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Oudaden
Lahsen Oulhadj
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Avant-propos :
Pourquoi un livre de ce genre ? Pour trois raisons principales. La pre miè re est
éminemme nt pe rsonnelle. Je veux simple ment rendre hommage à ce groupe
d’Oudaden. Car il a joué un rôle plus qu’important dans ma découverte du
patrimoine musical amaziɣ. À titre personnel, et je le dirais sans ambages, si ce
n’étaient pas Oudaden, je ne pense sincèrement pas que j’aurais apprécié autant
tout ce précieux héritage que nous ont légué de grands hommes de notre Panthéon
poétique de la trempe de He mmou Outtalb, Hajj Belâid, Boubaker Anchad, Saïd
Achtouk, Mohamed Albensir, etc.
À vrai dire, Oudaden m’ont donné l’envie d’aller écouter plus sérieusement, plus
régulière ment et plus longue ment aussi, tous ces grands versificateurs devant
l’Éternel. Si simple que cela puisse être exprimé, ils m’ont grande ment aidé à
renouer avec l’incroyable richesse de notre art des vers. Je dis incroyable à dessein.
Car c’est vraiment le cas de le dire. Sceptique ? Pas de problème ! Mais de grâce,
faites l’effort d’y jeter un coup d’œil et vous m’en direz des nouvelles ! Il est plus
que certain, si vous êtes un mordu de belles-lettres ou de la beauté tout court, que
vous succomberez, aisément, à sa magie délicate ment envoûtante, son esthétisme
fièrement sobre et sa profondeur fondame ntale ment éthé rée.
D’ailleurs, Oudaden ont mille fois raison de se tourner ve rs cet immense patrimoine
poétique. Et ce, pour s’y ressource r. Longuement. Continuellement. Toujours. À ce
propos, il faut leur reconnaître, comme nous le disait à juste titre l’un de mes
professeurs au lycée de Biougra, une chose importante : ils sont excellents lorsqu’ils
créent et excellentissimes lorsqu’ils reprennent le répe rtoire classique des rways. Et
c’est justement là, à mon humble avis, où réside l’un des secrets les mieux gardés
qui a fait leur succès ininterrompu sur une période de plus de 25 ans. Non seulement
en matière de ventes d’albums, mais aussi en matière de concerts.
Bien plus, et beaucoup de gens ne sont guè re au courant, Oudaden sont la troupe
musicale nord africaine du terroir qui se reproduit le plus à l’étrange r. Juste
derrière le très célèbre groupe touarègue, Tinariwin. C’est vous dire que la réussite
de ses terribles prodiges de Bensergao, un quartie r pé riphérique d’Agadir
longtemps victime de toutes les marginalisations, n’est pas uniquement locale ou
nationale, mais elle est aussi et surtout inte rnationale. De fait, Oudaden peuvent se
prévaloir d’être, indiscutable ment, des ambassadeurs attitrés de la chanson
amaziɣe 1 du Souss dans le monde. Espérons juste que ça dure et le plus longtemps
possible ! En tous les cas, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas.
Quant à la deuxième raison, je dirais qu’elle est plus objective. Dans le sens où elle
est inhérente à la carrière pour le moins extraordinaire de ce groupe. Disons -le
1
Pour en savoir plus, reportez-vous à l’article consacré par Anir Bouyaâkoubi à Oudaden que vous pouvez
trouver facilement sur Internet.
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franche ment, son exceptionnelle constance dans les annales de la musique amaziɣe
est pour le moins unique. N’en déplaise à leurs contradicteurs, rien que pour cela, il
mé rite toute notre reconnaissance. D’ailleurs, je ne m’y suis pas trompé, lors que
j’avais marqué dans une petite et minuscule note critique, il y a plusieurs années
déjà, qu’Oudaden ont quelque chose de particuliè rement « inoxydable ». Et ce, dans
toutes les acceptions possibles et imaginables du terme.
En effet, les faits me donnent amplement raison. Il faut savoir que le groupe existe
depuis plus de 30 ans, sans jamais subir le triste sort de groupes aussi prestigieux
qu’Izenzaren et Ous man. À savoir des dissensions, souvent pour des raisons futiles
et égoïstes, suivies d’une séparation fort regrettable. Avec à la clé, parfois, un
scénario pour le moins cauchemardesque : l’arrêt immédiat de toute production
créative comme c’était, hélas, le cas avec l’orchestre non moins légendaire
d’Ousman et Titar, une troupe agadiroise pas très connue mais incroyablement
douée. Même si je ne suis pas vraime nt sûr que les raisons pour la disparition de
celle-ci soient exactement les mêmes.
Au fait, pourquoi donc Oudaden ont-ils cette pérennité défiant presque le temps et
les vicissitudes de la fortune ? Quel est donc leur secret qu’ils cachent si
jalousement ? Rassurez-vous, ce n’est nulle ment en raison d’un quelconque puissant
gri-gri soussi concocté par un marabout tout aussi puissant, comme y croyait dur
comme fe r l’un de mes oncles musiciens. En fait, les choses sont extrê mement
simples. D’aucuns l’expliquent par l’imme nse talent de la troupe, le
professionnalis me à toute épreuve de ses membres, leur extrême maturité et,
surtout, leur sens de responsabilité par rapport à leur mission artistique et à leur
public fort nombreux. Pas seulement, à mon humble avis. Il y a d’autres paramètres
beaucoup moins visibles. Entre autre, la très bonne gestion financiè re des recettes de
la troupe, les amitiés fort anciennes, remontant litté ralement à l’enfance, et même
les liens de sang (Abdellah El-Foua et ses deux frères cadets, Ahmed et Khalid, à
titre d’exemple) entre tous les fondateurs d’Oudaden.
Il faut savoir que malgré ses centaines de milliers de fans, au Maroc et un peu
partout dans le monde, l’on peut compter, aisément, sur les bouts des doigts les
passages d’Oudaden dans les télévisions marocaines. Alors que d’obscurs artistes
libanais ou égyptiens- dont le seul mérite est juste d’être arabes-, payés bien
naturelle ment rubis sur ongle, y ont élu ad vitam aeternam résidence. Cette aversion
toute makhzenienne pour les Amazighs et leur culture continuera-t-elle à avoir
cours même avec l’officialisation au rabais de la langue amazighe ? Quitte à être
pessimiste et même nihiliste, je parie que rien ne change ra. Je suis sûr que, encore
une fois, l’avenir me donne ra ample ment raison.
En effet, il faut savoir que le nombre de groupes qui sont apparus dans le sillage
d’Oudaden est tout bonnement impressionnant. C’est tout simplement un succès qui
a pris les allures d’un phénomè ne de société. Pour preuve, il n’y a pas un seul village
dans le Souss, qui n’a pas eu sa troupe de tawdadnt. De même que les villes
marocaines, européennes et même nord américaines qui ont accueilli les émigrés
soussis. N’en déplaise à certains, ce style très oudadnien est jusqu’à présent
dominateur sans avoir, pour l’instant, aucun concurrent sérieux qui se pointe à
l’horizon. Et ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué. Il y en a eu à la pelle ! Il y
en aura probable ment à l’avenir.
est pour le moins majeure. À tel point que certains n’hésitent pas à le considére r
comme un chanteur de charme. Exacte ment comme l’était Saïd Achtouk, au faîte de
sa gloire et de sa jeunesse, dans les années 60 et 70 du siècle passé.
D’ailleurs, dans plusieurs reprises d’Achtouk par El-Foua, avec cette voix de stentor
qui est la sienne, je suis sûr que nos jeunes citadins, au mieux, auraient trouvé has
been la thé matique abordée, au pire, n’y auraient rien compris. J’en veux pour
preuve les multiples descriptions faites de la femme et l’évocation d’événements
historiques bien précis : le fait d’aborder, à titre d’exemple, les agriculteurs
d’Achtouken qui se sont ruées sur les crédits agricoles pendant les années 70 et 80
avec des résultats catastrophiques que l’on connait, nous, les enfants de ce mê me
coin du Souss.
Toujours est-il qu’il faut effectivement rendre à César ce qui est à César. Le défunt
Saïd Achtouk était imbattable dans les chansons rythmiques- feu Aouisar aussi n’est
pas à oublier non plus. D’où l’usage excessif qui en a été fait par Abdellah El-Foua.
Il n’y a pas que lui d’ailleurs. Toute la vague de groupes modernes ou tiroubba qui a
déferlé sur le Souss depuis le début des années 80 a fait de mê me.
Sans aucune ment vouloir rabaisser quiconque, Laryach, Aït El-Âati et Izknwad de
Tarrast, à titre d’exemple, n’ont fait que répéter, inlassable ment, jusqu’à l’usure
parfois, les chansons de Saïd Achtouk. Il est extrêmement rare qu’ils aient produit
quelque chose propre à eux. Sauf Inddame n de Tamraght, Inerzaf et Iznkwad de
Tarrast qui ont fait exception. Il faut quand mê me dire quelque chose sur ces
dernie rs : ils sont pourvus d’un incroyable talent. Car par la suite, de l’aveu mê me
des professionnels et des dilettantes aussi, ils avaient réussi à créer un répe rtoire
propre pour le moins original. N’eût été un malencontreux accident de travail dont
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a été victime leur leade r, Hafid Ezzaitouni, ils étaient vraime nt à deux doigts de
détrône r ou à tout le moins d’être de très sérieux concurre nts d’Oudaden. En tous
les cas, ce fait fâcheux et même tragique les a obligés à mettre, hélas, le holà à une
carrière qui promettait beaucoup, énormé ment.
Toujours en parlant des rythmes, il faut aussi savoir que le répertoire d’Ismgan ou
d’Ignawen a été aussi une grande source d’inspiration pour Oudaden. D’ailleurs, et
permettez-moi de faire une petite digression, la présence de cette tradition musicale
très spirituelle dans le Souss et, au-delà, dans toute l’Afrique du Nord, comme
certains peuvent le croire, ne datent pas d’hier. Mais depuis l’antiquité. Il faut
savoir que les caravaniers amazighs faisaient comme rce avec ces régions depuis la
nuit des temps. Par voie de conséquence, ils n’ont ramené dans leurs bagages que
l’or, le sel et les esclaves. Ils ont aussi trimbalé avec eux toute la richesse musicale de
cette partie du monde qui s’est mariée, au fil des siècles, progressivement,
fructueusement, avec nos rythmes typiquement amazighs.
Il ne faut non plus omettre, pour conclure cette partie, l’exploitation par Oudaden
des rythmes d’ahwach de Houara. Et Dieu sait qu’ils y ont excellé merveilleusement
bien. Je peux même dire qu’Oudaden les reproduisent à la pe rfection. Même les
Houaris pur sucre en seraient incapables. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans
cette seule tribu majoritairement darijaphone du Souss, Oudaden sont, depuis belle
lurette, des stars indétrônables et des artistes adulés. En fait, ils sont régulièrement
des invités de marque de toutes leurs manifestations sociales et culturelles. Une
preuve une fois de plus que la musique est, foncière ment, un langage de
l’universalité, permettant aux gens de divers horizons et de diffé rentes cultures de
communier ensemble.
Pour autant, l’on ne peut pas passer à côté de cette importante question : quelle est
donc l’influence qu’ont eue les groupes amazighs modernes sur Oudaden ? L’on
peut facilement supposer que l’enfance des fondateurs d’Oudaden a été bercée par
les légendaires Izenzaren. En réalité, j’ai beau écoute r et réécouter Oudaden, mais le
constat est toujours le même : ils n’ont presque aucun impact sur eux. Sauf s ur deux
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points formels : l’adoption du banjo et l’aligne ment avec lequel les membres du
groupe se présentent sur la scène. C’est tout. Quant à Ousman, là aussi, ils n’ont
quasiment aucune empreinte sur eux. Même la plus petite. Ce qui est quand mê me,
à mon avis, très étrange. Surtout que l’on sait qu’Ousman et Izenzaren dominaient,
à eux seuls, majestueusement, la scène musicale amazighe durant l’enfance et
l’adolescence des membres d’Oudaden.
Poésie « oudadenienne »
Pour la thé matique, comme je l’avais dit auparavant, il est dans la majorité des cas
sentimentale. D’où le procès de légèreté que certains n’hésitent pas à faire au
groupe. À tel point qu’El-Foua est considéré comme un crooner invétéré. Ce qui lui
a valu pas mal de déboires surtout avec le public masculin. L’on m’a raconté qu’à
Dcheira et mê me chez lui, à Bensergao, on lui a dé jà jeté des pierres plus d’une fois
lorsqu’il se reproduisait sur scène. Et ce qui est étonnant, c’est que le défunt Saïd
Achtouk avait subi le mê me triste sort à Achtouken. Plus d’une fois. Pour
exactement les mêmes raisons. Tel maître, tel disciple, si l’on se permet de faire
violence à la fameuse expression figée.
En guise de conclusion, je souhaite de tout cœur que les jeunes amazighs- dans le
Tamazgha ou dans la diaspora-, fort nombreux à aime r et apprécier le répe rtoire
d’Oudaden, vont trouver dans ce mode livre la transcription de toutes les chansons
qu’ils ont tant chéries. Et pourquoi ne pas les apprendre par cœur. Et même les
chantonner dès qu’ils en ont l’occasion. Ainsi, la flamme de la culture amazighe
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vivra éternelle ment en eux. Mais ce qui serait vraiment gratifiant pour moi, c’est
que livre donne des idées à nos jeunes chercheurs pour faire de même avec d’autres
chanteurs. Et Dieu sait que dans ce domaine tout reste à faire. Surtout avec des
poètes comme Albensir, Bizmaouen, Amentag… et des groupes comme Izmaz, Tita r,
les deux Izenzaren, Archach… En fait, il faut impérative ment immortaliser leurs
œuvres en les mettant sur papier. Hélas, il n’y a pas d’autre méthode plus efficace
pour les garder pour la postérité. A vos plumes !
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Il s’agit bien sûr du pronom possessif, inu. À chaque fois que le mot auquel il est rattaché finit par une
voyelle, il devient nu. C’est le cas, co mme l’on peut le voir, ultérieurement de tasa nu, imma nu, etc. Sinon,
si vous voulez écouter cette chanson, cliquez sur ce lien qui est l’une des premières appa ritions télévisuelles
d’Oudaden : http://www.youtube.com/watch?v=VEIwLDM NhTo
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On peut aussi dire : yuda k.
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On peut tout autant dire : ura.
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Il existe deux versions de cette chansons. Celle-là c’est la première.
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Lɣreb se dit de Casablanca et Rabat et leurs régions respectives.
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C’est la conjonction de choix, nɣedd.
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C’est la deu xième version de la même chanson. Elle a été d’ailleurs interprétée à la p remière apparition
d’Oudaden sur la télévision marocaine en 1984. Vo ici le lien si vous voulez l’écouter ou le regarder :
http://www.youtube.com/watch?v=sjL2q0llrd Y
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Les six deniers vers sont, à moins de me tro mper, de rrays Lahsen Akhttab dans sa fameuse chanson :
ikunt is ɣ-id illa zzin maf yalla yan ?
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Uhuy a wi !
Uhuy a wi !
Wa ḥyyana, wa ḥyyana !
Wa ḥyyana, wa ḥyyana !
5- Tibḍit !
6-Atbir umlil12
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On peut aussi dire d-iwen.
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Cette chanson appartient a feu Lhajj Belâid. Elle est plus longue que la version qu’en représente El -Foua.
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On peut sussi dire ‘’isrig’’ avec un ‘’g’’.
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A ḥyyana, wa ḥyyana
Wa ḥyyana, wa ḥyyana
Alaylala,
Wa atbir, lbaz itteres fell-awen, ira kwen uṣiyyad
Aḥḥ a (y) atbir, lbaz itteres fell-awen, ira kwen uṣiyyad
Inesa nit ɣ uṣmmiḍ, iɛssis fell-awen, ira kwen uṣiyyad
Sul ur iẓeṛi mad t yiwin(??), is ka yiwez, ira kwen uṣiyyad
11-Asɣar n lmḥabba 15
Ayt-ma d istt-ma,
Sslam fell-awen igan win lmḥabba d iẓnkwaḍ
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Ces deu x vers sont de Hemmou Outtalb.
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Il s’agit d’un texte et non pas d’une chanson lue avant la chanson d’Atbir igan aẓwral
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Wa mmwi lalla !
Iɣ d ur iqqan bu-lfyaṭṭ 17
Nɣ bu-lfrizi ar akal
Ma(d) t riɣ ula ad d-is nemun !
Yuf t ya(n) lbrrad n watay
Ya mmwi lalla !
Wa mmwi lalla !
Wa mmwi lalla
Wahli, wahli
Iriɣ a(d) nemun, uhu
Wahli, wahli
Iriɣ a(d) nemun, uhu
Wahli, wahli
Lxir, if at id Ṛebbi
Wahli, wahli
Ad dduɣ, ineɣa aɣ, uhu
16-Lɛfu, a ḥyyana !
17
Il s’agit de la fameuse marque automobile italienne Fiat.
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Lɛafu
Wa lɛfu
A ḥyyana
Ya Mulana
A ḥyyana
A Sidi, Sidi
A ḥyyana
Ur riɣ lḥayat
Ur riɣ lmamat
A ḥyyana
Ur riɣ a(d) neddu
Ajj yyi ɣik-ad
Ur riɣ ljawab
A ḥyyana
A Sidi, Sidi
A nder, a tasa nneɣ !
Ma s tennit a winu ?
Bilal, Sidi
Hak lamanafiɛ !
Urri-d a tasa !
Urri-d a winnaɣ !
Ma s inna Sidi ?
Ma s inna baba ?
Wa riɣ a(d) neddu
A Sidi, Sidi
Ur rriɣ lwadaɛ
A(d) t ini ku-yan
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Il s’agit ici de la version orig inelle, car j’ai remarqué qu’Abdellah El-foua, co mme tout rrays qui se
respecte, modifie systématiquement les paro les de ses chansons. Il se peut donc que vous ayez une autre
version complètement reman iée.
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Ɛla xir
Ajj a wa ɛla xir !
Ajj ɛla xir a(d) yili gra-t-neɣ !
Ɛla xir
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Il ajoute dans une autre version ceci : imma asggan nujja t i lìaṣir
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Ah yayyay…
A(d) ka ẓeṛeɣ ajjig umlil, nekwti-d lluz
Nekwti-d lluz, aḥḥ a yan t irragn !
Lluz isslin iɣ t iga yan ɣ imi nnes,
Ur g-is lɛib iɣ yuder i tixwsin nnes
Iẓnkwaḍ a(d) igan ssibba nnun, a (y) imṭṭawen,
Iɣ ṛẓemeɣ i iẓeṛi, ggammiɣ a(d) ten rareɣ
Sidi Ṛebbi, ssaɛd n kra, mani kkan ?
Asmun ur ten rin, ihul, ar ukan allan
Iggwiz asen uḥrrig f iggi ul, ar ittamum
Iga zund iɣ yad ilkem ɣ lɛmmeṛ xemsin-ɛam
Ayyis immut lqqleb nnek ula tasa nnun
Ssiɛr ifta, irwel g-ik, tusit tadallit
Teqqbelt aḥlays ɣ iggi nnek, teluḥm ssrej nnun
Issudu kwen umlmad, ar k isiki iḍuran
Ayliyyayli, a tasa ur teṛmit
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Ar ukan allan
Ar ukan allan…
Ad akkw ur tallat !
Ar ukan allan
Ayyayay
Ma(d) kem a ta yaɣn ?
Wawwaw
Ma(d) ss-rem iga lḥal ?
Ayyayay
Is d anṣḥab nnem
Wawwaw
A(d) iddan ifel kem id ?
30
Ayyayay
Izzri ddunit
Wawwaw
Ɣik-ann a(d) aɣ ijṛan
Ayyayay
Neftu (??)
Wawwaw
Ad akkw ur tallamt !
Ayyayay
Ma(d) kem a ta yaɣn ?
Wawwaw
Ma(d) ss-rem iga lḥal ?
Ayyayay
Ma k a gwma yaɣn ?
Wawwaw
Ma(d) kem a ta yaɣn ?
Ayyayay
Ur nit ssinn
Lqqleb is g-is illa win tamunt
Is g-is illa
Win tamunt
Iɣ temmerḍam,
Luḥ afuss nnek f yan k iran !
Afuss nnek
F yan k iran
31
Ma(d) k za yujjan
A(d) t luḥ afuss nnek f yan k iran ?
Afuss nnek
F yan k iran ?
Walli aɣ iran
Iwin, igllin, ɣar aṭṭan
Igllin
Ɣar aṭṭan
Ineza ccbab
Iwin t bu-lmal meqqar gguran
Bu-lmal
Meqqar gguran
Wad ak akkw ur inna kra illa dar-s lmal, ra(d) ismed lɣṛeḍ
Wad ak akkw ur inna kra illa dar-s ufuss ; aḥh, ar illa uḍaṛ
Ɣres amtt yyi a tuzzalt inu, nɣ yyi tuttemtt !
Nekki a(d) kwentt issimsidn, sker aɣ awentt afuss
Ṛebbi, zayd yyi ṣṣber iggutn, iggutn, iggutn ; a(d) sul ur allaɣ !
A(d) sul nasi lhemm, lhemm, lhemm ; ura ssiḥelen aɣ !
Maxx ma(d) tufit, a winu, lliɣ k akkw ur hmmiɣ ?
Kullu ma teccit, immim ak, ur g-igun ɣamaɣ
***
Alayalali alayalali, dalalali..
Alayalali alayalali, dalalali..
32
20
On peut aussi dire s-itun.
21
On peut aussi dire g-iwen.
33
Aha, aywa
Aha, aywa
Tayri, tayri, yan g-im ittamen, asif a(d) t iwin, iga bedda waḥdut
Iga waḥdut
35
Aha, aywa
Lḥubb, lḥubb, yan ɣ illa ra(d) t izziwiz iɣ t ifel walli ɣ umenn, iɣder t
Umenn, iɣder t
Aha, aywa
Lhemm, lhemm, yan ɣ illa ra(d) t izziwiz iɣ t ifel walli ɣ umen, iɣder t
Umen, iɣder t
Aha, aywa
Tayri, tayri, yan g-im ittamen, asif a(d) t iwin, iga bedda waḥdut
Iga waḥdut
Aha, aywa
Lḥubb, lḥubb zund lmutt, mlad is illa usafar a(d) s-is nedawa ɣ tasa, wa laxbaṛ gguten !
ur d im
Gguten, ur d imikk
Aha, aywa
Gguten, ur d imikk, zzin, zzin, zund ifis, ar ittawi yan d imun, ijlu t, ittu t, ur d-urrin
Ttu t, ur d-urrin
Aha, aywa
Ttut ur d-urrin, zzin, zzin, zund ifis, ar ittawi yan d imun, ijlu t, ttu t, ur d-urrin
Ttu t, ur d-urrin
Aha, aywa
Ttu t, ur d-urrin, lxir, lxir, yan t ikkrezn ra(d) t afin, ur g-is lɛib iɣ iwin ajmil
Iwin ajmil
Aha, aywa
Iwin ajmil, lxir, lxir, yan t ikkrezn ra(d) t afin, ur g-is lɛib iɣ iwin ajmil
Iwin ajmil
Aha, aywa
Iwin ajmil
Aha, aywa
26-Addij a wa !
Wa Ṛebbi ɛfu aɣ !
Wa Ṛebbi ɛfu aɣ !
Wa halayali
Imil iggru-d is nega kraḍ ur neg yan
Wa halayali
Immnnɛa lḥubb iɣ iga ɣ tasa win mennaw
Wa halayali
Ur nebḍi yat
Yan a(d) nega ɣ lqqleb, nemun, alla-ɛawen !
Ur ijli yat
Tasa ula lqqleb ifreḥ, alla-ɛawen !
keyyi d watay
Ad d imun lluz, immim, alla-ɛawen !
Waḥyyana
Waḥyyana, waḥyyana
Waḥyyana, waḥyyana
Irxes ujddig a Lḥnna
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Waḥyyana
Ar yalla bab n teɣula
Waḥyyana
Yan iḥsadn, ma(d) g-i(n)ɣ ira ?
Waḥyyana
Iga Mulana bu-telila
Waḥyyana
Waḥyyana
Waḥyyana, waḥyyana
Waḥyyana, waḥyyana
Temyart a taguḍi ɣ tasa
Waḥyyana
Ccawha d lḥubb ar yalla
Waḥyyana
Lɛaqqel iḥtajja wayyaḍ
Waḥyyana
Lmɛna teḥtajja s tayyaḍ
Had afuss inu, neṛcem g-is i kra
Tamatart nnes : a(r) bedda g-igi isaqqsa
31-Lɛfu ya Sidi !
Lɛfu ya Sidi
Neḍaleb ak a bu-telila
Ayyay, a bab n telila
Lɛfu neḥtajja t ɣil-a
Ayyay, ɣil-a
Ddwa w uḍbib ur t nera
Ayyay, ur t nera
Ur iɛdil zzreb yan ɣ illa
Ayyay, yan ɣ illa
Tisura nnes ar tentt d-ismuna
41
Ayyay, ismuna
Wanna mu iqqes ulgmaḍ ar yalla
Ayyay, ar yalla
Wanna ismun lɛib ur t ila
Ayyay, ur t ila
Neḍaleb ak a bu-telila
Ayyay, a bab n telila
Cay-Llah, cay-Llah
A lawliyya, ssadat n Ṛebbi
Cay-Llah, cay-Llah
A lawliyya, ssadat n Ṛebbi
Cay-Llah, riɣ a(d) neẓur, iriɣ a(d) netub
Cay-Llah, riɣ a(d) neẓur, iriɣ a(d) netub
Cay-Llah, cay-Llah
Lɛaqqel, ad ur ig aɣrib !
Cay-Llah, a(d) t ur yawi waḍu iɣab !
Cay-Llah, cay-Llah
Lxir as nera a(d) t nekkrez
Cay-Llah, ur neḥgeṛ yan, ur neḥsad
Cay-Llah, cay-Llah
Wanna igan gwma-t-un f Ṛebbi
Cay-Llah, ur a(d) g-itun inna lɛib
Cay-Llah, cay-Llah
Yutt unẓar, ṛṛbiɛ immɣi-d
Cay-Llah, yan iksan ulli, iḍuf tizi
Cay-Llah, cay-Llah
Ur tentil tegemmi (n) ljid
Cay-Llah, llan bedda g-is ayt Ṛebbi
Alalayli
Yih
Alaylala
Ah
Yak a wa,
Iwi-d sul Ṛebbi d larzaqq aḥbib lli d(a) negadda ?
Yak, a awa,
Ya(n) uzmez negaraɣ d lɛaqqel, ur sseneɣ ma ɣ nelha ?
Yak, a awa,
Iffaɣ fell-aɣ lḥubb, ɣil-a(d) nefiss ira ad aɣ yuda ?
Yak, a awa,
(I)ra(d) nekref aḍaṛ inu, negawer, smeḥaɣ i tewada ?
Yak, a awa,
Necca lfaxer, necc iẓṛan, necca igwra, suɣ tiḍḍa ?
Yak, a awa,
A tayri tezri lliɣ temmim, ɣil-ad terwas tuga ?
Yak, a awa,
Ur aɣ sul tehul, nezzri taḍeṣa, issṛmi aɣ haha ?
Yak, a awa,
Freḥ a ul inu, nufa lḥnna, riɣ a(d) t neg i tewnza
Yak, a wa,
Iwi-d sul Ṛebbi d larzaqq aḥbib lli d(a) negadda ?
Alalayli
Yih
Alaylala
Ah
34-Lḥanana
36-Agwlif
23
Ces deu x vers ont été repris à rrays Bihtti.
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Les vers qui suivent sont de feu Sâid Achtouk.
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37-Arraw n lfamila
Huhu
Huhu
Alayli,
Aha
Alayli,
Aha
39-Sidi Ṛebbi
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41-Ur k ufiɣ
42-Ḍif Llah
***
Ḍif Llah,
A tarwa n temazirt inu !
Ḍif Llah,
Yak ur g-is lɛïb iɣ saweleɣ ?
Ḍif Llah,
A(d) ten nezwur a fadd ad sawaleɣ
Ḍif Llah,
Ad daɣ kullu gadda iwaliwen !
Ḍif Llah,
Iffaɣ-d lhemm iggi n ul inu
Ḍif Llah,
Ar izray uzmez n tekrrayt
Ḍif Llah,
A (y) atbir, lbṛej aɣ d-temqqurt
Ḍif Llah,
Yuf awen a bedda g-is temyart
Ḍif Llah,
Tagut d uṣmmiḍ ur lkimen
Ḍif Llah,
Ttafukt ur jju g-is tellit
Ḍif Llah,
A (y) ajdaɛ lli d-isḥenḥimn
Ḍif Llah,
Ur nessen mad awen igan tarigt
Ḍif Llah,
Ajj lbeli i iẓnkwaḍ ittexiyyaren !
Ḍif Llah,
Illa flilu ɣ iggi wafaten
Ḍif Llah,
A zzin walli k igan ɣ ṛṛaḥt
Ḍif Llah,
Neḍaleb i Ṛebbi ad ak t ur ikkis
Ḍif Llah,
Yan icwan ur iga i tassast
Ḍif Llah,
Ula iga a(d) teḥḥregn imṭṭawen
Ḍif Llah,
51
43- A bu-tayri
25
À la fin de cette chanson, dans une autre version, El-Foua a intégré deux vers de feu Saïd Achtouk : Allah
a ḍḍyaman, manik ar diwen attuɣ ! ibbid unsifaḍ, tasa nu gantt aman ?
26
On peut aussi dire mamnek.
52
Wawaw, alaylal,
Wawaw
Ara afuss ! Hak afuss inu !
Wawaw
Ur a(d) kwen zriɣ, a winu
Wawaw
Rad ak nehdu tasa nu
Wawaw
Keyyi a mi ṛẓemeɣ ul inu
Wawaw
Meqqar ur dar-i walu
Wawaw
Lkas ireẓan ur illa
Wawaw
Ra(d) t nezri, ma ten nera !
Wawaw
Atay ur ten sul nera
Wawaw
53
45-Iwda k, a benadem, !
Ur ig ddheb aqqenḍar
Ur a(d) t nesgadda d uzzal (??)
Alaylali, alaylali
Iwda k a benadem ! Iwda k !
46-Msa-lxir
Yih
Uh
27
Dans une autre version de la même chanson, El-Foua disait : mad ak ijṛan a walli aɣ ifeln ? Ha làaṛ inu
daɣ !
58
Is ifulki ɣik-a?
Is ifulki ɣik-a?
Allah, Allah,
A(d) k d-ismun Ṛebbi d unẓar a (y) aṣmmiḍ !
Allah, Allah,
Ad daɣ isu ujddig, a(d) ixlef, ar ittenwwaṛ !
Allah, Allah,
A(d) k id-ismun Ṛebbi d uslal a (y) asafar !
Allah, Allah,
A(d) g-is necc imikk ad d-ikkes asnnan i ul !
Allah, Allah,
65
Waḥyyani,
Itbiren gan mennaw
Waḥyyani,
Man wa a ra(d) g-isen ur utteɣ ?
Waḥyyani,
Itbiren gan mennaw
Waḥyyani,
Man wa a ra(d) g-isen ur utteɣ ?
Waḥyyani,
Aḥbib uḍeneɣ fell-awen
Waḥyyani,
Ma igan uhu ɣeriɣ awen ?
Waḥyyani,
Wa lmaḥabba n yumayen
Waḥyyani,
A(d) igan lhemm ɣ ulawen
Waḥyyani,
Wa giɣ aḍaṛ ɣ rraḥt
Waḥyyani,
Ar t neẓeṛṛa ɣ tassast
55-Ccahwa
Hi, wa ha laylala
Hi, wa ha laylala
28
Dans une autre version, Oudaden ont plutôt fini cette chanson par ce morceau.
72
58-Luḥ-d amṭṭa !
29
On peut aussi dire, diwen.
30
Vous allez certainement vous en rendre compte. Il s’agit à part ir d’ici d’une autre chanson : ad ur tallat
a(y) ul inu.
31
Dans une autre version, El Foua a chanté ces deux vers :
Ad ur tennit is, a winu, ra(d) kwen ittu w ul
Meqqar kwen laḥ neqqel sertun ar kiɣ nemun
74
60- Igider
F wafa w uýaṛif
Iluḥ s iẓula fulkinin d rric
Anniɣ yan igider
F wafa w uýaṛif ,
Iluḥ s iẓula fulkinin d rric,
Iggut g-is lxuf, ekk wi sa ignwan
Umneɣ s Ṛebbi, maxx ur d-nelul d rric ?
Anniɣ yan igider
75
F wafa w uýaṛif
Iluḥ s iẓula fulkinin d rric,
Anniɣ yan igider
Aḥḥ nnek a ya(n) igan bu-tawdiwin !
Anniɣ yan igider
Nemyar iẓnkwaḍ, id bu-tazliwin
Anniɣ yan igider
Yih,
Ah,
61-Nesaqqsa iẓeṛi !
32
Après ces vers, El-Foua disait dans une autre version de la même chanson :
A(d) k ihdu Ṛebbi a yan ɣar iḍfer lɣṛeḍ
Ibḍa Ṛebbi larzaqq, ibḍu ssibab
78
33
Il est quasiment impossible de saisir ce vers en raison d’un très mauvais enregistrement du son.
34
Dans une autre version de cette chanson, A.El-Foua ajoute ces deux vers.
80
35
El-Foua a prononcé cette expression ainsi. Il est bien naturel que sa forme juste serait plutôt ainis : ar k
id-itteɣawal.
81
Mad ak iga ?
Ira ad ak ig asmun nnes
67-Tabrida
Is d ur g-iwen ɣamaɣ ?
Is d ur g-iwen ɣamaɣ ?
***
Is d is ugwiɣ ad bnnuɣ, nega lmɛllem, nessen i ṣṣniɛt ?
Wa nefhem g-is nit !
Is a(r) ẓeṛṛaɣ menckk n yan a(d) igan sserbis ɣ lmuqqef
Ur xdemn, igiwer
68-Uhuy a ul inu36
A ha, umneɣ s Ṛebbi, lḥubb, kcmeɣ asen ɣ lbab ur issufuɣn, iga ẓẓher aẓlmaḍ
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Neḥṣer g-is, ur ufiɣ ad neffeɣ ula a(d) sul nekmmel, ibedd lxuf, ikref ul inu
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Nniɣ imil ufiɣ i fad inu lɛin, nesu-d g-is, a tammara, s urawen
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Is d ur illi ɣ rzeqq nnek, a (y) imi nu, bla timṛẓag ? Imma timmimin tender-d as
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Ya(n) ur iqqedn aggas iɣ ig ljdid, kra s ttemaṭaln iẓuṛan ad ssususn
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Nekki nit aggas ɣ tasa nu, is as ka nuder, najji t ar yyi tesususen
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Usiɣ lhemm n tebḍit n winu lliɣ inna nefḍḍa, lkem tawwuri nnek !
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Muḥal is nettu tawwungimt, mla(dd) is a(r) tenzzant a lmutt, ul inu ra(d) asen tt neseɣ
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
A(d) ig asulil lli ur ittakufn ; iɣ inegi wasif n lḥubb, a(d) ten ur iḥrrek
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
A(d) kem a tasa nu sul ur neḥrreg, ura tiwit aɣ d a (y) iẓeṛi imṭṭawen
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
A(d) kwentt neg i Ṛebbi ɣ ufuss, neḍaleb as a(d) yyi kwentt d-inil, a tammara nu
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Acku ur aɣ itteqqen ya(n) lbab ar-d ṛẓemen mraw, yan ixwlan a(d) ittaḥaln
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i tasa nu ?
A ha, ma ɣ nufa ṣṣber i ul inu ?
Tarwa n ddunit,
A wanna dar llan, a gwma, izɛem nit
88
Iṭṭes iɣ iɣab
Lhemm a(d) igan ssibba nnes
71-Ida bismi nettuḍḍa
Yan ka yalla
A ma k ihuln, a wa ?
Mel aɣ ma(d) k ihuln !
Mel aɣ ma ka ihuln, a wa !
Mel aɣ ma(d) k ihuln !
***
Ida bismi nettuḍḍa ɣ waman, ur nessin
Is illa ljenn ɣ tergwa ula is tentt iffaɣ
Ur ifulki ɣ zzreb amer a (y) aḍu, keyyin,
Neɣama-nn ɣ lmizab, lɣyar ur ittaḥaln
I Ṛebba a lmujaṛṛibin, ma s ittafa yan
Lɛin idel uɣulid, ikk fell-asen wasif ?
89
37
Normalement, ce n’est pas ‘’iggut’’, mais ‘’gguten’’. Pu isque ‘’usawen’’ est un pluriel. Mais j’ai préféré
l’exp ression garder comme il a été chantée par Oudaden. Sans rien y changer.
90
Ur aggugn ignwan
Illa ma ten d-ikkan
Afgan ur igi yan
Iḥmel uggug aman
Iḥmel wamud akal
***
Walli riɣ
Zund arraw, ur rad aɣ d-is ibḍu ɣar lqqber d lmut, ul inu iḥnna
Iɣ ikaber, igllin,
Iɣ ittu lxir n lbṛej lli ɣ yad ilul, mani ra(d) iwala ?
Walli riɣ, mad ufan ?
A ɣar neḍfar t, ar siɣ iẓẓaḍ zund ifis, ur iṭṭaf tasa
Yan igan zund nekkin
Iɣ as ifta winnes, immaɣ a(d) t id-irar, a(d) sul ur yalla
Wa gar aḥbib nessen t !
Hann ikufeṛ, ur a(r) ten issalla abla aẓalim, ul-ann ur t ila
Walli riɣ
Zund arraw, ur rad aɣ d-is ibḍu ɣar lqqber d lmut, ul inu iḥnna
Ar aɣ iḥḥreg lḥal,
Ra(d) t iniɣ s imi nu, itemma ṣṣber g-i(ten)ɣ, tammara f tayya(ḍ)
Is ur neṣber g-itun
Ad aɣ ur tajj(i) t, ɣik-ad a(d) tega ddunit, myaraɣ k a wa
Wa mani s rad duɣ ?
Nessen nit mani ɣ illa, iliḥ t ad d-urrin, sul ur aɣ t inna
Amṭṭa d teguḍiwin
Ad d-iffal yan iftan, iliḥ t a(d) d-urrin, ur yyi islla
***
Nesamḥ ak, ihnna lḥal, iṣber g-i(ne)ɣ
Ul nnek, a wa-d aɣ ifelan, ur temyart
A (y) atbir igan umlil, ma(d) kwen yaɣn ?
Ur a(n)ɣ igerd, ur imyar, iftu/iddu, laḥ t
Liqqamt, izreb yyi ufuss, neswa atay
Ur aɣ sul iga win Suss, ur t myareɣ
Inna ulili : « Giɣ asmun i tekrrayt.»
Inna uznbu : « Giɣ asmun i tekuṛayt.»
A (y) ils ikwṛhan aslal, ullah
Ar yuf mla ka g-is ixsan ! Ur t myareɣ
Iɣ neẓeṛa lluz, ar nestay, a(d) nn ur neg
Mad aɣ d-ittreẓẓan uxwsan, ur t myareɣ
Nesamḥ ak, ihnna lḥal, iṣber g-i(ne)ɣ
Ul nnek a wa-d aɣ ifelan, ur temyart
Allen ad d-ittawin i ul
Ma s ḥḥregn ; yuf a(d) tentt neqqen
Afrag illa ɣ uɣaras
Win lḥubb ur a(r) sul ssufuɣn
83-Awi ccuṛ !
Lkiber, ma mu za ɛnan ?
Ur iga a(d) ili ɣ ufgan
Mla nn g-is illa unẓar
A rad nn-ibbi f igran
Hann ijmuɛen yan ad gan !
Ɣar ajj yyi helli laxbaṛ
Walli ten izzwarn, ggwran
90-Is a wa tesllat ?
Is a wa tesllat
Mad nnan iwaliwen ?
Is a wa tesllat
Mad nnan iwaliwen ?
Is a wa tesllat
Mad nnan iwaliwen ?
Is a wa tesllat
Mad nnan iwaliwen
A walli nera
Ur aɣ d-lkkemn
Walli nera yaggug a(n)ɣ ur aɣ d-lkkemn
Nekka (y) as xir-Llah, ur sul a(r) t ẓeṛṛaɣ
Walli nera
A walli nera
Ur aɣ d-lkkemn
A ṭṭemɛ ad ittawin yan ar-d itlef 38
Meqqar ak inna giɣ winun ar lmutt
38
Dans l’albu m de 2011, El-Fou emplo ie itteres au lieu d’itlef.
111
Walli nera
A walli nera
Ur aɣ d-lkkemn
Lkiber iɣ illa ɣ urgaz, isdullut
Inna ɣ nn-iga aḍaṛ, yaf-nn asnnan
Walli nera
A walli nera
Ur aɣ d-lkkemn
Awal, wanna t innan a(d) g-is ɣaman
Ad ur gin amɣdar ɣ ur illa laman !
Walli nera
A walli nera
Ur aɣ d-lkkemn
***
A ṛja-f-Llah, a wa !
Teṛẓemt, a tasa,ɣ lfṣul mnnɛanin
Neslla i ul inu zun(d) yutt ufuss anas
Lmuḥibbt n ɣil-ad zund tennit aɣanim
Agwnes ixwa, beṛṛa gan ma(d) iqqway ufuss
96-Iggut wawal
39
Cette chanson a été reprise dans l’albu m de 2011. Son auteur réel n’est autre qu’un autre Achtouk moins
connu, rrays Mouflih.
40
Ne cherchez pas trop, ce mot n’est autre qu’un emprunt à l’arabe. Il s’agit de l’ad jectif طريdont le sens
est simp lement frais.
113
41
C’est l’amaziɣisation du mot français : saisie.
115
Alalalyli
Alla (y) amtt a tiɣwrbin ! Alla (y) amtt a tiɣwrbin !
Nekki, Llah-ihnni kwen
Alalalyli
42
À partir d’ici, dans le nouvel album de 2011, El-Foua chante ces vers :
Ullah, ullah, tagallit meqqurn
Wa Llah ihnni kwen
A yan igan aḥbib inu ur ten ffaleɣ
116
99-Larzaqq bḍan aɣ
43
Ce morceau appartient à feu Sâ id Achtouk
117
44
Le premier qui a interprété cette chanson était Lahsen Akhttab. Mais je ne peux pas affirmer ou pas s’il
lui appartient. En tous les cas, la reprise qu’Oudaden lui ont fait a été excelletissime.
118
45
Oudaden sont ainsi. Ils ne sont jamais fidèles aux textes. Ici, par exemp le, El-Foua a interprété a cappella
ikut is ɣi-d illa zzin maf yalla yan avant de chanter ihnna lḥal, ihnna zzman.
119
Ar tallat a tasa nu
Zayd a tiṭṭt inu f imṭṭawen !
Ur imkin ad ajjen yan iɣ isleḥ ad d-ik imun
A ccahwa kemmi a giɣ iran ɣik-ad
Ajj ati laxbaṛ-ann
Lilali walalal
Wa (y) immi, wa baba
Ar allaɣ, ur sul nessdem yan
Iɣ nefiss tasa tagwm zund aman
Imma tawla lli g illan, ur tt issen yan
Ma yyi nn-tegit, tamaḍunt a (d) as nettara
Ur illi ddwan nnes dar uḍbib ula agwrram
Lḥubb ad imlek tasa, ḥregn ul inu
Wa (y) immi, wa baba
Ar allaɣ, ur sul nessdem yan
46
Il s’agit d’une deuxième version d’ihnna lḥal, ihnna zzman.
120
A lɛfu ya Mulana !
A baba lgnawiyya
I wa lalla Maymuna
Wa (…) lgnawiyya
I wa ljawi lmkkawi
Wa llih fih lḥal iban
Lɛfu ya Mulana
Lɛfu
Lɛfu, a ma ism nnek ?
Lɛfu, nabiyya Llah
121
Ar ukan allan
Ar ukan allan
Ad akkw ur tallat !
Ad akkw ur tallat !
***
Ayli yayli a tasa ur teṛmimt, amṭṭa d usmammi f walli tteṛjumt
Ayyyay, ayyay
Ma kem a ta yaɣn ?
Ma ssrem iga lḥal ?
Neẓeṛa-nn anṣḥab nnem
Idda nit, ifel kem izri
Iswulu i ddunit
Ɣik-ann a(d) aɣ ijṛan
Ma(d) k a gwma yaɣn ?
Is d anṣḥab nnek ad iddan
Ifel k id
Is d ɣik-ann ad ijṛan
Ayyay, a winu
Ayyay, a (y) asmun
47
Les premiers vers de cette chanson sont d’un groupe qui aurait pu être une manace pour la do mination
totale et durable d’Oudaden. Il s’agit d’Izn kwaḍ de Tarrast . Une troupe qui avait du talent à en revendre.
Mais malheureusement un accident du travail dont a été victime son leader, Hafid El -zzaitouni, est venu
mettre un terme à son bref parcours. C’est tout simp lement dommage !
48
Cette chanson non plus n’est pas à Oudaden. La première fo is que je l’ai entendue, elle était par un
groupe tiznitois qui s’appelait Ichlh iyen. Par la suite,elle a été repr is par le groupe agadirois, Laryach, et
tant d’autres. En fait, tout le monde l’a reprise.
125
111-Gar ayt-ma-t-en49
49
Cette chanson est reprise par Oudaden. Mais il me semble qu’elle était écrite ou bien par Boubaker
Anchad ou Boubaker Azàri.
50
La même chose peut être dite de cette chanson. C’est juste une reprise d’Oudaden.
126
114-Ayyis lḥuṛṛ
51
Cette chanson est l’ouvre de feu Said Achtouk.
52
Idem.
128
Alalayli
Ar ittixwcin lɛib, ixwcin wanna t innan,
Alalayli
Ur illi sslam f Ṛebbi, ur a(d) kwen sul amneɣ,
Alalayli
A walli s nniɣ ad afeɣ laman, iluḥ aɣ,
Alalayli
A Laṭif ! Ma tta ɣad daɣ tennit a winnaɣ ?
Alalayli
Id s ak nnan medden, ḥfiɣ, ur illa yat ?
Alalayli
Illa swinḍa (??) nu tuẓẓumt n ssuqq aɣ ten sɣiɣ,
Alalayli
Ayyis iɣ ten riɣ neg-nn fell-as lmal nneɣ,
Alalayli
116-Ttaxi n ljdid
Wa waywa urri-d !
A ttaxi ljdid tusi-d nit ifrexan
Inna nera neftu s-res meqqar yaggug lḥal
Illa mad dar ddunit ; illa ma f taggug
Ar nit ssfraḥen akkw lliɣ inker (??) umccaḍ
Ziɣ(edd) ur dar-i laman, nniɣ is dar-i yaggug
Illa yan ilan atig, meqqar t ifel wafud
A tuẓẓumt nnek a (y) asif aɣ ra(d) iɣres i udad
Allah ukbaṛ, ur tti bniɣ i laman
Illa mad dar lẓṛeg-ann igan ccbab
Ass-ann lli ira amawal, iɣ issin urkkab
Illa ma dar urti, ayyay urti n lluz
Iɣ sul ur iṭṭaf afuss, ma s ra(d) ten sul irar
Aylala walaylala
A tiṭṭt, ad am adereɣ nɣ kem qqeneɣ !
A kemmi a(d) nn igan ajnwi ɣ tasa nu
A kada n yan a(d) teḥubbit ur t akkw nessen
U man a(d) tegit a lbaz ur k akkw nessen
A mani ɣ telit ladris ur ten ṭṭafeɣ ?
A sameḥ yyi iɣ sri tuzent ur k inn-lkemeɣ
A nekṣud ad uḍḍeṛeɣ hann ur nexaleḍ
Ad aɣ ur imyur lɛib iɣ a(r) smummuyeɣ
130
117-Iqqan-d ku-yan
Iqqan-d ku-yan
Hann a wa iqqan-d yan !
Iqqan-d yan i ku-yan
Iqqan-d i ku-yan
Ayyayay
Walu ma nekṣuḍ
Afulki d nnniyt
Lxir ɣ-id aɣ illa
131
Lxir d lmaḥabba
Axuti irḍa t lxaṭer
Atbir mẓẓiyn ad myarn
Afuss, telit lxatem
Zzin ɣ-id illa
Immi nu wa (y) immi
119-Lɛfu ya Ṛebbi !
Lɛfu ya Ṛebbi
Lɛfu ya Mulana
Wa lɛfu ya Ṛebbi
Lɛfu
Lɛfu ya Ṛebbi
Lɛfu ya nbiyya Llah
Wa lɛfu ya Ṛebbi
Lɛfu
53
Vous allez trouver cette chansons et les autres qui la suivent dans cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=BbuM10KOpMA&feature=related
132
121-Bu-tejmmalt walim
Hi, wa ha laylala
A(d) yyi isuṛt Ṛebbi a bu-tejmmalt n walim !
Ira laɛluf ad iggutn, ira ticikert
I Ṛebbi a lbaz immuddan is, a gwma, temyart ?
Is iffaɣ umareg n dar-un tasa nnek ?
Ad iniɣ mit i za hati ur yyi xxaṣṣant
A walaynni amareg n dar-neɣ yaɣ a(ne)ɣ
I Ṛebbi a lbaz immuddan is, a gwma, temyart ?
Is iffaɣ umareg n dar-un tasa nnek ?
Wa ḥyyana, wa ḥyyana
Wa ḥyyana, wa ḥyyana
Neqqen i teyyuga
Neluḥ amud, ar nekkrez
Wa ḥyyana a lmutt, wa ḥyyana
Asmun inu, man za k ? Wa ḥyyana
Wa ḥyyana a zzin, ul inu man za k ?
Ha yayaya
A walu ma nekṣuḍ
Tasa nu tera yyi aḍil
Tasa nu tera yyi ɣ-id
Ayay ayay
A walu ma nekṣuḍ
Tasa nu tera yyi ɣ-id
133
Alaladayli
Ur a(d) akkw ra(d) d-ik imun
Alaylala,
Atres-ad ad jjin, ar issalla
Alaylala,
Atres-ad ad jjin, wa ar issalla
Alaylala,
Iɣelb, iɣelb aṭṭan, ar issalla
Alaylala,
Neṣber bezziz ukan, ar nessalla
Alaylala,
Atres-ad ad jjin, wa ar issalla
Alaylala,
Iɣelb, iɣelb aṭṭan, ar issalla
Alaylala,
Neṣber bezziz ukan, wa ar nessalla
Alaylala,
Atres-ad ad jjin, wa ar issalla
Alalaldalala
A (y) amareg
Yan itteṛjun ad d-is nemun, nega winnes
Issggwassen a(d) nejla ɣaleɣ ukan is nemun
Netteɛwwel, nesker lḥsab is nit necrek lxir
Alalaldalala
A (y) amareg
Yan itteṛjun ad d-is nemun, nega winnes
Alalaldalala
A (y) amareg
Yan itteṛjun ad d-is nemun, nega winnes
Issggwassen a(d) nejla ɣaleɣ ukan is nemun
Ɣ ass-ad neẓeṛa t ziɣ iga lmunker, salan aɣ
Alalaldalala
Ahalalali
Yan itteṛjun ad d-is nemun, nega winnes
127-Gar amddakwel
Wa gar amddakwel !
Ar k ittawin ar ɣ illi ɣ illa lɛdu cahedn f ẓẓur
Wa gar amddakwel !
Ifel k ur a(d) diwen imun, ittu kullu ɣay-lli tezzrim
Wa gar amddakwel !
Ya Sidi Ṛebbi, eg lɛwan i wanna ittutn s gar zzman
Wa gar amddakwel !
A mi iẓeṛa taguḍi ula tammara, lɛdab aɣ izzray
136
128-Ibadel zzman
129-Itti-nn, a lhemm ! 54
54
Je remercie infimiment M me Fatima El-Moutaoukil qui m’a transcrit cette chanson, car je ne la trouve
nulle part.
138
130-Bab n ujmil
55
Je remercie infimiment M me Fatima El-Moutaoukil qui m’a t ranscript cette chanson, car là aussi je ne la
trouve nulle part.
140
Ahalayalala
Ahalalala
Ahalayalala
Ahalalala
Ṛmiɣ, uhuy
Ṛmiɣ, uhuy
135-Tafukt, ur tebudelt
137-Amɣdar
Yak a (y) amɣdar ? Nekkin a(d) iḥnnan
Nekkin ad ak imelan is nega winnek
138-Wanna iḥubba
Is d is ur telkemt, a tammara nu ?
Rad daɣ nesmammi f Ṛebbi
Zund igider iɣ ikka ignwan
Yader i tiṭṭt ikallen, iluḥ-d amṭṭa
Smammin f Ṛebbi lli ten ixleqqn
145
139- Tamunt
***
A Sidi, ṣṣber labudd a(d) yili
A lalla, ṣṣber labudd a(d) yili
A tasa, ṣṣber labudd a(d) yili
Ajj at aɣ ɣik-ad ur riɣ ddwa n yan !
Ẓeṛiɣ k ukan awddi, a (y) asmun, tehnnat