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On peut alors se demander quelles sont les prérogatives du locataire quant au bail
commercial ?
Pour cela, il conviendra d’étudier les droits donnés au locataire (I), puis de voir les
prééminences qui lui sont conférées lors de la fin du contrat de bail (II).
Droit du locataire.
- Le locataire envisage une spécialisation partielle, il exerce une activité prévue dans
le bail et souhaite rajouter une activité annexe. Il peut exercer cette dernière sans contestation
du propriétaire, il devra juste informer le propriétaire. Cette spécialisation doit être de deux
mois maximum ;
- Garanties contre les vices caché : garantie que le local n’est pas impropre à l’usage ;
- Garantie d’entretien : concerne les grosses réparations que le propriétaire n’a pas le
droit de mettre à la charge du locataire. Si l’immeuble subit des dégâts, le propriétaire doit
assurer les réparations au plus vite, en entravant le moins possible l’activité du locataire ;
La Cour de Cassation considère que la garantie de la jouissance paisible repose sur les locaux
et non sur le fonds de commerce. Possibilité d’insérer une clause d’exclusivité où le bailleur
s’engage à ne pas louer le local voisin à la concurrence. Cependant cette clause a une portée
réduite car si le second locataire est de bonne foi, le bail ne pourra pas être annulé, mais le
bailleur devra des dommages et intérêts. Mais s’il est de mauvaise foi, le bail sera annulé.
Droit de renouvellement.
Le locataire bénéficie d’un droit au renouvellement du contrat, droit d’ordre public. Le bail a
donc une durée quasi- illimitée et peut durer aussi longtemps que l’activité professionnelle.
Pour cela, le locataire doit être inscrit en tant que professionnel indépendant, immatriculé au
registre du commerce et de sociétés, doit être inscrit auprès d’un ordre professionnel ou être
déclaré en tant que professionnel civil indépendant. Il doit aussi être propriétaire du fonds
professionnel développé dans les locaux. Jusqu’en 2011, il était prévu que le locataire ait soit
la nationalité française, soit il doit être un ressortissant de l’Union Européenne. La Cour de
Cassation a cependant jugé le critère discriminatoire, et l’a supprimé via une loi de 2014.
Procédure de renouvellement.
Décision des parties : possibilité que personne ne se manifeste, il y a alors reconduite du bail
par tacite reconduction. Le bail continue alors aux conditions antérieures, mais le bail sera
désormais à durée indéterminée. En général, les parties manifeste leur intention, le locataire a
tout intérêt à repartir sur un système 3-6-9, le propriétaire profitant alors de la continuité du
bail avec un loyer plus élevé. L’augmentation du loyer justifié par le renouvellement est
cependant encadrée d’une part lors des révisions triennales, d’autre part par le respect de
l’indice des loyers commerciaux.
Activité ne peut pas être transférée sans perte de client : facture lourde pour
le propriétaire. Prévention posée par la Jurisprudence, le préjudice est égal à la valeur du
fonds professionnel. Le fonds professionnel est équivalent entre 75 et 100% du chiffre
d’affaire dégagé par l’activité, vient s’ajouter aux frais liés à la fin du bail.
Le droit commercial est une construction de l’Histoire, car il est né en même temps que le
commerce lui-même. En effet, son apparition, son déclin et son renouveau, ont toujours été
liés à l’apparition, au déclin et au renouveau de l’activité marchande. Le droit des affaires,
plus large, est un ensemble de règles juridiques ayant vocation à régir l’activité économique
dans son ensemble. Dès lors, il convient de s’intéresser aux sources du droit des affaires.
Pour répondre à cela, il conviendra de voir dans un premier temps les sources publiques du
droit des affaires (I), avant de voir les sources privées du droit des affaires (II).
Textes nationaux.
Textes internationaux.
Jusqu’au XVIIème siècle, le droit commercial était international puis est devenu national.
Aujourd’hui avec mondialisation de l’économie, droit commercial redevient un droit
international.
Règles nées de la pratique, d’abord dans un contrat, puis devient une pratique contractuelle,
puis est intégrée dans conditions générales, puis clause de style, puis usage. Si consécration
légale, ce n’est plus un usage. Usages nationaux. Place beaucoup plus important en droit
commercial qu’en droit civil. L’usage répond aux besoins de souplesse et de pragmatisme du
droit commercial.
- Usages généraux. S’appliquent à tout le droit commercial. Exemple : entre commerçant les
prix sont étendus hors taxes. Alors que dans les relations entre un commerçant et un
consommateur si rien n’est indiqué, les prix sont toutes taxes comprises. Usage contra legem ;