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En droit positif camerounais, le mariage est constitué par une union entre un homme et
une femme. Le mariage entraine des conséquences sur l’état de la personne et non sur sa
nationalité. Le Code de la Nationalité Camerounaise nous enseigne que la femme étrangère qui
épouse un camerounais peut sur une demande exceptionnelle acquérir la nationalité
camerounaise au moment de la célébration du mariage. Elle peut aussi conserver sa nationalité
étrangère si sa loi nationale le lui permet.
En ce qui concerne le mari étranger, par principe le mariage n’a aucune incidence sur sa
nationalité. Un étranger qui épouse une camerounaise ne peut acquérir la nationalité
camerounaise par la voie de la naturalisation.
Après la célébration du mariage et plus tard dans le mois suivant, l’Officier d’Etat Civil
doit transmettre au Ministre de la Justice une Copie de l’Acte de Mariage aux fins
d’enregistrement. Cette copie doit être accompagnée de la déclaration faite par la femme
étrangère. Lorsque le mariage est célébré par un Officier d’Etat Civil, ce dernier doit transmettre
les mêmes documents aux agent diplomatiques ou consulaires camerounais.
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Paragraphe II : la naturalisation et la réintégration de la nationalité camerounaise
La réintégration désigne le fait de revenir dans un milieu après l’avoir quitté. Il y’a lieu
de réintégrer un camerounais qui avait perdu sa nationalité camerounaise après que les
conditions de fond et de forme soient réunies.
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CHAPITRE II : LA REMISE EN CAUSE DE LA NATIONALITE CAMEROUNAISE
Il s’agit ici en l’espèce d’étudier les situations qui peuvent perturber la jouissance paisible
de la nationalité camerounaise par une personne. Deux situations seront relevées, d’un coté les
hypothèses de remise en cause de la nationalité camerounaise ; de l’autre, le contentieux de la
nationalité.
La mise en cause de la nationalité peut être involontaire ou elle peut être volontaire.
Sur le plan juridique, la perte traduit la privation d’un droit, d’un avantage ou d’une
qualité.
Dans un premier temps, la perte de la nationalité peut être volontaire. L’article 31
du Code de la Nationalité Camerounaise site cinq (05) cas de perte de la nationalité
camerounaise :
Premièrement, le fait d’acquérir ou de conserver volontairement une nationalité étrangère.
Deuxièmement, la naturalisation à l’étranger,
Troisièmement, la répudiation de la nationalité
Quatrièmement, le mariage avec un étranger
Cinquièmement, la réintégration dans une nationalité étrangère
La déchéance est une sanction judiciaire qui peut être prononcée à l’encontre d’un
étranger naturalisé camerounais. L’article 34 du Code de la Nationalité camerounaise précise
que l’étranger qui a acquis la nationalité camerounaise peut être déchu de cette qualité dans les
deux cas suivant :
Premièrement, il a été condamné pour un acte qualifié de crime ou de délit contre la
sureté intérieure de l’Etat.
Le second, il a commis des actes préjudiciables aux intérêts de l’Etat camerounais.
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d’acquisition de la nationalité. Passé ce délai de 10 ans, l’étranger naturalisé ne peut plus
encourir la déchéance de sa nationalité camerounaise.
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