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On retrouve les transformateurs de puissance dans différents types d'applications : dans les
réseaux de transmission électrique, dans la distribution électrique, dans les usines en amont
de fours électriques notamment et dans les trains. Chacun répondant à des contraintes et des
usages très différents. La CEI divise les transformateurs de puissance dans l'huile en trois
catégories en fonction de la puissance apparente : jusqu'à 2 500 kVA en triphasé ou 833
kVA en monophasé (divisé par 3) on parle de « transformateur de distribution », au-delà et
jusqu'à 100 MVA en triphasé respectivement 33,3 MVA en monophasé de « transformateur de
moyenne puissance », au-delà de « transformateur de grande puissance »2. Les
transformateurs de distribution sont très nombreux dans le monde, ceux de grande puissance le
sont moins.
De nombreux aspects sont à prendre en compte pour leur conception : circuit magnétique,
enroulements, conducteurs, isolation, cuve, système de refroidissement. Par ailleurs, le
transformateur est indissociable d'autres composants qui doivent être conçus en même temps
comme le changeur de prises, les traversées isolées, les protections et leurs capteurs. Le
transformateur doit être capable de résister sans dommage à la fois aux aléas du réseau
électrique : surtensions, courts-circuits, courants d'enclenchement et surcharges ; et aux autres
contraintes mécaniques liées le tout dans des conditions météorologiques diverses. Le transport
est également un élément critique. La conception d'un transformateur de puissance est donc une
entreprise complexe, assistée de nos jours par les outils informatiques. Elle est validée après la
fabrication du transformateur par une phase de test, qui vérifie aussi la qualité de l'ensemble.
De nombreux types de transformateurs de puissance différents existent. Ils ont chacun leurs
particularités. Par conséquent, il y a de nombreux fabricants de transformateurs, même si le
marché est dominé par quelques gros acteurs.
Les transformateurs ont le défaut d'être bruyants, de pouvoir prendre feu et de causer des
pertes, même si elles sont faibles en proportion. Les recherches actuelles tentent de remédier à
ces problèmes et de réduire leurs pertes, leur bruit et leur impact écologique général. Les
nouveaux types d'huile et les matériaux supraconducteurs sont des pistes à l'étude.
Sommaire
[masquer]
• 1Principe
• 2Objectif
• 3Histoire
• 4Théorie
o 4.1Modèle et pertes
o 4.2Puissance et dimensions
o 4.3Monophasé ou triphasé
o 4.4Couplage
o 4.5Circuit tertiaire
o 4.6Tension et impédance de court-circuit
o 4.7Exploitation en parallèle de transformateurs de puissance
• 5Construction interne
o 5.1Partie active
▪ 5.1.1Circuit magnétique
▪ 5.1.2Enroulements
o 5.2Isolation
▪ 5.2.1Huile
▪ 5.2.2Isolation papier
o 5.3Cuve
o 5.4Le système de refroidissement
• 6Conception
• 7Éléments à prendre en compte lors de la conception
o 7.1Température
o 7.2Contraintes mécaniques
o 7.3État transitoire
▪ 7.3.1Surtension
▪ 7.3.2Saturation transitoire et courants d'enclenchement
o 7.4Bruit
o 7.5Contraintes de transport
• 8Composants associés au transformateur de puissance
o 8.1Introduction
o 8.2Changeur de prises
o 8.3Conservateur
o 8.4Traversées
o 8.5Transformateur de courant
o 8.6Capteurs divers
• 9Défauts et Protections
o 9.1Défauts
o 9.2Protection
Principe
Article détaillé : Transformateur.
Un transformateur est un élément statique qui transfère de l'énergie électrique entre deux
circuits grâce à l'induction électromagnétique. Les deux circuits sont donc séparés
électriquement, galvaniquement, mais couplés magnétiquement5.
Un transformateur idéal ou parfait est un transformateur virtuel sans aucune perte. Il est utilisé
pour modéliser les transformateurs réels. Ces derniers sont considérés comme une association
d'un transformateur parfait et de diverses impédances6.
Dans le cas où toutes les pertes et les fuites de flux sont négligées, le rapport du nombre
de spiresprimaires sur le nombre de spires secondaires détermine totalement le rapport de
transformation du transformateur6.
• Exemple : un transformateur dont le primaire comporte 230 spires alimenté par une tension
sinusoïdale de 230 V de tension efficace, le secondaire qui comporte 12 spires présentera à
ses bornes une tension sinusoïdale dont la valeur efficace sera égale à 12 V6. (Attention, en
général 1 spire n'est pas égale à 1 V.)
Comme on néglige les pertes, la puissance est transmise intégralement, c'est pourquoi
l'intensité du courant dans le secondaire sera dans le rapport inverse soit près de 19 fois
plus importante que celle circulant dans le primaire6.
Objectif
Article détaillé : Réseau électrique.
Le transport d'électricité entraîne des pertes dues à l'effet Joule, qui dépendent de
l'intensité I, de la tension U et de la résistance R de la ligne. Pour du courant triphasé
on obtient :
Pour une même puissance électrique transmise par la ligne et à résistance égale, les
pertes par effet Joule diminuent donc comme le carré de la tension : elles sont divisées
par quatre quand la tension double. Ainsi, une ligne d'une centaine de km avec une
résistance de 10 Ω sur laquelle circule 400 MW entraînerait environ 4 MW de perte
Joules si elle était exploitée à 200 kV, mais seulement 1 MW si elle était exploitée
à 400 kV. L'objectif premier des transformateurs de puissance dans les réseaux
électrique est donc d'élever la tension à des niveaux élevés pour transporter l'électricité
avec le minimum de pertes.
Par ailleurs, une haute tension dans l'ensemble du réseau poserait des problèmes de
sécurité. L'usage des transformateurs de puissance est donc inévitable pour garantir à la
fois la sécurité domestique et un transport d'électricité économique7. Par ailleurs, les
transformateurs n'ayant pas de pièce en mouvement, si on excepte le changeur de
prises, leurs pertes sont très limitées5.
Histoire
Transformateur cuirassé, conçu par Uppenborn suivant les brevet de 1885 des ingénieurs
Ganz9.
Le travail sur les bobines d'induction est poursuivi par le révérend Nicholas Callan du St
Patrick's College de Maynooth en Irlande en 1836. Il est l'un des premiers à comprendre
que le nombre de tours de la bobine secondaire et du primaire influait sur la force
électromotrice produite. Les bobines évoluent grâce aux efforts des différents
scientifiques et inventeurs qui cherchent à augmenter la tension provenant de batteries
connectées au primaire. Ces batteries fournissant du courant continu, il faut ouvrir
régulièrement le circuit afin d'obtenir la variation de tension et donc la variation de flux
nécessaire à l'induction. Ceci est réalisé à l'aide de « contacts vibrants »13,14,15. Entre les
années 1830 et 1870, les progrès dans le domaine, surtout réalisés par tâtonnement,
fournissent les bases de la compréhension des futurs transformateurs.
Dans les années 1870, des générateurs électriques en courant alternatif apparaissent. On
se rend compte qu'en l'utilisant dans une bobine d'induction le système d'ouverture du
circuit devient inutile. En 1876, l'ingénieur russe Pavel Iablotchkov invente un système
d'éclairage basé sur un lot de bobines d'induction, dans lesquelles la bobine primaire est
connectée à une source de courant alternatif et la bobine secondaire branchée à
plusieurs « lampes à arc » qu'il a conçues lui-même16 ,17. Son montage avec 2 bobines
d'induction est fondamentalement un transformateur16.
Les ingénieurs de la société Ganz inventent le transformateur moderne
Le premier système à circuit magnétique en fer est exposé par Lucien Gaulard et John
Dixon Gibbs à Londres en 1882, qui le dénomment générateur secondaire. Après
l'exposition, Gaulard et Gibbs vendent leur idée à la société américaine Westinghouse19.
Ils présentent une nouvelle fois leur invention à Turin en 1884, où elle sera utilisée pour
le système d'éclairage9. Toutefois le rendement de leur appareil reste bas9.
Les bobines d'induction avec un circuit magnétique ouvert sont peu efficaces pour le
transfert de puissance électrique. Jusque dans les années 1880, pour transférer de la
puissance en courant alternatif depuis une source en haute-tension à des charges en
basse tension on les connecte toutes en série. Des transformateurs à circuit ouvert avec
un rapport proche de 1:1 ont alors leurs primaires branchés en série avec la source de
tension et leurs secondaires branchés aux lampes. Le problème est que quand une lampe
est allumée ou éteinte cela influe sur la tension aux bornes de toutes les autres dans le
circuit. Des transformateurs variables sont introduits pour régler ce problème, certains
utilisent une modification de leur circuit magnétique voire détournent une partie du flux
magnétique pour faire varier leur rapport de conversion9.
En automne 1884, Károly Zipernowsky, Ottó Bláthy et Miksa Déri, trois ingénieurs
associés à la société Ganz, sont venus à la conclusion que les circuits magnétiques
ouverts ne sont pas la solution pour les usages pratiques et pour réguler la tension20.
Dans leur brevet de 1885, ils décrivent deux nouveaux types de transformateurs à circuit
magnétique fermé. Dans le premier cas, les bobines de cuivre sont autour du circuit
magnétique, on parle de transformateur à colonnes, dans le second c'est le circuit
magnétique qui est autour des bobines, transformateur cuirassé9. Ces designs sont
toujours en application de nos jours pour la construction des transformateurs21,22,23,24.
Même si George Westinghouse a acquis les brevets de Gaulard et Gibbs en 1885, c'est la
société Edison Electric Light Company qui obtient la licence pour la construction des
transformateurs "Ganz" aux États-Unis. Westinghouse se trouve donc obligé d'utiliser une
conception différente pour fabriquer ses transformateurs. Il confie la conception de ces
nouveaux modèles à William Stanley29.
Le premier brevet sur les transformateurs déposé par Stanley présente une construction
avec un circuit magnétique en fer doux avec un entrefer ajustable permettant de réguler
la tension au secondaire18. Ce design est tout d'abord vendu aux États-Unis en 188630.
Westinghouse veut améliorer le concept afin de le rendre plus simple à produire et donc
moins cher30. Cela amène à l'émergence d'un nouveau modèle dans lequel le noyau
magnétique est constitué de fines tôles séparées entre elles par des feuilles de papier ou
d'autres matériaux isolants. Les bobines sont ensuite glissées autour des colonnes avant
de refermer le circuit avec les tôles horizontales. Ce nouveau modèle est déposé au
bureau des brevets en décembre 1886 par Stanley et définitivement breveté en juillet
188731.
Le transformateur isolé et refroidi à l'huile est inventé au environ de 1912. Cela permet
de construire des transformateurs de puissances plus élevées. Son principal défaut est
son inflammabilité. L'usage des PCB permet de contourner cet inconvénient, leur toxicité
a toutefois conduit à leur interdiction en 198733,34.
Depuis lors, la technologie n'a pas changé fondamentalement. La tension s'est par
contre accrue au même rythme que celle des réseaux35. La puissance a, elle aussi,
augmenté continuellement36. Ainsi en 1942, le premier transformateur de
tension 220 kV a une puissance de 120 MVA. En 1971, le transformateur le plus puissant
a 1 300 MVA37. En parallèle, les développements au niveau des tôles, avec notamment
les tôles à grains orientés dans les années 1940, permet de réduire considérablement les
pertes à vide : entre 1940 et 2005 elles diminuent d'environ 40 % pour des
transformateurs équivalents38.
Les transformateurs de type sec utilisant une isolation à base de résine sont inventés
en 196533. Dans les années 1970, les transformateurs hermétiques sont inventés. À la
même époque, la découpe des tôles à 45° s'impose. La découpe des tôles en
chevauchement, dite « step-lap » est inventée par la suite23. Le papier pré-compressé
remplace également le papier normal39.
En 1999, ABB utilise pour la première fois le polyéthylène réticulé pour isoler des
transformateurs. On parle de transformateur de type sec23.
Théorie
Modèle et pertes
Article détaillé : Modèle et pertes de puissance d'un transformateur.
Les pertes dans un transformateur sont divisées en 3 catégories : les pertes dans le
circuit magnétique, également appelées « pertes fer » ou « pertes à videanglais 1 », celles
dans les enroulements, appelées également « pertes cuivre » et enfin les pertes par
fuites magnétiques. La somme des deux dernières est appelée « pertes en chargeanglais
2
»42,43. Les premières sont à diviser en pertes par courants de Foucault dans le circuit
magnétique et en pertes par hystérésis. Elles augmentent avec la fréquence et la
tension. Les pertes cuivre sont les pertes par effet Joule dans les enroulements. Les
fuites magnétiques sont dues au fait que la résistance magnétique du circuit magnétique
n'est pas fini, une partie du flux est donc perdue44. Elle causent également des pertes
par courants de Foucault dans les enroulements et la cuve, cela dissuade d'augmenter le
diamètre des conducteurs pour réduire les pertes cuivres, les pertes par courants de
Foucault augmentant alors45.
Pour des raisons économiques évidentes les pertes de puissance dans le transformateur
doivent être les plus basses possible. Le coût de l'énergie augmentant, les incitations
pour les réduire sont de plus en plus importantes5. Dans la pratique, elles se situent
entre 0,2 et 0,5 %46.
Puissance et dimensions
Les transformateurs de puissance ont un poids et des dimensions qui augmentent avec
leur puissance apparente47. La section des conducteurs et donc la taille des enroulements
croit avec le courant. Le nombre de tours des enroulements est proportionnel à la
tension. En considérant que l'induction est limitée par la tôle du noyau magnétique et
que la conductivité des conducteurs est également constante, on peut calculer que
quand les dimensions d'un transformateur sont multipliées par un facteur k dans toutes
les directions, la puissance augmente d'un facteur k4. Par exemple, si k=2, le volume du
transformateur est 8 fois plus élevé, la puissance est 16 fois plus élevée. À noter que
dans ce cas les pertes augmentent théoriquement d'un facteur 848.
Monophasé ou triphasé
Transformateur triphasé à trois colonnes
Toutefois il est à noter qu'un transformateur triphasé est plus léger, moins cher et a un
meilleur rendement que trois transformateurs monophasés51,50.
Couplage
Schéma de la connexion étoile
Le couplage en étoile au primaire et au secondaire (Yy) est utilisé surtout pour les
transformateurs de très haute tension, car il permet de réduire la tension aux bornes
courant traversant les bobines est réduit d'un facteur , ce qui est intéressant dans
ces applications où le courant est particulièrement fort. Côté réseau, pour les mêmes
raisons que précédemment, il est préférable de privilégier l'économie d'isolation52,53.
Circuit tertiaire
Un troisième enroulement de faible puissance est parfois monté sur le transformateur
pour alimenter les besoins propres de l'installation. On peut citer le cas des centrales
électriques ou des plateformes offshore55.
De nos jours d'autres éléments sont pris en compte. Elle est en effet déterminante pour
le dimensionnement des autres composants du poste électrique et en particulier
les disjoncteurs qui doivent interrompre le courant de court-circuit. Élevée, ce dernier est
faible lors d'un défaut, le disjoncteur peut être plus petit et donc moins cher. Par
ailleurs, pour minimiser les pertes de flux et donc l'impédance de court-circuit il faut
construire un noyau magnétique le plus gros possible. Le noyau étant l'élément
déterminant la taille du transformateur, une impédance de court-circuit faible implique
un gros transformateur, donc cher. La valeur de la tension de court-circuit naît donc
d'un compromis dépendant des besoins de l'utilisateur57.
Sa valeur dépend de la géométrie du transformateur58. Pour les petits transformateurs la
valeur est proche de 5 %, pour les gros elle peut atteindre 22 %57.
[afficher]
Calcul de l'impédance de court-circuit
Construction interne
Partie active
La partie active est définie comme le circuit magnétique et les enroulements62.
Circuit magnétique
Pour les transformateurs triphasés la construction plus courante est celle à 3 colonnes.
Les culasses et les colonnes ont alors même section. Si dans un réseau équilibré la
somme des trois tensions est nulle et par conséquent la somme des trois flux dans le
transformateur l'est aussi68, en cas de défaut non équilibré par exemple ou quand le
transformateur n'a pas une charge équilibrée sur ses 3 phases un flux homopolaire peut
apparaître. Dans un transformateur à 3 colonnes ce flux doit trouver un chemin de
retour hors des enroulements de culasse à culasse, il y a donc formation d'un flux de
fuite externe important. Une solution consiste à placer aux côtés des 3 colonnes
bobinées 2 colonnes non bobinée servant de chemin de retour pour le flux69. Dans ce
cas, la section des culasses est la moitié de celle des colonnes, le flux se divisant en
deux parties égale en sortant des colonnes. Cela permet de réduire la hauteur totale du
circuit magnétique, pour cette raison cette solution est très répandue pour les gros
transformateurs66.
Pertes fer et puissance réactive d'un fer à grains orientés comparées à celles d'un fer à
grains non-orientés en fonction de l'angle
Les bavures sur les bords des tôles apparaissant lors de leur découpe peuvent créer des
ponts électriques entre elles. Il est donc important de découper de manière aussi propre
que possible les tôles72.
Les tôles doivent être maintenues entre elles afin de garantir les propriétés mécaniques
du circuit magnétique. La solution traditionnelle est d'utiliser des boulons au travers des
tôles. Toutefois, ils sont des causes de déviations du flux magnétique et donc de pertes
fer. Dans les transformateurs modernes, ils sont remplacés par l'utilisation de fibre de
verre ou de sangles métalliques pour entourer les tôles et les serrer. Dans les cas des
sangles métalliques, il faut veiller à ce qu'elles ne créent pas un pont électrique entre
les tôles72. Par ailleurs, un cadreanglais 8 compresse les culasses et assure une bonne rigidité
mécanique. Afin de limiter les pertes par courants de Foucault, il doit être réalisé en
matériau non magnétique73.
Enfin, le circuit magnétique se trouvant au centre des enroulements haute tension, s'il
n'est pas mis à la terre, son potentiel flottant peu devenir élevé. Il est donc relié à la
terre en un point et un seulement. En effet, s'il y a plusieurs mises à la terre un
courant peut circuler entre elles et échauffer le noyau74.
Enroulements]
Un enroulement est l'« ensemble des spires formant un circuit associé à l'une des
tensions pour lesquelles le transformateur a été établi »75. Traditionnellement on appelle
l'enroulement qui reçoit la puissance active de la source d'alimentation en
service « enroulement primaire » et celui qui délivre la puissance active à une
charge, « enroulement secondaire ». Ces termes ne sont pas significatifs de
l'enroulement qui a la tension assignée la plus élevée et il convient de ne pas les utiliser
sauf dans le contexte de la direction du flux de puissance active. Un autre enroulement
du transformateur, ayant habituellement une puissance assignée inférieure à celle de
l'enroulement secondaire, est alors souvent appelé « enroulement tertiaire ». Pour plus
de clarté, il convient d'employer les termes enroulements haute tension (HT en français,
HV en anglais), moyenne tension (MT) et basse tension (BT, LV) qui ne prêtent pas à
confusion étant classés en fonction de leur niveau de tension76.
Isolation
L'isolation diélectrique, qu'elle soit solide ou liquide, doit permettre au transformateur de
résister à la fois à la tension alternative en régime permanent et aux surtensions
transitoires sans décharge électrique86. Pour ce faire, elle doit homogénéiser le champ
électrique dans le transformateur87. L'isolation solide est constituée principalement de
cellulose, celle liquide est normalement constituée d'huile (voir paragraphe suivant).
[afficher]
Isolation uniforme et non-uniforme
Huile[]
.
Isolation papier
Exemple d'un système d'isolation typique avec des barrières en papier séparées par de
l'huile
Cette isolation est ensuite disposée dans le transformateur entre les enroulements et la
cuve en suivant la technique des barrières, c'est-à-dire que de fines couches d'isolation
sont alternées avec de l'huile (voir schéma). La partie centrale est simplement
constituée de cylindres concentriques, la contrainte électrique étant purement radiale.
L'extrémité des enroulements et le flux de fuite en résultant rendent la partie supérieure
plus technique, la solution consiste à alterner des couches « pétales » espacées entre
elles d'environ 8 cm. Auparavant cette partie supérieure faisait des angles droits avec
les cylindres centraux, depuis des parties moulées épousent mieux les équipotentielles
grâce à leurs formes arrondies106.
Il est à noter que les enroulements sont également entourés d'une fine bande de papier
isolant afin d'isoler les différents bobinages en parallèle108,42. Au niveau axial, les
enroulements sont isolés à l'aide de cales de papier pressé109.
L'isolation papier a la propriété de pouvoir absorber une grande quantité d'humidité. Cela
détériore ses propriétés diélectriques et augmente considérablement son volume.
L'isolation doit donc être séchée avant d'être placée dans la cuve.
Cette opération menée avec de l'air à une température typiquement comprise entre 80
et 120 °C peut durer plusieurs jours pour les gros transformateurs, elle est conclue par
une mise sous vide afin d'éliminer la vapeur restante dans les interstices du
transformateur. Une autre technique répandue est celle de la phase-vapeuranglais 10. Elle est
privilégiée dans les années 2000 pour augmenter la rapidité du processus. Elle consiste,
dans sa première phase, à pulvériser un liquide, par exemple du white spirit, sous forme
de vapeur sur le transformateur à basse pression. Cette vapeur condense sur les parties
actives. Ce faisant, elle relâche sa chaleur latente et les échauffe donc de l'intérieur. Il
faut veiller à ce qu'elle ne dépasse pas une température d'environ 130 °C pour éviter
d'endommager l'isolation. Quand cette température est atteinte, le white spirit et la
vapeur d'eau sont pompées110. Ensuite, un vide est créé dans le four. Pour faciliter le
transport, les gros transformateurs de puissance sont vidés de leur huile pour le
transport. Pour éviter que l'humidité ne s'infiltre, ils sont alors remplis soit d'air sec soit
d'azote légèrement surpressurisés111.
Cuve
Les cuves des transformateurs sont faites de tôles d'acier. Elles doivent pouvoir résister
aux forces exercées lors du transport du transformateur. Leur couvercle est amovible et
scellé grâce à des boulons ou une soudure. Il est incliné d'au moins 1° afin d'évacuer les
eaux de pluie. Afin de garantir l'étanchéité, des joints en caoutchouc synthétique sont
utilisés. L'étanchéité doit être parfaite, la cuve est testée sous vide pour contrôler ce
point. Par ailleurs, pour résister aux conditions extérieures les cuves sont peintes à l'aide
d'un revêtement résistant à la corrosion112.
Par ailleurs pour les transformateurs de forte puissance, le flux de fuite devient assez
important, pour éviter un échauffement trop important des enroulements ou de la cuve,
liés au courant de Foucault s'induisant en leurs seins, des écrans sont placés à l'intérieur
des parois de la cuve. Ceux-ci conduisent le flux et évitent ainsi son passage dans les
autres parties et ainsi leur échauffement par courant de Foucault. Comme pour les
circuits magnétiques, afin d'éviter la circulation du courant, il est important qu'ils ne
soient mis à la terre qu'en un point113.
Le système de refroidissement
Article détaillé : Refroidissement des enroulements.
Au premier plan, le banc de radiateur avec des ventilateurs dessous
• pertes à évacuer
• température ambiante extérieure
• contraintes de bruit
• contraintes dimensionnelles limitant la taille du transformateur
• et bien sûr le coût.
Il faut comprendre que même si les transformateurs de puissance ont des rendements
allant de 99,5 à 99,8 %, les puissances les traversant sont tellement grandes que les
pertes représentent dans l'absolu de grandes valeurs. Ainsi pour un transformateur
de 800 MVA, on a, avec 99,8 % de rendement, des pertes de 1,6 MW, sous forme de
chaleur difficile à évacuer46.
Les PCB ont été longtemps utilisés, mais depuis leur interdiction en 198734, on utilise
essentiellement de l'huile minérale, ou parfois aussi l'air ambiant pour des puissances
inférieures à 1 000 kVA (transformateurs « secs »)118.
Des canaux permettant la circulation de l'huile sont aménagés dans le noyau et les
enroulements afin de permettre l'évacuation de leur chaleur119.
Conception
La conception d'un transformateur vise à optimiser son coût, son poids, sa taille tout en
garantissant son bon fonctionnement et en respectant le cahier des charges. Ce dernier
peut imposer des limites quant aux pertes, aux échauffements, au flux, aux dimensions...
Cette optimisation est aidée par l'emploi d'outils informatiques, en particulier des
logiciels à éléments finis120.
Le point le plus chaud des enroulements appelé « point chaudanglais 11,124 », se trouve en
général dans la partie haute de ceux-ci125. Il est en général difficile de déterminer son
emplacement avec précision126. La norme CEI définit des valeurs maximales
d'échauffement pour l'huile et les enroulements127.
Contraintes mécaniques
Contraintes mécaniques sur les enroulements du transformateur131
Le courant circulant dans les bobines combinées aux champs magnétiques de fuite
qu'elles génèrent induisent des forces de Laplace sur les enroulements. Ces forces sont
proportionnelles au carré de l'intensité parcourant les enroulements83. Elles sont à la fois
radiales, elles écartent les enroulements les uns des autres, et axiales, elles compressent
les enroulements (voir figure).
État transitoire]
Surtension[]
parasites qui existent entre les enroulements avec, d'une part, la terre ( ici), et de
Pour limiter l'impact de ces surtensions, des parafoudres sont fréquemment placés sur
les lignes menant aux transformateurs, ils permettent d'abaisser la valeur maximale de
la tension apparaissant aux bornes des bobines134. On utilise parfois des parafoudres à
l'intérieur de la cuve du transformateur pour maîtriser les surtensions, mais cette
pratique est contestée, la maintenance du parafoudre étant problématique.
• Connecter tout d'abord les enroulements les plus éloignés du noyau, moins sujets au
phénomène
• Augmenter la résistance du circuit au moment de l'enclenchement grâce à des
résistances d'insertion. ce procédé est tombé en désuétude car
les disjoncteurs modernes sont rarement équipés de résistance d'enclenchement.
• prévoir un « synchroniseur » permettant d'optimiser les instants de fermeture des
3 phases pour limiter le courant d'enclenchement.
Bruit[]
La déformation du noyau magnétique dû au phénomène de magnétostriction est
proportionnelle à la valeur du champ magnétique B au carré. Pour cette raison, le bruit
émis par le transformateur a une fréquence fondamentale double de celle du réseau
donc 100 Hz144. Les premières harmoniques sont également émises. À cause de cette
proportionnalité, un bon moyen de réduire le bruit d'un transformateur est d'en diminuer
l'induction, cela a pour contrepartie un agrandissement du transformateur, et donc une
augmentation de son prix. Une tôle à grains orientés de bonne qualité a également un
effet positif. Le bruit des pompes peut être négligé dans le calcul du bruit total d'un
transformateur. Par contre, dans le cas d'un refroidissement à air forcé, le bruit des
ventilateurs doit être pris en compte1. Il est donc également avantageux si on veut
réduire les nuisances sonores soit d'utiliser des ventilateurs à faible bruit, ou plutôt
d'adopter un refroidissement à circulation d'air naturelle (voir système de
refroidissement)50.
Contraintes de transport
Comme déjà évoqué, la taille des transformateurs croit avec leur puissance apparente. Il
en va de même pour leur poids. Ainsi un transformateur de distribution sec de 100
kVA a typiquement un poids d'environ 650 kg, un de 2,5 MVAfait entre 6 et 6,8
tonnes.
Le poids et les dimensions des transformateurs doivent être divisés en deux catégories :
monté et pour le transport, ainsi ils sont en général transportés sans huile (mais sous
azote, ou air sec, légèrement surpressurisés pour empêcher l'entrée d'humidité) pour
limiter la charge, les traversées isolées, les dômes, et les radiateurs sont également
transportés séparément ce qui change fortement les dimensions. Afin de permettre le
transport, sa manutention et le stockage des transformateurs, des anneaux de levagedes
trous de halage sur châssis et de points de levage pour mise sur vérins sont prévusLe
poids et les dimensions des transformateurs sont limités par les capacités de transport.
La hauteur est ainsi limitée par la hauteur de tunnel et sous les ponts à franchir, par
exemple 4,87 m au Royaume-Uni, le poids des capacités des véhicules et par la capacité
des ponts à franchir. Les gros transformateurs d'une puissance de 750 MVA ont un
poids d'environ 410 tonnes. Le transport par rail est le plus courant, mais est limité au
niveau des dimensions et du poids, ces limites dépendent des réseaux ferroviaires,
aux États-Uniselle est d'environ 100 tonnes. Au-delà, il faut utiliser les voies fluviales
combinées à la route au moyen de convois exceptionnels. Sur route et sur rails,
des remorques spécialesanglais 15 peuvent être utilisées pour limiter la hauteur de l'ensemble
et passer ainsi sous les ponts154. Malgré toutes ces mesures, le transport peut rester un
obstacle majeur, ainsi pour la construction de ligne HVDC de 1 100 kV, l'exploitant du
réseau électrique chinois SGC pense transporter les transformateurs en pièces détachées
et les assembler sur place, ce qui pose de nombreux problèmes
1. Cuve
2. Couvercle
3. Conservateur
4. Indicateur de niveau d'huile
5. Relais Buchholz
6. Tuyau d'huile
7. Changeur de prises
8. Moteur électrique du changeur de prises
9. Transmission mécanique du changeur de prises
10. Traversée du primaire, avec connexion à son extrémité
11. Dôme avec transformateurs de courant à l'intérieur
12. Traversée du secondaire
13. Connexion du secondaire avec l'extérieur
14. Dôme avec transformateurs de courant à l'intérieur
15. Enroulements
16. Noyau magnétique
17. Élément mécanique maintenant le noyau magnétique et les enroulements
ensemble exerçant une force de compression
18. (non représenté)
19. Connexion du changeur de prises aux enroulements
20. Robinet d'huile
21. Robinet d'air
Changeur de prises[
Article détaillé : Changeur de prises.
Il est situé en général sur le côté du transformateur et dispose d'une cuve d'huile
séparée. Les arcs électriques se produisant lors de la commutation des prises
décomposent en effet l'huile et nuisent aux propriétés diélectriques de celle-ci, il est
donc nécessaire de ne pas la mélanger avec l'huile saine159,160.
Conservateur
Le conservateur est un réservoir d'huile surplombant le transformateur. La température
de l'huile n'étant pas constante : elle dépend de la température extérieure et de la
charge du transformateur, elle se dilate plus ou moins selon les circonstances. Ainsi une
augmentation de la température de 100 °C entraîne une augmentation du volume d'huile
de l'ordre de 7 à 10 %161. Il est donc nécessaire en cas de forte température de stocker
le surplus, dans le cas des transformateurs dit « respirants » ce rôle est rempli par le
conservateur.
Ce cylindre métallique peut être séparé en deux parties distinctes à l'aide d'une
membrane de caoutchouc, dit « diaphragme162 », d'un côté l'huile du transformateur, de
l'autre de l'air sec (de l'humidité pourrait avec le temps traverser la membrane et
dégrader les propriétés diélectriques de l'huile). Parfois l'huile est directement en contact
avec l'air162. Celui-ci est rendu sec grâce à un dessiccateur se trouvant entre la poche
d'air et l'extérieur. L'huile peut donc monter ou descendre dans le conservateur sans être
en contact avec l'air161,163.
Traversées]
Article détaillé : Traversée isolée.
Transformateur de courant[
Schéma de principe d'un transformateur de courant avec une seule spire au primaire
Capteurs divers
De très nombreux capteurs sont montés sur le transformateur de puissance pour
collecter tout un ensemble de paramètres pouvant devenir critiques. Des systèmes
électroniques modernes peuvent ensuite centraliser les informations pour les interpréter,
les transmettre à l'exploitant et au besoin déclencher alarmes et systèmes de protection
.La température de l'huile est mesurée en haut de la cuve. On distingue les
thermomètres à cadran pouvant utilisé un ressort de Bourdon par exemple et
les transducteurs qui fournissent les informations à distance comme les thermomètres à
résistance de platine (PT100)172,173,174,175. La température ambiante est mesurée autour du
transformateur. La température moyenne des enroulements est mesurée de manière
indirecte au moyen d'une « image thermique »anglais 17, il est constitué d'une résistance
reliée au secondaire d'un transformateur de courant, son échauffement est alors
proportionnelle à celui de l'enroulement principal176. Plusieurs sondes reliées grâce à des
fibres optiques peuvent permettre de mesurer la température du point chaud125. La
pression à l'intérieur du transformateur peut également être contrôlée177. Le débit d'huile
dans les radiateurs est mesurée178. Le niveau d'huile dans la cuve est mesuré179. Une
mesure de l'humidité de l'huile peut également être réalisée180,181.
Par ailleurs, les détecteurs de gaz dans l'huile gagnent depuis les années 1980 une
importance toujours plus grande parmi les transformateurs. Ils peuvent fonctionner selon
plusieurs principes : à chromatographie en phase gazeuse, à spectrographie photo-
acoustique, à pile à combustible ou utilisant la conductivité thermique. Les deux
dernières technologies utilisent une membrane pour séparer le gaz de l'huile. Celle à pile
à combustible brûle les gaz extraits et produit ainsi un courant qui peut être mesuré.
Elle a l'avantage d'être compacte et peu onéreuse, par contre il est difficile de
différencier quel gaz est présent dans le transformateur et les gaz non combustibles ne
sont pas détectés. Dans la méthode, par conductivité thermique l'hydrogène est extrait
de l'huile par capillarité, sa concentration est ensuite mesurée grâce à la conductivité
thermique. L'avantage de cette méthode est qu'elle mesure en parallèle l'humidité, qui
est également un paramètre important. Plus récemment des modèles dit « multi-
gaz » reprennent le principe de la chromatographie, technique utilisée principalement en
laboratoire pour faire l'analyse des gaz dissous (voir ci-dessous) pour mesurer avec
précision l'ensemble des gaz présents dans l'huile. Cette technique est précise mais
onéreuse, ce qui limite pour l'instant son usage aux transformateurs les plus puissants
ou les plus critiques. Enfin la spectrographie photo-acoustique mesure l'onde sonore
produite quand on irradie brutalement un gaz à l'aide de rayonnements tels que des
infrarouges. Elle est globalement moins chère que la précédente et ne nécessite pas de
calibration182,183.
Défauts et Protections]
Défauts
Les défauts dans les transformateurs sont de quatre types : les surcharges, les courts-
circuits, les défauts à la masse et les surfluxages. Dans le premier cas, l'intensité
traversant le transformateur devient trop grande, ce qui conduit à une augmentation de
la température interne du transformateur ce qui est nuisible à la durée de vie. Les
courts-circuits sont eux de deux types : interne et externe. Les premiers sont dus à des
arcs entre les enroulements, ils entraînent une dégradation rapide de l'huile et la
formation de gaz qui peuvent mener à des incendies ou à l'explosion du transformateur.
Les seconds entraînent principalement une forte contrainte mécanique sur les
enroulements et peuvent s'ils sont prolongés mener à un court-circuit interne. Les
défauts à la masse sont comparables aux courts-circuits internes avec une connexion
entre le bobinage et le noyau ou la cuve143. Un autre défaut à éliminer est le surfluxage,
c'est-à-dire une hausse du flux magnétique dans le noyau de fer du transformateur. Il
est causé soit par une surtension, soit par une baisse de la tension184.
Dans tous les cas, si un défaut est détecté, il convient de déconnecter au plus vite le
transformateur. Concrètement un relais envoie un ordre d'ouverture (de déclenchement)
au disjoncteur relié au transformateur143.
Protection[
Article détaillé : Protection des réseaux électriques.
Pour les courts-circuits, des relais Buchholz sont utilisés dans le cas des
transformateurs respirants. Pour les transformateurs hermétiques, des détecteurs de gaz
et de pression sont utilisés. Par ailleurs une protection différentielle (87T) mesure, par
l'intermédiaire des transformateurs de courant comme toutes les protections liées au
courant, la différence entre les courants entrants dans le transformateur et ceux en
sortant et protège le transformateur contre les courts-circuits entre phases. Ces
protections peuvent être également capables de détecter les défauts entre spires. Par
ailleurs, une protection à maximum de courant de phase instantanée (50) protège des
courts-circuits violents au primaire143. Pour éviter un déclenchement abusif lors de la
connexion du transformateur à cause des courants d'enclenchement, un système
mesurant en général la 2e harmonique, caractéristique de la saturation du noyau
magnétique, « bloque » (empêche le déclenchement) les protections différentielles et
de maximum de courant187.
Pour les défauts de masse, la première solution est de mesurer le courant homopolaire
(51). Une autre solution, dite protection de terre restreinte (64REF ou 87N), compare
le courant dans la connexion au neutre et la somme des courants dans les phases. On
peut la ranger avec les protections différentielles143. On peut également isoler la cuve du
transformateur de la masse, et mesurer le courant dans la connexion reliant la cuve et
la masse : on parle alors de protection masse-cuve (50N). Si ce courant devient trop
important, le transformateur déclenche, cette protection est donc fondamentalement
une protection à maximum de courantPour détecter le surfluxage, la mesure de
la 5e harmonique du courant est en général utilisée. Le flux est directement
proportionnel au rapport tension sur fréquence, si le phénomène devient trop fort, il faut
déconnecter le transformateur. Cette protection porte le numéro de code 24. De manière
similaire une protection contre les surtensions (27), les soustensions (59) ou les
sousfréquences (81) peuvent être utilisées186,184.
Relais Buchholz
Un relais Buchholz est un mécanisme se déclenchant quand une trop grande quantité de
gaz est produite dans le transformateur, témoignant d'une décharge électrique dans
l'huile. Il est placé entre la cuve d'huile et le conservateur, si le relais se déclenche le
transformateur est déconnecté. Il ne se déclenche cependant que quand le défaut est
déjà assez prononcé172. Les relais à détection de montée de pression rapideanglais 18 servent
comme leur nom l'indique à détecter un changement brutal de la pression interne du
transformateur le déconnecter189,190 ; des limiteurs de pression peuvent également être
utilisés pour évacuer la surpression191. Toutefois les trois systèmes précédemment cités ne
sont pas assez rapide pour éviter l'explosion du transformateur en cas de défaut
important et soudain. Pour protéger efficacement les transformateurs de puissance, un
nouveau système dit à dépressurisation rapide a été développé en 2008. Quand un
défaut apparaît, une onde de choc apparaît dans le transformateur, on parle de pression
dynamique, le système s'active dès l'arrivée de cette onde, donc dans un temps proche
de 20 ms alors que les autres systèmes doivent attendre la montée de la pression
statique. Il évacue ensuite la pression et évite efficacement les explosions192.
En général, les relais de protection ne font pas partie du transformateur, mais sont
installés dans le système de protection du poste électrique.