Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
جامعة غرداية
كلية العلوم والتكنولوجيا
قسم اآللية والكهروميكانيك
Capteurs et Métrologie
Par
M. MERZOUG Hocine
Avril 2020
1.2 Métrologie
1.2.1 Définition
- Réglage d'un paramètre dans le cadre d'un contrôle d'un procédé de fabrication,
Où X est le nom de la grandeur physique, [X] représente l'unité et{X} est la valeur numérique
de la grandeur exprimée dans l'unité choisie.
- Grandeur (mesurable) : définie comme attribut d'un phénomène, d'un corps ou d'une
substance, qui est susceptible d'être distinguée qualitativement et déterminée quantitativement
- Unité de mesure : c'est une grandeur particulière, définie et adoptée par convention, à
laquelle on compare les autres grandeurs de même nature pour les exprimer quantitativement.
- Mesurage : c'est l'ensemble des opérations ayant pour but de déterminer une valeur
d'une grandeur.
- Bruit de fond : C'est une variation parasite, souvent aléatoire, du signal de sortie, dont la valeur
moyenne est nulle et qui vient se superposer à la valeur à mesurer.
- L'incertitude (dx) : Le résultat de la mesure x d'une grandeur X n'est pas complètement défini
par un seul nombre. Il faut au moins la caractériser par un couple (x, dx) et une unité de mesure.
dx est l'incertitude sur x. Les incertitudes proviennent des différentes erreurs
-liées à la mesure.
- Erreur absolue (e) : Résultat d'un mesurage moins la valeur vraie du mesurande. Une
erreur absolue s'exprime dans l'unité de la mesure.
e=x-X
Exemple : Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.
- Erreur relative (er) : Rapport de l'erreur de mesure à une valeur vraie de mesurande.
Une erreur relative s'exprime généralement en pourcentage de la grandeur mesurée.
er = e/X ; er% = 100 er
Exemple : Une erreur de 10 % sur une mesure de distance (10 % de la distance réelle).
- Etalon de mesure : en métrologie, un étalon est un dispositif auquel on doit se fier pour
contrôler l'exactitude des résultats fournis par un appareil de mesure.
2
Capteurs et Métrologie
L'erreur d'échelle (gain) : C'est une erreur qui dépend de façon linéaire de la grandeur
mesurée.
3
Capteurs et Métrologie
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a besoin de
contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité...).
Le capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.
Acquisition de
l'information par
les capteurs
2.2 Définition d’un Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui
élabore à partir d'une grandeur physique, une autre grandeur physique de nature différente (très
souvent électrique). Cette grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des
fins de mesure ou de commande.
Grandeur physique (mesurande) (m) Grandeur électrique de sortie (s)
Capteur
• température
• pression
• force...
s = f (m)
4
Capteurs et Métrologie
La grandeur de sortie est donc un signal électrique qui pourrait être de type analogique ou
numérique
mesurande : pression
réponse : tension
Etendue de mesure
Domaine de mesure pour lequel les indications du capteur ne doivent pas être entachées d’une
erreur supérieure à l’erreur maximale tolérée. On appelle les valeurs limites du domaine,
« portée minimale » et « portée maximale ».
Sensibilité
C’est le rapport de la variation du signal de sortie à la variation correspondante de la grandeur
à mesurer.
C'est à dire à la pente de la courbe de réponse du capteur pour une valeur donnée :
S=ds/de
ds : variation de sortie
de : variation de l'entrée
Signal de sortie
tgα
Grandeur à mesurer
C’est l’aptitude du capteur à donner des indications proche de la valeur vraie de la grandeur
5
Capteurs et Métrologie
mesurée.
Fidélité et justesse
Rapidité
C’est l’aptitude du capteur à suivre dans le temps les variations de la grandeur à mesurer. Il faut
donc tenir compte du temps de réponse, de la bande passante et la fréquence de coupure du
capteur.
Stabilité
La stabilité qualifie la capacité d'un capteur à conserver ses performances pendant une longue
durée ( problème de dérive du zéro par exemple ).
6
Capteurs et Métrologie
Exemples
Exemples
7
Capteurs et Métrologie
- Les champs magnétiques variables ou statiques ; les premiers créent des f.é.m. d’induction
qui se superposent au signal utile, les seconds peuvent modifier une propriété électrique ;
- Capteurs passifs
Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif, capacitif ou
inductif. Le tableau ci-dessous résume, en fonction du mesurande, les effets utilisés pour
réaliser la mesure.
Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est sensible à la
grandeur mesurée. La variation d'impédance résulte :
Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand nombre
de capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature
mobile.
8
Capteurs et Métrologie
Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, pression, accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensomètre liée à une
structure déformable).
L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant le capteur dans un
circuit de conditionnement électronique qui permet son alimentation et l’adaptation du signal à la sortie.
Tableau 3.1. les effets utilisés pour réaliser la mesure en fonction du mesurande.
- Capteurs actifs :
Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un
effet physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre au
mesurande : énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Le tableau suivant présente
les principes physiques de base des capteurs actifs :
10
Capteurs et Métrologie
électromotrice.
f. Effet Hall : un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, placé dans une induction
B et parcouru par un courant I, voit l’apparition, dans la direction perpendiculaire au courant
et à l’induction, d’une différence de potentiel qui a pour expression :
11
Capteurs et Métrologie
1- Catégorie la plus répondue. Ils fournissent un signal analogique en fonction d'une grandeur physique,
électrique, mécanique,…
2- Ils présentent 2 états (0 et 1) dont le modèle est le contact ouvert ou fermé (fin de course, capteur de
niveau...). Appelée en anglais «key sensor».
3- Fournissent un signal fréquentiel, c'est à dire un certain nombre d'impulsions par unité de temps
(n) en fonction de la grandeur mesurée (E). Le capteur type de cette catégorie est le tachymètre à
optocoupleur. Facilement incorporable dans une chaîne de mesure et ne nécessitent qu'une électronique
associée réduite.
Interviennent dans les éléments de sécurité.
4- Dispositifs donnant directement des informations binaires combinatoires. Les codeurs optiques sont
l’exemple parfait. Ils sont intéressant car c’est des dispositifs qui peuvent être directement couplés au
système informatique sans la nécessité d'amplification ni de CAN. Peut influençable par les bruits
exterieurs.
12
Capteurs et Métrologie
Elle est mesurée de façon indirecte, par le biais d’un autre principe physique. Il est donc essentiel
de bien connaître les principales techniques de mesure et les principes physiques qui les permettent.
Du point de vue thermodynamique, la température est une variable d'état intensive. A l'échelle
moléculaire, la température est liée à l'énergie cinétique moyenne des constituants de la matière.
Exemple : l'énergie cinétique d'une molécule de gaz mono-atomique est ec = ½ MV2 = 3/2 kT
On peut classer les capteurs de température par rapport à l’existence ou pas de contact avec le corps
dont on cherche à mesurer sa température.
Avec contact:
– Analogique: Thermocouples, thermomètres à résistance métallique; thermomètres à
semi-conducteur, thermomètres à quartz, thermomètres à dilatation de fluide,…
– Logique: Thermostats à dilatation thermique.
Sans contact:
– Analogique: Pyromètres optiques, pyromètres optiques à dilatation de solide,…
– Logique: pyromètre à dilatation de solide.
a- Echelle de température
Une échelle de température a été mise au point au niveau international, c’est l’« I.T.S. 90 » (Echelle
Internationale de Température EIT) qui a été défini sur des points de référence fixe de température basés
sur des phénomènes physiques de changement d’état d’un corps. Ces points sont plus particulièrement
des points triples, des points d’ébullition d’un corps et des points de congélation.
13
Capteurs et Métrologie
La mesure de la température implique qu’il y ait un équilibre thermique entre l’objet et le capteur. La
température mesurée est donc celle du capteur (Tc) qui dépend des échanges d'énergie entre le capteur et
le milieu étudié.
Dans le contact thermique entre le capteur et l’objet, 3 phénomènes entrent en jeu: la conduction; la
convection et le rayonnement.
kA
Q T T
cond x 1 2
14
Capteurs et Métrologie
Avec, Q est la quantité d’énergie thermique, k = conduction thermique W/(m.k), A = Section (m²) et x
= épaisseur d’une couche (m).
Convection thermique :
Rayonnement thermique :
a- Principe : Lorsque deux conducteurs de métaux différents sont connectés ensembles en 2 points, et
que ces jonctions sont à des températures différentes, une F.E.M. apparaît, c’est l’effet Seebeck.
FEM
Soudure Soudure
froide chaude
Comme la F.E.M. dépend de la différence de température entre les 2 jonctions, il faut s'assurer de
connaître la température de l'une d'entre elle pour déduire la température de l'autre.
La jonction dont la température est connue est dite "jonction de référence".
Remarque : L’effet Seebeck est en réalité une combinaison de deux effets, l’effet Thomson « Relier 2
matériaux différents crée une FEM » et l’effet Peltier « Soumettre un conducteur à des différences de
température : création d’une FEM ».
Avec une jonction à 0 °C, les F.E.M. mesurées varient de -10 à +60 mV.
15
Capteurs et Métrologie
Jonction #3
Jonction #1
Voltmètre Métal A: Fer +
V
(CUIVRE) + V3 - 1
+ V2 - Métal B: Constantan - Tj
Jonction #2
Solution :
Pour s’assurer que la mesure est de qualité, deux types de compensations de la jonction de référence
existent: la compensation "software" ou la compensation "hardware".
La compensation software (ou correction logiciel) consiste à mesure de la température du bloc
isothermique par une sonde RTD (ou une Thermistance) puis suivre l’algorithme ci-dessous :
• (1) Mesurer le RTD et obtenir TREF;
Compensation software
La compensation hardware nécessite l’utiliser un pont de résistances avec source de tension et RTD sur
bloc isothermique.
Compensation hardware
Le fonctionnement des thermomètres à résistance est basé sur un phénomène physique, à savoir la
variation de la résistance électrique d'un conducteur avec la température.
La résistance R d'un conducteur varie avec la température.
l l
Rρ A avec ρ ρo (1 T ) d’où R ρo 1 T A
18
Capteurs et Métrologie
nous comme : R = R0 (1 + T)
Montage et caractéristique
La sonde « Pt100 » est une sonde platine qui a une résistance de 100 Ohms pour une température de 0 °C
• Précision de ± 0.2 %;
4-3-3 Thermistance
Une thermistance est un agglomérat d'oxydes métalliques frittés, c'est-à-dire rendus compacts par haute
19
Capteurs et Métrologie
CTP CTN
b
R =a eT
a et b sont deux paramètres de la thermistance.
On remarque que la variation de la résistivité est beaucoup plus importante pour une thermistance. Et que
la thermistance n’est pas linéaire.
En résumé, les thermistances ont les caractéristiques suivantes :
La pyrométrie optique est une méthode de mesure de la température basée sur la relation entre la
température d'un corps et le rayonnement optique (infrarouge ou visible) que ce corps émet.
Elle permet la détermination de la température sans contact avec l'objet.
Applications : mesure de température élevée (>2000°C), mesures à de grande distance, environnement très
agressif, localisation des points chauds, pièce en mouvement,…
Le corps noir : il est caractérisé par une absorption totale de tout rayonnement incident. Le corps réel : son
rayonnement thermique se rapproche plus ou moins de celui du corps noir suivant son pouvoir absorbant.
En résumé, les pyrométres otiques ont les caractéristiques suivantes :
Pyromètre à tige (mesure de la dilatation d'une tige), mesure jusqu'à 1000 °C.
Pyromètre à bilame: (voir thermostat à bilame). Mesure de -50 à +500 °C, précision de ± 1 %.
21
Capteurs et Métrologie
5-1 Introduction
Un capteur de position est un élément de mesure ayant un contact avec l’objet dont on doit vérifier s’il
occupe une position donnée. Une seule technologie est utilisée, ce sont les interrupteurs de fin de course.
Un capteur de proximité est un élément de mesure détectant si un objet est présent à proximité sans avoir
de contact avec l’objet. La détection s’opère par des effets physiques que l’objet peut produire sur le
détecteur, sans contact. Il existe 4 technologies :
capteur de proximité inductif : l’objet est détecté par ses effets sur un champ magnétique émis par
le détecteur.
capteur de proximité capacitif : l’objet est détecté par ses effets sur un champ électrique émis par
le détecteur.
caplteur de proximité photoélectrique : l’objet est détecté par ses effets sur un faisceau de radiations
optiques.
capteur de proximité ultrasonique : l’objet est détecté par ses effets sur une onde ultrasonique émise
par le détecteur.
Ces quatre technologies doivent être envisagées dans l’ordre dans lequel elles ont été énumérées. Ainsi, il
faut en premier lieu envisager l’utilisation d’un détecteur de proximité inductif. Si l’objet à détecter est
non‐métallique ou trop loin, il faut utiliser une autre technologie. En second lieu, il faut envisager
l’utilisation d’un détecteur capacitif. Si l’objet est trop loin, ou n’a pas assez d’effet sur un champ
électrique, il faut avancer à la technologie suivante. Celle‐ci sera la technologie optique pour la détection.
Si l’environnement ou l’objet fait en sorte que cette technologie ne fonctionne pas, il reste le dernier et
ultime choix, la détection de proximité ultrasonique. Et, si même cette technologie ne fonctionne pas !!!
L’utilisation d’un capteur de proximité s’avère une bien meilleure solution dans les cas ou la vitesse de
l’objet à détecter est rapide. L’usage d’un interrupteur de fin de course dans ces conditions est difficile, car
l’impact de l’objet risque d’endommager l’interrupteur de fin de course (et l’objet lui‐même).
Dans les cas ou l’objet à détecter est petit et/ou fragile, le capteur de proximité s’avère la seule solution
exploitable. La commutation d’un interrupteur de fin de course exige de l’objet une force minimale qu’un
petit objet de petite masse ne peut atteindre. Et le contact entre l’interrupteur de fin de course et un objet
fragile risque de rayer la surface de ce dernier.
22
Capteurs et Métrologie
Les capteurs de proximité possèdent des portées qui varient de l’ordre de 25 micromètres à un bout de
l’échelle jusqu’à 200 mètres pour l’autre bout. Les signaux générés sont des signaux logiques tout‐ou‐
rien. Ces détecteurs n’ont aucune pièce mécanique mobile contrairement aux interrupteurs de fin de course.
Ils sont utilisés dans une foule d’applications industrielles : contrôle de présence ou d’absence de pièces,
contrôle de fin de course, détection de passage de pièces, positionnement de pièces, comptage de pièces,
barrages de protection, etc…
Les capteurs de déplacement existent en trois grandes technologies :
Capteurs de déplacement résistifs.
Capteurs de déplacement inductifs.
o Inductance variable.
o LVDT (Linear Variable Displacement Transformer).
o Synchro‐machine.
Codeurs de déplacement.
o Codeur absolu.
o Codeur incrémental.
Dans tous les cas, les capteurs de déplacement sont en contact avec l’objet dont il faut mesurer la distance.
Chaque technologie possède une plage de distance sur lequel elle opère bien. Le choix de la technologie
sera donc en partie, basé sur la plage distance à mesurer pour l’application.
Figure 5.1. Capteur de fin de course Figure 5.2. capteur de fin de course avec organe de commande
23
Capteurs et Métrologie
mécaniquement. Ce contact a une durée de vie limitée, car les cycles d’ouverture et fermeture du contact
provoque à long terme une fatigue mécanique. Selon les modèles, la durée de vie est variable, mais
généralement c’est autour de 30 millions d’opérations (de cycles).
Le type de contact peut prendre diverses formes au niveau électrique. Le contact peut être à simple action
ou à double action. Un contact à simple action ne fait qu’ouvrir ou fermer un circuit électrique alors qu’un
contact à double action fait une sélection entre deux circuits différents, ouvrant un circuit en fermant l’autre
et vice versa.
Le contact peut être à simple ou à double rupture. Un contact à simple rupture ne comprend qu’un seul
point du circuit qui s’ouvre. Un contact à double rupture comprend deux points du circuit qui s’ouvre,
permettant un plus grand pouvoir de coupure.
Le contact peut être unipolaire, bipolaire et même quadripolaire. Cela correspond simplement au nombre
de contacts qui sont actionnés lors de la commutation de l’interrupteur de fin de course.
Une caractéristique importante des interrupteurs de fin de course, c’est le pouvoir de coupure des contacts.
Elle s’exprime de deux façons. C’est la tension continue ou alternative maximale qui peut être coupé sans
risque de claquage (varie de 1 à 380 volts, selon le relais utilisé). C’est aussi le courant maximal qui peut
être coupé (variant de 1 milliampère à plusieurs ampères).
L’interrupteur de fin de course est utilisé pour détecter qu’un objet est à la fin de course d’un actionneur.
On l’utilise comme sécurité pour s’assurer que certaines composantes de machines restent à l’intérieur de
zones bien précises.
5-3 Capteur de proximité
a- Capteur inductif
Le capteur de proximité inductif détecte tout objet qui a un effet sur un champ magnétique. Donc, le
détecteur de proximité inductif détectera uniquement des objets métalliques. Tout objet non‐métallique
ne sera pas détecté.
Ce détecteur comporte un circuit oscillateur qui envoie une tension alternative dans une bobine localisée
au bout du capteur.
24
Capteurs et Métrologie
Figure 5.4. Schéma de principe d’un détecteur de proximité inductif (Turk inc)
Un champ magnétique alternatif est émis au bout du capteur. Si un objet métallique se présente dans ce
champ magnétique, il y aura apparition d’un courant induit, dit courant de Foucault (les anglophones le
désignent sous le nom de d’Eddy currents). Le courant de Foucault qui apparaît dans l’objet métallique
prélève de l’énergie au circuit oscillateur. L’amplitude et la fréquence de l’oscillateur change lorsqu’un
objet est présent. Plus l’objet est près, plus l’amplitude diminue.
À partir de la réponse de l’oscillateur, une tension de sortie est obtenue via l’électronique de détection. Les
niveaux de commutation (on‐off et off‐on) sont décalés pour éviter une oscillation de la sortie lorsque
le signal est près des seuils de commutation.
La distance nominale à laquelle la présence d’un objet provoque la commutation est nommée portée
nominale. La portée dépend de la taille de l’objet. Un objet plus volumineux sera le siège d’un courant de
Foucault dont l’intensité totale sera plus grande que dans un objet moins volumineux. Donc, plus d’énergie
sera prélevée de l’oscillateur.
Pour que le fabricant puisse donner des spécifications standard, on exige une cible (un objet) dont
l’épaisseur est égale à un millimètre. Les autres dimensions de la cible (longueur et largeur) sont définies,
25
Capteurs et Métrologie
par exemple, en prenant la plus grande des deux valeurs suivantes : le diamètre du détecteur et le triple de
la portée nominale (3X). Cette méthode utilisée pour déterminer la dimension de la cible standard peut
varier d’un fabricant à l’autre. Il faut donc vérifier l’approche utilisée par le fabricant pour établir la taille
de la cible qui a servi à déterminer la portée du capteur.
Dans l’exemple donné dans la Figure ci-dessous, il faut choisir la plus grande valeur entre 18 millimètres
et 3 x 5 mm = 15mm. Ainsi la cible devra avoir comme dimension minimale 18 mm x 18 mm x 1 mm.
La portée nominale d’un détecteur de proximité inductif est généralement entachée d’une tolérance de ±10
% en raison des composantes électroniques utilisées. Pour un détecteur ayant une portée nominale de 5
millimètres, cela implique que certains capteurs ne détecteront la cible qu’à 4.5 millimètres alors que
d’autres la détecteront à 5.5 millimètres. Le cas le plus pessimiste pour la portée c’est 4.5 millimètres,
distance à laquelle les détecteurs fonctionnent à coup sûr.
Mais, il faut aussi prendre en compte l’effet de la température sur la portée du détecteur. Cet effet provoque
un ±10 % supplémentaire de variation sur la portée du détecteur et il se cumule avec le ±10 % de tolérance.
Cela donne donc au total une portée résultante pouvant varier de 0.81 à 1.21 fois la portée nominale. Donc,
dans notre exemple, de 4.05 à 6.05 millimètres de portée. Le pire cas, c’est la portée minimale de 4.05
millimètres. On ne peut pas garantir la détection de la cible si elle est à plus de 4.05 millimètres de distance.
Donc, la portée nominale donnée par le fabricant ne doit être considérée qu’à titre indicatif, car la portée
réelle peut être inférieure.
Un autre effet à prendre en compte, c’est que le métal dont est faite la cible peut affecter la portée du
détecteur de proximité inductif (Tableau ci-dessous). Les métaux ne sont pas tous égaux dans leur
réaction à un champ magnétique variable. Ainsi, le courant de Foucault généré dans une cible en acier
doux (Mild Steel) sera plus grand que dans une cible en cuivre, ce qui fait que l’acier doux sera plus
facile à détecter que le cuivre.
Pour établir la portée nominale, les fabricants utilisent une cible en fonte (cast iron). Si la cible est d’un
autre métal, il faut corriger la portée pour en tenir compte. Ainsi, une cible en cuivre exige de multiplier la
26
Capteurs et Métrologie
portée par 0.3 (Tableau ci-dessous), ce qui mènerait la portée de détection garantie de notre exemple de
4.05 millimètres à 1.215 millimètres.
Enfin, la portée est aussi affectée par la façon dont se présente la cible par rapport au détecteur de proximité
inductif. Elle diffère selon que la cible se présente de façon axiale ou de façon latérale. Normalement, une
cible qui approche le capteur de façon axiale devrait passer à une distance de 0.4 fois la portée nominale
pour assurer une détection correcte.
Il existe deux types de capteurs de proximité inductifs, blindé (shielded) ou non‐blindé (nonshielded). Un
détecteur non‐blindé à une portée plus grande qu’un détecteur blindé. Toutefois, un détecteur non‐blindé
ne peut être noyé dans le métal, alors qu’un détecteur blindé permet ce genre d’installation.
Le capteur de proximité capacitif détecte tout objet qui a un effet sur un champ électrique. Donc, le capteur
27
Capteurs et Métrologie
de proximité capacitif détectera les objets, dont la constante diélectrique relative est suffisamment
différente de celle de l’air et des objets métalliques qui viennent modifier la géométrie du champ électrique.
Tout comme les capteurs de proximité inductifs, les capteurs de proximité capacitifs ont aussi un circuit
oscillateur. Mais, cette fois‐ci, c’est un champ électrique qui est émis par la face sensible du capteur.
Lorsqu’une cible s’approche de la face sensible, sa présence affecte l’intensité du champ électrique et la
capacitance du condensateur formé par les plaques du détecteur.
Une oscillation apparait en sortie de l’oscillateur lorsque la cible est présente, et cela est utilisé pour générer
un signal de sortie logique indiquant la détection ou la non‐détection d’un objet.
Dans le cas d’un objet non‐métallique, la principale voie de détection est via le changement de la
constante diélectrique du milieu présent dans le champ électrique du condensateur. Par exemple, pour un
condensateur constitué de deux plaques conductrices, la capacitance est :
ε A
C
d
En variant la constante diélectrique ε, cela change la capacitance.
Dans le cas d’un objet métallique, c’est le changement de géométrie de la capacitance qui est détectée. La
portée nominale d’un détecteur de proximité capacitif dépend de la taille de la cible à détecter.
L’épaisseur de la cible est de un millimètre au minimum. La largeur et longueur de la cible doit être trois
fois la portée nominale du capteur. Par exemple, un détecteur de proximité capacitif ayant une portée
nominale de 20 millimètres exige une cible d’au moins 60 mm x 60 mm x 1 mm.
28
Capteurs et Métrologie
La portée est entachée d’une tolérance de fabrication de ±10 %. Donc, un détecteur ayant une portée
nominale de 20 millimètres aura une portée variant de 18 à 22 millimètres. La détection de la cible est
assurée si sa distance au détecteur est de 18 millimètres ou moins. La portée est aussi entachée par les
variations de température qui vient ajouter un ±20 %. Ce qui mène à une fourchette de portée de 0.72 à
1.32 fois la portée nominale. Ce qui pour le détecteur pris en exemple, mène à une portée de 14.4
millimètres. A cette distance, la détection est assurée.
L’importance de l’effet de la cible sur le champ électrique dépend de sa constante diélectrique (si la cible
est non‐métallique). La portée nominale est établie pour une cible ayant une constante diélectrique de
l’ordre de 80. Si la constante diélectrique est différente, alors il faut corriger la portée comme le montre la
Figure ci-dessus. Ainsi, si la constante diélectrique de la cible était de 10, la portée serait 60 % de la portée
nominale et ainsi, si on reprend l’exemple du détecteur avec une portée nominale de 20 millimètres, on
trouve finalement une portée de 8.64 millimètres pour cette cible.
Il n’est pas évident d’établir la constante diélectrique d’un objet à détecter. Pour faciliter la tâche, un
potentiomètre est accessible pour ajuster la sensibilité du capteur. Cela permet d’ajuster la sensibilité du
détecteur pour s’assurer de détecter l’objet à détecter.
Dans certaines applications, l’environnement peut être poussiéreux et/ou humide ce qui peut entrainer des
dépôts de matière ou de condensation sur la face sensible du détecteur. Cette contamination de la face
sensible peut causer une fausse détection de cible par le détecteur. Dans un tel environnement, il est
recommandé d’utiliser un détecteur ayant un champ de compensation.
Le champ de compensation est un champ électrique qui n’a lieu qu’à une très courte distance de la face
29
Capteurs et Métrologie
sensible. Lorsqu’une contamination de la face sensible à lieu, cela influence à la fois le champ de
compensation et le champ électrique principal. Alors que l’objet à détecter n’influence que le champ
électrique principal.
Champ de compensation
Cela permet donc de distinguer entre l’objet à détecter et la contamination, ce qui élimine les fausses
détections.
Tout comme le détecteur de proximité inductif, le détecteur de proximité capacitif vient en deux versions:
blindé et non‐blindé. Pour ce qui est de l’installation de ces détecteurs, des règles similaires à celle des
détecteurs de proximité inductifs s’appliquent. Toutefois, vérifiez les distances avec le fabricant.
Résumé :Les caractéristiques des capteurs de proximité capactifs sont :
Ils détectent tous les matériaux.
Ces capteurs peuvent être très sensibles pour détecter une cible.
Toutefois, ils sont aussi sensibles aux variations de l’environnement, i.e., les variations de
température et d’humidité. Ces deux paramètres changent sensiblement la constante diélectrique.
La portée de ces capteurs est de l’ordre de quelques centimètres.
Les capteurs de proximité photoélectriques permettent la détection d’une cible qui affecte la trajectoire
d’un faisceau lumineux.
30
Capteurs et Métrologie
L’émetteur comprend un oscillateur dont le but est d’envoyer un train d’onde carrée à la diode
électroluminescente (DEL). La DEL émet un signal lumineux oscillant dont la fréquence est de quelques
kilohertz. C’est grâce à cette fréquence particulière que le récepteur sera en mesure de distinguer ce signal
lumineux dans l’ensemble du rayonnement lumineux reçu par le récepteur.
Le phototransistor du récepteur capte la lumière et elle est amplifiée pour pouvoir détecter plus facilement
le signal lumineux en provenance de l’émetteur. Le démodulateur extrait le signal du l’émetteur, si celui‐
ci est détecté. Il peut ne pas être détecté, soit parce qu’un obstacle bloque le passage du signal lumineux,
soit parce que le signal lumineux est noyé dans l’ensemble des signaux lumineux reçu par le récepteur.
Les DEL utilisés dans l’émetteur émettent dans la bande de 600 à 700 nanomètres pour les DEL rouges et
dans la bande de 850 à 950 nanomètres pour les DEL infrarouges.
La méthode de la barrière;
La méthode rétro‐réflective;
La méthode diffuse;
La méthode convergente;
La méthode du champ fixe;
La méthode spéculaire.
Méthode de la barrière :
La méthode de la barrière consiste à mettre l’émetteur et le récepteur face à face. En l’absence d’objet, le
faisceau envoyé par l’émetteur est reçu par le récepteur. Lorsqu’un objet se présente, il coupe le faisceau
et le récepteur ne reçoit plus de lumière. La coupure du faisceau lumineux par l’objet provoque donc sa
détection.
31
Capteurs et Métrologie
Ce système permet des portées (distance émetteur/récepteur) jusqu’à 200 mètres (700 pieds).
Méthode rétro-réflective :
La méthode de la barrière implique d’avoir un récepteur et un émetteur localisés à deux emplacements
différents, avec le câblage nécessaire allant à ces deux endroits. Une approche qui évite ces problèmes,
c’est la méthode rétro-réflective. L’émetteur et le récepteur sont montés dans le même boîtier et un
réflecteur est utilisé pour retourner le faisceau vers le récepteur. Comme la méthode de la barrière, si le
faisceau n’est pas obstrué par un objet alors le faisceau lumineux réfléchit est détecté par le récepteur.
Lorsque l’objet coupe le faisceau le récepteur ne le reçoit plus et l’objet est détecté.
La portée de détecteurs utilisant la méthode rétro-réflective peut aller jusqu’à environ 23 mètres.
Méthode de la barrière
Méthode rétro‐réflective
Méthode diffuse :
Lorsque l’objet est très réfléchissant, cela provoque des problèmes avec la méthode rétro-réflective.
Toutefois, si l’objet est réfléchissant, on peut l’utiliser comme «miroir» pour réfléchir le faisceau
lumineux de l’émetteur vers le récepteur. Cela correspond à une méthode dite méthode diffuse. La
portée est beaucoup plus faible qu’avec les deux méthodes abordées précédemment, elle est d’environ
1.8 mètre maximum. La portée dépend du niveau de réflectivité de la surface de l’objet. Idéalement, il
faudrait que la normale de la surface de l’objet pointe vers le capteur pour maximiser la portée et faciliter
la détection. La portée sera affectée par le niveau de réflectivité de l’objet. Plus la réflectivité de l’objet
est faible, moins il réfléchira de lumière vers le détecteur et plus l’objet sera difficile à détecter.
Méthode convergente :
La méthode convergente s’applique bien aux objets translucides. Le capteur détecte l’objet lorsqu’il est
aux environs du point focal, i.e., dans la zone de détection correspondant à la profondeur de champ du
capteur.
32
Capteurs et Métrologie
Méthode du champ-fixe :
La méthode du champ fixe s’applique bien aux objets minces, ou encore lorsque l’arrière plan peut
perturber la détection de l’objet parce que proche. Le récepteur est équipé de deux détecteurs, l’un détectant
les objets près du capteur, l’autre détectant les objets loin du capteur. Il y a donc une distance (cutoff
distance) à partir de laquelle on considère l’objet trop loin. Il n’est donc pas détecté au delà de cette
distance. À une distance moindre, si l’objet est dans la zone de détection, il sera détecté puisque le détecteur
R1 est celui qui recevra la majorité de la lumière réfléchie.
Méthode spéculaire :
La méthode spéculaire permet de détecter un objet mat (comme du tissu) sur une surface réfléchissante.
La portée est de 400 millimètres maximum.
33
Capteurs et Métrologie
Il est représenté par les potentiomètres. Les capteurs de déplacement à potentiomètre permettent d’obtenir
une mesure analogique de la distance. La distance est proportionnelle à la valeur de la résistance du
potentiomètre. Les potentiomètres permettent des mesures de distances angulaires ou linéaires. Dans ce
dernier cas, la mesure est faire par un potentiomètre de précision monté sur un système de poulies et un
ressort de rappel, ce qui donne accès à une étendue de mesure pouvant aller jusqu’à 20 pieds (environ 6
mètres). Ce peut être aussi un potentiomètre linéaire, mais dans ce cas, les portées sont beaucoup plus
limitées.
Schéma de principe d’un capteur de déplacement à potentiomètre Capteurs de déplacement à potentiomètre linéaires
Pour mesurer l’impédance du potentiomètre, il faut appliquer une tension d’excitation, au capteur. Dans le
cas du montage le plus simple, constitué seulement d’un potentiomètre. La tension d’excitation V CC est
appliquée entre les entrées +In et Com. La distance mesurée x est déduite par la mesure de la tension de
sortie Vs entre les sorties +Out et Com.
Le potentiomètre agit comme un diviseur de tension et la tension de sortie Vs sera :
34
Capteurs et Métrologie
Le module électronique de conditionnement (MEC), qui interprétera, mesurera cette tension Vs, doit être
de bonne qualité. Sinon, une non-linéarité peut être engendrée si le MEC n’a pas une impédance d’entrée
suffisamment grande. Pour montrer cet effet, supposons que l’impédance d’entrée du MEC est représentée
par la variable RL. La connexion du MEC au capteur modifie le circuit diviseur de tension et on obtient
alors :
Si RL >> Rx, alors, on retrouve la relation qui est linéaire avec R x et aussi avec x. Sinon, la caractéristique
entre la tension Vs et la position x devient non-linéaire.
Caractéristiques principales :
Capteur très économique et simple;
Course relativement étendue;
Le problème majeur est celui de l'usure;
Un potentiomètre n'est pas étanche;
Besoin d'un lien (fil) avec l'objet;
La vitesse de l'objet est limité.
Le capteur à LVDT
les amplitudes de ces deux tensions dépend du rapport entre le nombre de tours de fils au primaire N1 et le
nombre de tours de fils au secondaire N2. Pour un montage donné dans la figure ci-dessous, ce rapport
dépend aussi du couplage magnétique entre le primaire et le secondaire ainsi que de la distance entre les
deux bobines. Dans un transformateur, pour permettre un bon couplage magnétique (pour que le
transformateur ait un bon rendement), un entrefer métallique est utilisé.
Dans le cas ou la tige métallique peut être déplacée, le couplage entre les deux circuits magnétiques sera
modifié et cela modifiera la tension au secondaire. Cette tension sera maximale lorsque la tige métallique
est présente sur toute la longueur des enroulements du primaire et du secondaire. Elle diminuera au fur et
à mesure que la tige est retirée de la zone ou sont localisés les enroulements. Elle sera minimale en l’absence
de tige.
Le LVDT est basé sur ce principe. Toutefois, il est nécessaire de pouvoir déterminer dans quelle direction
la tige est déplacée. Pour ce faire, le LVDT est constitué d’un transformateur comportant un primaire et
deux secondaires. Et, les deux bobinages secondaires sont placés de chaque coté du bobinage primaire.
Une tige métallique se déplace au centre de ces bobinages pour permettre de modifier les couplages
magnétiques entre le primaire et les deux secondaires.
Lorsque la tige métallique est centrée, les couplages magnétiques sont identiques et les tensions de sortie
aux deux secondaires ont la même amplitude. Si la tige est déplacée vers la gauche, le couplage magnétique
avec le secondaire localisé à gauche augmente et le couplage magnétique avec le secondaire de droite
diminue. La tension à la sortie du secondaire de gauche augmente alors que celle du secondaire de droite
diminue. La relation est linéaire avec la position de la tige. On peut donc déduire en observant les tensions
des secondaires la position de la tige, la distance x.
Résumé :
Etendues de mesure allant de ±1 à ±1000 mm.
Leur linéarité est de l’ordre de ±0.05 % E.M.
La résolution est excellente, mieux que 0.1 micromètre.
Fiabilité et robustesse, certains fabricants ayant déclaré une MTBF de 228 ans!
Les LVDT sont sensibles aux champs magnétiques.
Un LVDT‐AC exige un module électronique de conditionnement pour alimenter son primaire
avec une tension alternative et pour convertir les tensions alternatives des secondaires en un signal
standard (par exemple 4 à 20 mA). Il est important de s’assurer que la fréquence de la tension soit
celle définie par le fabricant, car la mesure du déphasage sera rendue difficile si la fréquence
utilisée pour alimenter capteur n’est pas correcte.
Le LVDT‐DC intègre le module de conditionnement dans le capteur qui est par conséquent plus
volumineux.
Les synchromachines
Les capteurs de déplacement à synchromachines existent en trois versions : les résolvers, les
synchromachines, les Inductosyns. Ils fonctionnent sur des principes similaires au LVDT, i.e., des principes
d’induction magnétiques.
Un résolver est un appareil de mesure de distance angulaire constitué d’un rotor et d’un stator bobiné. Le
rotor comporte un seul bobinage recevant une tension d’excitation :
37
Capteurs et Métrologie
Le stator comporte deux bobinages installés de telle façon que leurs axes sont orientés à 90° l’un par rapport
à l’autre. Ainsi, la tension induite dans chacun des bobinages du stator est :
pour la bobine S2‐S4. Les tensions de sorties dépendent du rapport de transformation a, entre le rotor (qui
est le bobinage primaire) et les bobinages du stator (qui sont les secondaires). Elles dépendent aussi de
l’angle entre le rotor et le stator θ.
Les résolvers étaient utilisés pour calculer le sinus et le cosinus d’un angle de façon totalement mécanique.
Le mot synchromachine désigne de façon générique les équipements présentés dans cette section. Il désigne
aussi un appareil de mesure de distance angulaire constitué d’un rotor et d’un stator bobiné comme le
résolver. Et comme le résolver, le rotor comporte un seul bobinage recevant une tension d’excitation
Vexc=V cos( t)
C’est au niveau du stator qu’une différence apparaît au niveau du bobinage. Trois bobines sont montées en
Y, comme pour un moteur à courant alternatif (CA) asynchrone. Les axes des bobines sont décalées de
120° l’une par rapport à l’autre. La tension induite entre S1 et S3 est :
celle entre S3 et S2 :
Le déphase du signal est obtenu en décalant la bobine du sinus du ¼ du pas xp par rapport à la bobine du
cosinus.
Résumé : Ces capteurs à synchromachine ont une course très étendue. Ils sont reconnus pour leur
fiabilité et leur robustesse. La mesure angulaire est excessivement précise, allant jusqu’à 1.5 seconde
d’arc (1° = 3600 secondes d’arc). Comme le LVDT, il faut faire attention aux champs magnétiques et en
raison de leur grande précision, ces capteurs sont coûteux.
6. Capteurs de vitesse :
La mesure de vitesse est nécessaire dans les asservissements de vitesse de machines tournantes.
Elle peut être obtenue via un capteur de déplacement, puisque la dérivée de la position correspond à la
vitesse :
6-1 Introduction
Pour la mesure de vitesse angulaire, il existe trois grandes approches :
Les tachymètres à impulsion (basés sur les détecteurs de proximité);
Les génératrices tachymétriques (en CA ou CC);
39
Capteurs et Métrologie
Les gyromètres (capteur embarqué – ex : application en avionique – sera non couvert ici).
Pour la mesure de vitesse linéaire, il existe deux approches :
Les tachymètres linéaires (si parcours limités ‐ basés sur les génératrices tachymétriques);
Les tachymètres linéaires à onde (si parcours illimité, ex : radar de police – sera non-couvert ici).
Lorsque le rotor est en rotation, le cadre métallique coupera des lignes de champ magnétique et une force
électromotrice (FEM) induite apparaît. L’intensité de cette FEM est obtenue par cette équation :
S est la surface du cadre métallique (m2), N est le nombre de tours de fils du rotor, ω est la vitesse de
rotation angulaire (rad/s). B est l’intensité du champ magnétique en Tesla et 1 Tesla est égale à 1
Volt∙s/m2.
La FEM est donc une onde sinusoïdale de fréquence angulaire ω et dont l’intensité est proportionnelle à la
vitesse de rotation angulaire qui est aussi ω. Puisque la FEM est sinusoïdale, cela entraîne que ce capteur
ne donne pas le sens de rotation du mobile tournant.
Lorsque la vitesse ω est faible, elle est difficile à mesurer, d’autant plus que la fréquence angulaire
est aussi faible. Donc, les mesures à très basses vitesses sont très difficiles. Pour générer une tension
alternative, la génératrice tachymétrique à CA doit prélever de l’énergie de l’objet dont on mesure la
vitesse. Ce qui se traduit à un couple de résistance lorsque l’on essaye de faire tourner la génératrice. Cela
doit être pris en compte si les couples en jeu pour entraîner l’objet sont de faibles amplitudes.
40
Capteurs et Métrologie
Dans la génératrice à CA, il y a un collecteur distinct à chaque extrémité du cadre et la FEM est mesurée
via deux balais en graphite. La génératrice à CC possède un seul collecteur séparé en deux parties que l’on
nomme commutateur. Deux balais en graphite placés face à face mesurant la tension au commutateur.
Le but du commutateur, c’est de faire en sorte que la FEM mesurée en sortie soit toujours avec la même
polarité. La Figure ci-dessous montre la rotation du cadre sur 360° avec la FEM obtenue en sortie du
commutateur. Le commutateur agit comme un redresseur de tension. Toutefois, il est important de noter
que si la direction du mobile tournant est inversée, la FEM est aussi inversée.
Le sens de rotation peut donc être obtenu avec la génératrice à CC. Pour limiter l’amplitude de
l’ondulation de la FEM, on peut avoir une génératrice à CC avec plusieurs pôles. Par exemple, la Figure
ci-dessous montre la FEM générée par une génératrice à CC ayant 2 paires de pôles. Le signal de sortie est
le maximum de chaque paire de pôles. Il est facile d’imaginer que le signal ondulera moins avec plus de
pôles.
Ce genre de tachymètre permet des déplacements de l’ordre de 12 mètres maximum. La limite est la
longueur du fil qui relie l’objet au tachymètre linéaire. Pour que tout aille pour le mieux au niveau du
41
Capteurs et Métrologie
mécanisme, on limite l’accélération à moins de 100 g. Il faut aussi respecter les limites de vitesse de ce
capteur. La précision de ces capteurs est de l’ordre de ±0.25 % E.M.
Avant d’aller plus avant, rappelons quelques notions de base. En premier lieu, la pression d’un fluide est
la force que ce fluide exerce, par unité de surface, perpendiculairement à cette surface : P=F/A. Si le fluide
est immobile, cette pression est dite pression statique. Si le fluide est en mouvement, il y a apparition de la
pression dynamique. La somme de la pression statique et dynamique est appelée pression totale.
Pour donner une image claire, imaginez une personne au volant d’une voiture circulant sur l’autoroute. Si
elle garde sa main gauche dans la voiture, celle‐ci subit la pression atmosphérique qui est une pression
statique. Si maintenant, elle sort la main par la fenêtre avec la paume vers l’avant, alors la pression ressentie
sur la paume est la pression atmosphérique auquel vient s’additionner une pression dynamique due au
mouvement de l’air étant donné que la voiture est en mouvement. Cette pression dynamique exige de la
personne qu’elle doit user de ses muscles pour que sa main ne change pas de position.
Le principe de Pascal est un autre élément à connaître lorsque l’on aborde le sujet de la mesure de pression.
Ce principe se base sur le fait que la pression exercée sur un fluide est transmise dans tous les sens et est
appliquée perpendiculairement à la surface du fluide.
7-1-1 Introduction
Les unités de mesures utilisées pour quantifier la pression sont diverses et exigent d’être expliquées. Tout
d’abord, il est nécessaire de distinguer entre : la pression absolue, la pression relative et la pression
différentielle.
La pression absolue est la pression thermodynamique, par rapport au vide absolu. La pression ne peut être
qu’une valeur positive ou égale à 0 dans le vide absolu. Puisque nous vivons sur une planète dotée d’une
atmosphère, cette dernière exerce une pression dite atmosphérique. Lorsque la pression est mesurée par
rapport à la pression atmosphérique, on l’identifie sous le nom de pression relative. La pression relative
peut prendre une valeur positive ou négative. La pression relative est négative lorsque l’on mesure la
pression d’un vacuum.
Dans certaines applications, on désire connaître la différence de pression. C’est le cas d’un débitmètre à
organe déprimogème, ou ce qui est mesuré c’est la chute de pression provoquée par un obstacle
intentionnellement introduit dans la conduite. Dans ce cas, c’est une mesure pression différentielle.
Revenons maintenant aux unités de mesure de pression. Dans le système impérial, l’unité la plus
couramment utilisée est la livre par pouce carré, que l’on identifie par l’acronyme psi (pound per square
inch). Pour distinguer si la pression est relative ou absolue, un suffixe est ajouté. Un psig identifie une
pression relative (psi gage) alors qu’un psia identifie une pression absolue. La pression atmosphérique est
de 14,7 psia ou 0 psig.
Dans le système métrique, la pression est mesurée en Pascal. Toutefois, le Pascal est une très petite unité,
car elle correspond à une force de 1 Newton appliquée sur une surface de 1 mètre carré. Ainsi, les pressions
du système métrique sont souvent en kilopascal ou en mégapascal. La pression atmosphérique est de
101325 Pa ou 101,325 kPa. Un psi équivaut à 6894,7 Pa.
D’autres unités sont aussi utilisées :
• La pression en millimètre de mercure (Hg) ou en torr : 1 mm Hg = 1 torr = 133,32 Pa;
• La pression en pouce de mercure : 1 po Hg = 0,4912 psi;
• La pression en pouce d’eau : 1 psi = 27,68 po. H2O;
• La pression en bar : 1 bar = 100 kPa;
• La pression en atmosphère.
Du coté impérial, la pression est aussi souvent identifié en « tête d’eau ». Quand on indique qu’une pompe
à une tête d’eau de 200 pieds, cela implique que la pression fournie par la pompe équivaut à la pression
hydrostatique qu’une colonne d’eau d’une hauteur de 200 pieds.
Sachant qu’il y a 12 pouces dans un pied et qu’un psi est égal à 27,7 pouces d’eau, il est donc possible de
convertir en psi, ou en tout autre unité de mesure.
La tête d’eau représente en fait une pression dite hydrostatique. Cette pression est représentée par
l’expression mathématique suivante :
(II.7.1)
La pression dépend de la densité du fluide ρ, de l’accélération de la pesanteur et de la hauteur de fluide h
au dessus du point de mesure. Et, cette pression est indépendante du volume de liquide au dessus du point
de mesure. Un plongeur nageant à 3 mètres de profondeur ressentira la même pression qu’il soit dans une
43
Capteurs et Métrologie
piscine ou dans un lac (en assumant une densité identique à ces deux endroits pour l’eau). On peut
convenir qu’une piscine a un volume d’eau largement inférieur à celui d’un lac.
v2
p g z p constante (II.7.2)
2
Si l’ouverture est tournée vers la direction d’où vient le fluide, la vitesse s’annule sur cette ouverture et
donc la pression y est plus élevée. On dit que la pression mesurée est la somme de la pression statique
(valeur de p à grande distance de la sonde) et de la « pression dynamique » v2/2. A noter que cette
dernière n’est pas une vraie pression !
► Le corps d’épreuve transforme la pression en une autre grandeur physique (force, déplacement,
microdéplacement, déformation). C’est à ce niveau que s’établi la distinction entre capteur absolu,
relatif ou différentiel.
► Un amplificateur mécanique (levier…) peut suivre le corps d’épreuve
► Le traducteur transforme la grandeur obtenue en grandeur électrique.
On distinguera parmi les capteurs de pression ceux qui font appel à un traducteur sensible à la pression
(donc sans corps d’épreuve distinct) et les capteurs comprenant un corps d’épreuve.
a) b)
Figure 7-2
a) b)
Figure 7-3
Les capteurs précédents contiennent un corps d’épreuve traduisant une pression (ou une différence de
pression) en une déformation ou un déplacement. D’autres capteurs de pression contiennent un corps
d’épreuve transformant une pression en force. Il s’agit soit de dispositifs à piston, soit de corps d’épreuve
déformables associés à un dynamomètre à forte rigidité.
Figure 7-4
45
Capteurs et Métrologie
La mesure transmise par les capteurs utilisés est une fonction continue de la hauteur de liquide. Elle est
indépendante de ses propriétés électriques mais dépend, sauf dans le cas du flotteur, de la masse volumique
du liquide. On distingue quatre principes de mesure :
a- Le flotteur :
Il se maintient à la surface du liquide, il est rendu solidaire d'un capteur de position qui délivre le signal
électrique correspondant au niveau. La mesure s'apparente ensuite à la mesure d'un déplacement ou la
détection d'une position.
domaine d'utilisation : C'est une technologie qui convient mal aux liquides très visqueux susceptibles
d'adhérer aux parois du flotteur, modifiant ainsi son poids et par conséquent sa profondeur d'immersion.
Ils sont utilisables aussi bien dans les réservoirs ouverts, fermés, sous pression qu'en extérieur sur les
puits, canaux... La mesure peut être faussée lorsque la densité du fluide varie
gamme de mesure : 10 mm à plusieurs mètres (30 m)
précision : 0,5 à 5% de l'étendue de mesure
Le cas le plus répandu est celui des détecteurs de niveau par transmission magnétique. La transmission
est assurée par un système aimant permanent/interrupteur à lame souple (ILS). L'aimant permanent est
46
Capteurs et Métrologie
solidaire du flotteur ou même contenu dans celui-ci. La position du contact est généralement réglable. Pour
un montage vertical, le flotteur est guidé par un tube.
a- Le plongeur :
C'est un cylindre immergé dont la hauteur est au moins égale à la hauteur maximale du liquide dans le
réservoir. Le plongeur est suspendu à un capteur dynamométrique qui se trouve soumis à une force F (poids
apparent), qui est fonction de la hauteur h du liquide.
F = P - rghS
rghS : poussée d'Archimède s'exerçant sur le volume immergé du
plongeur S : aire de la section du plongeur
P : poids du plongeur
domaine d'utilisation : Comme les dispositifs à flotteur, les dispositifs à plongeur utilise le principe
d'Archimède. Le plongeur subit de la part du liquide, une force qui est dépendante du niveau
d'immersion. Le plongeur de forme cylindrique est peu sensible aux oscillations de niveaux autour d'un
point d'équilibre. Il convient aux liquides très visqueux
gamme de mesure : 30 cm à 6 mètres maximum
précision : de l'ordre de 0,5 %
c- Le palpeur électromagnétique
Il est constitué d'un contrepoids suspendu à l'extrémité d'un câble. Un moteur permet de dérouler ce câble
jusqu'à l'obtention que le contrepoids entre en contact avec ce liquide. A cet instant, la tension du câble se
relâche actionnant un commutateur qui inverse le sens de rotation du moteur. Durant la descente du palpeur,
des impulsions sont générées à intervalles réguliers. Le comptage des impulsions permet l'obtention du
niveau.
domaine d'utilisation : utilisés pour les installations sur canal ouvert, réservoir de stockage de raffinerie.
47
Capteurs et Métrologie
Ils sont plus coûteux que les dispositifs à flotteur ou à plongeur. Ils portent également le nom de sondes
affleurantes
gamme de mesure : jusqu'à 50 mètres
précision : de l'ordre du millimètre
d- Le capteur de pression
Il mesure :
la pression relative au fond du réservoir quand celui-ci est ouvert à l'air libre, cette pression est l'image
du niveau h du liquide
P = rgh
la pression différentielle quand le réservoir est fermé et sous pression
domaine d'utilisation : cette technique est utilisable à la quasi totalité des liquides : toutes viscosités,
neutres ou corrosifs, chargés ou non, inflammables ou non. Toutefois l'indication délivrée est
directement proportionnelle à la densité du fluide. Toute variation de densité fausse la mesure.
Utilisation dans une large gamme de la température ambiante -20 à + 80 °C et de liquide (< 120 °C)
ainsi que de pression hydrostatique (<25 bars)
gamme de mesure : depuis 0 à 25 mbar et jusqu'à 25 bars
précision : 0,5 à 1 % de l'étendue de mesure selon la technologie employée
La fixation s'effectue souvent par une bride à la partie inférieure du réservoir, éventuellement à la partie
supérieure si le réservoir est sous pression dans le cas de mesure différentielle.
Dans le cas des puits, on utilise des capteurs montés sur sondes plongeantes fixées au niveau de la paroi
supérieure.
Les technologies utilisées dans les capteurs de pression seront évoquées par la suite. Pour le principe, une
membrane élastique se déforme sous l'effet de la pression. Il y a transformation de cette déformation en
grandeur électrique. On peut mesurer une pression différentielle avec la pression atmosphérique grâce à
48
Capteurs et Métrologie
une cellule reliée à l'air libre par un tube rigide. Différentes technologies sont utilisées parmi lesquelles
les capteurs piézo-résistifs qui sont les plus utilisés dans les eaux usées, les capteurs piézo-électriques, les
jauges de contraintes.
e- Le capteur à bulle (ou limnimètre bulle à bulle)
Le principe consiste à insuffler un débit d'air constant dans un petit tuyau débouchant sous la surface de
l'eau, la pression de l'air est équilibrée par la colonne d'eau. La pression de l'air qu'il faut appliquer pour
produire des bulles est égale à la pression du fluide en bout de canne. La mesure de la hauteur d'eau est
égale à la pression d'air fournie.
Conditions d'installation:
Extrémité du bullage doit être située sous le niveau minimal de l'eau et au dessus des dépôts possibles
Absence de coude et longueur limitée à quelques mètres pour le tuyau d'air (pertes de charge)
Éviter les grandes vitesses de l'eau (forces d'aspiration pouvant fausser notablement la mesure)
domaine d'utilisation : mesure des hauteurs de liquide jusqu'à 1,5 m de hauteur d'eau environ. Le
système est sensible aux obturations dues aux MES et aux modifications de la température
précision : 2 % environ
a- Sondes conductives
Elles ne conviennent que pour les produits conducteurs (liquides, pâtes, granuleux...), ne sont pas sujettes
à l'usure et permettent la détection d'un niveau haut, bas ou intermédiaire. Ces sondes sont dotées d'une ou
plusieurs électrodes selon les modèles.
49
Capteurs et Métrologie
Chaque électrode est installée par un passage étanche de telle sorte que leur extrémité inférieure se situe
au niveau à détecter. Elle doit être isolée électriquement de la masse du réservoir quand il est métallique.
Dés que le liquide touche une électrode, il met à la masse un circuit alternatif basse tension. La masse est
constituée soit par le réservoir métallique, soit par une deuxième électrode quand le réservoir n'est pas
métallique. Le faible courant parcourant l'électrode est d'amplitude proportionnelle à la longueur
d'électrode immergée et suffit à actionner un relais. On utilise une basse tension alternative afin d'éliminer
tout risque d'électrolyse du liquide.
Domaine d'utilisation : liquides conducteurs de conductance minimale 25 µA/V entre électrode et masse.
Les températures sont comprises entre -200 et 250°C au niveau de l'électrode. La pression de service peut
être élevée jusqu'à 160 bars. Ce principe est déconseillé dans les milieux agressifs et pour les fluides
contenant des graisses ou des huiles qui peuvent former des dépôts non conducteurs sur les tiges des
électrodes.
b- Sondes capacitives
Elles sont d'un emploi plus répandues que les précédentes et fonctionnent à l'aide d'une électrode
plongeante dans le réservoir.
Pour les produits isolants (huile, pétrole...) la sonde est constituée d'une tige métallique isolée du réservoir.
Quand la sonde est découverte, le diélectrique est alors l'air ambiant (constante diélectrique = 1). En
présence d'un produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous l'effet de produits qui possèdent
une constante diélectrique supérieure à 1. Cette variation de capacité est traitée pour actionner un relais ou
fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du produit.
Pour les produits conducteurs (eau, solutions salines...) la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle.
La tige de la sonde est enrobée d'un matériau isolant, d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique.
Les armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la sonde et le liquide
conducteur. Si le réservoir est isolant, on immerge une armature. La capacité du condensateur dépend de
la densité et de la température des produits, pour remédier à ce problème, on utilise une deuxième sonde
capacitive, immergée en permanence et servant de référence.
domaine d'utilisation : tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides, pâtes, granuleux en
évitant les produits solides à granulométrie importante et les abrasifs
gamme de mesure : de l'ordre de 10 m, température de -20 à 85 °C, pression de l'ordre de 40 bars
précision : de l'ordre de 1 %
a- Sondes à ultrasons
50
Capteurs et Métrologie
Le principe est basé sur l'émission d'une onde ultrasonore réfléchie sur la surface de l'eau. On capte l'écho
et on mesure le temps de parcours. Le temps de parcours est indépendant de la nature du fluide et de la
pression. Il faut toutefois respecter une zone dite " morte " à proximité du capteur (30 à 60 cm selon les
sondes).
L'amplitude de l'écho peut être sensiblement plus faible (rapport de 10) dans le cas d'un liquide dont la
surface est agitée.
domaine d'utilisation : Ils conviennent pratiquement pour tous les produits alimentaires ou chimiques,
fluides liquides ou pâteux de toute température (-190 à 250°C) et pour des pressions jusqu'à 40 bars
gamme de mesure : jusqu'à 50 m
précision : dépend de la température (normalement correctement compensée), des turbulences de l'air,
du taux d'humidité et des corps flottants et vaguelettes. De 1 à 9 mm selon les fournisseurs soit de
l'ordre de 1%
b- Radars
Le principe est similaire à celui des ondes à ultrasons, on utilise une onde lumineuse infrarouge. L'avantage
sur l'ultrason est que le procédé est indépendant de la température, du taux d'humidité et de poussière.
c- Sonde optique
La sonde contient une diode électroluminescente (émetteur de lumière), un phototransistor (récepteur) et
l'électronique correspondante. La sonde est constituée d'une pointe conique agissant comme un prisme. Le
rayon émis par la diode située d'un côté de la tête de la sonde, est réfléchi vers le phototransistor situé de
l'autre côté de la tête si le prisme est situé dans l'air. Le rayon est réfracté dans le liquide si la sonde est
immergée.
domaine d'utilisation : liquide calme et non mousseux (huile, essence, pétrole, eau claire et boueuse,
solutions aqueuses, alcool)
gamme de mesure : détection de niveau avec une précision de 2,5 mm, des pressions de 10 bars maxi et
des température de -20 à 80°
51
Capteurs et Métrologie
Figure 7-5
En supposant la vitesse uniforme dans le conduit, on aurait
E=BLv (II.7.3)
où L est la distance entre les électrodes. Si le courant consommé par le circuit extérieur est insignifiant, la
tension mesurée est égale à E et la mesure ne dépend donc pas des caractéristiques du fluide.
Le débit, en m3/sec, est alors obtenu en multipliant la vitesse déduite de (II.7.3) par la section du conduit.
En pratique, v est une vitesse moyenne (sur un domaine qui dépend de la forme des électrodes) de sorte
que la relation entre E et le débit ne correspond pas exactement à la valeur ci-dessus.
Ces débitmètres ont l’avantage de ne pas comporter de pièces mobiles. Si le fluide a une conduction
métallique, on peut produire le champ B à l’aide d’un aimant permanent et recueillir une force
électromotrice E continue. Le signe de E est lié au sens d’écoulement du fluide.
52
Capteurs et Métrologie
Si la conduction du fluide est de nature ionique, cette solution donne lieu à une polarisation des électrodes
et donc mesure d’une tension U qui n’est pas égale à E. Dans ce cas, il vaut mieux produire le champ
magnétique par un courant alternatif passant dans des bobines (comme indiqué à la figure 7-5). La tension
E est alors alternative et, si l’on veut qu’elle donne une information sur le sens de l’écoulement, il convient
de la redresser de façon synchrone.
a) b) Figure 7-6
La vitesse de rotation de la turbine est proportionnelle à la vitesse d’écoulement. Il est possible de mesurer
cette vitesse depuis l’extérieur du conduit en exploitant les propriétés magnétiques (ou conductrices en cas
de détection par courants de Foucault) des pales.
Figure 7-7
53
Capteurs et Métrologie
Dans ce type de débitmètre, on exploite la relation de Bernoulli (valable uniquement pour les fluides
parfaits en mouvement irrotationnel ! ). La différence de pression mesurée est proportionnelle au carré du
débit volumique, mais seulement proportionnelle à la masse volumique du fluide. Ce type de capteur
suppose donc que la densité est constante, faite de quoi il ne pourra être étalonné ni en m3/sec ni en kg/sec
!
Une disposition simplifiée utilise une résistance à coefficient de température à la fois comme source de
chaleur et comme élément de mesure. Son échauffement dépend en effet de l’efficacité de son
refroidissement par le fluide, lequel dépend de la vitesse du fluide.
54
Capteurs et Métrologie
Une autre façon d’utiliser les ultrasons pour mesurer le débit peut être mise en œuvre si le fluide
comporte des inclusions capables de réfléchir une partie de l’onde. On peut alors placer l’émetteur et le
récepteur côte à côte et déterminer le changement de fréquence subit par l’onde par effet Doppler.
55
Capteurs et Métrologie
a. Convertisseur courant-tension :
56
Capteurs et Métrologie
b. Convertisseur charge-tension :
(18)
En pratique le convertisseur charge-tension est donné par le montage suivant :
(19)
(20)
Si la fréquence F de q(t) est >> Fc alors V=-q/C
Si la fréquence F de q(t) est << Fc alors V= -R dq/dt
57
Capteurs et Métrologie
d'un conditionneur.
a. Conditionneurs de capteurs résistifs :
Deux types de mesure :
Mesure d’une résistance R(m) : montage à source de courant constant
Mesure d’une variation de résistance R(m) : Pont de Wheatstone
Montage à source de courant constant
Remarque : si la source de tension est ajustable, on dispose d'une source de courant ajustable
Pont de Wheatstone
58
Capteurs et Métrologie
Cas particulier 1 :
1 résistance variable, 3 résistances fixes
Cas particulier 2 :
2 résistances variables, 2 résistances fixes
Cas particulier 3 :
Montage Push-Pull : les résistances variables ont des variations égales et opposées.
59
Capteurs et Métrologie
(29)
Cas particulier 5 :
4 résistances variables
60
Capteurs et Métrologie
Pont d'impédances
61
Capteurs et Métrologie
Avantages :
- immunités aux bruits.
- transmission par voie hertzienne facilitée.
8-4 AMPLIFICATEURS
a. Rôle des amplificateurs :
- Amplification du niveau de tension : protection du signal
- Amélioration de la précision de mesure : adaptation au niveau du dispositif amont de la chaîne
- Transfert optimal du signal : haute impédance d’entrée et faible impédance de sortie.
b. Critères de choix :
Quel est le potentiel de référence de la tension d'entrée?
c. Amplificateurs asymétriques
: Amplificateur inverseur :
62
Capteurs et Métrologie
Amplificateur programmable :
La valeur du gain est commandée par un contrôleur externe
Montage additionneur :
Exemple : réglage du zéro
(36)
Amplificateur non inverseur :
(37)
Amplificateur suiveur :
Exemple :
- tension (v2- v1) aux bornes d'un composant,
- pont de Wheatstone,
- différence de potentiel entre la masse du signal et celle de l'amplificateur n'est pas nulle
Définition :
- tension différentielle vd :
Modélisation :
- 2 ampli de gain G+ et -G-
- 1 sommateur
Gain différentiel :
Cas idéal :
64
Capteurs et Métrologie
Inconvénients :
- sensible aux impédances des sources d’excitation.
- appariement des résistances R1, R2, R3, R4 pour chaque valeur du gain Gd
Montage 2 :
Inconvénients :
- appariement des résistances R1, R2, R3, R4 pour chaque valeur du gain Gd
65
Capteurs et Métrologie
66
Capteurs et Métrologie
9. Capteurs intégrés
Un capteur intégré est un composant réalisé par les techniques de la Microélectro- nique et qui regroupe
sur un substrat de silicium commun le capteur proprement dit, le corps d’épreuve éventuel, des circuits
électroniques de conditionnement du signal ( figure 9.1).
L’intégration apporte de multiples avantages : miniaturisation, diminution des coûts par la fabrication en
grande série, accroissement de la fiabilité par suppression de nombreuses connexions soudées,
interchangeabilité améliorée, meilleure protection vis-à-vis des parasites, le signal étant conditionné à sa
source.
L’utilisation du silicium impose cependant une limitation de la plage d’emploi de 50 ◦C à 150 ◦C environ.
Le capteur proprement dit met généralement à profit la sensibilité du silicium à diverses grandeurs
physiques ; cette sensibilité, par ailleurs déjà souvent exploitée pour la réalisation de capteurs isolés, peut
être mise en œuvre sous forme de capteurs résistifs, capacitifs ou au moyen de diodes et de transistors.
Exemples de capteurs à base de silicium :
Résistances thermométriques ; jauges extensométriques ; photo- capacités ; plaquettes à effet Hall ;
photodiodes et phototransistors ; diodes de détection nucléaire ; transistors thermométriques ; ISFET ;
GASFET.
Le capteur peut aussi être réalisé en déposant sur le substrat de silicium un film mince d’un matériau
plus approprié que le silicium au mesurande considéré mais compatible avec le processus technologique
de fabrication des circuits intégrés : ZnO piézoélectrique, InSb magnétorésistant, polymères
hygroscopiques, couple thermoélectrique Bi/Sb.
Lorsque le capteur doit être un capteur composite, le corps d’épreuve est réalisé à partir du substrat de
silicium support de l’ensemble du capteur intégré.
L’emploi de corps d’épreuve en silicium est justifié par les propriétés mécaniques excellentes du cristal :
domaine élastique étendu, module d’Young comparable à celui de l’acier et limite de fatigue très élevée.
La fabrication des corps d’épreuve est rendue possible grâce aux techniques de micro-usinage chimique.
Le silicium est attaquable par divers produits chimiques, en particulier :
le mélange éthylène diamine, pyrocatechol et eau (EDP) ;
la solution potasse (KOH) – eau.
La zone à attaquer est délimitée par une ouverture faite dans une couche superficielle de SiO2 qui n’est
pas attaquée. La vitesse d’attaque dépend des directions cristallographiques : pour EDP et KOH, elle est
respectivement 35 et 400 fois supérieure dans la direction 100 que dans la direction 111. La vitesse
d’attaque dépend aussi du dopage : elle est considérablement réduite par un fort dopage de bore ce qui
permet d’arrêter l’attaque au niveau voulu.
Les figures 9.2a et 9.2b représentent la procédure de réalisation d’une poutre et d’un diaphragme par
attaque chimique.
67
Capteurs et Métrologie
Dans ces deux cas, la déformation du corps d’épreuve sous l’action du mesurande (accélération pour la
poutre, pression pour le diaphragme) peut être convertie en signal électrique au moyen d’un pont de jauges
piézorésistives implantées dans des zones adéquates ou au moyen d’un dépôt de ZnO piézoélectrique
subissant une contrainte sous l’action de la déformation du corps d’épreuve ( figure 9.3).
Les circuits électroniques associés au capteur sont réalisés selon les techniques classiques de fabrication
des circuits intégrés : ils comportent selon les cas : des circuits de compensation thermique, de
linéarisation, d’amplification, de transmission par conversion tension-fréquence, ou tension-courant, des
registres de type DTC
Dispositif à Transfert de Charges pour le stockage et le transfert des informations.
Figure 9.2. Phases successives de la réalisation de corps d’épreuve par attaque chimique anisotropique : a) poutre
(accéléromètre) ; b) diaphragme (capteur de pression).
68
Capteurs et Métrologie
La réalisation des capteurs intégrés pose, dans certains cas, des problèmes spécifiques délicats dus à la
proximité du capteur et de l’électronique associée :
- les circuits électroniques doivent être découplés vis-à-vis des contraintes exercées sur le capteur
par un mesurande de type mécanique ;
- l’encapsulage doit permettre le contact du capteur avec un milieu extérieur sou- vent hostile
(mesures de pH, de composition gazeuse, de débit) tout en protégeant efficacement les composants
électroniques.
Figure 1.9 – Schéma de principe d’un capteur intelligent Rosemount modèle 2051.
Les caractéristiques de la cellule de mesure sont relevées avec précision lors de sa fabrication en usine
; elles ont ensuite stockées dans une mémoire PROM (Programmable Read Only Memory : mémoire
programmable à lecture seule).
Après acquisition des grandeurs analogiques et conversion en informations numériques, le
microprocesseur utilise les données stockées dans la mémoire morte pour corriger la valeur du mesurande
en fonction des grandeurs d’influence.
L’information délivrée par un capteur intelligent peut être, suivant la version :
- analogique 4-20 mA + protocole HART ;
- numérique pour être utilisée dans un contexte bus de terrain.
69