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CHIMIE
Génie des procèdes
Distillation d’un mélange à deux
liquides miscibles
C’est quoi un mélange  :

Le mélange est l'action de prendre deux composants distincts, deux phases, et de les
réunir dans un récipient. La réunion de ces composants peut être accidentelle, ou bien peut
avoir pour but d'amorcer une réaction chimique (mise en présence des réactants) ou d'avoir un
système ayant les propriétés des deux composants pris individuellement.

On parle de mélange miscible lorsque l'on peut considérer que l'on a un produit
unique.

Pour certains, parler de « mélange homogène » est superfétatoire, un pléonasme,


puisque le mot « mélange » désigne déjà la réunion de composants différents en un ensemble
indissociable d'un point de vue quelconque. Cependant, cette homogénéité n'est pas absolue,
mais dépend des paramètres auxquels on s'intéresse. Par exemple, un mélange pourra sembler
homogène à l'œil nu, mais pas pour une machine analyse chimique sensible ; l'homogénéité
peut-être satisfaisante ou non selon le but de l'opération de mélange ou du mélange lui-même
ou encore selon les paramètres de son stockage ou le délai avant son usage.

L'homogénéité peut s'apprécier à l'uniformité des concentrations en tout point du


mélange et à l'absence de structures ou micro-structures physiquement décelables, par
exemple visuellement. Ainsi un mélange homogène de liquides se reconnaîtra à sa
transparence, compte-tenu bien sûr de celles des liquides mélangés.

Lorsque l'on ne peut pas considérer le système obtenu comme étant une phase unique
pour l'application concernée, on parle de « mélange hétérogène ».

Du fait de la proximité des composants, un mélange homogène de réactants est


toujours plus réactifs qu'un mélange hétérogène : la réaction s'amorce plus facilement, elle est
plus rapide, elle peut même être violente

Déroulement d'un mélang

Les constituants d'un mélange sont généralement des produits différents, mais peuvent
être un même corps dans des états différents, par exemple

 eau liquide-eau cristallisée ;


 eaux à différentes températures,
 air faiblement humide-air saturée en humidité,

Lorsque l'on a deux produits différents, ils peuvent différer par :

 leur composition chimique ;


 leur état (gazeux, liquide, solide) et leur température ;
 leurs propriétés physiques (élasticité..., optiques, électromagnétiques...)
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Lorsque l'on met ces deux produits en contact, ils peuvent :

 rester sous la forme de deux produits « côte à côte », autrement dit deux phases
juxtaposées, on parle de « mélange hétérogène », de « produits non miscibles » ;
 se mélanger pour former une phase homogène, on parle alors de « mélange homogène » et
de « produits miscibles » ;
 réagir chimiquement ou physiquement pour former une nouvelle phase unique, ou bien
d'autres phases miscibles ou non.

L'obtention d'un mélange homogène passe en général par ue phase d'agitation, de


« brassage », afin de forcer le déplacement des éléments des deux phases initiales et de les
répartir uniformément. Dans le cas d'une mélange de poudres, on peut aussi passer par une
phase de broyage, afin de fractionner les solides, mais ce broyage peut au contraire provoquer
une agglomération.

Conditions de miscibilité

 Mélange de gaz

Deux gaz, s'ils ne réagissent pas vivement l'un sur l'autre, sont toujours miscibles, un
mélange gazeux est toujours homogène. Un contre-exemple typique est le mélange
d'ammoniac (NH3) et de chlorure d'hydrogène (HCl, anhydride d'acide chlorhydrique), qui
forme un brouillard de cristaux de chlorure d'ammonium (NH4Cl).

Hors cas de réaction chimique, c'est même le modèle de l'homogénéité : les molécules
sont très faiblement liées et le mouvement brownien (diffusion) et tous les autres types de
déplacement de matière (convection, courant) sont les plus intenses dans l'état gazeux,
assurant le maintien de l'homogénéité.

Le mélange n'est pas toujours spontané ou être pratiquement retardé par des différences
de température, la pesanteur et autre effet physique : en l'absence d'agitation, un gaz peut
s'accumuler au niveau du sol ou au contraire dans des infractuosités situées plus en hauteur ;
les polluants gazeux ne se diffusent que lentement parfois dans l'atmosphère...

En présence d'un champ de pesanteur et si la hauteur du système considéré est importante, on


peut avoir une stratification : la concentration en gaz le plus dense est plus importante en bas
(gaz dit « lourd »), et la concentration en gaz le moins dense est plus importante en haut (gaz
dit « léger »).

Cet effet ne peut se constater qu'avec des différences d'altitude de plusieurs centaines de
mètres. En effet, l'énergie cinétique des molécules de gaz (3·k·T, où k est la constante de
Boltzmann et T est la température absolue) est très supérieure à l'énergie potentielle de gravité
(mi·g·z, où mi est la masse d'une molécule, g est l'accélération de la gravité et z est l'altitude).
La concentration de gaz i Ci(z) suit une loi de Maxwell-Boltzmann

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Ci0 : la concentration à l'altitude de référence (z = 0). On voit que le rapport de proportions


C1/C2 varie selon

qui varie très lentement en z.

Par contre, lorsque la température diminue ou que la pression augmente, on peut avoir la
condensation d'un des gaz (rosée) ; on se rapproche alors d'un mélange hétérogène appelé
aérosol ou brouillard, et le mélange s'appauvrit fortement en gaz qui se liquéfie.

 Mélange liquide

La composition chimique et les propriétés physiques de deux liquides déterminent leur


miscibilité.

Leurs tensions superficielles peuvent empêcher l'homogénéisation. On peut intervenir par


agitation (brassage), mais le résultat est le plus souvent une émulsion qui avec le temps
reviendra aux phases initiales. L'émulsion revient à fractionner le plus finement possible
chaque phase, mais les ordres de grandeur de ces fractionnement sont très loin des dimensions
moléculaires ou atomiques : l'émulsion n'est pas un mélange vraiment homogène et cela se
constate souvent à l'œil nu (effet vinaigrette).

Les propriétés chimiques des liquides en présence et leurs paramètres physiques peuvent
empêcher tout mélange :

 par réactivité : synthèse d'un composé solide (précipitation) ou gazeux (risque d'explosion) ;
 volatilisation d'un liquide proche de son point d'ébullition si l'autre liquide à une
température élevée ou que l'on est en présence d'une réaction exothermique ;
 par incompatibilité :
liquide hydrophobe et liquide hydrophile : exemple de l'eau et de l'huile, la solution dans ce
cas étant de faire appel à un tiers conciliant les deux autres tel qu'un savon...

En cas de miscibilité, un certain nombre de propriétés extensives suivent une loi dite « des
masses » :

si la propriété A du liquide 1 vaut A1 et que celle du liquide 2 vaut A2,

et que l'on mélange une masse m1 du liquide 1 avec une masse m2 du liquide 2,

alors la propriété A du mélange vaut :

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La valeur de A est la moyenne des valeurs pour chaque liquide pondérée par les masses.

Cependant, cette loi ne s'applique pas à toutes les propriétés extensives pour tous les
systèmes. En effet, il peut se produire des réactions chimiques ou physiques modifiant les
valeurs ; ainsi, cette loi des masses est en général respectée pour des propriétés telles que le
volume ou la capacité calorifique, mais pas toujours. Les propriétés intensives, quant à elles,
ne suivent pas une loi de ce type (par exemple la température, la pression... ne suivent pas la
loi des masses).

Température d'un mélange

Dans le cas d'un mélange dit « idéal » de deux liquides (ou de deux gaz) de
température T1 et T2, l'énergie calorifique apportée par chacun des liquides est mise en
commun. La température finale T peut donc se calculer par :

où ci est la capacité calorifique du liquide i. Dans certains cas, les interactions entre les
deux liquides « absorbent » ou au contraire « génèrent » de la chaleur ; cette loi devient donc
fausse, et l'écart de chaleur est appelée « enthalpie de mélange ».

distillation

définition

procédé de séparation consistant à chauffer un liquide jusqu’à ce que ses constituants


les plus volatils — ceux qui ont le point d’ébullition le plus bas — passent en phase vapeur,
cette dernière étant ensuite condensée pour récupérer les constituants devenus liquides par
condensation.

PRINCIPE La distillation est une méthode très utilisée pour séparer les constituants
2 d’un mélange liquide de volatilités différentes. Contrairement à
l’évaporation, dont le but est de recueillir le composant le moins volatil par
élimination de l’autre composant, la distillation est suivie d’une
condensation des composés à récupérer. Par exemple, la séparation de l’eau et de la glycérine
est réalisée par évaporation de l’eau, et la séparation de l’eau et de l’alcool est effectuée par
distillation du mélange, l’alcool étant le constituant le plus volatil. Dans les deux cas, on
utilise les mêmes appareillages.

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Lorsque la différence de volatilité — et donc de point d’ébullition — entre les deux
composants est grande, une séparation complète peut être effectuée par une seule distillation.
L’eau de mer, par exemple, contient environ 4 p. 100 de solides dissous (principalement du
sel courant). Elle est facilement purifiée par vaporisation de l’eau. On condense ensuite la
vapeur d’eau et on recueille de l’eau distillée. Dans de nombreuses applications, cette eau est
équivalente à l’eau pure, même si la première contient en réalité des impuretés sous forme de
gaz dissous, dont le plus important est le dioxyde de carbone.

Dans un mélange liquide, lorsque les points d’ébullition des composés diffèrent très
légèrement, une séparation complète ne peut être atteinte en une seule distillation. L’exemple
courant est la séparation des constituants d’un mélange eau-alcool. Sous pression
atmosphérique normale (760 mm de mercure), l’eau bout à 100 °C et l’alcool bout à 78,5 °C.
Lorsqu’un tel mélange est porté à ébullition, la vapeur formée contient les deux composés
mais est plus riche en alcool (composé le plus volatil des deux) qu’en eau. Pour concentrer
une solution d’alcool à 10 p. 100 (telle qu’elle peut être obtenue par fermentation), ou pour
obtenir une solution à 50 p. 100 (utilisée pour le whisky), le distillat, c’est-à-dire le liquide
obtenu par condensation de la vapeur formée au cours de la distillation, doit être redistillé une
ou deux fois. Pour obtenir l’alcool industriel (pur à 95 p. 100), un grand nombre de
distillations successives sont nécessaires.

LOI DE RAOULT dans un mélange de deux liquides miscibles, la volatilité de


chaque composé est la volatilité du composé pur. Dans ce cas,
3 le point d’ébullition d’un mélange 50/50 serait à mi-chemin
entre les points d’ébullition des substances pures, et le degré
de séparation obtenu par une seule distillation dépendrait
uniquement de la tension de vapeur, ou de la volatilité des
composés à cette température. Cette relation élémentaire fut établie pour la première fois par
le chimiste français François Marie Raoult (1830-1901).

La loi de Raoult s’applique uniquement aux solutions dites « idéales », c’est-à-dire aux
mélanges de liquides qui ont une structure chimique semblable, comme le benzène et le
toluène. Dans la plupart des cas, on observe de grands écarts par rapport à cette loi. Ainsi, si
un composé est légèrement soluble dans l’autre, sa volatilité augmente lorsque les deux
composés sont mélangés. La volatilité de l’alcool en solution aqueuse diluée est supérieure à
celle prédite par la loi de Raoult ; plus la solution est concentrée, plus l’écart est important : la
distillation d’un alcool à 99 p. 100 produit de la vapeur qui contient moins de 99 p. 100
d’alcool. C’est pourquoi l’alcool ne peut pas être concentré par distillation au-delà de
97 p. 100, même avec un nombre infini de distillations.

APPAREILLAGE Les appareils de distillation ont pour but de réaliser le meilleur


échange de matière entre le liquide et la vapeur qui se croisent.
4 Techniquement, un alambic est un récipient dans lequel les liquides
sont portés à ébullition pendant la distillation. Cependant, ce terme est
parfois utilisé pour désigner l’appareillage entier, à savoir la colonne
de fractionnement, le condenseur et le récepteur, qui reçoit le distillat. Par extension, on
appelle également alambic l’appareillage utilisé pour la distillation destructive, ou craquage.

Les alambics de laboratoire sont généralement en verre. Dans l’industrie, ils sont
souvent en fer ou en acier ; pour éviter la contamination du produit par le fer, on utilise des
alambics en cuivre.
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DISTILLATION FRACTIONNÉE Dans l’exemple du mélange eau-alcool, si une


partie du distillat est réintroduite dans le
5 condenseur et qu’il descend dans une colonne de
distillation équipée d’une série de plateaux, à
chaque plateau, la vapeur montante et le liquide
descendant se croisent et interagissent : une partie de l’eau en phase vapeur se condense et
une partie de l’alcool de la phase liquide se vaporise. Cette interaction correspond ainsi à une
redistillation. En utilisant une colonne avec un nombre suffisant de plateaux, on peut obtenir
un alcool pur à 95 p. 100 en une seule opération. De plus, en introduisant progressivement la
solution initiale d’alcool (10 p. 100) au milieu de la colonne, l’alcool peut être séparé de l’eau
en descendant vers le plateau inférieur. Il n’y a ainsi pas de perte d’alcool.

Ce procédé, appelé rectification, fractionnement ou distillation fractionnée, est


couramment utilisé dans l’industrie, non seulement pour les mélanges simples de deux
composés, tels que l’alcool et l’eau dans les produits de fermentation, ou l’oxygène et l’azote
dans l’air liquide, mais aussi pour les mélanges très complexes, tels que le goudron de houille
et le pétrole.

La colonne de fractionnement la plus utilisée est la tour de barbotage, dans laquelle les
plateaux sont disposés horizontalement et espacés de quelques
centimètres. Les vapeurs montent en passant dans les calottes de
chaque plateau et barbotent ensuite dans le liquide. Les plateaux
sont décalés : le liquide s’écoule de gauche à droite sur un
plateau, puis déborde vers le plateau inférieur, et enfin s’écoule
de droite à gauche. Parfois, l’interaction entre le liquide et la
vapeur est incomplète, ou il se forme de la mousse. La vapeur
transporte alors une partie du liquide vers le plateau supérieur.
Cinq plateaux réels sont alors requis pour effectuer le travail de
quatre plateaux théoriques, soit quatre redistillations.
L’équivalent peu coûteux d’une tour de barbotage est la colonne
à garnissage, dans laquelle le liquide s’écoule sur une garniture
d’anneaux en faïence ou de morceaux de tubes de verre.

La distillation fractionnée présente un seul inconvénient : une fraction importante du


distillat condensé (près de la moitié) doit être mise en reflux ou réintroduite au sommet de la
tour et éventuellement rebouillie, ce qui nécessite davantage de chauffage et donc d’énergie.
D’autre part, l’opération en continu rendue possible par le fractionnement permet
d’importantes économies de chauffage, car le distillat sortant peut être utilisé pour préchauffer
l’alimentation de la colonne.

Lorsque le mélange comprend un grand nombre de composés, ils sont extraits à


différents niveaux de la tour. Les tours de distillation industrielle du pétrole possèdent plus de
100 plateaux et au moins dix fractions différentes sont extraites à des niveaux adaptés. Des
tours avec plus de 500 plateaux sont utilisées pour la séparation des isotopes par distillation.

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 Remarque  : la distillation simple est la distillation sans colonne de distillation

C’est le type étudié dans notre TP

DISTILLATION EN PHASE VAPEUR Lorsque l’on chauffe un mélange de deux


liquides non miscibles, chaque liquide
6 s’évapore à la température d’ébullition du
composé pur. Par conséquent, un tel mélange
bout toujours à une température inférieure à
celle de chaque constituant, et le pourcentage de chaque composé dans la vapeur dépend
uniquement de sa propre tension de vapeur à cette température. Ce principe peut être appliqué
aux substances qui seraient dégradées par une distillation classique (chauffage important).

DISTILLATION SOUS La distillation peut être réalisée sous des pressions


extrêmement différentes. Pour purifier un composé qui a un
7 PRESSION RÉDUITE point d’ébullition normal trop élevé, on effectue une
distillation sous pression réduite en créant un vide partiel dans
l’alambic. Ainsi, l’aniline peut être distillée à 100 °C avec
seulement 7 p. 100 d’air dans l’alambic. Cette méthode est aussi efficace que la distillation en
phase vapeur, mais un peu moins coûteuse. Plus le vide est important, plus la température de
distillation est basse.

Lorsque la distillation est effectuée sous un vide presque total, le procédé est appelé
distillation moléculaire. Ce procédé est régulièrement utilisé dans l’industrie pour la
purification des vitamines et de certains autres produits instables. La substance disposée sur
un plateau est chauffée sous vide. Le condenseur est un plateau froid, placé le plus près
possible du premier plateau. La majeure partie du composé passe dans l’espace compris entre
les deux plateaux. Ainsi, on constate très peu de perte du produit.

DISTILLATION MOLÉCULAIRE Lorsqu’une haute colonne contenant plusieurs gaz


est scellée et placée verticalement, une séparation
8 PAR CENTRIFUGATION partielle des gaz a lieu, due aux forces de
gravitation. Dans une centrifugeuse à grande
vitesse, ou un dispositif nommé vortex, les forces
qui séparent les composés les plus légers des composés les plus lourds sont nettement
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supérieures aux forces de gravitation, ce qui rend la séparation plus efficace. La distillation
moléculaire par centrifugation permet par exemple de décomposer le gaz hexafluorure
d’uranium en molécules contenant les isotopes uranium-235 et uranium-238.

SUBLIMATION La sublimation est la distillation d’un solide qui passe directement à


l’état gazeux, sans formation intermédiaire de liquide. Globalement, la
9 sublimation est semblable à la distillation. Cependant, un soin
particulier doit être apporté pour éviter que le solide n’obstrue le
dispositif. L’iode est un exemple de solide purifié par sublimation

DISTILLATION DESTRUCTIVE La distillation destructive consiste à décomposer


un produit à température élevée, puis à séparer
10 les produits formés par fractionnement en une
seule opération. Industriellement, on effectue la
distillation destructive de la houille pour obtenir
du coke, du goudron, du gaz, de l’ammoniac, et celle du bois pour obtenir du charbon de bois,
de l’acide éthanoïque, de la propanone et du méthanol. Ce procédé a été en grande partie
supplanté par des procédés synthétiques pour obtenir les différents sous-produits. Le craquage
du pétrole est semblable à la distillation destructive.

Les différent types de diagrammes liquide/vapeur

Soient deux constituants A et B en phase liquide homogène : ils peuvent présenter deux ( ou
trois) types de diagramme binaire liq/vap isobare.

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Addition sur la partie théorique

La phase de vapeur et la phase liquide des solutions de deux liquides A et B soluble


mutuellement se trouvent en état d’équilibre a une température donnée mais ont une
composition différente .

Par conséquent, et d’après la règle des phases, le système a deux constituants a deux
degrés de liberté ou deux variances, la température d’ébullition de la solution dépond de la
préssion et de la composition de la solution, et si la pression est constante, cette température
ne dépond que de la composition.

Si le système se trouve en équilibre, le mesure des composition de la phase vapeur et


de la phase liquide, nous donne deux courbes sur le diagramme « température d’ébullition
composition » l’une de ces deux courbes représente la dépendance de la composition de la
phase liquide en fonction de t° d’éb- et l’autre la dépendance de la phase vapeur en fonction
de t° d’eb-

Sur l’axe d’abscisse on met de 0 à 100 le pourcentage de liquide A (de gauche à


droite) et le pourcentage du corps B (de droite à gauche), sur l’axe d’ordonnées on porte les t°
d’eb- des liquides pures A et B, la courbe inférieure du fuseau qui indique la t° d’eb- initial
d’un mélange au cours de l’ébullition ,tandis que la courbe supérieure fait connaitre que à
chaque instant la composition de la phase de vapeur en équilibre le liquide restant.

Le domaine situé au-dessous de la courbe correspond a la phase de vapeur entre ces


courbes il y’a un système hétérogène ou la vapeur et le liquide se trouvent en équilibre.

But de ce tp

Est la construction d’un diagramme température d’ébullition – composition pour un


système binaire donnée pour ce but il faut mesurer les températures d ‘ébullition des solutions
à diverses compositions a aussi la composition de la vapeur se trouve en équilibre avec la
solution à la température d’ébullition

Une aperçu sur la Partie expérimental

La distillation est effectue dans l’appareil décrit ci-dessous, après avoir déterminée
l’indice de réfraction du mélange liquide on binaire de composition donnée on verse 1Oml de
cette solution dans le ballon A. ayant mit le thermomètre dans l’appareil de distillation on
commence à chauffe dans le thermostat s’il s’agit d’une solution pure sa température s’élève
jusqu'à une certain valeur a la quelle il commence a distiller et la température reste constante

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Dans le cas que nous considérons le mélange liquide commence a bouillir a une
température intermédiaire entre la température d’ébullition du corps A et celle de B , on prend
quelque gouttes de distillat du réservoir a l’aide d’un pipette puis on mesure l’indice de
réfraction de ce distillat

Notion sur l’utilisation du réfractomètre

Cependant lorsque le mélange azéotropique à séparer est positif (température


d'ébullition de l'azéotrope inférieure aux composés purs) ou négatif (température d'ébullition
supérieure), il n'est possible de purifier qu'un seul des deux composés.

Légende

1. Oculaire
2. Source lumineuse pour le spécimen
3. Vis d'ouverture du prisme
4. Prisme collatéral
5. Prisme principal sur lequel on dépose le liquide à étudier
6. Thermomètre utilisé pour indiquer la température autour du spécimen
7. Selon la lecture faite sur le thermomètre, une correction de lecture pourra être
nécessaire.
8. Transformateur, l'intensité lumineuse pouvant être ajustée à 2 positions (Hi – Lo)
9. Roulette d'ajustement
10. Roulette d'ajustement

Utilisation du réfractomètre Abbe (Atago modèle 302)

 Placer l'appareil avec la poignée devant soi.

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 Brancher le transformateur (7) à la prise de courant.

 Appuyer sur le bouton « On » du transformateur (7) — sur le modèle illustré, il est
situé à l'arrière — et sur le bouton « High ».

 Ouvrir les prismes avec la vis (3), les nettoyer avec le méthanol et un tissu doux
(papier mouchoir), puis les sécher.

 Placer quelques gouttes (3 à 5) d'un de vos liquides sur le prisme principal (5) à l'aide
d'un compte-gouttes (sans toucher au prisme) et fermer les prismes avec la vis (3).
Voir le schéma de l'appareil.

 Avec la roulette d'ajustement (9), déplacer l'échelle graduée — que l'on voit dans
l'oculaire — aux alentours de la valeur attendue. À ce moment, on voit apparaître les
couleurs de l'arc-en-ciel dans le carré au-dessus de l'échelle.

 Avec la roulette d'ajustement (8), faire un ajustement fin jusqu'à ce que la démarcation
entre l'ombre et la clarté soit nette. Finir cet ajustement avec l'oculaire (1).

 Avec la roulette d'ajustement (9), ajuster cette ligne horizontale au centre de la croix.

 Prendre la lecture. La quatrième décimale sera approximative; la lecture serait ici


1,3848.

 Noter la température.

 Ouvrir les prismes, les nettoyer avec le méthanol et les essuyer avec un tissu doux.

 Fermer les prismes.

 Effectuer cette mesure assez rapidement si le liquide est volatil.

Mode opératoire

On prépare d’abord quatre liquides de mélanges binaires dont la composition est bien
définie, par exemple les mélanges contenant 20,40,60, et 80% (en volume) du corps A ,on
prépare 10ml de chaque mélange en suite on détermine les indices de réfractions ( N 20
d ¿ des
composants purs A et B et de ces mélanges

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Apres avoir terminé la mesure des indices de réfractions de tous les mélange liquides
et des substances pures on commence à chauffe a tour de rôle les mélanges préparer pour
trouver les t° d’eb- de ces mélanges, on fait ces opérations dans l’appareil présenté sur la fig2,
apres la distillation on prend quelque goutes de distillat du réservoir et on mesure l’indice de
réfraction les résultats obtenu s’inscrivent dans le tableau :

Phase liquide Phase vapeur


Composition
T° d’éb-
N 20
d N 20
d
A% B% A% B%

1 76 1,4287 1,4142

2 69 1,4114 1,3929

3 66 1,3956 1,3786

4 61,5 1,3775 1,36,81

Ayant recompte le pourcentage en volume dans le pourcentage moléculaire on construit la


courbe qui donne la relation entre l’indice de réfraction et les compositions du mélange. ayant
le diagramme N 20
d = f(V) et connaissant les indices de réfraction des prises d’essais on trouve
les compostions( N ) de ces dernières exprime en pourcentage moléculaire. Et pour convertir le
pourcentage en volume dans le pourcentage moléculaire on trouve le nombre de moles de
chaque composant

Si a la fraction volumique du constituant dans la solution alors son nombre de mol sera

a
N=
Va

M
Ou Va =

Va : volume moléculaire

M : masse moléculaire

 : densité du composant correspondant

On trouve par analgie le nombre de moles du constituant B.

Le pourcentage moléculaire A sera égale à

a
Na Va a .Vb
Na = .100 = .100 = .100
Na+ Nb a b a Vb+b Va
+
Va Vb

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Puis on construit les courbes « température d’ébullition – composition » pour la phase
liquide et pour la phase de vapeur.

Conclusion :

Cette méthode de separation est la plus simple, facile et la moin couteuse,l’indice de refraction est
le caractère optique que simplifie le passage du mélange vere le pourcentage d’exéstance de chaque
produit dans la phase terminale (le distilla) le composant qui possède une temperature d’ébullition
basse c’est celuit qui ce trouve avec grand pourcentage dans le distillat

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