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Formation de développement pour

Cadres de l’ONE

Séminaire audit interne

Plan du séminaire

Thème n°1 : Le contrôle interne.


Thème n°2 : Le référentiel de l’audit interne.
Thème n°3 : Le déroulement d’une mission d’audit.
Thème n°4 : Le rôle, la place et les missions de l’audit interne
dans une organisation.
Thème n°5 : La gestion des risques.
Thème n°6 : Un cas de synthèse.
Nota : Un test noté est prévu à la dernière heure du séminaire.

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Séminaire audit interne

Partie 1 – Contrôle interne

Contrôle interne selon le COSO

« un processus de gestion, mis en œuvre par le conseil


d’administration, les dirigeants et/ ou le personnel d’une
organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs entrants
dans les catégories suivantes :
* La réalisation et l’optimisation des opérations ;
* La fiabilité des informations financières ;
* La conformité aux lois et règlements en vigueur.

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Principes de base associés au
contrôle interne

1. Le principe d’organisation qui doit être préalable, adaptée, adaptable,


vérifiable, formalisée et comportant une séparation convenable des tâches.
2. Le principe d’universalité : Le dispositif concerne toutes les personnes
et toutes les activités en tout temps et en tout lieu.
3. Le principe d’intégration ou d’autocontrôle : le dispositif doit intégrer
des procédures routinières permettant de déceler les anomalies.
4. Le principe de permanence ou de continuité.
5. Le principe d’harmonie signifie l’adéquation du contrôle interne aux
caractéristiques de l’organisation et à son environnement.
6. Le principe d’indépendance : Après adoption, les objectifs et exigences
sont à respecter indépendamment des compétences, méthodes et moyens.
7. Le principe d’information : l’information utilisée doit être disponible,
pertinente, utile, objective, communicable et vérifiable.
8. Le principe de la qualité du personnel (compétence et éthique).

Composantes du contrôle interne


selon le COSO

1. L’environnement de contrôle.
2. Le système d’évaluation des
risques.
3. Les activités de contrôle.
4. L’information et
communication.
5. Le pilotage.

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Séminaire audit interne

Partie 2 – Référentiel de
l’audit interne

Définition de l’audit interne


selon l’IIA

« L’Audit Interne est une activité indépendante et


objective qui donne à une organisation une assurance
sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de
la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre
ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de
gouvernement d’entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité ».

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Définition de l’audit interne
selon l’ISO9000 : 2000

« Processus méthodique, indépendant et


documenté permettant d’obtenir des preuves
d’audit et de les évaluer de manière objective
pour déterminer dans quelle mesure les critères
d’audit sont satisfaits ».

Principes d’audit énoncés dans la norme


ISO19011 : 2002 (§4)

• Déontologie : Le fondement du professionnalisme (confiance, intégrité,


confidentialité & discrétion).
• Présentation impartiale : L’obligation de rendre compte (des constats,
des conclusions & dans le rapports d’audit) de manière honnête et précise.
• Conscience professionnelle : L’attitude diligente et avisée au cours
de l’audit (importance de la compétence).
• Indépendance : Le fondement de l’impartialité de l’audit et de
l’objectivité des conclusions de l’audit.
• Approche fondée sur la preuve : La méthode rationnelle pour
parvenir à des conclusions d’audit fiables et reproductibles dans un
processus d’audit systématique.
Le Code de Déontologie défini par l’IIA compte 4 valeurs :
L’intégrité, l’objectivité, la confidentialité et la compétence .

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Eléments clés ressortant des
normes de l’IIA

• Possibilité de recourir à des sources de compétence externes


pour l’exécution de types de missions particulières.
• Des activités et domaines de compétence d’audit interne élargis.
• Des commanditaires de l’audit interne situés au plus haut niveau
de l’organisation.
• Un positionnement de l’audit au cœur de l’organisation grâce à
une plus grande implication dans sa stratégie et une meilleure
communication.
• Des règles précises d’organisation des activités d’audit interne et
de conduite des missions.
• Une grande importance accordée à l’apport de la valeur
ajoutée par l’audit interne.
• Une base d’évaluation des performances de l’audit interne.

Caractéristiques générales de
l’audit interne

ƒ Les points d’ancrage :


ƒ La création de la valeur ajoutée.
ƒ L’évaluation du dispositif de contrôle interne et non pas des hommes.
ƒ L’indépendance dans l’exercice de ses fonctions.
ƒ Le mode opératoire : Un rapprochement entre un état réel et un état désiré.
L’audit s’exerce à travers le contrôle mais ne s’identifie pas à lui.
ƒ Les techniques et les outils : Exigence d’une compétence.
ƒ La méthodologie basée sur la simplicité, rigueur & relativité du vocabulaire.
ƒ Le référentiel : constitué par
• Un cadre commun : Les techniques, les outils et le référentiel général qui
sont communs à tous les auditeurs.
• Un cadre spécifique dépendant de l’environnement de l’auditeur.

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Séminaire audit interne

Partie 3 – Déroulement d’une


mission d’audit interne

La conduite d’une mission


d’audit interne

Les différentes étapes d’une


mission d’audit interne

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Phase de lancement (ρ1)

Nomination du Responsable
d’équipe d’ audit

Définition des objectifs, du champ


La Direction mandate et des critères d’audit
l’équipe d’audit à
conduire une mission.
Détermination de la
faisabilité de l’audit

La prise de contact sert à Constitution de l’équipe d’audit


expliquer clairement aux
audités les objectifs de la
mission et à présenter la Etablissement du premier
démarche qui sera utilisée. contact avec l’audité

Phase de lancement (ρ1)

Revue des documents pertinents et


détermination de leur adéquation par
rapport aux critères d’audit.
Si la documentation se révèle inadéquate, il
convient d’informer le commanditaire, le
responsable d’équipe d’audit et l’audité. Une
décision est alors prise sur la poursuite de
l’audit ou sa suspension jusqu’à la résolution
des problèmes relatifs à la documentation.

Egalement, acquisition d’une connaissance générale du domaine à auditer :


ƒ La recherche de tout élément de définition, de connaissance, d’analyse de
l’activité à cerner dans les supports de l’organisation ou du métier.
ƒ L’analyse des raisons qui ont motivé la demande d’audit.
ƒ L’étude des incidents possibles ou enregistrés.

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Phase de lancement (ρ1)

Détermination des risques : Révéler les points de contrôle interne qui


semblent poser problème.
ƒ Un découpage des activités.
ƒ Une identification des points de contrôle interne en place.
ƒ Un recensement des faiblesses apparentes et des risques potentiels
internes et externes susceptibles d’empêcher le service audité de remplir
correctement ses missions et d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés.
Choix des objectifs de l’audit : « Contrat » de prestation
de service fixant les axes d’investigation de la mission et
ses limites pour les audités.
Organisation des phases ultérieures de la mission
d’audit : Figer la démarche à adopter pour la suite de la
mission d’audit ainsi que les moyens à déployer et le
Fiche Litige

planning de réalisation.

Phase de vérification (ρ2)

Réunion d’ouverture d’audit : Présenter les


travaux de la phase de lancement et prendre les
rendez-vous nécessaires au déroulement des
vérifications.
Conduite des prospections in-situ : Les
faiblesses relevées sont validées au fur et à
mesure avec les opérationnels.
Compte rendu finale au site : Présentation
orale, au responsable de l’entité auditée, des
principales observations relevées.

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Conduite des prospections in situ

Sources d’information

Recueil par échantillonnage


approprié & vérification
Preuves d’audit
Evaluation par rapport aux
critères d’audit
Constats d’audit
Revue

Conclusions d’audit

Conduite de l’audit qualité selon


l’approche processus

Critères d’Audit Réalité


Spécifications
∆1 Les activités de
Normes
Conformité l'organisme et ses
Procédures
résultats obtenus
Instructions….
Ce qui doit être fait Ce qui se fait

Efficacité
∆3 Objectifs ∆2

Diminuer le coût de la non


qualité de 15%
Palier au risque
d'insatisfaction du client

Ce qu’on vise

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Phase de synthèse (ρ3)

Élaboration du projet de rapport d’audit :


Recueil de l’ensemble des vérifications et des
constats effectués. Il est envoyé aux seuls
audités puis aux autres destinataires des
recommandations.
Réunion de clôture d’audit : Elle vaut accord
sur les faits et les déductions et arrête les
recommandations définitives. L’audit modifie
alors éventuellement ses recommandations ou
prend acte des divergences exprimées par les
audités.
Rapport d’audit définitif : Il est diffusé à la
Direction Générale et au comité d’audit.

Suivi du traitement des écarts et de la


réalisation des recommandations (ρ4)

État des actions et progrès : Accord de l’audit sur le programme d’action


défini par les audités au vu des recommandations du rapport définitif.
Mise en place d’une action Mise en œuvre de l’AC
Problème
Audit
Cause
Actions correctives

Oui Solution
Non-conformité
Non
Non
Efficace
Oui
Fin Fin

Bilan final des actions et progrès : Évaluation des améliorations


enregistrées et des progrès effectués.

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La conduite d’une mission
d’audit interne

Les outils utilisés & les


documents produits lors des
différentes phases d’une
mission d’audit interne

Étape de prise de connaissance (ρ1) :


Les analyses statistiques,
économiques et financières

Objectifs des méthodes :


ƒ Situer l’importance des éléments à auditer et/ou mesurer les enjeux.
ƒ Analyser l’évolution dans le temps et par rapport à l’environnement.
ƒ Détecter certains risques globaux, des ratios dangereux, des
évolutions d’activité inadéquates, anormales, illogiques …
Application de l’analyse économique et financière :
ƒ Étude de l’évolution du budget sur plusieurs exercices.
ƒ Analyse ABC des clients et des fournisseurs.
ƒ Suivi de l’évolution des indicateurs…
Application de l’analyse statistique du volume et des types de
transactions : Comparaisons chronologiques, synoptiques ou par recherche
de corrélation.
Les anomalies constatées, qu’elles soient apparentes ou réelles, sont
expliquées par la suite de la mission d’audit.

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Autres méthodes liées à l’étape de prise
de connaissance (ρ1) :

Les diagrammes de circulation : La schématisation graphique d’un


processus ou la retranscription graphique d’une procédure et ce à travers
la ‘photographie’ de la circulation des informations à traiter et des documents
qui les véhiculent.

La grille d’analyse des tâches : Elle permet, grâce à une


confrontation entre la liste exhaustive des tâches et les personnes
nommément désignées pour leur exécution, de voir notamment la répartition
de la charge de travail à un instant t, les manquements à la séparation des
tâches et les tâches non réalisées, répétées…
L’organigramme fonctionnel : Il est développé sur la base des
fonctions existantes au sein de l’organisation. Son intérêt réside dans le fait
que, par confrontation avec l’organigramme hiérarchique et les fiches postes,
il permet de s’assurer que toutes les fonctions existantes sont remplies.

FONCTIONNEMENT
MATRICIEL
LOGIGRAMME DES MISE EN ŒUVRE Chaque tâche a un responsable [RXX] et des
TACHES D’UN D’UN PROCESSUS coopérants [C] dans l’organisation et utilise les
PROCESSUS principes de fonctionnement matriciel

Début Toute tâche est supportée par une SBU TBU DQO DAC
méthode, un guide, un outil et
S1 S2 S3 S4 S5 S6
donne un résultat(=Dossier)
T1 T1 RCA C C C
T2 RL C
T1 M1 G1 O1
T3 RL C C
T2 T3 T4 T2 M2 G2 O2 T4 C C RP C C
T3 T5 C C C RQ

T5 T4 T6 C C C RA

T5 T7 CS C C
Amélioration
T6 T8 RCA C C C
T6
T9 C C RQ
T7
T7
T8 RCA : Responsable chargé d’affaire
RL : Responsable de lot
Amélioration
T8 T9 M9 G9 O9 RP : Responsable produit
CS : Chef de service
- Groupe de tâches simultanéesT2, T3, RA : Responsable achat
T9 T4 : « ingénierie simultanée » RQ : Responsable qualité
- Une ou plusieurs tâches regroupées sur DQO : Direction Qualité & Opérations
un plateau : « équipes intégrées » DAC : Direction Achats
Fin C : Coopérant

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Étape de prise de connaissance (ρ1) :
L’identification des risques

Point de départ : L’objet auditable qui est un élément pouvant être :


ƒ Observé, constaté par l’auditeur « objet »
ƒ & comparés à un référentiel « auditable »
Exemples : Une activité élémentaire du domaine audité, enrichie de ses
objectifs spécifiques et de ses risques, et de ses modalités de fonctionnement
souhaitables (ou ‘référentiel’) ou bien un élément observable du domaine de la
mission, dont on peut définir les caractéristiques souhaitées (ou ‘référentiel’) et
constater les caractéristiques réelles.

Ensuite : A partir des objets auditables liés au processus, réalisation d’une


analyse par processus pour identifier les risques opérationnels. Le
découpage peut alors se faire de différentes manières : par phases successives,
par domaines liés, par mode de gestion (combinaison de l’organisation, le
fonctionnement et le pilotage), par questions (réponses aux questions qui ?, quoi ?,
comment ?, quand ? où ?, avec quoi ? & pourquoi ?) par actes de gestion (PODCC)
ou par nature d’activité.

Utilisation de plusieurs méthodes lors de


la conduite des prospections in situ (ρ2) :

Les vérifications : Les plus répandues sont celles arithmétiques (reprise des
calculs réalisés préalablement).
Les rapprochements : Confirmer l’identité d’une information obtenue à partir de
deux sources non liées. Il s’agit d’une vérification ponctuelle et à posteriori, par
d’autres sources ou moyens de la validité d’un fait, d’une affirmation ou d’une
déclaration.
Les reconstitutions : C’est le rétablissement d’un résultat, à partir d’éléments
réels et ponctuels, soit par utilisation du processus lui-même, soit par mise en
œuvre de processus différents mais homologue au premier contrôle.
Les observations physiques : C’est la constatation de la réalité instantanée de
l’existence et du fonctionnement d’un processus, d’un bien, d’une transaction ou
d’une valeur. Elles sont particulièrement utilisées dans les audits de conformité.
La narration : Elle consiste à demander à Monsieur X d’expliquer ce qu’il fait.

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Utilisation de plusieurs méthodes lors de
la conduite des prospections in situ (ρ2) :

Les interviews : Plusieurs étapes sont à respecter :


• 1ère étape - La préparation de l’interview : Il s’agit essentiellement de
définir le sujet de l’interview, connaître l’audité, élaborer le questionnaire du
contrôle interne et prendre un rendez-vous.
• 2ème étape – Le début de l’interview : L’auditeur doit se présenter et
rappeler à l’audité la mission menée et l’objectif de cette interview.
• 3ème étape – Les questions.
• 4ème étape – La conclusion : Il s’agit de valider les principaux points
abordés par l’audité, de lui demander si d’autres points importants n’ont pas
été soulevés et de le remercier du temps accordé à l’interview.
• 5ème étape – L’élaboration du compte rendu. Il doit intervenir dans des
délais courts (après l’entrevue) et se focaliser essentiellement sur les points
importants.

Utilisation de plusieurs méthodes lors de


la conduite des prospections in situ (ρ2) :

Le sondage : un « test représentatif » basé sur toute méthode de sélection d'un


individu en vue d‘y effectuer un contrôle. La nature du contrôle opéré dépend de
l'objectif visé : Contrôle arithmétique, comparaison avec un autre document,
contrôle de la présence d'un visa ou d'une autorisation, vérification de l'existence
d'un article en stock…etc.
La démarche comporte plusieurs étapes :
• La détermination des objectifs du sondage (avec prise en compte dans l’analyse
du degré de confiance recherché, du taux d'erreur acceptable, du taux d'erreur
attendu, des possibilités de stratification possibles…).
• La définition de la population, de l’échantillon et des conditions d’exception.
• La détermination de la taille de l’échantillon.
• Le choix des méthodes d’échantillonnage.
• L’exécution des travaux d’audit.
• Enfin l’évaluation des résultats d’audit.

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Utilisation de plusieurs méthodes lors de
la conduite des prospections in situ (ρ2) :

Les méthodes d’analyse des causes et des effets :


ƒ Le digramme d’Ichikawa .
ƒ Le diagramme de PARETO : Il met en évidence ce qui est important par
rapport à ce qui est trivial. Il oriente le choix prioritaire sur le principe du
20/80 (80% des effet sont dus à 20% des causes)…

Les Technique d'Audit Assisté par Ordinateur (TAAO) : Cette pratique


consiste à extraire selon certains critères et éventuellement traiter des
informations existant sur les supports électronique de l‘organisation. Ces
techniques suppriment une partie importante de l'aspect mécanique du travail de
vérification. Le recours à ces méthodes reste toutefois conditionné par la
capacité de l'entité auditée à fournir les données dont l’auditeur a besoin au bon
moment et sous une forme qu'il pourra lire avec ses logiciels.

Les diagrammes de causes -effet (arrête


de poisson ou ISHIKAWA )

Visualisation simple des causes potentielles concernant le


constat d'un effet.
Le déploiement de la démarche consiste en :
„ Identifier le problème en terme d'effet & l’inscrire dans le cadre prévu à cet

effet.
„ Préciser les facteurs qui influencent sur la caractéristique.

Matière Milieu Main d’œuvre

Fait
Méthode Matériel
„ Vérifier que toutes les causes potentielles apparaissent sur le
diagramme.
„ Rechercher les causes du problème qui influencent fortement sur la
caractéristique.

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La conduite d’une mission
d’audit interne

Les documents produits lors


des différentes phases d’une
mission d’Audit Interne

Documents inhérents à la phase


de lancement (ρ1)

L’ordre de mission est un document signé par la Direction Générale,


précisant notamment l’origine ou circonstance de la mission, le champs
d'investigation retenu, les objectifs, les limites et le calendrier de déroulement de la
mission ainsi que les auditeurs désignés.
Le plan d'approche organise la phase d'étude . Il comporte notamment :
ƒ L'origine et les circonstances de la demande d'audit, et les principales
préoccupations du commanditaire de la mission et de l’entité auditée.
ƒ La description du domaine audité : données chiffrées, évolution de ces
données, décomposition en objets auditables et limites de la mission.
ƒ La démarche de travail pour la suite de la mission.
Le Tableau des Forces et faiblesses Apparentes conclut l’analyse
des risques. Il s’agit d’un tableau renseigné qui comporte les rubriques suivantes :
Objet auditable, Objectif du contrôle interne, Risques, Indicateurs du contrôle
interne, l’opinion de l’auditeur (Force / faiblesse, Conséquence & Degré de
confiance) & des Commentaire (ou référence).

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Documents inhérents à la phase
de lancement (ρ1)

Le rapport d’orientation précise les axes d’investigation et les limites


d’intervention des auditeurs, ainsi que les objectifs à atteindre par l’équipe des
auditeurs internes. Il comporte ainsi :
ƒ Les objectifs généraux de la mission : Ceux définis dans la lettre de mission.
ƒ Les objectifs spécifiques de la mission : Ceux décidés à la lumière des risques
encourus et de l’opinion de l’auditeur dégagé de la précédente phase.
ƒ Les critères de l’audit et tous les documents de référence.
ƒ Le champ d’action fonctionnel (programmation sur site en termes d’horaires &
dates, de lieux à visiter, de personnes à rencontrer…).

Le programme de vérification : C’est un document interne à l’AI destiné à


définir, répartir, planifier et suivre les travaux des auditeurs internes.
Plan d’audit (utilisé surtout en audit qualité) = Rapport d’orientation +
programme de vérification.

Elaboration des listes et formulaires de


vérification (ρ1&2)

Objectif : Composition :
• Moyen d’intégrer les caractéristiques • Des listes de vérification
particulières de chaque mission, champ de
la mission, organisation adoptée pour répondre utilisées pour l’évaluation de
aux objectifs de l’audit… & de capitaliser le chaque élément du système.
savoir faire des auditeurs.
• Des formulaires pour rendre
• Vérification de l’exhaustivité des
compte des observations de
investigations menées au regard des
critères d’audit. l’audit ou pour consigner les
• Rattachement des questions soulevées & éléments de preuves étayant
investigations menées aux critères d’audit. les conclusions auxquelles
• Aide mémoire de l’auditeur. sont arrivés les auditeurs.
• Moyen de collecte et de transcription des
données, facilitant ainsi la rédaction du rapport Fiche Litige Fiche Litige

final.

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Documents essentiellement utilisés
lors de la phase de vérification (ρ2)
Les papiers de travail établis au fur et à mesure du déroulement de la mission
d’audit.
La feuille de couverture est le document, qui établie en deux temps, décrit les
modalités de mise en œuvre d’une tâche définie dans le programme de
vérification, puis met en évidence les conclusions qui en ont été tirées.
La Feuille de Révélation et d'Analyse de Problème (FRAP) : Papier de
travail par lequel l’auditeur présente et documente chaque dysfonctionnement,
conclut chaque section de travail et communique avec l’audité concerné.
Problème :
Faits :
Causes :
Conséquences :
Recommandations :

Préparation, approbation et diffusion


du rapport d’audit (ρ3)
Consistance du rapport d’audit

• Les objectifs de l’audit.


• Le champ d’audit concerné.
• L’identification du commanditaire.
• L’identification de l’équipe de l’audit.
Rapp
or
d’aud t
• Les dates et lieux de déroulement des activités d’audit sur
it site, ainsi que les représentants de l’audité consultés.
• Les critères de l’audit.
• Les constats de l’audit, y compris les opinions divergents
qui persistent entre les auditeurs et audités.
• Les conclusions de l’audit.
• Si demandé, les recommandations émises par l’équipe
d’audit & le plan d’action retenu pour la mise en œuvre
des recommandations et le traitement des écarts.

19
Difficultés inhérentes au métier
d’audit interne et moyens de
s’en affranchir

Principales difficultés :
„ La vision du reste de l’organisation.
„ La critique touche toujours le responsable concerné ;
„ Le changement est déstabilisant pour une organisation.

Moyens de vaincre ses difficultés :


„ Identifier les attentes des différents interlocuteurs.
„ Favoriser la pertinence des constats.
„ Assurer l’objectivité des conclusions.
„ Instaurer un climat de confiance.
„ Faire aboutir les actions d’amélioration continue.

Séminaire audit interne

Partie 4 – Place, rôle et missions


de l’audit interne dans une
organisation

20
Les cinq éléments de base dans une
organisation selon Mintzberg

Sommet
stratégique

Ligne hiérarchique
Technostr Fonctions
ucture de support

Centre opérationnel

Rattachement hiérarchique et mode


d’organisation de la structure d’audit interne

Modes de rattachement :
• Au top management :
„ Garantie d’indépendance. AI
„ Encadrement limité.
„ Intérêt beaucoup du top management plus porté à la
qualité des hommes qu’à l’organisation.
„ Production d’audit interne faiblement exploitée.
• A un comité d’audit indépendant.
• Un double rattachement, quotidien au top
management et fonctionnel au comité d’audit, reste
généralement la meilleure solution.
Structuration adéquate : Elle dépend de la taille de l’organisation, de la
répartition géographique de ses unités et du caractère spécialisé de ses
activités. Différentes possibilités peuvent être examinées :
• Segmenter par métiers, compétences et natures des missions.
• Segmenter par domaine, filiales et destinations…

21
Rôle de l’audit interne dans la création
de la Valeur ajoutée

L’assistance et le conseil au management : Évaluation pour le


compte du management de tous ou d’une partie des aspects du
fonctionnement de l’organisation.
La promotion et le développement de la culture du contrôle.
• Lors de la création de l’entité d’audit interne, les actions de
communication et de formation font prendre conscience aux
responsables de l’intérêt de la mise en œuvre d’un processus de contrôle
interne efficient. Par ailleurs, sachant qu’ils vont être audités, les
responsables font preuve d’un meilleure respect du référentiel
(procédures, directives, textes de loi…).
• A la suite de chaque mission d’audit, les faiblesses et
dysfonctionnements de l’entité sont mis en évidence et un plan d’action, à
même d’y remédier, est arrêté et mis en œuvre.

Rôle de l’audit interne dans la


création de la valeur ajoutée

L’accompagnement des changements de l’organisation :


Évaluation de l’introduction des nouveaux processus et pratiques managériales,
en particulier celles axés sur la qualité, la performance et l’utilisation des
nouvelles technologies de l’information.
La prévention des difficultés de l’organisation.
ƒ La détection des fraudes et des détournements.
ƒ La validation de la fiabilité des informations.
ƒ La mise en évidence des risques majeurs pour l’organisation : La non-
conformité aux lois et règlements en vigueur, l’insuffisance de la sécurité
du système informatique, la non-compétitivité de l’outil de production et du
système de commercialisation du fait de contraintes internes à
l’organisation, la détérioration du climat social, la non-pertinence des choix
stratégiques opérés…etc.

22
Différences de l’audit interne avec des
fonctions proches : L’inspection

L’inspection se différencie de l’audit par les aspects suivants :


Elle est assurée généralement par la hiérarchie ou des services spécialisés ;
Elle n’a pas pour vocation d’interpréter ou de remettre en cause les règles ou
les directives de l’organisation ;
Elle peut intervenir spontanément ;
Elle réalise des contrôles exhaustifs.
Des différences fondamentales existent en l’audit interne &
l’inspection en matière des objectifs fixés, des méthodes de
travail, des bases d’évaluation des écarts relevés et de la
prestation assurée au niveau de l’organisme.

Différences de l’audit interne avec des


fonctions proches : Le Risk Management

Le risk management est une fonction d’ingénierie des risques


purs visant à les identifier, à les évaluer et à les hiérarchiser, à
définir des stratégies de gestion intégrées dans le dispositif de
contrôle interne et à piloter les aléas résiduels.

La fonction s’intéresse aux risques purs (aléatoires ou accidentels sans


espérance de gain) portant sur les biens, les personnes, l’environnement et les
processus, et ce à l’opposé de l’audit interne axé sur les risques de
dysfonctionnements du dispositif de contrôle interne.

23
Différences de l’audit interne avec
des fonctions proches : L’audit
financier externe

Les principales différences :


• Le statut de l’intervenant.
• Les bénéficiaires.
• La finalité de l’intervention.
• Le champ d’action.
Des points de rapprochement avec l’AI :
• L’exploitation des résultats établis par l’une ou l’autre des parties.
• L’utilisation des mêmes outils d’investigation.
• L’interdiction mutuelle de toute immixtion dans la gestion.

La complémentarité : Connaissance de l’environnement et des


organisations similaires (benchmarking) ≠ Meilleure connaissance de
l’organisation (le «dit» et le «non dit»).

Différences de l’audit interne avec des


fonctions proches : Le consultant externe

Cette appellation regroupe différents types d’intervenants


n’appartenant pas à l’organisation : les experts métiers, les
organisateurs, les consultants… etc.
Les caractéristiques de la mission d’un consultant externe :
Elle porte sur des problèmes définis au préalable correspondant à l’expertise
des consultants auxquels l’organisation a fait appel.
Le suivi du déroulement des missions et les validations sont faites par des
responsables déterminés de l’organisation.
⇒ Des différences importantes avec l’audit interne en matière des
objectifs de chaque intervention, des méthodes de travail, du
rattachement hiérarchique au sein de l’organisation et de la
responsabilité engagée.
≠ Il existe une complémentarité.

24
La place, le rôle et les missions
de l’audit interne dans une
organisation

Management d’un programme


d’audit

Modalités de management d’un


programme d’audit

Planification :
Objectifs - Champ
Fréquence « Plan »
Ressource

« Act »
Mise en ouvre du plan d’audits :
Réalisation
des améliorations
Programmation « Do »
Qualification des auditeurs

Révision du plan d’audits :


Evolution « Check »
AC&AP - Voies d’amélioration

25
Nécessité d’une procédure
d’audit interne

Définir les règles de la


programmation des audits

Indiquer les modalité de S’assurer des compétences


révision du programme des auditeurs
et de l’équipe d’audit

Définir les rôles et les


responsabilités
des auditeurs

Décrire la façon
Préciser mode d’analyse de conduire un audit
des résultats
pour l’amélioration Assurer le maintien
des enregistrements

Méthodes de définition du programme


d’audit interne

Différentes façon de procéder


Audit par domaine Audit par service
Auditer tous les Auditer tous les éléments de
services pour un même la norme pour un service
élément de la norme
Audit orienté Permet de minimiser les
processus Permet à l’auditeur d’être interruptions de fonctionnement
plus efficace et mieux évaluer du service, mais il est difficile
l’application du SMQ. de ne rien oublier.

On augmente la fréquence et on la diminue en fonction :


- d’un changement significatif des politiques ou de la technologie employée.
- de la complexité et l’importance de l’activité auditée.
- de la maturité de l’organisation.
- des résultats d’audits antérieurs….

26
Mise en œuvre du programme
d’audit interne

• Communiquer le programme d’audit aux parties concernées.


• Coordonner & programmer dans le temps les audits et les
autres activités du programme d’audit.
• Etablir un processus pour l’évaluation des auditeurs et pour
leur perfectionnement professionnel.
• Assurer la constitution des équipes d’audit.
• Fournir les ressources nécessaires aux équipes de l’audit.
• Assurer que les audits sont réalisés conformément au
programme d’audit.
• Assurer que les enregistrements du processus sont maîtrisés.
• Assurer que les rapports sont revus, approuvés et diffusés.
• Assurer le suivi d’audit.

Séminaire audit interne

Partie 5 – Gestion des risques

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Indentification des risques

Risque « Un danger éventuel plus ou moins prévisible »


(définition du petit Robert).

Evénement à occurrence incertaine, une action ou une


inaction dont la survenue affecte la capacité de
l’organisation à atteindre ses objectifs.

La détermination des risques est réalisée par rapport :


• Aux objectifs globaux de l’organisation.
• Aux objectifs spécifiques associés aux Entités : Approche
par processus, projets ou métiers des entités.

Qualification des risques


Probabilité du risque

♦ Risque financier
♦ Risque informatique

♦ Risque accident
du travail ♦ Risque malveillance

♦ Risque environnemental

♦ Risque incendie
Gravité du risque

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Modalités de traitement des risques

Probabilité du
risque

♦ Environnement de contrôle
inadapté à la performance

♦ Lacunes dans la sécurité


informatique

Risque résiduel sur
l’environnement de contrôle


Risque résiduel sur la Gravité du risque
sécurité informatique

Modalités de traitement des risques

Moyens de contrôle du risque :


„ Suppression du risque (f=0) : Traitement des causes, renonciation à
l’activité ou changement du mode opératoire.
„ Prévention du risque (f↓) : Adoption de mesures anticipées, telles que
la sensibilisation, la standardisation ou le renforcement des contrôles…
„ Eclatement du risque (G↓) : Partition des actions, duplication des
ressources...
„ Transfert contractuel du risque (f ou G↓) : Faire adosser aux
fournisseurs par voie de contrats la responsabilité juridique ou les
conséquences des évènements dommageables.
„ Limitation des conséquences des situations dommageables
(G↓) : Plan de secours, plan de redéploiement temporaire & plan d’actions
de communication.
Moyens de financement du risque :
„ Financement interne : Trésorerie, provisions ou recours à l’emprunt.
„ Transfert contractuel du financement en externe : contraction
d’assurances.

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Séminaire audit interne

Partie 6 – Cas de synthèse

Principales références utilisées


et recommandées

Alain GERBIER / IFACI – La charte d’audit : Support de légitimité - 1996.


PricewatherhouseCoopers et IFACI - La pratique du contrôle interne – COSO Report - 2002.
Henri MINTZBERG – Structure et dynamique des organisations - Traduit de d’après
l’ouvrage « The Structuring of Organisations : a synthesis of the Research », par Pierre ROMELAR.
IFACI - La conduite d’une mission d’audit interne - 1995.
IFACI - La direction d’un service d’audit interne - 1995.
Mohammed LARAQUI HOUSSAINI– L’audit interne opérationnel et financier : Les
fondements et les techniques – 1999.
Jacques RENARD– Théorie et pratique de l’audit interne – 5ème édition - 2004.
Normes ISO9000 : 2000, Système de Management de la Qualité (SMQ) : Principes essentiels et
vocabulaire, ISO9001 : 2000, SMQ : Exigences, ISO9004 : 2000, SMQ : Lignes directrices pour
l’amélioration des performances et ISO19011 : 2002, Lignes directrices pour l’audit des systèmes
de management de la qualité et/ou environnemental.
IIA et IFACI – Normes Professionnelles de l’Audit Interne – 2002 et leur mise à jour - 2004.
www.theiia.org & www.ifaci.com

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