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DROIT DES PERSONNES ET DE La nationalite


VOL 5 du Samedi 26 Octobre 2019

CHAPITRE IV : LES ATTIBUTIONS DE LA PERSONNE PHYSIQUE

La personne dispose de droits qui sont opposables à ses semblables et ces


droits relèvent du patrimoine de la personne.

SECTION I : LES DIFFERENTS DROITS DE LA PERSONNE PHYSIQUE

Le droit distingue les droits patrimoniaux des droits extrapatrimoniaux.

Paragraphe I : les droits patrimoniaux

Les droits sont dits patrimoniaux lorsqu’ils sont évaluables en argent. Ils
sont constitués de biens de toute nature, de biens meubles et immeubles, de
biens concrets tel une maison, une voiture, un terrain ; et biens abstraits tel le
droit de propriété, le droit de créance. Parce qu’ils ont une valeur marchande,
les droits patrimoniaux sont transmissibles et saisissables. En d’autres termes,
ces droits peuvent passer d’un patrimoine à un autre par le biais d’une vente,
d’un échange ou de tout autre mode de transfert de la propriété. Les créanciers
peuvent engager les procédures en vue de la saisie puis de la vente des droits
patrimoniaux aux lorsqu’ils n’ont pas été régulièrement payés. Cette
procédure est décrite non seulement dans le Code de Procédure Civile et
Commerciale mais encore dans l’Acte Uniforme de l’OHADA portant
Organisation des procédures simplifiées de regroupement et des voies
d’exécution.

Paragraphe II : les droits extrapatrimoniaux

Ce sont des droits directement attachés à la personne physique. Des droits


n’ayant pas de valeur pécuniaire. Il s’agit des droits de l’homme ci-après :

 Des droits civils et politiques


 Des droits relatif à la famille tel le droit à la procréation ou à la filiation
 Les droit relatifs à la personnalité tel le droit à l’image, le droit à
l’honneur, le droit à la réputation

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Ces différents droits dits extrapatrimoniaux sont incessibles, insaisissables
et ils sont protégés par le juge. Leur transgression donne lieu à des mesures de
réparation au plan civil et dans certains cas entraine des poursuites au plan
pénal.

SECTION : LA NOTION DE PATRIMOINE

Il importe de donner des précisions pour mieux cerner cette notion avant
de présenter les caractéristiques du patrimoine.

Paragraphe II : définition et reconstitution du patrimoine

Le patrimoine est défini comme l’ensemble des rapports de droit c’est-à-dire


un ensemble composé de créances et de dettes que l’on évidemment évaluer en
argent. C’est l‘ensemble des biens et des obligations de la personne physique.
Ce patrimoine est donc envisagé comme une universalité. Deux principaux
éléments comportent le patrimoine : le premier est l’actif et il regroupe
l’ensemble des richesses de la personne physique, le second est le passif qui
regroupe l’ensemble des dettes de la personne physique. Le patrimoine est
positif lorsque l’actif est supérieur au passif. Le patrimoine est négatif lorsque
le passif est supérieur à l’actif.

Paragraphe II : les caractéristiques du patrimoine

Le patrimoine est d’une universalité. Il est unique et lié à la personne


physique.
L’universalité signifie que le patrimoine forme un tout rattaché à la
personne. Dès lors, l’actif doit pouvoir permettre de combler le passif.
Autrement dit, l’ensemble des biens doit pouvoir permettre de solder les dettes.
L’unicité du patrimoine signifie que la personne physique n’a qu’un seul
patrimoine peu importe si ce patrimoine est composé d’éléments disséminés
sur toute l’étendue du territoire nationale ou à l’étranger. Peu importe si ce
patrimoine est composé plus de biens meubles qu’immeubles. Peu importe si le
propriétaire a créé plusieurs établissements principaux dans plusieurs localités
du pays.
Le rattachement du patrimoine à la personne physique se rapporte à son
existence. Au décès de la personne physique, le patrimoine est transmis aux
héritiers.

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CHAPITRE V : LES INCAPACITES

En droit, un incapable désigne la personne physique qui ne peut librement


exercer ses droits. L’incapacité est généralement est liée à l’âge, soit à
l’altération des facultés mentales d’une personne physique. Après avoir examiné
les différents types d’incapacité, nous allons aussi nous intéressés sur la
protection des incapacités.

SECTION I : LES DIFFERENTS TYPES D’INCAPACITE

L’incapacité du mineur se distingue de l’incapacité du majeur.

Paragraphe I : l’incapacité du mineur.

Cette incapacité résulte de l’âge de la personne physique. Toute personne


âgée de moins de 21 ans ou non émancipée relève de l’incapacité du mineur. Le
mineur est soumis à la puissance paternelle tel que le prévoit l’article 47 de
l’Ordonnance de 1981. Le droit camerounais évolue de plus en plus vers la
notion d’autorité parentale reconnue aux père et mère d’un enfant mineur. Cette
autorité serait exercée dans la famille légitime par les deux parents et dans la
famille monoparentale par celui qui assure la garde du mineur.
Le mineur est aussi soumis à l’administration légale qui donne aux parents
le droit d’administrer ses biens aussi longtemps qu’il conserve cette qualité. Le
mineur et également soumis à la tutelle, régime d’incapacité qui s’applique à
l’enfant naturel ou à l’enfant légitime ayant perdu l’un de ses parents. Le tuteur
est dans ces cas désigné par le conseil de famille, il est homologué par le juge et
il joue sur l’enfant mineur les mêmes rôles que ceux dévolus à ses parents.

Paragraphe II : l’incapacité des majeurs

Le majeur désigne la personne physique ayant atteint l’âge de 21 ans. Le


déséquilibre mental d’une altération des facultés de la personne, son absence de
développement le classe dans la catégorie des majeurs incapables. Dans ces cas,
la personne physique se voit substituer un tuteur dans l’accomplissement de
tous les actes de la vie civile. Le majeur incapable ne peut donc effectuer ni les
actes de l’administration ni les actes de disposition.

SECTION II : LA PROTECTION DES INCAPABLES

Paragraphe I : le domaine de la protection

Trois types d’actes sont retenus en matière de protection des incapables.

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D’abord les actes conservatoires : l’acte conservatoire a pour objet la
sauvegarde d‘un droit par exemple éviter au patrimoine du mineur une perte
imminente. L’acte conservatoire peut être effectué dans l’intérêt de l’incapable
par toute personne.
Ensuite les actes d’administration : l’acte d’administration est un acte de
gestion courante du patrimoine, un acte qui assure la préservation de la valeur
du patrimoine de la personne physique, un acte qui n’hypothèque pas l’avenir
du patrimoine ; par exemple entretenir un bien, le mettre en valeur. Les actes
d’administration sont généralement réservés au représentant de l’incapable.
Enfin, il y’a les actes de dispositions : l’acte de disposition est celui qui
entraine une transgression de droit avec pour conséquence la diminution de la
valeur du patrimoine de l’incapable. L’acte de disposition est un acte grave. Il
existe deux types d’actes de disposition :
 L’acte de disposition à titre onéreux : pour ce type d’acte, le représentant
légal agit sous le contrôle du conseil de famille et du juge.
 Il existe aussi des actes de disposition à titre gratuit ceux qui engagent le
patrimoine sans contrepartie telle une donation. De tels actes sont interdits au
représentant légal de l’incapable.

Paragraphe II : les modes de protection des incapables

Il y’a lieu de distinguer la protection du majeur de celle du mineur. Le


majeur incapable jouit de ses droits sans pouvoir les exercer dans la mesure où
il est à la disposition de son représentant légal. Le majeur incapable est frappé
d’une incapacité spéciale-exercice de ses droits. Dès lors, il peut accomplir tout
acte à l’exception de ceux interdit par la loi.
En ce qui concerne le mineur incapable, il jouit d’une incapacité spéciale-
exercice et d’une incapacité générale de jouissance. Ses biens sont administrés
par ses parents ou tuteurs pendant la durée de la minorité et son patrimoine
doit lui être restitué à la majorité. Ils sont généralement protégés à travers deux
institutions : d’un côté la représentation qui donne pouvoir aux représentants
légaux d’exercer en lieu et place du mineur les actes conservatoires et les actes
d’administration. De l’autre l’assistance qui donne aux représentants légaux le
droit d’assister le mineur et dans certains cas les autorise à accomplir certains
actes de gestion courante.
IIEME PARTIE : LES PERSONNES MORALES

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