Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans son livre "Sifatou s-Safwah" que le premier homme qui est entré en Islam dans la communauté du Prophète Mouḥammad est Aboû Bakr. Par ailleurs, Ibnou `Abbâs a dit: « Le premier (après le prophète) à avoir fait la prière était Aboû Bakr ». Histoire de la conversion du compagnon Abôu Bakr Son rêve: Alors qu’il était au pays de Ach-Châm (la Syrie antique), Aboû Bakr a rêvé que le soleil et la lune étaient tombés sur ses genoux. Dans son rêve, il les a pris par sa main, il les a serrés contre sa poitrine, puis il les a recouverts de sa cape. Il s’est ensuite réveillé de son sommeil. L’explication de l’ermite (râhib) Il partit voir un râhib pour qu’il lui explique la vision qu’il a eu dans le rêve. Le râhib lui a dit: « D’où viens-tu ? » Il lui a répondu : « De la Mecque. » Il lui a dit: « Qu’est-ce que tu fais ? » Il lui a répondu: « Du commerce. » Alors le râhib lui a dit : « Apparaîtra à ton époque un homme appelé Mouḥammad Al- 'Amîn, tu vas le suivre et il est de la tribu de Banoû Hâchim, il est le Prophète des derniers temps et toi tu rentreras dans sa religion et tu seras son ministre et son calife après lui. J’ai trouvé sa description dans At-Tawrât (la Thora) et dans Az- Zaboûr (les Psaumes révélés au Prophète David –Dâwoûd-) ». Quand notre maître Aboû Bakr, que Allāh l’agrée, a entendu la description du Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, son cœur s’est attendri et il s’est langui de le voir. L'entrée en Islam du compagnon Abôu Bakr Peu de temps après son rêve, Aboû Bakr, a rencontré le Messager et il est entré en Islam. Il a ainsi été le premier homme à entrer en Islam à l’époque du Prophète Mouḥammad. La désignation de Abou Bakr comme calife Aboû Bakr, que Allāh l’agrée, a été désigné calife le jour du décès du Messager de Dieu (Allāh) ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, c’était le lundi 12 du mois de Rabî`ou l-‘awwal de la onzième année de l’Hégire. Il a reçu le pacte d’allégeance dans la maison de Banî Sâ`idah. En effet, lui, `Oumar et certains compagnons s’étaient réunis pour se concerter au sujet du califat. `Oumar a dit à Aboû Bakr: « Tends-moi ta main ». Il lui a tendu la main et `Oumar la lui a serrée, indiquant par là un pacte d’allégeance. Par la suite, les Mouhâjiroûn (ceux qui ont accompli l’émigration) puis les ‘AnSâr (les Partisans, qui ont accueilli les Émigrants à Médine) ont fait de même. C’est ainsi qu’ils ont prêté allégeance à Aboû Bakr et l’ont désigné calife. Le pacte d’allégeance général Le lendemain a eu lieu le pacte d’allégeance général, c’est-à- dire devant tous les gens. Contrairement à ce que certains prétendent, Aboû Bakr, n’a pas pris injustement le califat. Il s’agissait d’un pacte fait par les plus grands compagnons comme `Oumar ainsi que d’autres Mouhâjiroûn et des Partisans. Ce sont eux qui l’ont désigné calife, c’est-à-dire des personnes à même de le faire, ayant un haut degré. Par la suite, les autres l’ont suivi et ont fait, eux aussi, pacte d’allégeance au calife. Aboû Bakr était connu comme étant le meilleur de cette communauté après le Prophète. Les savants ont dit qu’il était même le meilleur saint de toutes les communautés. Le discours de Abôu Bakr Hichâm Ibnou `Ourwah a rapporté de son père qu’il a dit : « Lorsque Aboû Bakr a été désigné calife, il a donné un discours, il a loué Allāh par ce qui est digne de Lui et il a fait Son éloge par ce qui est digne de Lui puis il a dit : "Ô, vous les gens j’ai été chargé de vous, de votre responsabilité mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous mais Allāh nous a fait descendre le Qour’ân et le Prophète nous a instauré les lois et nous avons ainsi eu la connaissance. Sachez que la plus intelligente des intelligences est la piété et que la plus stupide des stupidités est la perversité. De même, le plus fort d’entre vous pour moi est celui qui a été considéré par les autres comme faible jusqu’à ce que je lui rétablisse son droit, et le plus faible d’entre vous pour moi, est celui qui est considéré comme fort jusqu’à ce que je prenne de lui le droit qu’il a usurpé. Ô vous les gens je suis quelqu’un qui suit et je ne suis pas un [mauvais] innovateur. Si j’agis en bien aidez-moi et si je n’agis pas en bien alors corrigez-moi". La piété du compagnon Abôu Bakr Un soir, un serviteur de Aboû Bakr lui a présenté un plat dont il a mangé une bouchée avant de s’enquérir de sa provenance. Lorsque 'Aboû Bakr a appris qu’elle était illicite, il a dit: « Malheur à toi, tu risques de me mener à ma perte » et il s’est fait immédiatement vomir jusqu’à ce que la bouchée sorte de son corps. On lui a dit: « Que Allāh te fasse miséricorde, tout cela à cause de cette bouchée. » Abou Bakr a répondu: « Si elle ne sortait qu’avec mon âme, je l’aurais faite sortir car j’ai entendu le Messager de Allāh dire : ﴾ ﴿ كل جسد نبت من سحت فالنّار أولى به (Koullou jaçadin nabata min souHtin fan-nârou 'awlâ bih) ce qui signifie: « Tout corps qui prend chair à partir de ce qui est interdit, le feu en est prioritaire." Et j’ai eu peur qu’une partie de mon corps ne pousse par la cause de cette bouchée ». Cet événement au sujet de Aboû Bakr a été rapporté par Ibnou l-Jawziyy dans son livre "Sifatou s-Safwah" d’après Zayd bni 'Arqam et il constitue une des nombreuses preuves de sa crainte de Dieu et de sa grande piété, que Allāh l’agrée. Aboû Bakr a rassemblé le Qour'ân (al-MouS-Haf) Après la mort du Prophète Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam: une période troublée. Après la mort du Messager, l'hypocrisie s'est accrue. Certaines tribus se sont détournées de l’Islam et certaines ont refusé de verser la zakât (l'aumône obligatoire). Certains hommes ont même prétendu mensongèrement être Prophètes. Aboû Bakr, que Allāh l'agrée, a alors mené des batailles contre ces tribus pour rétablir la vérité et instaurer l’ordre. Lors de ces combats, environ sept cents compagnons sont morts martyrs. La plupart connaissaient le Qour'ân par cœur. Parmi eux figurent Zayd Ibnou l-KhaTTâb, le frère de `Oumar, que Allāh les agrée tous deux, ainsi que Al-Barâ' Ibnou Mâlik, le frère de 'Anas Ibnou Mâlik. Aboû Bakr a réuni les sourates du Qour’ân sous forme de feuillets Le Qour'ân n'avait pas été rassemblé auparavant. Mais il était mémorisé par les compagnons qui le connaissaient par cœur. Il avait été noté au moment de la révélation sur des tablettes de pierre ou des peaux qui étaient conservées chez les scribes en différents endroits. C’est Aboû Bakr qui a ordonné de les rassembler et de les copier sur des feuilles. Il a été le premier à appeler cet ensemble MouS-Haf. Il n’était pas encore relié et a été conservé chez Aboû Bakr puis d’autres jusqu’à l’époque de `Outhmân. En effet, Al-Boukhâriyy a mentionné dans son ṣaḥīḥ la raison pour laquelle il a été décidé de rassembler le Qour'ân dans un même livre. Il est dit que Aboû Bakr As-Siddîq, que Dieu (Allāh) l'agrée, a fait venir Zayd Ibnou Thâbit. Zayd était scribe et faisait partie de ceux qui ont retranscrit la révélation au Prophète. Il est donc venu à lui. `Oumar Ibnou l-KhaTTâb, que Allāh l'agrée, était auprès de Aboû Bakr à ce moment-là. As-Siddîq, que Allāh l'agrée, a dit à Zayd: « `Oumar est venu me voir et il m'a dit que beaucoup de ceux qui mémorisent le Qour'ân ont été tués aujourd'hui, le jour de la conquête et je crains que beaucoup parmi ceux qui connaissent le Qour'ân par cœur meurent. Je pense qu'il faudrait que tu ordonnes de rassembler le Qour'ân ». C'est alors que Zayd, qui était donc en présence de Aboû Bakr et de `Oumar, a dit à `Oumar, que Allāh l'agrée: « Comment veux-tu que nous fassions quelque chose que le Messager de Allāh n'a pas faite ?! » Alors `Oumar que Allāh l'agrée lui a répondu: « Ceci, par Allāh, est quelque chose de bien ». Zayd a dit: « `Oumar à chaque fois me répétait la même chose jusqu'à ce que Allāh apaise mon cœur là-dessus. J’ai été d’accord avec `Oumar à ce sujet et ai partagé sa vision ». Zayd Ibnou Thâbit, que Allāh l'agrée, a cherché à rassembler le Qour'ân et il le rassemblait des différents supports éparpillés en vérifiant avec ce que les gens avaient mémorisé. Après la mort de Aboû Bakr, c’est `Oumar puis sa fille HafSah qui ont conservé ces feuillets, que Allāh les agrée. Les faits remarquables et les mérites d'Aboû Bakr Sa fidélité au Messager et son dévouement Les gens de science et de l’histoire et des conduites ont dit que notre maître Aboû Bakr, que Allāh l’agrée, était présent auprès du Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam lors de toutes les batailles. Il est resté dévoué au Messager de Allāh lors de la bataille de 'OuHoud notamment. Le Messager de Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam lui a confié sa bannière, sa grande bannière le jour de Taboûk. Et quand il est entré en Islam, il possédait 40 000 dirhams. Grâce à cet argent, il soutenait les musulmans. Il n’a jamais bu de vin, ni avant son entrée en Islam, ni après. Et il a été le premier à rassembler le Qour'ân. Abôu Bakr Un homme sensible et intelligent Aboû Bakr, que Allāh l’agrée, était un homme de foi. Il ne retenait pas ses larmes quand il récitait le Qour’ân et il était le meilleur des compagnons et le plus intelligent d’entre eux. Sa grande générosité et son détachement de cette vie `Oumar ibnou l-KhaTTâb témoigne des mérites de Aboû Bakr lorsqu’il rapporte: « Le Messager de Allāh nous avait ordonné un jour de donner des aumônes. Je me suis dit : "Aujourd’hui je vais surpasser Aboû Bakr en générosité, s’il se peut que je le surpasse un jour". J’ai ramené la moitié de mes biens, le Messager de Allāh m’a dit : ما أبقيت ( ألهلك ؟Ma ‘abqayta li ahlik ?) ce qui signifie: "Qu’as tu laissé pour ta famille ?" Je lui ai répondu : "autant que j’ai ramené." Aboû Bakr a ramené tout ce qu’il possédait. Le Messager de Allāh lui a dit : ( ما أبقيت ألهلك ؟Ma abqayta li ahlik ?) ce qui signifie: "Qu’as tu laissé pour ta famille ?" Il a répondu : "Je me fie à Allāh." J’ai dit : "Je ne pourrai plus jamais faire mieux que lui" ». Rapporté par At-Tirmidhiyy. D’après Abou Hourayrah que Allāh l’agrée, Le Messager de Allāh a dit: » « ما نفعني مال قط ما نفعني مال أبي بكر (Mâ nafa`anî mâloun qaToun mâ nafa`anî mâlou Abî Bakr) ce qui signifie: « Aucun bien ne m’a été autant profitable que le bien de Aboû Bakr. » C’est alors qu’Aboû Bakr s’est mis à pleurer en disant: « Mais moi et mon argent sommes tout à toi Ô Messager de Allāh ». Comportement d’excellence du compagnon Abôu Bakr 'Anas a rapporté que lors de la nuit de la grotte, alors que le Prophète et Aboû Bakr émigraient vers Médine, Aboû Bakr a dit: « Ô Messager de Allāh laisse-moi entrer avant toi, s’il y a une vipère ou autre, elle m’atteindra avant toi ». Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « Entre. » Aboû Bakr est entré et a tâtonné de ses mains. Chaque fois qu’il trouvait un trou, il le bouchait à l’aide d’une partie de son vêtement. Après avoir utilisé toute sa cape, il a vu qu’il restait un trou. Il a alors mis son talon pour le boucher puis il a fait entrer le Messager de Allāh. Au matin, le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit: » « فأين ثوبك يا أبا بكر ؟ (fa'ayna thawbouka yâ Abâ Bakr) ce qui signifie: « Où est donc ta cape Aboû Bakr ? » Il lui a appris ce qu’il avait fait alors le Messager de Allāh a levé les mains en disant ce qui signifie: « Ô Allāh fais que Aboû Bakr ait un haut degré avec moi au jour du jugement. » Allāh lui a révélé qu’Il l’a exaucé. Ce récit est rapporté par Aboû Nou`aym dans Al-Hilyah. Éloge du compagnon Abôu Bakr par un poète D’après Az-Zouhriyy, il a été dit que le Messager de Allāh a demandé à Haçân Ibnou Thâbit qui était un poète et qui faisait des éloges : « 'Aqoulta fi Abî Bakr chay'an ? » ce qui signifie: « As tu composé des vers à l’éloge de Aboû Bakr ? », Haçân lui a dit: « Oui. » Le Prophète lui a dit: « Qoul wa 'anâ 'asma`. » Ce qui signifie: « Dis et moi je t’écoute. » Le poète a alors dit: « Il était le second de deux personnes dans la grotte alors que l’ennemi essayait de les rattraper et l’intensité de l’amour qu’il avait pour le Messager de Allāh était telle, que les gens ont su que c’est un amour qu’aucune autre personne ne pouvait lui prodiguer ». En écoutant les vers de poésie à l’éloge de Aboû Bakr composés par Haçân Ibnou Thâbit, le Messager a souri d’un large sourire. Puis, il a dit: « Sadaqta yâ Haçân houwa kamâ qoult » ce qui signifie: « Tu as dis vrai, ô Hassân, il est véritablement comme tu l’a décris ». Aboû Bakr désigne son successeur Bien inspiré Le compagnon Ibnou Mas`oûd a dit: « Les gens les plus inspirés au sujet des autres sont au nombre de trois : Aboû Bakr lorsqu’il désigna pour successeur `Oumar, l‘épouse de Moïse (Moûçâ) lorsqu’elle dit à son père: "Loue les services de Moûçâ" et Al-`Azîz, le dignitaire d’Egypte lorsqu’il fut inspiré au sujet de Joseph (Yoûçouf) et qu’il dit à son épouse: "Agis en bien envers lui." » C’est-à-dire que Aboû Bakr a été bien inspiré en désignant `Oumar comme successeur. Ibnou Sa`d ainsi que Al-Hâkim ont rapporté ce jugement. Il a consulté ses pairs Il a été rapporté de Aboû Bakr que lorsqu’il a senti la mort proche, il a appelé `Abdou r-Raḥmān Ibnou `Awf et lui a dit: « Parle-moi de `Oumar Ibnou l-KhaTTâb ». `Abdou r- Raḥmān Ibnou `Awf lui a répondu: « Tu ne m’as jamais interrogé au sujet de quelque chose sans avoir plus de connaissance que moi à ce sujet ». Alors Aboû Bakr lui a dit: « Parle tout de même ». `Abdou r-Raḥmān Ibnou `Awf a dit: « Il est par Allāh encore meilleur que ce que tu peux penser de lui ». Puis il a appelé `Outhmân Ibnou `Affân et lui a dit: « Parle- moi de `Oumar ». C’est alors que `Outhmân lui a dit: « Tu es celui qui le connaît plus que nous ». Il lui a dit: « Malgré cela parle-moi de lui ». Alors `Outhmân lui a dit: « Par Allāh, ce que je sais de lui, c’est que son fort intérieur est meilleur que son apparence et qu’il n’y a pas semblable à lui parmi nous. » Il a également demandé l’avis de Sa`îd Ibnou Zayd et de 'Ouçayd Ibnou l-KhouDayr et d’autres qu’eux parmi les Mouhâjîrin (ceux qui ont fait l’Emigration) et les ‘AnSâr (les Partisans). Ainsi, Aboû Bakr a concerté de nombreux compagnons ayant les plus hauts degrés avant de le désigner et ils ont été unanimes à reconnaître le haut degré de `Oumar, que Allāh l’agréé. `Aliyy et `Oumar n’étaient pas rivaux Yacîr Ibnou Hamzah a dit: « Lorsque Aboû Bakr sentit la mort proche il s’adressa aux gens à partir d’une petite ouverture et leur dit: "Ô gens j’ai pris un engagement envers moi-même pour désigner quelqu’un, l’accepterez- vous ?" Alors les gens ont dit: "Nous l’accepterons, ô toi qui est le calife désigné par le Messager de Allāh". C’est alors que `Aliyy s’est levé et dit: "Nous n’accepterons que si c’est `Oumar". Alors Aboû Bakr lui a dit: "C’est `Oumar" ». Cela est rapporté de Ibnou `Açâkir par As- SouyoûTiyy dans son livre "Târîkh l-Khoulafâ'". Quant à ceux qui prétendent qu’il y avait une rivalité entre `Aliyy et `Oumar, ceci est complètement faux. Bien au contraire, c’est `Aliyy qui a suggéré à Aboû Bakr de désigner `Oumar comme successeur, que Allāh les agrée tous. Le décès du compagnon Abôu Bakr Une dure épreuve pour les musulmans A l’âge de 63 ans, Aboû Bakr est tombé malade et il est décédé. Son califat a duré 2 ans 3 mois et 13 jours. Tout Médine était en pleurs, les gens étaient sous le choc suite à sa mort. A sa mort, `Aliyy Ibnou Abî Tâlib a accouru en pleurant chez lui. Arrivé à la porte, il a dit en s’adressant à lui: « Que Dieu te fasse miséricorde Aboû Bakr, tu étais par Allāh le premier des gens à entrer en Islam, tu as cru en la véracité du Messager de Dieu, alors que les gens l’avaient accusé de mensonge, tu as été généreux et tu l’as aidé avec ton argent lorsque les gens ont fait preuve d’avarice, tu étais avec lui alors que les gens s’étaient désistés et Allāh t’a appelé dans Son livre Siddîq (véridique) par Sa parole: ﴾ ﴾٣٣﴿ َصدقَ ِب ِه ۙ أُولَ ٰـئِ َك ُه ُم ْال ُمتقُون ِ الص ْد َ ق َو ّ ِ ﴿والذِي َجا َء ِب َ (wa l-ladhî jâ'a bis-Sidqi wa Saddaqa bihi) ce qui signifie: « Et celui qui est venu avec la vérité [le Messager] et celui qui y a cru [Aboû Bakr]) », [sôurat Az- Zoumar, âyah 33]. L'enterrement du compagnon Abôu Bakr Les spécialistes des biographies ont dit: « Aboû Bakr décéda la nuit du mardi entre le temps de al-maghrib le temps de al-`ichâ' 8 nuits avant la fin de Joumada al-‘âkhirah de l’an 13 de l’hégire alors qu’il avait 63 ans. Il avait recommandé que son épouse le lave et qu’il soit enterré aux côtés du Messager de Allāh ». `Oumar a dirigé la prière funéraire en sa faveur entre la tombe et le minbar. Il a été enterré dans la maison de sa fille `A'ichah c’est-à-dire là où est enterré le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, sa tête a été placée au niveau des épaules du Messager de Allāh. As-Siddiq est mort en laissant une descendance de 6 enfants : `Abdou l-Lâh, 'Asma' dhatou n- Nitaqayn, `Abdou r-Raḥmān, `A'ichah (l’épouse du Prophète), Mouḥammad et 'Oummou Koulthoum. الحمد هلل رب العالمين La louange est à Allāh, le Créateur du monde