un but et deux passes. « C’était un
gros match ce soir. Nous avons vu des Gee-
Gees disciplinées; c’est une grosse perfor-
mance de nos joueuses », a confié Yanick
Evola après la rencontre.
Les Gee-Gees n’ont été punies qu’à
cinq reprises dans la rencontre, ce qui
est une amélioration par rapport aux
derniers matchs. De plus, Ottawa a do-
miné 36 à 30 au chapitre des lancers au
but, ce qui laissait présager un affronte-
ment très serré et excitant entre Ottawa
et Carleton le lendemain après-midi.
Défaite qui envoie le Double G
en vacances
Les Gee-Gees devaient absolument
remporter le match de dimanche der-
nier en temps réglementaire pour es-
pérer entrer en séries éliminatoires.
Par contre, les Ravens de Carleton sont
venues briser le rêve des joueuses d’Ot-
tawa en battant le Gris et Grenat 2  à  1
pour ainsi éliminer les Gee-Gees. Mal-
gré une production de 38 lancers au filet,
la gardienne de but Victoria Powers des
Ravens a joué un match presque parfait
en effectuant 37 arrêts dans la victoire.
Le seul but du match pour Ottawa est
venu du bâton de Dominique Lefebvre
qui inscrivait son seul et unique but de
la saison. Claudia Bergeron et Melanie
McKnight se sont assurées de la réplique
chez les corbeaux. Yanick Evola avait
mentionné avant le match de dimanche
qu’il était important de respecter le plan
de match à la lettre et d’effectuer un
échec avant soutenu. Malheureusement
pour Ottawa, la gardienne des Ravens a
empêché les Gee-Gees de se faufiler en
séries malgré un début de saison diffi-
cile.

14 t
XXXMBSPUPOEFDB sports@larotonde.ca
 le 22 février 2011 Sports
BASKETBALL FÉMININ

Ottawa empêche Carleton de s emparer de la première place

VINCENT RIOUX
C’est avec la certitude de termi-
ner la saison au troisième rang
et, par le fait même, de dispu-
ter la première joute des séries
éliminatoires à domicile, que
l’équipe de basketball féminine
de l’Université d’Ottawa jouait
son dernier match de saison
régulière contre les Ravens de
l’Université Carleton au pa-
villon Montpetit. Le résultat du
match n’ayant aucun impact sur
le classement général, le Gris et
Grenat avait plutôt l’intention
de venger la douloureuse dé-
faite subie le 26 janvier dernier
à la Place Banque Scotia alors
que la partie s’était terminée en
deuxième prolongation.
Ottawa revient de l’arrière
Malgré un début de match
difficile, c’est en prolongation
qu’Hannah Sunley-Paisley et
sa bande ont remonté la pente
pour l’emporter par la marque
de 72 à 68.
Cela dit, les Gee-Gees n’ont
pas amorcé le match comme
elles l’auraient voulu en lais-
sant même leur adversaire
prendre l’avance par plus de
20  points durant la première
demie. Toutefois, la garde de
deuxième année, Kayte Chase,
a ravivé les espoirs de l’équipe
locale durant le deuxième
quart en étant nettement la
joueuse la plus dominante sur
le terrain. C’est à ce moment
que l’équipe a semblé retrou-
ver ses repères et que le reste
des joueuses ottaviennes ont
semblé être inspirées par les
jeux de Chase.
Chase a terminé la soirée avec
une impressionnante récolte de
14 points et 4 rebonds. Quant à
elle, la grande Sunley-Paisley a
obtenu pas moins de 25 points
et 22  rebonds, soit plus de
points et de rebonds que n’im-
porte quelle autre joueuse qui
prenait part au match.
Après le match, Tatiana Han-
lan parlait de la remontée spec-
taculaire de son équipe : « Nous
ne jouions pas super bien en
défense au début [du match],
puis nous sommes revenues et
nous avons fait ce que nous avi-
ons à faire. »
Le Gris et Grenat affrontera
les Lions en première ronde
Lorsqu’interrogée sur les
séries éliminatoires qui débu-
teront mercredi prochain, la
joueuse francophone originaire
de Gatineau a rajouté qu’avec
«  cette victoire, nous sommes
prêtes à affronter York mercredi
prochain ».
L’entraîneur Andy Sparks, lui,
parlait avec sagesse en vue des
séries de fin de saison : « J’aime-
rais vous dire que tout sera par-
fait, mais la réalité est que nous
devons jouer un match à la fois.
Tout le monde est en mode
“séries” et pour gagner nous de-
vons être l’équipe la plus tough.
Somme toute, les filles sont ca-
pables de faire de belles choses
sur le terrain, et si elles jouent
comme elles l’ont fait ce soir,
j’aime nos chances de gagner. »
Le Double G affrontera donc
les Lions de l’Université York le
mercredi 23  février au pavillon
Montpetit. Si elles sortent victo-
rieuses de ce duel, les joueuses
ottaviennes retrouveront les Ra-
vens à l’occasion des quarts de
finale des Sports universitaires
de l’Ontario le 26 février.

BASKETBALL MASCULIN

Les Ravens remportent un match sans importance

VINCENT RIOUX
Après une longue saison qui a
débuté en septembre, l’équipe
de basketball masculine de
l’U d’O jouait son dernier match
de la saison régulière vendredi
soir dernier face à ses éternels
rivaux, les Ravens de l’Univer-
sité Carleton. Malgré que le
match face aux « corbeaux » soit
sans importance au niveau du
classement, la défaite subie un
mois plus tôt à la Place Banque
Scotia avait laissé un goût amer
dans la bouche des joueurs
ottaviens; c’est pourquoi, de-
vant des centaines de partisans
bruyants, le Gris et Grenat était
là pour gagner vendredi soir.
Toutefois, malgré un match
chaudement disputé jusqu’au
quatrième quart, la formation
de James Derouin a finalement
dû s’avouer vaincue pour la
huitième fois consécutive face à
l’équipe de l’autre bout du canal
au compte de 81 à 60.
Vendredi soir il n’y avait pas
un seul siège de vide alors que
plusieurs partisans de Carle-
ton et d’Ottawa étaient venus
soutenir leurs favoris. Dans
le clan des perdants, Warren
Ward a tout de même offert
une bonne performance en
inscrivant 17  points durant
la première demie. Or, Ward
a semblé se fondre dans le
paysage durant le deuxième
«  vingt minute  » en inscrivant
seulement 2 points.
Fidèle à son habitude, le
jeune Johnny Berhanemeskel
a livré une excellente perfor-
mance aux partisans présents,
avec plusieurs jeux à l’emporte-
pièce. Celui qui porte le dossard
numéro  8 a terminé le match
avec une récolte de 16 points.
Après le match, le grand
Louis Gauthier mentionnait
que ses coéquipiers et lui
étaient sur une bonne lancée et
que «  la confiance de l’équipe
est à 100  %  » en vue des séries
éliminatoires. Nemanja Bale-
tic a quant à lui rajouté que la
jeune formation des Gee-Gees
jouait ses meilleures parties
de basketball de la saison par
les temps qui courent, et que
les dernières joutes ont mon-
tré à quel point cette équipe
est en pleine possession de ses
moyens.
Les fautes ont fait mal
à Ottawa
Après la rencontre, Gauthier
a mentionné que «  les joueurs
clés ottaviens se sont fait décer-
Photo de Vincent Rioux
ner plusieurs fautes ». Il a pour-
suivi en rajoutant «  les fautes Jusqu’au quatrième quart, le Double G s’est incliné devant les Ravens par la marque de 60 à 81.
ont semblé être dirigées seule-
ment de notre côté ce soir, […] ce soir il s’est fait sortir par les celles qui n’ont pas été appe- née, c’est mercredi le 23 février
c’était flagrant. » arbitres. C’est frustrant parce lées [contre Carleton]. » que le Double G amorcera le bal
L’entraîneur Derouin allait que j’ai senti que les arbitres de fin de saison contre les Voya-
dans le même sens que son n’appelaient pas les fautes « Concentrés sur les séries à geurs de l’Université Lauren-
joueur de centre en mention- dans la bouteille [pour Carle- 100 % » – Gauthier tienne au pavillon Montpetit.
nant que «  c’est dur pour lui ton]. Je n’ai pas de problème En deux parties contre les Voya-
[Gauthier], parce que c’est un avec les fautes qui nous ont Maintenant que la saison ré- geurs, les hommes de Derouin
joueur de cinquième année et été décernées mais c’est plutôt gulière est officiellement termi- affichent deux victoires.

sports@larotonde.ca www.larotonde.ca t
15
Sports le 22 février 2011

Plan de match ATHLÉTISME

Le cœur à l ouvrage En attente des championnats provinciaux...

Vincent Duquette,
Chef de pupitre Sports
sports@larotonde.ca
Selon les dires de plusieurs, le cham-
pionnat des pointeurs des Sports uni-
versitaires de l’Ontario n’a pas été gagné
de façon légitime par Alexandre Picard-
Hooper des Redmen de McGill. Picard-
Hooper a devancé le Gee-Gee Luc-Olivier
VINCENT DUQUETTE
L’équipe interuniversitaire d’athlé-
tisme de l’U  d’O a poursuivi sa prépa-
ration en vue des prochains champion-
nats provinciaux qui auront lieu dans un
peu moins d’une semaine à l’Université
York. La rencontre de la dernière chance
à l’Université McGill aura permis à cer-
tains membres de l’équipe d’améliorer
leur classement au sein des Sports uni-
versitaires de l’Ontario (SUO). Même si
aucun autre membre de l’équipe ne s’est
qualifié pour la compétition provinciale
de la semaine prochaine, il reste que plu-
sieurs athlètes ont démontré beaucoup
de belles choses à cette compétition.
Le sprinteur Tony Risling a réussi à
améliorer son temps au 60 mètres chez
les hommes tandis que Mark Farnsworth
a connu une performance plus que
satisfaisante au saut en hauteur. Finale-
ment, le sauteur de haies Gabriel Tesfaye
a aussi réussi à améliorer son temps à la
course des 60 mètres.
«  Nous avons une belle brochette
d’athlètes qui représenteront l’Univer-
sité d’Ottawa le week-end prochain », a
révélé le directeur de l’équipe, Brennan
Loh.
Les championnats des SUO auront
lieu les 25 et 26 février prochains à l’Uni-
versité York et mettront la palme aux
prochains championnats nationaux qui
auront lieu à l’Université de Sherbrooke
à la mi-mars.

SOCCER FÉMININ
Blain par six petits points. En regardant le
match du 11 février des Gee-Gees contre

De la NCAA à l U d O
les Redmen, j’ai pu constater que sur cer-
tains buts de McGill, on décernait une
passe à Picard-Hooper sans qu’il n’ait
touché à la rondelle. Sur les quatre passes

La saison hivernale n est pas exactement une saison « morte » pour

de Picard, il y en avait au moins deux où il
n’avait même pas touché à la rondelle. Par

l entraîneur en chef et gérant Steve Johnson. Ce dernier doit s adonner

contre, à la fin des séquences où McGill
inscrivait un but et que Picard-Hooper
était sur la glace, on s’empressait chez
aux joies du recrutement pour espérer aligner la meilleure équipe de la
province en 2011 à la suite d une excellente troisième place en 2010.
les Redmen de dire à l’arbitre que notre
centre tout étoile méritait un point sur la
séquence.
Je n’enlève absolument rien au joueur
qu’est Alexandre Picard-Hooper, mais je
trouve ça dommage que Luc Blain perde
le championnat des pointeurs de cette
façon. Le jeune homme originaire de
Longueuil a connu une saison recrue de
rêve avec Ottawa et il aurait été préférable
de voir une course au championnat faite
dans la légalité. La bataille pour la pre-
mière place aurait probablement été plus
serrée, donc plus excitante à suivre pour
les amateurs de hockey universitaire. Je
tiens tout de même à dire que les deux
joueurs ont été des pièces maîtresses pour
leur équipe respective et qu’il sera intéres-
sant de les voir jouer dans une situation de
mort subite. C’est dans ces moments que Photo libre de droit
l’on peut voir le vrai visage d’un joueur. L’automne prochain, les Gee-Gees accueilleront deux nouvelles joueuses issues des rangs collégiaux américains.
En séries éliminatoires, le joueur pos-
sédant le plus de talent et d’atouts n’aura VINCENT DUQUETTE Farrell aura la chance de jouer devant pas avec le Double  G dès l’automne
pas nécessairement les mêmes résultats ses partisans puisque ses parents ha- prochain. «  Nous sommes très heureux
qu’un joueur qui donne tout ce qu’il a à L’équipe de soccer des Gee-Gees vient bitent la région de Gatineau et sont des que Lia se joigne à notre programme.
chaque présence sur la glace. Le talent, tout juste d’annoncer l’embauche de Ka- anciens étudiants de l’U  d’O. «  Ce sera Elle a acquis beaucoup d’expérience en
c’est le talent, mais le cœur, c’est le cœur. mille Farrell, une joueuse issue des rangs très excitant de jouer près de ma ville participant au programme national de
C’est dans les moments importants que collégiaux américains, environ un mois natale, car mes parents et mes amis ne la Jamaïque. Lia contribuera une pré-
les joueurs qui font preuve de ténacité, après l’embauche d’une autre joueuse m’ont pas vue jouer depuis longtemps sence physique importante à notre ligne
d’un désir de vaincre irréprochable et évoluant chez nos voisins du Sud, Lia puisque j’étais toujours loin. C’est exci- défensive. Je l’ai observée jouer l’été der-
de cœur au ventre peuvent vraiment se Blake. Farrell a revêtu l’uniforme de tant!  » a révélé Farrell au Service des nier et elle interprète très bien le jeu », a
faire valoir. Quand on observe les équipes l’Université Arkansas Pine-Bluff dans la sports. En effet, la Gatinoise a joué pour mentionné Steve Johnson.
sportives de l’U  d’O, on s’aperçoit que division de la National Collegiate Athle- l’équipe du Québec lors des Jeux du Ca- Native de Nepean, Blake a relevé plu-
la mentalité des équipes est souvent la tic Association (NCAA) avant de prendre nada et habite Montréal depuis l’âge de sieurs défis lors de sa carrière en rem-
même. En basketball masculin et fémi- la décision de poursuivre ses études à 14 ans. Farrell pourra revêtir l’uniforme portant deux championnats régionaux
nin, en hockey masculin et féminin, en l’Université d’Ottawa. Steve Johnson n’a du Gris et Grenat dès l’automne pro- au niveau secondaire et en représentant
natation, en athlétisme et en volleyball, que de bons mots au sujet de l’athlète chain. la Jamaïque lors du championnat des
les entraîneurs misent sur des joueurs qui originaire de Gatineau. «  Kamille a une moins de 20 ans de la Confederation of
détestent perdre. C’est une mentalité qui excellente technique et est une joueuse Blake, une autre recrue prometteuse North, Central American & Caribbean
dirige l’équipe et qui est prêchée par les créative. Elle a une excellente vision du Association Football (CONCACAF), un
entraîneurs qui enseignent aux athlètes jeu et elle possède la patience et l’habi- Pour sa part, Lia Blake a décidé de événement d’envergure en lien avec la
à se surpasser en donnant le meilleur de leté d’effectuer la passe parfaite. Elle est quitter l’Université La Salle en Pennsyl- Coupe du monde de soccer. Blake a aus-
soi. une bonne athlète avec des mouvements vanie pour se joindre aux Gee-Gees de si endossé l’uniforme du Fury d’Ottawa
Cette mentalité est reflétée dans deux fluides », a révélé Johnson au Service des l’Université d’Ottawa. Tout comme Far- où elle a agi à titre de capitaine pendant
lettres tellement importantes  : NQ. NE- sports. rell, Blake pourra effectuer ses premiers trois ans.
VER quit. Ne JAMAIS laisser tomber.

16 t
XXXMBSPUPOEFDB sports@larotonde.ca
le 22 février 2011 Sports
Basketball féminin SUO Est Classement SIC (En date du15 février 2011)
PJ V D PTS PP PC 1. Saskatchewan Ont participé à
cette édition :
Carleton 22 18 4 36 1430 1209 2. Windsor
Toronto 22 18 4 36 1513 1216 3. Western Ontario
Ottawa 22 14 8 28 1408 1215 4. Carleton
Ryerson 22 10 12 20 1325 1388 5. Regina Laurent
Bouchard
Queen’s 22 7 15 14 1327 1438 6. Toronto
York 22 7 15 14 1327 1487 7. Cape Breton
Laurentienne 22 5 17 10 1335 1493 8. UNB

Catherine
CMR 22 1 21 2 946 1662 9. Winnipeg
10. Alberta
Chiasson
Basketball masculin SUO Est Classement SIC (En date du 15 février 2011)

Jean-Thomas
PJ V D PTS PP PC 1. Carleton
Carleton 22 22 0 44 2016 1341 2. UBC
Toronto 22 14 8 28 1844 1721 3. Saskatchewan
Tremblay
Ottawa 22 11 11 22 1730 1552 4. Trinity Western
Ryerson 22 11 11 22 1748 1752 5. Cape Breton
York
Laurentienne
22
22
10
7
12
15
20
14
1688
1649
1727
1767
6.
7.
Lakehead
St. Francis-Xavier
Melly Wells
Queen’s 22 6 16 12 1509 1625 8. Dalhousie

Stéphanie
CMR 22 0 22 0 1021 2164 9. Windsor
10. Laval
Déborah Jules
Hockey féminin SUO Est Classement SIC (En date du15 février 2011)
PJ V D PTS PP PC BC 1. McGill De toute
McGill 20 20 0 0 40 87 22 2. Wilfrid Laurier
l équipe de
La Rotonde,
Montréal 20 8 8 4 20 59 64 3. St. Francis-Xavier
Concordia 20 8 9 3 19 46 61 4. Alberta
Carleton 20 7 8 5 19 46 59 5. Brock merci!
Ottawa 20 7 12 1 15 39 71 6. Manitoba
7. Calgary
8. Guelph
9. Saskatchewan
10. Windsor

Les trois étoiles de la semaine

1 2
Basketball féminin
»HANNAH SUNLEY-PAISLEY
La joueuse de centre étoile Hannah Sunley-
Paisley a connu tout un match face aux
Ravens de l Université Carleton samedi
soir dernier. Avec une performance de
25 points et 22 rebonds, elle a permis au
Double G de remporter une victoire de 72 à
68 face à la 4e meilleure équipe au Canada.
Cette victoire a permis aux Gee-Gees de
venger le revers subi aux mains de ces
mêmes Ravens à la Classique de la capitale.
Volleyball féminin
»KELSIE ENGLISH
La joueuse de centre recrue Kelsie English a été
nommée joueuse du match pour son excellente
performance au filet dans le premier match des
séries de l équipe remporté au compte de 3 à 0
par les Gee-Gees. Son entraîneur, Lionel Woods,
mentionnait après la rencontre que son jeu au
filet avait permis à Ottawa de gagner ce match
et d ainsi poursuivre son périple éliminatoire.
3
Hockey masculin
» DOMINIC JALBERT
Il y a beaucoup de choses que l on peut
reprocher à l équipe de hockey masculin dans
son élimination hâtive contre les Redmen de
McGill. Quoi qu il en soit, le défenseur recrue
Dominic Jalbert a démontré tout son savoir-
faire en récoltant deux buts et deux passes
dans cette courte série de deux matchs tout
en étant un élément important de son équipe
à la ligne bleue défensive.

sports@larotonde.ca www.larotonde.ca t
17
 le 22 février 2011

redaction@larotonde.ca

CHRONIQUE DES BENEVOLES PHOTO DE LA SEMAINE

Opinions
Cyber-ignorance
JEAN-THOMAS TREMBLAY

«  We’re called The Arcade Fire. Thank you very much.

Check it out on Google! » a lancé le nonchalant musicien
Win Butler en cueillant le trophée décerné au meilleur al-
bum international lors de la cérémonie des Brit Awards, le
15 février. Deux jours plus tôt, la formation montréalaise,
encensée pour l’incomparable emballage orchestral de
ses compositions rock, avait remporté un titre similaire en
sol américain, une récompense inattendue attribuée par
la conservatrice académie chapeautant les Grammy.
Si l’industrie de la musique indépendante ainsi que
la ville d’adoption de cette bande atypique de multi-ins- Photo de Julie-Anne Lapointe
trumentistes se sont réjouies de cette victoire, les médias Les trois candidats à l’exécutif Logan Ouellette, Terry Morin et Tristan Dénommée ont passé le temps
sociaux ont été pris d’assaut par un véritable raz-de-ma- dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, en attendant les résultats des votes au pavillon Tabaret. Faites-nous
rée de propos haineux à l’égard d’Arcade Fire. L’argument TEVZIRMVHIWTLSXSWEQYWERXIWSYMRWSPMXIWE½RUY´IPPIWWSMIRXTYFPMqIWHERWGIXIWTEGIIRIRZS]ERXYRGSYVVMIPkVIHEG-
des plaignants, dilué à travers une quantité de vulgarités, XMSR$PEVSXSRHIGE
stipule qu’un groupe dont ils ignoraient l’existence ne Réponses à « King et Galette ferment la porte à
mérite pas d’être récompensé pour son travail.
Les membres d’Arcade Fire ont produit, avec The SUR LE WEB une vedette », publié dans l édition du 14 février

Suburbs, une illustration poignante de la mélancolie Réponses à « Résultats préliminaires des 0LFKqOHGLW
inhérente aux sinistres banlieues. Cependant, ils évitent élections », publié sur le web le 18 février 2S)456/'"/)7822)9)23);)82),'()
autant de porter des robes confectionnées de pièces de 6DUDK-D\QHHW3DLJHQ¶RQWSDVOHHQGDOOYRWHVXUHGHV
viande que de produire des vidéoclips où ils guinchent, !"#$%&'"()!&*+,-./)0'&)1) FRQIpUHQFLHUV 2XL LOV DXUDLHQW HQ GLVFXWp HQVHPEOH
nus, en faisant l’apologie des jouets sexuels. Twitter a 23)456/'"/)7822)9)2:);)8<),'() PDLVHVWFHSRVVLEOHVLO¶H[HFQHVHUHQFRQWUHSDVRXQH
parlé : pas de robe de viande, pas de chorégraphies agui- =&),$'(&"($(&>)?.@"%&*A")?.@-()4$'&B FRPPXQLTXHSDVTXDQGLOVVHUHQFRQWUHQW"
chantes, pas de Grammy.
‡ %UXQRGLW eULF%DUUHWWHGLW
Phénomène instantané, la frénésie du « Never heard of
23)456/'"/)7822)9)2:);):C),'() 2S)456/'"/)7822)9)78);)82),'()
it » a fait l’objet d’un micro-blogue répertoriant quelques- -¶DLPH ELHQ OH IDLW TXH FHUWDLQV UHSUpVHQWDQWV PHWWHQW
uns des gazouillis les plus acerbes envoyés à l’intention +($/A;'"DDD
OHXUV SURSUHV LQWpUrWV GHYDQW FHOOHV GHV pWXGLDQWV$X
d’Arcade Fire, en plus d’inciter le toujours pertinent New ERXWGXFRPSWHoDQRXVDWRXWGHPrPHFRXWp
‡ 0LFKDHO.HOO\GLW
York Magazine à se questionner sur le chauvinisme que 23)456/'"/)7822)9)2:);)<7),'() I-./) /'"() -#&"('/) "() /"&-./F) +.) ,-'(%) %') A") ,-(&$(&)
sous-tend la manifestation à l’étude. Qu’il est confortable EFGF=F)!"#$%&'"(>)A@"%&)56'0"(&F DXUDLWEpQp¿FLpDX[pWXGLDQWV0DOKHXUHXVHPHQWFHWWH
et rassurant de se prélasser dans la chaleur apaisante de GpFLVLRQDpWpSULVHSDUTXHOTXHVUHSUpVHQWDQWVEDVpH
la crétinerie... ‡ .\OH*DPEOHGLW VXUOHXUYLVLRQHWRSLQLRQ-HWLHQVWRXWGHPrPHjIpOLFL*
Sentant leur forteresse ébranlée, certains passionnés 23)456/'"/)7822)9)2C);):<),'() WHU$OH[DQGUH&KDSXWSRXUO¶HIIRUWTX¶LODPLVGDQVO¶RUJD*
H)$*&.).(")-I&'-()J)-I&*-.&)KB QLVDWLRQGHO¶pYqQHPHQW
d’Arcade Fire, animés par la divine connaissance d’un
peuple élu, se sont empressés de répondre avec brutalité -RH\7LPRU0RRQERZGLW
à leurs adversaires, atteignant à leur tour des sommets de 4XHOTX¶XQGLW
23)456/'"/)7822)9)2:);)7:),'() 2S)456/'"/)7822)9)77);)8:),'()
grossièreté. &¶HVWTXRLODUDLVRQPDGDPH"""dDSUHQGGHX[VH*
L;$&@%)'&FF)M"@/")%A/"M"0FF
Le constat est désolant: alors que les réseaux sociaux se FRQGHVVHMXVWL¿HU
targuent de repousser les frontières de la connaissance, ils $QRQ\PHGLW 36-DVRQ0HZHVUXOHV
cloisonnent les mélomanes en leur imposant l’idéologie 23)456/'"/)7822)9)2:);)73),'()
et le mode de vie associés aux artistes qu’ils adulent. À G'/")NOPQ)?.")R@$')R$,$'%)6.D 3DWW+DWHGLW
l’ère des cyber-insultes, la consommation de la musique 2<)456/'"/)7822)9)8);)S3),'()
devient une arène où concourent, dans une structure *XLGR+GLW 8QHEHOOHSHWLWHFULVHG¶pJR
analogue à celle qui encadre le sport professionnel, des 23)456/'"/)7822)9)2S);)2T),'()
fan clubs 2.0. Convaincu de la rectitude de l’artiste qu’on 0DFKLQ FKHI GX EXUHDX GHV pOHFWLRQV HW VD FRSLQH
&52 RQW ELHQ IDLW GH PHWWUH OHV UpVXOWDWV VXU OH VLWH
endosse, on aiguise nos couteaux à travers un positionne-
RI¿FLHOGHVpOHFWLRQVHOHFWLRQVVIXRFDDXFDVRYRXV
ment politique duquel ne parviennent à émaner que la QHVDXULH]SDVO¶DGUHVVH±ODFDPSDJQHGHPDUNHWLQJ
sottise et l’ignorance. D\DQWpWpG¶XQHTXDOLWpSLqWUH
-HOHVIpOLFLWHG¶DYRLUDQQRQFpOHVUpVXOWDWVVXULQWHUQHW Visitez le www.larotonde.ca pour lire d’autres réactions ou commenter
ELHQDYDQWOHVSHWLWHVPpGLDVLQGpSHQGDQWHVTXLFRXYUH les articles parus dans une de nos éditions. NB : La Rotonde se
O¶DFWXDOLWpVXUOHFDPSXV réserve le droit de publier dans son édition papier tout commentaire et
le nom de l’auteur apparaissant sur le site internet.

Sondage sur le web

Non (73%, 33 Votes)
Êtes-vous satisfait des résultats
électoraux? Oui (20%, 9 Votes)
Nombre de participants: 45
En date du dimanche 20 février, 23 h
Indifférent (7%, 3 Votes)

18 t
www.larotonde.ca
 le 22 février 2011
Éditorial
Couper le cordon
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Rédactrice en chef
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WDJH"4XHOHXUVUHSUpVHQWDQWVVHURQWpOXV WHU WRXWHV OHV GHPDQGHV GH SODLQWHV redaction@larotonde.ca
GDQVOHVQRUPHV" TXL SUHQQHQW SRXU OD SOXSDUW SOXVLHXUV Secrétaire de rédaction
© (VWFH TX¶LO \ D HX WDQW GH VFDQGDOHV KHXUHVjWUDLWHU Anne Danford Dussault
revision@larotonde.ca
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direction.artistique@larotonde.ca
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HQWLqUHPHQWLPSDUWLDOHHWQHXWUH(WSHXW Directeur général
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canadienne (PUC).
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www.larotonde.ca t
19
L’achat de cigarettes de contrebande coûte plus cher qu’on le pense : il alimente d’autres activités criminelles comme
le trafic d’armes et de drogues. Les individus pris en possession de cigarettes de contrebande s’exposent à de graves
conséquences, allant de l’amende jusqu’à l’emprisonnement.

consequencesdelacontrebande.gc.ca

Buying contraband cigarettes costs more than you think. It fuels other criminal activities, such as the trafficking of drugs and
guns. Individuals caught in possession of contraband cigarettes face serious consequences ranging from a fine to jail time.

contrabandconsequences.gc.ca