Vous êtes sur la page 1sur 1

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Marie Curie est une scientifique mondialement

reconnue : elle remporte notamment le prix Nobel de physique en 1903 et le prix Nobel de chimie
en 1911. Elle est alors à la tête de l'Institut du radium qui deviendra plus tard l'institut Curie
(médecine nucléaire du cancer).

En 1914, il n'y avait que 175 médecins radiologistes dans toute la France. Très vite, les pertes
humaines sur le front sont considérables faute de soins appropriés dans les postes de secours à
proximité du front. Les blessés souffrent souvent de fractures et de plaies causant rapidement des
infections mortelles à cause de débris restés à l'intérieur du corps du blessé (éclats d'obus,
shrapnel ) ; les antibiotiques n'existent pas encore. A l'automne 1914, les postes de secours se
contentaient de panser les plaies, les blessés étaient ensuite transportés vers les hôpitaux de
campagnes parfois à plus de 100 km du front.
Marie Curie interrompt ses recherches. Elle participe à la constitution de camionnettes
radiologiques. Dix-huit camionnettes sont équipées d'un appareil de radiographie alimenté en
électricité par une dynamo reliée au moteur du véhicule. Marie Curie et sa fille Irène alors âgée de
17 ans suivent une formation médicale accélérée et réaliseront des radiographies avec les "petites
Curie", surnom donné à ces véhicules. L'Institut du radium se charge de former des manipulateurs
radiologiques. Les chirurgiens les plus expérimentés sont affectés au plus près des lignes de front ;
ils réalisent plus vite les soins qui permettront aux blessés de survivre et d'être évacués vers un
hôpital à l'arrière.

Grâce à la radiologie, la chirurgie est plus efficace, les interventions sont moins invasives, les
blessés sont moins amputés, les blessures sont mieux soignées. En 1919, on comptait alors 850
radiologistes en France dont 700 formés pendant la guerre. L'utilité de la radiologie en chirurgie est
devenu vitale.

Vous aimerez peut-être aussi