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Année 2020-2021
2
i
Autres références :
1 Espaces Topologiques 3
1.1 Espaces métriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Distances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Ouverts d’un espace métrique . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Espaces Topologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Définitions et premiers exemples . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Distances équivalentes dans un espace métrique . . . . 10
1.2.3 Intérieur et adhérence d’une partie . . . . . . . . . . . 12
1.2.4 Voisinages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.5 Voisinages et adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2.6 Sous-espace topologique : topologie induite . . . . . . 15
1.3 Suites dans un espace topologique . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.1 Espaces topologiques séparés . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.2 Suites convergentes, limite d’une suite, valeur d’adhé-
rence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.3 Suites dans un espace métrique . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.4 Valeur d’adhérence et suites extraites . . . . . . . . . 19
1.4 Applications continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4.1 Continuité dans une espace métrique . . . . . . . . . . 21
1.4.2 Continuité dans un espace topologique général . . . . 22
1.4.3 Caractérisation séquentielle de la continuité . . . . . . 24
1.4.4 Exemples d’applications continues . . . . . . . . . . . 24
1.4.5 Homéomorphisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.4.6 Opérations sur les applications continues . . . . . . . 26
1.4.7 Suites d’applications continues . . . . . . . . . . . . . 28
1.5 Produits d’espaces topologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.5.1 Topologie produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.5.2 Produit fini d’espaces métriques . . . . . . . . . . . . 31
1.5.3 Produit dénombrable d’espaces métriques . . . . . . . 32
1.6 Topologie quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1
2 TABLE DES MATIÈRES
2 Connexité et compacité 37
2.1 Espaces connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.1.1 Composantes connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.1.2 Connexité par arcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.1.3 Exemple d’un espace connexe non connexe par arcs . 43
2.2 Espaces compacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.2.1 Compacité par recouvrement - Propriété de Borel-
Lebesgue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.2.2 Produits d’espaces compacts . . . . . . . . . . . . . . 49
2.2.3 Espaces métriques compacts . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.2.3.1 Parties compactes de R . . . . . . . . . . . . 52
2.2.3.2 Compacité et applications continues . . . . . 53
2.2.3.3 Compacité dans un espace vectoriel normé
de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . 53
2.2.4 Produit dénombrable d’espaces métriques compacts . 55
5 Espaces de Hilbert 79
5.1 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.2 Espaces préhilbertiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.3 Espaces de Hilbert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.4 Projection orthogonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
5.5 Adjoint d’un opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Chapitre 1
Espaces Topologiques
3
4 CHAPITRE 1. ESPACES TOPOLOGIQUES
Exemple 1.1.2. Les ensembles [0, +Œ[, Q, Z sont donc des espaces métriques
munis respectivement de la distance induite par la distance usuelle de R
Des exemples fondamentaux d’espaces métriques sont les espaces vecto-
riels normés et leur sous-ensembles munis de la distance induite. Rappelons
leur définition :
sont des normes sur Rn ; Î.ÎŒ est appelée norme sup. (à vérifier en
exercice)
2. L’application u = (un )nœN ‘æ sup |un | définit une norme sur l’espace
nœN
vectoriel des suites réelles bornées noté ¸Œ (N).
E ◊ E æ R+
(x, y) ‘æ N (x ≠ y)
est une distance sur E. Elle est appelée distance associée à la norme N .
Démonstration. En effet,
a) N (x ≠ y) = 0 si et seulement si x = y,
On peut montrer que tout espace métrique peut être considéré comme
un sous-espace d’un espace vectoriel normé, mais on peut très bien définir
des espaces métriques sans faire référence à une norme.
Par ailleurs, on peut définir une distance sur n’importe quel ensemble X
appelée distance discrète
On les notera parfois BX (x, r) et BX,f (x, r) quand on aura besoin de spécifier
l’espace X.
Remarque 1.1. Si r = 0, on obtient Bf (x, 0) = {x} qui est alors une boule
fermée.
Voici quelques exemples de boules
Exemple 1.1.4. 1. Les boules ouvertes de (R, |.|) sont les intervalles ou-
verts bornés non vides : B(a, r) =]a ≠ r, a + r[. Les boules fermées sont
les segments : Bf (a, r) = [a ≠ r, a + r].
Donc y œ B(a, r). Nous avons donc montré que B(x, t) µ B(a, r) et
donc que B(a, r) est un ouvert de X.
Exercice 1.1.1. Montrer que les boules fermées d’un espace métrique sont
fermées.
a) ÿ œ O et X œ O.
S
b) La réunion Ui de toute famille (Ui )iœI d’éléments de O est un élé-
iœI
ment de O.
D’après le Théorème 1.1.1, les ouverts d’un espace métrique forment une
topologie. Par le Théorème 1.1.2, on a :
Théorème 1.2.1. Soit (X, d) un espace métrique. Il existe une unique to-
pologie sur X pour laquelle les ouverts sont les réunions de boules ouvertes.
1.2. ESPACES TOPOLOGIQUES 9
4. Il existe des parties qui sont à la fois ouverts et fermés. Par exemple,
ÿ et X sont ouvertes et fermées. Un autre exemple : dans Z muni de
la topologie associé à la distance usuelle de R, pour tout x œ Z, le
singleton {x} est ouvert et fermé ; on le voit facilement en écrivant
1 1
{x} = B(x, ) = B(x, 1) = Bf (x, ).
2 2
On note alors d1 ≥ d2 .
On dit alors que les deux distances définissent la même topologie sur X
ce qui justifie la terminologie topologiquement équivalentes.
1.2. ESPACES TOPOLOGIQUES 11
Proposition 1.2.2. S’il existe – > 0 et — > 0 tels que, pour tout x, y œ X,
3. Les distances associées aux normes Î.ÎŒ , Î.Î1 , Î.Î2 sur Rn sont toutes
topologiquement équivalentes.
1. On étudiera plus formellement ce qu’on veut dire par "topologiquement équivalents"
quand on introduira la notion d’homéomorphismes entre espaces topologiques
12 CHAPITRE 1. ESPACES TOPOLOGIQUES
4. Nous verrons plus tard que sur un espace vectoriel normé de dimen-
sion finie toutes les normes définissent des distances topologiquement
équivalentes.
1.2.4 Voisinages
Définition 1.2.7. Une partie V d’un espace topologique X est appelée un
voisinage du point x œ X, s’il existe un ouvert U tel que x œ U et U µ V .
2. D’après a), l’ensemble des points dont A est un voisinage est Å ; donc
pour que A soit un voisinage de chacun de ses points, il faut et il suffit
que A = Å, ce qui est vrai si et seulement si A est ouverte.
1. Soit A une partie majorée non vide de R. Montrer que la borne supé-
rieure de A est adhérente à A.
Proposition 1.3.1. Dans un espace séparé, toute partie finie est fermée.
n œ N ‘æ xn œ X,
en général notée (xn )nœN (ou (xn )n ou simplement (xn ) par abus de nota-
tion).
Définition 1.3.2. Soit X un espace topologique et soient (xn )nœN une suite
dans X et x un élément de X.
• On dit que la suite (xn )nœN converge vers x dans l’espace topologique
X si, pour tout voisinage V de x, il existe un entier m tel que xn œ V ,
pour tout n Ø m (c’est-à-dire que les xn appartiennent tous à V sauf
pour un nombre fini). On dit alors que x est une limite de la suite (xn )
et on écrit x = lim xn (ou xn æ x par abus de notation).
næ+Œ
• On dit que x est une valeur d’adhérence de la suite (xn ) si tout voi-
sinage de x contient une infinité de termes de la suite (c’est-à-dire
que pour tout voisinage V de x, l’ensemble {m œ N | xm œ V } est un
ensemble infini d’entiers).
18 CHAPITRE 1. ESPACES TOPOLOGIQUES
Remarque 1.8. Comme tout espace métrique est séparé, la limite est unique
dans un espace métrique.
ii) pour tout ‘ œ Rú+ , il existe N œ N tel que, pour tout n Ø N , d(xn , l) < ‘
(ie. lim d(xn , l) = 0).
næ+Œ
Corollaire 1.3.1. Une partie A d’un espace métrique (X, d) est fermée si
et seulement si la limite de toute suite convergente dans X d’éléments de A
appartient à A.
Ceci caractérise de façon séquentielle, autrement dit à l’aide des suites,
l’adhérence des parties d’un espace métrique (X, d), ainsi que ses sous-
ensembles fermés : la topologie de (X, d) peut être complètement décrite à
l’aide de suites ! Ce n’est pas le cas pour un espace topologique quelconque.
Proposition 1.3.7. Soit (X, d) un espace métrique et (xn ) une suite dans
X. Si x est une valeur d’adhérence de (xn ), alors il existe une suite extraite
de (xn ) qui converge vers x.
pour k Ø 0. Cet ensemble est défini pour tout k Ø 0 car x est une valeur
d’adhérence de (xn ). On a clairement nk+1 > nk et la suite (xnk ) converge
vers x.
Lemme 1.3.1. Une suite convergente dans un espace métrique a une unique
valeur d’adhérence.
Remarque 1.9. Une suite peut avoir une unique valeur d’adhérence sans
converger. Par exemple, on peut prendre la suite réelle définie par x2n = 0
et x2n+1 = n. Dans ce cas, 0 est une valeur d’adhérence de (xn ) car la
sous-suite (x2n ) tend vers 0, mais (xn ) ne converge pas.
Lemme 1.3.2. Soit (xn ) une suite de l’espace métrique (X, d). L’ensemble
des valeurs d’adhérence de cette suite est
\
V= {xk | k Ø n}.
nœN
Remarque 1.10. Une suite peut ne pas avoir de valeur d’adhérence. Par
exemple, dans X = R on peut prendre une suite réelle croissante non majo-
rée.
1.4. APPLICATIONS CONTINUES 21
ou encore équivalent si
Ä ä
’‘ > 0, ÷÷ > 0, B(a, ÷) µ f ≠1 B(f (a), ‘)
Ä ä
• f ≠1 B(f (a), ‘) n’est pas nécessairement une boule centrée en a mais
contient une boule centrée en a : c’est un voisinage de a !
On définit aussi la continuité globale de f :
dans X. Soit x œÄ X. Soit ‘ ä> 0 et considérons B(f (x), ‘) qui est un ouvert
de Y . Alors, f ≠1 B(f (x), ‘) est un ouvert de X, c’est donc un voisinage de
Ä ä
tous ses points ; comme x œ f ≠1 B(f (x), ‘) , il existe alors ÷ > 0 tel que
Ä ä
B(x, ÷) µ f ≠1 B(f (x), ‘) ,
idX : X æ X
x ‘æ x
est continue.
1.4. APPLICATIONS CONTINUES 23
Cb : X æ Y
x ‘æ b
Comme xn tend vers a quand n tends vers l’infini, il existe N œ N tel que,
pour tout n Ø N , dX (xn , a) < ÷. Ceci implique que dY (f (xn ), f (a)) < ‘
pour tout n Ø N ; on a bien montré que f (xn ) tend vers f (a) quand n tend
vers l’infini.
Démontrons la réciproque par contraposée. Supposons que f ne soit pas
continue en a. Alors, il existe un voisinage V de f (a) tel que f ≠1 (V ) n’est
pas un voisinage de a. Donc, pour tout n œ N, la boule centrée en a de rayon
2≠n , B(a, 2≠n ) n’est pas contenue dans f ≠1 (V ). Soit xn œ B(a, 2≠n ) tel que
xn œ/ f ≠1 (V ). Comme dX (a, xn ) < 2≠n , on a que la suite (xn ) converge
vers a. Mais, la suite (f (xn ))nœN ne converge pas vers f (a) car pour tout n,
f (xn ) œ
/ V qui est un voisinage de a.
XæR
x ‘æ d(x, a)
XæR
x ‘æ d(x, A) := inf d(x, a)
aœA
Exercice 1.4.3. Soit F µ X une partie fermée non vide d’un espace mé-
trique X.
1.4.5 Homéomorphisme
Définition 1.4.5. Soient X et Y deux espaces topologiques. Une applica-
tion f : X æ Y est un homéomorphisme si elle est bijective et si f et f ≠1
sont continues. On dit alors que X et Y sont homéomorphes.
Id : (X, d1 ) æ (X, d2 )
x ‘æ x
est un homéomorphisme.
f : ] ≠ 1, 1[ æ R
s
s ‘æ
1 ≠ |s|
est un homéomorphisme.
d(f (a), f (y)) Æ d(f (a), fN (a)) + d(fN (a), fN (y)) + d(fN (y), f (y)) Æ 3‘,
est un élément de O.
Définition 1.5.3. Soit {(Xi , di )}i=1,...,n une famille finie d’espaces métriques.
On définit la distance ”Œ sur X1 ◊ · · · ◊ Xn par la formule :
Ä ä
”Œ (x1 , . . . , xn ), (y1 , . . . , yn ) = max di (xi , yi ).
1ÆiÆn
n
Q
La topologie induite par ”Œ sur Xi s’appelle la topologie produit.
i=1
2. Chaque projection
Œ
Y
pi : Xi æ Xi
i=1
x = (xn )n ‘æ xi
est continue.
1.5. PRODUITS D’ESPACES TOPOLOGIQUES 33
Q
Exercice 1.5.1. 1. On a une topologie naturelle sur [0, 1]N = [0, 1].
nœN
Démonstration. Pour que A soit fermé dans X/R il faut et il suffit que
(X/R)\A soit ouvert, c’est-à-dire que „≠1 ((X/R)\A) = X\„≠1 (A) soit ou-
vert dans X.
1.6. TOPOLOGIE QUOTIENT 35