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Contact : 696 378 913/ 690 93 80 64
DROIT CONSTITUTIONNEL I
Cours du Pr. Magloire ONDOA
Vol 1, du mardi 03 Mars 2020
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le cours de droit constitutionnel avait été enseigné pour la première fois sous la
restauration (période qui suit l’empire) par un genevois d’origine Italienne appelé
Pellegrino Rossi initialement, ce cours était appelé « droit politique ». Il prit par la suite
la dénomination de « droit public politique ».
En d'autres termes, il s'agit dans cette partie de donner aux étudiants les outils
grâce auxquels ils peuvent étudier le pouvoir et la politique. Selon la méthode de la
science juridique, ces concepts fondamentaux sont les suivant : l'État, la constitution,
la souveraineté et la séparation des pouvoirs. La deuxième partie dénommée les
régimes politiques, s'attache à étudier le fonctionnement du pouvoir dans certaines
grandes démocraties dans les États africains et même dans le monde. C'est ainsi qu'on
y étudie les régimes politiques de la France, du royaume uni de grande Bretagne et
l'Irlande du nord, des États unis d'Amérique du nord ainsi que les régimes politiques
africains dont celui du Cameroun.
En effet, le pouvoir étudié en droit constitutionnel est d'abord un pouvoir légal et légitime.
Il est légal parce-que c'est un pouvoir de droit. Il est légitime parce que c'est un pouvoir
accepté par les hommes. En ce sens, il se distingue de la puissance. La puissance se
fonde de la force physique et même sur la magie. Le pouvoir s’adosse « le monopole
de contraintes organisées ».
De plus, le pouvoir qui est étudié en droit constitutionnel c'est le pouvoir dans l'État en
d'autres termes, c'est le pouvoir politique. Ces considérations le distinguent des autres
types de pouvoirs tel quel le pater familias (pouvoir du chef de famille), ou le pouvoir
de l'arbitre. Par exemple le pouvoir de l'arbitre d'un match de football. En clair, le pouvoir
Le droit constitutionnel n'étudie pas le pouvoir abstrait. Il étudie le pouvoir tel que celui-
ci est organisé par la Constitution (loi fondamentale d’un Etat). La constitution se
définie comme la loi fondamentale de l'État, la norme suprême de l'État. Elle est située
au sommet de la hiérarchie des textes de l'État. Cela signifie que tous les autres textes
de l'État doivent lui obéir. Ils doivent être conforme à elle et tout texte qui viole la
constitution est annulé par le biais d'une technique appelée contrôle de
constitutionnalité des lois. Un texte annulé est nul et de nul effet car le système
juridique d'un État est selon la théorie de Hans kelsen « le système juridique est un
ensemble de normes juridiques hiérarchisées avec au sommet la constitution ou loi
fondamentale, les traités et accords internationaux, les lois et les actes législatifs tels
que les ordonnances et en fin les actes règlementaires qui comprennent les décrets, les
arrêtés, les décisions…etc ». La jurisprudence c'est à dire ensemble des décisions de
justice passées en force de chose jugée, se situe immédiatement après les lois et les
actes législatifs. Cela signifie qu'elle s'impose à tous les actes règlementaires.
Il peut arriver et il arrive souvent que l'étude du pouvoir à travers la seule Constitution
se révèle trop théorique car certaines règles de la Constitution ne sont pas toujours
appliquées ou alors sont mal appliquées. Le souci de coller à la réalité a conduit les
constitutionnalistes à étudier la Constitution mais à étudier également les institutions
politiques.
Le doyen Maurice Hauriou définissait l’institution Comme une chose créée
durablement pour accomplir une mission. L'on distingue toujours selon lui les
institutions-personnes et les institutions-organes. Les institutions sont donc des
personnes morales de droit. Les associations, l'État, les sociétés privées, les
syndicats, les partis politiques...etc.
Il existe les institutions de droit public et de droit privé. Parmi ces dernières il y’a les
régions, les communes. L’on observe que les partis politiques sont des institutions de
Le droit constitutionnel est une science et comme toutes sciences il a un objet et une
méthode. La méthode c’est le chemin utilisé pour atteindre un objectif. C’est la méthode
qui rend les résultats scientifiques crédibles et fiables. La méthode assure que les
résultats scientifiques ne sont pas des allégations de rue. Sur cette base l’on peut dire
que le droit constitutionnel est une science juridique, un élément de la science juridique
car il utilise la méthode juridique (A) qui le distingue de la science politique (B).
La science juridique c’est à dire le droit comprend deux grandes branches: le droit
public et le droit privé. Toutes ces deux branches appliquent la même méthode qui
est la méthode juridique. Celle-ci comprend deux éléments: la dogmatique et la
casuistique.
- La dogmatique : c’est l’étude des textes
- La casuistique : c’est l’étude des décisions de justice.